Deux tombes d’un couple qui a existé, il y a 800 ans, La tombe de la femme est mieux préserver que celui de son époux. Et leur histoire écrite les a accompagnés en guise de témoignage
Nuage
Ces stèles vieilles de 800 ans racontent l’histoire d’un vieux couple chinois
Crédits : Chinese Cultural Relics
Une équipe d’archéologues dirigée par le Dr Jianming Zheng, du Pacific Northwest National Laboratory, a annoncé la découverte, de deux tombes couvertes d’inscriptions vieilles de 800 ans dans la province chinoise du Zhejiang, en Chine.
Elles raconteraient l’histoire d’un très ancien couple… Selon Live Science, les inscriptions sur les caveaux révèlent les noms du seigneur Hu Hong et de son épouse née Wu, qui portait le titre de Dame de Vertu et dont la tombe, contrairement à celle de son époux, est restée intacte depuis huit siècles.
Né d’une famille très pauvre en 1147, Hu Hong a appris en autodidacte et s’est montré brillant à l’école dès son plus jeune âge. En 1163, il passa avec succès des examens pour obtenir un poste d’apprenti au sein du gouvernement, dans la dynastie du sud aux mains des Song, à une époque où la Chine était divisée en deux. Petit à petit, il gravit les échelons jusqu’à être nommé « meilleur magistrat de la province de l’année » en 1193.
Crédits : Chinese Cultural Relics
Sur sa tombe, il est désigné comme le « Grand Maître du Conseil approfondi ».
Il aurait été chargé, en 1195, de devenir le « Censeur chargé des enquêtes et des poursuites à l’encontre des tricheurs et des hérétiques ».
À cette époque, rapportent les chercheurs, le gouvernement lançait de sévères mesures contre l’action d’un groupe religieux du nom de Tao-hsueh, critiqué par les autorités chinoises et les empereurs pour pousser ses adeptes à consommer trop d’alcool et pratiquer la polygamie.
Néanmoins, Lord Hong serait devenu, dans les dernières années de sa vie, un virulent critique du gouvernement, « préoccupé par le déclin moral de l’époque », ce qui l’aurait mené à se retirer.
Crédits : Chinese Cultural Relics
Aux côtés des restes presque complètement décomposés des deux époux reposaient des carafes de porcelaines ornées de dessins d’éléphants, des bijoux en or ou encore un disque en cristal.
Dans le tombeau de la femme, les scientifiques ont également remarqué une quantité considérable de mercure, « probablement utilisé en vain pour éviter la décomposition », selon les archéologues.
Source : Live Science