Notre-Dame : le milliard d’euros qui interroge les associations


Hier, je mettais des gants blancs pour expliquer mon malaise devant les millions de donations pour reconstruire Notre-Dame de Paris. J’étais mal à l’aise devant cette générosité pour un immeuble alors qu’il y a tellement de misère dans le monde, la famine, la pauvreté, la planète entière a besoin qu’on agisse pour l’environnement et les animaux en voie de disparition pour sauver l’écosystème. Où sont les priorités ? Moralement, peut-on vraiment reconstruire une cathédrale pour l’histoire, pour le symbole qu’elle représente ?
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Notre-Dame : le milliard d’euros qui interroge les associations

 

par Coline Mionnet, rédactrice scientifique

Moins de 48 heures après l’incendie qui a ravagé la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris, plus d’un milliard d’euros de dons ont déjà été promis à la Fondation éponyme ou à la Fondation du Patrimoine, selon Stéphane Bern.

De grandes fortunes françaises se sont déjà empressées de voler au secours de l’un des monuments emblématiques de France. Un engouement qui amène certaines associations à se poser des questions et à élever la voix.

Des associations qui se questionnent sur les priorités

D’après le site agoravox, “la niche fiscale sur le mécénat coûte plus de 900 millions d’euros par an à l’Etat. Un chiffre multiplié par 10 en 15 ans (…)”.

En effet, ces dons relèvent de la niche fiscale du mécénat, ouvrant droit à une déduction d’impôt de 60%. Une partie du don serait financé par la collectivité publique et donc par les impôts des particuliers.

La famille Bettencourt (L’Oréal) a donné 200 millions d’euros, tout comme la famille Arnault (LVMH). La famille Pinault (Artemis, Kering) a quant à elle annoncé aujourd’hui qu’elle renonce à la déduction fiscale de son don de 100 millions d’euros.

Les collectivités parisiennes se mobilisent également pour Notre-Dame. La mairie de Paris débloque 50 millions d’euros et la région Île-de-France, 10 millionsd’euros. Probablement assez pour construire des logements pour tous les sans-abris de France.

En pleine crise des gilets jaunes, la reconstruction de ce monument historique, aussi importante soit-elle, doit-elle être une priorité absolue ? La Fondation Abbé Pierre est l’une des premières associations à remercier le geste tout en s’insurgeant poliment.

Elle a posté ce tweet hier, le 16 avril :

“400 millions pour #NotreDame, merci @KeringGroup @TotalPress @LVMH pour votre générosité : nous sommes très attachés au lieu des funérailles de l’abbé Pierre. Mais nous sommes également très attachés à son combat. Si vous pouviez abonder 1% pour les démunis, nous serions comblés.”

— FondationAbbéPierre (@Abbe_Pierre) 16 avril 2019

D’après le dernier et 24ème rapport sur l’état du mal logement en France publié en février dernier par la Fondation, 4 millions de personnes sont mal logées ou sans domicile et 12 millions de personnes connaissent une situation fragilisée par la crise du logement.

chute effort public logement

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Crédits : Fondation Abbé Pierre – Ministère de la Cohésion des Territoires

Quand on voit que les dépenses publiques liées au logement n’ont cessé de diminuer depuis 2010, on comprend que des associations comme la Fondation Abbé Pierre puissent se demander quelles sont les priorités pour la France et sa population aujourd’hui. Reconstruire un monument historique dans les 5 prochaines années c’est optimiste, mais agir avec autant de rapidité et de force pour les plus démunis et l’environnement serait héroïque.

La lettre ouverte de l’association Wings of the Ocean

Nous vous avions déjà parlé de cette association dédiée à la collecte de déchets plastiques en mer et sur les côtes dans un article publié en février dernier. Elle est présidée par Julien Wosnitza, qui a écrit une lettre ouverte à François Pinault et Bernard Arnault ce 16 avril. Il demande aux milliardaires une enveloppe de 100 millions d’euros “pour déployer 35 bateaux à chaque embouchure de fleuve et payer les salaires des marins qui effectueront cette dépollution.” Dix fleuves sont concernés : deux en Afrique et huit en Asie.

L’association a mis au point un système utilisant des chaluts de surface Thomsea, fabriqués en France, tractés par des petits bateaux à voile.

Pour Julien, pas de doute sur les priorités. Si on veut sauver l’humanité, il faut sauver les océans. Et ça commence par nettoyer les embouchures de fleuves, les plages et les océans, mais aussi et surtout éduquer les populations sur les conséquences du plastique et de la pollution aquatique.

Wings of the Ocean - Thomsea

Crédits : Wings of the Ocean – Thomsea

[Lettre Ouverte à François Pinault et Bernard Arnault]

“Suite à l’incendie qui a emporté la charpente de Notre-Dame de Paris, drame National qui aura ému aussi bien les français que la communauté internationale, vous avez décidé dans un acte d’une générosité rare, d’octroyer respectivement 100 et 200 millions d’Euros pour financer la reconstruction de cet édifice séculaire.

Nous vous remercions de cet acte de générosité, et sommes sûrs que la cathédrale pourra être rénovée dans les meilleures conditions grâce à votre donation, mais aussi et surtout grâce à la passion des ouvriers qui effectueront cette rénovation.

C’est aussi un tour de force que vous réalisez là, en étant capable de financer le bien commun, ici représenté par la cathédrale Notre-Dame de Paris.

J’aimerais vous proposer de financer (de sauver) un autre bien commun, bien plus visité chaque année que la cathédrale de Paris, et dont nous dépendons tous : les océans.

Aujourd’hui nos océans sont infestés de plastiques. 800.000 Tonnes de déchets sont envoyés chaque année dans nos océans par seulement 10 fleuves, 2 en Afrique et 8 en Asie.

La bonne nouvelle c’est qu’ensemble, les associations de dépollution océanique et les grands mécènes, nous pouvons endiguer très fortement ce phénomène.

L’association que je préside a mis au point un système que nous pouvons déployer directement aux embouchures de ces fleuves, en utilisant des chaluts de surface Thomsea (fabriqués en France) tractés par des petits bateaux.

Toute la technologie est existante, il ne nous manque que les financements pour déployer une flotte de bateaux ramasseurs de déchets aux embouchures de ces fleuves.

Nous estimons qu’il nous faudrait 100 millions d’Euros pour déployer 35 bateaux à chaque embouchure de fleuve et payer les salaires des marins qui effectueront cette dépollution.

Au vu de votre générosité et de votre intérêt pour la sauvegarde du patrimoine mondial, je ne saurais douter de votre intérêt à sauvegarder les océans.

Nous nous ferions un plaisir de vous en expliquer les détails et d’envisager un déploiement rapide d’une telle flotte.

Bien Cordialement,

Julien Wosnitza

Fondateur, Wings of the Ocean”

Sources : Wings of the Ocean, Ouest France

https://sciencepost.fr/

Vivre à 9 dans 9 mètres carrés


A Mumbai en Inde, faute de subvenir aux besoins d’un logement convenable et au manque de disponibilité de logement à prix modique, (les logements sont plus chers que Montréal et Toronto) les gens à faible revenu se voit de rester dans des bidonvilles dans des conditions insalubre, alors que tout près des édifices, des maisons les plus chères au monde.
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Vivre à 9 dans 9 mètres carrés

 

Défense de fumer… chez vous


La loi antitabac peut permettre avec un bail d’interdire de fumer dans des logements, des condos, même a des anciens locataires, du moins si c’est prouver que la fumée nuit aux autres occupants d’un immeuble et tout cela est légal. Pour ma part, je conçois que c’est mieux surtout pour éviter des incendies dus aux cigarettes ainsi que l’odeur qui rentre par les ventilateurs, l’odeur dans les couloirs et la fumée qui rentre par les fenêtres. Cependant, je crois que cela sera difficile s’il y a plus de logements antitabac pour les fumeurs
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Défense de fumer… chez vous

 

Avec le durcissement des lois antitabac, la majorité... (ARCHIVES REUTERS)

Avec le durcissement des lois antitabac, la majorité des appels que reçoit l’Association pour les droits des non-fumeurs émane de locataires incommodés par la fumée secondaire de leurs voisins.

ARCHIVES REUTERS

 

KATIA GAGNON
La Presse

Vous êtes locataire d’un immeuble qui compte plusieurs logements et vous êtes fumeur. À l’intérieur des délais légaux, votre propriétaire vous informe d’une modification au bail : il vous est désormais interdit de fumer… dans votre propre logement. Question : est-ce légal? Réponse : probablement.

La chasse à la cigarette dans les logements privés, c’est «la dernière frontière» de la lutte antitabac, souligne François Damphousse, de l’Association pour les droits des non-fumeurs.

Avec le durcissement des lois antitabac, la majorité des appels que reçoit le groupe de M. Damphousse émane désormais de locataires incommodés par la fumée secondaire de leurs voisins.

Un non-fumeur sur deux considère que la fumée de tabac qui s’infiltre dans son domicile constitue une nuisance, montre un sondage auprès de 1000 répondants qui habitent dans des immeubles à logements multiples, réalisé par la firme Ipsos pour le compte de l’association. Un foyer sur quatre situé dans de tels immeubles compte au moins un fumeur.

François Damphousse a donc demandé la mise à jour d’un avis juridique au cabinet Fasken Martineau qui datait de 2009, afin de voir quels sont les droits des propriétaires et des locataires incommodés.

Un inconvénient majeur

Et les conclusions de l’avocate Karine Fournier sont claires. Oui, il est possible pour un propriétaire d’interdire à un nouveau locataire de fumer dans son logement. Le propriétaire ne peut pas refuser de louer à un locataire fumeur, mais il a le droit d’exiger que le locataire ne fume pas dans son logement.

«Aucune disposition législative ne prohibe au locateur d’interdire à leurs locataires de fumer dans leur logement. Le bail est un contrat et les parties sont libres d’en négocier les termes », écrit Me Fournier dans l’avis juridique. L’interdiction peut couvrir le logement, «mais aussi toute la propriété du locateur» – le balcon, par exemple.

Dans le cas d’un bail en cours, la situation est un peu plus complexe. Le locataire a le droit de refuser le nouveau règlement, et c’est alors la Régie du logement – ou les tribunaux – qui trancheront la question. Or, la Régie a parfois refusé ce genre de règlements, parce que les régisseurs estimaient qu’il ne respectait pas la vie privée des locataires fumeurs.

Cependant, un jugement de 2008 de la Cour du Québec met du plomb dans l’aile à cette jurisprudence, estime Me Fournier.

«Le droit du fumeur au respect de sa vie privée est limité par le droit des autres occupants d’un immeuble à jouir paisiblement de leur logement.» – Le tribunal dans l’affaire Fowler

«Ce jugement est fondamental, acquiesce Hans Brouillette, porte-parole de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ). La démarche s’est faite en cours de bail. Et les propriétaires ont gagné. Mais il faut que le tabac cause un problème réel. Le propriétaire ne peut pas interdire de fumer pour le plaisir de le faire.»

Dans l’éventualité où un locataire ne se conforme pas au règlement, le propriétaire peut demander la résiliation du bail. Dans une décision rendue en 2016, la Régie du logement a accédé à de telles demandes de la part du propriétaire et évincé la locataire. Des locataires qui se sont plaints de leur voisin ont aussi obtenu des baisses de loyer devant la Régie.

«Qu’on parle de fumée de cigarette, de cannabis, de BBQ ou encore de bruit, c’est vu comme une perte de jouissance et cela peut faire l’objet d’une plainte», indique Denis Miron, porte-parole de la Régie du logement. Cependant, il n’est pas automatique que la Régie valide un règlement antitabac. «Ça dépend de la preuve qui est présentée», dit-il.

Et les condos?

Cette logique antitabac ne vaut pas que pour les locataires, elle s’appliquerait aussi pour les immeubles de condos, estime l’avocate de Fasken Martineau. En 2015, une ordonnance rendue par la Cour supérieure a imposé au propriétaire d’un condo d’arrêter de fumer dans son appartement. Les copropriétaires non fumeurs avaient démontré l’infiltration de la fumée secondaire dans leurs propres appartements.

Guy Labbé a personnellement vécu cette expérience. Dès le lendemain de son déménagement dans un immeuble de condos de Saint-Hyacinthe, à l’été 2015, il a eu une mauvaise surprise.

«Dès qu’il y avait de la pression négative, comme une hotte de four, la fumée des voisins montait chez nous», dit-il. «Ça sentait partout. Les visiteurs qui venaient chez nous, en repartant, leurs vêtements sentaient la cigarette.»

Les copropriétaires de son immeuble ont fini par adopter un règlement qui interdisait de fumer dans les appartements. Le locataire gros fumeur a d’abord embauché un avocat pour contester le nouveau règlement… puis a baissé les bras et a déménagé.

«On a réalisé que ça n’était pas du tout une folie que de demander ça, dit M. Labbé. Et depuis qu’on l’a fait ici, je reçois plusieurs appels de gens qui veulent faire la même chose dans leur immeuble.»

Les fumeurs de moins en moins tolérés

 

NUISANCE POUR LES VOISINS

44 % des locataires non fumeurs qui habitent dans des immeubles à logements estiment que la fumée des voisins représente un risque pour leur santé, selon le sondage réalisé par la firme Ipsos pour le compte de l’Association pour les droits des non-fumeurs. Le tiers des répondants avait fait des suggestions pour contrer le phénomène, mais la situation est demeurée inchangée dans 75 % des cas. Un locataire non fumeur sur dix a songé à déménager à cause de cela.

UNE MAJORITÉ DES LOGEMENTS

Quelque 60 % des propriétaires indiquent que la plupart de leurs baux comportent une clause interdisant aux locataires de fumer, montre un sondage réalisé auprès de ses membres par la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec.

« C’est désormais une minorité de propriétaires qui permettent aux locataires de fumer dans les logements de leur immeuble », précise Hans Brouillette.

DES HLM SANS FUMÉE

Aux États-Unis, le département d’État à l’Habitation, qui gère plus de 900 000 logements en habitations à loyer modique, a indiqué qu’il sera interdit de fumer dans l’ensemble de ses appartements d’ici un an. Cette politique antitabac procurera des économies de 150 millions par année, surtout attribuables aux incendies évités par l’interdiction de la cigarette dans les logements

http://www.lapresse.ca

Et si le gratte-ciel couché était l’avenir du logement?


Peut-être que nous verrons dans un avenir rapproché des édifices à logement très différents à ce que nous connaissons aujourd’hui dans les grandes villes. Si cela permet de laisser du terrain aux animaux sauvages du moins pour un temps … Pourquoi pas ? Par contre, une telle proximité, pourrait déranger plusieurs
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Et si le gratte-ciel couché était l’avenir du logement?

 

The Interlace à Singapour | Buro Ole Scheeren

The Interlace à Singapour | Buro Ole Scheeren

Repéré par Lorenzo Calligarot

Un complexe de gratte-ciel superposés à l’horizontale a fait sensation au Festival mondial de l’architecture.

Parfois, ce sont les idées les plus simples qui sont les plus malignes et le projet Interlace de Singapour en est un bel exemple. Son principe est librement inspiré des constructions de Lego, rapporte Slate.com. Au lieu d’empiler les gratte-ciel à la verticale les uns à côté des autres, les architectes ont décidé de les coucher à l’horizontale puis de les superposer les uns sur les autres. Une innovation qui permet de faire gagner énormément de surface, d’optimiser la vie communautaire et de laisser de la place pour des espaces verts. Une avancée considérable dans une des régions les plus peuplées du monde.

Maquette du projet | Buro Ole Scheeren

The Interlace a été conçu par Ole Scheeren, un architecte allemand à la tête du cabinet d’architecture Buro Ole Scheeren. Sa construction est composée de trente-et-un immeubles d’au maximum six étages et dispose de 1.041 appartements. Le festival mondial de l’Architecture, qui vient de remettre à The Interlace le prix de Bâtiment mondial de l’année, le qualifie dans un communiqué de

«village vertical» offrant«une approche radicalement nouvelle de la vie contemporaine dans un environnement tropical» et désignant le bâtiment comme «l’un des développements résidentiels les plus ambitieux de l’histoire de Singapour».

Le cabinet d’architecte vante lui aussi les avantages de son système de construction dans des propos rapportés par le Financial Times:

«En empilant les immeubles, ce design multiplie les surfaces horizontales peuplées de vastes jardins sur les toits et de terrasses aménagées qui, combinés, augmentent de 112% les espaces verts, soit plus que le site initial sans construction.»

http://www.slate.fr/

En Corée du Sud, un immeuble à appartements flexibles qui peuvent se diviser en cas de divorce


Pas sûr que pour un couple qui divorce ce soit la joie de séparer un appartement, pour un groupe qui se séparent cela pourrait être une option
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En Corée du Sud, un immeuble à appartements flexibles qui peuvent se diviser en cas de divorce

 

Une vue de l’immeuble imaginé par SsDarchitecture

Divorcer (ou se séparer) peut coûter très cher. Pendant les pires années de la récession, de nombreux couples sont restés ensemble pour des raisons principalement financières. Partager un deux-pièces est moins coûteux que louer chacun son studio, et quand on aime son appartement plus que son colocataire, il peut être particulièrement difficile de renoncer à son logement.

Songpa Micro Housing, un immeuble qui vient d’être construit à Séoul en Corée du Sud a peut être une solution: des appartements composés d’unités modulables à souhait.

Un des architectes a expliqué au site FastCodesign comment ces logements peuvent évoluer au fil des années. Imaginons un couple qui habite dans un appartement composé de deux unités reliées par un couloir. S’ils ont des enfants (et que les unités voisines sont libres), ils peuvent aggrandir leur appartement en annexant les studios adjacents. Et quand ils ne se supportent plus, ils peuvent facilement séparer ces unités pour en faire deux logements séparés. Ce n’est certes pas idéal d’être le voisin de son ex, mais cet arrangement peut permettre une transition relativement pratique entre vie de couple et vie de célibataire.

Les appartements de Songpa Micro Housing sont très petits (une unité mesure 11 mètres carré) car l’immeuble a de nombreux espaces communs, notamment un café et un auditorium. L’idée des architectes était de créer une sorte de colonie d’artistes où les résidents interagissent entre eux hors de leurs studios. De plus, les unités de logement ne sont pas nécessairement résidentielles, elles peuvent aussi être transformées en bureau ou en galerie d’art.

Les deux idées de ces architectes -pouvoir séparer un appartement en cas de rupture et créer des espaces communs conviviaux- sont plutôt incompatibles, mais la possibilité de moduler son logement sans déménager est un concept qui a de l’avenir. Il permettrait en effet de résoudre un des plus épineux problèmes des couples qui veulent se séparer: au fait, qui garde l’appartement? 

http://www.slate.fr

Déménagement le 1er juillet une particularité du Québec


Pendant que les canadiens festoient en ce jour de fête du Canada, plusieurs québécois eux vont travailler d’arrache pied pendant ce congé fériée a déménager ou aider un ami, ou quelqu’un de la famille a déménager .. la pizza, boissons fraiches seront apprécié surtout avec la chaleur qu’il aura aujourd’hui
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Déménagement le 1er juillet une particularité du Québec

 

Scène typique de déménagement dans l’arrondissement de Limoilou à Québec. (1er juillet 2007)

Cela fait 30 ans que cela dure 70% des baux se terminent le 30 juin, en sachant que le Québec compte environ 1,3 million de logements locatifs et que 5 à 10% n’est pas renouvelé le 1 er juillet

Avant 1974 les baux se terminaient le 30 avril. Le gouvernement de la province francophone a aboli cette date, qui perturbait les écoliers à quelques semaines de la fin de l’année scolaire, tout en suggérant celle du 30 juin pour la remplacer. En effet, le 1er juillet est férié dans tout le pays puisqu’il marque la fête nationale du Canada

L’origine d’une journée unique pour la fin des baux et les déménagements a une longue histoire au Québec. Selon l’historien Yvon Desloges, la coutume de déménager au printemps, principalement le 1er mai, remonterait au XVIIIe siècle, comme le confirme une ordonnance de 1750 promulguée par l’intendant François Bigot

 

Avant 1975, le déménagement au Québec s’effectuait traditionnellement le 1er mai comme l’illustre Henri Julien dans cette « Scène de déménagement, à Montréal, le 1er mai », publiée en première page du journal illustré L’Opinion publique, le 18 mai 1876

En 1974, l’Assemblée nationale du Québec vote une loi abrogeant certaines dispositions du « Code civil du Québec » qui fixait le 1er mai comme date d’échéance uniforme des baux résidentiels, échéance qui était inscrite dans le droit civil depuis 1866 et s’est maintenue en l’état pendant plus d’un siècle

Le projet de loi, qui créait du même souffle la Régie du logement du Québec, laissait aux seuls propriétaires et aux locataires le soin de convenir de la date d’échéance du bail. Cependant, les dispositions transitoires de la loi prévoyaient la prolongation automatique des baux venant à échéance le 30 avril ou le 1er mai 1975 pour les prolonger jusqu’au 30 juin 1975. La mesure a été bien accueillie par de nombreux Québécois puisqu’elle évitait aux familles les problèmes liés au transfert des enfants d’une école à l’autre à quelques semaines de la fin de l’année scolaire

Depuis, les Québécois et en particulier ceux des villes centre de Québec et Montréal où les locataires sont fortement majoritaires — 65 % à Québec et 75 % à Montréal — ont pris l’habitude de faire coïncider l’entrée en vigueur des baux avec le 1er juillet. On estime qu’entre 200 000 et 250 000 ménages — soit 20 % de tous les ménages locataires du Québec4 — changent de domicile durant la période de déménagement qui culmine le 1er juillet.

Mais actuellement beaucoup de québécois ne trouvent pas de logement qui leur conviennent et se retrouvent sans logis et selon le Frapru (Front d’action populaire en réaménagement urbain) environ 150 familles sont dans ce cas L’organisme explique que dans les régions de Québec et de l’Abitibi, c’est la pénurie générale de logements locatifs qui est cause.

À Québec, le taux d’inoccupation des logements est de 0,4 %, le plus bas taux au pays.

Ailleurs, comme à Montréal ou à Sherbrooke, l’obstacle principal est le coût élevé des loyers. Cette année il y a eu moins de déménagements (180 000 déménagements dans la région de Montréal) d’autre part les sociétés adaptent leurs prix en fonction de la haute saison ainsi les tarifs varient plus de 200 $ l’heure le 1er juillet, contre 115 à 125 $ en période de creux. Ou d’autres entreprises de 265 $ l’heure le 1er juillet, contre 130 $ en janvier.

Quand aux réservations «Les disponibilités du 1er juillet sont prises cinq mois d’avance. Réserver à la dernière minute, on oublie ça.»

 

http://www.lebatondeparole.com

LOGEMENT | MAGNOTTA Qui s’y aventurera ?


A moins d’avoir peur des fantômes … je ne vois pas pourquoi les gens hésite a louer un appartement .. surtout si les meubles dont le frigo ont été remplacé, et j’espère que de toute façon,  les gens fournissent leur propre matelas … car une pièce,une maison, un logement, les meubles s’ils ont un impact c’est qu’on leur donne un certain pouvoir alors qu’ils n’ont tout simplement pas ..
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LOGEMENT | MAGNOTTA

Qui s’y aventurera ?

 

Qui s’y aventurera ?

PHOTO LE JOURNAL DE MONTRÉAL, MÉLANIE COLLEU

Derek McKinnon et Richard Payette habitaient dans le même immeuble que Luka Rocco Magotta. Comme plusieurs de ses anciens voisins, le premier a déménagé. Incapable de tourner la page, le deuxième cherche également à quitter son logement.

L’ancien logement de Luka Rocco Magnotta n’a toujours pas trouvé preneur

 

L’appartement 208, scène du crime sordide dont est accusé Luka Roco Magnotta surnommé « le démembreur », n’attire pas les foules. Mais d’après les voisins, un couple d’Africains pourrait s’y installer prochainement.

Personne ne se précipite à sa porte. Depuis la découverte du matelas tâché de sang sur lequel Jun Lin a été tué, l’ancien logement du présumé coupable et tristement célèbre Magnotta reste vide.

Personne ne le visite, personne ne s’arrache le prochain bail de location. Excepté peut-être un jeune couple d’Africains fraîchement arrivé au Canada, ignorant tout de ce qui s’est produit quelques semaines plus tôt.

« Le concierge m’a dit que ça pourrait être bientôt reloué à une famille africaine qui ne sait pas ce qui s’est passé ici, confie Richard Payette, ancien voisin de palier de Magnotta. Il m’a demandé de rester discret et de ne pas en parler. »

Le concierge nie

Mihaela Ghitulescu réside dans l’appartement mitoyen au 208. Elle aussi confirme la possible arrivée du nouveau couple.

 « Mais pour l’instant, il n’y a personne, sinon je les aurais entendus », précise-t-elle.

La version d’Éric Schorer, le concierge, diffère totalement.

Il affirme ne pas avoir fait visiter, ne serait-ce qu’une seule fois, l’appartement à d’éventuels locataires depuis le drame.

« Il n’a pas été question de louer le 208 à qui que ce soit pour l’instant. Bien sûr qu’on aimerait, les affaires restent les affaires. Mais personne n’est intéressé, assure-t-il. Ce n’est pas une surprise, ce crime horrible a fait le tour du monde. »

Pourtant, l’appartement a été nettoyé, repeint et remeublé, indique-t-il.

« C’est dommage, c’est le plus beau de l’immeuble, tout a été refait à neuf », ironise-t-il.

M. Schorer reste cependant lucide et estime qu’il aura du mal à trouver de nouveaux locataires.

« Mais bon, ça dépendra peut-être des gens, certains ne sont pas superstitieux », avance-t-il.

« Dire la vérité »

Le concierge a expliqué au Journal qu’il informerait les prochains locataires du 208 de ce qui est arrivé dans l’appartement avant qu’ils ne s’engagent.

« On n’a pas le choix. Il faut dire la vérité. Même si les gens qui arrivent ne sont pas au courant, il ne suffira que de quelques jours pour que le voisinage leur parle. »

Les voisins rencontrés par le Journal demeurent cependant sceptiques.

« Je doute qu’il dise aux gens ce qui s’est passé », pense Richard Payette.

Plusieurs quittent

Ce dernier a d’ailleurs remarqué un début d’exode dans l’immeuble. Plusieurs de ses connaissances ont mis les voiles ces derniers jours.

« Il y a déjà eu un meurtre ici, il y a trois ans, alors avec celui-là, trop c’est trop. Je n’arrive pas à oublier l’odeur », lâche-t-il, avouant qu’il cherche lui même un autre logement.

Quant à Mme Ghitulescu, un mur seulement la séparait du studio de Magnotta. Elle demeure traumatisée et cherche à partir elle aussi.

« Le propriétaire n’est même pas venu nous voir. Quelques jours plus tard, on a reçu une lettre nous demandant de payer les 30 prochains jours. C’est un comble ! »

Le concierge affirme pour sa part que les va-et-vient n’ont rien à voir avec le crime et que quasiment tous les appartements sont loués.

http://www.journaldemontreal.com