Cette ortho­pho­niste a appris à son chien à parler


Avec de la patience, un peu d’adaptation, il est possible d’avoir à établir une communication de base avec un chien. C’est ce qu’une orthophoniste a réussi cet exploit.
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Cette ortho­pho­niste a appris à son chien à parler

par  Adrien Gingold

Une ortho­pho­niste améri­caine a créé un clavier spécial pour que sa chienne puisse lui parler. Et appa­rem­ment, ça marche : Stella connaî­trait pour le moment 29 mots et fait même des phrases, nous appre­nait le Daily Mail jeudi 7 novembre.

Stella, 18 mois, est un bouvier austra­lien croisé chien léopard cata­houla. Sa maîtresse, Chris­tina Hunger, lui a appris à expri­mer ses envies grâce à un clavier spécia­le­ment adapté. L’ex­pé­rience a commencé alors que Stella avait à peine huit mois : sur une planche posée par terre, sa maîtresse a posi­tionné des boutons de diffé­rentes couleurs, expri­mant chacun un mot diffé­rent. Lorsque Stella appuie sur un bouton, une voix énonce le mot en ques­tion.

« La façon dont Stella utilise les mots pour commu­niquer est semblable à celle d’un enfant de 2 ans », explique Hunger, qui emploie avec sa chienne les mêmes tech­niques d’ap­pren­tis­sage qu’a­vec les enfants à qui elle aide à mieux commu­niquer.

Sur les spec­ta­cu­laires vidéos qu’elle publie sur ses réseaux sociaux, on peut notam­ment voir Stella appuyer sur quatre boutons diffé­rents pour compo­ser la phrase : « Stella veut jouer dehors », avant de se diri­ger vers la porte. Dans une autre vidéo, Stella demande à aller à la plage. Lorsque Chris­tina Hunger lui répond « plus tard », la chienne donne clai­re­ment à voir sa décep­tion, lais­sant échap­per de petites plaintes tristes.

Et Stella progresse, selon Hunger :

« Elle me surprend conti­nuel­le­ment, c’est vrai­ment stupé­fiant. Chaque jour, elle me dit un truc encore plus cool que la veille. » Une fois, Stella a dit : « Je veux que Jake vienne » (le compa­gnon de Chris­tina). Lorsqu’il est arrivé, la chienne s’est préci­pi­tée sur le bouton « contente ».

Pour le moment, Stella connaît 29 mots diffé­rents qu’elle utilise au quoti­dien, et Chris­tina compte lui en apprendre beau­coup d’autres.

Source : The Daily Mail

https://www.ulyces.co/

Le Saviez-Vous ► 14 animaux à l’intelligence hors-pair


L’intelligence animale existe bel et bien. Certains d’entre-eux sont capables de faire des choses étonnantes.

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14 animaux à l’intelligence hors-pair


Des études ont mis en lumière les capacités mémorielles des border collies. Jusqu'à sa mort en …

De NATASHA DALY

Photographie De VINCENT J. MUSI

La mesure de l’intelligence est un processus si complexe qu’il est impossible de comparer l’intelligence d’un animal à celle d’un autre.


Kanzi, un bonobo de 39 ans, est devenu célèbre pour ses compétences langagières. Il peut communiquer …

Kanzi, un bonobo de 39 ans, est devenu célèbre pour ses compétences langagières. Il peut communiquer à l’aide de centaines de symboles comparables à des mots.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Comme tous les cochons, le cochon vietnamien est un animal hautement social. Des études ont montré …

Comme tous les cochons, le cochon vietnamien est un animal hautement social. Des études ont montré qu’il était capable de tromper ses congénères pour les tenir éloignés de sa nourriture.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Certains poissons cichlidés africains natifs du lac Tanganyika en Afrique de l'Est sont capables de faire …

Certains poissons cichlidés africains natifs du lac Tanganyika en Afrique de l’Est sont capables de faire la différence entre un poisson familier et un étranger grâce à leurs caractéristiques faciales. Des études ont montré qu’ils passaient plus de temps à surveiller les mouvements des étrangers que ceux des poissons qu’ils connaissent.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Le geai buissonnier, un oiseau natif de l'Amérique du Nord occidentale, est capable de se souvenir …

Le geai buissonnier, un oiseau natif de l’Amérique du Nord occidentale, est capable de se souvenir de plus de 200 lieux différents où il a stocké de la nourriture ainsi que de l’aliment spécifique qu’il a déposé dans chaque cachette.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Des études ont mis en lumière les capacités mémorielles des border collies. Jusqu'à sa mort en …

Des études ont mis en lumière les capacités mémorielles des border collies. Jusqu’à sa mort en juillet 2019, une femelle border collie nommée Chaser était capable d’identifier 1 022 jouets par leurs noms et de les retrouver. Elle disposait de la mémoire la plus importante qui n’ait jamais été testée chez les chiens.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Les chercheurs ont documenté une large palette de comportements chez les éléphants d'Asie qui démontrent une …

Les chercheurs ont documenté une large palette de comportements chez les éléphants d’Asie qui démontrent une certaine intelligence, notamment la capacité à utiliser des outils et à imiter des sons.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

À l'état sauvage, les ouistitis, un type de singes que l'on trouve en Amérique du Sud, …

À l’état sauvage, les ouistitis, un type de singes que l’on trouve en Amérique du Sud, sont très coopératifs. Ils lancent souvent de petits cris destinés à garder une trace de leurs positions respectives et partagent leur nourriture avec les membres de leur groupe.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Artisans hors pairs (ils peuvent par exemple transformer des bâtons en crochets pour creuser), les corbeaux …

Artisans hors pairs (ils peuvent par exemple transformer des bâtons en crochets pour creuser), les corbeaux calédoniens originaires, comme leur nom l’indique, de Nouvelle-Calédonie, sont capables d’anticiper les différentes étapes qui leur permettront d’accéder à de la nourriture.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Dans la nature, des populations individuelles d'orangs-outans ont développé des comportements uniques, comme celui d'utiliser des …

Dans la nature, des populations individuelles d’orangs-outans ont développé des comportements uniques, comme celui d’utiliser des branches feuillues en guise de « parapluie » qu’ils transmettent de génération en génération.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Les dauphins tursiops sont indubitablement considérés comme une espèce hautement intelligente. Le jeu fait partie intégrante …

Les dauphins tursiops sont indubitablement considérés comme une espèce hautement intelligente. Le jeu fait partie intégrante de leur vie sociale et jouerait même un rôle essentiel dans leur développement cognitif.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Une étude parue en 2009 montrait que le cacatoès à huppe jaune, comme celui-ci, pouvait synchroniser …

Une étude parue en 2009 montrait que le cacatoès à huppe jaune, comme celui-ci, pouvait synchroniser ses mouvements au rythme d’une musique.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Les pieuvres géantes du Pacifique ont appris à ouvrir des pots, à imiter d'autres pieuvres et …

Les pieuvres géantes du Pacifique ont appris à ouvrir des pots, à imiter d’autres pieuvres et à résoudre des labyrinthes lors de tests menés en laboratoire.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Des études ont montré que les moutons étaient capables de se reconnaître mutuellement et de se …

Des études ont montré que les moutons étaient capables de se reconnaître mutuellement et de se souvenir des visages d’autres moutons au fil du temps.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

Les perroquets gris du Gabon sont célèbres pour leur capacité à imiter le discours humain. Des …

Les perroquets gris du Gabon sont célèbres pour leur capacité à imiter le discours humain. Des études ont également montré qu’ils pouvaient faire preuve de raisonnement abstrait lorsqu’ils se mettaient en quête de nourriture.

PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION

https://www.nationalgeographic.fr/e

Pensée sans langage


Je crois que les animaux ont une conscience, qu’ils peuvent ressentir la tristesse, la différence entre la captivité et la liberté. Les mettre en cage, ou en spectacle pour attirer les touristes est un crime.
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Pensée sans langage



Le jour où l’on comprendra qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires.


Boris Cyrulnik

Les sons “f” et “v” seraient apparus grâce à des changements de régime alimentaire


Il y a 30 ans, un linguiste américain Charles Hockett, avait émit l’hypothèse que les sons F et V étaient apparus récemment dans l’histoire humaine. Il a été beaucoup critiqué pour cette hypothèse, mais aujourd’hui, cela semble prouver qu’il avait raison. Ce qui laisse à penser que les sons du langage pourraient encore évoluer.
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Les sons “f” et “v” seraient apparus grâce à des changements de régime alimentaire

 

  • Le squelette d'un homme du Néolithique, avec la reconstruction de son visage, le 11 décembre 2013. © Leon Neal, AFP, Archives

Le squelette d’un homme du Néolithique, avec la reconstruction de son visage, le 11 décembre 2013. © Leon Neal, AFP, Archives

 

Une nouvelle étude révèle que l’introduction d’aliments mous – liés à l’apparition de l’agriculture – dans l’alimentation des premiers humains a modifié la configuration leur mâchoire, ouvrant la voie à de nouveaux sons dans le langage parlé.

Les consonnes labiodentales – ainsi dénommées car elles mobilisent l’action de la lèvre inférieure et de la rangée supérieure des dents – sont probablement apparues au cours du dernier millénaire, parallèlement aux changements dans le mouvement d’occlusion de la mâchoire provoqués par l’évolution de notre régime alimentaire”, révèle The Scientist qui relaie les conclusions d’une étude publiée dans Science le 14 mars.

En d’autres termes, l’introduction d’aliments plus mous que la viande crue à mastiquer longuement dans le régime alimentaire d’Homo sapiens s’est accompagnée d’une transformation de la façon dont se ferme la mâchoire, ce qui a permis l’apparition de sons nouveaux dans le langage parlé.

Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs se sont appuyés sur des bases de données historiques de linguistique, de paléoanthropologie et de production alimentaire. Puis ils ont développé un modèle biomécanique de la mâchoire qui a permis de calculer la force musculaire nécessaire pour produire ces consonnes chez l’homme moderne du paléolithique et d’aujourd’hui.

Le “système de production des sons n’est pas immuable”

“À l’aide d’outils statistiques, ils ont étudié le rapport entre la présence des consonnes labiodentales dans près de 2 000 langues et les sources de nourriture de leurs locuteurs, détaille The Scientist qui complète : Leur constat : les sociétés de chasseurs-cueilleurs ne disposent en moyenne que de 27 % des consonnes labiodentales existant dans les sociétés produisant leur propre nourriture.”

L’équipe internationale s’est penchée sur cette question en reprenant une hypothèse du linguiste américain Charles Hockett émise trente ans plus tôt. Selon lui, les sons “f” et “v” seraient apparus relativement récemment dans l’histoire de l’humanité, avec le développement de l’agriculture. À l’époque, cette proposition radicale avait été largement critiquée et Charles Hockett lui-même l’avait abandonnée.

Pour Pedro Tiago Martins, qui étudie l’évolution du langage à l’université de Barcelone, cette toute nouvelle étude s’ajoute au nombre croissant de preuves tendant à démontrer que “notre système de production des sons n’est pas immuable”, comme il le dit dans The Scientist, et qu’il peut évoluer en fonction de l’environnement et de la culture.

https://www.courrierinternational.com/

Un garçon de 6 ans parle avec le niveau d’un enfant d’un an quand son dentiste fait une découverte


Chez moi, il y a une publicité de l’Association des chirurgiens dentiste du Québec de deux enfants qui discutent, le garçon dit que son père peut parler 6 langues, et la fille réponds que son père peut détecter 200 maladies, il est dentiste. … Ce cas ici, démontre bien que souvent aller chez le dentiste peut parfois guérir des maladies.
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Un garçon de 6 ans parle avec le niveau d’un enfant d’un an quand son dentiste fait une découverte

 

 

Mason Motz, six ans, de Katy, au Texas, a souffert d’un anévrisme cérébral à l’âge de dix jours.

Mason a été emmené chez un orthophoniste quand il en avait un an, écrit le New York Times.

On lui a diagnostiqué le syndrome de Sotos, une maladie génétique rare qui affecte la croissance et le développement, et ses parents croyaient que c’est pour cette raison, ainsi que pour l’anévrisme cérébral, que son langage a été retardé.

Mason pouvait prononcer le début d’un mot et au fil du temps ses parents Dalan et Meredith sont venus à comprendre ce qu’il disait.

Photo: YouTube / Inside Edition

Tout a changé après une visite chez le dentiste

Mais tout a changé en 2017 quand Mason avait six ans.

Mason est allé faire une visite de routine chez son dentiste pédiatrique Amy Luedemann-Lazar, qui a fait une découverte remarquable, tout en effectuant une procédure de routine.

Le Dr Luedemann-Lazar a remarqué que la bande de tissu sous sa langue était attachée près du bout de sa langue, l’empêchant de bouger librement.

Avec la permission des parents de Mason, elle a pratiqué une opération au laser pour lui délier la langue. La procédure a duré dix secondes.

Photo: YouTube / Inside Edition

Il pouvait parler comme un enfant de 4 ans

Peu de temps après son retour, ses parents ont entendu Mason dire : « J’ai faim, j’ai soif, on peut regarder un film ? »

Ses parents, qui n’avaient jamais entendu leur fils parler correctement auparavant, pouvaient à peine croire leurs oreilles quand il a soudainement parlé à un niveau beaucoup plus élevé qu’auparavant.

Quelques heures plus tôt, Mason parlait comme un enfant d’un an. Après l’opération, il parlait au même niveau qu’un enfant de quatre ans.

Les médecins s’attendent à ce qu’il rattrape ses pairs quand il aura 13 ans.

Quelle découverte étonnante effectuée lors d’une visite de routine. Qui sait combien de temps il aurait fallu pour le diagnostiquer.

Une des belle publicité de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec

 

https://fr.newsner.com/

L’appréciation des sens diffère selon les cultures


Il est plus facile de décrire les sons, le visuel et le goût que l’odorat. Cependant, leur description pourrait être différente dépendant des cultures.
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L’appréciation des sens diffère selon les cultures

 

Aucune culture n'est vraiment bonne pour décrire les odeurs | Me Shroud via Unsplash CC License by

Aucune culture n’est vraiment bonne pour décrire les odeurs | Me Shroud via Unsplash CC License by

— Repéré sur Quartz

Repéré par Barthélemy Dont

La capacité à décrire une sensation varie d’une langue à l’autre.

La perception des couleurs est en partie déterminée par la langue que nous parlons. La couleur est un spectre, dont les limites sont fixées par des mots que nous choisissons. Or selon les pays, les cultures et les langages, les limites ne sont pas les mêmes. Les Russes par exemple n’ont pas de couleur bleue semblable à la nôtre. Ce qui pour nous représente deux nuances de bleu (clair et foncé) correspond à deux couleurs distinctes pour eux.

La culture d’un pays joue donc sur l’appellation d’une couleur et par conséquent sa perception. En Europe, la couleur orange n’existait pas avant l’arrivée du fruit. La teinte que nous appelons désormais «orange» était décrite comme «jaune-rouge», voire simplement «rouge».

Une équipe de recherche de l’université de New York a décidé d’étudier le phénomène sur chacun de nos sens. Vingt-cinq scientifiques menés par Asifa Majid, une professeure de psychologie, ont testés 323 personnes locutrices de vingt langues différentes: des langues courantes (anglais, farsi, cantonais…), en danger (yuracaré) ou même la langue des signes.

Différences culturelles

Chaque participant et participante devait écouter, manger, toucher et sentir des objets puis répondre à une question comme «Quelle est cette couleur?». Suivant les réponses, les scientifiques ont classé chaque stimulation sensorielle sur une échelle de «codabilité» –une haute codabilité signifiant que la stimulation est facile à décrire.

«Imaginons que l’on montre une nuance de vert à neuf personnes, explique Majid. Si sept personnes disent “vert”, une “bleu canard” et une “couleur mousse”, la couleur a une forte codabilité».

Pour le dire autrement, elle fait consensus. Si au contraire les réponses sont disparates, alors la codabilité est faible.

L’équipe de recherche est arrivée à la conclusion que la codabilité des sens diverge grandement selon les cultures. Les locuteurs et locutrices anglaises font consensus pour définir des stimuli sonores ou visuels, tandis que les personnes parlant farsi ou tzetal décrivent facilement le goût. L’odorat se révèle difficile à décrire pour la majorité des cultures.

http://www.slate.fr/

Reconnaître un chameau ou tracer l’heure: le test auquel a été soumis Trump


Le monde a reçu le bilan de santé sur Donald Trump, à part son poids qui risque d’être un problème, il semble qu’il soit en santé et serait même capable de faire un 2 ème mandat s’il le voulait (pitié non !!!) Ailleurs ont dit qu’il ne veut pas faire des exercices alors il aime mieux un régime, (Adieu McDo, vraiment ???) Pour ce qui est du test pour détecter certains problèmes cognitifs, il parait qu’il est reconnu dans le monde … Septique, mais bon
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Reconnaître un chameau ou tracer l’heure: le test auquel a été soumis Trump

 

Donald Trump... (PHOTO Jonathan Ernst, archives REUTERS)

Donald Trump

PHOTO JONATHAN ERNST, ARCHIVES REUTERS

 

Agence France-Presse
Washington

Dessiner l’heure sur une horloge, savoir nommer un chameau ou encore donner le point commun entre un train et un vélo: voici à quoi ressemblaient les épreuves auxquelles a été soumis le président américain Donald Trump pour détecter d’éventuels troubles cognitifs.

Le dirigeant a obtenu le score maximum de 30/30 à ce test du «Montreal cognitive assessment» (Moca).

«Il n’y a absolument aucun signe d’un quelconque problème cognitif», a ainsi conclu le médecin de la Maison-Blanche, Ronny Jackson, en précisant que M. Trump avait lui-même demandé à effectuer ce test pour faire taire les spéculations.

L’examen, conçu par le docteur Ziad Nasreddine et publié en 2005, est un des plus utilisés dans le monde pour dépister les personnes souffrant de dysfonctionnements cognitifs, en particulier quand il paraît s’agir de troubles légers. Toute inquiétude peut être levée au-delà de 26/30.

Existant en de nombreuses versions et langues, il consiste en un court questionnaire d’une page destiné à mesurer entre autres la mémoire, les fonctions exécutives, les capacités d’abstraction, la concentration, le langage, le calcul, l’orientation dans le temps et l’espace. La durée du test est d’environ 10 minutes.

Les personnes examinées ont instruction de copier un cube, dessiner une horloge indiquant une heure spécifiée (avec une note distincte pour le contour, les chiffres et les aiguilles), reconnaître trois animaux (par exemple un lion, un rhinocéros et un chameau), selon un modèle type mis à disposition sur le site internet officiel du Moca. Voir ici

Elles doivent ensuite répéter une liste de mots (comme visage, velours, église, marguerite, rouge) et de chiffres, se les remémorer un peu plus tard, et exécuter une série de soustractions faciles de type 100-7, puis 93-7 et ainsi de suite.

Si ses détracteurs lui reprochent un vocabulaire limité, le chef d’État américain a réussi haut la main l’épreuve du langage, selon le médecin. Il n’a ainsi eu aucun problème pour redire des phrases telles que: «Le colibri a déposé ses oeufs sur le sable», ou pour énumérer en une minute le maximum de mots débutant par la même lettre.

Parmi les autres exemples de questions: «dites-moi en quoi une montre et une règle se ressemblent», un train et une bicyclette.

Enfin, Donald Trump devait donner le jour, le mois et l’année, de même que l’endroit et la ville où il se trouvait.

Les interrogations sur les capacités mentales de l’hôte de la Maison-Blanche ont été relancées par le livre polémique du journaliste Michael Wolff qui dresse un portait au vitriol de l’ancien magnat de l’immobilier, assurant que son entourage doute de sa faculté à gouverner.

Des compétences que le test du Moca, s’il est unanimement reconnu dans son domaine, ne prétend cependant pas jauger.

http://www.lapresse.ca

Pour développer le cerveau de bébé, lisez-lui les bons livres au bon moment


Souvenirs, souvenirs ! La routine du dodo avec une histoire quand gardait mon neveu David .. Puis quand mes enfants étaient petits ainsi que Mlle quand je la gardais pour le soir et la nuit. Encore une histoire, une dernière !!! Des chercheurs ont fait des recherches sur le sujet des livres d’histoire pour le développement cognitif et langagier et sans surprise cela a un très bon impact autant chez les jeunes enfants ainsi que les bébés. Mais chaque livre doit être au goût de l’enfant et adapté à leur âge. De plus nommés les personnages à un impact vraiment bénéfique pour eux
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Pour développer le cerveau de bébé, lisez-lui les bons livres au bon moment

Pause lecture | Neeta Lind via Flickr CC License by

Pause lecture | Neeta Lind via Flickr CC License by

Lisa S. Scott —

Tous les ouvrages se valent-ils dans la découverte du langage, ou votre choix fait-il une différence pour votre enfant?

Aux États-Unis, diverses initiatives comme le programme Reach Out and Read fournissent des livres aux parents lors de leurs visites de suivi chez le pédiatre, et de nombreux professionnels de l’éducation et de la santé soulignent l’importance de lire des histoires à ses enfants pour accompagner leur développement.

Ce message est bien reçu par les parents, conscients de l’importance de cette habitude. Un rapport de synthèse du centre de recherche Child Trends, par exemple, indique que 55% des 3-5 ans avaient droit à leur histoire quotidienne en 2007. D’après le ministère de l’Éducation américain, ce rituel familial avait lieu au moins trois fois par semaine en 2012 pour 83% des enfants de cette tranche d’âge.

Mais ce que cette recommandation ne nous dit pas, c’est que le contenu peut être tout aussi important que la pratique elle-même. Tous les ouvrages se valent-ils dans la découverte du langage, ou votre choix fait-il une différence? Les meilleurs livres pour bébés sont-ils les mêmes que pour les tout-petits?

Quel livre de chevet pour bébé?

Pour aider les parents en quête de la meilleure expérience de lecture pour leur progéniture, mon laboratoire de recherche en psychologie a mené une série d’études sur l’apprentissage des bébés. L’un de nos objectifs était de mieux comprendre l’impact de la lecture partagée sur le développement cognitif et comportemental.

Même les plus petits aiment qu’on leur fasse la lecture. Maggie Villiger, CC BY-ND

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Les chercheurs s’accordent sur les bienfaits de cette lecture partagée pour le développement de l’enfant. Leur lire des histoires dès le plus jeune âge a un impact positif sur leur développement cognitif et langagier: vocabulaire plus étendu, amélioration des compétences qui faciliteront l’entrée en lecture, et progrès dans l’apprentissage conceptuel.

Ces temps de partage améliorent aussi fréquemment la qualité de la relation parent-enfant en favorisant les interactions réciproques. Enfin, cette pratique vous assure un moment de tendresse quotidien, ce qui n’est pas à négliger!

Des études récentes ont montré que la qualité et la quantité de la lecture partagée avec un petit enfant influait sur la richesse de son futur vocabulaire, ses compétences en lecture et sa capacité à écrire son prénom. En d’autres termes, plus les parents lisent de livres différents et y consacrent de temps, plus les avantages seront nets chez l’enfant de quatre ans.

Cette découverte majeure est l’une des premières à mesurer les effets positifs de l’introduction de la lecture dès le plus jeune âge. Mais de nombreuses questions restent en suspens, notamment sur le type d’ouvrages les plus à même de susciter des interactions plus riches et un meilleur apprentissage.

Les casques EEG permettent aux chercheurs d’enregistrer l’activité cérébrale de leurs petits sujets. Matthew Lester, CC BY-ND

Bébé au labo

Dans le cadre de notre enquête, mes collègues et moi-même avons suivi des enfants en bas âge tout au long du deuxième semestre de leur vie. Lorsque leurs parents leur montraient des livres où figuraient des visages ou des objets nommés individuellement, ils apprenaient davantage, généralisaient ces acquis à de nouvelles situations et montraient des réponses cérébrales plus spécialisées. Ce n’était pas le cas des livres qui ne comportaient aucune légende, ou une légende commune pour chaque image. L’apprentissage dès la petite enfance débouchait également sur des bénéfices au bout de quatre ans.

Notre étude la plus récente sur le sujet, financée par la National Science Foundation, vient d’être publiée dans la revue Child Development. En voici les grandes lignes.

Lors d’une première étape en laboratoire, nous avons observé le niveau d’attention prêté par des enfants de six mois à des personnages qui leur étaient inconnus. Les réactions de leur cerveau étaient mesurées par électroencéphalographie (EEG). Les petits portaient un casque constitué d’un réseau de 128 capteurs, qui enregistraient l’électricité naturellement émise par l’activité cérébrale à travers leur cuir chevelu. Nous avons donc pu suivre ces réactions neuronales pendant que les enfants observaient des images affichées sur un écran d’ordinateur, ce qui nous a permis de récolter des informations sur leurs connaissances et leur capacité à faire la différence entre les personnages qu’on leur montrait.

Les systèmes de suivi du regard permettent aux chercheurs de savoir où va l’attention des enfants. Matthew Lester, CC BY-ND

Noms distincts

Grâce à des instruments dédiés, nous avons aussi analysé leurs mouvements oculaires afin de mesurer leur durée d’attention et de repérer les parties des images sur lesquelles ils se concentraient le plus.

Les données collectées lors de cette première visite nous ont servi de point de comparaison pour évaluer les mesures suivantes, prises après avoir laissé aux familles des livres sur ces mêmes personnages.

Exemple de pages d’un livre montré aux petits sujets, où chaque personnage avait un nom. Lisa Scott

Nos sujets étaient répartis en trois groupes. Dans le premier, les parents ont lu aux petits des livres contenant six personnages qui leur étaient inconnus, et dont chacun avait un nom. Le deuxième groupe disposait des mêmes livres, mais les personnages y étaient tous désignés par le même nom, choisi au hasard (Hitchel, par exemple). Le reste des familles, notre groupe contrôle, n’a rien lu de particulier pendant la durée de l’étude.

Au bout de trois mois, nos volontaires sont revenus au laboratoire pour une nouvelle mesure de l’attention portée aux personnages par les enfants. Le résultat: seuls ceux qui avaient reçu des livres où les personnages portaient des noms distincts avaient fait des progrès. L’activité cérébrale des bébés ayant appris une variété de noms témoignait également de leur capacité à faire la différence entre les différents personnages. Ces effets n’apparaissaient pas chez les enfants du groupe contrôle, ni ceux dont les livres ne comportaient que des dénominations génériques.

Ces conclusions suggèrent que les enfants sont capables dès le plus jeune âge de faire appel à des représentations mentales pour découvrir le monde qui les entoure, et que la lecture partagée est un outil très efficace pour soutenir leur développement dans la première année de leur vie.

Le meilleur livre pour un enfant dépend en grande partie de son âge. Penn State, CC BY-NC-ND

Adapter ses choix pour optimiser les bienfaits

Alors, quelles implications pour les parents désireux de rendre leur temps de lecture le plus utile possible? D’abord, tous les livres ne se valent pas. On ne lira pas la même chose à un enfant de 6 ou de 9 ans et à un bambin de 2 ans. De même, à 4 ans, quand on se prépare à apprendre à lire seul, les besoins sont encore différents. Autrement dit, pour que la lecture puisse porter ses fruits, il faut choisir les bons ouvrages au bon moment.

Pour ce qui est des nourrissons, les livres qui nomment différents personnages peuvent fournir une expérience de meilleure qualité, avec les bénéfices pour l’apprentissage et le développement cérébral que nous avons constatés. Chaque enfant étant unique, les parents doivent avant tout trouver le livre qui intéressera le plus leur bambin.

Ma fille adore la série Pat the Bunny, ainsi que les histoires d’animaux du type Cher Zoo. Quand certains personnages n’avaient pas de nom, nous leur en donnions un.

Il est possible que les livres qui nomment leurs personnages vous forcent tout simplement à parler davantage. On sait qu’il est essentiel de parler aux bébés pour assurer leur bon développement. Notre conseil aux parents de tout-petits: intégrez la lecture partagée dans vos habitudes quotidiennes, et donnez un nom aux personnages! Pour les guider dans leur fantastique découverte du monde, parlez à vos bambins le plus et le plus tôt possible, et appuyez-vous sur les histoires pour vous y aider.

The ConversationTraduit de l’anglais par Guillemette Allard-Bares pour Fast for Word.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

http://www.slate.fr

Puis-je couper les moustaches de mon chat ?


À vrai dire, la question m’a fait sursauter ! Comment peut-on penser de couper les poils de moustache (vibrisse) à un chat ? Ils sont très importants pour le matou, c’est une mine d’information pour le félin
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Puis-je couper les moustaches de mon chat ?

 

chat moustaches

Les moutaches, ou vibrisses, sont indispensables au chat. Mais à quoi lui servent-elles, et peut-on les lui couper ?

La Dr Hélène Gateau, vétérinaire, chroniqueuse animalière et animatrice télé, répond à ces questions dans cet extrait de son livre Tout sur votre chat !

Les moustaches de votre chat sont vitales et incroyablement fonctionnelles. Le nom scientifique pour les moustaches du chat est « vibrisses ». Ce sont des poils longs, durs, trois fois plus épais que les autres poils, et que l’on retrouve à différents endroits du corps de l’animal : autour du museau, au-dessus des yeux, sur le menton, mais également à l’arrière des pattes antérieures, juste au-dessus des coussinets.

Les moustaches permettent au chat d’éviter les obstacles

Comme pour les autres poils, chaque vibrisse prend naissance dans un follicule pileux présent dans l’épaisseur de la peau, plus gros, et aussi beaucoup plus innervé et vascularisé que les autres follicules. C’est ce qui confère aux moustaches une sensibilité exceptionnelle aux objets ou obstacles qui entourent le chat, aux variations de pression atmosphérique et aux vibrations. Ce sont en quelque sorte des antennes dont il va se servir pour mieux se repérer dans l’espace, surtout dans l’obscurité.

Ainsi, lorsque le chat a besoin de se faufiler quelque part, les vibrisses vont lui indiquer s’il peut s’y risquer, la largeur des moustaches correspondant à la largeur du corps du chat. Attention, ceci n’est pas valable si votre matou est en surpoids ! Les vibrisses sur les sourcils capteront la présence d’un obstacle (une branche d’arbre par exemple) et le chat fermera ses yeux pour ne pas se blesser. Ces antennes sont donc très utiles pour un chasseur, nocturne de surcroît, qui a besoin de rester le plus discret possible.

Les vibrisses situées à l’arrière des pattes sont caractéristiques des animaux grimpeurs et sauteurs. Le chat ayant une vision de près assez mauvaise, elles servent aussi à mieux juger de l’état d’une proie  : est-elle morte ? Cherche-t-elle à s’enfuir ? Faut-il la mordre à nouveau dans le cou ?

Les moustaches ont également un rôle dans le langage corporel. Si votre matou les plaque en arrière, il est sur la défensive ou inquiet ; s’il les dirige vers l’avant, le petit félin manifeste de la curiosité, il est en mode exploratoire. 

Il ne faut donc absolument pas couper les moustaches de votre chat, même si elles repousseront. Elles lui sont indispensables pour bien évoluer sans se blesser dans son environnement.

Le saviez-vous ?

Les vibrisses du chat tombent naturellement car, comme les poils, elles se renouvellent ; le cycle de pousse et de repousse est cependant plus long, car leur taille et leur diamètre sont supérieurs. Un chat qui n’est pas en bonne santé perd ses poils, mais aussi ses vibrisses. Inquiétez-vous si votre chat n’a plus ses belles moustaches autour de sa bouche et de son museau.

Dr Hélène Gateau
Vétérinaire

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Une intelligence artificielle décode le langage des poulets


Les poulets ont un langage élaboré pour exprimer leur bien-être, le danger, le manque de sommeil etc … Des scientifiques arrivent à décoder ce langage et veulent par l’intelligence artificielle, un outil plus perfectionné. Cependant, un bon éleveur qui observe, sait reconnaître les divers sons que ces poules.
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Une intelligence artificielle décode le langage des poulets

 

un élevage de poulet

© pixabay / geral

Des algorithmes d’apprentissage automatiques s’essayent à traduire ce que signifient les cris des poulets. Une information qui pourrait être précieuse pour les éleveurs.

Les poulets sont des animaux loquaces, et Kevin Mitchell en sait quelque chose. Il supervise les soins d’un million d’entre eux dans les élevages de Wilcox Farms dans l’État de Washington et en Oregon, aux Etats-Unis.

Kevin Mitchell affirme que les volatiles ont des « types de discours » qui en disent long sur leur bien-être. Ils sont habituellement plus bruyants le matin – un concert robuste de claquements, de chœurs et de croassements.

« Quand j’entends cela, je sais qu’ils sont en assez bonne santé et heureux », dit Mitchell.

Le soir, lorsqu’ils se préparent à dormir, les poulets sont d’humeur beaucoup plus douce et roucoulent doucement. Lorsqu’une poule pond un oeuf, elle le célèbre avec une série de gloussements staccato, comme des roulements de tambour, qui culminent dans un bruyant « cot cot codec » ! Si les poulets repèrent un prédateur aérien – en apercevant l’ombre d’un faucon ou d’un aigle, par exemple – ils produisent un cri perçant, court et aigu. Et ils ont un avertissement distinct pour les menaces terrestres : le gloussement répétitif que la plupart des gens associent aux poules est en fait un cri d’alarme pour les prédateurs terrestres.

Un matin, il y a de nombreuses années, Mitchell est entré dans un des poulaillers et l’a trouvé étrangement calme et tranquille. Au lieu du vacarme habituel, les oiseaux murmuraient et déambulaient de façon léthargique. Il découvrit rapidement qu’un système d’éclairage automatique était tombé en panne et que les lumières n’avaient pas été éteintes la nuit précédente : les poulets avaient été privés de sommeil. S’il avait pu écouter le troupeau, il aurait su bien plus tôt que quelque chose n’allait pas.

Au cours des cinq dernières années, des ingénieurs et des scientifiques avicoles de l’Université de Géorgie et de l’institut de technologie de Géorgie (Georgia Tech) ont collaboré pour aider des agriculteurs comme Mitchell à mieux tirer parti des informations véhiculées par les cris des poulets. Dans une série d’études publiées entre 2014 et 2016, l’ingénieur de recherche Wayne Daley, de Georgia Tech et ses collègues ont exposé des groupes de 6 à 12 poulets à des situations modérément stressantes, comme des températures élevées, une augmentation du niveau d’ammoniac dans l’air ou des infections virales bénignes, et ont enregistré leurs vocalisations à l’aide de microphones standards. Ils ont ensuite introduit ces enregistrements dans un programme d’apprentissage automatique, en l’entraînant à reconnaître la différence entre les sons produits par les oiseaux satisfaits et ceux des oiseaux en détresse.

Jusqu’à présent, le logiciel peut détecter quand les poulets ne sont pas à l’aise à cause d’un stress thermique et identifier leurs « râles » – un léger gargouillement produit lorsque le mucus d’une infection respiratoire obstrue leurs voies respiratoires – avec une précision presque parfaite.

« Beaucoup d’éleveurs de volailles avec qui nous avons travaillé disent qu’ils peuvent entendre quand un troupeau a un problème, mais ils ne peuvent pas nous dire exactement comment ils le savent », rapporte Wayne Daley.

« Il y a beaucoup de subtilités. Nous avons appris qu’il y a des variations de la fréquence des sons et de leur amplitude que les machines peuvent capter ».

L’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) a publié les résultats de ces études en cours lors de la Conférence mondiale annuelle de l’IEEE sur le traitement du signal et de l’information.

« C’est un travail intéressant, assez ingénieux et logique », dit Wallace Berry, un spécialiste des volailles au Collège d’agriculture de l’Université Auburn, qui n’a pas participé aux études.

« Les poulets sont une espèce très communicative, et en tant qu’éleveur, vous pouvez utiliser des données supplémentaires pour prendre de meilleures décisions. C’est une excellente façon de filtrer en continu toute l’information disponible dans un poulailler et d’apprendre le plus tôt possible que quelque chose ne va pas. »

Carolynn Smith, biologiste à l’Université Macquarie en Australie et spécialiste des vocalisations du poulet, affirme que, bien que les études publiées jusqu’ à présent soient préliminaires et portent sur des petits échantillons, elles constituent « une preuve claire du concept » et une « approche fascinante ». « Il est très important de trouver de nouvelles façons de surveiller la santé des poulets », ajoute-t-elle. « Il y a des milliards de ces volatiles dans les élevages intensifs dans le monde. Nous avons besoin de plus d’outils pour définir précisément ce que signifie le stress chez un poulet et comment il se manifeste ».

Les hommes élèvent des poules depuis au moins 6 000 ans, et la population mondiale de poulets domestiques dépasse aujourd’hui les 19 milliards. Mais malgré notre longue histoire commune, peu de gens ont sérieusement réfléchi à la signification des vocalisations du poulet.

Entre les années 1950 et 1980, les ornithologues Nicholas et Elsie Collias, de l’Université de Californie à Los Angeles, ont répertorié plus de 24 cris de poulets distincts et leurs significations probables. Ce n’est que dans les années 1990 que des chercheurs comme Chris Evans (conseiller de Carolynn Smith), à l’Université Macquarie, ont commencé à mener des expériences contrôlées pour étudier les fonctions de ces appels.

Evans, Smith et d’autres scientifiques ont découvert que la communication des poulets est beaucoup plus complexe qu’on ne l’avait cru. En attachant des microphones sans fil aux poulets, par exemple, Smith et ses collègues ont révélé que les coqs ne crient pas à chaque fois qu’ils repèrent un prédateur aérien – après tout, cet appel les rend plus vulnérables. Au lieu de cela, ils évaluent la situation : s’il y a des femelles à proximité, elles sonnent généralement l’alarme ; si elles sont seules ou entourées d’autres mâles, elles restent souvent silencieuses. Elles sont aussi beaucoup plus susceptibles d’émettre un cri en signe d’avertissement si elles peuvent se mettre à l’abri sous un buisson, par exemple. Pourrait-il y avoir davantage de nuances dans les vocalisations du poulet que nous ne comprenons pas encore? C’est tout à fait possible, selon Carolynn Smith.

Wayne Daley et ses collaborateurs veulent à présent éprouver leurs algorithmes pour extraire encore plus d’informations des cris des poulets en modifiant des variables environnementales telles que l’accès à la nourriture et à l’eau. Mais lors d’essais récents, en passant de petites installations expérimentales hautement contrôlées à des élevages réels, ils ont rencontré un problème. La plupart des poulaillers industriels ont un bruit de fond élevé, en grande partie causé par les appareils de chauffage et les ventilateurs géants. Le programme que Daley et ses collègues ont conçu a parfois du mal à détecter les changements subtils dans les vocalisations des poulets au milieu du chaos acoustique. Le nouveau défi est d’apprendre au logiciel à se focaliser sur les poulets – un peu comme si on se concentrait sur le discours d’une seule personne dans une pièce bondée.

S’ils finissent par surmonter cet obstacle, la technologie devrait être facile à intégrer dans les exploitations avicoles existantes.

« Un poulailler moderne est déjà une affaire de haute technologie, équipé de toutes sortes de capteurs », note Kevin Mitchell, de Wilcox Farms.

Les éleveurs de volailles peuvent surveiller et modifier l’éclairage, la température, la ventilation et les systèmes d’alimentation automatisés à partir de leur téléphone et de leur ordinateur portable. Mitchell pense que l’ajout d’un composant audio pourrait être utile.

« Certains agriculteurs me disent qu’en dépit de tous les gadgets, leur technologie la plus importante est un seau », dit Wallace Berry. « Ils le retournent, s’assoient dessus et regardent les oiseaux pendant des heures. Ils apprennent à quoi ressemble un poulailler sain. Si les poules sont satisfaites, ils émettent un certain son. S’ils ont froids ou chauds, ils émettent d’autres sons. C’est ce que Wayne Daley essaie de faire de façon automatisée. C’est parfaitement logique. Les systèmes qu’il conçoit sont si discrets que je ne vois aucun problème à les intégrer. »

« En Géorgie, la volaille est une grande industrie et presque toutes les entreprises d’élevage de poulets sont présentes », explique Wayne Daley. « Nous avons parlé avec beaucoup d’entre elles et elles pensent toutes que ce serait utile. L’écosystème existe déjà. On a juste besoin de perfectionner la technologie. »

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