Il y a tellement d’images, de photos douteuses qui circulent sur Facebook, mais quand, c’est la vraie vie, la routine que des personnes vivent qui n’est pas esthétiquement « beau » alors on lève facilement le nez
Nuage
La photo d’une femme atteinte d’une maladie de peau censurée par Facebook
Chanel White et Lisa Goodman-Helfand.
Photo : DR
ETATS-UNIS – Une Américaine de 40 ans atteinte de sclérodermie a posté sur le réseau social une photo de son visage déformé par cette maladie rare auto-immune qui provoque un durcissement de la peau. Immédiatement Facebook lui a demandé de la retirer.
On connaissait la censure des poitrines des femmes sur Facebook, moins celle des visages déformés. Lisa Goodman-Helfand en a fait les frais. En juillet, cette mère de famille de 40 ans vivant dans l’Illinois aux Etats-Unis a posté un montage photo. Sur celui-ci, le visage rayonnant d’une jeune fille de 23 ans fait face à celui de Lisa, rougi et complètement tâché. Pourtant, les deux femmes ont un point commun : elles souffrent de sclérodermie, une maladie rare, auto-immune, qui provoque un durcissement de la peau.
Avec ce post, Lisa Goodman-Helfand souhaitait alerter le grand public sur les dangers et les différentes progressions de cette affection, comme elle l’explique sur son blog. Car si, elle, porte les marques de la maladie sur son corps, l’autre jeune femme, Chanel White, une blogueuse américaine, souffre d’une forme moins visible mais qui détruit les vaisseaux sanguins et, à terme, les organes internes et le tube digestif. Un message auquel Facebook n’a pas été sensible.
« Avant-après »
Rapidement après la mise en ligne de sa publication, Lisa Goodman-Helfand reçoit un message de service de la part du réseau social :
« Votre annonce n’a pas été approuvée car elle contient un ‘avant-après’ ou d’autres images montrant des résultats inattendus ou peu probables. »
La mère de famille fait immédiatement appel de cette décision, plaidant qu’il ne s’agissait pas d’un avant-après et ne visait pas à prouver l’effet d’un produit ou autre technique.
Malgré cette clarification, Facebook rejette à nouveau son montage, mais se défend de vouloir « promouvoir un corps ou un physique idéal ».
« Il est difficile de prouver combien de courage il m’a fallu pour appuyer sur le bouton ‘Publier’ et dévoiler au grand public mon visage sans maquillage », se désole alors Lisa Goodman-Helfand dans un nouvel article sur son blog intitulé « Facebook n’aime pas mon visage« .
Largement partagée sur Internet, cette histoire intrigue un journaliste de Yahoo Canada qui va contacter Facebook. Après plusieurs échanges, Lisa Goodman-Helfand reçoit enfin un mail libérateur. L’entreprise américaine s’excuse pour avoir « désapprouvé par erreur » les posts de la mère de famille et assure les avoir désormais validés.