Le chanvre est l’avenir de la mode écoresponsable


Le chanvre est une plante qui pourrait devenir de plus en plus utiliser dans l’industrie du tissu. Il est très écologique, il prend moins d’eau, régénère le sol, plus résistant, il pousse sans herbicides ou pesticides et émet peut de carbone. Par contre, pour le rendre plus doux, il est mélangé a du coton.
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Le chanvre est l’avenir de la mode écoresponsable


Cette plante, qui appartient à la famille du cannabis, est en passe de prendre sa revanche sur le coton, qui l'avait évincé. | Remedy Pics via Unsplash

Cette plante, qui appartient à la famille du cannabis, est en passe de prendre sa revanche sur le coton, qui l’avait évincé. | Remedy Pics via Unsplash

Repéré par Mathilda Hautbois

Le tissu écologique répond aux attentes de l’industrie de la mode pour tisser des matériaux durables.

Repéré sur The Guardian

Le chanvre, souvent confondu avec la marijuana, est utilisé dans la composition de plus de 25.000 produits dans le monde. Le tissu fabriqué à partir du chanvre est biodégradable. Il est composé de longues fibres issues de la tige de plantes telles que le lin, le jute ou l’ortie. Tressées entre elles, ces fibres composent un fil prêt à être tissé pour créer du tissu. Les vêtements en chanvre tiennent très longtemps grâce à leur résistance. Cette matière n’est ni rigide, ni inconfortable.

Le chanvre est une variété de plante cultivée de la famille du cannabis. Elle est réglementée dans plusieurs pays. La légalisation de sa culture, de sa transformation et de sa vente aux États-Unis en décembre dernier a conduit de plus en plus de marques à expérimenter ce genre de tissu. Leur promotion reste cependant proscrite sur les réseaux sociaux, car ces produits subissent les restrictions d’Instagram, de Twitter et de Facebook.

Plus écologique que le coton

Le chanvre séduit les acteurs de l’industrie du textile en quête de matériaux durables, car il est considérablement plus écologique que le coton. Sa production nécessite moins d’un tiers de l’eau nécessaire au coton et produit 220% de fibres en plus.

Selon Stephanie Steele, responsable de l’expérience client chez Offset Warehouse, une entreprise spécialisée dans les tissus écologiques, «le coton est devenu la culture la plus répandue en raison de sa grande disponibilité et de son faible prix, à mesure que le chanvre se trouvait de plus en plus stigmatisé, au point d’avoir acquis une connotation négative telle que sa culture a cessé».

La demande de chanvre est inférieure à celle des autres tissus. Le prix de la plante à l’achat est donc plus élevé, bien qu’elle soit très respectueuse de l’environnement. La plante pousse sans herbicides ni pesticides, régénère la qualité du sol, émet peu de carbone tou en étant capable d’en capter les émissions dans l’atmosphère.

Afin de rendre leurs pratiques plus écologiques et de produire des vêtements doux, certains fabricants mélangent le chanvre avec du coton. Le responsable de l’innovation chez Levi’s, Paul Dillinger, a présenté les projets de la marque pour améliorer la qualité de son chanvre cotonisé, afin qur, à l’avenir, il se pare des apparences du coton. Les innovations récentes relatives aux procédés qui permettent de rendre les fibres de chanvre plus douces ont montré que cette plante avait toutes les qualités requises pour se placer en précurseur sur le marché des tissus.

http://www.slate.fr

L’art du tissage au Moyen-Âge


Il a bien fallu que l’être humain se protège contre les éléments du temps tel que le soleil, le froid, la pluie… Bien que les peaux d’animaux eurent été probablement les premiers vêtements, nos ancêtres ont compris que d’autres matériaux pouvaient être fort utiles s’ils étaient travaillé tel que le lin et la soie. Ce fut alors un élan pour les vêtements, tapisseries …
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L’art du tissage au Moyen-Âge


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Nos musées et centres d’interprétation regorgent d’histoires fascinantes et mettent souvent en lumière le savoir-faire de nos ancêtres dans les arts traditionnels, nous faisant réaliser la quantité de travail nécessaire pour produire plusieurs biens avant l’ère industrielle. Un exemple? Intéressons-nous brièvement à cet art qu’était le tissage au Moyen Âge.

L’importance du travail des textiles:


Cardage et tissage de la laine
Début 15e siècle
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Se vêtir a toujours été une nécessité pour l’être humain depuis la fin de la Préhistoire. Les Mésopotamiens et les Égyptiens de l’Antiquité avaient découvert comment travailler la fibre du lin, alors qu’en Europe la laine devint plus facile à travailler et plus adéquate pour le rude climat de plusieurs régions. Produire des vêtements impliquait un long processus partant de la tonte, au nettoyage de la laine, à son cardage, à son filage au rouet puis à son tissage pour produire des étoffes. Ces dernières servaient ensuite pour la confection de vêtements certes, mais aussi de draps!


Tissage vers 1336
Photo:
Saiko

La qualité des tissus ainsi fabriqués variait selon les types de lainage utilisés et surtout leur méthode de tissage qui permettait de produire soit des tissus grossiers à prix abordables comme la serge ou ce qu’on appelait des tiretaines, mais aussi des vêtements pour les aristocraties et les monarchies faites de lin et grâce à un commerce avec l’Orient, de soie. À cet égard, la mythique route de la soie était d’une importance capitale pour permettre aux tisserands européens de fabriquer des vêtements de luxe avec ces tissus légers et très colorés à partir des XIIe-XIIIe siècles.


Caftan de soie de Syrie
IXème siècle
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La production de ces étoffes fut au départ très importante en Italie et en Espagne, portes d’entrée du commerce avec l’Orient, mais partout en Europe, les métiers textiles firent partie des activités économiques les plus importantes du Moyen Âge. Plusieurs artisans avaient leur spécialité comme le filage, la teinturerie ou le tissage et formaient des apprentis pour les aider dans leurs commandes. Avec l’augmentation des achats au cours du XIIIe siècle, un véritable système commercial vit le jour. Les marchands fournissaient les matières premières aux artisans qui les transformaient pour que les marchands les revendent ensuite.

De véritables chefs-d’œuvre: les tapisseries:


La Dame à la licorne
XVe-XVIe siècles
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Si les rois, reines et seigneurs habitaient souvent des châteaux, ces derniers étaient faits de murs de pierre qui rendaient les pièces très humide peu importe les saisons. Ceux qui en avaient les moyens se faisaient donc confectionner de magnifiques tapisseries pour non seulement décorer les murs et démontrer leur richesse, mais aussi pour réchauffer les pièces principales de leurs demeures. Ces œuvres d’art étaient réalisées par de grands maîtres tisserands et la Belgique, notamment Bruxelles, a eu la réputation de produire les plus belles tapisseries d’Europe au Moyen-Âge.


La tapisserie de Bayeux
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Pour réaliser de telles œuvres, un maquettiste réalisait tout d’abord un dessin préparatoire qui était ensuite agrandi par un cartonnier sur un carton de dimensions semblables à celles de la tapisserie désirée. Il fallait par ailleurs inverser l’image pour que, une fois tissé, le dessin puisse être la réplique du modèle à l’endroit. Le maître tisserand ou lissier procédait ensuite au long travail de tissage des fils de couleur pour créer l’œuvre.

Le lin à l’honneur à Deschambault cet été:


Cécile Dachary
Photo:
Denis Baribault

Par ailleurs, si le tissage et le travail du textile vous intéressent, le village de Deschambault dans la région de Portneuf propose cet été un mariage entre l’histoire du lin et du tissage et l’art contemporain dans le cadre de sa 7e Biennale internationale. Une belle occasion de visiter des sites patrimoniaux dans lesquels des artistes exploitent avec le fil conducteur du lin la thématique du passé inaperçu.

En tant que porte-parole de l’événement qui se déroule jusqu’en octobre, je vous invite à faire un petit tour dans notre beau village!

Spécialisée en histoire ancienne, Evelyne Ferron

http://www.historiatv.com