Lavons-nous trop nos vêtements?


Si on recule de quelques années, les vêtements sont portés plusieurs fois avant d’être lavés. Aujourd’hui, on met une journée et hop au lavage. Faut dire que voir des gens porter le même vêtement plusieurs fois, ferait jaser. Tous les experts  interrogés sont unanimes, on lave trop nos vêtements ! En tout cas, chose de sûr, porter un jean un an sans le laver, pour moi, c’est trop ! Même si on le met au congélateur pour enlever les odeurs, me semble, que le pantalon va marcher tout seul.
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Lavons-nous trop nos vêtements?

 

Laurence Bareil pense qu'il faut juger le soir de... (Photo Martin Chamberland, Archives La Presse)

Laurence Bareil pense qu’il faut juger le soir de l’état de ses vêtements avant de les envoyer dans le panier à linge sale, car le geste est facile.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

OLIVIA LÉVY
La Presse

Ils sont plusieurs à croire que oui. Seriez-vous prêt à imiter le président de Levi’s et à porter le même jean pendant presque un an sans le laver?

Laurence Bareil estime que notre société est devenue aseptisée et que nous avons développé le réflexe, à tort, de mettre tous nos vêtements au lavage après une journée. Dans le cas des sous-vêtements et chaussettes, c’est normal, mais on oublie qu’on peut simplement laver à la main une petite tache sans être obligé de laver entièrement le vêtement.

«Ce qui use le plus, c’est de les laver souvent, ça fait pâlir les couleurs et affaiblit les fibres. Et surtout, pour des raisons écologiques, il est préférable d’utiliser de l’eau froide, car laver à l’eau chaude coûte jusqu’à 18 fois plus cher qu’à l’eau froide», affirme-t-elle.

Le même jean pendant un an sans le laver

Le président de Levi’s, Chip Bergh, a déclaré dans une conférence qu’il n’avait pas lavé le jean qu’il portait ce jour-là depuis presque un an. Il conseille d’ailleurs de le faire le plus rarement possible. Ses raisons? Ça peut l’abîmer, on gaspille de l’eau, et un jean, à force de le porter, épouse les formes de notre corps et est ainsi plus agréable, alors pourquoi le laver? Une affirmation avec laquelle sont d’accord les irréductibles et passionnés du denim qui ne lavent jamais leur jean et qui en sont fiers.

Brandon Svarc, fondateur de Naked & Famous Denim, n’oblige pas ses clients à faire comme lui, mais il indique qu’ils peuvent porter leur jean pendant un, deux, trois, six mois ou un an sans le laver.

«Moi-même, j’ai porté un jean tous les jours sans le laver pendant 13 mois, et c’est ma femme qui m’a dit qu’il était temps de le faire, je pense que c’est un bon indicateur, admet l’entrepreneur. Tout dépend de la façon dont on le porte et de la couleur souhaitée, car plus on le lave, moins le jean sera foncé.»

Enlever les odeurs au congélateur

Raphaëlle Bonin, fondatrice de la boutique de location de vêtements de créateurs d’ici Station Service, croit qu’il faut changer nos habitudes.

«Beaucoup de gens lavent leur pantalon ou leur robe après une seule utilisation, c’est beaucoup trop, et la sécheuse abîme les vêtements.»

Elle donne quelques trucs pour éviter le lavage:

«Il y a des techniques pour enlever les odeurs comme celle de mettre un chandail, une robe ou un pantalon au congélateur, dans un sac en plastique. On peut aussi suspendre un vêtement afin qu’il s’aère.» 

Elle précise qu’elle lave évidemment les vêtements entre deux locations.

Pas plus de bactéries

Et pour ceux et celles qui s’inquiètent des bactéries qui pourraient s’accrocher aux vêtements, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Patrick D. Paquette, président de l’Association des microbiologistes du Québec, affirme que seuls les professionnels de la santé doivent impérativement laver leurs vêtements tous les jours même s’ils portent une blouse.

«Ils travaillent dans des environnements hospitaliers contaminés par des virus ou des bactéries qui sont résistantes aux antibiotiques et peuvent donc être porteurs de bactéries. Pour les autres, c’est un enjeu d’hygiène et d’odeur qui ne relève pas de la microbiologie, à moins que vous ayez passé la journée aux urgences», prévient-il.

Il pense que dans nos sociétés actuelles, il y a une tendance qui tend à atteindre des niveaux d’hygiène qui dépassent les meilleurs standards. Les microbes sont aussi bons pour la santé, ne l’oublions pas.

«Sur l’ensemble des micro-organismes qui existent, c’est moins de 1 % des microbes qui nous rendent malades et qui nous font la vie dure, mais 99 % nous veulent du bien», précise le spécialiste.

Trop facile, la machine?

Est-ce qu’on peut porter sa chemise deux jours?

«Oui dans l’absolu, s’il n’y a pas d’odeur ni de taches, pourquoi pas?», affirme Lionel Frérot, président des nettoyeurs Daoust & Forget.

Laurence Bareil est du même avis. Elle pense qu’il faut juger le soir de l’état de ses vêtements avant de les envoyer dans le panier à linge sale, car le geste est facile: 

«On part une machine et c’est réglé! Peut-être est-ce parce qu’on aime le confort et le bonheur d’enfiler un vêtement fraîchement lavé?» s’interroge l’experte en consommation.

«L’été, il y a des journées où on a transpiré, on lave notre t-shirt, mais pour ce qui est des pantalons, robes et jupes, on ne fait rien qui salit vraiment nos vêtements pendant une journée.»

Et chez le nettoyeur? 

Est-ce que nous y déposons des vêtements propres?

«Quand les gens viennent chez un nettoyeur, c’est qu’il y a un vrai besoin, car c’est un service payant, estime le président des nettoyeurs Daoust & Forget, qui indique que les produits utilisés se sont adoucis et sont désormais écologiques. Autrefois, le détachage était exécuté avec une brosse qui abîmait la fibre, aujourd’hui, les procédés se font avec des pistolets ultrasons, ce sont les ondes qui font le détachage sans même toucher physiquement aux vêtements», signale Lionel Frérot.

Tous les experts interrogés s’accordent pour dire que si on veut être dans une démarche écoresponsable et préserver ses vêtements, on doit davantage se questionner, ce qui fera certainement moins tourner la machine à laver.

Quelques conseils de Laurence Bareil

> Laver à l’eau froide

> Pour les vêtements de fibre naturelle, les mettre à l’envers pour empêcher que la couleur pâlisse.

> On met souvent trop de détergent, il est donc conseillé d’utiliser le doseur.

> Utiliser un filet de lavage, qui limite les accrochages entre les vêtements dans la machine.

> La sécheuse diminue la durée de vie de nos vêtements, il faut limiter son utilisation.

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Le patron de Levi’s conseille… de ne plus laver ses jeans


Limiter le lavage de linge en attendant d’avoir le maximum pour la machine à laver. Laver quand le linge est sale et évitez des produits nocifs sont des bons moyens pour diminuer l’impact sur l’environnement. Cependant, ne pas laver ses jeans qu’avec une éponge ou une brosse a dent ? Pas sur !! Un an sans les laver, je n’aimerais pas m’approcher de ce gars là
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Le patron de Levi’s conseille… de ne plus laver ses jeans

 

 

ENVIRONNEMENT – Afin de protéger l’environnement, Chip Bergh, le PDG de Levi Strauss, a révélé qu’il n’avait pas lavé ses propres jeans depuis un an.

Et il conseille au public de faire de même pour ne pas gaspiller l’eau« If it’s yellow, let it mellow. If it’s brown, flush it down » (« Si c’est jaune, laisse ça tranquille. Si c’est marron, tire la chasse d’eau », en faisant référence au contenu des toilettes). Voilà ce que l’on peut lire sur des pancartes affichées dans les magasins américains de la marque Levi Strauss. Le PDG de la marque, très impliquée dans la protection de l’environnement, est allé un cran plus loin en incitant les possesseurs de jeans à… ne plus les laver.

A l’occasion d’une conférence écologique organisée par le magazine Fortune le 20 mai, Chip Bergh, a révélé que lui-même n’avait pas lavé ses jeans depuis un an et affirmé que ses pantalons étaient les vêtements les plus durables qui soient.

« Si vous en achetez [des jeans Levi’s, ndlr], ils dureront plus longtemps que la plupart des tours de taille des gens », expliquant ainsi que ses jeans sont « increvables » mais que le public qui les achète a tendance à en changer en raison de leur variation de poids. Il a par ailleurs ajouté que les jeans Levi’s étaient la marque N°1 dans les friperies.

« Nettoyer avec une éponge ou une brosse à dents« 

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Des produits toxiques dans les vêtements de grandes marques


En plus de l’économie de main d’œuvre, les lois sur l’environnement dans certains pays sont a peu près inexistante .. et ce qui est le plus choquant ce sont ces grandes marques qui font des millions de profits .. se foutent éperdument du tords qu’ils peuvent causer a l’environnement .. Il est vrai par contre que beaucoup d’acheteur … ne se préoccupent pas de la provenance
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Des produits toxiques dans les vêtements de grandes marques

 

En Hongrie, des manifestants de Greenpeace devant une... (PHOTO ATTILA KISBENEDEK, AFP)

En Hongrie, des manifestants de Greenpeace devant une boutique Zara. À elle seule, Zara produit 850 millions d’articles de vêtements par an.

PHOTO ATTILA KISBENEDEK, AFP

Agence France-Presse
Pékin

Des substances chimiques susceptibles de provoquer des cancers et des désordres hormonaux ont été détectées dans des produits de grands fabricants de vêtements, a affirmé Greenpeace mardi à Pékin.

Parmi les marques ciblées par l’ONG de défense de l’environnement figurent notamment Zara, Calvin Klein, Levi’s et Li Ning.

Greenpeace a acheté en 2012 des échantillons de vêtements de vingt marques, en vente dans 29 nations et régions du monde. Ce sont des pantalons, des tee-shirts, des dessous et des robes fabriqués notamment en Chine et dans d’autres pays en développement. Puis elle a soumis ces textiles à des analyses.

«Dans environ deux tiers des 141 échantillons ont été détectés des éthoxylates de nonylphénol (NPE)», a affirmé Greenpeace. Quelques vêtements étaient par ailleurs porteurs de phtalates ou de teintures contenant des amines cancérigènes.

Les éthoxylates de nonylphénol (NPE) sont des produits chimiques fréquemment utilisés comme détergents dans de nombreux processus industriels et dans la production de textiles naturels et synthétiques. Déversés dans les égouts, ils se décomposent en nonylphénol (NP), un sous-produit très toxique qui agit comme perturbateur hormonal.

Les marques mises en cause «sont des acteurs énormes dans l’industrie de la mode — à elle seule Zara produit 850 millions d’articles de vêtements par an. On peut imaginer l’ampleur de l’empreinte toxique qu’elle laisse sur la planète, en particulier dans des pays en développement comme la Chine où beaucoup de ces produits sont confectionnés», a souligné Li Yifang, de Greenpeace.

En 2011, Greenpeace avait publié Dirty Laundry et Dirty Laundry 2, deux rapports qui montraient comment les fournisseurs de grands groupes textiles empoisonnaient l’eau de certains fleuves chinois avec leurs rejets, ces substances chimiques se retrouvant également dans les fibres des produits vendus.

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Le saviez-vous ► L’histoire du jeans : de son origine à nos jours…


Quand les jeans fut permis a l’école, je me souviens que papa disait qu’on s’habillait pour aller tirer les vaches … Quand on adopte les jeans c’est pour la vie, peut importe la classe sociale, il y en a pour tous les gouts et pourtant ses débuts fut très modestes, il était utilisé pour sa robustesse et sa durabilité
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L’histoire du jeans : de son origine à nos jours…

 

     Objet au pouvoir mythique, le jeans traverse les siècles avec un succès inégalé, ayant su s’adapter et se renouveler. Aurait-on trouvé le tissu qui traverse le temps ? Petit retour dans le temps au pays de naissance d’une pièce maîtresse des garde-robes du 20e et du 21 e siècle.

Un peu d’histoire

     Le jeans tire son nom du bleu de Gênes, dans sa version anglicisée des mots italiens blu di Genova. C’est un vêtement qu’ont porté les esclaves des plantations aux 18e siècle.

On le retrouvaille utilisé comme vêtement de travail porté par les travailleurs américains à la fin du 19e siècle. Longtemps symbole du style de vie américain, il n’intègre pas toutes les classes sociales et tous les pays. Il est avant tout confortable et robuste.

En 1853, alors que l’Amérique connaît encore le phénomène de la ruée vers l’or, ayant appris que les travailleurs ont besoin de pantalons solides pour effectuer leurs travaux, l’entrepreneur Oscar Levi Strauss confectionne une salopette dans de la toile de tentes et de bâches à chariots.

En 1860, il va remplacer la toile de tente par un tissu demin, originellement tissu de coton fabriqué à Nîmes et coloré par de l’indigo car son tissu de base est rêche, lourd à porter et difficile à travailler. Il est possible que le denim soit issu d’une étoffe faite de laine et de déchets de soie employée dans la région depuis le douzième siècle.

Au 19e siècle en tout cas il s’agit d’un tissu de coton solide teint à l’indigo qui porte le nom de denim. A cette époque là les jeans pour homme sont de teinte brune. Il n’existe alors des jeans que pour homme. En 1885, un consommateur doit payer 1,25 dollar pour s’acheter un Levi’s.

     La crise de 1929 secoue l’Amérique et le blue jeans se voit adopté par les paysans et les travailleurs.

Phénomène, en 1933, des salopettes en denim sont distribuées aux plus déshérités dans le cadre du New deal.

En 1935, continuant sa percée dans les strates de la population, le jeans devient le pantalon fétiche des étudiants et des artistes qui voient de suite en lui un vêtement de contestation. On le voit pour la première fois entrer dans les garde robes féminines. Bien après le jeans pour homme Levis crée le premier jeans pour femme baptisé Lady Levi’s.

A la fin des années 1940 une marque américaine concurrente de Levi Strauss et qui sera la future Wrangler, Blue Bell, crée un jeans à taille haute ajustée, zippée et aux hanches rondes, un jeans spécialement fait pour femme. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec les GI’s le jeans arrive en Europe où il est vendu plus cher qu’en Amérique mais où l’on peut l’acheter en noir. Arrivent les années 50 et le jeans, le jeans pour homme et le jeans pour femme, qui se voient associés aux blousons noirs et aux motos. De même le cinéma s’en empare et, après les westerns des acteurs comme James Dean, Elvis Presley et Marlon Brando contribuent à insuffler une image sexy aux jeans, Marylin y contribuera dans les années soixante.

     Le mouvement hippie bat son plein dans les années 70 et la forme des pantalons évolue. On voit apparaître le pantalon patte d’eph. Autre changement pour le jeans, on le personnalise en le peignant, le brodant de strass, de coquillages, de fleurs ou des mots peace and love ainsi que du célèbre sigle des hippies. C’est à cette même époque que les créateurs de mode Gaultier, les couturiers Chanel et Yves Saint Laurent s’approprient le jeans et font monter les jeans pour hommes et les jeans pour femmes sur les podiums. La créativité est à son apogée. Le jeans s’offre une seconde jeunesse.

Le baggy est créé en 1974 par Marithé et François Girbaud mais il est interdit à l’école en 2008.

Il faut attendre l’année 1973 pour qu’à la suite du choc pétrolier, le jeans, le jeans pour homme et le jeans pour femme devienne un vrai bien de grande consommation. Le marché connaîtra un succès croissant jusque dans les années 80.

En 1978, c’est la révolution dans le jeans, le jeans pour homme et le jeans pour femme grâce à l’apparition du stone washed. Il s’agit d’un jeans délavé par des jets de pierres ponces projetées sur le tissu. Ce type de jeans pour homme et pour femme remporte un grand succès.

Dans les années 1980 le jeans pour homme et pour femme perd du terrain au profit de pantalons de toile plus légers et plus habillés.

C’est en 1986 que le jeans devient un vrai produit de mode que chacun veut avoir dans sa garde robe.

En 1990, avec l’emploi du surteint le jeans voit sa vie rallongée et en 1994 le jeans Lycra qui fait son apparition sur le marché connaît un véritable engouement de la part des consommatrices.

Date clé, durant l’année 1996 les fabricants enregistrent autant d’achats de jeans pour homme que d’achats de jeans pour femme. Les créateurs s’emparent des jeans, en créent et en proposent tels que Guess, Calvin Klein ou Giorgio Armani.


Le jeans a été durant de nombreuses années un symbole vestimentaire de la contestation. Dans les années 70, il devient aussi l’un des symboles du mouvement hippie.
     
     A notre époque, avec les différentes formes de jeans proposées sur le marché, les jeunes peuvent donner des images à leur communauté. Le jeans réalise un travail identitaire selon que l’on est adepte du slim, du baggy, du boot cut, du relax ou du regular, sans oublier que les marques font aussi office de signes de ralliement pour un stéréotype social. La mode s’inspire des mouvements musicaux et culturels tels que le grunge, le punk, les rappeurs, et chacun adopte une différente coupe de jeans pour se montrer appartenant.

L’aventure Levi Strauss, un pionnier au pays du jeans

     En 1872, Oscar Levi Strauss prend pour associé Jacob W. Davis, un tailleur de Reno. Celui-ci a eu l’idée de réaliser des pantalons pour les bûcherons portant sur l’arrière des poches à rivets. En 1870, même si tous les jeans Levi Strauss sont bleu indigo, ils ne portent pas encore la garantie grand teint. L’instabilité de la teinture sera une étape de son succès puisque celui qui porte le jeans, un jeans pour homme ou un jeans pour femme, voit son pantalon changer de couleur au fil des lavages, lui donnant ainsi un statut de matière vivante. Il faudra attendre une dizaine d’années pour que les progrès de la chimie autorisent une stabilité de la teinture. A partir de là, les fabricants de jeans essaieront de délaver les jeans pour homme et les jeans pour femme de façon artificielle.

Dans les années 1890 comme la patente juridique et commerciale de la société Lévi Strauss ne protège plus les jeans, d’autres marques de jeans apparaissent sur le marché fortement concurrentiel.

Ainsi, Lee, sur le marché depuis 1911, lance le premier jeans à fermeture Eclair en 1926. C’est une petite révolution dans le jeans.

En 1936, afin d’être plus reconnaissable et d’éviter que le client ne la confonde avec une autre marque, Levi Strauss sort des jeans qui portent désormais une petite étiquette rouge à son nom cousue sur la poche arrière droite de chacun de ses jeans. Ainsi, les clients reconnaîtront un authentique jeans Levi Strauss. Levi Strauss fait œuvre de pionnière encore une fois, puisque les autres marques ne s’affichent pas encore sur un vêtement.

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Quand la mode tue les ouvriers


Nous devons prendre conscience que certaines marques de vêtements sont fait dans des pays ou les ouvriers sont bon marchés. Malheureusement, leurs usines n’ont pas toutes les protections pour préserver leur santé Ici nous parlons des jeans usés prématurément .. En Amérique il est interdit de procédé a l’usure des jeans du au danger sur la santé alors certaines compagnies se tournent vers des pays en voie de développement
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Quand la mode tue les ouvriers

Quand la mode tue les ouvriers

L’opération consiste à projeter du sable à haute pression sur les jeans afin de leur donner un aspect usé, râpé, prématurément vieilli, une mode en vogue depuis plusieurs années dans les pays occidentaux, où ils peuvent se vendre jusqu’à 425 dollars.

© AFP Photo/Munir Uz Zaman

Par Shafiq ALAM

Après trois années passées à «vieillir» les jeans, en projetant de très fines particules sur le tissu, Suman Howlader vomit du sang, dans un hôpital de Dacca: comme lui, des milliers d’ouvriers au Bangladesh payent le prix fort d’une mode de plus en plus contestée.

Howlader est secoué par une toux permanente et peine pour retrouver sa respiration.

«Un jour, alors que je travaillais, le sang a jailli de ma bouche et de mon nez», raconte-t-il à l’AFP.

«Ils m’avaient dit que le travail était sans danger, mais le sablage continu remplissait la pièce de sable et de poussière et je finissais par en respirer et en avaler beaucoup», dit-il.

Pendant 10 heures chaque jour, il «vieillissait» 200 à 300 paires avec pour seule protection un masque en tissu.

Selon les groupes de défense des travailleurs, lui comme nombre d’autres ouvriers souffrent de silicose, une affection pulmonaire potentiellement mortelle provoquée par l’inhalation des poussières de silice dégagées durant le sablage.

Cette opération consiste à projeter du sable à haute pression sur les jeans afin de leur donner un aspect usé, râpé, prématurément vieilli, une mode en vogue depuis plusieurs années dans les pays occidentaux, où ils peuvent se vendre jusqu’à 425 dollars.

De grandes marques agissent, d’autres non

De grandes marques (Gucci, Levi’s, H&M ou encore Gap) ont indiqué qu’elles arrêtaient de commercialiser ce type de jeans. En juillet, Versace s’était engagé à ne plus avoir recours à ce procédé, après une campagne menée par Clean Clothes Campaign, une alliance d’associations et de syndicats. Dolce & Gabbana refuse d’y renoncer en revanche.

Le procédé est interdit en Europe et aux États-Unis, mais pas au Bangladesh, où la main d’oeuvre est très bon marché.

«Le sablage est très répandu ici», déclare Kalpana Akhter, du Centre de solidarité des travailleurs au Bangladesh. «Les médecins ne cherchent pas en général les symptômes de la silicose. Ils parlent le plus souvent de tuberculose».

Des ouvriers en danger


Et comme la plupart des usines bangladeshi n’ont pas d’assurance-santé, les ouvriers qui tombent malade retournent dans leur village, dans un état physique épouvantable, ajoute-t-elle.

Selon Khorshed Alam, à la tête d’un groupe de défense des droits des travailleurs, quelque 500 usines utilisent ce procédé, mettant en danger la vie de dizaines de milliers d’ouvriers.

Beaucoup de grosses usines sont parfaitement au courant des risques du sablage et décident donc de sous-traiter le procédé à des unités plus petites, ajoute-t-il.

Mais le salaire est alléchant – 7.500 taka (autour de 105 dollars), soit le double du salaire minimum – et les candidats toujours nombreux, dans ce pays très pauvre.

«Dans certaines usines, ils ont un équipement pour protéger du sable. Mais ici, nous utilisons un (masque de) tissu et on ne peut pas échapper au sable. Il faut s’y habituer», explique Mohammed Ilias, 21 ans, venu du nord du pays pour travailler à l’usine.

«Boire beaucoup d’eau et manger une banane par jour m’aident à rester en bonne santé. Ça ne me gêne pas d’inhaler du sable tant que le salaire est bon», ajoute le jeune homme.

S’attendre à rien

«Nous sommes encore un PMD ("pays le moins développé"). S’il vous plaît, ne vous imaginez pas que c’est comme en Suisse ici», déclare Shafiul Islam Mohiuddin, directeur de l’Association des producteurs et des exportateurs de vêtements, qui estime peu probable une interdiction nationale.

C’est le genre de raisonnement que déplore Ineke Zeldenrust, porte-parole de la Clean Cloth Campaign.

«Nous craignons pour le Bangladesh un scénario semblable à la Turquie», où des dizaines d’ouvriers – dont des adolescents – sont morts de la silicose, avant que l’opinion publique réclame l’interdiction de ce procédé, effective en 2009.

Mais Asma, une jeune patiente à l’hôpital de Dacca, dit qu’elle n’a pas le choix.

«La maladie a mangé mes économies. Si je ne travaille pas, je ne peux pas me payer à manger», soupire la jeune femme de 25 ans

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