Le Saviez-Vous ► 10 maux de ventre dangereux à ne jamais ignorer


Bien que la plupart des maux de ventre soient passagers, certains devraient être pris au sérieux qu’une visite médicale s’impose.
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10 maux de ventre dangereux à ne jamais ignorer

Les maux de ventre peuvent être dus au brûlures d'estomac.G-STOCKSTUDIO/SHUTTERSTOCK

N’ignorez jamais un mal de ventre soudain. Voici comment savoir si vos maux de ventre sont beaucoup plus graves et dangereux qu’une simple crampe.

Brûlures d’estomac

Description : maux de ventre qui engendrent une sensation de brûlure juste au-dessous du sternum, en particulier après un gros repas.

Causes possibles : brûlures d’estomac (reflux).

Ce qu’il faut faire : prendre un comprimé d’antiacide en vente libre pour les brûlures d’estomac et éviter les copieux repas gras. Couper ces aliments qui peuvent engendrer des brûlures d’estomac. Si ce mal de ventre persiste pendant plusieurs semaines, consultez votre médecin. 

Constipation ou flatulences

Description : maux de ventre et douleur autour et en dessous du nombril accompagné de gaz.

Causes possibles : constipation ou flatulences.

Ce qu’il faut faire : si vous croyez souffrir de constipation, prendre un laxatif en vente libre ou des médicaments anti-gaz. Vous pouvez aussi essayer ces remèdes naturels efficaces. Si la douleur persiste plus de deux semaines, consultez votre médecin.

Appendicite

Description: maux de ventre notamment caractérisés par une douleur soudaine autour du nombril. Cette douleur peut-être accompagnée de nausées, de fièvre, de vomissements, d’une perte d’appétit, de difficultés pour aller à la selle ou du durcissement des muscles abdominaux.

Causes possibles: appendicite.

Ce qu’il faut faire: se rendre à l’hôpital. L’appendicite doit être traitée rapidement sinon l’appendice peut se rompre et laisser échapper un liquide infectieux dans d’autres parties de l’abdomen. Le raidissement des muscles abdominaux est un signe que l’infection commence à se répandre.

Les maux de ventre peuvent être causés par une inflammation de la vésicule biliaire.ANTONIO GUILLEM / SHUTTERSTOCK

Calculs biliaires ou inflammation de la vésicule biliaire

Description : maux de ventre qui se manifestent par une douleur soudaine au côté droit de l’abdomen qui peut irradier vers d’autres parties de l’abdomen ou du dos.

Causes possibles : calculs biliaires ou une inflammation de la vésicule biliaire.

Ce qu’il faut faire : si la douleur persiste ou s’aggrave après avoir mangé des aliments gras, consultez votre médecin.

Trouble du côlon, infection urinaire ou maladie inflammatoire pelvienne

Description : maux de ventre ou douleur soudaine en dessous du nombril qui rayonne de chaque côté.

Causes possibles : un trouble du côlon, une infection urinaire ou une maladie inflammatoire pelvienne.

Ce qu’il faut faire : si la douleur ne cesse d’augmenter, appelez votre médecin qui pourra prescrire des examens diagnostiques ou vous conseiller d’aller à l’urgence.

Calculs rénaux ou infections des reins ou de la vessie

Description : un mal de ventre ou une douleur soudaine et aiguë à proximité de vos côtes inférieures qui irradie vers le bas de l’aine.

Causes possibles : calculs rénaux ou, si la douleur s’accompagne de fièvre, une infection des reins ou de la vessie.

Ce qu’il faut faire : augmentez votre consommation d’eau et appelez votre médecin. La plupart des pierres au rein finissent par passer d’elles-mêmes, bien que dans de rares cas, la chirurgie soit nécessaire. Si vous avez de la fièvre, consultez votre médecin.

Les maux de ventre peuvent présager la maladie de Crohn.ISTOCK/SQUAREDPIXELS

Maladie de Crohn, colite ulcéreuse ou diverticulite

Description : maux de ventre pouvant de manifester par une douleur soudaine et sensibilité à l’abdomen inférieur gauche, peut-être accompagnée de fièvre, de nausées ou de vomissements.

Causes possibles : maladie de Crohn, colite ulcéreuse ou diverticulite. Apprenez-en plus sur la maladie de Crohn.

Ce qu’il faut faire : consultez votre médecin qui pourra recommander une coloscopie. Un traitement à long terme peut être nécessaire.

Blocage dans l’intestin, appendice perforé ou saignement de l’intestin

Description : maux d’estomac pouvant se manifester par une douleur soudaine accompagnée de diarrhée, de diarrhée sanglante, de sang dans les selles ou de vomissements.

Causes possibles : un blocage dans l’intestin, un appendice perforé ou un saignement de l’intestin.

Ce qu’il faut faire : ce sont les symptômes d’une hémorragie interne. Rendez-vous immédiatement à l’hôpital.

Maladies chroniques

Description: mal de ventre, douleur ou malaise léger qui vient lentement et se prolonge ou se reproduit pendant des semaines ou des mois, parfois accompagné de diarrhée, constipation, ballonnements ou flatulences.

Causes possibles: La présente de symptômes comptant notamment les ballonnements peut être liée à une maladie chronique comme l’intolérance au lactose, le syndrome du côlon irritable, des ulcères, une intolérance alimentaire, la maladie de Crohn, une colite ulcéreuse ou la maladie cœliaque.

Ce qu’il faut faire: consultez votre médecin qui pourra vous diriger vers un gastro-entérologue pour un suivi.

Les maux de ventre soudains peuvent être causés par un anévrisme.WAVEBREAKMEDIA/SHUTTERSTOCK

Anévrisme de l’aorte abdominale

Description : mal de ventre ou soudaine douleur abdominale, pouvant être accompagné d’étourdissements, particulièrement chez une personne âgée qui est fumeuse ou qui fait de la haute pression.

Causes possibles : anévrisme de l’aorte abdominale.

Ce qu’il faut faire : l’élargissement de l’aorte peut causer des hémorragies mortelles. Allez à l’urgence immédiatement.

https://www.selection.ca/

L’additif E171 occasionnerait bien un déséquilibre de la flore intestinale


Les additifs alimentaires ne sont pas tous sans conséquences. L’additif E171 qui se retrouve dans les pâtisseries, confiseries, médicaments, et même le dentifrice, modifie la flore intestinale dont plusieurs symptômes d’inflammation du côlon.
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L’additif E171 occasionnerait bien un déséquilibre de la flore intestinale


par Yohan Demeure, rédacteur scientifique

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Des chercheurs australiens se sont intéressés à la consommation de l’additif alimentaire E171. Selon eux, il existe de forts risques de déséquilibre de la flore intestinale, ce qui pourrait favoriser

Le déséquilibre de la flore intestinale

Selon l’Inserm, la flore intestinale (ou microbiote) représente l’ensemble des micro-organismes principalement localisés dans l’intestin grêle et le côlon. Cette quantité astronomique (1012 à 1014) de bactéries, virus, parasites, et champignons non pathogènes représente un poids total d’environ 2 kg, soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre organisme.

Connue pour jouer un rôle dans les fonctions digestive, métabolique, immunitaire et neurologique, la flore intestinale peut faire l’objet d’un déséquilibre. Or, ce dernier peut être causé par la manière de s’alimenter ainsi que les produits consommés. Cette situation peut alors favoriser l’apparition de maladies intestinales chroniques inflammatoires (MICI) telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.

Une des bactéries présentes dans notre microbiote : Escherichia coli
Crédits : Flickr/NIAID

Qu’est-ce que l’additif E171 ?

L’additif alimentaire connu sous le nom de E171 n’est autre que le dioxyde de titane, dont la formule est formule TiO2. Servant d’agent blanchissant, cet additif est présent sous forme de nanoparticules dans de nombreux produits alimentaires (pâtisseries, confiseries) mais également cosmétiques (médicaments, dentifrices).

Des chercheurs de l’Université de Sydney (Australie) s’y sont intéressés dans une étude parue dans la revue Frontiers in Nutrition le 14 mai 2019. La question suivante a été posée : peut-il modifier notre flore intestinale ? Ils ont ajouté du dioxyde de titane dans l’eau servant à abreuver des souris. Ainsi, des effets ont été observés sur leur microbiote intestinal. Si la composition de la flore n’a pas été impactée, ce n’est pas le cas de l’activité des bactéries !

Des risques pour la santé

Les scientifiques ont noté l’apparition d’une activité modifiée des bactéries in vivo,synonyme de changements au niveau de certaines de leurs fonctions. Ainsi, cela représente donc la preuve d’une interaction entre le dioxyde de titane et les bactéries intestinales. Il faut également savoir qu’in vitro, ces mêmes bactéries généraiente des biofilms indésirables dont la présence a été prouvée dans des cas de cancer colorectal.

L’additif E171 modifie l’équilibre de l’environnement intestinal. En effet, les chercheurs ont observé une réduction de l’expression du gène jouant un rôle dans la fabrication de mucine. Il s’agit d’une molécule indispensable au mucus intestinal. L’étude a donc permis de faire le lien entre l’additif en question et de nombreux symptômes d’inflammation du côlon. Rappelons qu’il y a quelques semaines, le dioxyde de titane a fait l’objet d’une interdiction en France, qui prendra effet dès 2020.

Sources : Science DailyMedical News Today

https://sciencepost.fr/

Greffe de matières fécales : toutes les selles ne se valent pas


Il y a des traitements qui ne sont vraiment pas ragoûtants, mais ils semblent efficaces. C’est le cas d’une greffe de matière fécale. Cette technique permet un succès sur certaines maladies de l’intestin et du système digestif. Des études plus poussées, montre que toutes matières fécales ne se valent pas. Il y a des super donneurs et qui dans un avenir rapproché, on croit qu’un traitement plus personnalisé pourrait soigner d’autres problèmes de santé.
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Greffe de matières fécales : toutes les selles ne se valent pas

 

Une micrographie d'une bactérie

La greffe de matière fécale est notamment utilisée pour traiter les infections à la bactérie « C. difficile », représentée sur cette photo. Photo: La Presse canadienne / AP Photo/Centers For Disease Control And Prevention, Lois S. Wiggs, Janice Carr

Renaud Manuguerra-Gagné

La greffe de matière fécale est une technique permettant de transférer des bactéries intestinales d’une personne en santé vers une personne malade. Bien que ce procédé soit prometteur pour traiter de nombreux problèmes liés à l’intestin, des chercheurs se rendent maintenant compte que tous les donneurs ne sont pas égaux, et que les selles de certains ont une valeur beaucoup plus grande que d’autres.

L’augmentation des connaissances sur le microbiote, ces milliards de bactéries qui colonisent notre système digestif et qui jouent un grand rôle dans notre santé, a mené à l’apparition d’une technique pour le moins surprenante : la transplantation de matière fécale.

Cette « greffe » permet de transférer les bactéries présentes dans le système digestif d’une personne en santé à une autre souffrant de certaines maladies digestives, dans le but de restaurer sa flore intestinale.

Or, en passant en revue les études parues sur le sujet dans les dernières années, un groupe de chercheurs néo-zélandais a découvert que tous les dons de matière fécale ne sont pas égaux(Nouvelle fenêtre) et que certaines personnes pourraient même être qualifiées de super-donneurs.

À la suite de leur analyse, ils proposent une liste de critères qui pourraient aider à concevoir de nouveaux traitements beaucoup plus ciblés, qui augmenteraient ainsi l’efficacité de cette technique.

Une migration microscopique

Décrite pour la première fois en 1958, la transplantation de matière fécale a beaucoup progressé au cours des trois dernières décennies. L’un des plus grands succès de la transplantation fécale est le traitement d’infections récurrentes à la bactérie C. difficile.

Ces bactéries sont généralement éliminées à l’aide d’antibiotiques, mais dans les cas d’infections récurrentes, la transplantation fécale est envisagée pour restaurer une flore intestinale normale.

Notre intestin abrite des centaines de milliards de bactéries de plusieurs dizaines de milliers d’espèces différentes. La composition de ces espèces est influencée par l’endroit où l’on se trouve dans le monde, par notre culture, notre alimentation et notre mode de vie.

Ces bonnes bactéries sont donc obtenues à partir d’échantillons de selles provenant de donneurs. Après avoir obtenu confirmation qu’elles ne contenaient pas de source potentielle d’infections, les selles sont suspendues dans des solutions liquides, puis implantées dans l’intestin de la personne malade, par colonoscopie, par endoscopie ou par ingestion de gélules.

On voit une bouteille transparente remplie au quart d'une solution brune, posée sur une surface. En arrière-plan, des contenants gradués de laboratoire.

Une bouteille contenant une solution de matière fécale, dans les laboratoires de OpenBiome, une banque de matière fécale située à Medford, au Massachusetts. Photo : La Presse canadienne / AP/Steven Senne

Dans le cas des infections à C. difficile, le taux de succès de ce type de traitement dépasse les 90 %. Des études ont montré que cette technique peut aussi traiter d’autres affections, telles que la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn, deux graves maladies inflammatoires de l’intestin qui entraînent aussi une baisse de la diversité de la flore intestinale.

Un super-donneur personnalisé

Contrairement au traitement contre C. difficile, le taux de succès des transplantations de matière fécale dans le cas de ces maladies inflammatoires était beaucoup plus bas.

Or, en analysant les données de plusieurs études, les chercheurs ont remarqué que le taux de rémission de patients atteints de colite ulcéreuse était deux fois plus élevé lorsqu’ils recevaient une transplantation d’un donneur bien précis, ce qui a donné naissance au terme « super-donneur ».

Selon les chercheurs, plusieurs facteurs permettent d’identifier un super-donneur, le plus important étant une plus grande diversité bactérienne que la moyenne.

Toutefois, cette diversité doit être combinée à la présence de bactéries spécifiques qui pourraient jouer des rôles dans le traitement de la maladie ciblée, comme la production de certaines molécules. À cela s’ajoutent d’autres facteurs, comme la diète du donneur et la compatibilité immunitaire entre le donneur et le receveur.

D’autres études ont aussi montré que les bactéries n’étaient pas les seuls éléments importants dans un transfert : certains virus ou molécules flottant librement dans l’intestin peuvent aussi avoir une influence majeure sur la rémission de certains patients, en assurant la survie ou le bon développement des bactéries transférées.

En somme, les travaux des chercheurs montrent qu’une approche personnalisée pourrait permettre une plus grande efficacité de ce traitement, et pourrait même étendre son utilisation au traitement de l’obésité, de cancers ou de maladies neurodégénératives.

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Le Saviez-Vous ► Top 10 des douleurs les plus intenses


Les douleurs, certains sont plus douillets que d’autres, mais certaines douleurs sont pires et difficile à tolérer
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Top 10 des douleurs les plus intenses

 

Par Antoine Besse, Futura

 

Brûlantes, insupportables, intolérables… voici les pires douleurs qu’il est possible de ressentir. Aïe !

L’université de McGill (États-Unis) ( je crois qu’il y ai une erreur, cette université est à Montréal au Canada nldr ) a établi une échelle des douleurs en recoupant des questionnaires soumis à des malades. Voici donc le classement des douleurs les plus intenses ; elles sont ici classées de la plus tolérable à la plus insupportable.

10. Névralgie du trijumeau

Cette maladie appelée aussi « tic douloureux » se caractérise par des crises brutales et inattendues d’intenses douleurs sur la moitié du visage entre la paupière et la lèvre supérieure qui provoquent des contractions involontaires. Cela est souvent dû à une compression d’une partie du nerftrijumeau qui part de l’arrière du crâne pour innerver le visage.

9. Migraine

Les crises migraineuses sont dues à une inflammation des vaisseaux sanguins de la dure-mère provoquée par un dysfonctionnement du système nerveux central. Cette maladie héréditaire se caractérise par des douleurs intenses dans la moitié du crâne, des vomissements, une hypersensibilité à la lumière

8. Colique néphrétique

L’obstruction d’un canal d’excrétion urinaire par un calcul rénal provoque le gonflement du rein et des douleurs unilatérales très intenses et brutales qui partent des lombaires et rayonnent vers l’aine. Aucune position ne soulage, ce qui fait dire en faculté de médecine : « colique néphrétique, patient frénétique ».

7. Fibromyalgie

Cette maladie entraîne des douleurs diffuses tant au niveau articulaire que musculaire. Comme aucune lésion ou inflammation ne sont détectables, les médecins ont mis longtemps à reconnaître la réalité de la fibromyalgie pourtant très incapacitante. Ses causes sont encore mal connues. 

6. Polyarthrite rhumatoïde

Le système immunitaire du malade s’attaque à la membrane des articulations qui, en réponse, gonfle et fabrique des enzymes inflammatoires provoquant de vives douleurs qui sont encore ravivées par le contact (celui d’un vêtement suffit…). L’inflammation continue finit par endommager tendons, cartilages et os…

5. Maladie de Crohn

Cette inflammation, probablement auto-immune, du tube digestif entraine des crises de douleurs aiguës semblables à une crise d’appendicite qui ne pourrait être traitée. Les causes semblent être génétiques et environnementales.

4. Amputation d’un doigt

Le doigt étant la partie du corps la plus richement innervée, son amputation sans anesthésie provoque une douleur très intense. D’autant que la victime souffre souvent ensuite des douleurs dites du « membre fantôme ».

3. Accouchement

Un premier accouchement est souvent décrit comme une expérience non seulement douloureuse, mais également très longue (parfois plus de 6 h) avec des douleurs dues aux contractions brutales du muscle utérin puis par l’extension du périnée au moment du passage de la tête du bébé.

2. Piqure de Paraponera

Cette fourmi vivant en Amazonie délivre par son dard un venin neurotoxique extrêmement douloureux. Une sensation d’intense brûlure irradie dans tout le membre touché et provoque des contractions involontaires des muscles pendant plusieurs heures.

 

La piqure de Paraponera est considérée comme la plus douloureuse du règne animal. © Didier Descouens, CC sa 4.0

La piqure de Paraponera est considérée comme la plus douloureuse du règne animal. © Didier Descouens, CC sa 4.0

1. Syndrome douloureux régional complexe (SDRC)

 

Ce syndrome se déclare le plus souvent après une lésion (fracture, opération bénigne) qui lèse un nerf et entraînerait son dysfonctionnement. Le malade ressent alors des douleurs cuisantes avec une hypersensibilité, des œdèmes… Une crise peut durer plusieurs mois et il n’existe pas de traitement du SDRC…

https://www.futura-sciences.com/

Percée dans le traitement du syndrome du côlon irritable


Ceux qui souffrent du syndrome du côlon irritable, c’est-à-dire la maladie de Crohn ont maintenant un nouveau médicament qui semble atténuer les douleurs abdominales ainsi que les diarrhées
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Percée dans le traitement du syndrome du côlon irritable

 

Le syndrome du côlon irritable se manifeste essentiellement... (Photo Thinkstock)

Le syndrome du côlon irritable se manifeste essentiellement par des douleurs abdominales chroniques, des ballonnements et des urgences fécales.

PHOTO THINKSTOCK

 

JEAN SIAG
La Presse

Bonne nouvelle pour les personnes qui souffrent du syndrome du côlon irritable (SCI). Santé Canada vient d’approuver un nouveau médicament, le Viberzi, qui soulagerait les symptômes à la fois de douleurs abdominales et de diarrhées.

La nouvelle est importante quand on sait que le syndrome du côlon irritable (SCI) touche entre 4 et 6 millions de Canadiens, soit environ 12 % de la population.

Ce trouble du fonctionnement gastro-intestinal, que l’on qualifie souvent «d’hypersensibilité intestinale», se manifeste essentiellement par des douleurs abdominales chroniques, des ballonnements et des urgences fécales, mais à l’examen, il n’y a aucune anomalie ou inflammation – contrairement aux maladies inflammatoires intestinales (MII) comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse.

Pour diagnostiquer un SCI, le Dr Marc Bradette, gastroentérologue à l’Hôtel-Dieu de Québec, explique qu’il doit y avoir un inconfort ou une douleur abdominale au moins trois jours par mois dans les trois derniers mois.

«Cette douleur est habituellement soulagée en allant à la selle, détaille-t-il. Le tiers sera constipé, le tiers alternera entre diarrhées et constipation, et le dernier tiers aura tendance à avoir des diarrhées.»

C’est ce dernier groupe, baptisé SCI-D, qui pourrait aujourd’hui bénéficier du traitement au Viberzi que Santé Canada vient d’approuver.

Moins de douleurs

«La nouveauté est qu’il atténue à la fois les symptômes de douleurs abdominales et de diarrhées, insiste le Dr Bradette. Jusqu’à présent, les personnes atteintes d’un SCI avec diarrhées pouvaient soulager leurs symptômes en prenant de l’Immodium, mais bien souvent leurs douleurs abdominales augmentaient. Ce qui est contre-productif puisqu’ils viennent d’abord nous voir à cause de la douleur.»

Évidemment, ces symptômes désagréables ont des répercussions importantes sur la vie sociale et professionnelle de ces personnes qui hésitent à s’éloigner de chez elles.

Le Viberzi, disponible au Québec depuis trois mois, agirait sur les récepteurs opioïdes de l’intestin en modulant le récepteur de la douleur, en ralentissant le transit et les sécrétions du côlon, ce qui diminuerait le risque de constipation, résume le Dr Bradette.

Une très bonne nouvelle, selon lui, puisqu’il ne pouvait pas grand-chose pour ses patients aux prises avec un SCI-D.

L’approbation du Viberzi repose sur les résultats d’essais cliniques menés auprès de 2425 adultes provenant du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni.

«Les études publiées dans le New England Journal of Medicine ont été bien faites, constate le Dr Bradette. Lorsqu’on regarde l’amélioration de la douleur abdominale et de la diarrhée, 50 % des personnes ont bien répondu au traitement, alors que le groupe placebo était à 25 %, ce qui est quand même bien. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans ce qu’on appelle les troubles digestifs fonctionnels pour lesquels nous n’avons pas de traitements miracles.»

Pas pour tout le monde

Les personnes atteintes de MII pourraient-elles bénéficier de ce traitement pour soulager leurs symptômes de diarrhées et de douleurs abdominales?

«Le Viberzi n’a pas été fait pour soulager des diarrhées seules. Pour cela, l’Immodium sera plus efficace, nous dit le Dr Bradette, ou le cholestyramine dans le cas de malabsorption des acides biliaires. C’est vraiment pour les gens qui ont des douleurs abdominales et des diarrhées. Par contre, 40 à 50 % des personnes qui ont des maladies inflammatoires ont aussi un syndrome du côlon irritable. Dans ces cas, ça pourrait être utile.»

Ceux qui souffrent du syndrome du côlon irritable avec constipation sont traités depuis plusieurs années avec un médicament appelé Constella, qui agit lui aussi à la fois sur la douleur et la constipation (SCI-C). Ceux qui ont un SCI avec des épisodes de diarrhées et de constipation en alternance sont les plus démunis. Ils doivent être traités en fonction de leur état du moment.

Selon Marc Bradette, le syndrome du côlon irritable devrait pouvoir être diagnostiqué en clinique, en fonction des symptômes énoncés plus haut.

«Quand j’étais étudiant, c’était un diagnostic d’exclusion, explique-t-il. Il fallait d’abord faire tous les examens à notre disposition. Quand on avait éliminé tous les autres scénarios et qu’on ne trouvait rien, on concluait à un SCI. Aujourd’hui, on s’est rendu compte que lorsqu’il n’y a ni inflammation, ni température, ni sang dans les selles et qu’il y a des douleurs abdominales trois jours par mois [soulagées par la défécation], on peut conclure que c’est un SCI.»

Quelques chiffres

Prévalence du syndrome du côlon irritable: 12,0 %

Prévalence des maladies inflammatoires: 0,6 %

Prévalence de la maladie coeliaque: 0,4 %

http://www.lapresse.ca/

Ce que votre bouche peut révéler de votre santé


L’examen de la bouche par le médecin ou le dentiste peut révéler certaines maladies graves. En effet, des symptômes peuvent être facilement plus visibles par la bouche qu’ailleurs
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Ce que votre bouche peut révéler de votre santé

 

Cancer, maladie de Crohn, carences… Un simple examen chez le dentiste peut révéler des maladies générales parfois graves.

Voici lesquelles, avec le Pr Jean-Christophe Fricain, responsable de la consultation de pathologies des muqueuses buccales au CHU de Bordeaux.

La leucémie

Si les leucémies chroniques progressent souvent en silence, les leucémies aigües se manifestent par un gonflement des ganglions, des petites lésions de la peau associées à une formule sanguine modifiée.

Quels signes dans la bouche ? Des gencives tuméfiées, violacées, nécrosées ou des ulcérations de la muqueuse qui ne guérissent pas doivent amener à consulter.

Le lymphome

Autre cancer du sang, le lymphome est associé à une augmentation du volume des ganglions souvent accompagné de fièvre et de suées nocturnes.

Quels signes dans la bouche ? Un gonflement persistant de la muqueuse du palais, non douloureux, peut parfois être révélateur de la maladie.

La maladie de Crohn

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire du tube digestif qui se manifeste souvent par des douleurs abdominales et des diarrhées, toutefois, le premier organe du tube digestif étant la bouche, celle-ci peut également être touchée.

Quels signes dans la bouche ? Des aphtes récidivants associés à un gonflement des lèvres.

Le diabète

Cet excès de sucre dans le sang, souvent asymptomatique, se détecte en général à l’occasion d’une prise de sang montrant une glycémie supérieure à 1,26g/L.

Quels signes dans la bouche? Votre dentiste peut soupçonner un diabète devant une parodontite aigüe (inflammation des gencives devenant rouges, gonflées, saignant facilement avec un déchaussement des dents) et progressant rapidement malgré une bonne hygiène dentaire. Par ailleurs, des prélèvements salivaires sont désormais envisagés pour dépister cette maladie chronique.

Les maladies infectieuses : syphillis, sida, tuberculose

Quels signes dans la bouche ? Une lésion indolore qui apparaît dans la bouche peut révéler une syphillis débutante. Dans le cas du sida ou de la tuberculose, la lésion apparaît une fois la maladie installée. Celles associées à la tuberculose sont, elles, souvent très douloureuses.

Le syndrome de Gougerot-Sjögren

Egalement appelée « syndrome sec« , cette affection chronique auto-immune touche toutes les glandes responsables de la lubrification et de l’hydratation de l’organisme. Il est important de le dépister car il peut être associé à un lymphome ou une polyarthrite.

Quels signes dans la bouche ? Une sécheresse buccale persistante non associée à la prise de médicaments mais accompagnée de douleurs articulaires.

Le syndrome de Gardner et la maladie de Gorlin

Maladies rares, le syndrome de Gardner peut dégénérer en cancer du côlon et la maladie de Gorlin en cancer de la peau.

Quels signes dans la bouche? Des kystes au niveau des gencives sans rapport avec les dents dans le syndrome de Gorlin et, des anomalies osseuses au niveau des maxillaires dans le syndrome de Gardner.

Le pemphigus, les pemphigoides

Le pemphigus et les pemphigoides sont des maladies auto-immunes touchant la peau et les muqueuses.

Quels signes dans la bouche ? Des érosions ou des ulcérations de la muqueuse buccale, du palais parfois associées, dans le cas des pemphigoïdes à un décollement des gencives

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http://www.medisite.fr/

 

L’étude santé du jour : des gélules de matière fécale contre la diarrhée


L’étude d’employer les matières fécales comme médicaments contre certaines diarrhées est de plus une solution de l’avenir dans les traitements du Clostridium difficile. Pas très ragoûtant, mais, il semble que ce soit un traitement qui a fait ses preuves. D’autres études sont faites pour d’autres traitements tels que la maladie de Crohn.
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L’étude santé du jour : des gélules de matière fécale contre la diarrhée

La transplantation fécale permet d’introduire une flore bactérienne saine dans l’intestin d’un malade. Photo : STEVEN SENNE / SIPA

Daphnée Leportois

EXCRÉMENTS – Des déjections pour soigner la diarrhée. Ce traitement n’a rien d’un hoax. Une étude révèle en effet que des gélules faites à partir de matières fécales permettraient de traiter la diarrhée nosocomiale. Explications.

Faire des excréments un médicament. L’idée est singulière. Qui plus est pour des patients souffrant de diarrhée. Une étude publiée le 11 octobre 2014 dans le Journal of the American Medical Association en a pourtant souligné l’efficacité. Et avec un mode d’administration qui peut rebuter au premier abord, puisqu’il est question de gélules de matière fécale congelée à consommer par voie orale.

Ces recherches sont moins triviales qu’il n’y paraît. Depuis 2013, une étude du New England Journal of Medicine a révélé que les selles de donneurs sains permettent de traiter les diarrhées nosocomiales dues à la bactérie Clostridium difficile. La différence était tellement flagrante entre les patients qui bénéficiaient de « transplantation fécale » (et guérissaient) et ceux qui ne recevaient que de banals antibiotiques (auxquels la bactérie était résistante) qu’il a été jugé « non éthique de poursuivre l’étude », souligne à metronews le gastroentérologue Harry Sokol.

Transplantation fécale

« C’est une question d’écologie intestinale », explique-t-il.

Les antibiotiques détruisent en effet la flore intestinale et, dès que le traitement s’interrompt, la bactérie Clostridium difficile, qui engendre une diarrhée, vient occuper le terrain. C’est là qu’intervient la transplantation fécale. Par le biais d’une sonde nasoduodénale, aussi appelée sonde nasogastrique, d’un lavement ou d’une coloscopie, on introduit une flore bactérienne saine dans l’intestin du malade avec un liquide élaboré à partir de selles fraîches. Plus de place pour que la bactérie s’installe.

La préparation est simple et peu coûteuse :

« On suspend les selles dans du sérum physiologique, puis on les filtre pour enlever les résidus solides afin d’obtenir un liquide. »

Avec une selle (50 à 100 grammes), on obtient 250 à 500 millilitres de liquide. Une batterie de tests est également menée pour s’assurer que les selles du donneur et la flore bactérienne soient saines.

« La sélection et le dépistage des donneurs est ce qui est le plus compliqué. »

Selles fraîches ou congelées

Quid alors des selles congelées ? Si on fait abstraction du dégoût premier, l’administration de ce médicament sous forme de gélule semble moins contraignante qu’un lavement ou une coloscopie. Le spécialiste des transplantations fécales signale toutefois que les personnes âgées, cœur de cible de ces traitements, puisqu’elles sont les premières à être victimes d’infections nosocomiales, risquent d’avoir du mal à déglutir pour les avaler. La voie orale ne doit pas non plus être privilégiée en cas d’infections sévères, surtout si des vomissements y sont attachés.

Il ne faudrait pas non plus oublier que cette bactériothérapie fécale a un champ d’application plus vaste que les diarrhées dues à la bactérie Clostridium difficile. Les personnes atteintes de la maladie de Crohn, d’inflammations de l’intestin ou du syndrome de l’intestin irritable pourraient en bénéficier – le Dr Sokol mène actuellement une étude sur la transplantation de flore chez les malades de Crohn. Mais la congélation induit une altération de la flore bactérienne. Reste d’abord à démontrer l’efficacité de ce traitement dans les meilleures conditions, c’est-à-dire avec des selles fraîches.

http://www.metronews.fr

La douche responsable de la maladie de Crohn ?


C’est surprenant, mais cela vaut la peine quand même de prendre en considération, mais reste quand même à savoir si la bactérie qui est responsable de la maladie de Crohn est présente dans d’autres pays, Cependant, il serait judicieux de nettoyer la pomme de douche en mettant dans un sac du vinaigre et du bicarbonate de soude attacher à la pomme de douche pendant plusieurs heures.
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La douche responsable de la maladie de Crohn ?

 

© silver-john – Fotolia.com

Pour la première fois, des scientifiques établissent un lien entre les pommes de douche et la maladie de Crohn.

Explications.

Pour éviter de contracter la maladie de Crohn, il faudrait laisser couler l’eau avant de se servir de la douche. Tels sont les conseils de scientifiques de l’université de Lancaster (Royaume-Uni) qui ont analysé les douches de particuliers vivant au Royaume-Uni. Ils ont en fait retrouvé des bactéries dites « mycobacterium avium », responsables de la maladie de Johne chez les animaux et significativement associée à la maladie de Crohn chez les humains, dans les pommes de ces douches.

C’est la « première fois » que de telles bactéries sont identifiées dans des eaux domestiques, a souligné le Pr Roger Pickup de l’université de Lancaster.

Des études antérieures menées par la même équipe de chercheurs avaient montré la présence de cette bactérie dans des rivières proches de bétail contaminé. Les scientifiques estiment que l’inhalation d’eau de ces rivières, portée par le vent, pourrait être liée aux cas importants de patients touchés par la maladie de Crohn à Cardiff.

Les résultats de l’étude ont été publiés dans Pathogens.

http://www.medisite.fr/

Maladie de Crohn : quels sont les signes ?


Sans vraiment connaitre les causes de la maladie de Crohn, mais ont sait qu’elle met met en péril les défenses naturellent de l’organimes qui normalement combat les infections et va même attaquer ses propres tissus
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Maladie de Crohn : quels sont les signes ?

 

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI).

Que se passe-t-il exactement et quels sont les symptômes de cette maladie auto-immune handicapante ?

La maladie de Crohn provoque une inflammation chronique du système digestif. N’importe quel segment du tube digestif peut être touché, de l’œsophage à l’anus. Mais le plus souvent, c’est l’intestin qui est atteint par l’inflammation : le côlon et la partie terminale de l’intestin grêle.

La maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission.

Les symptômes sont essentiellement digestifs, mais pas seulement, et dépendent de la localisation des segments atteints. 

Dans la maladie de Crohn, les symptômes sont essentiellement digestifs

 

La maladie de Crohn provoque :

  • Des douleurs anales (fistules, abcès).
  • Une émission de sang ou de glaire par l’anus.
  • Des douleurs abdominales (parfois très fortes pouvant aller jusqu’à faire penser à une appendicite).
  • Des diarrhées parfois abondantes et liquides.
  • Des nausées et des vomissements.

Ces signes digestifs entraînent une altération de l’état général : fatigue, perte d’appétit, amaigrissement avec cassure de la courbe de croissance chez l’enfant et l’adolescent, et fièvre, pâleur et essoufflement en raison d’un risque d’anémie et de carence en vitamine B12.

D’autres symptômes non digestifs…

La maladie de Crohn peut aussi entraîner d’autres symptômes que ceux digestifs, notamment articulaires, cutanés et oculaires.

  • Rhumatismes articulaires : spondylarthrite ankylosante…
  • Troubles dermatologiques : aphtes, érythème noueux…
  • Atteintes oculaires : uvéite…

On estime que ces manifestations extradigestives toucheront un tiers des patients au cours de leur maladie. Sachant qu’elles peuvent apparaître avant même les symptômes digestifs, elles sont à considérer comme des signes d’alerte devant amener à consulter.

Le diagnostic et le traitement de la maladie de Crohn

Le diagnostic repose sur l’interrogatoire et notamment sur les symptômes, complété par :

  • un bilan biologique,
  • une coloscopie (examen du rectum, côlon et de la partie terminale du grêle, évaluation de l’étendue des lésions),
  • une endoscopie œsogastroduodénale (pour déterminer la localisation haute de la maladie),
  • une ingestion d’une vidéo-capsule (pour une exploration complète de l’intérieur de l’intestin grêle).

D’autres examens peuvent être requis ou mis en place dans le cadre de la surveillance :

  • IRM,
  • scanner abdominal,
  • échographie abdominale,
  • radio.

Quant aux traitements, ils reposent sur des médicaments à visée anti-inflammatoire (5-ASA, corticoïdes, immuno-modulateurs, antibiotiques, fer). En cas d’échec, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Un régime alimentaire équilibré s’impose pour diminuer le risque de dénutrition. En période de poussées sévères, un régime restreint en fruits et légumes permet de ne pas accentuer les symptômes digestifs. Seul le tabac est à proscrire.

La prise en charge est pluridisciplinaire, impliquant l’intervention de divers spécialistes : médecin traitant, gastroentérologue, rhumatologue, diététicien, médecin du travail ou scolaire, assistante sociale, psychiatre ou psychologue, etc.
Elle vise à calmer les poussées, prévenir les rechutes, les complications et améliorer la
qualité de vie.

par Isabelle Eustache

Sources : Association François Aupetit, http://www.afa.asso.fr. Société nationale française de gastroentérologie (SNFGE), http://www.snfge.org. Pour en savoir plus : www.infomici.fr.

http://www.e-sante.fr

Les germes: ennemis ou amis?


Il est vrai qu’il y a beaucoup d’informations et de produits pour lutter contre les microbes, les épidémies mais comme plusieurs disent il ne faut pas être obsédés par les microbes. Car trop aseptisé, on fini par affaiblir le système immunitaire. Mais personnellement, j’ai horreur de voir des gens sortir des toilettes public sans se laver les mains ou tousser et éternuer sans protéger leur bouche et leur nez
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Les germes: ennemis ou amis?

 

ILLUSTRATION RACHEL HOTTE, LA PRESSE

Sophie Allard
La Presse

Ils sont parfois mortels. Mais très souvent inoffensifs. Les germes sont présents par milliards dans la maison, de l’évier à l’oreiller. On tente d’exterminer ces organismes invisibles à l’oeil nu avec une panoplie d’armes en pulvérisateur, toutes plus efficaces les unes que les autres, prétendent les fabricants. Mais peut-on et doit-on les éliminer?

«On est tombés dans l’excès. On veut plus que la propreté, on veut la stérilité. Au Japon, on prétend vendre des pianos avec clavier imprégné d’antibiotiques antiseptiques. On nous propose des jouets avec antibactériens. On nous dit qu’il faut passer notre maison au lance-flammes, sinon on va crouler sous les bactéries», lance Karl Weiss, microbiologiste à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. La grippe H1N1 a exacerbé cette peur irraisonnée des maladies infectieuses. «On a réalisé que, même en santé, on est tous vulnérables», dit-il.

«On a peur des germes depuis que le microscope existe, note Jacques Goulet, professeur au Département des sciences des aliments et de nutrition à l’Université Laval. On a de la difficulté à se faire à l’idée que des organismes aussi petits et nombreux soient partout dans notre environnement.»

Qu’est-ce qu’un germe? C’est un microorganisme: une bactérie, un virus, une mycose ou un parasite.

Selon l’Agence de santé publique du Canada, «les bactéries représentent 60% des matières vivantes sur la terre et elles sont présentes presque partout dans notre environnement».

Seulement près de 50 des milliards de bactéries recensées sont infectieuses, pathogènes. Comme les staphylocoques, listeria, salmonelles et E. coli.

«Les virus sont à l’origine d’un nombre beaucoup plus grand de maladies que les bactéries nuisibles parce qu’ils se propagent plus rapidement.»

Les virus les plus contagieux, comme le rhume, sont embêtants mais pas bien dangereux.

«Une hygiène de base est essentielle, mais on ne doit surtout pas chercher à aseptiser la maison», dit Karl Weiss.

Où se cachent les germes? Dans l’évier de la cuisine, sur l’éponge humide et dans la salle de bains. Mais aussi sur le clavier d’ordinateur, la télécommande, le téléphone et les poignées de porte.

«S’en débarrasser est peine perdue, il en restera toujours un peu, dit Jacques Goulet. Quand il y a 100 millions de germes sur une surface, même si on en tue 99,9% avec un désinfectant, il en reste encore beaucoup. Une bactérie se dédouble toutes les 30 minutes et ces organismes forment un film biologique protecteur. Il devient ensuite difficile de les déloger avec des produits chimiques. Mieux vaut miser sur la prévention.»

Comment?

«On lave les surfaces avec du savon et de l’eau chaude, dit Karl Weiss. Dans les cas extrêmes, par exemple lorsque survient une gastroentérite, on désinfecte avec un peu d’eau de Javel. Si vous cuisinez les mains propres et que vous lavez vos comptoirs immédiatement après, vous avez fait l’essentiel.»

Pour éviter la contamination, on lave ses mains dès son arrivée à la maison et avant de manger.

Jacques Goulet recommande de verser quelques gouttes de jus de citron sur le linge de table et de le changer fréquemment.

«Lorsqu’un linge humide commence à sentir, c’est qu’il y a 1 million de bactéries par centimètre carré ou gramme. L’éponge, c’est le paradis des bactéries!» On peut mettre le linge au lave-vaisselle ou au microondes une minute pour détruire les microbes.

Dans la salle de bains, on baisse le couvercle de la cuvette avant de tirer la chasse d’eau. Les bactéries qui s’échappent peuvent atterrir à six mètres! On change régulièrement sa brosse à dents, on la pose tête vers le haut. On désinfecte le support une fois par mois.

«La salle de bains est un bouillon de culture pour les germes, que l’on nettoie régulièrement ou non», dit Jacques Goulet.

Pourtant, mieux vaut nettoyer avec modération.

 «En présence de germes, notre système immunitaire est stimulé et devient plus efficace», dit Karl Weiss.

Les enfants exposés à des bactéries réduiraient leurs risques de souffrir plus tard d’allergies, d’asthme et même de la maladie de Crohn. Comme quoi un peu de saleté ne fait pas de mal…

49: Germes par pouce carré sur un siège de toilettes

10 000: Germes par pouce carré dans une éponge de cuisine

http://www.cyberpresse.ca