Ces rats de labo­ra­toire ont appris à conduire des petites voitures


Bien que je ne vois pas tellement le rapport entre la maladie de Parkinson, la dépression et le fait que les rats ont pu apprendre à conduire une petite voiture improvisée pour l’expérience, mais il a quand même un fait indéniable, les animaux sont plus intelligent que l’on pense.
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Ces rats de labo­ra­toire ont appris à conduire des petites voitures


Crédits : Kelly Lambert/Univer­sity of Rich­mond

par  Servan Le Janne

À l’uni­ver­sité de Rich­mond, en Virgi­nie, des rats de labo­ra­toire savent main­te­nant faire ce dont bien des êtres humains sont inca­pables : conduire. On leur a appris à manœu­vrer une petite voiture grâce à des récom­penses en nour­ri­ture, décri­vait le maga­zine New Scien­tist le 22 octobre.

Pour tester la capa­cité des rats à accom­plir des tâches complexes, l’équipe de la neuros­cien­ti­fique Kelly Lambert a construit un petit véhi­cule à partir d’une boîte en plas­tique, avec un châs­sis en alumi­nium et trois barres de cuivre en guise de volant. Avec un peu d’en­traî­ne­ment, les rongeurs savaient quelle barre acti­ver pour aller tout droit, à gauche ou à droite. À chaque réus­site, de la nour­ri­ture leur était offerte.

« Ils ont appris à conduire la voiture de façon unique et à adop­ter des sché­mas de direc­tion qu’ils n’avaient jamais pris pour fina­le­ment parve­nir à la récom­pense », souligne Lambert.

Mieux, cette navi­ga­tion semblait relaxer les rats. En mesu­rant leurs niveaux d’hor­mones, les scien­ti­fiques se sont rendus compte qu’ils se déten­daient à l’ar­ri­vée, un peu comme on se relaxe après avoir accom­pli quelque chose.

Cela démontre que leurs cerveaux sont pour­vus d’une certaine neuro­plas­ti­cité, autre­ment dit qu’ils sont « plus intel­li­gents que ce que la plupart des gens se figurent », selon Lambert. « Beau­coup d’ani­maux sont plus intel­li­gents que ce que nous pensons », observe-t-elle.

Son équipe pense pouvoir utili­ser ces résul­tats pour analy­ser les effets de la mala­die de Parkin­son, ou de la dépres­sion, sur les fonc­tions motrices.

Source : New Scien­tist

https://www.ulyces.co/

Le Saviez-Vous ► 6 maladies que vos mains peuvent prédire


Les mains, plutôt les doigts peuvent indiquer un problème de santé. Ce n’est que des indices qui ne sont pas nécessairement sûr à 100 %. Seul un médecin pourra le confirmer ou non.
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6 maladies que vos mains peuvent prédire


Les maladies prédites par les mains: hyperhidrose.

De la longueur de vos doigts à votre force de préhension en passant par vos empreintes digitales, vos mains peuvent indiquer si vous risquez de souffrir de certaines maladies.


Les maladies prédites par les mains: l’arthrite.BELORY4KA/ISTOCK

La longueur des doigts peut révéler des signes d’arthrite

Les femmes qui possèdent un annulaire plus long que l’index, un trait typiquement masculin, sont deux fois plus sujettes à souffrir d’arthrite aux genoux, d’après une étude publiée dans la revue scientifique Arthritis & Rheumatology. Un niveau peu élevé d’oestrogène dans le corps pourrait en être la cause. Ce même trait physique a été associé à une meilleure propension aux sports, et ce, pour les deux sexes. Chez les hommes, un annulaire plus long que la normale est associé à une plus grande capacité d’avoir des enfants. Par contre, l’homme au long annulaire risque davantage de souffrir d’un cancer de la prostate.

Les maladies prédites par les mains: Parkinson.SQUAREDPIXELS/ISTOCK

Des mains tremblantes peuvent s’avérer des signes de maladie de Parkinson

Avoir les mains tremblantes peut signifier quelque chose de tout à fait banal, comme une trop grande consommation de caféine ou un effet secondaire de certains médicaments contre l’asthme ou des antidépresseurs. Il est toutefois recommandé de consulter votre médecin sans tarder si vos mains tremblent souvent. Le tremblement d’une seule main pourrait être le premier symptôme de la maladie de Parkinson, ou indiquer le tremblement essentiel, une condition physique causant des tremblements incontrôlables qui peuvent se traiter à l’aide d’une thérapie et de médication.

Les maladies prédites par les mains: problèmes au foie.PEARLEYE/ISTOCK

La couleur des ongles peuvent cacher une maladie du foie

Lorsque des chercheurs indiens ont étudié 100 patients souffrant de maladies chroniques du foie, ils ont observé que 36 % des candidats avaient des ongles moitié blanc et moitié couleur (le bas de l’ongle est blanc et le haut est brun). Cette condition de l’ongle pourrait être causée par une augmentation de la concentration de certaines hormones ainsi qu’une anémie chronique, deux traits typiques des maladies du foie. Consultez votre médecin sans tarder si vous remarquez avoir des ongles « moitié-moitié » ou des stries verticales et foncées à la base de l’ongle. Cela pourrait être un signe de mélanome, une sorte de cancer de la peau

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Les maladies prédites par les mains: état de la santé du cœur.WAVEBREAK/ISTOCK

La force de préhension et l’état de la santé de votre cœur

Un manque de force de préhension dans vos mains pourrait révéler un risque plus élevé d’ACV. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue scientifique anglaise The Lancet et menée auprès de 140 000 adultes dans 17 pays. La force de préhension serait même un meilleur indicateur de la mort que la pression artérielle. Les chercheurs disent que la force de préhension est un marqueur de force des muscles de tout le corps et de son état de santé. Ils recommandent un entraînement complet pour augmenter la force physique de tout le corps ainsi que des exercices aérobiques pour réduire les risques de maladie du cœur. 

Les maladies prédites par les mains: hyperhidrose.NADYA LUKIC/ISTOCK

Des mains moites peuvent révéler des signes d’hyperhidrose

Des mains moites peuvent être liées à la ménopause ou aux problèmes de glande thyroïde, mais aussi à l’hyperhidrose. Les glandes sudoripares sont alors trop actives, causant ainsi plus de transpiration que nécessaire. La plupart des gens avec cette condition ne suent que d’une partie du corps ou deux. Parmi celles-ci, les aisselles, les paumes et les pieds. Un médecin peut alors prescrire un antisudorifique fort pour diminuer la production de sueur.


Les maladies prédites par les mains: l’hypertension artérielle.SHUTTERSTOCK

Les empreintes digitales et l’hypertension artérielle

Des chercheurs britanniques ont étudié 139 empreintes digitales. Les patients possédant un motif de spirale dans l’empreinte d’un ou de plusieurs de leurs doigts avaient un point en commun. Ces derniers semblaient plus propices à avoir une tension artérielle plus élevée que ceux ayant un motif d’arche ou de boucle: plus le participant avait de motifs de spirales sur les doigts, plus il avait un haut risque d’hypertension. Des spirales sur le bout des doigts constituent un marqueur de problèmes de développement du foetus durant certaines étapes de la grossesse, ce qui peut affecter la pression artérielle plus tard dans la vie.


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La maladie de Parkinson serait plus fréquente après une appendicectomie


Alors qu’on disait que l’appendicectomie protégerait de la maladie de Parkinson, voilà qu’une autre déclare le contraire. Cependant, les chercheurs croient que c’est une association et qu’ils faut plus de recherches. D’autres chercheurs pensent que la réponse est gastro-intestinale dont le tube digestif pourrait jouer un grand rôle sur le Parkinson. À cause d’une protéine est présente dans certains neurones, apparaissent dans le tractus gastro-intestinal au début de la maladie de Parkinson.
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La maladie de Parkinson serait plus fréquente après une appendicectomie



Illustration du système digestif.

Illustration du système digestif. L’appendice est la petite excroissance au bout du côlon. Photo: iStock

Alain Labelle

Les personnes qui ont subi une ablation de l’appendice sont plus susceptibles de développer la maladie de Parkinson que celles qui possèdent toujours cette petite excroissance de l’intestin, montre une vaste étude rétrospective américaine qui contredit littéralement des travaux publiés l’an dernier.

Explications.

Le Dr Mohammed Z. Sheriff et ses collègues de l’Université Case Western Reserve, aux États-Unis, ont analysé les dossiers médicaux regroupés dans une base de données de dizaines de millions de personnes dans l’objectif d’identifier celles qui avaient subi des appendicectomies et reçu un diagnostic de maladie de Parkinson au moins six mois après l’intervention.

Illustration d'un appendice.Un appendice infecté et enflammé. Photo : iStock

Leur objectif était de comparer la prévalence de la maladie de Parkinson dans la population générale par rapport à celle qui avait subi une appendicectomie.

Les constats à la suite de l’analyse des 62 218 050 dossiers :

  • 488 190 patients ont subi une appendicectomie;

  • 4470 (0,92 %) de ceux qui ont subi une appendicectomie ont développé le parkinson;

  • 177 230 personnes ont développé la maladie de Parkinson sans appendicectomie (0,29 %).

Selon les auteurs, les appendicectomies sont associées à une augmentation du risque de l’apparition de la maladie de Parkinson, et ce, dans tous les groupes d’âge, sans égard au sexe ou à l’origine ethnique

Cette recherche montre un lien clair entre l’appendice ou l’ablation d’un appendice et la maladie de Parkinson, mais ce n’est qu’une association. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ce lien et mieux comprendre les mécanismes en présence. Mohammed Z. Sheriff

Discorde appendiculée

Ces résultats contredisent d’autres travaux publiés l’année dernière qui montraient plutôt que le retrait de l’appendice protégerait l’humain contre la maladie de Parkinson.

En outre, d’autres recherches publiées ces dernières années sur ce lien possible n’ont pas donné de résultats concluants. C’est ce flou qui a incité l’équipe américaine à chercher des réponses à la question en utilisant les données de 26 grands systèmes de santé intégrés américains.

Repères

  • L’appendice, qui prolonge le côlon, mesure de 6 à 12 cm de longueur sur 4 à 8 mm de diamètre.

  • Ce segment est souvent jugé inutile et est parfois qualifié de vestige biologique.

  • L’appendicectomie est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever l’appendice. Il s’agit du traitement ordinaire en cas d’appendicite, une inflammation et infection de l’appendice.

  • Plus de 38 000 Canadiens subissent une appendicectomie chaque année.

La piste gastro-intestinale

L’agrégation de l’alpha-synucléine est l’une caractéristique pathologique de la maladie de Parkinson. Des agrégations de cette protéine, qui est présente dans certains neurones, apparaissent dans le tractus gastro-intestinal au début de la maladie de Parkinson.

Pour cette raison, les chercheurs estiment que le tube digestif pourrait peut-être jouer un rôle dans le développement de la maladie.

« Des études récentes sur la cause du parkinson se sont concentrées sur l’alpha-synucléine, une protéine présente dans le tractus gastro-intestinal au début de la maladie », explique le Dr Mohammed Z. Sheriff.

Des scientifiques du monde entier se penchent actuellement sur le tractus gastro-intestinal, y compris l’appendice, à la recherche d’indices qui aideraient à comprendre le développement de la maladie de Parkinson. Mohammed Z. Sheriff

Le saviez-vous?

  • La maladie de Parkinson frappe plus de 84 000 Canadiens.

  • Elle occasionne des tremblements, de la rigidité et l’incapacité progressive de marcher, et des problèmes digestifs et cognitifs.

  • Elle est classée deuxième des maladies neurodégénératives les plus courantes, après l’alzheimer.

  • Pas moins de 25 personnes reçoivent un diagnostic de maladie de Parkinson chaque jour.

Une étude publiée en 2017 montrait que des tissus qui se trouvent dans l’appendice stimulent la croissance de certains types de bactéries intestinales bénéfiques.

https://ici.radio-canada.ca

Pour détecter les maladies, Joy Milne a du flair


Il existe des gens qui ont un odorat plus performant que d’autres. Ils travaillent souvent en parfumerie ou dans le monde du vin. Cette dame, elle utilise pour démasquer des maladies bien avant qu’ils soient dépistés. Elle peut sentir l’Alzheimer, le Parkinson, cancer, tuberculose. Elle serait donc plus rapide que la technologie ainsi que les animaux.
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Pour détecter les maladies, Joy Milne a du flair

 

nose draw | Valeri Pizhanski via Flickr CC License by

nose draw | Valeri Pizhanski via Flickr CC License by

Repéré par Thomas Messias

L’odorat sur-développé de la Britannique lui permet de repérer les cas d’Alzheimer, de Parkinson ou de cancer, et ce bien avant le diagnostic.

 

Repéré sur New Scientist

Avoir un odorat particulièrement développé ne destine pas forcément à travailler dans l’industrie du parfum ou dans le monde du vin. La Britannique Joy Milne, elle, est en train de vivre une nouvelle carrière, aussi formidable qu’inattendue: son nez absolument génial lui permet de détecter certaines maladies chez ses congénères.

Tout commence en 1994 lorsque le mari de Joy Milne, Les, apprend une terrible nouvelle: il est atteint de la maladie de Parkinson. Accompagnant son époux dans un groupe de parole consacré à cette maladie, Joy Milne prend soudain conscience que toutes les personnes atteintes présentent un point commun: l’odeur qu’elles dégagent. Un parfum musqué, que Joy avait commencé à repérer chez Les près de dix ans auparavant, sans pouvoir faire le lien avec la maladie qui n’avait pas encore été diagnostiquée.

Depuis toujours, Joy Milne est synesthésique: elle visualise notamment les odeurs, qu’elle ressent dans tout son corps et tout son être («Certaines odeurs me font froid dans le dos»). Ancienne infirmière, elle estime que de longues années passées dans le milieu médical ont sans doute contribué à affûter son odorat déjà exceptionnel, et à lui permettre de muscler cet incroyable don: elle peut reconnaître de nombreux problèmes de santé grâce à son seul nez.

Lorsqu’elle a découvert qu’elle possédait probablement un talent tout sauf anecdotique, Joy Milne a contacté des neurobiologistes, qui ont d’abord tiqué avant d’accepter de procéder à des tests. Les résultats se sont avérés plus que concluants: lorsqu’on lui a fait sentir des t-shirts, tout identiques, appartenant à des personnes différentes, l’Anglaise a su distinguer les malades des non-malades, à une exception près. Huit mois plus tard, la seule personne que Joy avait désigné comme atteinte alors qu’elle était censée ne pas l’être était diagnostiquée à son tour comme malade de Parkinson.

L’équipe du neurobiologiste Tilo Kunath, le scientifique vers qui Joy Milne s’était tournée, a découvert par la suite que certains marqueurs biologiques différaient selon qu’une personne était malade ou non, et que les différentes compositions chimiques de ces marqueurs semblaient être à l’origine de la différence de signature olfactive.

Aujourd’hui, le talent de Joy Milne est utilisé afin de repérer le plus tôt possible certains cas de Parkinson, c’est-à-dire avant même que les premiers signes avant-coureurs ne soient présents. Cela permet de gagner un temps incroyable dans la détection et le traitement de la maladie.

Mais pourquoi s’arrêter à Parkinson? «Chaque maladie a sa propre odeur», affirme Joy Milne, qui évoque les effluves vanillées de la maladie d’Alzheimer et l’odeur végétale, voire terreuse, de différents cancers.

L’an dernier, au cours d’un voyage humanitaire en Tanzanie, elle a également surpris les scientifiques en mission sur place, en parvenant à détecter des cas de tuberculose à partir de simples échantillons de salive. Jusque là, seuls des rats avaient pu être utilisés pour le même genre de détection… sauf que Joy Milne s’est montrée bien plus rapide que les rongeurs.

«Joy peut nous donner des informations en une journée, alors qu’avec les rats, cela peut prendre des mois», explique Christophe Cox, de l’ONG belge APOPO, dont le slogan est «Nous entraînons des rats à sauver des vies».

Joy Milne est heureuse de se rendre à ce point utile, ce qui l’a aidée à se remettre du décès de son mari en 2015. Ses super-pouvoirs de renifleuse de maladies ouvrent un tout nouveau champ de possibilités, comme l’indique Tilo Kunath, pour qui la détection par les odeurs doit désormais constituer une priorité.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Le café: ses effets positifs et négatifs selon la science


Boire du café à de bons et mauvais côtés, il faut quand même être raisonnable sur la quantité ingurgité (sans oublier que la caféine est présente dans certaines boissons et aliments). Même si on dit que cela peut aider à diminuer le cancer de la peau, si on ne se protège pas du soleil, café ou pas, les risques sont grands
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Le café: ses effets positifs et négatifs selon la science

JASON REED / REUTERS

Ouf, le café ne serait pas cancérogène, nous pouvons reprendre notre routine matinale.

D’après une étude de l’Organisation mondiale de la santé, en boire ne favoriserait pas le développement de tumeurs malignes, c’est la température de la boisson qui est en cause. Une boisson chaude, café ou autre, consommée à 65°C ou plus serait « probablement cancérogène ».

Alors, est-ce bien raisonnable de boire du café à température ambiante? À en croire l’OMS, cela ne favoriserait en tout cas pas l’apparition d’un cancer. Mais la boisson chaude adorée des Français a bien autres effets sur la santé, certains néfastes, d’autres très positifs.

Commençons par les mauvaises nouvelles.

Boire du café augmenterait les risques d’infarctus et le cholestérol

Une étude publiée en 2006 dans la revue JAMA montrait que la consommation de cette boisson pourrait favoriser le cholestérol et augmenter les risques de faire un infarctus.

Les personnes ayant une tension élevée devraient aussi, selon cette étude, limiter leur consommation de café à 3 tasses par jour pour ne pas empirer la situation.

Boire du café entraînerait tachycardie, énervement, problèmes de sommeil

Globalement, les scientifiques s’accordent à dire qu’au-delà de 400 mg de caféine ingurgitée par jour, on peut aussi se sentir nerveux, sentir quelques tremblements, faire de la tachycardie.

Selon une étude de 2013 de chercheurs de l’hôpital Henry-Ford de Detroit (États-Unis), boire du café, et ce n’est pas une surprise, pourrait empêcher certaines personnes de dormir.

« Une dose de caféine de 150 mg, prise une demi-heure avant le coucher a pour effet d’allonger beaucoup la période d’endormissement, de réduire notablement la durée du sommeil, mais aussi d’agir sur d’autres éléments de l’architecture du sommeil, en particulier en réduisant le temps consacré aux stades les plus profonds du sommeil à ondes lentes, les plus réparateurs », selon le professeur Jean Costentin interrogé par Le Figaro.

Boire du café serait dangereux pour le fœtus

Femmes enceintes, faites attention. En 2015, l’Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) mettait en garde sur la consommation de plus de 400 mg de caféine par jour, soit plus de quatre expressos. Selon cette agence, cette dose est trop importante pour les femmes enceintes, qui devraient limiter leur consommation à 200 mg par jour si elles veulent éviter que celle-ci ait des effets négatifs sur le fœtus.

Mais dans cette étude, ce sont surtout les boissons énergisantes et les sodas qui étaient incriminés.

Voilà pour les potentiels aspects négatifs du café.

 Mais heureusement, celui-ci a plus d’un tour dans son sac, et la science n’a cessé, ces dernières années, de vanter certains de ses bienfaits.

Le café protégerait le foie des cirrhoses

Deux tasses de café par jour pourraient être bonnes pour les fonctions hépatiques, selon une étude publiée en 2016 dans la revue Alimentary Pharmacology and Therapeutics.

Les chercheurs, qui ont étudié les données médicales de près de 500.000 profils de 6 pays différents, ont montré que les buveurs modérés de café avaient moins tendance à développer des cirrhoses dues à l’alcoolisme ou à des maladies comme l’hépatite C.

Le café est la première source d’antioxydants

Selon une étude datant de 2005, « aucun aliment n’arrive à la cheville » du café en matière d’antioxydants.

Certes, les fruits et légumes sont eux aussi extrêmement riches en la matière, mais il semble que le corps humain absorbe beaucoup plus d’antioxydants à partir du café.

Le seul fait de sentir le café peut avoir un effet déstressant

Des chercheurs de l’université nationale de Séoul ont examiné le cerveau de rats en état de stress (provoqué par un manque de sommeil) et ont découvert, dans le cerveau des sujets exposés à des arômes de café, que les protéines liées au stress réagissaient.

Pour information, cette étude sur l’arôme n’est pas liée au stress à proprement parler, mais au stress provoqué par un manque de sommeil. On ne peut donc pas vous conseiller avec certitude de garder un sac de grains de café torréfiés sur votre table de chevet, mais rien ne vous empêche d’essayer.

Le café réduirait les symptômes de la maladie de Parkinson

Selon un article de la revue ScienceDaily, paru en 2012, boire du café aiderait les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à contrôler leurs mouvements. Ronald Postuma, auteur de l’étude, a déclaré:

« Des études ont déjà démontré que les consommateurs de caféine sont moins enclins à développer la maladie de Parkinson, mais il s’agit là d’une des premières études concluant que la caféine peut être un remède pour les personnes déjà atteintes de la maladie. »

Le café réduirait les chances de développer un cancer de la peau (si vous êtes une femme)

L’hôpital Brigham and Women de Boston et l’école de médecine d’Harvard ont suivi 112.897 hommes et femmes sur une période de plus de 20 ans et, selon leurs conclusions, les femmes buvant au moins trois tasses de café par jour sont beaucoup moins enclines à développer un cancer de la peau que celles qui n’en boivent pas.

Le café réduirait les risques de diabète de type 2

Le café réduit aussi les risques de diabète de type 2, selon une étude de l’institut American Chemical Society. Les chercheurs ont découvert que les personnes buvant au moins quatre tasses de café par jour réduisaient de 50% leurs chances de développer un diabète de type 2. Par la suite, avec chaque tasse supplémentaire, le risque est encore réduit de 7%.

Boire du café permettrait de préserver la santé de votre cerveau plus longtemps

Des chercheurs de l’université de Floride sud et de l’université de Miami ont découvert que les personnes âgées de plus de 65 ans avec un taux de caféine élevé dans le sang contractaient la maladie d’Alzheimer en moyenne deux à quatre ans plus tard que les personnes dont le taux de caféine est moins élevé.

Le docteur Chuanhai Cao, neuroscientifique à l’université de Floride sud et co-auteur de l’étude, a déclaré:

« Nous ne disons pas qu’une consommation modérée de café est en mesure de protéger complètement une personne de la maladie d’Alzheimer. Cependant, nous sommes fermement convaincus que cela peut réduire de manière significative les risques de maladie d’Alzheimer ou retarder son approche. »

Que conclure de toutes ces différentes études? Comme de nombreux aliments, le café n’a pas d’incidence sur la santé, s’il est consommé de façon modérée. Vous pouvez donc continuer à consommer votre boisson préférée, dans le doute, à moins de 65°.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Parkinson lié aux pesticides: les agriculteurs et les riverains à risque


On a souvent parlé des répercussions des pesticides sur les abeilles, et autres insectes pollinisateurs, voilà qu’en France, ils ont fait des études sur les effets des pesticides et les agricultures. Il semble qu’il y ait une augmentation de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et riverains surtout en viticulture, une exploitation qui utilise le plus de pesticides
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Parkinson lié aux pesticides: les agriculteurs et les riverains à risque

 

Un champ cultivé, en France.... (REMY GABALDA, archives AFP)

Un champ cultivé, en France.

REMY GABALDA, ARCHIVES AFP

 

Agence France-Presse

Le risque de maladie de Parkinson lié aux pesticides ne se limiterait pas aux seuls agriculteurs, mais toucherait aussi la population des régions les plus agricoles, et notamment les plus viticoles, exposées à ces substances, selon une étude publiée mardi.

Une augmentation de la maladie de Parkinson dans la population générale habitant les cantons français les plus agricoles, notamment viticoles, a en effet été relevée dans une étude épidémiologique nationale.

Cette augmentation est observée « y compris après exclusion des agriculteurs », souligne l’éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) dédié à la maladie de Parkinson paru la veille de la journée mondiale consacrée à cette pathologie neurodégénérative.

Une explication possible serait que l’utilisation importante des pesticides s’accompagnerait d’une exposition des riverains à ces substances phytosanitaires. Le terme de pesticides regroupe trois catégories de produits : les insecticides, les fongicides et les herbicides.

« 90 % » des pesticides « sont dédiés à l’usage agricole, avec un risque plus élevé de maladie de Parkinson de l’ordre de 10 % chez les agriculteurs », souligne la neurologue Marie Vidailhet dans l’éditorial de ce numéro du BEH édité par l’agence sanitaire Santé publique France.

Si le rôle de l’exposition non professionnelle aux pesticides était confirmé dans la maladie de Parkinson, « le nombre de cas de Parkinson attribuable aux pesticides pourrait être plus élevé que si seule l’exposition professionnelle était impliquée », selon les auteurs de l’étude.

« L’association la plus forte a été observée pour les cantons avec les proportions de terres agricoles dédiées à la viticulture les plus élevées, avec une incidence de la maladie plus élevée de 10 % par rapport aux cantons sans viticulture », notent-ils d’après des analyses effectuées à partir de 69 000 cas survenus en métropole sur la période 2010-2012.

Cette association est retrouvée chez les hommes et les femmes, alors que « les hommes sont plus impliqués dans l’épandage de pesticides », relèvent Sofiane Kab et Alexis Elbaz (Inserm/Santé publique France) avec leurs collègues coauteurs de l’étude.

L’incidence (nouveaux cas) de la maladie augmentait progressivement avec l’augmentation de la proportion de surfaces agricoles utilisées, selon l’étude.

« Ces résultats justifient la surveillance de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et la poursuite d’études sur le rôle de l’exposition non professionnelle aux pesticides en population générale », souligne pour sa part la neurologue. « Ils plaident également en faveur de la réduction de l’exposition aux pesticides des agriculteurs et des riverains des cultures, notamment viticoles », ajoute-t-elle.

La viticulture compte parmi les cultures les plus utilisatrices de pesticides. En France, en 2000, la viticulture représentait 3 % de la surface agricole utile (Sau) et consommait 20 % des tonnages des pesticides, essentiellement en raison d’un usage important de fongicides et d’insecticides.

Les agriculteurs représentent environ 5 % de la population.

http://www.lapresse.ca/

Jeûner pour améliorer votre santé


Le jeûne aurait des effets bénéfiques sur le corps, mais suivi d’une alimentation équilibré. Cependant, certaines personnes ne peuvent faire de jeûne pour des effets secondaires. Un chercheur a créé une diète qui imite le jeûne et aurait certains avantages pour le déclin cognitif, la chimiothérapie … Quoiqu’il en soit, mieux vaut en parler avec son médecin avant d’entreprendre un jeûne
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Jeûner pour améliorer votre santé

 

Une assiette vide, vue de haut

Une assiette vide Photo : iStock

Le jeûne est une pratique ancrée dans de nombreuses religions depuis des millénaires. Il est souvent perçu comme un moyen de purifier le corps et l’esprit. Mais qu’en est-il vraiment de ses bienfaits sur la santé? Depuis quelques années, la science se penche sur les vertus de cette pratique.

Un texte de Bouchra Ouatik, de Découverte

La nourriture occupe une grande partie de nos journées. Aux trois repas quotidiens s’ajoutent souvent des collations pour chasser la faim. Cela paraît normal, puisque manger est essentiel pour vivre. De plus en plus de chercheurs constatent pourtant que la privation de nourriture, de manière contrôlée, peut être bénéfique.

Selon le biochimiste Valter Longo, une des sommités mondiales sur le jeûne, notre corps est fait pour jeûner durant de longues périodes

« Cela fait partie de notre histoire depuis aussi longtemps que la nourriture fait partie de notre histoire. C’est vrai pour tous les organismes », explique celui qui dirige l’Institut sur la longévité de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles.

Si vous remontez à plusieurs milliards d’années dans l’évolution, il n’y a pas un organisme – des bactéries aux simples eucaryotes – qui n’a pas jeûné durant de longues périodes. Valter Longo, biochimiste à l’Université de Californie du Sud

Notre corps peut survivre durant des semaines sans nourriture. En temps normal, il utilise ses réserves de glucides, c’est-à-dire de sucres, comme principale source d’énergie. Au-delà de 24 heures, ces réserves sont épuisées et ce sont alors les réserves de lipides, c’est-à-dire de graisses, qui deviennent la principale source de carburant.

Jeûner pour perdre du poids

L’approche populaire pour perdre du poids consiste à réduire sa consommation quotidienne de calories et à faire plus d’exercice. Cependant, cette méthode a des limites, explique le cardiologue Martin Juneau, directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal.

« Quand vous mangez moins, votre métabolisme baisse. Notre métabolisme de base, c’est ce qui fait qu’on brûle la majorité de nos calories. S’il baisse, c’est difficile de perdre du poids », souligne-t-il.

Le jeûne a cependant l’effet contraire.

« Quand vous jeûnez complètement, l e métabolisme augmente, donc c’est ça la grosse différence », ajoute le cardiologue.

Le Dr Juneau, qui s’intéresse de près aux recherches sur le jeûne, cite d’autres bienfaits pour la santé.

« Le jeûne est très efficace pour baisser le niveau d’insuline, explique-t-il, ce qui est intéressant pour ce que l’on appelle la résistance à l’insuline, qui est à la base de beaucoup de problèmes métaboliques, dont le syndrome métabolique, l’obésité et le diabète. »

Certains adeptes du jeûne le pratiquent durant plusieurs jours consécutifs, en ne buvant que de l’eau. Cependant, un autre type de jeûne, dit intermittent, gagne aussi en popularité.

« Ce que l’on voit beaucoup dans la littérature scientifique en ce moment, c’est le jeûne intermittent, où on alterne des journées d’alimentation normale avec des journées très très réduites en calories ou de jeûne complet. »

Ça ne sert absolument à rien d’utiliser le jeûne, qu’il soit intermittent ou complet, si c’est pour une fois ou deux fois ou pour perdre quelques livres qu’on va évidemment reprendre quelques mois plus tard si on arrête. Dr Martin Juneau, directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal

Jeûner pour rajeunir ses cellules

Selon Valter Longo, le jeûne serait une des clés pour vivre plus longtemps en santé. Le biochimiste, qui présente ses recherches dans son récent livre The Longevity Diet (« la diète de la longévité »), explique que la privation de nourriture amène les cellules à se régénérer.

« [Lors d’un jeûne], notre corps détruit ses composants de manière coordonnée; par exemple, une partie des muscles, une partie du foie, une partie du système immunitaire, et ainsi de suite, dit-il. Il détruit aussi une partie de chaque cellule. C’est ce qu’on appelle l’autophagie. Puis, il s’en sert comme source d’énergie. Lorsque vous mangez à nouveau, tout cela est reconstruit. »

Durant un jeûne, le corps a tendance à détruire les cellules endommagées avant les cellules saines, indique le chercheur.

Une diète qui imite le jeûne

Le jeûne strict où l’on ne boit que de l’eau est cependant très difficile à suivre et il comporte des risques pour la santé.

Le jeûne à l’eau ne devrait pas être fait en dehors d’une clinique, car il peut y avoir des effets secondaires comme l’hypotension et l’hypoglycémie. Les gens peuvent s’évanouir. Valter Longo, biochimiste à l’Université de Californie du Sud

C’est pour éviter ces effets secondaires que Valter Longo a développé une approche qu’il appelle fast-mimicking diet ou « diète imitant le jeûne ». Ce plan alimentaire faible en calories a été conçu pour plonger le corps dans un état physiologique semblable au jeûne, tout en lui fournissant les nutriments essentiels.

« Nous avons développé une diète qui imite le jeûne et qui est faible en protéines, faible en sucres et riche en lipides, explique-t-il. Elle contient 66 ingrédients différents, dont chacun a été développé pour faire croire au corps qu’il jeûne, alors qu’en réalité, vous mangez. Il y a moins de calories que la normale, entre 800 et 1100 calories par jour. »

Valter Longo a mené une étude sur une centaine de participants qui ont suivi cette diète une semaine par mois. Au bout de trois mois, ils avaient perdu en moyenne trois kilos, réduit leur taux de cholestérol et leur pression artérielle et amélioré leur glycémie.

Depuis, cette diète imitant le jeûne a été commercialisée sous le nom de Prolon et aux États-Unis, de nombreux médecins la recommandent à leurs patients.

Atténuer les effets de la chimiothérapie

À travers ses recherches, Valter Longo a démontré que la diète imitant le jeûne peut aider à mieux résister aux effets secondaires de la chimiothérapie. Après avoir mené des études sur des souris soumises à des traitements contre le cancer, le chercheur a constaté que les rongeurs en état de jeûne étaient en meilleure santé après les traitements que ceux qui ont mangé normalement.

Le jeûne rend aussi les cellules cancéreuses plus vulnérables à la chimiothérapie. Lorsque le corps est privé de glucides, les cellules saines parviennent à utiliser les lipides comme source d’énergie alternative. Les cellules cancéreuses, quant à elles, n’ont pas cette capacité et se retrouvent donc affaiblies.

« J’utilise l’analogie d’une personne qui court dans le désert, illustre Valter Longo. Elle va finir par mourir. Mais si elle s’arrête pour chercher de l’ombre et de l’eau, elle peut survivre. C’est la réponse des cellules normales lors du jeûne. Elles s’arrêtent et elles attendent. Les cellules cancéreuses refusent de le faire et elles continuent. »

Chez les souris, cela fonctionne remarquablement bien, en les protégeant des effets secondaires de la chimiothérapie et en rendant celle-ci plus efficace. En combinant les médicaments contre le cancer avec la diète imitant le jeûne, nous observons une survie sans récidive même dans les cas de métastases. Valter Longo, biochimiste à l’Université de Californie du Sud

Sur l’humain, des études cliniques ont démontré que le jeûne pouvait atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie, mais elles n’ont pas encore démontré d’effet sur les tumeurs.

La diète cétogène : une solution de rechange au jeûne

Le jeûne a aussi un effet sur le cerveau. Lorsqu’il est privé de nourriture, notre corps produit des molécules appelées « cétones » à partir de ses réserves de lipides. Les cétones deviennent alors la principale source d’énergie du corps en l’absence de glucose.

En raison de l’apport en cétones au cerveau, le jeûne a pour effet de faire cesser les convulsions chez les personnes épileptiques, un phénomène qui était déjà observé dans l’Antiquité.

Dans les années 1920, le médecin américain Russell Wilder a développé une diète appelée « cétogène » qui reproduit les effets du jeûne pour traiter l’épilepsie. Cette diète très riche en lipides et très faible en glucides pousse le corps à produire des cétones.

Sous cette diète, 90 % de l’alimentation quotidienne doit provenir de matières grasses, sous forme de produits laitiers, d’huile, de mayonnaise, de noix et d’avocat, par exemple. Les aliments contenant des glucides – comme les fruits, les céréales et les légumineuses – doivent être limités à quelques grammes par jour.

Au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, à Montréal, la neuropédiatre Anne Lortie prescrit cette diète à ses patients épileptiques lorsque les médicaments ne font pas effet. Elle indique qu’en plus de réduire les convulsions chez 60 % des patients, la diète cétogène améliore les facultés cognitives de certains d’entre eux.

 

Il y a 30 % des enfants qui vont [connaître une amélioration] aussi au niveau de leur comportement, de leur éveil intellectuel, de leur curiosité, parce que, bien souvent, ce sont des enfants avec un handicap neurologique beaucoup plus global. Dre Anne Lortie, neuropédiatre au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine

Lutter contre l’Alzheimer

Le succès de la diète cétogène pour l’épilepsie est tel que l’effet des cétones est maintenant étudié pour d’autres problèmes neurologiques. À l’Université de Sherbrooke, le chercheur en physiologie Stephen Cunnane s’intéresse au potentiel de ces molécules pour ralentir le déclin cognitif.

Avec l’âge, le cerveau perd graduellement sa capacité à utiliser le glucose comme source d’énergie, ce qui peut accélérer la progression de maladies neurodégénératives comme l’alzheimer. Dans ses travaux, le chercheur constate toutefois que la capacité du cerveau à utiliser les cétones comme source d’énergie demeure intacte.

Le chercheur a mené une étude sur les facultés cognitives de personnes âgées ne souffrant pas encore d’alzheimer. Durant six mois, les participants ont consommé une boisson à base d’huile MCT, ou huile de triglycérides à chaîne moyenne, un produit dérivé de l’huile de noix de coco.

« Le MCT, c’est la seule façon de produire les cétones à part un jeûne ou une diète cétogène », explique Stephen Cunnane.

 

Au bout de six mois, le chercheur a constaté des progrès au niveau des facultés cognitives des participants.

« On a vu des changements dans certains résultats, surtout pour la mémoire qu’on appelle épisodique et le fonctionnement exécutif », explique-t-il.

Ces facultés déclinent chez les personnes atteintes d’alzheimer.

Je pense que les cétones sont essentielles pour venir à la rescousse énergétique du cerveau et permettre à d’autres approches, même pharmaceutiques éventuellement, d’être plus efficaces. Stephen Cunnane, chercheur en physiologie, Université de Sherbrooke

Certaines études démontrent également que les cétones peuvent avoir un effet bénéfique dans le traitement de la maladie de Parkinson ou encore pour aider au rétablissement après un traumatisme crânien, ajoute Stephen Cunnane.

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Ce que les dormeurs «agités» nous apprennent sur les rêves


Il existe un verrou dans le tronc cérébral qui bloque les muscles quand nous rêvons. Certains par contre, l’on perdu avec les années. Ce que cela change est lors de cauchemar, notre corps réagit et on peut par exemple tomber en bas de son lit pour s’enfuir comme dans le rêve. Vers la cinquantaine, ces rêves sans verrou peuvent être un signe avant-coureur de la malade de Parkinson. Ce qui est aussi étonnant, c’est que chez les Parkinson lors d’un cauchemar, ils réussissent a faire des gestes et parler clairement, alors que le jour c’est tout le contraire. Ce qui semble dire que dans le cerveau, les rêves auraient la clé pour un traitement efficace et peut-être même une guérison
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Ce que les dormeurs «agités» nous apprennent sur les rêves

Sweet dreams? | Annie Spratt via UnsplashLicense by

Sweet dreams? | Annie Spratt via UnsplashLicense by

Isabelle Arnulf

Durant le sommeil, un «verrou» dans le cerveau nous empêche de réaliser pour de bon les actions que nous effectuons en rêve. Chez certains patients, celui-ci ne fonctionne plus.

«Docteur, j’ai fait un rêve cette nuit. Dans ce rêve, j’étais assis à l’arrière d’un bus. Et voilà que monte un grand type, méchant, costaud… Il s’avance, va au premier rang et étrangle le premier passager. Puis il va au second rang et tue le passager suivant. Moi je suis au fond, j’ai peur, je me cache derrière mon siège. Je me dis que je vais mourir. Je me glisse entre ses jambes, la porte du bus s’ouvre, je saute. Je me réveille sur ma descente de lit, par terre. Je me suis fracturé le poignet.»

Ce rêve nous a été raconté par un patient, dans notre service des pathologies du sommeil, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Est-il normal de faire un tel cauchemar? Oui. Contrairement à ce qu’on peut penser, nos rêves dramatisent beaucoup notre quotidien, ils simulent souvent des menaces –on pense même qu’ils servent aussi à ça, anticiper les épreuves et nous y préparer.

Ce qui n’est pas normal, en revanche, c’est de tomber du lit. Habituellement quand on dort, on est calme, on ne bouge pas. Mais alors que se passe-t-il? Prenons l’exemple d’un autre patient, endormi dans notre laboratoire et filmé durant son sommeil. Il rêve qu’il est attaqué par des ptérodactyles. Il protège son visage avec ses bras, puis il se défend avec son oreiller.

Ce patient est dans le sommeil paradoxal, celui où on fait des rêves déjantés. Le sommeil paradoxal a été découvert par Michel Jouvet, grand scientifique qui nous a quittés l’an dernier. On l’appelle «paradoxal» car normalement, durant cette phase, le cerveau demeure en ébullition alors que les muscles, eux, sont activement bloqués. Cette phase dure au plus vingt minutes, sur un cycle de sommeil de quatre-vingt-dix minutes.

Les réactions de l’individu sont alors inhibées. Dans le cerveau, une sorte de «verrou» paralyse les muscles et empêche le dormeur d’extérioriser son rêve. Ce verrou a été identifié en 2016 par notre équipe à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM). Il est situé au milieu du tronc cérébral, dans la partie basse du cerveau, et permet que nos rêves restent dans notre tête.

Chez certaines personnes, ce verrou ne fonctionne plus. On ne sait pas encore le réparer, mais on peut malgré tout apaiser leurs nuits, éviter qu’elles se blessent ou blessent leur conjoint.

Des cauchemars agités vers la cinquantaine

Depuis vingt ans, nous suivons ces personnes qui ont des cauchemars agités vers l’âge de la cinquantaine. Dans la journée elles sont très bien, et aussi très bien dans leur peau. Ce que l’on a découvert, c’est que quelques années après, une partie d’entre elles développe la maladie de Parkinson, caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones. Celle-ci se manifeste généralement par une lenteur des mouvements et des tremblements.

Dans les six ans qui suivent le diagnostic de ces cauchemars agités, la moitié des patients déclare une maladie de Parkinson, selon l’étude publiée par une équipe de Barcelone en 2014.

D’un côté, c’est une mauvaise nouvelle, car ça veut dire que le trouble est souvent annonciateur de cette maladie. Mais de l’autre, c’est une bonne nouvelle, car on va avoir une fenêtre de six ans environ pour essayer tout ce qui peut protéger la personne concernée du développement de cette maladie, par exemple de l’exercice physique. Les chercheurs testent un anticorps pour essayer d’attraper le produit toxique –l’alpha-synucléine– qui s’accumule dans le cerveau et provoque la maladie.

Attaqué par des caïmans, il brandit sa table de nuit

Une fois que cette maladie est installée, les cauchemars agités continuent. Six Parkinsoniens sur dix crient dans leur sommeil, bougent, vivent leurs rêves, comme montré dans l’article que j’ai publié en 2012. En interrogeant et en examinant ces patients, nous avons eu une autre surprise.

Dans mon bureau, un patient parkinsonien m’a raconté son rêve, dans lequel il était attaqué par des caïmans.

«J’étais sur un canoë et je tapais avec ma pagaie pour me défendre», m’a-t-il rapporté.

Assise à ses côtés, sa femme m’a dit:

«C’est incroyable, il était dans le lit, il criait: “il y a des caïmans!” Il a pris la table de nuit en chêne, il l’a brandi. Mais ça, il n’est pas capable de le faire dans la journée! Et même pour parler… Avec son niveau de Parkinson, il a une toute petite voix. Tandis que là, il criait distinctement.»

Ce phénomène de guérison transitoire, nous l’avons exploré chez une centaine de patients: c’est toujours vrai! Quand on les examine la nuit, au moment de ces comportements, la maladie de Parkinson a disparu…

L’espoir de faire disparaître les symptômes de Parkinson

Vous imaginez l’espoir que ça représente. Cela veut dire qu’il y a dans le cerveau un circuit alternatif qui là est démasqué –avec la perte du verrou. Ce circuit fait que le système moteur refonctionne correctement pour un moment. Il ne s’agit pas d’un miracle, simplement de la preuve qu’il existe d’autres voies de signalisation motrice qui ne sont pas affectées par la maladie de Parkinson.

Si on réussissait à activer ce système volontairement, on pourrait peut-être faire disparaître les symptômes de la maladie. Ainsi, avec cette nouvelle neurologie des rêves, on a un espoir immense de réussir à protéger des personnes contre l’arrivée de la maladie, et peut être à les guérir.

Nous avons filmé un autre de nos patients durant son sommeil. On voit cet homme en train de mimer le fait qu’il mange un sandwich. On voit à quoi il rêve, même si lui ne s’en rappelle pas au réveil. Ces comportements nocturnes nous apportent, pour la première fois dans l’histoire de la recherche, la vision en direct de l’action du rêve.

De plus, l’imagerie cérébrale, l’électro-encéphalogramme et le récit du rêve par le patient à son réveil sont utilisés pour ces recherches en psychologie cognitive et neurosciences dont les implications vont bien au-delà du traitement des pathologies du sommeil.

Les «non-rêveurs» rêvent mais ne s’en souviennent pas

On pourrait donc, grâce à ces patients, découvrir beaucoup de choses sur les rêves, par exemple savoir s’il existe vraiment des personnes qui ne rêvent jamais ou bien si ces personnes rêvent mais ne s’en rappellent pas une fois réveillées. C’est plutôt la deuxième hypothèse qui serait la bonne. En effet, nous avons observé chez nos patients que mêmes ceux qui se disent «non rêveurs» ont des comportements agités la nuit.

On espère aussi savoir, un jour, à quoi servent les rêves. Est-ce qu’ils servent à consolider nos apprentissages de la journée? Pour cela, on pourrait faire apprendre quelque chose aux patients avant de dormir et voir si ils refont les mêmes gestes dans leur sommeil. Nous avons fait apprendre un texte avant de dormir à dix-huit patients et l’un d’entre eux en a intégré des éléments dans l’un de ses rêves agités filmé la nuit même, comme rapporté dans notre article.

Autre piste: est-ce que les rêves servent à mémoriser et à nous constituer des souvenirs? Les mimes nocturnes de nos patients sont, en tout cas, un outil fantastique pour essayer de comprendre leur fonction.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

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Se nourrir du manque de sommeil


Le manque de sommeil chronique pourrait être responsable des maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson, de l’Alzheimer … Ne pas dormir suffisamment pendant une longue période dérègle la façon que le cerveau fait le ménage du cerveau
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Se nourrir du manque de sommeil

 

Photo : iStock

Selon des chercheurs, le manque de sommeil chronique active anormalement des cellules immunitaires qui sont amenées à « manger » certaines composantes du cerveau. Cela pourrait avoir des répercussions sur plusieurs maladies neurodégénératives.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Nous avons de plus en plus tendance à négliger notre sommeil. On a calculé qu’un humain passe approximativement le tiers de sa vie à dormir, une énorme « perte de temps » pour les hyperactifs modernes que nous sommes.

Le sommeil est pourtant très important pour le fonctionnement du cerveau et, quand on le néglige, il peut se passer des choses surprenantes, sur le plan biologique, dans notre tête.

Ménage nocturne

Le sommeil est le moment pendant lequel notre cerveau fait le ménage de tous les déchets qui s’accumulent, avec l’utilisation normale de nos neurones. C’est aussi le moment où les connexions du cerveau, les synapses, sont renforcées et restructurées lors de la formation de la mémoire.

Deux types de cellules aident à ce nettoyage : les astrocytes et les microglies. Les astrocytes sont des cellules multitâches dont l’un des rôles est de renforcer les connexions importantes et d’éliminer les connexions inutiles.

Les microglies, de leur côté, sont des cellules immunitaires dont le rôle est de protéger le cerveau. Une de leurs tâches est de le nettoyer en phagocytant (c’est-à-dire en ingérant une particule pour la détruire) les cellules mortes ou endommagées à la fin de la journée.

Le but de tout ce ménage est de garder des connexions fortes et efficaces en éliminant les neurones qui ne fonctionnent plus et en favorisant le maintien de ceux qui remplissent bien leur rôle. Et le sommeil est la période au cours de laquelle ces cellules accomplissent leurs fonctions.

Quand le cerveau fait des heures supplémentaires

Les chercheurs ont voulu vérifier ce qu’il arrive avec ce processus lors d’un manque de sommeil chronique. Pour ce faire, ils ont travaillé avec quatre groupes d’animaux : des souris qui avaient bénéficié de 6 à 8 h de sommeil par jour, d’autres qui étaient réveillées par surprise périodiquement, d’autres encore qu’on gardait réveillées 8 h de plus que les autres et, finalement, certaines qui ont été maintenues éveillées pendant 5 jours.

La première constatation, publiée dans le Journal of Neuroscience, est que plus on empêche les animaux de dormir, plus les astrocytes commencent à s’attaquer aux synapses pour y phagocyter des déchets ou des neurones endommagés. Le processus survient naturellement dans 5 % des synapses chez les animaux qui ont « fait leur nuit ».

Par contre, lorsqu’on regarde ce phénomène chez les animaux en manque de sommeil, les chercheurs ont remarqué que 8 % de toutes les synapses étaient traitées ainsi. Chez les animaux qui ne dorment pas, ce nombre passe à 13 %. À court terme, cette phagocytose n’est pas nécessairement néfaste. En éliminant les débris et les cellules usées, les astrocytes protègent probablement les connexions utiles.

Ce qui inquiète un peu plus les chercheurs, c’est ce qui arrive du côté des microglies. Elles aussi sont activées par le manque de sommeil et se mettent à s’attaquer aux débris entre les neurones. Contrairement aux astrocytes, les microglies sont des cellules immunitaires et maintenir de telles cellules dans un état actif sur le long terme peut avoir des conséquences néfastes.

On sait, par exemple, que ces cellules sont anormalement actives dans des maladies comme le Parkinson, l’Alzheimer ou autres maladies neurodégénératives. Plusieurs études ont montré que le manque de sommeil chronique a une influence sur différents types de démences.

Les travaux de ces chercheurs soulèvent plusieurs interrogations sur l’importance du sommeil. Qu’arrivera-t-il au cerveau si le changement dans le comportement de certaines de ces cellules se poursuit sur une échelle de plusieurs années? Nul doute que la nuit portera conseil aux chercheurs pour répondre à cette question.

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Un lien entre les rêves et des maladies du cerveau


D’après des observations de personnes qui souffrent des troubles du sommeil paradoxal, 80 % développeraient des maladies du cerveau tel que la maladie de Parkinson et la démence avec corps de Lewy. En fait, cela serait un pré alerte des problèmes éventuels. Des recherches sont donc à suivre pour de meilleurs tracements
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Un lien entre les rêves et des maladies du cerveau

 

Des troubles du sommeil paradoxal peuvent être des signaux d’alarme précoces de troubles neurologiques, comme la maladie de Parkinson, qui apparaîtront plus tard dans la vie, selon des recherches présentées au congrès de l’Association canadienne des neurosciences.

Depuis les années 1960, les chercheurs savent que le tronc cérébral est impliqué dans le contrôle de la survenue des rêves lors du sommeil paradoxal (aussi appelé sommeil REM, pour « Rapid Eye Movement »).

Le Dr Peever de l’Université de Toronto a identifié les cellules responsables de l’état de rêves, appelées neurones REM-actifs. Son équipe a appris comment contrôler ces cellules chez des rongeurs, et en conséquence, la survenue des rêves.

« Lorsque nous activons ces cellules, cela provoque une transition rapide vers le sommeil paradoxal », explique le chercheur.

Ces travaux ont permis de jeter un regard neuf sur les problèmes de sommeil paradoxal chez les humains. Ainsi, l’équipe a montré un lien avec un groupe de maladies neurodégénératives.

« Nous avons observé que plus de 80 % des personnes souffrant de troubles du sommeil paradoxal développaient éventuellement des synucléinopathies (1), telles que la maladie de Parkinson et la démence avec corps de Lewy. Notre recherche suggère que les troubles du sommeil peuvent être un signe d’alerte précoce de maladies qui peuvent n’apparaître que quelque quinze ans plus tard dans la vie », explique-t-il.

« Le diagnostic des troubles du sommeil paradoxal pourrait nous permettre de proposer aux gens des mesures préventives pour les maintenir en bonne santé, avant qu’ils ne développent des troubles neurologiques plus graves », espère le chercheur.

(1) Les synucléinopathies sont des maladies neurodégénératives caractérisées par l’accumulation anormale d’agrégats de protéine synucléine dans les neurones ou les cellules gliales.

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