Homo erectus marchait comme nous il y a 1,5 million d’années


Quand l’homme aurait utilisé marché comme l’homme moderne ? Grâce à des empreintes, la disposition des orteils datant de plus d’un million d’années, les paléontologues ont pu découvrir que l’homo erectus marchait comme nous
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Homo erectus marchait comme nous il y a 1,5 million d’années

 

Des empreintes attribuées à Homo erectus ont été trouvées au nord du Kenya et non loin des berges est du lac Turkana. On voit ici l'une d'entre elles. © Kevin Hatala

Des empreintes attribuées à Homo erectus ont été trouvées au nord du Kenya et non loin des berges est du lac Turkana. On voit ici l’une d’entre elles. © Kevin Hatala

Laurent Sacco

Les empreintes de pas des ancêtres de l’Homme moderne sont rares. Elles sont pourtant précieuses pour tenter de mieux comprendre leur anatomie et, peut-être, leurs comportements sociaux. De telles traces, attribuées à Homo erectus, ont été découvertes au Kenya. Elles sont parfois indiscernables de celles d’Homo sapiens et laissent penser que les individus coopéraient déjà en groupe.

L’origine de la bipédie chez l’Homme est une question assez complexe. On ne sait pas vraiment quand ni pourquoi elle est apparue chez les hominines, même si l’on peut donner de bons arguments issus de l’anatomie pour estimer à quel point telle espèce était capable d’avoir ce mode de locomotion. Il y a toutefois des débats entre spécialistes, notamment pour déterminer si l’on est en présence d’une bipédie occasionnelle ou pas et, dans cette dernière hypothèse, si elle était vraiment proche ou non de celle de l’Homme moderne.

Pour essayer d’y voir plus clair, on peut espérer tirer des informations relevant de la biomécanique de la marche à partir de traces de pas enregistrées par des sols qui se sont transformés en roche, parfois depuis plus d’un million d’années.

Parmi les traces de pas les plus célèbres, il y a bien sûr celles de Laetoli, découvertes en Tanzanie en 1978 et qui sont datées d’environ 3,5 millions d’années. Leurs caractéristiques, bien que montrant une locomotion de bipède, ne sont pas celles d’un membre du genre Homo et on pense qu’elles ont été laissées par un australopithèque. Elles ne permettent pas de savoir si cette locomotion était exceptionnelle ni si elle se faisait sur une courte distance ou non.

Une reconstitution de la tête d'Homo erectus, présentée au Muséum d'histoire naturelle de Washington.
Une reconstitution de la tête d’Homo erectus, présentée au Muséum d’histoire naturelle de Washington. © John Gurche

Des empreintes d’individus bipèdes

En 2009, d’autres traces de pas fossilisées ont été découvertes, au Kenya cette fois-ci, visiblement attribuables à des hominines faisant partie du genre Homo. Elles sont âgées de 1,5 million d’années, d’après la datation des couches sédimentaires où elles ont été trouvées, sur le site de Rutgers’ Koobi Fora Field, près d’Ileret.

Pour les paléontologues, ce fut de nouveau une découverte heureuse car les restes fossilisés des pieds humains sont assez rares : les os du pied sont petits et donc facilement avalés par les prédateurs. Comme il n’est pas facile non plus de déduire les caractéristiques des parties molles entourant ces os, ces empreintes permettent d’y voir plus clair quant aux êtres qui les ont laissées.

Ainsi, alors que les traces de pas retrouvées à Laetoli montraient un gros orteil écarté des autres, ce qui est le propre des primates essentiellement arboricoles, celles du Kenya montraient des empreintes de pieds où les orteils sont parallèles. Cela indique, sans doutes possibles, qu’elles ont été laissées par des hominines pratiquant une locomotion fondamentalement bipède et que l’on pense être des Homo erectus.

Une comparaison entre un pieds d'Homo sapiens de nos jour avec une empreinte laissée au Kenya par Homo erectus il y a 1,5 million d'années ne permet pas de trouver de différences entre les pieds des deux hominines.
Une comparaison entre un pieds d’Homo sapiens de nos jours avec une empreinte laissée au Kenya par Homo erectus il y a 1,5 million d’années ne permet pas de trouver de différences entre les pieds des deux hominines. © Kevin Hatala

97 empreintes laissées par au moins 20 Homo erectus

Les recherches ont continué autour d’Ileret et une équipe internationale de paléontologues vient de publier à ce sujet un article dans Nature où elle annonce la découverte de 97 empreintes laissées par au moins 20 individus appartenant probablement tous à l’espèce Homo erectus, sur cinq sites différents. Les analyses ont montré qu’au moins un de ces individus a laissé des traces indiscernables de celles qu’aurait laissé un Homo sapiens pieds nus. On peut raisonnablement en déduire qu’Homo erectus disposait de pieds dont l’anatomie et le fonctionnement étaient très similaires à ceux de l’Homme moderne.

Les chercheurs semblent également parvenus à tirer des informations concernant l’éthologie des Homo erectus. Les caractéristiques des traces retrouvées permettent de penser que l’on était parfois en présence d’adultes de sexe masculin se déplaçant en groupe. Cela suggère qu’ils étaient capables de coopérer, ce qui est un comportement à la base de ceux séparant Homo sapiens des autres primates.

C’est la première fois que l’on trouve des indices en ce sens chez des Homo erectus dans un temps aussi reculé que 1,5 million d’années.

http://www.futura-sciences.com/

Les bienfaits de la marche


Si comme moi, vous n’êtes pas trop sportive, la marche demeure le meilleur exercice à faire. Il y a plusieurs sortes de marches, personnellement, celle de la marche afghane me semble intéressante à essayer. Mais, la marche nordique (non pas nécessaire que ce soit pendant l’hiver) serait agréable a deux et plus dans une randonnée.
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Les bienfaits de la marche

 

    Art de vivre ou sport ? Activité de loisir ou discipline exercée en toute conscience, la marche, notre moyen de locomotion premier confirme ses avantages.

    Accessible à tous, la marche est l’activité de plein air la plus pratiquée en famille. Aujourd’hui, près de 27,8 millions de personnes s’y adonnent en tant que loisir. C’est une activité qui semble si naturelle. N’est-ce pas le premier moyen de locomotion de l’Homme ? Vous n’êtes ni musclé ni fort en gym ? Peu importe. La marche ne requiert ni qualité physique particulière, ni matériel coûteux, ni apprentissage (hormis celui qui permet aux tout-petits d’accéder au statut de bipède). On peut s’y livrer partout et par (presque) tous les temps.

    Une activité idéale pour tous

    Contrairement à la course à pied, la marche ne malmène pas les articulations (hanches, genoux, chevilles…). Lorsque nous courons, nous décollons du sol et, à chaque réception, nos membres inférieurs subissent trois à quatre fois le poids de notre corps. Or, en marchant, nous gardons toujours un pied à terre, ce qui divise cet impact par deux et évite bien des microtraumatismes (entorses, usure des ligaments, inflammation du tendon d’Achille…).

    Pendant une marche à allure normale, sans courir ni forcer, sur de longues distances, le corps fournit un effort dit d’endurance. Les bienfaits sur les plans cardiovasculaire, pulmonaire, musculaire et psychologique sont multiples. Un cœur bien entraîné envoie davantage de sang dans les artères à chaque battement. Plus il se muscle, moins il se fatigue. C’est pourquoi la marche fait partie des programmes de remise en forme après un infarctus ou une greffe par exemple. On la recommande même aux asthmatiques, dont les capacités respiratoires s’en trouvent progressivement améliorées. Elle stimule le retour veineux et diminue les risques d’œdèmes, de varices ou de phlébites, y compris chez les personnes âgées ou les femmes enceintes. Elle renforce le système immunitaire et freine la résorption osseuse qui favorise l’ostéoporose. Enfin, côté mental, pratiquée sans esprit de compétition, la marche calme les nerfs et diminue l’anxiété grâce à la production d’endorphines, les hormones du bonheur. Elle confirme donc son statut d’activité physique idéale pour tous.

    Les avantages multiples d’une activité accessible

    D’un pas alerte, vous tonifiez les muscles fessiers et des jambes mais aussi ceux de la colonne vertébrale et les abdominaux. Couplée à une alimentation variée et équilibrée, la marche pousse l’organisme à brûler des calories et à convertir les glucides, les graisses et les protéines en énergie, réduisant ainsi le pourcentage de masse graisseuse. Les bénéfices sont visibles à partir d’une heure de pratique par jour. À faible allure (4 km/h), la dépense énergétique est d’environ 100 calories par heure ; à un rythme plus soutenu, de 6 à 7 km/h, elle atteint 300 calories. L’effet euphorisant agit comme un coupe-faim et réduit les pulsions alimentaires. Attention ! Pousser l’effort jusqu’à l’épuisement ne fait pas maigrir davantage.

    Ajoutez à ces bienfaits l’amélioration de la circulation sanguine au niveau des membres inférieurs en particulier. Ce qui augmente l’oxygénation des cellules et facilite les échanges intercellulaires. Culotte de cheval et cellulite en prennent pour leur grade !

    Nordique ou afghane, deux types de marche à tester

    La marche nordique, ou Nordic Walking (anglais), nous vient tout droit de Finlande, où on la nomme Sauvakävely. À mi-chemin entre la randonnée et le ski de fond, elle est très complète. La foulée plus alerte que dans la randonnée et le fait de monter les bras pour aller planter le bâton devant soi font travailler tout le corps. Les bras (biceps, triceps), les épaules, les pectoraux, le cou sont autant sollicités que les fessiers et les jambes. L’ensemble des muscles travaille deux fois plus qu’avec la marche normale.

    La marche afghane a été « inventée » par les nomades afin de parcourir de longues distances à bonne allure sans faiblir. On respire en pleine conscience, en synchronisant la respiration sur les pas. Si plusieurs rythmes existent, celui de base (dit 3-1/3-1), est à expérimenter sur un terrain plat. On inspire par le nez lors des 3 premiers pas. On garde l’air dans les poumons au 4e pas (apnée poumons pleins). On expire (toujours par le nez) sur les 3 pas suivants. On reste en apnée poumons vides sur le dernier pas. Et on recommence ce cycle, en comptant mentalement. Cette technique augmente la consommation d’oxygène et améliore la régénérescence de l’organisme.

    À vous de trouver votre technique et votre rythme, sachant que tout le monde ne possède pas la même résistance à l’effort. Et la vitesse n’est pas le seul facteur déterminant, chaque parcours révélant ses propres exigences. Un faux-plat ou une montée, aussi douce soit-elle, sollicitent davantage l’organisme et augmentent la fréquence cardiaque.

    AVIS D’EXPERT – Laura Urbaniak, coach sportive

  • Ayez un matériel adapté (chaussures, taille des bâtons, vêtements) et vérifiez-le avant de partir.

  • Ne partez jamais sans avoir pris connaissance de la météo, qui peut être capricieuse.

  • Préparez votre parcours. Étudiez l’itinéraire à l’aide des Topo-guides. Ne surestimez pas vos capacités, notamment si vous faites de longues randonnées.

  • Glissez dans une poche une barre de céréales, des pâtes de fruits ou des amandes pour pallier fringales et coups de pompe.

  • En marche nordique, assurez-vous les conseils d’un coach pour acquérir bonne tenue, amplitude de marche, coordination pour la poussée des bâtons et technique adaptée au terrain.

http://www.e-sante.fr/

Le Saviez-vous ► Ce qui fait du guépard un redoutable chasseur


Quand on voit un guépard courir pour chasser une proie, cela l’impression qui court a grande vitesse .. Sauf qu’il ne court pas très longtemps, par contre … Il a des atouts qui font de ce félin, un animal vraiment puissant
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Ce qui fait du guépard un redoutable chasseur

 

Un guépard au Botswana

Un guépard au Botswana  Photo :  AFP/CHRISTOPHE BEAUDUFE

S’il est réputé pour être l’animal terrestre le plus rapide, ce n’est pas pour cette raison que le guépard est considéré comme l’un des plus habiles chasseurs.

Des chercheurs britanniques expliquent que ses talents tiennent plutôt de sa faculté à accélérer, à freiner et à changer de direction très rapidement.

Le saviez-vous?
Des observations menées en captivité montraient déjà que l’Acinonyx jubatus peut dépasser les 100 km/h en pleine course. Par comparaison, le record connu pour les lévriers est de 65 km/h, de 68 km/h pour les chevaux et de 43,2 km/h pour les humains (Usain Bolt au 100 mètres).

La tête d'un guépard

Le Pr Alan Wilson et son équipe du collège vétérinaire royal britannique ont réussi pour la première fois à étudier la locomotion du félin dans la nature, en conditions réelles.

Ils ont équipé cinq guépards du Botswana (trois femelles et deux mâles) d’un collier de haute technologie, alliant un GPS ultra-précis à une batterie d’accéléromètres, de gyroscopes et de magnétomètres.

Pas moins de 367 courses ont été analysées sur une période de 17 mois.

La vitesse la plus élevée enregistrée fut 93 km/h. Toutefois, l’équipe a été surprise de constater que la grande majorité de leurs sprints restaient en deçà de 72 km/h, avec une vitesse moyenne de 50 km/h, tenue en général durant seulement une à deux secondes.

Elle a aussi constaté que les félins accomplissaient quotidiennement des prouesses en matière d’accélération et de freinage. Ainsi, un guépard peut, en une seule foulée, accélérer de 3 m/s ou freiner de 4 m/s. Cette manœuvrabilité surpasse de loin celle des chevaux de polo ou des lévriers. Elle est notamment liée à la structure du squelette et des muscles du guépard, sans oublier ses griffes non rétractiles qui lui assurent une adhérence considérable.

« C’est cette capacité à changer de vitesse et de direction quasi instantanément qui permet à l’animal de suivre tous les mouvements de sa proie pour mieux la capturer. » — Pr Alan Wilson

Toutes ses qualités physiques n’assurent pas un repas aux guépards qui ne réussissent pas à capturer systématiquement leurs proies. Les données montrent que leurs efforts ne sont fructueux que dans 26 % des cas.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature.

Le saviez-vous?
La puissance musculaire développée par un guépard en pleine accélération est quatre fois supérieure à celle calculée pour Usain Bolt lorsqu’il a couru le 100 mètres en 9,58 secondes.

http://www.radio-canada.ca

Les doigts fripés dans l’eau : une adaptation de la nature


Trop longtemps dans le bain … la peau des doigts et des pieds  vont se plisser .. Est-ce vraiment du au temps passé dans l’eau ou le système nerveux qui fait réagir les vaisseaux sanguins pour s’adapter a l’environnement
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Les doigts fripés dans l’eau : une adaptation de la nature

 

Des doigts fripés 

Photo :  Université de Newcastle

Le fait que les doigts se rident sous l’effet prolongé de l’eau n’est pas dû au hasard. Des chercheurs britanniques ont démontré que ce phénomène serait en fait une adaptation naturelle pour permettre une meilleure prise de la main sur des objets humides.

Le biologiste Tom Smulders de l’Université de Newcastle affirme que, après cette transformation, les doigts fonctionnent un peu comme les sillons des pneus de voiture qui permettent que la surface en contact avec la route soit plus grande, donnant ainsi une meilleure adhérence.

Les biologistes ont longtemps cru que ce processus était dû au fait que l’eau passait sous la peau et la faisait gonfler, mais ils pensent maintenant qu’il s’agit d’une action commandée par le système nerveux et causée par la contraction des vaisseaux sanguins.

« Lorsque le corps se rend compte que les doigts sont restés mouillés pendant un certain temps, le système nerveux rend les vaisseaux sanguins plus fins sur le bout des doigts. Le volume de ces derniers diminue, mais comme la taille de la peau reste la même, elle se plisse. » — Tom Smulders, Université de Newcastle

L’implication du système nerveux central signifie que le plissement a une fonction spécifique, ce que l’équipe britannique a voulu vérifier. Elle a donc demandé à des participants d’attraper des billes de différentes tailles, d’abord avec les mains sèches puis après les avoir plongées durant 30 minutes dans de l’eau chaude.

Le résultat est clair : les participants saisissaient plus rapidement les billes mouillées lorsque leurs doigts étaient ridés, mais aucune différence notable n’a été enregistrée lorsqu’il s’agissait d’objets secs.

Les chercheurs estiment que cette adaptation au cours de l’évolution peut avoir permis à nos ancêtres de récolter de la nourriture dans des cours d’eau ou des végétaux humides. Elle concerne aussi la locomotion, puisqu’elle permet une meilleure adhérence des orteils sur les surfaces humides.

« Cela pourrait remonter à l’un de nos ancêtres, un primate qui marchait à quatre pattes. » — Tom Smulders

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Biology Letters.

http://www.radio-canada.ca