Près de la moitié des espèces d’insectes en déclin dans le monde


Un monde sans insecte, ça vous tente ? Cela serait une catastrophe et il semble que les insectes vont tout droit a une extinction comme les dinosaures. Si cela arrive, l’écosystème sera en péril.
Il faut interdire au plus vite les pesticides, restaurer les lieux humides, etc…
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Près de la moitié des espèces d’insectes en déclin dans le monde

 

ALE-KS VIA GETTY IMAGES

L’Europe aurait perdu près de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, contribuant à faire disparaître plus de 400 millions d’oiseaux.

Près de la moitié des espèces d’insectes, essentiels aux écosystèmes comme aux économies, sont en déclin rapide dans le monde entier, alerte une étude qui met en garde contre un « effondrement catastrophique » des milieux naturels.

« La conclusion est claire: à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies », soulignent les auteurs de ce bilan « effrayant », synthèse de 73 études, qui pointe en particulier le rôle de l’agriculture intensive.

Aujourd’hui, environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction « et chaque année environ 1% supplémentaire s’ajoute à la liste », ont calculé Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des universités de Sydney et du Queensland.

Ce qui équivaut, notent-ils, « au plus massif épisode d’extinction » depuis la disparition des dinosaures.

« La proportion d’espèces d’insectes en déclin (41%) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés et le rythme d’extinction des espèces locales (10%) huit fois plus, » soulignent-ils.

Quand on parle de perte de biodiversité, le sort des grands animaux capte souvent l’attention. Or les insectes sont « d’une importance vitale pour les écosystèmes planétaires »: « un tel événement ne peut pas être ignoré et devrait pousser à agir pour éviter un effondrement des écosystèmes naturels qui serait catastrophique », insistent les scientifiques, dans ces conclusions à paraître dans la revue Biological Conservation.

Exemple de service vital rendu par les insectes, et sans doute le plus connu, la pollinisation des cultures.

A l’inverse, exemple d’impact de leur disparition sur toute la chaîne alimentaire: le déclin « vertigineux » des oiseaux des campagnes révélé en France en 2018.

« Il n’y a quasiment plus d’insectes, c’est ça le problème numéro un », expliquait alors un des auteurs de l’étude française, Vincent Bretagnolle: car même les volatiles granivores ont besoin d’insectes à un moment dans l’année, pour leurs poussins…

Papillons, coccinelles, fourmis

Selon une étude parue fin 2017 et basée sur des captures réalisées en Allemagne, l’Europe aurait perdu près de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, contribuant à faire disparaître plus de 400 millions d’oiseaux.

Oiseaux, mais aussi hérissons, lézards, amphibiens, poissons… tous dépendent de cette nourriture.

A l’origine de cette chute des insectes, les chercheurs australiens désignent la perte de leur habitat (urbanisation, déforestation, conversion agricole) et le recours aux pesticides et engrais de synthèse, au coeur de l’intensification des pratiques agricoles ces soixante dernières années.

L’étude se base notamment sur les cas de l’Europe et des États-Unis, où l’on dispose des suivis les plus réguliers.

« Mais vu que ces facteurs s’appliquent à tous les pays du monde, les insectes ne devraient pas s’en tirer différemment dans les pays tropicaux et en développement ».

A ces raisons s’ajoutent les agents pathogènes (virus, parasites), les espèces invasives et enfin le changement climatique mais surtout à ce stade dans les régions tropicales.

Le recul des insectes, qui forment les deux tiers des espèces terrestres, remonte au début du XXe siècle, mais s’est accéléré dans les années 1950-60 pour atteindre « des proportions alarmantes » ces 20 dernières.

Parmi les plus affectés, les lépidoptères (les papillons), les hyménoptères (abeilles, guèpes, fourmis, frelons… présents sur tous les continents sauf en Antarctique) et les coléoptères (scarabées, coccinelles).

Quelque 60% des espèces de bousiers sont ainsi sur le déclin dans le bassin méditerranéen. Et une espèce d’abeilles sur six a disparu au niveau régional, dans le monde.

Les insectes aquatiques ne sont pas épargnés, qu’il s’agisse des libellules ou des éphémères.

« Restaurer les habitats, repenser les pratiques agricoles, avec en particulier un frein sérieux à l’usage de pesticides et leur substitution par des pratiques plus durables, s’imposent urgemment », soulignent les auteurs du rapport, qui appellent aussi à assainir les eaux polluées, en ville comme en milieu rural.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le chemin de l’amour élucidé chez un papillon de nuit


L’étude des papillons de nuit pourraient aider à mieux engager une lutte contre les insectes ravageurs en contrôlant leurs comportements sexuels ainsi que les appareils pour mieux détecter tout produits toxiques
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Le chemin de l’amour élucidé chez un papillon de nuit

 

À l’état domestique où le bombyx de mûrier a été réduit, le mâle, plus petit que la femelle, est pourvu d’ailes grises qu’il agite continuellement et d’antennes très développées pour déceler l’odeur émise par la femelle (une phéromone nommée bombykol). Trois jours après la fécondation, la femelle pond entre 300 et 700 œufs. © CSIRO, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

L’énigme de la rencontre amoureuse entre le mâle et la femelle chez le papillon de nuit vient d’être résolue à l’aide des mathématiques. L’explication réside dans la trajectoire des particules odorantes émises par la reine du soir et la sensibilité olfactive de ses prétendants.

Du nez, du flair… le bombyx du mûrier (Bombyx mori) mâle n’en manque pas pour trouver une partenaire. Il est en effet apte à sentir dans l’air le séduisant parfum de la dame grâce à des antennes sur lesquelles sont placées de nombreuses sensilles, des brins micrométriques directement reliés à ses neurones sensoriels.

Des naturalistes français avaient rapporté ce comportement il y a plus d’un siècle, mais la communauté scientifique planche encore pour comprendre comment ces lépidoptères détectent, parfois à des centaines de mètres de distance et dans des conditions atmosphériques variables, les hormones sexuelles (ou phéromones) émises par les femelles en période de reproduction. Quand le vent se lève, le signal olfactif peut devenir sporadique, il peut même disparaître pendant de longues périodes de temps.

Une équipe de chercheurs annonce avoir élucidé le mystère, dans un article de la revue Physical Review X. Massimo Vergassola, biophysicien à l’université de Californie à San Diego, aux États-Unis, et ses collaborateurs ont commencé par déterminer l’intensité et la durée des signaux de phéromone. Ils ont ensuite validé les résultats à l’aide de données de terrain, de simulations numériques et d’expériences de contrôle en laboratoire.

Espèce originaire du nord de la Chine, la forme larvaire du bombyx du mûrier se nourrit de feuilles de mûrier blanc ou noir, d'où son nom. Appelée ver à soie, la chenille est élevée depuis des siècles pour la précieuse fibre qu'elle sécrète en une bave abondante (sériciculture). En durcissant, cette matière se transforme en un fil unique de soie brute, pouvant atteindre 1.500 m de long, avec lequel la chenille se fabrique un cocon. © Gorkaazk, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
Espèce originaire du nord de la Chine, la forme larvaire du bombyx du mûrier se nourrit de feuilles de mûrier blanc ou noir, d’où son nom. Appelée ver à soie, la chenille est élevée depuis des siècles pour la précieuse fibre qu’elle sécrète en une bave abondante (sériciculture). En durcissant, cette matière se transforme en un fil unique de soie brute, pouvant atteindre 1.500 m de long, avec lequel la chenille se fabrique un cocon. © Gorkaazk, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

Des résultats utiles en agriculture et en robotique

Bilan : les phéromones peuvent être perçues par les mâles s’ils se trouvent dans un cône de détection s’étalant jusqu’à 1.000 mètres en aval de la source d’émission. Les signaux seraient le plus souvent détectés par bouffées intermittentes de quelques millisecondes, en dehors desquelles les insectes ne les détecteraient point.

Ces découvertes permettraient des applications dans l’agriculture : en contrôlant le comportement des insectes exposés à des phéromones, la capacité reproductive des ravageurs envahissants ou des porteurs de maladies pourrait être limitée.

Ces travaux « pourraient aussi aider les ingénieurs à améliorer la conception des renifleurs, ces robots olfactifs guidés par les parfums chimiques pour détecter des bombes, des produits chimiques toxiques et des fuites inflammables », ajoute Massimo Vergassola. Pendant que le bombyx du mûrier continuera, lui, à chercher l’amour.

http://www.futura-sciences.com

Le Saviez-vous ►L’animal qui détecte la plus haute fréquence sonore est…


Si on demande qu’elle espèce animale détecterait la plus haute fréquence sonore, je crois que la majorité dirait les chauves-souris. Et bien non, c’est un insecte qui détient la palme … Mais il est chassé justement par les chauves-souris. 
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L’animal qui détecte la plus haute fréquence sonore est…

 

Fausse teigne de la cire

Fausse teigne de la cire  Photo :  Ministère de l’agriculture de l’Ontario

La fausse teigne de la cire, un papillon européen, est l’animal capable de détecter la plus haute fréquence enregistrée, ont découvert des scientifiques écossais.

Les travaux du Dr James Windmill et de ses collègues de l’Université de Strathclyde montrent que l’insecte lépidoptère peut percevoir des fréquences sonores atteignant 300 kHz.

Par comparaison, l’oreille humaine perçoit des fréquences sonores allant jusqu’à 20 kHz. Certains animaux comme les cétacés, les chiens et les chauves-souris peuvent se rendre jusqu’à 160 kHz.

Une chauve-souris s'approche d'un appât, une fausse teigne de la cire, lors d'une étude américaine réalisée à l'Université Wake Forest.Une chauve-souris s’approche d’un appât, une fausse teigne de la cire, lors d’une étude américaine réalisée à l’Université Wake Forest.  Photo :  William Conner et Nickolay Hristov

« D’autres animaux, comme les chauves-souris, utilisent les ultrasons pour communiquer. Il est maintenant clair que ce papillon les utilise de façon encore plus élaborée. » — Dr Windmill

Les chercheurs ne peuvent pour le moment expliquer comment le papillon a développé cette habileté, mais une partie de l’explication pourrait bien venir de leur principal prédateur, la chauve-souris. Il est possible que l’espèce ait développé cette capacité pour éviter la mort en utilisant un système de communication similaire à son ennemi, affirment les auteurs de ces travaux publiés dans les Biology Letters.

Selon eux, cette découverte représente un pas dans la bonne direction en vue de la création de nouvelles technologies comme des microphones et la conception de systèmes microacoustiques.

Ils veulent maintenant approfondir leur compréhension de l’oreille de la teigne et de celles d’autres insectes.

Le saviez-vous?
La fausse teigne de la cire, Galleria mellonella en latin, a une envergure de 30 à 41 mm. Elle est également appelée teigne des ruches parce que les larves se nourrissent des rayons de cire des ruches et sont ainsi considérées comme une nuisance pour de nombreux apiculteurs.

http://www.radio-canada.ca