Une lettre "écrite par Satan" au 17ème siècle vient d’être décodée


En 1676 une soeur a écrit inconsciemment semble t’il une lettre avec un mélange de latin, grec ancien et arabe. Elle croyait être possédée du démon. Cela a pris plusieurs siècles avant d’être décrypté avec un logiciel qui laisse plané que la religieuse avait probablement un trouble mental
Nuage

 

Une lettre « écrite par Satan » au 17ème siècle vient d’être décodée

 

© thinkstock.

Un sombre matin de 1676, Soeur Maria s’est réveillée le visage couvert d’encre avec une mystérieuse lettre dans la main.

Née Isabella Tomasi en 1645, elle est devenue Soeur Maria Crocifissa della Concezione lorsqu’elle est entrée dans les ordres au Couvent des Bénédictines situé dans la commune de Palma di Montechiaro en Sicile. Selon la légende, le 11 août 1676, Soeur Maria s’est réveillée en découvrant une lettre qu’elle ne se souvenait pas d’avoir écrite. Sur le papier se trouvait un code étrange et indéchiffrable, ce qui l’a poussée à croire qu’elle avait été possédée par un démon.

Depuis plus de 300 ans, des scientifiques, des universitaires et des spécialistes des sciences occultes ont tenté de percer le mystère de cet alphabet inconnu, en vain. Mais il y a quelques jours, une équipe d’informaticiens italiens du Ludum Science Center a annoncé au monde entier son interprétation de la « lettre du diable ». C’est grâce à un logiciel du dark web qu’ils ont pu enfin traduire une quinzaine de lignes.

« On peut trouver de tout sur le dark web, de la drogue, de la prostitution, de la pédophilie, et aussi des programmes utilisés par les services de renseignement pour déchiffrer les messages secrets, comme celui que nous avons utilisé », a expliqué Daniele Abate, le directeur du centre, sur les ondes de la radio italienne 105.

La lettre écrite par Soeur Maria contenait des traces de latin, de grec ancien, d’arabe et d’alphabet runique.

« Dieu pense qu’il peut libérer les mortels. Le système ne marche pour personne. Peut-être que maintenant, le Styx est certain », aurait donc voulu nous dire Belzébuth.

Le texte décrit aussi Dieu, Jésus et le Saint-Esprit comme des « poids morts » et encourage donc la nonne à abandonner la religion selon le site du Times.

Pour Daniele Abate, cette traduction démontre surtout que Soeur Maria était une linguiste plutôt douée et peut-être légèrement schizophrène. Il poursuit:

« Ma théorie est qu’il s’agit d’un alphabet précis, inventé par la nonne avec beaucoup de soin, en mélangeant des symboles qu’elle connaissait. Chaque symbole est bien pensé et structuré, il y a des signes qui se répètent, et cela montre une initiative soit intentionnelle, soit inconsciente. La vie dans le monastère était sans doute très stressante. »

http://www.7sur7.be/

Dictionnaire parlant L’informatique et l’internet au secours des langues menacées


Quelle belle initiative et un projet qui j’espère aura un grand avenir … Cette conservation des langues pour qu’elles puisse être encore vivante aujourd’hui et demain permet a chaque communauté culturelle de se reconnaitre car par la langue maternelle, on apprendre son histoire, sa science, ses légendes, son identité
Nuage

 

 

Dictionnaire parlant
L’informatique et l’internet au secours des langues menacées

Dictionnaire parlant - L'informatique et l'internet au secours des langues menacées

© Shutterstock

Agence France-Presse 
Jean-Louis SANTINI

 

VANCOUVER – L’informatique et internet sont mobilisés pour sauver des langues menacées de disparition, des équipes de linguistes créant entre autres logiciels et dictionnaires parlant en ligne, selon des projets présentés vendredi lors d’une conférence à Vancouver.

Plus de la moitié des quelque 7 000 langues et dialectes encore parlés sur la planète auront disparu d’ici la fin du siècle, victimes des changements culturels, de répression gouvernementale et d’autres facteurs, estime-t-on dans les milieux scientifiques.

David Harrison, professeur de linguistique à l’Université Swartmore (Pennsylvanie, est), est l’un des principaux responsables de la création de huit dictionnaires spécialisés dans le cadre d’un projet sponsorisé par la Société National Geographic, qui édite le célèbre mensuel.

Il a présenté ses travaux lors de la conférence annuelle de l’Association américaine pour l’avancement de la science (AAAS), qui se tient depuis jeudi à Vancouver (ouest du Canada) et se poursuivra jusqu’à lundi.

«L’effet positif de la mondialisation fait qu’il est possible d’avoir aujourd’hui une langue parlée par peu de personnes et dans quelques lieux très isolés qui puisse, grâce à la technologie numérique, avoir une présence et une audience planétaire», a expliqué David Harrison devant la presse, en marge de la conférence de l’AAAS.

«L’extinction de langues n’est pas inévitable», a-t-il insisté, relevant «une tendance à la revitalisation linguistique depuis ces dix dernières années dans le monde entier».

«De petites communautés linguistiques ont été confrontées à de faux choix lorsqu’on leur disait que leur langue était dépassée et qu’elles devaient y renoncer pour pouvoir embrasser la modernité», a déploré ce linguiste.

Désormais, «ces groupes linguistiques prennent conscience qu’ils peuvent aussi être des citoyens du monde, apprendre des langues globales comme l’anglais, tout en conservant leur langue traditionnelle et les vastes connaissances» ancestrales qui y sont attachées, a souligné M. Harrison.

Les huit dictionnaires créés pour chacune des langues menacées sur lesquelles il a travaillé contiennent plus de 32 000 mots au total.

Ils comptent aussi des photos d’objets culturels et au moins 24 000 enregistrements sonores de phrases et de mots prononcés par des personnes parlant couramment ces langues.

L’une d’elles est le Siletz Dee-ni, parlé uniquement dans une tribu amérindienne d’Oregon (nord-ouest des États-Unis). Un de ses membres, Alfred «Bud» Lane, l’un des derniers à la parler couramment, a vanté les mérites de cette initiative vendredi.

«Le dictionnaire parlant est, et restera, l’un des meilleurs moyens dont nous disposons pour sauver le Siletz», a-t-il expliqué à la presse via une téléconférence.

«Nous enseignons la langue dans l’école de la vallée de Siletz deux jours entiers par semaine et maintenant nos jeunes l’apprennent plus vite que je ne pouvais l’imaginer», a précisé cet Amérindien.

Parmi les autres langues retenues dans le projet de dictionnaire de la Société National Geographic, figure aussi le Matukar Panau de Papouasie Nouvelle Guinée, parlé par 600 personnes dans deux uniques villages, et qui n’avait jamais été écrit ou enregistré.

Au Canada, des efforts sont déployés pour traduire les logiciels de Microsoft dans la langue Inuit, permettant à toutes les générations de cette communauté d’utiliser leur langue via leur ordinateur.

L’informatique a aussi permis aux Canadiens parlant l’Ojibwé d’utiliser Facebook.

«On compte désormais 2 700 utilisateurs de Facebook parmi les 10 à 12 000 personnes parlant cette langue», a précisé Margaret Noori, spécialiste de la culture amérindienne à l’Université du Michigan (nord).

http://fr.canoe.ca