Le Saviez-Vous ► Baleines bleues, panthères noires et tigres blancs, existent-ils vraiment?


La baleine bleue, le panthère noire (animal emblématique qui trônait dans le sous-sol dans ma jeunesse) et le tigre blanc n’existe pas. Et ne sont pas non plus des espèces particulières. Sauf que …
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Baleines bleues, panthères noires et tigres blancs, existent-ils vraiment?

 

GETTY IMAGES/IMAGE SOURCE

Saviez-vous que la baleine bleue n’existe pas ? Pour être exact, il existe bien une espèce qui porte ce nom, mais elle n’est pas… bleue ! Et que dire de la panthère noire et du tigre blanc ?

Le Détecteur de rumeurs explore ces trois cas… insolites !

Des baleines bleues pas si bleues

« Elle est plutôt grise en surface, explique le chercheur et directeur de la station de recherche des Îles Mingan, Richard Sears, qui étudie les baleines bleues depuis 40 ans. Il y a très peu de pigments bleus dans la nature, chez les mammifères », précise-t-il.

D’où vient alors le « bleu » des baleines bleues ? Une question de soleil… et d’eau !

« La baleine bleue apparaît bleue à cause du jeu de lumière sous l’eau… Sur une journée très claire, elle peut même apparaître turquoise sous l’eau », explique le Dr Sears.

Le professeur en géographie à l’Université du Québec à Rimouski, Simon Bélanger, ajoute que l’eau absorbe le rayonnement solaire, mais de manière inégale. Dans les premiers mètres, les longueurs d’onde responsables du rouge et de l’orange sont totalement absorbées par l’eau. Alors que « la lumière bleue peut pénétrer jusqu’à des centaines de mètres » dans les eaux claires, précise le professeur qui s’est justement spécialisé dans la pénétration du rayonnement solaire en milieu aquatique.

C’est pour cette raison que tout objet ou animal situé à plus de 4-5 mètres de profondeur apparaîtra bleu depuis la surface.

Ça dépend aussi de la pigmentation de l’animal, ajoutent les différents intervenants. La couleur de la peau des baleines bleues est une mosaïque de taches gris foncé et clair. Selon Richard Sears, les individus dont la couleur est plutôt claire, apparaîtront plus bleus sous l’eau que ceux dont la couleur est plutôt foncée.

Et enfin, ça dépend de la couleur… de l’eau !

« La perception qu’on risque d’avoir sera différente dans un milieu très riche en phytoplancton, où l’eau est verte, versus un milieu pauvre en phytoplancton, où l’eau est bleue, » explique le Prof. Bélanger.

Les panthères noires n’existent pas

« Une ombre tomba au milieu du cercle. C’était Bagheera, la panthère noire. Sa robe est toute entière noire comme l’encre », cette image, que l’on doit au Livre de la jungle de l’écrivain britannique Rudyard Kipling, continue d’attiser l’imaginaire collectif.

Mais en réalité, le terme « panthère noire » fait presque toujours référence… « aux léopards, qui se trouvent en Asie et en Afrique », explique le professeur de génétique et de biologie évolutive de l’Université pontificale catholique du Rio Grande do Sul (Brésil), Eduardo Eizirik. « Parfois, ici, en Amérique du Sud, les jaguars noirs sont aussi appelés panthères noires. C’est un nom populaire. Si c’est un grand chat et qu’il est noir, il va être nommé panthère noire. »

La couleur de la fourrure de ces grands chats sauvages est programmée génétiquement, comme la couleur de nos cheveux. Mais différentes mutations responsables du jaune orangé du pelage engendrent une production excessive de pigments foncés. Résultat : les zones du pelage jaune orangé deviennent presque noires et se confondent avec les lignes ou taches noires. Ces individus, que l’on appelle mélanistiques, autrement dit ayant un excès de pigments appelés mélanine, ont été observés chez 13 des 41 espèces connues de félins sauvages, énonce le professeur Eizirik.

« Chaque espèce a sa propre mutation », poursuit l’expert.

Mais le résultat est le même : ils ont tous l’air noirs ! C’est seulement avec un éclairage particulier qu’on peut distinguer les taches.

« L’incidence du mélanisme chez les léopards semble corrélée avec les habitats caractérisés par une forêt tropicale dense, où les niveaux de lumière sont très faibles », explique le biologiste anglais Laurie Hedges, qui a consacré ses recherches aux léopards de Malaisie.

Selon lui, cette noirceur leur permettrait de passer inaperçus lors de la chasse.

Le tigre blanc n’est pas une espèce

Dernier exemple : le tigre blanc, qui arbore une robe blanche rayée de noir, fascine depuis longtemps. Dès le XVIe siècle, il apparaît sur des peintures mongoles. Aujourd’hui, on le retrouve dans les livres, les films et les jeux vidéo dont Warcraftou encore dans l’univers dessiné de Marvel.

Pourtant, le tigre blanc, comme la panthère noire, n’est pas une espèce non plus. Sa robe blanche rayée de noir résulte d’une anomalie génétique présente chez une sous-espèce appelée tigre du Bengale dont la robe est orangée rayée de noir. L’origine génétique du tigre blanc a été identifiée en 2013 par une équipe de scientifiques chinois de l’université de Pékin.

Cette mutation génétique, appelée leucistisme, engendre une sous-production de mélanine dans les zones du pelage qui sont normalement orangées. Résultat : celles-ci deviennent blanches.

Verdict

La panthère noire et le tigre blanc ne sont pas des espèces, mais des variantes génétiques d’une ou plusieurs espèces. Et la baleine bleue est… grise

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https://quebec.huffingtonpost.ca/

Voici Omo, la girafe à la robe "délavée"


Après le requin blanc voici une girafe qui est atteint du leucisme. Je me souviens de l’avoir déjà vue sur le web et donc elle serait toujours en vie, malgré le danger qui guette les girafes du braconnage
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Voici Omo, la girafe à la robe « délavée »

 

Omo est une girafe leucistique, et non albinos. ©DEREK LEE/ CATERS NEWS/SIPA

Par Morgane Kergoat

Une girafe blanche a été observée en Tanzanie. Une anomalie génétique, différente de l’albinisme, est à l’origine de sa couleur si originale.

LEUCISTISME. Quelques jours après la découverte d’un grand requin blanc tout blanc en Nouvelle-Zélande, c’est au tour de la girafe de montrer qu’elle aussi peut revêtir la robe blanche. Baptisée Omo en référence à une célèbre marque de lessive, la girafe à la robe délavée a été observée en janvier 2016 dans le parc national de Tarangire, au nord de la Tanzanie par le Dr Derek Lee, biologiste et fondateur de l’Institut de la nature sauvage (Wild Nature Institut). Sa blancheur serait due à la même particularité génétique que le requin blanc néo-zélandais. Il s’agit de leucistisme (ou leucisme) et non d’albinisme : tous pigments cellulaires sont absents (tandis que l’albinisme ne concerne que la mélanine, un pigment brun), excepté au niveau de la rétine et de l’iris (alors qu’un albinos a également les yeux dépigmentés). Car lors de l’embryogenèse, les gènes à l’origine du leucistisme se retrouvent uniquement dans les cellules de la crête neurale (région qui borde le tube neural), quand celles des yeux proviennent du tube neural lui-même.

« Il s’agit d’un cas très rare, explique le Dr Lee. C’est seulement le deuxième enregistrement d’une girafe blanche dans Tarangire au cours des 20 dernières années, parmi les plus de 3000 girafes dans la région ».

Un avenir noir 

Mais ce n’est pas la première fois que le Dr Lee croisait le chemin d’Omo. Le scientifique a en effet déjà eu la chance de l’apercevoir l’an dernier, alors qu’Omo n’était encore qu’un girafon.

« Nous sommes ravis qu’elle soit toujours bien vivante, car même s’il est illégal de tuer des girafes en Tanzanie, la chasse illicite qui alimente le marché de la viande est connue pour être très répandue dans Tarangire. Malheureusement, toutes les girafes, et pas seulement les blanches comme Omo, sont menacées par le braconnage pour la viande de brousse et également par la perte de leur habitat. La situation est si grave que, en Afrique, il y a actuellement 4 éléphants pour 1 girafe. Heureusement, Omo vit dans un parc national où elle a un maximum de chance de survie, grâce aux efforts anti-braconnage effectués dans la région. »

Espérons que la popularité d’Omo sensibilisera l’opinion publique mondiale aux problèmes auxquels sont confrontés les girafes.

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Un requin blanc… tout blanc !


Un grand requin blanc oui le célèbre grand requin blanc, anormalement blanc ! Non, il n’est pas albinos, mais ce requin a quand même une anomalie génétique
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Un requin blanc… tout blanc !

 

Ce requin entièrement blanc a été retrouvé échoué sur une plage d'Australie. ©Luke Anslow / Facebook

Ce requin entièrement blanc a été retrouvé échoué sur une plage d’Australie. ©Luke Anslow / Facebook

Par Morgane Kergoat

Un petit requin entièrement blanc a été retrouvé échoué sur une plage en Australie. Cet animal est d’autant plus rare qu’il ne s’agit pas d’un cas d’albinisme.

LEUCISTISME. C’est un animal rare qu’a découvert Luke Anslow sur une plage de Port Hacking, à une trentaine de kilomètres au sud de Sydney (Australie). Un requin à la peau entièrement blanche s’est débattu dans les bas-fonds avant de s’échouer mort sur le sable. Ne présentant pas de blessures apparentes, des analyses sont nécessaires pour découvrir les causes de sa mort. Ce requin est visiblement atteint de leucistisme et non d’albinisme comme on pourrait le penser à première vue. En effet, son œil n’est pas rouge mais bien noir. De fait, le leucistisme est une anomalie génétique qui cause l’absence de tous pigments (tandis que l’albinisme ne concerne que la mélanine, un pigment brun), excepté au niveau de la rétine et de l’iris. Pourquoi ? Parce que, lors de l’embryogenèse, les gènes à l’origine du leucistisme se retrouvent uniquement dans les cellules de la crête neurale (région qui borde le tube neural) quand celles des yeux proviennent du tube neural lui-même. Seuls les yeux du squale sont donc pigmentés normalement et apparaissent bruns. Les premiers observateurs se sont demandé s’il s’agissait d’un requin saumon, d’un requin mako, ou bien d’un requin taupe. Mais selon le Dr Alison Kock et le biologiste John Chisholm, du Massachusetts Shark Research Program, interviewés par le site earthtouchnews.com, il s’agirait en réalité d’un jeune grand requin blanc. Un petit grand requin blanc tout blanc en somme.

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Insolite : un écureuil gris… tout blanc !


Si on voit un écureuil blanc alors qu’il doit être gris, nous penserons probablement que cet animal est albinos et pourtant non, pourtant, il s’agit bel et bien d’un défaut génétique
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Insolite : un écureuil gris… tout blanc !

 

Quand un écureuil gris est tout blanc, on dit qu'il est leucistique. ©Capture d'écran de Youtube / Andrew Fulton

Quand un écureuil gris est tout blanc, on dit qu’il est leucistique. ©Capture d’écran de Youtube / Andrew Fulton

Par Rédacteur

Ce n’est pas un albinos, pourtant au lieu d’être gris, cet écureuil est tout blanc. Un animal à la robe rare, qu’un photographe anglais a eu la chance de filmer.

LEUCISTISME. C’est un animal rare qu’Andrew Fulton a rencontré en octobre 2015 au parc de Marbury Country, à Northwich (Angleterre).

Le photographe a en effet repéré un écureuil dont le pelage entièrement blanc le rendait bien visible au milieu des teintes automnales.

Une rareté, car il s’agissait d’un écureuil gris, une espèce (Sciurus carolinensis) qui, comme son nom l’indique, a d’ordinaire une robe grise, avec plus ou moins de brun au niveau de la tête et de la queue. Pourtant, le petit rongeur n’est pas albinos. On voit clairement que ses yeux ne sont pas rouges. En fait, cet écureuil est atteint de leucistisme, une anomalie génétique qui cause l’absence de tous pigments (tandis que l’albinisme ne concerne que la mélanine, un pigment brun), excepté au niveau de la rétine et de l’iris.

Pourquoi ? Parce que, lors de l’embryogenèse, les gènes à l’origine du leucistisme se retrouvent uniquement dans les cellules de la crête neurale (région qui borde le tube neural) quand celles des yeux proviennent du tube neural lui-même.

 

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