Ordonnances de lunettes et de lentilles cornéennes: tout ne peut pas être fait en ligne


Personnellement, je ne risquerais jamais d’acheter des lunettes en ligne. Des lunettes mal ajustées peut causer en plus de l’inconfort, des maux de tête et de la fatigue visuelle
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Ordonnances de lunettes et de lentilles cornéennes: tout ne peut pas être fait en ligne

 

KWANGMOOZAA VIA GETTY IMAGES

Un mauvais ajustement des lunettes ou des lentilles cornéennes peut causer de sérieux maux de tête, au sens propre comme au sens figuré.

Alors que la vente de lunettes et de lentilles en ligne est en constante croissance depuis les dernières années, le Bureau de la concurrence a mis en garde, la semaine dernière, les gouvernements contre la réglementation dans l’industrie de la lunetterie, et son incidence éventuelle sur la capacité des consommateurs à obtenir des produits de prescription en ligne.

Le Bureau craint que la réglementation en place ne limite les avantages que le consommateur peut retirer de cette vente en ligne en termes de prix, de choix, d’innovation et d’accès aux produits.

En limitant son analyse à la seule question concurrentielle, le Bureau de la concurrence néglige l’aspect essentiel qui devrait retenir l’attention des autorités, soit celui de la qualité des soins prodigués aux personnes nécessitant une orthèse visuelle. Telle que l’affirme l’Association canadienne des optométristes, appuyée par de nombreux organismes de réglementation provinciaux (Nouvelle-Écosse, Ontario, Saskatchewan, Colombie-Britannique, Québec), la vente non réglementée d’articles de lunetterie en ligne pourrait compromettre les soins qui doivent être offerts.

Un mauvais ajustement des lunettes ou des lentilles cornéennes peut en effet causer de sérieux maux de tête, au sens propre comme au sens figuré.

D’une part, le client ne peut avoir la garantie d’un bon ajustement lorsqu’il commande en ligne, ce qui peut entraîner au final une facture plus élevée s’il faut commander à nouveau, ou une dépense inutile si les produits commandés ne sont pas portés faute d’un ajustement adéquat.

D’autre part, un mauvais ajustement peut causer des symptômes désagréables, tels que de l’inconfort, de la fatigue visuelle et des maux de tête. Le manque d’encadrement notamment en lentilles cornéennes peut avoir des conséquences importantes sur l’intégrité physique de l’œil. Les opticiens d’ordonnance, tout comme les optométristes, ont une responsabilité déontologique d’assurer la protection du public imposée par l’État, que les entreprises de vente en ligne n’ont pas.

Cette absence de protection peut représenter un risque pour les personnes présentant des prescriptions complexes, de jeunes enfants, des aînés ou des personnes vulnérables.

Il faut également préciser que, pour les opticiens d’ordonnance, une personne qui se procure des lunettes ou des lentilles cornéennes n’est pas un consommateur – comme l’entend le Bureau de la concurrence – mais bien un client au service duquel ils sont et auquel ils doivent offrir une orthèse visuelle qui améliore son bien-être et sa qualité de vie. Il est dommage de croire qu’en 2018, une personne n’a pas besoin de la même qualité de services pour obtenir une orthèse visuelle qu’avant la venue de la vente en ligne.

Il importe donc de rappeler une chose importante au sujet du commerce en ligne dans le secteur de la lunetterie: tout ne peut pas se faire en ligne.

En contrepartie des arguments amenés par le Bureau de la concurrence, il est essentiel de porter à l’attention de la population ces éléments de protection des personnes, voire de santé publique, afin que tous puissent y voir clair lorsque vient le temps de faire un choix concernant la santé oculovisuelle ou d’évaluer la réglementation qui l’entoure.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

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L’herbicide glyphosate décelé dans le tiers des produits alimentaires testés par l’ACIA


Des résidus de glyphosate, un des ingrédients du Roundup de Mosanto est l’herbicide le plus vendu au monde est retrouvé dans plusieurs aliments tels que fruits, légumes, grains, aliments pour bébé et autres. Santé Canada ne semble pas s’alarmer, pourtant ces résidus ne devraient même se retrouver dans ces aliments. Qui sait si à long terme et la continuité de ce produit chimique n’affectera pas la santé de l’être humain ?
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L’herbicide glyphosate décelé dans le tiers des produits alimentaires testés par l’ACIA

 

RCQC  |  Par Radio-Canada.ca

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a recensé des résidus d’un herbicide très utilisé dans près du tiers d’un échantillonnage de 3200 produits alimentaires qu’elle a testés.

L’ACIA a découvert des traces de glyphosate dans 30 % des produits qu’elle a testés, en plus de trouver des résidus dépassant la limite maximale (LMR) dans 1,3 % des échantillons. Le rapport, Sauvegarder grâce à la science : Dépistage du glyphosate en 2015-2016, a été publié sur son site Internet cette semaine.

La recherche a été menée sur :

  • 482 échantillons de fruits et de légumes frais et transformés;
  • 2497 échantillons de grains (orge, sarrasin, quinoa) haricots, pois, lentilles, pois chiche et produits du soya;
  • 209 échantillons de nourriture pour enfants.

Pour les céréales, 3,9 % contenaient une concentration de résidus au-dessus du niveau maximal fixé par Santé Canada. Malgré cela, la Dre Aline Dmitri de l’ACIA affirme qu’aucun rappel n’est nécessaire.

« Effectivement, sur papier, 4 % des grains ne rencontraient pas cette limite-là. Mais Santé Canada a déterminé qu’il n’y avait aucun risque à la santé des Canadiens. »

Aucun fruit ou légume, ou encore d’aliments pour nourrissons, ne présentait des taux de glyphosate plus élevés que la limite acceptée.

Dans le résumé de son étude, l’ACIA souligne qu’« en raison du faible nombre d’échantillons et de produits analysés, il faut interpréter ces résultats avec prudence. Les différences régionales, les effets de la durée de conservation, les conditions d’entreposage et le coût du produit sur le marché libre n’ont pas été examinés dans le cadre de l’enquête. Les échantillons ont été analysés tels que vendus. Aucune conclusion ne peut être tirée au sujet des concentrations de glyphosate dans les aliments tels que consommés. »

Le glyphosate est un des ingrédients clés du Roundup, de l’entreprise Monsanto, et il est l’herbicide le plus populaire dans le monde. C’est aussi le pesticide le plus vendu au Canada, selon l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire.

La Fondation David Suzuki a réagi à la publication du rapport. Louise Hénault-Ethier, chef des projets scientifiques à la Fondation et membre du Collectif de Recherche sur les pesticides, les politiques publiques et les alternatives n’est pas étonné des résultats puisque qu’on autorise l’épandage de glyphosate juste avant les récoltes pour aider les céréales à sécher.

« Ça ne veut pas nécessairement dire qu’il y a aucun risque associé à ça, ça veut simplement dire que Santé Canada a considéré que les risques étaient minimes et pour différents impératifs, on considère que ça vaut la peine d’autoriser ces résidus-là. C’est une approche qui à mon sens manque de précaution parce qu’on tolère des résidus de pesticide dans nos aliments qui n’ont pas fait la preuve hors de tout doute qu’il ne causaient pas de risques. »

Elle croit qu’Ottawa devrait prendre en compte les risques à long terme du cocktail de pesticides que nous ingérons quotidiennement à faible dose.

« Les risques chroniques à long terme sont assez mal caractérisés, pour le glyphosate et pour et ce qui est encore moins bien caractérisé ces les interactions avec d’autres pesticides et d’autres produits chimiques présents dans notre alimentation. »

La chercheuse demande plus de transparence et exige la publication de l’ensemble des données de l’étude. Elle veut savoir quelles céréales sont contaminées et à quel niveau les quantités de glyphosate dépassent les seuils jugés acceptables.

La Fondation affirme par ailleurs que « le glyphosate est aussi breveté comme antibiotique par Monsanto, signe qu’il pourrait affecter la flore microbienne du système digestif humain et des sols agricoles, et qu’il pourrait contribuer à la résistance croissante aux antibiotiques. »

Le Dr Warren Bell, médecin et président de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement est préoccupé par les effets à long terme de l’exposition aux bas niveaux de glyphosate. Il fait écho aux préoccupations de la Fondation David Suzuki.

« Des résidus ont été retrouvés dans du vin californien, des serviettes sanitaires, dans de la bière allemande, et dans l’urine de 99,6 % des Allemands testés », a-t-il indiqué en entrevue au réseau CBC.

Il explique qu’une fois dans le corps humain, le glyphosate aurait tendance à imiter un acide aminé naturel et empêcherait les protéines de remplir leur rôle.

Le médecin s’inquiète des perturbations biologiques que peut entrainer le glyphosate et notamment le fait qu’il peut créer de la résistance aux antibiotiques chez les humains.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► 12 fruits et légumes auxquels vous devriez goûter


Nous connaissons certains fruits et légumes de la liste, d’autres moins ou pas du tout. L’avantage avec internet, c’est qu’avec un autre aliment, il est plus facile tester ces nouveaux produits
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12 fruits et légumes auxquels vous devriez goûter

 

Si vous avez l’habitude de consommer les fruits et légumes les plus communs que vous puissiez trouver à votre épicerie (pommes de terre, carottes, pommes, oranges, tomates, etc.), c’est le moment idéal pour sortir de votre zone de confort et partir à la découverte de nouveaux produits.

C’est une évidence, les fruits et légumes sont bons pour vous, mais il existe plusieurs variétés que nous n’osons pas consommer, voire dont nous ignorons carrément l’existence.

Le Jícama

Un légume croustillant dont la saveur douce est comparable à celle du concombre. Riche en fibres, vitamine C et faible en calories, le jicama est une alternative santé aux croustilles pouvant également être ajouté à une salade.

Le bok choy

Vous pouvez ajouter le bok choy à vos salades, vos soupes et vos sautés, le manger avec de l’hummus ou du beurre de noisettes. Le bok choy est riche en nutriments, en bêtacarotène, en vitamine A et en zinc.

Les pluots

Une petite collation juteuse, hybride de prune et d’abricot. Les pluots sont riches en vitamne A et C, en fibres en plus d’être recommandés pour la santé digestive.

Le rutabaga

Le rutabaga est riche en vitamine C, en zinc et en fibres. Vous pouvez le consommer sous forme de crudités. Il s’intègre aussi allègrement aux ragoûts.

Le nopal

Le nopal est particulièrement recommandé pour les personnes vivant avec le diabète ou ayant des problèmes de cholestérol. Le nopal a une texture comparable à un poivron et s’intègre parfaitement aux sautés. Une portion de nopal vous donnera 16 % de l’apport quotidien recommandé en calcium.

Les feuilles de pissenlit

Idéales pour les salades, elles peuvent aussi être bouillies, sautées et assaisonnées. Une portion contient 535 % de l’apport quotidien recommandé en vitamine K!

La carambole

Ce fruit tropical a une saveur unique, est moins sucré que d’autres fruits du même genre, et constitue une bonne source de fibres, de vitamine B et de minéraux.

Les lentilles

Faciles à cuisiner et peu dispendieuses, les lentilles constituent une source importante de fibres, de protéines, de vitamine B, de zinc, de potassium, et plus encore. Elles sont idéales pour les plats à base de légumes, de riz ou de quinoa.

Le chou-rave

Croustillant comme un radis, vous pouvez le manger cru, rôti ou dans une soupe. Une portion contient 102 % de l’apport quotidien recommandé en vitamine C, en plus d’être riche en antioxydants, vitamine B et en fibres.

Les racines de yucca

Les racines de yucca sont fortement recommandées pour les personnes souffrant de diabète et d’arthrite. Elles peuvent être servies à la place de pommes de terre frites, notamment.

Le kabocha

Le kabocha a le goût d’une patate douce et constitue une bonne source de bêtacarotène, de fer et de vitamines.

Le topinambour

Plus près de la pomme de terre que du gingembre, le topinambour contient 5 grammes de fer par portion. Il est idéal pour ajouter du croustillant à vos salades. Vous pouvez également le servir rôti ou dans un sauté.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Angleterre : Une semaine éveillée pour tuer le parasite dans son oeil


Pas de verre de contact, je vais garder mes lunettes !!! Bon, il ne faut pas paniquer, c’est quand même une infection rare, mais sûrement très, très désagréable.  Tant mieux, si cette jeune fille a pu être soignée malgré un traitement difficile
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Angleterre :  Une semaine éveillée pour tuer le parasite dans son oeil

Une semaine éveillée pour tuer le parasite dans son oeil

Crédit photo : gracieuseté, Daily Mail

TVA Nouvelles

Une jeune femme de 18 ans a été forcée de rester éveillée pendant une semaine pour stopper le parasite qui vivait dans son oeil et qui aurait pu la rendre aveugle, rapporte le quotidien britannique Daily Mail.

Jessica Greaney, une étudiante anglaise, a vu son oeil devenir très rouge avant d’enfler pour atteindre la taille d’une balle de golf parce qu’un parasite s’y était logé.

L’acanthamoeba keratitis, un parasite protozoaire qui s’attaque à la cornée peut causer la cécité et parfois même la mort.

Celle qui croyait d’abord à une simple infection s’est finalement rendue à l’hôpital au bout d’une semaine.

Pendant une semaine, les médecins l’ont gardée réveillée pour pouvoir lui mettre des gouttes dans les yeux afin de tuer son assaillant.

Chaque année, entre 100 et 200 personnes contractent ce genre de parasite. Généralement, le parasite réussit à s’infiltrer grâce aux lentilles de contact lavées à l’eau du robinet, portées trop longtemps ou encore lorsque les gens prennent leur douche.

«Une de mes lentilles a été contaminée et le parasite a survécu assez longtemps entre le verre de contact et mon oeil», raconte l’étudiante.

Il aura fallu une semaine de traitement et de souffrance avant le parasite soit finalement tué. La jeune femme s’en tire bien malgré tout et souhaite surtout que les gens fassent bien attention à leurs verres de contact.

http://tvanouvelles.ca/

Freiner la myopie… sans opération!


Connaissez-vous l’orthokératologie ? Une méthode pour aider les enfants atteints de myopie de d’améliorer et de stabiliser leur vision. Cela n’empêchera pas la myopie de prendre du terrain une fois adulte, mais peut-être, il sera moins fort que prévu. Il y a du pour par les résultats spectaculaires mais aussi du contre a cause des risques d’infections sévère a l’oeil. Mais surement qu’avec les années, cette méthode aura une grande place en optométrie
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Freiner la myopie… sans opération!

 

L'orthokératologie permet de ralentir la progression de la... (Photo Masterfile)

L’orthokératologie permet de ralentir la progression de la myopie chez les enfants.

PHOTO MASTERFILE

SOPHIE ALLARD
La Presse

Une technique offerte depuis peu au Québec permet de stopper la progression de la myopie chez les enfants, et ce, sans intervention chirurgicale. Encore méconnue du grand public, l’orthokératologie – ou le port de lentilles de nuit – fait de petits miracles.

Antoni, âgé de 10 ans, est fortement myope. Sa vision s’est mise à décliner soudainement lorsqu’il était en première année. Il se plaignait d’avoir de la difficulté à lire au tableau en classe. Lorsqu’il regardait un match de hockey à la télévision, il peinait à suivre la rondelle. Un caprice pour avoir des lunettes comme son ami Éloi, ont d’abord pensé ses parents.

Par précaution, ils ont tout de même accompagné Antoni chez l’optométriste. À leur grand étonnement, l’examen a révélé une légère myopie (-2 dioptries). En septembre, sa vision était pourtant parfaite. Le déclin s’est poursuivi de façon constante, et pas très rassurante.

«Tous les six mois, on se rendait chez l’optométriste. Sa vue baissait à tout coup. On avait de la difficulté à suivre le rythme avec les lunettes, qui devenaient rapidement inadéquates», raconte Manon Lavoie, mère d’Antoni.

En 2013, le garçon présentait une myopie de -6, incapable même de voir clairement sa table de chevet à partir de son lit!

«Existe-t-il un moyen de freiner la progression de la myopie?», ont demandé sans relâche les parents d’Antoni au fil des consultations.

Non, leur répondait l’optométriste en haussant les épaules. Puis, l’automne dernier, la réponse a changé. On leur proposait maintenant l’orthokératologie. Coïncidence? La clinique venait de se doter d’un appareil essentiel à cette technique… qu’elle proposait à fort prix!

« Je n’avais aucune idée de ce que c’était. J’étais bien fâchée de ne pas en avoir été informée avant, surtout que l’efficacité est optimale à -4», déplore Manon Lavoie.

Ils ont néanmoins décidé de tenter le coup dans une nouvelle clinique. Avec succès.

Comme un cadeau

Antoni a reçu ses lentilles de nuit un mois avant Noël, comme un cadeau inespéré. Après à peine trois nuits de traitement, sa vision était presque parfaite.

«Ça faisait tellement longtemps qu’on l’avait pas vu sans lunettes. Il peut désormais jouer au hockey et au soccer sans support visuel», raconte sa mère.

Il est toujours un peu nerveux quand sa mère met ses lentilles avant le coucher, mais s’il avait à choisir, il aurait commencé le traitement bien avant, confie-t-il.

«C’est vraiment génial!», s’exclame le garçon.

Il a même commencé à mieux dormir la nuit. Enfin, il sait à quoi ressemble sa chambre dans la pénombre. Avant, il ne s’endormait que s’il y avait de la lumière. Plus maintenant.

Son plus récent examen de suivi, il y a quelques semaines, a révélé une myopie de… -1,5 dioptrie.

«On vient de lui commander des lunettes pour l’école, mais elles sont tellement moins fortes que celles qu’il portait. C’est le jour et la nuit. On a une tranquillité d’esprit en sachant que ça va stabiliser la myopie ou, à tout le moins, en ralentir la progression. En prime, Antoni a une meilleure vision au quotidien. Pour nous, ça n’a pas de prix.»

Ralentir la progression

Portées la nuit, les lentilles d’orthokératologie sont rigides et exercent une pression spécifique sur l’oeil. Elles remodèlent la courbure de la cornée centrale sur une petite zone et, ce faisant, corrigent de façon temporaire la myopie. Au matin, après le retrait des lentilles, la vue est claire.

«La correction s’opère rapidement: de 75 à 80% de la réduction visée est achevée après une seule nuit de port. L’effet total de la correction survient de 7 à 10 jours après le début du traitement», indique Langis Michaud, professeur titulaire à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal et président de l’Ordre des optométristes du Québec.

Le jour, l’oeil garde en mémoire la forme induite par la pression de la lentille. Mais cette mémoire est de courte durée. Dès 24 heures après l’arrêt du traitement, la myopie revient au galop de façon aussi rapide qu’elle a été compensée.

«Une bonne vision au quotidien, c’est bien. Mais le but premier de l’orthokératologie moderne est de ralentir la progression de la myopie. C’est la première méthode non chirurgicale qui montre une telle efficacité, indique Langis Michaud. Chez les enfants dont la myopie progresse rapidement, les effets sont même supérieurs que chez les myopes légers, selon de récentes études.»

Le taux de succès en prévention de la progression de la myopie tourne autour de 80 à 90%, souligne le professeur d’optométrie.

«Ça ne veut pas dire que la myopie de l’enfant n’augmentera plus, mais elle va peut-être augmenter de 0,25 par année au lieu de 1. Au bout de quelques années, quand l’oeil aura atteint sa maturité, ça fera une bonne différence.»

À l’âge adulte, la myopie sera moins marquée. C’est vrai même si le traitement est stoppé après quelques années.

Agir tôt

Plus on agit tôt, mieux c’est. La myopie s’installe parfois dès 6 ans. Si la on corrige avec des lunettes, on ne fait qu’aggraver la situation, indique M. Michaud.

«La correction de la myopie avec une lunette est très droite, alors l’image est très claire au niveau central, mais ça crée une perte de focus en périphérie de la rétine. On sait depuis cinq ou six ans que l’oeil réagit en s’allongeant et que ça crée de la myopie.»

À l’affût des récentes découvertes, l’industrie s’adapte et commence à proposer des lunettes spécialement conçues pour stopper la myopie.

«Comme il n’y a pas de contact direct avec l’oeil, le taux de succès est moindre [de 50 à 60 %] qu’avec l’orthokératologie», précise le professeur d’optométrie.

Depuis un an, on offre également sur le marché des lentilles souples de jour pour ralentir la myopie.

«Des résultats positifs ont été publiés il y a quelques mois. Tout le monde est excité, mais j’ai une approche prudente. C’est intéressant à essayer pour les patients intolérants à la lentille rigide, mais on verra dans quelques années à quel point c’est efficace. C’est embryonnaire. Avec l’orthokératologie, on a un recul de 10 à 15 ans. On travaille sur des bases solides, on a des résultats très pertinents.»

Antoni et ses parents, déjà heureux des effets quotidiens, sont confiants.

La technique en cinq points

Pour qui?Les enfants de 8 ans et plus.

«On considère que c’est l’âge idéal pour inculquer de bonnes habitudes d’hygiène. Plus tôt, les parents doivent être prêts à collaborer, l’entretien doit être fait méticuleusement et l’enfant doit savoir ce qu’est une sensation anormale dans l’oeil.»

 En contrepartie, si le traitement débute à 12 ans ou plus, c’est risqué parce que les adolescents, surtout les garçons, se sentent invincibles et sont moins vigilants en ce qui concerne l’hygiène, selon Langis Michaud, professeur d’optométrie à l’Université de Montréal.

Combien ça coûte?

Entre 800 et 1500$ en moyenne. À ce jour, le traitement n’est pas couvert par les compagnies d’assurances ni par l’assurance maladie.

Où l’offre-t-on? 

Dans une quinzaine de cliniques de Montréal, Québec et Sherbrooke.

«C’est une technique appelée à croître, estime M. Michaud. Les diplômés des 10 à 15 dernières années [qui représentent de 40 à 50% de la profession] sont formés à l’orthokératologie. Tous ne l’appliquent pas, mais ils sont en mesure de vous orienter.»

Le coût d’un topographe cornéen, essentiel à l’évaluation, a diminué et est passé de 40 000 à 15 000$ en quelques années, d’où l’intérêt nouveau des professionnels.

Comment se déroule le traitement?

Évaluation.

«Si la cornée est très rigide et plus épaisse de nature, et si son taux d’aplatissement est très faible, on n’obtiendra pas de résultats concluants», explique M. Michaud

Adaptation. On mesure une première fois la topographie de la cornée et, après la réception des lentilles, on procède à l’essayage. On s’assure que la lentille convient à l’oeil et on donne les instructions de manipulation et d’entretien.

Suivi. Le premier suivi se fait idéalement au lendemain de la première nuit de port (avec lentille sur l’oeil), et un deuxième rendez-vous a lieu la semaine suivante. S’il y a présence d’oedème ou d’anomalie, on procède alors à des ajustements et à une nouvelle commande de lentilles. «Environ 15% des cas nécessitent des ajustements», précise M. Michaud. L’effet obtenu doit correspondre à 70% de la cible.

À long terme. On se présente tous les trois mois durant un an et tous les six mois par la suite.

Y a-t-il d’autres applications?

On utilise l’orthokératologie – quoique plus rarement – pour corriger l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie (en monovision).

Une technique risquée?

 

La Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) «ne cautionne pas l’utilisation de l’orthokératologie dans la tentative de réduire la myopie, car il y a des risques importants pour la santé des yeux et la vision», selon l’énoncé de principes et de politique de la SCO publié en 2007.

Le président de la SCO a refusé de nous accorder une entrevue, mais nous a dirigé vers cet énoncé.

«L’utilisation de lentilles cornéennes rigides perméables au gaz n’empêchera pas la myopie de progresser et tout effet temporaire bénéfique est réversible si l’utilisation des lentilles cornéennes est interrompue. Nous pensons que cet avantage ne justifie pas les risques», indique-t-on.

L’American Academy of Ophtalmology tient le même discours.

Selon des rapports publiés en 2005, la kératite microbienne est associée à l’utilisation nocturne de lentilles cornéennes rigides perméables au gaz ortho-k, note la SOC.

«La majorité des infections signalées sont centrales et graves, causées par des organismes agressifs tels que les bacilles Gram négatifs ou Acanthamoeba.»

«Il demeure un grand danger de dormir avec les lentilles, admet le professeur d’optométrie Langis Michaud. On augmente de cinq fois le risque de contracter un ulcère cornéen ou une pathologie cornéenne majeure qui peut induire des cicatrices et rendre la personne aveugle. D’où l’importance d’une bonne hygiène.»

Cela dit, les infections graves sont très rares aujourd’hui, estime-t-il. «Les ophtalmologistes se fient aux données des années 80, époque où il y avait un taux d’infection majeur.»

Avec les nouvelles lentilles (offertes depuis environ 10 ans), «ça ne tient pas la route». «L’encadrement de la pratique a été resserré et le taux d’infection a baissé.»

http://www.lapresse.ca/

Des yeux de mouche pour modèles


Alors que la mouche s’invite au repas des rois et des scélérats, tous veulent la chasser coûte que coûte. Tous ? Non pas vraiment, car des chercheurs s’intéressent a leur vision qui leur donne un sérieux atout pour éviter les obstacles et les multiples danger comme les tapettes-mouche …  Ces recherches pourraient aider, par exemple,  a ce que les non-voyants puissent circuler plus facilement
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Des yeux de mouche pour modèles

Des yeux de mouche pour modèles

Photothèque Le Soleil

Annie Hautefeuille
Agence France-Presse
Paris

L’oeil à facettes des mouches, des abeilles ou des libellules inspire les chercheurs pour créer de légers robots volants ou mettre au point des bandes dotées de capteurs pouvant détecter les obstacles et alerter des aveugles d’un danger.

Apparus sur Terre voici 400 millions d’années, les insectes ont rapidement conquis les airs. Fasciné par leurs prouesses en vol, Nicolas Franceschini (Institut des sciences du mouvement, Marseille) a voulu en tirer les leçons.

«Les robots savent difficilement s’adapter à un environnement changeant, les insectes sont admirables en ce sens», souligne ce spécialiste de biorobotique.

Les mouches sont capables d’éviter les obstacles, «chose qu’on cherche encore à réaliser pour les appareils rapides en robotique», de poursuivre des congénères, de faire du vol stationnaire et des atterrissages de précision, relève-t-il.

Leur secret, c’est «la vision du mouvement», «le flux optique» qui défile sur la rétine pendant le vol.

Le paysage, le sol, les obstacles ne sont pas vus en détail, mais leur éloignement relatif est perçu en fonction de la vitesse de défilement de l’image.

«Les objets à très grande distance défilent à une vitesse angulaire faible, alors que les objets proches défilent avec une vitesse très élevée», explique M. Franceschini.

Quelques dizaines de neurones détecteurs de mouvement et 18 paires de muscles à chaque aile suffisent pour que les mouches se guident de façon autonome.

«Les insectes peuvent naviguer à toute vitesse, alors que la résolution de leur oeil est assez pauvre», souligne M. Franceschini.

La grosse mouche bleue, la mieux dotée avec 5.000 facettes (l’équivalent de 5.000 pixels), vole à 10 mètres par seconde.

Utiliser le flux optique plutôt que des images détaillées de l’environnement limite la quantité d’informations à traiter, ce qui peut aussi être un atout pour les robots.

Caméra flexible

Ça exige «moins de capacités calculatoires que tous les autres systèmes proposés dans la robotique jusqu’ici», met en avant le chercheur, dont le laboratoire a déjà mis au point un robot hélicoptère d’une centaine de grammes et un mini-aéroglisseur.

Il leur suffit de capteurs de quelques pixels pour naviguer en se répérant grâce au flux optique.

L’objectif du projet européen Curvace (Curved Artificial Compound Eyes) est plus ambitieux: réaliser un oeil composé miniature pesant seulement 1,7 gramme grâce à de microscopiques lentilles focalisant la lumière sur des photorécepteurs reliés par des dispositifs électroniques.

Avec près de 700 pixels, l’équivalent de l’oeil à 700 facettes de la drosophile ou mouche du vinaigre, l’image restera pauvre. Moins bonne que celles que perçoivent les mouches domestiques (3.000 pixels). Mais la vision sera panoramique.

L’oeil sera rond comme une bille ou cylindrique pour équiper des micro-robots volants, ou sous la forme d’une bande flexible de 1 millimètre d’épaisseur.

Des aveugles pourraient porter une ou plusieurs de ces bandes autour de la tête ou du corps et détecter ainsi «des objets qui s’approchent rapidement, comme une voiture», ou des obstacles au niveau de leur tête, alors qu’ils se déplacent avec leur canne, fait valoir Ramon Pericet-Camara, chercheur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse) chargée de coordonner ce projet.

«C’est, dit-il, la première caméra vraiment fonctionnelle flexible, adaptable à une quantité de surfaces».

Des vibrations pourraient avertir les aveugles du risque de collision et de la direction d’où vient le danger.

http://www.cyberpresse.ca