Le Saviez-Vous ► Quelles sont ces hormones qui rythment notre journée?


Les hormones sont très importantes pour le corps. Il se présente à toutes les étapes de la journée que ce soit pour le réveil, la faim, l’énergie, la fatigue … Quand une hormone ne fonctionne pas très bien, ou qu’on ne respecte pas notre horloge biologique, le corps en ressent
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Quelles sont ces hormones qui rythment notre journée?

 

© getty.

Morgane Goffin

Ah, les fameuses hormones! On leur en met souvent un paquet sur le dos lors de l’adolescence ou de la ménopause mais on oublie bien souvent que ce sont elles qui nous guident chaque jour. Le réveil, la sensation de faim, les pics d’énergie ou les envies de sieste, tout cela est induit par nos hormones. Alors, qui fait quoi et à quel moment de la journée?

Comment fonctionnent les hormones?

Les hormones sont des substances chimiques produites par le système endocrinien qui, à travers la circulation sanguine, assurent une fonction de communication dans notre organisme. Ces petites messagères influencent, de jour comme de nuit, de nombreux processus corporels mais aussi comportementaux. C’est dire si elles ont un rôle important! Elles interviennent, par exemple, dans la régulation de la croissance, du niveau d’énergie, du sommeil ou de notre activité physique.

Ces hormones suivent un rythme bien précis, basé sur une journée de 24 heures et sur l’alternance des saisons. De par la cadence actuelle de la société, cette petite horloge biologique est souvent contrariée. Savoir ce qui guide nos activités journalières peut aider à harmoniser la vie de tous les jours et le rythme biologique.

Le réveil

Deux hormones contribuent à mettre le corps en mouvement le matin: il s’agit du cortisol et de la ghréline. La première, qui atteint son pic entre 6h et 8h, puise dans le stock de sucre contenu dans le sang pour activer le niveau d’énergie. La seconde provoque une sensation de faim car le corps ne peut pas tenir longtemps sans réserves. Sans ces deux-là, difficile de soulever les paupières! Le petit déjeuner augmente le taux de sucre et, pour que celui-ci reste constant, l’hormone qu’on appelle l’insuline entre en action en favorisant son absorption par les muscles, les tissus adipeux (contenant les cellules graisseuses) et le foie.

Le début de la journée

De 9h à 11h, le corps est au top de sa forme physique et intellectuelle. C’est le moment de s’atteler aux tâches les plus compliquées avec un maximum de concentration. On dit merci aux hormones thyroïdiennes qui augmentent la consommation d’énergie de l’organisme.

Une heure plus tard, vers 12h, la ghréline fait de nouveau son effet. C’est l’heure de manger: le corps se relâche et l’activité diminue.

L’heure de la sieste

On l’a tous expérimenté, après la pause de midi, l’organisme prend un sacré coup de mou. En fait, on ferait bien une petite sieste et celle-ci serait tout indiquée! En cause: la diminution du cortisol, cette hormone qui agit au réveil. C’est le moment de se livrer à des activités moins gourmandes en énergie.

Un nouveau pic d’énergie

À partir de 16h, la vitalité revient grâce à l’insuline qui module le taux de sucre. La température du corps est plus élevée et la mémoire à court terme est optimale. C’est l’occasion d’abattre encore quelques tâches avant la fin de la journée. Et puis, jusqu’à 20h, c’est aussi le moment parfait pour faire du sport. Pendant celui-ci, on libère de l’endorphine qui procure une sensation de bien-être.

L’heure intime

Entre 17h et 19h agit un phénomène moins connu mais pourtant très intéressant. Les taux de testostérone, responsable de la libido, et de la sérotonine, hormone de l’émotivité, augmentent pour initier des moments de passion.

L’heure du coucher

À partir de 20h, les premiers signes de fatigue se font sentir. La mélatonine, qui prépare notre endormissement, grimpe tout doucement. Étant dépendante de l’absence de lumière, son action est diminuée en été, lorsque le soleil se couche tard. C’est aussi pour cette raison, qu’il est difficile de s’endormir en journée.

Pendant la nuit, la leptine, hormone de la satiété, et la vasopressine, hormone antidiurétique, veillent sur notre sommeil. La première régule notre faim tandis que la seconde nous évite d’aller aux toilettes. C’est aussi le moment où notre corps se repose et permet à notre énergie de se rétablir pour le lendemain.

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La puberté en deuxième année


Vous avez surement remarquer comment les jeunes filles deviennent de formées de plus en plus jeune. Cela peut dépendre de plusieurs facteurs, que les spécialistes en émettent des hypothèses … Quoiqu’il en soit, la puberté précoce peut amener nombre de problèmes comme l’estime de soi
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La puberté en deuxième année

 

Laurie Richard
Le Soleil

(Québec) Les petites filles se développent plus vite que les garçons. Avant la fin du primaire, elles regardent souvent leurs compagnons de classe de haut. Et le phénomène s’accélère… de plus en plus de gamines atteignent la puberté de façon précoce. Des seins en deuxième année, est-ce normal, docteur?

L’apparition de courbes en bas âge inquiète souvent plus les parents que les petites concernées, souligne d’abord Jean-Pierre Chanoine, pédiatre-endocrinologue au British Columbia’s Children’s Hospital de Vancouver. Le spécialiste aborde le phénomène au féminin, car la puberté précoce touche davantage les jeunes filles que les garçons.

Chez les garçons, le professeur clinicien explique que la puberté est «précoce» lorsque les premiers signes (l’augmentation du volume des testicules, notamment) apparaissent avant l’âge de neuf ans.

Chez les filles, il s’agit du développement des seins avant l’âge de sept ans. L’apparition seule de poils pubiens n’est d’ailleurs pas considérée comme un facteur de puberté, spécifie-t-il.

Une étude américaine publiée en 2010 dans le journal Pediatrics a confirmé cette tendance à la hausse. 1239 fillettes de six à huit ans des régions de New York, Cincinnati et San Francisco ont été suivies par les chercheurs. L’étude concluait que la proportion de filles ayant des seins développés à sept et huit ans, surtout parmi les fillettes blanches, est plus grande que celle rapportée par les études portant sur les fillettes nées 10 ou 30 ans plus tôt.

Les petites Latino-Américaines et Afro-Américaines avaient d’ailleurs plus de chances de présenter des seins développés à l’âge de sept ans, soit 15 % et 23 %, respectivement. Chez les fillettes blanches, 10 % montraient ces signes de puberté. On continuait d’ailleurs de suivre les fillettes pour savoir à quel âge elles auront leurs règles.

Dr Chanoine souligne que la plupart du temps, cette puberté hâtive ne cause pas de problème, la fillette mûrit simplement plus tôt. Mais les parents se mettent souvent à s’inquiéter lors de l’apparition de ces signes. Ma fille sera-t-elle menstruée bientôt? redoutent les mamans.

«Ce qui est intéressant, c’est que la puberté commence plus tôt, mais l’âge des premières règles n’a pas l’air d’avoir beaucoup changé au cours des années». Les petites filles seront quand même menstruées autour de 12 ans et demi en moyenne, assure-t-il.

Pourquoi?

Mais pourquoi les jeunes filles se développent-elles plus tôt? Outre l’hérédité, le Dr Chanoine évoque deux hypothèses étudiées: le poids de l’enfant et l’environnement.

En effet, les jeunes sont plus lourds qu’il y a 20 ou 30 ans; on n’a jamais autant parlé d’obésité! Le gras produit la leptine, une hormone dont le corps a besoin pour amorcer la puberté.

«Plus de graisse, plus de leptine; on aide peut-être à faciliter le tout», explique-t-il.

Deuxièmement, les experts se sont penchés sur l’environnement. On a pointé le bisphénol A (BPA), un composé chimique utilisé dans la fabrication de plastiques, considéré comme toxique par le gouvernement canadien depuis 2010. Le BPA aurait un effet sur la sécrétion d’hormones des cellules en laboratoire, explique le médecin. Mais il ne s’agit que d’une toxine parmi tant d’autres. Les deux pistes n’ont donc pas été confirmées.

Vigilance

Les signes de puberté précoce ont de grandes chances d’être sans conséquence, mais il est important de ne pas les ignorer, souligne le Dr Chanoine. Car il y a aussi des cas problématiques. Il conseille d’en parler avec son pédiatre. Les jeunes filles qui atteignent la puberté tôt courent notamment le risque d’être plus petites, le phénomène ayant un impact sur la croissance. Si la puberté hâtive de l’enfant est jugée nuisible, les médecins peuvent la stopper avec des injections mensuelles d’hormones.

Les fillettes rapidement pubères pourraient aussi être plus sensibles aux questions d’image. L’étude de 2010 dirigée par le docteur Frank M. Biro souligne qu’une puberté précoce pouvait accentuer les problèmes d’estime de soi et les risques de troubles alimentaires chez les fillettes. Ces dernières auraient également plus de chances d’avoir des rapports sexuels plus tôt et seraient plus sujettes aux mauvaises influences de leurs pairs, écrivaient les chercheurs.

Mais la puberté est très difficile à manipuler, souligne le docteur Chanoine et souvent, les enfants touchés ne s’en formalisent pas vraiment. Rien ne sert de paniquer: l’adolescence ne saura tarder… et pourrait s’avérer beaucoup plus mouvementée!

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Dix vérités sur le sommeil


Le sommeil, il me semble que c’est un beau mot … mais difficile a réaliser dans la réalité du moins pour certains points. Plus nous avançons sur la recherche sur le sommeil, plus il y a des liaisons avec la santé. L’idéale serait de suivre son horloge interne mais cela est impossible a cause de notre mode de vie Pourtant, il faut éliminer ce qui peut nuire a notre sommeil …
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Dix vérités sur le sommeil

 

La fatigue est la raison de près de 10% des consultations chez le médecin.

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Sophie Allard
La Presse

La plupart des Québécois dorment deux heures de moins par nuit que ce dont ils ont besoin. Les conséquences peuvent être graves, fait remarquer le Dr Pierre Mayer, directeur de la Clinique du sommeil de l’Hôtel-Dieu du CHUM.

Dans son nouveau livre Dormir – le sommeil raconté, il prend soin de donner des conseils pour adopter et maintenir de bonnes habitudes de sommeil, gage d’une meilleure santé globale.

«Les gens se soucient de leur alimentation, de leur forme physique, mais très peu sont sensibilisés à l’importance du sommeil, explique-t-il C’est le seul temps compressible. On coupe dans le sommeil, sans soupçonner à quel point les conséquences peuvent être graves.»

Selon le Dr Mayer, les gens prennent le sommeil à la légère.

«On en est à l’âge de pierre. Comme où l’on se trouvait par rapport à l’alimentation il y a 20 ans. Aujourd’hui, les gens mangent bio. Je souhaite qu’ils vivent bio, au rythme de leur horloge interne.»

Voici quelques vérités extraites de son livre, lancé la semaine dernière.

1. L’absence de sommeil tue plus rapidement que le manque de nourriture.

Chez le rat, la privation de sommeil peut tuer en moins de 10 jours, nous apprend le Dr Mayer. Chez l’humain, les conséquences du manque de sommeil sont dramatiques.

«Une étude réalisée à Chicago chez des jeunes hommes de 20 ans a montré que dormir quatre heures par nuit pendant six nuits consécutives entraînait des perturbations métaboliques semblables à celles causées par le diabète», écrit le Dr Mayer.

D’autre part, environ le quart des adultes de 25 à 59 ans qui dorment cinq heures ou moins sont hypertendus. C’est 12% chez les gens qui dorment sept-huit heures quotidiennement.

2. Le manque de sommeil est le premier responsable de l’épidémie d’obésité.

«Pendant que la proportion de gens obèses a plus que doublé, passant de 10 à 25%, nous avons diminué de plus de deux heures et demie (30%) en moyenne notre temps de sommeil par nuit. Une corrélation parfaite qui n’est pas le fruit du hasard statistique», écrit le Dr Mayer.

Selon plusieurs chercheurs, la carence de sommeil est le principal facteur d’obésité. Moins on dort, moins on sécrète de leptine, hormone qui freine notre appétit. Ça crée un cercle vicieux.

«Quand on coupe sur notre sommeil, on a plus faim, on prend du poids et on développe de l’apnée du sommeil», résume l’expert en entrevue.

3. La fatigue est la raison de près de 10% des consultations chez le médecin.

Dans 50% des cas, les causes de fatigue sont inconnues.

«La plupart du temps, la fatigue est un grand mystère. Les gens sont souvent frustrés. Quand finalement on ne trouve pas de cause physique, il faut travailler sur le mental. Le yoga, le tai-chi, l’exercice physique peuvent être bénéfiques pour contrer la fatigue cérébrale.»

Même si les causes sont inconnues, mieux vaut en glisser un mot à son médecin.

4. Le sommeil est plus réparateur avant minuit.

«Certaines réactions physiologiques essentielles à la vie ne se produisent que pendant le sommeil. C’est le cas de la sécrétion de plusieurs hormones, dont l’hormone de croissance, qui est produite principalement au début de la nuit pendant le sommeil lent profond», écrit-il.

Chez l’enfant, cette hormone est liée à la croissance. Chez l’adulte, elle favorise le développement de la masse et de la force musculaires.

5. Il y a huit fois plus d’accidents de la route vers 5h du matin et quatre fois plus d’accidents vers 14h.

«C’est le reflet de notre horloge interne qui nous ouvre des fenêtres sur le sommeil, dit Dr Mayer. Si on manque de sommeil, on ressent donc à ces moments une forte somnolence. Mieux vaut prendre une pause si on est volant.»

Il écrit que la somnolence est la cause de 57% des décès chez les camionneurs et elle est ainsi la principale cause de mortalité au travail. Plusieurs camionneurs s’arrêtent lors des fenêtres de vulnérabilité.

6. Le manque de sommeil est lié à plusieurs catastrophes.

La fatigue ou la somnolence auraient été en cause dans l’accident de l’Exxon Valdez en 1989, l’explosion du réacteur nucléaire de Tcherbobyl en 1986 et l’explosion de la navette Challenger en 1986, selon les commissions d’enquête.

«Quand on gruge dans son sommeil, ça équivaut rapidement à une nuit blanche. C’est plus sournois parce qu’on ne se méfie pas de notre manque de vigilance. Pourtant, c’est comme être en état d’ébriété», dit le Dr Mayer.

7. Twitter et Facebook comptent parmi les ennemis du sommeil.

«Tout ce qui favorise l’éveil est un ennemi du sommeil. L’explosion des médias sociaux et des progrès technologiques nuisent au sommeil selon l’usage qu’on en fait, dit le Dr Pierre Mayer. Si on va sur Twitter, où les messages sont parfois provocants, avant de dormir ou si on traîne la tablette électronique dans son lit pour naviguer sur le web, on stimule notre système nerveux central, on active les centres de l’éveil. Replonger dans le sommeil est plus compliqué.»

Peu d’études ont été menées sur les tablettes, mais certaines (sans rétro-éclairage) seraient plus recommandables.

«La stimulation directe au niveau de la rétine est susceptible d’entraîner l’inhibition de sécrétion de la mélatonine, l’hormone du sommeil. Je suis d’avis que c’est surtout l’activité qu’on en fait qui est importante. Lire un livre qui nous apaise, peu importe le médium, peut être bon pour l’un et mauvais pour l’autre. Il n’y a pas une seule et unique recommandation.»

8. À la puberté, l’horloge biologique se retarde de deux heures.

«L’ado se couche plus tard et se lève plus tard naturellement. L’obligation de se lever tôt pour aller à l’école et la difficulté de s’endormir tôt entraînent d’importants manques de sommeil chez les jeunes. En fait, seulement 15% des adolescents dorment les neuf heures dont ils ont besoin en moyenne et un sur quatre dort six heures ou moins. Fatigués, il se reprennent la fin de semaine en se levant très tard, ce qui perpétue ou aggrave le retard de phase…»

Se coucher tôt n’est pas la solution. L’Association américaine de médecine du sommeil recommande d’ailleurs que les cours débutent plus tard au secondaire.

9. Plus de 10% de la population est atteinte d’apnée obstructive du sommeil.

«L’apnée du sommeil est un gros problème de santé publique. C’est plus qu’un arrêt respiratoire. De plus en plus d’études montrent que l’apnée du sommeil est un facteur de risque de maladie cardiaque, d’accident de la route et d’AVC. Ça peut aussi mener à la dépression.»

De meilleurs outils diagnostics et l’épidémie d’obésité sont liés à la forte prévalence de cas. Les apnéiques sont aussi nombreux que les asthmatiques.

10. Les femmes sont plus affectées par le travail de nuit.

«Il est plus difficile pour une femme de s’adapter au travail de nuit. Cela est sans doute en lien avec des caractéristiques physiologiques, comme le fait que l’horloge interne des femmes tourne un peu plus vite et qu’elles sont plus sujettes à l’insomnie», écrit le Dr Mayer.

Le corps réagit fortement.

«Le travail de nuit augmente de 50% les risques de cancer du sein chez la femme et de 70% chez les agentes de bord soumises en plus au décalage horaire.»

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Dr Pierre Mayer

Dormir – Le sommeil raconté Apprivoiser son sommeil pour être en meilleure santé

Éditions Pierre Tisseyre, 256 pages, 26,95$.

http://www.lapresse.ca