Les tireurs blancs sont-ils des «loups solitaires» par défaut?


C’est une bonne question. Un acte terroriste est un acte d’une extrême violence qu’il soit fait par un ou des personnes. Pourquoi la fusillade à Las Vegas n’a pas été identifié comme un acte terrorisme. Le fait qu’il soit blanc en t’il la cause ? Pourquoi le qualifier de loup solitaire
Nuage

 

Les tireurs blancs sont-ils des «loups solitaires» par défaut?

 

Le terme «loup solitaire» s’avère utile pour une société désireuse d’atténuer sa propre angoisse après un événement horrible, explique un professeur de criminologie.

ARCHIVES AP

 

ERRIN HAINES WHACK
Associated Press

Lorsque Stephen Craig Paddock, un Américain blanc, a été identifié comme le tireur de Las Vegas, on lui a rapidement accolé l’étiquette de «loup solitaire».

S’il avait été d’une autre origine ethnique, l’aurait-on plutôt présenté comme un terroriste? Aurait-on dénigré sa communauté?

Ces questions ont été soulevées à maintes reprises dans les derniers jours. Certains dénoncent que si des Blancs sont à blâmer pour des tueries, c’est en tant qu’individus. Pour les minorités, on laisse plutôt entendre que leurs crimes s’insèrent dans un plus grand contexte.

«Pour les Blancs, c’est « juste quelque chose qui est arrivé »», expose la professeure Sharlette Kellum-Gilbert. Quand c’est d’une autre race, « voilà comment ils sont », et on appelle à la loi et l’ordre.»

Les auteurs de tueries de masse sont souvent posés en «loup solitaire», comme dans le cas de James Holmes, un homme blanc qui avait fait 12 morts dans un cinéma à Aurora, au Colorado, en 2012.

Ce terme s’avère utile pour une société désireuse d’atténuer sa propre angoisse après un événement aussi horrible, expose Mark Hamm, un professeur de criminologie à l’université de l’Indiana.

«C’est facile de sauter à cette métaphore, a-t-il souligné. « Terrorisme » est un mot tellement chargé.»

Les autorités tentent toujours de déterminer ce qui a motivé le massacre de Las Vegas, le plus meurtrier de l’histoire moderne des États-Unis, qui a fait 58 morts et plus de 500 blessés dimanche.

Le président américain, Donald Trump, a associé la fusillade au «mal absolu», mais il n’est pas allé jusqu’à faire état d’un attentat terroriste. Mardi, il a décrit le tireur comme «malade» et «dément», laissant entendre que des problèmes de santé mentale seraient derrière cette tragédie.

L’an dernier, avant d’accéder au pouvoir, Donald Trump s’était montré critique de Barack Obama dans la foulée de la tuerie dans la boîte de nuit Pulse, à Orlando, en Floride. Il avait reproché à M. Obama, qui occupait toujours le Bureau ovale, de ne pas avoir immédiatement dénoncé un «terrorisme islamique radical». Les motivations exactes du tireur, qui avait avoué soutenir le groupe armé État islamique, demeurent inconnues. On ignore notamment le rôle qu’aurait pu jouer son possible trouble de la personnalité.

http://www.lapresse.ca/

Boston : la trouvaille inespérée du FBI


 

L’enquête suite à l’attentat de Boston se poursuit, mais semble-t-il après avoir trouver un engin explosif qui est artisanale, ils que cette enquête pourra aller plus vite et découvrir si vraiment cet acte terroriste de l’intérieur ou de l’extérieur du pays
Nuage

 

Boston : la trouvaille inespérée du FBI

La légende accolée aux clichés diffusés par le FBI précise que la bombe contenue dans le sac était «un engin explosif improvisé», assemblé autour d’une Cocotte-Minute. Crédits photo : -/AFP

Les enquêteurs ont retrouvé un sac à dos ayant contenu l’un des deux engins explosifs improvisés, et un pan déformé de Cocotte-minute l’ayant abrité, parmi les débris de l’attentat. Des indices qui pourraient accélérer la résolution de l’enquête.

New York

Vingt-quatre heures auront suffi au FBI pour faire une découverte inespérée, stupéfiante. Parmi les débris collectés après l’explosion lundi de deux bombes artisanales lors du marathon de Boston (3 morts, 170 blessés) et envoyés dans les laboratoires de Quantico (Virginie, est) ont émergé deux objets essentiels à la poursuite de l’enquête: un sac à dos noir en nylon ayant contenu l’un des deux engins explosifs improvisés, et un pan déformé de Cocotte-minute argentée l’ayant abrité. A cette dernière étaient encore attachés des câbles électriques, des fusibles, des clous et de petites billes d’acier. Deux photos accompagnant un bulletin d’information du FBI à destination des autres agences de sécurité des Etats-Unis ont été aussitôt rendues publiques. La légende accolée aux clichés précise que la bombe contenue dans le sac était «un engin explosif improvisé» (dit IED, pour improvised explosive device), assemblé autour d’une Cocotte-Minute.

«C’est une trouvaille phénoménale qui pourrait précipiter la résolution de l’enquête, s’enthousiasmait mardi soir Jeff Beatty, un expert en terrorisme sur CNN. Imaginez que l’on retrouve des empreintes digitales, des traces d’ADN ou des numéros de série sur l’un de ces objets. La traque des auteurs de l’attentat pourrait s’en trouver singulièrement accélérée».

«Elle pourrait en effet prendre une importance décisive» dans les heures et jours à venir, renchérit Michael Sullivan, ex-directeur du bureau ATF (Alcohol, Tobacco and Firearms), selon lequel «cette pièce à conviction pourrait révéler le type de détonateur utilisé et permettre de reconstituer la bombe et ses composants».

«En ce moment même, (les enquêteurs du FBI) sont sur le point de déterminer le type d’engin explosif employé, ajoute le représentant démocrate Dutch Ruppersberger (Maryland), membre de la commission parlementaire sur le renseignement. Ils vont remonter la piste et obtenir des réponses. Celui qui a fait cela, nous allons le trouver».

La piste du loup solitaire

Restent de vastes zones d’ombre pour les scientifiques de Quantico et le millier d’agents fédéraux mobilisés pour débusquer les commanditaires, avant qu’ils ne leur filent entre les doigts: le second engin explosif, quoique très similaire, déclenché 13 secondes plus tôt, n’a pas encore livré ses secrets comme ce dernier. Rien en outre ne permet encore de dire si les bombes artisanales ont été activées à distance, par téléphone portable, selon l’usage des insurgés irakiens ou afghans.

En l’absence de toute revendication, les autorités américaines ont appelé mardi les témoins à communiquer leurs moindres souvenirs de la scène, au cas où ils pourraient se remémorer une personne ayant déposé un sac à dos noir «particulièrement volumineux» non loin des barrières séparant la foule des marathoniens.

Mardi soir, les experts interrogés sur les grandes chaînes d’information américaines concordaient dans leur analyse: le type d’explosif, le modus operandi semblent pointer du doigt un «loup solitaire», qu’il appartienne aux milices extrémistes blanches américaines déjà responsables des attentats d’Oklahoma City (1995) et Atlanta (1996) ou à un mouvement islamiste étranger, proche ou non d’al-Qaida, auteur des attentats du 11 septembre 2001.

Lettre piégée à la ricine

Bien qu’aucune corrélation n’ait pu être faite avec l’attentat de Boston, un étrange incident survenu mardi sur la colline du Capitole, à Washington, a mis les forces de l’ordre en alerte: un sénateur républicain, Roger Wicker (Mississippi), a reçu une enveloppe piégée à la ricine, un poison bien moins dangereux que l’anthrax, mais fortement toxique. Seul indice: la lettre avait été postée dans le Tennessee voisin.

http://www.lefigaro.fr