Collision mortelle : le dangereux voyage de retour des oiseaux migrateurs


À cette époque de l’année, c’est le temps de la migration des oiseaux. Revenir au Canada, depuis les États-Unis, du Mexique, et même de l’Amérique du Sud comporte beaucoup de risques. Il y a l’énergie pour un tel périple, les prédateurs à éviter, les conditions météorologiques et aussi les collisions. On parle d’environs 25 millions d’oiseaux meurent chaque année de collision avec des maisons et des édifices. Comme ces oiseaux voyagent surtout de nuit, la pollution lumineuse et les fenêtres réfléchissantes peuvent désorienter les oiseaux. Il y a des moyens pour minimiser ces morts causées par nous.
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Collision mortelle : le dangereux voyage de retour des oiseaux migrateurs

 

Un oiseau dans une main.

Chaque année, environ 25 millions d’oiseaux meurent lors de collisions avec des maisons ou des édifices. Photo: Gavin Day

Marie-France Bélanger

Environ 75 % des quelque 450 espèces d’oiseaux que l’on retrouve au pays nous quittent durant la saison froide pour mieux revenir au printemps. Mais le voyage de retour est extrêmement éprouvant, notamment en raison des risques de collisions.

Ils seront 5 milliards à battre leurs petites ailes pour revenir au Canada en partance surtout des États-Unis, mais aussi du Mexique et même de l’Amérique du Sud.

« La migration, c’est probablement la période du cycle annuel où le taux de mortalité est le plus élevé. Il y a beaucoup de risques », explique Jean-François Giroux, professeur au Département des sciences biologiques de l’UQAM et spécialiste des oiseaux migrateurs.

On croit que de 30 % à 40 % des spécimens ne survivraient pas au voyage, mais nous ne disposons pas de chiffres précis. Les conditions météo, les risques de prédation, le niveau d’énergie requise ainsi que les collisions figurent parmi les principaux dangers associés au périple.

Au Canada seulement, selon une étude publiée en 2013(Nouvelle fenêtre), environ 25 millions d’oiseaux meurent chaque année lors de collisions avec des maisons ou des édifices.

un oiseau est sur un poteau. On voit au loin des immeubles d'une ville en arrière-plan.

Un bruant des prés sur un poteau, près d’une zone urbaine Photo : Eduardo Matoud

Une nouvelle étude

Des chercheurs ont voulu mieux comprendre le phénomène en utilisant des dizaines de milliers de cas de collisions à Chicago et Cleveland, deux villes situées dans le corridor de migration des oiseaux, de 1978 à 2017. Ils viennent de publier leurs résultats (Nouvelle fenêtre) dans la revue Proceedings of the Royal Society.

Toutes les données concernent les passereaux, une famille d’oiseaux qui regroupe un grand nombre d’espèces bien connues comme les hirondelles, les mésanges, les geais, les grives et les bruants, pour ne nommer que celles-là.

Les cris de contact en vol : un danger?

Pourquoi certaines espèces entrent davantage en collision avec les immeubles comparativement à d’autres? C’est la question que se sont posée les scientifiques, dont Andrew W. Jones, conservateur au département d’ornithologie au Musée d’histoire naturelle de Cleveland et cosignataire de l’étude qui vient de paraître.

Lui et ses collègues ont observé que les espèces qui produisent des cris de contact en vol lors de la migration ont beaucoup plus de risques d’être victimes de collision.

Trois cris de contact en vol : ceux de grives, de pinsons et d’hirondelles, respectivement

Les cris de contact en vol seraient une façon de communiquer pour les oiseaux. Mais ce comportement est encore mal compris par les scientifiques, qui manquent de données à ce sujet. Comme la plupart des passereaux voyagent de nuit et se reposent le jour, ces cris passent souvent inaperçus d’autant qu’ils peuvent être produits à des altitudes pouvant aller jusqu’à 3 kilomètres.

Or, le problème, c’est que la migration de nuit et les cris de contact en vol ne font pas bon ménage parce que les oiseaux sont attirés par la lumière des villes.

« Les cris servent entre autres à maintenir la cohésion des groupes en migration pendant la nuit. Le problème, c’est qu’avec les cris, certains individus qui sont éblouis, qui sont désorientés par la lumière, vont attirer leurs congénères. Alors que les oiseaux qui n’ont pas développé ces cris de contact vont se percuter aussi. Mais ils n’attireront pas le reste du groupe », explique Jean-François Giroux.

Des projets pour secourir les oiseaux migrateurs

Certaines villes ont mis en place des projets pour recueillir les oiseaux au pied des édifices dans l’espoir de mieux comprendre le phénomène des collisions et peut-être même de sauver certains individus.

En période migratoire, comme c’est le cas maintenant, le bénévole Gavin Day arpente les abords de certains édifices de Toronto au petit matin quelques fois par semaine, pour l’organisme Fatal Light Awareness Program (FLAP). Ce programme a pour objectif de protéger les oiseaux migrateurs en milieu urbain des effets de la lumière, grâce à de la sensibilisation et de la réhabilitation. En moyenne, il recueille chaque matin quelques oiseaux morts ou toujours vivants, mais fortement assommés. Il précise que les édifices les plus meurtriers sont ceux aux vitres très réfléchissantes, situés à proximité d’arbres ou de bosquets où peuvent se percher les oiseaux.

« [L’oiseau] ne sait pas que c’est une réflexion. Il s’envole à toute vitesse vers la vitre », raconte le bénévole.

On voit un oiseau dans une main.

Un pic flamboyant recueilli par le bénévole Gavin Day de l’organisme Fatal Light Awareness Program, à Toronto Photo : Gavin Day

L’organisme FLAP, qui est aussi un groupe de pression, tente de convaincre les pouvoirs publics d’adopter des mesures pour prévenir les collisions. On retrouve maintenant sur certains édifices de Toronto de petits points sur les fenêtres pour briser la réflexion. Par ailleurs, certains immeubles éteignent les lumières de leurs bureaux durant la nuit.

Le Regroupement Québec Oiseau, organisme voué à l’observation, la compréhension et la protection des oiseaux, précise que les collisions des oiseaux avec les édifices à Montréal sont anecdotiques. L’une des raisons évoquées est que la ville ne se trouve pas dans le grand corridor de migration des oiseaux comme Chigago, Cleveland ou Toronto.

Le rôle des citoyens

Selon une étude, 90 % des collisions d’oiseaux se produiraient avec nos résidences. Les experts recommandent donc aux citoyens de tirer les rideaux, de disposer les mangeoires à bonne distance de leur maison, ou même d’apposer des appliqués d’oiseaux de proie dans les fenêtres.

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Le Saviez-Vous ► Les symptômes de la cataracte: ce que vous devez savoir


C’est important de faire vérifier ses yeux pour prévenir certains troubles de visions.
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Les symptômes de la cataracte: ce que vous devez savoir

 

Symptôme de la cataracte: la vision devient floue.

ISTOCK/PICK-UPPATH

Hana Hong, Sélection du Reader’s Digest

Signalée par une opacification partielle ou totale du cristallin, la cataracte touche plus de 2,5 millions de Canadiens. La plupart des cas ne sont pas détectés avant un stade avancé car cette affection est indolore et la perte de vision, progressive. Voici ce qu’il faut en savoir.

Vision voilée ou floue

La cataracte peut provoquer une baisse générale de vision ou rendre embrouillée une zone précise du champ visuel.

« Une vision floue en est le principal symptôme, affirme Rosa Braga-Mele, du département d’ophtalmologie de l’Université de Toronto. La plupart des patients se plaignent d’une baisse de vision, mais la cataracte peut se faire discrète – certains ne s’en rendent pas compte immédiatement. »

Comme il est difficile de la distinguer d’autres maladies, le glaucome notamment. Consultez votre optométriste si vous éprouvez un des symptômes suivants.

Perception moins vive des couleurs

En raison de l’opacification de l’œil, les couleurs deviennent de plus en plus ternes. Par exemple, les blancs apparaissent plus jaunes. Mais ce changement est tellement progressif que la plupart ne le remarquent qu’après l’opération de la cataracte.

« Les patients affirment alors souvent ne pas se souvenir avoir vu des couleurs aussi vives. Nous leur rendons la vue des couleurs de leur jeunesse », explique Michael Nordlund, de l’Institut de l’œil de Cincinnati.

Symptôme de la cataracte: les petits caractères sont difficiles à lire.

Shutterstock

Difficulté à lire les petits caractères

Le cristallin fonctionne comme -l’objectif d’un appareil photo : il concentre la lumière dans la rétine et permet de distinguer clairement les objets proches comme lointains. Il est principalement composé d’eau et de protéines qui sont agencées de sorte à laisser la lumière les traverser. Comme la cataracte cause une agglutination de ces protéines, les petits caractères peuvent devenir difficiles à discerner. La méthode de Batespeut vous aider à corriger les problèmes de vision et calmer les migraines.

Difficulté à conduire de nuit

La cataracte rend difficile l’équilibre des contrastes entre l’obscurité et les lumières vives de la circulation. Aussi, la plupart des personnes atteintes ont du mal à conduire de nuit. Si vos yeux sont très sensibles aux phares et aux lampadaires, ou si vous peinez à lire les panneaux, faites-vous examiner, conseille Kirsten North, optométriste à Ottawa.

Sensibilité à la lumière et éblouissement

Certaines sources lumineuses en sont venues à vous déranger ? Vous supportez difficilement lampes, phares de voitures et lumière du soleil ? C’est que leur éclat se diffuse comme un halo, car la cataracte disperse une grande partie de la lumière qui pénètre dans l’œil.

Symptôme de la cataracte: la vision est double.

Shutterstock

Vision double

La diplopie, plus connue sous le terme de vision double, peut être un autre symptôme silencieux de la cataracte – il ne faut pas la confondre avec celle qui est causée par un mauvais alignement des yeux. Dans son cas, le problème se produit même avec un œil fermé.

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Pour les autres espèces, les humains sont cancérogènes avance une étude


C’est clair, l’être humain se comporte comme un virus face aux animaux et ils en sont malades que ce soit la pollution en général, la pollution lumineuse, la diversité génétique diminué, produit chimique, la nourriture qui n’est pas adapté aux animaux, les catastrophes nucléaires, produits chimiques.
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Pour les autres espèces, les humains sont cancérogènes avance une étude

 

Tortue

Tortue marine souffrant de plusieurs tumeurs sur la face.

© ERIC GAY/AP/SIPA

Par Anne-Sophie Tassart

Une équipe internationale de chercheurs est persuadée que l’espèce humaine augmente, par différents processus, le nombre de cancers chez les autres espèces animales. Ils réclament plus d’études sur ce sujet.

« L’espèce humaine peut être définie comme une espèce oncogène modulant l’environnement de manière à causer des cancers chez les autres populations animales », assure une équipe internationale de chercheurs dans une étude parue le 21 mai 2018 dans la prestigieuse revue Nature Ecology & Evolution.

Selon eux, il est fort probable que les activités humaines peuvent augmenter le nombre de cancers dans les populations animales « à travers de nombreux processus ». Et dans leur étude, les scientifiques affirment également que l’impact des cancers dans les populations d’animaux sauvages est largement sous-estimé.

Pollution, lumière, nourrissage et diversité génétique

Première responsable évoquée dans l’étude : la pollution et pas seulement celle causée par les pesticides et les herbicides. Les différents contaminants trouvés aussi bien sur la terre ferme que dans l’eau sont capables de favoriser la formation de tumeurs de différentes façons : par mutations somatiques, à cause de portions ADN devenues impossibles à réparer mais aussi à cause d’effets sur le système immunitaire ou encore sur la sécrétion d’hormones. Les chercheurs n’oublient pas non plus les conséquences considérables qu’ont pu avoir les catastrophes nucléaires de Tchernobyl ou encore de Fukushima sur les espèces animales. D’ailleurs, une étude a démontré une hausse du nombre de tumeurs chez les oiseaux évoluant à proximité de la centrale nucléaire ukrainienne. Les biologistes notent également l’incidence des micro-plastiques ingérés par de nombreuses espèces animales. Si leur effet sur la santé reste méconnus (également chez l’humain), les chercheurs n’excluent pas une probable influence sur la formation de tumeurs.

Les chercheurs pointent du doigt une autre pollution : la pollution lumineuse.

« La mélatonine est une hormone possédant des propriétés anti-tumorales présente chez tous les vertébrés, expliquent-ils dans l’étude. Elle est sécrétée rythmiquement par l’épiphyse avec un pic durant la nuit pour ensuite être supprimée par la lumière et elle est impliquée dans la régulation du rythme circadien. Même une contamination lumineuse minimale est connue pour perturber la production circadienne de mélatonine et promouvoir la croissance de tumeurs chez des rats élevés en captivité ».

En outre, cet éclairage entraîne une perturbation du sommeil alors que celui-ci est lié au bon fonctionnement du système immunitaire.

L’homme agit aussi – volontairement ou non – sur le régime alimentaire des animaux en évitant de jeter ses ordures ou alors en appâtant volontairement les animaux avec de la nourriture bien souvent non adaptée.

« Des études menées sur des espèces sauvages indiquent que les effets anthropogéniques peuvent modifier le microbiote des animaux sauvages en changeant notamment la composition de leur flore intestinale par exemple en réponse à l’urbanisation chez les oiseaux », note l’étude.

Or, chez l’homme, un déséquilibre du microbiote intestinal peut favoriser l’apparition de cancers. Les chercheurs soupçonnent donc un processus identique chez les autres espèces animales.

© Simon MALFATTO, Sophie RAMIS / AFP

Dernier facteur abordé par l’étude : la diminution de la diversité génétique chez certaines espèces  notamment à cause de la fragmentation de l’habitat ou encore du braconnage. La réduction de la population et donc la baisse de la diversité génétique ne permet pas d’éliminer les gènes délétères. Ceux-ci perdurent donc, favorisant différentes pathologies dont le cancer.

« Par exemple, bien que les chiens et les chats montrent une diversité phénotypique exceptionnelle, ils ont une diversité génétique significativement plus faibles que leurs ancêtres sauvages et cela a été relié à la prévalence relativement élevée de cancer chez nos animaux de compagnie », expliquent les chercheurs.

Dans ce cas, l’homme se comporte comme un virus

Pour ces derniers, il est urgent de débuter des recherches concernant l’effet des activités humaines sur le nombre de cancers chez les autres espèces animales.

« Le cancer chez les animaux sauvages est un sujet totalement ignoré et nous voulons stimuler les recherches dessus, explique dans un communiqué Mathieu Giraudeau, auteur principal de l’étude. Nous avons récemment publié plusieurs articles théoriques à ce sujet mais maintenant, nous voulons mettre en lumière le fait que notre espèce influence grandement la prévalence de cancers chez plusieurs autres espèces animales ».

Pour Tuul Sepp, autre auteur de l’étude, l’humain est dans ce cas comparable à un virus, modifiant son environnement afin de le rendre plus adapté à lui-même favorisant parallèlement l’apparition de tumeurs.

« Concrètement, nous sommes en train de faire la même chose. Nous changeons l’environnement pour qu’il nous convienne même si ces modifications ont un effet négatif sur plusieurs espèces à différentes échelles, incluant la probabilité de développer un cancer », déplore le chercheur.

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Se connecter à Internet grâce à la lumière


On connait le  Wi-fi, il existe aujourd’hui une alternative plus rapide que le  Wi-fi, le Li-fi, qui lui permet de se connecter par la lumière. Il serait plus difficile à le pirater, (pour le moment). Mais le hic, sans cette lumière, il serait impossible de se connecter sur le Web
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Se connecter à Internet grâce à la lumière

 

Les détails avec Olivier Bachand

Vous connaissez sans doute le Wi-fi, mais avez-vous déjà entendu parler du li-fi? C’est une technologie qui commence à prendre son essor et qui permet d’accéder au web grâce à la lumière. Une première entreprise québécoise a décidé de la commercialiser.

Un texte d’Olivier Bachand

À première vue, les bureaux de Global LiFi Tech, à Longueuil, ressemblent à ceux de n’importe quelle entreprise. Mais dans une des pièces, un panneau lumineux fixé au plafond attire l’attention. Il ne fait pas qu’éclairer l’endroit, il permet aussi de se connecter à Internet.

Cette nouvelle technologie, largement méconnue du grand public, s’appelle le li-fi. Le terme est une contraction des mots anglais light et fidelity, qu’on peut traduire en français par « lumière » et « fidélité ». Il fait penser au mot « wi-fi », une contraction de wireless fidelity, qu’on peut traduire par « fidélité sans fil ».

Cette ressemblance entre les deux mots n’est pas une coïncidence. L’usage du li-fi est similaire à celui du wi-fi.

« La seule différence, c’est que le wi-fi transmet des données à travers des radiofréquences, donc des ondes électromagnétiques. Le li-fi, lui, va transmettre des données à travers le spectre lumineux », explique Patrick Burle, cofondateur de Global LiFi Tech.

L’éclairage de type DEL, qui comprend des composants électroniques, est à la base de cette technologie qui permet la transmission de données.

La lumière doit clignoter des millions de fois par seconde et ça va créer des 0 et des 1, un peu comme du morse, exactement de la même manière, mais des millions de fois plus rapidement. Patrick Burle, cofondateur de Global LiFi Tech

Global LiFi Tech commercialise la technologie mise au point par l’entreprise française Oledcomm, fondée en 2012 par le professeur Suat Topsu, que l’on peut décrire comme l’un des pionniers dans le domaine. Il mène des recherches sur le li-fi depuis 2005.

Son équipe vient de mettre en marché une lampe de bureau vendue 1700 $, destinée à des clients qui souhaitent accéder au li-fi sans installer de plafonniers DEL, pour lesquels il faut passer des câbles dans les plafonds.

« Le marché avait besoin de ce genre de produit pour se démocratiser et se faire connaître. C’est un produit qui est facilement connectable », estime Patrick Burle.

Selon lui, le li-fi comporte certains avantages par rapport au wi-fi qui pourraient charmer d’éventuels clients : il est plus rapide et plus difficilement piratable

. « Les données vont rester dans l’environnement du spectre lumineux. Donc, il n’est pas possible de venir le pirater, à moins évidemment que le hacker se trouve à côté de vous. »

Par contre, il est impossible d’accéder au web lorsqu’on quitte le spectre lumineux.

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Et si le manque de lumière ralentissait notre cerveau?


Une bonne lumière est indispensable pour que notre cerveau puisse mieux apprendre et à mémorisé.
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Et si le manque de lumière ralentissait notre cerveau?

 

Busy post 6pm | Juhan Sonin via Flickr CC License by

Busy post 6pm | Juhan Sonin via Flickr CC License by

Repéré par Thomas Messias—

Repéré sur ScienceDaily

Une étude de l’université du Michigan vient de montrer que vivre ou travailler sous des lumières insuffisamment puissantes pouvait contribuer à diminuer certaines facultés de notre cerveau.

On connaissait les effets de la lumière sur notre moral, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Il est désormais établi que la puissance de nos éclairages aurait des conséquences directes sur notre cerveau, comme viennent de le montrer des neuroscientifiques de l’université du Michigan. Passer trop de temps dans des pièces sous-éclairées modifierait en effet la structure de notre cerveau et altèrerait durablement notre aptitude à apprendre et à mémoriser.

Relayée par ScienceDaily, l’étude a porté sur une population de rats musqués, animaux diurnes qui vivent le jour et dorment la nuit (contrairement à des animaux comme les chats, qui dorment un peu tout le temps). L’équipe de recherche a découvert que les animaux soumis à des lumières plus faibles voyaient la capacité de leur hippocampe (région du cerveau qui joue un rôle capital dans la mémorisation et la navigation spatiale) diminuer de 30%. En termes de mémoire et de spatialisation, les rats sous-exposés se montraient bien moins performants qu’auparavant, y compris sur des tâches auxquels ils avaient été entraînés au préalable.

Des dégâts réversibles

À l’inverse, les cobayes exposés à des lumières suffiamment intenses avaient tendance à faire des progrès par rapport à leur niveau habituel. Les scientifiques ont également constaté qu’en donnant une cure de lumière forte aux rats qui furent d’abord sous-exposés, on leur permettait de retrouver pleinement l’usage de leur cerveau. Les dommages d’un éclairage insuffisant seraient donc réversibles.

Selon Antonio Nunez, qui a co-dirigé l’étude, c’est cette sous-exposition qui expliquerait par exemple que nous puissions peiner à retrouver notre voiture dans un parking bondé après avoir passé plusieurs heures dans un centre commercial ou un cinéma.

Le manque de lumière ralentirait la production d’orexine, une peptide fabriquée par l’hypothalamus, reconnue pour son impact important sur certaines fonctionnalités du cerveau. C’est sur ce point que l’équipe de l’université du Michigan compte travailler, afin de déterminer si l’injection d’orexine peut remplacer l’exposition lumineuse. Si c’était le cas, cela pourrait par exemple permettre aux personnes malvoyantes ou aveugles de mieux développer leurs facultés de mémorisation ou de déplacement dans l’espace.

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Il sera bientôt possible de lire à la lumière des plantes


Une lumière autonome, sans électricité, ni batterie, c’est ce que les chercheurs essaient de créer avec certaines plantes et voir même pour des arbres qui pourraient devenir des lampadaires. Pour les plantes, il semble que cela ne les affecte pas. Mais les arbres, je suis un peu septique étant donné qu’il y a des animaux tel que les oiseaux, insectes et petits animaux qui vivent dans leurs branches ou dans leurs troncs. Sachant que la lumière peut nuire au sommeil, peut-être que cela pourra nuire aussi pour ces animaux
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Il sera bientôt possible de lire à la lumière des plantes

 

© thinkstock.

Jeanne Poma

Une étude scientifique vient de dévoiler que des nanoparticules noyées dans des feuilles de cresson étaient capable de créer une lumière tamisée pouvant durer jusqu’à quatre heures. Les producteurs de lampes de chevet ont-ils du souci à se faire?

Une expérience porteuse d’avenir

Les ingénieurs du Massachusetts Institute of Technology ont apporté les preuves qu’il était possible de lire un livre à la lumière d’une plante incandescente. Les résultats des analyses sont incroyables. La luminosité est brève mais cette source de lumière naturelle pourrait peut-être un jour remplacer l’électricité.

L’expérience consiste à utiliser de la luciférase. Cette enzyme active le processus de bioluminescence. C’est elle qui fait briller les lucioles et qui agit sur une molécule appelée luciférine. Celle-ci émet de la lumière, tandis qu’une autre molécule, la coenzyme A, aide le processus à éliminer les éléments susceptibles d’inhiber l’activité de la luciférase.

« Cette lumière n’a pas besoin de batterie »

Le mécanisme doit encore être perfectionné car une plante de cresson de 10 centimètres n’émet pour l’instant qu’une lumière équivalente à un millième de celle nécessaire à la lecture. Mais, un jour, les plantes pourraient bien éclairer tout un espace de travail.

Pour Michael Strano, ingénieur en chimie au MIT et acteur du projet, l’objectif est de créer une lumière autonome. C’est comme une lampe qui n’aurait pas besoin d’être branchée à une prise.

« La lumière est alimentée par le métabolisme énergétique de la centrale, autrement dit la plante », ajoute-t-il.

Bientôt des arbres qui fonctionneraient comme des lampadaires

Les scientifiques espèrent améliorer l’intensité de la lumière tirée des plantes, ainsi que sa durée. Cela permettra d’offrir des éclairages de faible intensité pour les intérieurs mais aussi de transformer les arbres en de véritables réverbères auto-alimentés.

Ce cresson amélioré ne reçoit aucune impulsion électrique. Cette découverte pourrait donc nous assurer de grandes économies d’énergie si elle était utilisée à grande échelle. Les plantes comme le cresson représentent un domaine d’étude nouveau et porteur. Les chercheurs s’engagent à pousser l’expérience plus loin en incorporant d’autres types de nanoparticules à l’intérieur de la plante. Cela reste une expérience inoffensive pour les plantes. L’objectif de l’équipe est de permettre aux plantes du futur de remplacer un bon nombre des fonctions actuellement remplies par les appareils électriques.

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Des arbres encore verts en octobre en raison de la température chaude


C’est étrange cette année. L’automne est bien là, mais pas le paysage que nous sommes habitués au Québec, du moins dans mon coin. Cela un bout de temps que je trouve que les arbres sont en retard dans leurs couleurs. Il y a quelques érables qui ont des feuilles rouges alors que d’autres, leurs feuilles sont bien vertes. Les autres arbres certains sont ont quelques feuilles jaunes, mais pas autant que les autres années. Nous avons une saison plus chaude, et pourtant, les arbres savent que l’hiver sera bientôt là
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Des arbres encore verts en octobre en raison de la température chaude

 

Des arbres encore remplis de feuilles vertes en ce début du mois d'octobre près... (Photo Archives, La Tribune)

PHOTO ARCHIVES, LA TRIBUNE

 

STÉPHANIE MARIN
La Presse Canadienne

Des arbres encore remplis de feuilles vertes en ce début du mois d’octobre près de chez vous? Les températures chaudes du mois de septembre ont assurément joué un rôle dans l’arrivée un peu tardive des riches couleurs cette année, affirme le professeur Jim Fyles de l’Université McGill, spécialisé notamment en écologie des forêts.

Il s’attend toutefois à ce que les arbres se rendent bientôt compte que l’hiver approche, et que l’on puisse voir des feuilles or, orange et rouges dès le week-end à Montréal et dans les régions du Québec qui n’ont pas encore vécu d’épisode de gel.

Il s’agit d’une année différente, a expliqué en entrevue téléphonique le professeur du département des sciences des ressources naturelles et responsable de la Chaire Tomlinson en écologie des forêts.

Les feuilles changent de couleur pour deux raisons: la diminution de la lumière et de la température.

Les températures plus chaudes que la moyenne cet automne ont placé les arbres dans une espèce de conflit interne, indique le professeur.

D’une part, comme il fait plus chaud, ils veulent en profiter au maximum en continuant d’effectuer la photosynthèse – à l’aide de la chlorophylle, le pigment qui donne aux feuilles leur couleur verte – pour capturer un maximum de lumière qui sera transformée en sucre, afin de se faire des réserves pour l’hiver. Ce sucre emmagasiné sera mis à profit au printemps pour favoriser la pousse des jeunes feuilles.

Pour cela, les arbres veulent rester verts le plus longtemps possible, affirme M. Fyles. Car c’est la chlorophylle qui capture la lumière nécessaire à la photosynthèse. Mais d’un autre côté, les arbres savent que hiver approche, car ils se rendent compte que les jours sont de plus en plus courts. Et ils ne veulent pas avoir de feuilles quand les premières neiges vont tomber: cela les alourdira et risque de briser leurs branches. Pour cette raison, ils décomposent la chlorophylle. La couleur verte disparaît alors, et les riches couleurs d’automne apparaissent. Puis une sorte de bouchon se forme à la base des feuilles, qui finissent par tomber.

Une série de réactions physiologiques assez complexes, fait valoir M. Fyles.

Autre facteur: vu les températures chaudes, le bois des arbres feuillus reste chaud et exige du sucre. Mais les arbres veulent plutôt mettre ce sucre de côté pour le printemps.

«Ils se retrouvent un peu dans une situation de conflit ici, dit le professeur de McGill. Et ils cherchent à trouver un équilibre entre ces exigences.»

La présence de feuillus tout verts en ce début d’octobre est inhabituelle, de la même manière que cette température est inhabituelle, tranche M. Fyles.

Il juge toutefois que la situation est «un peu différente», mais que l’écart avec les années précédentes n’est pas si grand. «Il y a peut-être une semaine de retard», dit-il.

Et il est persuadé que la fin de semaine de l’Action de grâce fera bien des heureux chez les amateurs des couleurs d’automne dans les forêts québécoises.

http://www.lapresse.ca/