Le Saviez-Vous ►Les 8 pires parasites du corps humain


Ils ont beau être minuscule pour la plupart, mais ils peuvent faire de graves dégâts. On connaît la tique et donner la maladie de Lyme, mais celle d’Australie peut paralyser en 24 heures. Il y a des parasites qui rend aveugle, qui mange le cerveau, qui provoque l’éléphantis etc ..
Nuage

 

Les 8 pires parasites du corps humain

 

Céline Deluzarche
Journaliste

Ils rendent aveugles, paralysent le visage ou dévorent le tympan : ces horribles parasites qui s’introduisent dans notre corps peuvent déclencher de graves maladies.

Les parasites sont des organismes qui viennent aux dépens d’un hôte durant une partie de leur cycle vital. Chez l’homme, ils sont parfois à l’origine de maladies affectant des millions de personnes ou de symptômes impressionnants. Vers de plusieurs dizaines de centimètres ou amibes unicellulaires, voici les plus redoutables.

Wuchereria bancrofti donne un aspect « d’Elephant Man »

L’éléphantiasis, ou filariose de Bancroft, entraîne un impressionnant gonflement des membres. Il est dû à une infection par trois sortes de vers filaires, dont le Wuchereria bancrofti, à l’origine de 90 % des cas. Ce dernier produit des millions de petites larves appelées microfilaires qui sont transmises par les moustiques. Celles-ci migrent vers le système lymphatique et lorsqu’elles deviennent adultes, elles peuvent entraîner un gonflement des tissus, une accumulation et un épaississement de la peau au niveau des membres. En 2000, plus de 120 millions de personnes étaient infectées et environ 40 millions d’entre elles souffraient de difformités handicapantes et stigmatisantes, selon l’OMS.

 

Le microfilaire de Bancroft provoque des difformités des membres. © Institut Pasteur

Le microfilaire de Bancroft provoque des difformités des membres. © Institut Pasteur

La tique australienne paralyse les muscles

Si dans nos contrées la tique est susceptible de transmettre la maladie de Lyme, Ixodes holocyclus, une espèce endémique d’Australie peut carrément provoquer une paralysie fulgurante. Elle se manifeste d’abord par des vomissements, puis au niveau des membres inférieurs par une perte de la coordination et de la force musculaire. La paralysie apparaît alors dans les 24 heures, s’étendant progressivement au reste du corps. Si la tique n’est pas retirée rapidement, l’atteinte des muscles respiratoires et de la déglutition peuvent conduire au décès. Les cas humains sont heureusement rares, mais on estime que 100.000 animaux domestiques sont atteints chaque année

 

La morsure de la tique australienne peut entraîner une paralysie générale. © Bjørn Christian Tørrissen, CC by-sa 3.0

La morsure de la tique australienne peut entraîner une paralysie générale. © Bjørn Christian Tørrissen, CC by-sa 3.0

Wohlfahrtia magnifica mange l’oreille de l’intérieur

L’asticot de la mouche Wohlfahrtia magnifica est à l’origine d’une myiase affectant la plupart du temps l’oreille. Les larves envahissent le tympan puis attaquent la paroi osseuse de l’oreille interneet parfois l’encéphale, pouvant alors entraîner la mort. L’asticot peut également s’attaquer aux yeux, détruisant le globe oculaire, ou le nez, avec envahissement des sinus. Le ver de Cayor (Afrique occidentale) et le ver macaque (Amérique du Sud), de la même famille, infectent eux les vêtements ou les draps. Ils entraînent des myiases furonculaires, avec apparition d’un nodule purulent avec une sensation de « quelque chose qui bouge » sous la peau. L’asticot de 10 millimètres environ sort après quelques jours, mais peut provoquer des œdèmes ou des chocs allergiques.

La larve de Wohlfahrtia magnifica dévore les organes de l’intérieur. © Alvesgaspar, CC by-sa 3.0

La larve de Wohlfahrtia magnifica dévore les organes de l’intérieur. © Alvesgaspar, CC by-sa 3.0

Onchocerca volvulus rend aveugle

Causée par un microfilaire du ver Onchocerca volvulus, l’onchocercose affecte la peau et les yeux. La forme oculaire, qui sévit dans 30 pays africains, est la quatrième cause de cécité dans le monde. Elle survient lorsque les microfilaires migrent jusqu’à l’œil et y meurent, entraînant une réaction inflammatoire qui va opacifier l’œil. Dans les années 1970, jusqu’à 50 % des adultes étaient ainsi frappés de « cécité des rivières » dans certaines zones. La maladie a fait l’objet d’un vaste plan de prévention et de traitement à l’ivermectine, mais des millions de personnes sont encore considérées à risque. À noter qu’il existe aussi une forme cutanée d’onchocercose, provoquant un dessèchement sévère et un vieillissement précoce de la peau.

L’onchocercose est la quatrième cause de cécité dans le monde. © Ian Murdoch & Allen Foster, Community Eye Health Journal

L’onchocercose est la quatrième cause de cécité dans le monde. © Ian Murdoch & Allen Foster, Community Eye Health Journal

Naegleria fowleri « mange » le cerveau

Surnommée « mangeuse de cerveau », Naegleria fowleri est une amibe vivant dans les eaux chaudes des lacs, des marais ou des piscines mal entretenues. Elle est à l’origine d’une très grave encéphalite, la méningo-encéphalite amibienne primitive (MEAP), mortelle dans 95 % des cas. L’infection survient lorsque l’on se baigne ou que l’on respire des gouttelettes d’eau véhiculées par le vent : l’amibe s’infiltre dans le nez puis migre vers le cerveau. Après un à neuf jours apparaissent maux de tête, vomissements et fièvre, puis des confusions, des hallucinations et des attaques. Heureusement, la maladie est peu fréquente : en 50 ans, 310 cas ont été recensés dans le monde dont un seul en France (en Guadeloupe).

L’amibe Naegleria fowleri s’introduit dans le corps par le nez puis migre vers le cerveau. © Kateryna_Kon, Fotolia

L’amibe Naegleria fowleri s’introduit dans le corps par le nez puis migre vers le cerveau. © Kateryna_Kon, Fotolia

Trypanosoma brucei rend zombie

Trypanosoma brucei est un ver protozoaire flagellé à l’origine de la trypanosomiase humaine africaine (THA), également appelée « maladie du sommeil » ou maladie de Chagas dans sa forme américaine. Celle-ci se transmet notamment par la glossine, ou mouche tsé-tsé, qui pique pour se nourrir de sang. Le parasite se multiplie alors dans le sang et la lymphe, puis migre vers le liquide céphalorachidien, avec apparition de troubles neurologiques (mouvements anormaux, irritabilité, réactions psychotiques, comportement agressif ou apathique…) et une somnolence. Non traitée, la trypanosomiase entraîne le coma et la mort en quelques semaines. Quelque 70.000 personnes sont touchées chaque année en Afrique, selon l’OMS, et 75 millions présentent le risque d’attraper la maladie.

Le Trypanosoma brucei, responsable de la « maladie du sommeil », est transmis par la mouche tsé-tsé. © Institut Pasteur/Louis Lamy

Le Trypanosoma brucei, responsable de la « maladie du sommeil », est transmis par la mouche tsé-tsé. © Institut Pasteur/Louis Lamy

L’ascaris colonise les poumons

Mesurant jusqu’à 30 cm de long, l’ascaris est un ver rond de couleur rosée mesurant jusqu’à 20 cm de long. Il se transmet par ingestion d’eau ou d’aliments souillés. La femelle vit dans l’intestin grêle, se nourrissant du bol alimentaire et peut pondre jusqu’à 200.000 œufs par jour. Ces derniers libèrent des embryons qui traversent la paroi digestive et gagnent le foie puis, dans certains cas, les poumons par voie sanguine. Ils provoquent alors un syndrome de Löffler, avec une opacité pulmonaire, une toux et de la fièvre. Mais les complications les plus graves sont d’ordre digestif, avec parfois une appendicite ou une pancréatite aiguë. L’ascaridiose est la parasitose la plus fréquente au monde : elle touche un quart de la population mondiale, principalement dans les pays en développement.

L’ascaris est un ver parasite pouvant mesurer jusqu’à 30 cm de long. © taraskobryn, Fotolia

L’ascaris est un ver parasite pouvant mesurer jusqu’à 30 cm de long. © taraskobryn, Fotolia

Leishmania laisse des cicatrices purulentes

Leishmania est un protiste parasite à l’origine de la leishmaniose, une maladie qui touche 1,5 à 2 millions de personnes chaque année, y compris en France. Il se transmet à l’homme à l’occasion d’une piqûre par le phlébotome, une sorte de petit moustique. Le leishmania est alors « avalé » par les macrophages où il se transforme en amastigote en perdant sa flagelle. En fonction de la localisation des cellules infestées, les symptômes diffèrent. La forme cutanée se caractérise par des grosses croûtes pouvant laisser des cicatrices indélébiles. La forme viscérale, la plus grave, se manifeste par de la fièvre, un amaigrissement, un gonflement du foie, de la rate et des ganglions lymphatiques. Elle est mortelle en l’absence de traitement.

La leishmaniose peut s’avérer mortelle sans traitement. © Institut Pasteur

La leishmaniose peut s’avérer mortelle sans traitement. © Institut Pasteur

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Les punaises de lit relâchent de l’histamine dans la maison


Les punaises de lits ne donneraient pas de maladie en temps que tel, sauf qu’un endroit infesté laisse beaucoup plus d’histamine. C’est une molécule qui en trop grande concentration pourrait être la cause des allergies et urticaires. Le problème quand il y a un traitement par la chaleur, l’histamine ne baisse pas beaucoup. Il faudrait quelque chose de plus agressif.
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Les punaises de lit relâchent de l’histamine dans la maison

 

Marie-Céline Ray
Journaliste

 

Si elles ne semblent pas transmettre de maladie, les punaises de lit laissent de l’histamine dans les logements qu’elles infestent. La molécule impliquée dans les réactions allergiques reste même des mois après la disparition des punaises…

Les punaises de lit Cimex lectularius causent bien du souci aux habitants qui en font la fâcheuse expérience, car il n’est pas si simple de s’en débarrasser : les traitements professionnels sont coûteux, l’utilisation d’insecticides dans des logements, et a fortiori dans des lits, pose problème et, en plus, les punaises de lit ont développé des résistances aux insecticides.

Du point de vue sanitaire, la piqûre des punaises de lit ne semble pas transmettre de maladie. En laboratoire, elle peut propager l’agent de la maladie de Chagas (Trypanosoma cruzi) mais il n’y a pas de preuve qu’une telle transmission existe dans la vie réelle. Et si le risque pour la santé était tout autre, et lié à une molécule laissée par les punaises dans votre maison ?

Les punaises de lit libèrent naturellement de l’histamine dans leurs excréments. Elles s’en servent même pour marquer un bon emplacement pour venir s’y agréger. Lorsque des punaises de lit arrivent dans un logement, elles ont tendance à se concentrer dans les chambres où dorment les humains, leur source de nourriture. Chez l’Homme, l’histamine est naturellement libérée lors d’une réponse immunitaire. Elle favorise l’inflammation et la lutte contre les pathogènes. Mais elle peut aussi avoir un effet nocif, causant des rougeurs par contact avec la peau et des problèmes respiratoires par inhalation.

Le saviez-vous ?

L’histamine est une molécule libérée par les mastocytes. Elle joue un rôle dans les symptômes de l’allergie. C’est pourquoi les antihistaminiques sont prescrits en cas de rhume des foins ou contre les démangeaisons de l’urticaire.

Des chercheurs de l’université d’État de Caroline du Nord (États-Unis) ont étudié un complexe d’appartements de la ville de Raleigh où certains logements avaient été infestés par des punaises de lit et d’autres non. Les chercheurs y ont récupéré de la poussière.

Les punaises de lit se concentrent au niveau des chambres à coucher, là où dorment les humains qu’elles piquent. © jes2uphoto, Fotolia

Les punaises de lit se concentrent au niveau des chambres à coucher, là où dorment les humains qu’elles piquent. © jes2uphoto, Fotolia

    Davantage d’histamine dans les logements infestés par les punaises de lit

    Les appartements infestés avaient beaucoup plus d’histamine dans leur poussière que les logements non infestés du même complexe ou que d’autres appartements situés à plus de 8 km. Les niveaux d’histamine dans les logements infestés étaient au moins 20 fois plus élevés : 54,6 µg pour 100 mg de poussière, contre moins de 2,5 µg pour 100 mg de poussière dans les logements non infestés.

     

    Les chercheurs ont aussi mesuré l’histamine après que le logement a été traité à la chaleur contre les punaises de lit. Pendant les trois mois qui suivaient le traitement, les niveaux d’histamine ne diminuaient pas beaucoup : malgré la chaleur, la molécule persistait dans le logement. Pour plus d’efficacité, il faudrait peut-être associer le traitement thermique à un nettoyage rigoureux de l’appartement.

    Comme les humains dorment à proximité des punaises de lit, la concentration élevée d’histamine pourrait représenter un risque pour leur santé. D’autres travaux doivent être menés pour connaître les effets d’une exposition chronique à de faibles niveaux d’histamine dans son logement. Cette étude paraît dans la revue Plos One.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les punaises de lit libèrent de l’histamine avec leurs excréments.

  • L’histamine favorise les réactions allergiques dans le corps humain.

  • La poussière des logements infestés contient vingt fois plus d’histamine que les autres.

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Triatome: ne touchez jamais cet insecte


Cette punaise n’a pas domicile au Canada, enfin jusqu’à maintenant, mais ceux qui voyagent vers les Sud des USA ou en Amérique du Sud, ce serait une mauvaise rencontre.
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Triatome: ne touchez jamais cet insecte

 

Triatome: ne touchez jamais cet insecte

Cet insecte est responsable de la maladie de Chagas. Photo Gentside

Attention, la punaise appelée triatome ou réduve est un insectes qu’il ne faut toucher sous aucun prétexte au risque de mettre votre santé en danger.

Présente principalement en Amérique Latine et dans les régions du Sud des États Unis, cette punaise s’attaque aussi bien aux hommes qu’aux animaux. Elle se nourrit de sang.

Elle peut transmettre par ses piqûres un protozoaire parasite responsable de la maladie de Chagas. Cette maladie se caractérise tout d’abord par un furoncle apparaissant au point de pénétration cutanée. Puis s’en suit une forte fièvre, accompagnée de ganglions palpables et une augmentation du volume du foie et de la rate. Chez l’adulte, cette maladie connait généralement une évolution favorable, même si celle-ci peut laisser des problèmes cardiaques.

Chez l’enfant, la maladie de Chagas risque d’avoir des conséquences plus graves. Le jeune malade peut décéder à la suite d’une défaillance cardiaque ou d’une atteinte cérébrale.

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