Le Saviez-Vous ► Pourquoi les lémuriens se frottent-ils l’anus avec des cadavres de mille-pattes ?


Alors que l’humain doit faire attention à l’automédication, les animaux eux semble être plus savants sur les médicaments naturels pour se prévenir et se soigner. C’est le cas des lémuriens à front roux qui utilisent des mille-pattes pour lutter contre les parasites qui peuvent infecter l’anus.
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Pourquoi les lémuriens se frottent-ils l’anus avec des cadavres de mille-pattes ?

 

Un lémurien à tête rouge mâle (Eulemur rufifrons) sur un arbre à Madagascar.

Un lémurien à tête rouge mâle (Eulemur rufifrons) sur un arbre à Madagascar.

LOUISE PECKRE

Par Jimmy Leyes

Les lémuriens à front roux de Madagascar se servent des mille-pattes et de leurs propriétés anti-microbiennes pour se prémunir des parasites. En se frottant avec le millipède puis en l’ingérant, ils tuent leurs parasites intestinaux et empêchent leur propagation.

CREME DE SOIN. Pourquoi se ruiner en produits anti-moustiques quand on peut s’enduire de jus de mille-pattes ? C’est en effet l’option choisie par les lémuriens d’après une récente étude parue dans la revue Primates.

Tout commence un petit matin de novembre 2016, alors que la saison des pluies vient juste de débuter sur l’île de Madagascar. Louise Peckre, l’auteure principale de l’étude, marche dans la forêt pour observer les lémuriens et remarque que le sol grouille de mille-pattes diplopodes (probablement Sechelleptus) sortis après les premières grosses pluies. Puis la chercheuse aperçoit une femelle lémurien qui semble très agitée. L’animal tient dans sa main un millipède qu’elle vient d’attraper. Elle le mâchouille durant quelques secondes jusqu’à ce que son cadavre dégouline puis se frotte frénétiquement l’anus, les parties intimes et la queue avec le nectar orange mélangé à de la salive  A la fin, le lémurien ingère le myriapode et continue sa route.

Femelle adulte mordant un mille-pattes en se frottant la queue (a) et la région périanale (b). © Peckre et al, 2018

Les mille-pattes sécrètent des substances toxiques

Intrigués, Louise Peckre et ses collègues de l’Institut de Recherche sur les Primates de Leibniz, en Allemagne, observent régulièrement cinq groupes de lémuriens à front roux (Eulemur rufifrons) dans la forêt Kirindy, sur l’île africaine de Madagascar. Ils notent ce comportement chez six des animaux qu’ils suivent. Mais pourquoi agir de la sorte ? En effet, ce comportement n’est pas seulement étrange, il est aussi dangereux.

En effet, « le lémurien s’expose à un risque de prédation et d’intoxication » déclare la chercheuse dans une petite vidéo.

Car les diplopodes dont il est question contiennent des substances toxiques justement pour se protéger des prédateurs.

Le millipède (Sechelleptus spp., Spirostreptidae) avec lequel se frottent les lémuriens dans la forêt Kirindy à Madagascar. © Peckre et al, 2018

Les chercheurs émettent alors plusieurs hypothèses. La première voudrait que les lémuriens frottent les millipèdes avant de les consommer afin de les débarrasser de leurs toxines. Hypothèse bancale puisque certains myriapodes ne sont même pas mangés. Autre possibilité : les primates se « parfument » à l’eau de Sechelleptus pour communiquer avec leurs congénères. En effet, la région péri-anale est très utilisée pour laisser des marques olfactives. Problème : les jeunes aussi se badigeonnent de jus de mille-pattes et pourtant, ils ne sont pas encore en âge de marquer leur environnement. Hypothèse rejetée. La dernière est donc la plus probable. Les auteurs suggèrent que les lémuriens à front roux pratiquent, via ce comportement, l’automédication.

Un soin préventif et curatif

D’une part, les primates pourraient s’enduire du mélange salive-exsudat des diplopodes pour repousser les insectes. Les benzoquinones sécrétées par les millipèdes lorsqu’ils se sentent agressés sont en effet connues pour faire fuir les moustiques. Cependant, les chercheurs estiment que cette explication est peu probable puisque les lémuriens se frottent uniquement la région péri-anale alors que c’est leur face qui est la plus exposée aux piqûres.

Ce qui semble plus plausible, c’est que les petits mammifères se frictionnent les parties génitales, l’anus et la queue afin « d’éliminer les parasites souvent présents dans leur système gastrique et leurs intestins et, plus particulièrement, les vers nématodes Oxyuridae connus pour causer une irritation autour de la zone de l’anus »peut-on lire dans un communiqué.

Les éthologues ont d’ailleurs remarqué que beaucoup d’individus avaient une zone sans poils à la base de la queue qui pourrait être la conséquence d’un grattage intense causé par une infection aux oxyures. Autre indice : la prévalence des nématodes dans la population est plus importante lors de la saison des pluies.

A la base de la queue, certains lémuriens ont une zone sans poils, probablement causée par des frottements répétés sur des substrats. © Peckre et al, 2018

Car les benzoquinones ont aussi des propriétés anti-microbiennes, que les lémuriens semblent avoir découvertes. Ainsi, ces primates malgaches se frottent les parties génitales pour empêcher la transmission des larves de nématodes qui se trouvent autour de la région péri-anale et qui se propagent très rapidement au sein des populations. Leur auto-médication ne s’arrête pas là. Après s’être frotté l’anus, les lémuriens ingèrent le cadavre du mille-pattes pour tuer les parasites intestinaux adultes. En combinant ces deux stratégies, ils se protègent eux ainsi que leurs congénères de démangeaisons futures. Bien que les benzoquinones soient toxiques et cancérigènes pour les lémuriens à long terme, le bénéfice immédiat semble plus important.

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs observent des animaux utiliser des mille-pattes pour s’approprier leurs défenses anti-parasitaires. Plusieurs espèces d’oiseaux et de mammifères, notamment les capucins, sont connues pour s’y frotter et même pour les manger. La plupart des diplopodes sécrètent une variété de produits chimiques pour se défendre des prédateurs. Ces produits chimiques peuvent être sédatifs, répulsifs, irritants ou toxiques.

Pour voir la vidéo, c’est ici.

https://www.sciencesetavenir.fr/

La vie sexuelle des animaux : chez les lémuriens, les femelles ont le pouvoir


Voilà des primates très évolués. Le pouvoir appartient aux femelles, alors le mâle a beau être le plus fort, le plus attrayant, ce n’est pas lui qui décide. Malheureusement, leur territoire est de plus en plus petit et leur avenir est moins assuré
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La vie sexuelle des animaux : chez les lémuriens, les femelles ont le pouvoir

 

Les lémuriens descendent de l’une des plus anciennes branches de l’arbre généalogique des primates : leurs ancêtres remontent à l’éocène, une époque qui a commencé il y a 55 millions d’années. Ces créatures intelligentes ont donc eu largement le temps d’évoluer, d ‘adopter des comportements efficaces et de peaufiner leurs systèmes sociaux. Et à quoi ont-ils abouti ? À une mainmise des femelles.

Alors que le matriarcat est rare chez les primates, la domination des femelles est la norme chez la plupart des espèces de lémuriens, dont le propithèque de Coqueret, que l’on voit sur la photo ci-dessus. Comme l’explique Chris Smith, du Duke Lemur Center (Caroline du Nord), même les plus jeunes peuvent s’imposer face à n’importe quel mâle, et elles ont la priorité quand il s’agit de choisir leur nourriture ou les sites pour nicher.

« Nous avons vu des femelles prendre de la nourriture de la bouche des mâles. Et si l’un d’eux occupe un emplacement au soleil convoité par une femelle, cette dernière n’a qu’à s’approcher de lui pour qu’il pousse un petit cri de soumission et lui cède sa place. »

Quand un mâle contrarie une femelle, elle peut très bien le pousser, le frapper, voire lui arracher un morceau de pelage.

Chaque année, quand elles veulent s’accoupler, les femelles « choisissent leurs partenaires et leur nombre », commente Lydia Greene, chercheuse à l’université Duke.

Pourtant l’avenir des deux sexes restera sombre si les perspectives pour les lémuriens ne s’améliorent pas. Sur leur terre d’origine, à Madagascar, ceux-ci ont perdu 90 % de leur habitat, principalement à cause de l’agriculture sur brûlis.

Par Patricia Edmonds

http://www.nationalgeographic.fr/

Un cimetière de lémuriens découvert à Madagascar


Trouver des ossements d’animaux disparus, cela arrive souvent, mais une grande quantité d’ossement de la même espèce bien conserver, c’est rare. Plusieurs questions auront peut-être des réponses avec cette découverte
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Un cimetière de lémuriens découvert à Madagascar

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Ce qui pourrait être la plus grande collection de fossiles de lémuriens a été découverte dans des grottes sous-marines au sud-ouest de Madagascar. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA Ce qui pourrait être la plus grande collection de fossiles de lémuriens a été découverte dans des grottes sous-marines au sud-ouest de Madagascar. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Par Ronan Dayon

Des chercheurs américains ont découvert dans des grottes sous-marines ce qui pourrait être la plus grande collection de fossiles de lémuriens

UNIQUE. Au sud-ouest de Madagascar, dans le parc national de Tsimanampesotse, les restes de nombreux lémuriens ont été découverts dans trois grottes sous-marines, jusque-là inexplorées. Il pourrait s’agir de la plus grande collection de fossiles d’espèces de lémuriens éteints jamais découverte. Les recherches ont été menées par une équipe de chercheurs financée par la National Science Foundation et National Geographic. Cette découverte est remarquable à plusieurs titres. De par le grand nombre de fossiles découverts mais aussi en raison de leur qualité de conservation.

« Il y a vraiment un très grand nombre de fossiles au même endroit. Ils sont très complets, ce qui est inhabituel en paléontologie car souvent vous découvrez des os cassés ou des parties de corps séparées les unes des autres. Ici, tout est ensemble, en bonne état », souligne Alfred Rosenberg, anthropologue au Brooklyn College.

Selon A. Rosenberg, rien d’équivalent n’avait encore été découvert. © NSF/P.Lehman

Ce cimetière sous-marin est un lieu unique au monde

Les grottes sous-marines abritaient notamment des restes de lémurien géant (Megaladapis) disparu 500 ans auparavant et de fossa géant (Cryptoprocta spelea). Des ossements de rongeurs, de chauves-souris et de carnivores ont aussi été découverts. Ce cimetière sous-marin est un lieu unique au monde et pourrait fournir aux chercheurs un très bon échantillon de la faune qui peuplait Madagascar il y a 1000 ans. Parmi la grande variété de fossiles, les chercheurs espèrent faire de nouvelles découvertes. Mais aussi apporter des connaissances supplémentaires sur les espèces de lémuriens éteints. D’ailleurs, l’analyse des fossiles pourrait permettre de savoir ce qui a conduit à l’extinction de ces espèces de lémuriens. Elle permettra peut-être d’expliquer cette étrange concentration sous-marine de lémuriens disparus… 

http://www.sciencesetavenir.fr/

Madagascar: des chercheurs exhument un lémurien et percent le secret de son hibernation


Une température d’hiver de 0 à 5 C ce n’est pas ce qu’on qualifierait de froid chez nous mais au Madagascar, c’est différent et certains animaux ont besoin d’hiberner pour passer l’hiver
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Madagascar: des chercheurs exhument un lémurien et percent le secret de son hibernation

 

Les lémuriens nains (genre Cheirogaleus) de l'est de... (Photo Agence France-Presse)

Les lémuriens nains (genre Cheirogaleus) de l’est de l’île seraient les seuls primates du monde hibernant sous terre.

PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse
Paris

Des chercheurs qui se demandaient où donc pouvaient bien passer les lémuriens nains de Madagascar durant l’hiver ont eu la surprise de les découvrir roulés en boule dans un terrier, en train d’hiberner.

Les lémuriens nains (genre Cheirogaleus) de l’est de l’île seraient les seuls primates du monde hibernant sous terre, selon cette découverte publiée jeudi dans la revue britannique Nature Scientific Reports.

Certes, on avait déjà récemment découvert que le Chirogale moyen (Cheirogaleus medius), qui vit dans les forêts sèches de l’ouest de Madagascar, dormait lui aussi sept mois durant dans des arbres creux.

Et les scientifiques pensaient jusqu’à présent que leurs cousins orientaux faisaient de même, bien qu’ils n’aient jamais réussi à découvrir leur cachette dans les arbres.

«Vous ne les voyez pas, vous ne pouvez pas les piéger ou les trouver durant la saison sèche (l’hiver) lorsque vous arpentez la forêt», explique à l’AFP Marina Blanco, co-auteur de l’étude.

«Ils devaient pourtant bien aller quelque part…», ajoute la chercheuse de l’Université de Hambourg (Allemagne).

Marina Blanco et ses collègues ont donc profité de l’été pour équiper douze chirogales vivant dans la forêt de Tsinjoarivo de colliers-émetteurs.

Ils ont patiemment attendu que l’hiver vienne puis se sont lancés sur la piste des petits primates avec leurs détecteurs, s’attendant à les trouver dans les arbres, nichés dans des creux douillets.

«Nous pistions le signal des colliers en pointant l’antenne en l’air, en direction de la cime des arbres. Mais comme le signal provenait du sol, on a pensé que l’animal avait perdu son collier», raconte Marina Blanco.

«Nous avons regardé tout autour de nous sans rien voir, alors nous avons commencé à creuser. Et nous avons découvert une petite boule de poils: le lémurien nain était enroulé et froid au toucher, et il portait encore son collier», poursuit-elle.

Les petits primates, d’un poids moyen de 250 à 350 grammes selon l’espèce, ont hiberné pendant trois à six mois, enterrés sous 10 à 40 centimètres de terre et d’humus.

L’hibernation des primates est un phénomène connu uniquement chez les lémuriens de Madagascar. Il s’explique probablement par le fait que les forêts des hauts plateaux peuvent connaître d’importantes chutes de température l’hiver, entre 0°C et 5°C, alors que l’été la température moyenne est de l’ordre de 30°C.

La plupart des animaux connus pour hiberner (ours, hérissons, écureuils, etc.) vivent dans des milieux froids ou tempérés.

L’hibernation permet un ralentissement du métabolisme et un abaissement de la température du corps qui économise les réserves d’énergie.

Selon l’étude, un terrier isolerait tout simplement mieux du froid le lémurien qu’un creux dans les arbres, lui permettant de passer l’hiver plus confortablement.

http://www.lapresse.ca

De nouveaux primates découverts à Madagascar


Des nouvelles espèces découvertes en Madagascar .. est-ce une bonne nouvelle ? D’un côté oui car ils viennent d’ajouter des membres dans le règne animal mais d’un autre côté, s’ils sont visible c’est peut-être que leur environnement s’est aminci avec le temps … le temps que l’homme reconnaisse ses erreurs
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De nouveaux primates découverts à Madagascar

 

Photo (diffusée le 25 mars 2013) d'une des deux nouvelles espèces de lémuriens découvertes à Madagascar par des biologistes allemands

Photo (diffusée le 25 mars 2013) d’une des deux nouvelles espèces de lémuriens découvertes à Madagascar par des biologistes allemands  Photo :  German Primate Center/Bellarmin Ramahefasoa

Deux nouvelles espèces de lémuriens du genre Microcèbe ont été découvertes par des biologistes allemands dans les forêts de Madagascar.

Ces animaux minuscules, qui pèsent moins d’une centaine de grammes, comptent parmi les plus petites espèces de primates de la planète. Ils sont aussi parmi les plus menacés en raison de la destruction de leur habitat et du braconnage.

Ils avaient été observés lors d’expéditions menées à Madagascar en 2003 et en 2007. Grâce à des tests d’ADN, les chercheurs ont pu les identifier formellement comme deux nouvelles espèces. Il s’agit de Microcebus tanosi, à la tête rousse, qui est relativement grand comparé à d’autres « lémuriens souris » du même genre, et de Microcebus marohita, qui se distingue par sa longue queue touffue et ses grands pieds.

En raison de l’isolement géographique, la totalité des primates de l’île de Madagascar sont des espèces endémiques, de même que 90 % de ses plantes et 80 % de ses amphibiens et de ses reptiles.

Les scientifiques découvrent périodiquement de nouveaux animaux dans l’île, et le nombre d’espèces de lémuriens identifiées a plus que triplé au cours de la dernière décennie.

Le détail de cette découverte est l’objet d’un article publié dans l’International Journal of Primatology.

Le saviez-vous?

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Madagascar a perdu quelque 11 millions d’hectares de forêts au cours des 20 dernières années. Dans un rapport publié l’an dernier, l’organisme soulignait que le lémurien le plus rare du monde, le lépilémur septentrional, ne comptait plus que 19 spécimens vivants.

http://www.radio-canada.ca

Certains singes communiquent par ultrasons


Nous savons que certains animaux perçoivent des sons que nous ne pouvons pas entendre, pour certains cela est un mode de communication, dont donner l’alarme silencieusement quand un intrus potentiellement dangereux se présente dans leur territoire
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Certains singes communiquent par ultrasons

Un tarsier Un tarsier © iStockphoto

 

Le plus petit primate de la planète communique avec ses congénères par ultrasons, a découvert une équipe internationale de biologistes.

Cette particularité permet aux tarsiers des Philippines (Tarsius syrichta) de donner l’alarme sans se faire repérer par un prédateur.

Les mammifères qui peuvent émettre et percevoir des signaux dans les ultrasons ne sont pas nombreux. Ce sont notamment :

  • les baleines
  • les chats
  • certaines chauves-souris
  • certains rongeurs

Les biologistes étaient intrigués par les cris stridents de ces primates d’environ 15 cm, qui évoquent ceux d’une chauve-souris, alors qu’ils sont décrits comme étant habituellement silencieux.

Certains des chercheurs avaient déjà émis l’hypothèse que des ultrasons se cachaient derrière cet apparent silence, mais aucune recherche ne l’avait démontré formellement.

Pour l’établir, l’équipe a capturé six de ces mammifères pour évaluer l’acuité de leur ouïe. Les données montrent que ces animaux perçoivent des sons jusqu’à 90 000 Hz, ce qui représente un record chez les primates, qui n’est égalé que par très peu d’autres animaux.

 

Le saviez-vous?

L’ouïe humaine ne parvient pas à percevoir les sons au-delà de 20 000 Hz (ce qui définit la fréquence à partir de laquelle on commence à parler d’ultrasons). De petits primates, tels les ouistitis ou les lémuriens, émettent et réagissent parfois à des ultrasons, mais l’essentiel des fréquences qu’ils émettent se situe dans le domaine audible par l’oreille humaine.

 

Les vocalises de 35 tarsiers ont ensuite été enregistrées dans leur milieu sauvage. Ces cris se situent uniquement dans la fréquence des ultrasons, autour de 70 000 Hz.

Pour les chercheurs, cet « exemple extrême de communication acoustique dans les ultrasons purs » présente vraisemblablement de multiples avantages pour le tarsier.

Communications privées

Les ultrasons permettent aux tarsiers de communiquer entre eux sans être détectés par leurs prédateurs et leurs proies.

L’étude a d’ailleurs constaté qu’ils émettaient leur signal ultrasonique lorsqu’un humain approchait, ce qui laisse supposer un rôle d’alarme.

Ces primates ont les plus gros yeux de tous les mammifères proportionnellement à leur taille. Pourtant, leur rétine n’est pas adaptée à une vision nocturne. Les ultrasons pourraient donc les aider à capter les bruits des papillons de nuit ou des sauterelles.

Les détails de ces travaux sont publiés dans la revue Biology Letters de l’Académie des sciences britannique.

 

http://www.radio-canada.ca/