Non, l’eau n’est pas la boisson la plus hydratante


Il faut boire de l’eau tout le monde est d’accord, mais côté hydratation, il semble qu’il serait en 2e position. Car il n’y a pas de petites quantités de protéines, gras et de sucre (naturel), ce n’est ni l’alcool, café, thé, tisane, boisson gazeuse … il reste donc ???
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Non, l’eau n’est pas la boisson la plus hydratante

Si vous avez le choix entre un soda et de l'eau, choisissez toujours de l'eau pour vous hydrater. | Andrej Lišakov via Unsplash

Si vous avez le choix entre un soda et de l’eau, choisissez toujours de l’eau pour vous hydrater. | Andrej Lišakov via Unsplash

Repéré par Mathilda Hautbois

Repéré sur CNN

Et vous ne vous doutez certainement pas de celle qui l’est.

L’eau n’est pas la boisson qui hydrate le plus, selon une étude de l’université St Andrews en Écosse qui a comparé les propriétés d’hydratation de plusieurs boissons différentes. Les résultats ont révélé que même si l’effet de l’eau est plus rapide sur le corps, qu’elle soit bue dans sa version plate ou pétillante, les boissons contenant un peu de sucre, de gras ou de protéines hydratent le corps mieux et plus longtemps.

Ce phénomène serait lié à la façon dont nous réagissons aux liquides, selon Ronald Maughan, professeur à l’école de médecine St Andrews et auteur de l’étude: il ne suffit pas de boire. Encore faut-il que ce qui est bu soit absorbé par le circuit sanguin et gagne le reste du corps.

Le lait, grand vainqueur

La composition des liquides est justement un facteur qui favorise leur action sur l’organisme. Le lait s’est avéré être plus efficace en la matière que l’eau, grâce au lactose, aux protéines et aux matières grasses qu’il contient. Gâce au sodium qu’il contient, le lait agit comme le ferait une éponge en réduisant la production d’urine et en retenant plus longtemps l’eau dans le corps. Les solutés de réhydratation orale favorisent également la rétention d’eau par l’organisme, car ils contiennent des petites quantités de sucre, ainsi que du sodium et du potassium.

D’après Melissa Majumdar, diététicienne, coach personnelle et porte-parole de l’Academy of Nutrition and Dietetics, «cette étude nous confirme beaucoup de choses que nous savions déjà: les électrolytes –tels que le sodium et le potassium– contribuent à une meilleure hydratation, tandis que les calories contenues dans les boissons entraînent une vidange gastrique plus lente, donc une miction plus lente.»

Les jus de fruits et les sodas restent toutefois moins hydratants que l’eau et le lait, et apportent des sucres et des calories supplémentaires, a expliqué Melissa Majumdar. Si vous avez le choix entre un soda et de l’eau, choisissez toujours de l’eau pour vous hydrater.

En ce qui concerne l’alcool, qui fait beaucoup uriner, l’hydratation dépend de la quantité totale de boisson absorbée.

«La bière entraînerait moins de pertes d’eau que le whisky, parce que vous ingérez plus de liquide avec la bière», a expliqué Ronald Maughan avant d’ajouter que «les boissons avec de l’alcool fort déshydratent, pas les boissons alcoolisées diluées.»

Quant au café, cela dépend de la quantité de caféine consommée. Selon l’étude, un petit noir ordinaire serait aussi efficace que l’eau pour vous réhydrater.

http://www.slate.fr/

Les bébés de la préhis­toire buvaient du lait dans ces bibe­rons en forme d’ani­maux


Il est surprenant de voir ces poteries de la préhistoire qui auraient possiblement été utilisées comme biberons. Il semble que les enfants de la préhistoire, soient en complément de l’allaitement ou pour le sevrage aient bu du lait de vache. De petites poteries que des enfants pouvaient agripper facilement et doté d’un bec verseur pour facilité l’absorption du liquide auraient possiblement servi de biberon
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Les bébés de la préhis­toire buvaient du lait dans ces bibe­rons en forme d’ani­maux

Crédits : Enver-Hirsch/Wien Museum


par  Malaurie Chokoualé Datou

Une équipe de cher­cheurs·euses a analysé trois réci­pients décou­verts en Bavière, en Alle­magne, dans des tombes d’en­fants datées de l’âge du bronze et du fer (entre 1200 et 450 av. J.-C.). À leur grande surprise, ils ont décou­vert des rési­dus de lait animal dans un pot datant de 1200 av. J.-C., rappor­tait The Inde­pendent le 25 septembre.

Pour les cher­cheurs·euses, ces bibe­rons sont le signe que les humains préhis­to­riques « prodi­guaient amour et atten­tion à leurs enfants ».

 En plus de cela, ils sont la preuve que les bébés de la préhis­toire buvaient du lait de vache en complé­ment du lait mater­nel ou lors du sevrage.

Ils·elles ne peuvent en avoir la certi­tude, mais d’après l’en­droit où ces pote­ries ont été retrou­vées, les scien­ti­fiques supposent qu’elles étaient utili­sées pour faire boire des bébés. En outre, elles sont assez petites pour que les mains menues d’en­fants en bas âge puissent les agrip­per, et elles possèdent un bec verseur pour leur permettre de téter.

Sans comp­ter que ces bibe­rons d’ar­gile ont des formes bien parti­cu­lières.

« Ils ressemblent à de petits animaux mythiques », décrit la cher­cheuse en archéo­lo­gie biomo­lé­cu­laire à l’uni­ver­sité de Bris­tol Julie Dunne, qui a parti­cipé à l’étude parue dans Nature. « C’est un témoi­gnage du côté joueur des gens qui ont fabriqué ces pots. »

Cette décou­verte offre une vision plus précise de la façon dont les familles préhis­to­riques se char­geaient de l’ali­men­ta­tion de leurs jeunes enfants, surtout au moment du sevrage, qui était « une période risquée pour l’en­fant ».

En effet, le lait animal n’étant pas encore pasteu­risé, il compor­tait davan­tage de risques de conta­mi­na­tion, même si pour les cher­cheurs·euses, il a pu entraî­ner une hausse du taux de nata­lité à l’époque.

Source : The Inde­pendent/Nature

https://www.ulyces.co

Ce bébé boit 1,5 L de café par jour car ses parents n’ont pas les moyens d’ache­ter du lait



Tout enfant même ceux qui vivent dans des pays les plus pauvres, devraient avoir le droit a des soins de bases. Des parents ne devraient pas avoir cette solution de donner du café a son enfant n’ayant pas assez d’argent pour le lait.
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Ce bébé boit 1,5 L de café par jour car ses parents n’ont pas les moyens d’ache­ter du lait

Crédits : Kompas/Junaedi

par  Malaurie Chokoualé Datou 

Origi­naire du village de Tonro Lima, dans la province indo­né­sienne du Sula­wesi occi­den­tal, Hadijah Haura se nour­rit exclu­si­ve­ment de café depuis huit mois. La chaîne de télé­vi­sion indo­né­sienne RCTI a décrit le 18 septembre au cours d’un repor­tage que les jeunes parents de cette fillette de 14 mois sont trop pauvres pour lui ache­ter du lait en poudre ou du lait de vache.

Chaque jour, ces parents lui font boire trois bibe­rons de café, soit envi­ron 1,5 L. Ses parents expliquent qu’ils ont conscience que le café est décon­seillé pour les enfants en bas âge, mais ils assurent qu’ils n’ont « pas le choix ». Le couple ne gagnant que 20 000 roupies indo­né­siennes par jour (soit 1,25 euro moins de 2 $ cad) en travaillant dans une coco­te­raie, leur maigre pécule couvre diffi­ci­le­ment les dépenses de la petite famille.

En Indo­né­sie, un mois de lait pour bébé coûte aux envi­ron de 500 000 roupies – les prix sont compa­rables à ceux de la France –, quand un paquet de café en poudre revient entre 2000 et 5000 roupies à super­mar­ché.

Alors qu’elle a passé près de la moitié de sa vie à boire du café, RCTI rapporte qu’Ha­dijah n’a pas déve­loppé pour l’ins­tant de problèmes médi­caux graves. Sa mère, Anita, recon­naît toute­fois que sa fille ne peut pas se coucher sans sa bois­son, sous peine de crises de colère.

Source : RCTI

https://www.ulyces.co/

L’être humain boit du lait depuis au moins 6.000 ans


Il y a 6 000 ans, l’homme consommait du lait. Pourtant d’après des tests génétiques plusieurs, comme aujourd’hui, plusieurs ne pouvaient pas digérer le lactose. Ils supposent donc, que ces hommes auraient transformé le lait dans certains dérivés comme le fromage.

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L’être humain boit du lait depuis au moins 6.000 ans

Julien Hernandez

Rédacteur scientifique


Jusqu’à présent, les traces d’agriculture et autres indices permettaient de déterminer si les Hommes du Néolithique consommaient ou non du lait provenant d’autres mammifères. Mais récemment, une preuve directe de la consommation de lait a été identifiée par des chercheurs de l’université d’York : une protéine laitière découverte dans la plaque dentaire de sept individus vivant il y a 6.000 ans.

C’est la toute première découverte directe de la consommation de lait par l’être humain chez sept de nos ancêtres — lesquels étaient apparement fermiers et britanniques — grâce à des résidus d‘une protéine laitière bien connue, la bêta-lacté-globuline (BLG). En Grande-Bretagne, la période du Néolithique s’étend approximativement de 4.000 à 2.400 avant J.-C. C’est là où l’on assiste à l’avènement des fermes et des animaux domestiques. Ce qui est encore plus surprenant, c’est que les sept fossiles analysés proviennent de trois sites différents en Angleterre et tous portent des traces de consommation de produits laitiers. C’est notamment grâce à nos avancées en protéomique que cette découverte a pu voir le jour. En analysant de plus près le tartre dentaire, le biofilm bactérien de la plaque dentaire, de certains fossiles, il est possible d’avoir un aperçu du microbiome oral et des indications sur les régimes alimentaires.

Le saviez-vous ?

La lactase est une enzyme qui permet de digérer le lactose, le sucre du lait. Son expression tend à diminuer chez la plupart des personnes adultes selon l’ethnie mais ce n’est pas forcément le cas. Certaines personnes peuvent consommer plus ou moins de lactose selon le taux d’expression individuel de leur lactase. 

Une découverte surprenante 

La découverte étonne les scientifiques et autres archéologues car de récentes études génétiques nous montrent qu’à cette époque, la grande majorité des individus ne possédaient plus assez de lactose à l’âge adulte pour digérer les produits laitiers. C’est toujours le cas aujourd’hui avec de fortes disparités selon les régions –dans les pays nordiques, pratiquement tous les individus ont la lactase qui persiste, contrairement aux pays asiatiques où très peu de personnes témoignent de cette persistance. 

Le Docteur Sophy Charlton, qui a conduit l’étude à l’université d’York, propose une hypothèse : « Parce que boire plus que de très petites quantités de lait aurait rendu les gens de cette période vraiment très malades, ces premiers agriculteurs ont peut-être transformé le lait, peut-être en aliments comme le fromage, afin de réduire sa teneur en lactose ».

Un des fossiles utilisés pour la découverte. © Dr Sophy Charlton, University of York

Un des fossiles utilisés pour la découverte. © Dr Sophy Charlton, University of York

    Un nouveau marqueur pour les archéologues 

    C’est ce qui est vraiment important dans cette nouvelle découverte. Les archéologues ont désormais à leur disposition un nouvel indice à chercher dans les fossiles de nos ancêtres afin de les recouper avec les contextes environnementaux de l’époque et voir si tout cela concorde. C’est une aubaine pour la communication entre différents champs de recherches comme la génétique et l’histoire de la culture. Parce que si cette découverte est importante, elle ne dit encore rien sur le processus complexe qui a abouti à faire qu’une partie non négligeable de l’humanité actuelle soit capable de digérer le lactose. 

    « L’identification de personnes plus anciennes présentant des traces de BLG à l’avenir peut fournir des informations supplémentaires sur la consommation et la transformation du lait dans le passé, et améliorer notre compréhension de la façon dont la génétique et la culture ont interagi pour produire la persistance de la lactase », se réjouit le Dr Charlton.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Des traces directes de consommation de produits laitiers ont été découvertes chez des hommes il y a 6.000 ans.

  • Des études génétiques montrent qu’à cette époque très peu d’Hommes digéraient le lactose : ils le transformaient donc peut-être en fromage.

  • Ces nouvelles avancées en la matière d’analyse archéologique pourraient permettre de faire le pont entre génétique et culture afin d’expliquer l’histoire de la persistance à la lactase.

https://www.futura-sciences.com/

Cette vidéo virale sur les aliments « artificiels » contient plusieurs faussetés


    J’ai vu cette vidéo de First Media sur Facebook, mais comme je doutais de certains points, je l’ai vue qu’en partie. En fait, la majorité des points énoncés sont faux ou douteux du moins au Canada. First Media n’est pas à sa première vidéo douteuse, ce qui compte pour cette compagnie, c’est d’avoir beaucoup d’abonnées et faire des vidéos virales qu’elles soient vraies ou fausses. Dans le cas, ici, la plupart des aliments, font référence à des scandales alimentaires en Chine ou en Inde. De plus, bien que la vidéo soit produite aux États-Unis, les sources viennent surtout de l’Asie.
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    Cette vidéo virale sur les aliments « artificiels » contient plusieurs faussetés


    C'est une capture d'écran d'une vidéo sur Facebook.

    Cette vidéo fait 16 affirmations sur la nourriture. La plupart sont fausses ou douteuses. Photo: Capture d’écran – Facebook

    Bouchra Ouatik

    Jeff Yates

    Une vidéo partagée près de 3 millions de fois sur Facebook montre 16 façons de vérifier la qualité des aliments que l’on mange. Cependant, la plupart de ces démonstrations sont trompeuses et ne s’appliquent pas à la nourriture vendue au Canada.

    La vidéo intitulée «  Is your food fake or real?  » (« Est-ce que votre nourriture est artificielle ou naturelle? ») est produite par la compagnie de contenu viral First Media. On y voit une femme effectuer diverses expériences sur des aliments. Le texte affiché dans la vidéo explique que ces expériences permettraient de savoir si nos aliments contiennent des produits dangereux pour la santé ou encore s’ils sont modifiés pour nous berner.

    Cette vidéo est trompeuse. La majorité des éléments présentés font référence à des scandales alimentaires survenus en Inde ou en Chine. D’autres éléments sont réels, mais ne sont pas dangereux pour la santé. Finalement, certaines affirmations sont carrément erronées.

    1. Le fromage qui ne brûle pas est-il « chimique »?

    Nous voyons une tranche de fromage en tranches au-dessus d'une flamme. Le fromage brûle.Selon la vidéo, le fait que le fromage en tranches brûle nous indique qu’il est artificiel. En réalité, beaucoup d’autres fromages brûlent aussi. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, le fait que le fromage en tranches brûle n’indique pas qu’il est artificiel.

    Le premier segment de la vidéo montre une femme qui tente de faire fondre deux tranches de fromages avec un briquet. Le fromage jaune « artificiel » brûle, alors que le fromage « naturel » fond, selon les auteurs de la vidéo.

    Cette idée a été souvent démentie depuis plusieurs années. Il est vrai que le fromage jaune en tranches ne fond pas lorsqu’on l’expose à une flamme nue, en raison de la présence d’émulsifiants qui servent à lui donner une texture homogène. Cette démonstration est devenue tellement virale que l’entreprise Kraft a elle-même produit une vidéo (en anglais)(Nouvelle fenêtre) pour expliquer pourquoi son fromage en tranches ne fond pas au contact de la chaleur directe.

    D’ailleurs, comme cette vidéo le démontre (Nouvelle fenêtre), la plupart des fromages ne fondent pas au contact d’une flamme nue. Cela n’indique aucunement s’ils sont « naturels » ou non.

    2. Le riz contient-il des particules de plastique?

    Il y a du riz dans une poêle. Certains grains semblent fondre comme du plastique. La vidéo affirme qu’il y a du plastique dans le riz, alors que cette histoire ne tient pas la route. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, le plastique coûte beaucoup plus cher que le riz.

    La vidéo affirme que le riz contient parfois des particules de plastique « pour augmenter les profits des producteurs ». On y voit une personne faire chauffer du riz dans une poêle. Certains grains deviennent alors transparents, alors que d’autres restent opaques. On sous-entend que les grains transparents sont en fait du plastique.

    C’est une autre rumeur qui fait régulièrement les manchettes en Asie et en Afrique. Le site de vérifications de rumeurs Snopes a analysé tous ces cas (Nouvelle fenêtre) et en a conclu qu’aucun n’est fondé.

    Il n’y a jamais eu de signalement de riz contenant du plastique au Canada.

    De plus, l’idée qu’on ajouterait du plastique au riz pour augmenter les profits « n’a aucun sens », selon le chimiste Joe Schwarcz, directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill, qui précise que le plastique est plus cher que le riz.

Ce serait plus logique de trafiquer le plastique en y ajoutant du riz! Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

En effet, en avril 2019, le prix du riz se fixait à 413 $ US la tonne métrique(Nouvelle fenêtre). Le plastique se vendait entre 0,46 $ US et 0,61 $ US la livre(Nouvelle fenêtre), soit entre 1014,12 $ US et 1344,81 $ US la tonne métrique, au cours du même mois, donc deux à trois fois plus cher que le riz.

3. Y a-t-il des morceaux de roches dans la purée pour bébés?

Une femme fait passer un aimant sur de la nourriture pour enfants.La vidéo affirme qu’il y a des roches dans la nourriture pour enfants. Il s’agit de fer, un nutriment essentiel. Photo : Capture d’écran – Facebook

Non, il s’agit de fer, un nutriment essentiel pour la santé.

La vidéo montre ensuite une personne glisser un aimant sur un sac en plastique transparent rempli de purée pour bébés. L’aimant attire des granules noires qui, selon la vidéo, seraient de la poussière de roches présentée par le fabricant comme étant du calcium.

Selon Joe Schwarcz, le carbonate de calcium est un supplément alimentaire courant et sans danger et il est invisible dans les aliments. En fait, la substance noire attirée par l’aimant – et présentée comme étant des morceaux de roche – serait plutôt du fer.

Le fer est très souvent ajouté aux aliments, car 2 milliards de personnes sur la planète souffrent d’anémie due à une carence en fer. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

Le chimiste ajoute qu’il n’y a rien d’anormal à pouvoir isoler le fer dans les aliments avec un aimant.

« C’est une démonstration courante faite dans les cours de chimie à travers le monde », dit-il.

Le magazine Scientific American(Nouvelle fenêtre) propose justement cette expérience à réaliser à la maison avec un aimant et des céréales enrichies en fer.

Questionnée à ce sujet par Radio-Canada, l’entreprise qui a diffusé ce vidéo confond d’ailleurs le fer et le calcium en répondant par courriel :

« L’industrie alimentaire ajoute du calcium pour fortifier certains aliments en ajoutant des particules de fer comme supplément dans certains aliments pour bébés. »

4. Est-ce que les suppléments alimentaires synthétiques fondent, mais pas les suppléments naturels?

Il y a des pilules sur un plateau dans un four. Certaines ont fondu alors que d'autres sont intactes.La vidéo affirme que des suppléments naturels ne brûlent pas, alors que les suppléments artificiels brûlent. Photo : Capture d’écran – Facebook

Non, les vitamines synthétiques et naturelles ont la même structure moléculaire

Dans la vidéo, une personne place une dizaine de comprimés au four. Certains fondent et brûlent, alors que d’autres restent intacts. On explique que les suppléments artificiels brûlent, alors que les suppléments naturels ne brûlent pas.

On ignore la composition des comprimés utilisés dans la vidéo, mais on constate que les gélules fondent en premier tandis que les comprimés à base de poudre fondent plus lentement.

La porte-parole de l’entreprise First Media, Maria Gonima, nous a renvoyés à des sites de santé holistique pour appuyer l’affirmation voulant que les suppléments « naturels » soient supérieurs aux suppléments « synthétiques ». Le chimiste Joe Schwarcz rejette cette affirmation puisque chaque supplément, dit-il, a la même structure moléculaire qu’il soit d’origine naturelle ou synthétique.

La présomption que les vitamines naturelles se comportent différemment des vitamines synthétiques est ridicule. De la vitamine C, c’est de la vitamine C, qu’elle soit créée dans une orange ou qu’elle soit créée en laboratoire. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

5. Est-ce que la viande contient de la colle?

Il y a un steak tranché dans lequel il y a ce qui semble être un filament de gras. La vidéo affirme que les filaments dans ce steak sont en fait de la colle. C’est très peu probable. Photo : Capture d’écran – Facebook

C’est possible, mais c’est une substance sans danger.

La vidéo montre une femme qui tranche un morceau de viande encore saignant. On voit à l’intérieur des filaments blancs qui, selon l’image, ne seraient pas du gras, mais plutôt de la colle, qui servirait à relier des restants de viande.

Comme l’explique le chimiste Joe Schwarcz sur son site Internet(Nouvelle fenêtre), la viande transformée peut contenir une forme de colle d’origine naturelle. Celle-ci est composée d’enzymes qui portent le nom de transglutaminase, et elle est couramment utilisée pour améliorer la texture d’aliments d’origine animale, tels que des saucisses ou des bâtonnets de goberge.

La transglutaminase se retrouve naturellement dans le corps humain et elle aide à la coagulation du sang.

Toutefois, cette enzyme rend la texture de la viande homogène et ne fait pas apparaître de filaments blancs. Ce que l’on voit dans la vidéo pourrait donc simplement être du gras, des tendons ou des ligaments, naturellement présents dans la viande.

6. La crème glacée contient-elle du détergent à lessive?

C'est une boule de crème glacée où on voit des bulles.La vidéo affirme que la crème glacée contient du détergent à lessive, et qu’on peut le détecter en l’arrosant de jus de citron. Photo : Capture d’écran – Facebook

Non, mais cette situation pourrait s’être produite en Inde.

La vidéo montre une femme qui verse du jus de citron sur deux bols de crème glacée. Dans un cas, des bulles se forment sur la crème glacée, et dans l’autre cas, la crème glacée fond simplement.

La vidéo prétend que les bulles se forment, car la crème glacée contiendrait du détergent à lessive utilisé pour « éclaircir » la crème glacée et la rendre « plus brillante ». En 2018, un article du site India Today(Nouvelle fenêtre) rapportait que du détergent pouvait se retrouver dans la crème glacée en Inde, mais rien n’indique que cela se soit déjà produit ici. En réponse aux questions de Radio-Canada, l’entreprise First Media nous a également renvoyés à des sites Internet en Inde.

Selon Joe Schwarcz, il est possible que les auteurs de la vidéo se soient inspirés d’une expérience souvent réalisée dans les cours de chimie au secondaire : utiliser du carbonate de sodium, qui se retrouve dans les détergents, pour produire cet effet. Cette substance basique produit une réaction chimique avec l’acide du jus de citron.

7. Le lait est-il dilué avec de l’eau de riz?

Il y a deux verres de lait, un bleu et un blanc. On affirme que le bleu contient de l'eau de riz.La vidéo affirme qu’on peut savoir si son lait contient de l’eau de riz en y ajoutant des algues. Photo : Capture d’écran – Facebook

Probablement pas. La vidéo ne fournit pas suffisamment d’informations à ce sujet.

La vidéo montre une femme qui remue deux verres de lait remplis d’algues. Le texte explique que si le lait est dilué avec de l’eau de riz, il devient bleu au contact des algues.

Le chimiste Joe Schwarcz indique qu’il est difficile de vérifier cette affirmation, car on ignore quel type d’algues sont utilisées.

« Je ne vois aucune explication chimique qui pourrait expliquer cela », dit-il.

Cependant, il ajoute que le lait de vache n’est pas censé être dilué avec quoi que ce soit, mais que l’eau de riz n’est aucunement dangereuse à la consommation.

8. Les patates douces sont-elles recouvertes de colorant rouge?

Une femme frotte la patate douce avec une boule de coton trempée dans de l'huile. On voit un résidu sur le coton.La vidéo affirme que du colorant est utilisé sur les patates douces. Photo : Capture d’écran – Facebook

C’est possible, mais c’est rare et sans danger.

Selon la vidéo, des patates douces flétries seraient teintes avec du colorant rouge pour leur donner meilleure apparence. La vidéo montre comment enlever le colorant en frottant un coton imbibé d’eau et d’huile sur la pelure.

Joe Schwarcz indique qu’il est possible que du colorant alimentaire — une substance comestible — puisse être utilisé sur des patates douces, mais selon lui, cela est rare.

Le Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques (Food and Drug Administration) autorise(Nouvelle fenêtre)en effet l’utilisation de colorant rouge sur les patates douces dont la pelure est naturellement rouge, à condition que le colorant soit comestible, qu’il ne serve pas à camoufler une mauvaise qualité du légume, et que cela soit indiqué sur l’emballage.

Le fait que ces éléments soient possibles ne signifie pas que c’est un problème. C’est ça le problème avec ces démonstrations. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

9. Le café qui flotte contient-il des impuretés?

Il y a deux verres de café, un où le café flotte et l'autre non.La vidéo affirme que si le café ne flotte pas, c’est qu’il contient des impuretés. Photo : Capture d’écran – Facebook

Probablement pas. Il flotte ou non selon la taille de la mouture et son taux d’humidité.

La vidéo montre une femme qui dilue du café moulu dans deux verres d’eau. Dans un cas, le café flotte, dans l’autre, il se met à couler au fond du verre.

Joe Schwarcz explique que bien des facteurs peuvent expliquer cela.

« Certains cafés flottent et d’autres coulent, et cela dépend de leur teneur en eau, dit-il. Quand vous moulez le café, la taille des particules va déterminer si ça flotte ou non. »

Cette question est aussi régulièrement soulevée dans les forums de discussion (Nouvelle fenêtre) d’amateurs de café, qui mentionnent d’autres facteurs tels que l’intensité de la torréfaction ou encore si le café est fraîchement moulu ou non.

L’entreprise First Media affirme que les allégations d’impuretés dans le café sont tirées du livre Real Food, Fake Food, de l’auteur Larry Olmsted, qui mentionne que certaines recherches ont démontré la présence d’impuretés dans le café. Des chercheurs brésiliens(Nouvelle fenêtre) ont effectivement trouvé que le café moulu pouvait contenir des fragments de brindilles ou des produits céréaliers, mais les conclusions de cette étude s’appliquent uniquement au café vendu au Brésil.

10. Le sel de table contient-il de la craie?

Il y a deux verres d'eau salée. L'eau dans le verre de gauche est trouble.La vidéo affirme à tort que le sel de table contient de la craie. Photo : Capture d’écran – Facebook

Non, il contient du silicate de calcium, une substance comestible qui sert à le protéger de l’humidité.

Selon la vidéo, si on tente de dissoudre du sel dans l’eau et que celle-ci devient trouble, cela signifie que le sel contiendrait de la craie. En réponse à Radio-Canada, l’entreprise nous renvoie vers des sites indiens qui expliquent comment vérifier la présence de craie dans le sel.

Il s’agirait plutôt de silicate de calcium, selon Joe Schwarcz. Cette substance, sans risques pour la santé, est habituellement ajoutée au sel de table pour empêcher que les cristaux de sel ne s’agglutinent à cause de l’humidité.

« Les silicates ne sont pas très solubles dans l’eau », indique Joe Schwarcz.

[Le silicate de calcium] est un additif légal et sécuritaire et plusieurs sels en contiennent. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

D’autres types de sel, comme le sel de mer, ne contiennent généralement pas de silicates de calcium.

Par ailleurs, en Chine en 2015 (Nouvelle fenêtre), du sel industriel avait été vendu comme du sel de table, mais aucun cas semblable n’a été répertorié au Canada.

11. Les pois cassés sont-ils recouverts de colorant?

Il s'agit d'un bol d'eau bouillante contenant des pois cassés. La vidéo affirme que les pois cassés sont enduits de colorant. Photo : Capture d’écran – Facebook

Probablement pas. Une situation similaire s’est déjà produite en Chine, mais avec une autre variété de pois que celle dans la vidéo.

Selon la vidéo, il suffit de faire bouillir les pois cassés pour voir s’ils ont été enduits de colorant. On affirme que les vieux pois sont souvent teints pour qu’ils aient l’air plus frais.

Cette histoire semble avoir une parcelle de vérité, mais pas au Canada. En mars 2010, le China Daily (Nouvelle fenêtre) faisait état d’une fraude alimentaire du genre dans la province chinoise du Hunan. Les autorités avaient découvert une usine de pois verts trafiqués. On réhydratait de vieux pois verts et des fèves de soja, puis on y ajoutait un colorant vert et un agent de conservation, le métabisulfite de sodium. Toujours selon le China Daily, cette usine produisait 1000 kg de ces pois trafiqués par jour.

Il y a par contre une confusion dans cette vidéo. Les pois cassés sont en fait des pois verts déshydratés, alors que la fraude dont fait état le China Daily met en cause des pois réhydratés. Dans ce cas, on tentait de faire passer des pois déshydratés pour des pois frais.

Questionnée par Radio-Canada, l’entreprise First Media nous renvoie notamment à un reportage d’une chaîne de télévision régionale en Inde, NTV Telugu, qui explique comment des pois cassés peuvent être teints pour leur donner l’apparence de pois verts frais.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) n’a jamais émis d’avertissement pour des fraudes semblables.

12. Les épices qui ne brûlent pas contiennent-elles des impuretés?

Il y a deux cuillères d'épices, une en feu et l'autre non.La vidéo affirme que les épices pures brûlent, alors que les épices qui contiennent des impuretés ne brûlent pas. Photo : Capture d’écran – Facebook

Non, toutes les épices brûlent sauf si elles sont humides.

La vidéo montre une femme qui fait brûler deux cuillères d’épices avec une flamme. Celles qui sont identifiées comme étant des épices « pures » semblent brûler plus rapidement que les autres.

Le chimiste Joe Schwarcz indique que certains facteurs, comme la taille des particules et le taux d’humidité, peuvent expliquer pourquoi certaines épices brûlent ou pas. Il ajoute que n’importe quelle matière organique réduite en poudre brûle facilement.

13. Le miel est-il dilué avec de l’eau?

Il y a deux bougies, une éteinte, l'autre allumée.La vidéo affirme à tort que le miel contient de l’eau, et qu’on peut le vérifier à l’aide d’une bougie. Photo : Capture d’écran – Facebook

Non, il se peut que le miel contienne des impuretés, mais il est peu probable qu’il y ait de l’eau.

Selon la vidéo, on peut déterminer si son miel a été dilué avec de l’eau à l’aide d’une chandelle. On enduit celle-ci de miel et, s’il est dilué, la flamme s’éteindra. S’il est pur, la chandelle continuera de brûler.

Il existe en effet de la fraude alimentaire dans le monde du miel. Radio-Canada rapportait en janvier 2019 que 23 % des produits du miel importés et testés par l’ACIA contenaient des additifs.

Selon l’ancien vice-président de la Fédération des apiculteurs du Québec, Steve Martineau, du miel dilué avec de l’eau éteindrait probablement une chandelle. Par contre, il ne voit pas pourquoi quelqu’un mettrait de l’eau dans son miel.

« Il est plutôt invraisemblable de retrouver de l’eau dans du miel puisque cela provoquerait une fermentation du produit », indique-t-il.

Plus probable, selon lui, est l’ajout de sirop ou d’eau sucrée pour allonger le produit. Dans ce cas, le test ne fonctionnerait pas, puisque le sucre est combustible.

« Si l’eau sucrée est ajoutée pour augmenter le volume de miel, ce test ne permettra pas de le déterminer, puisque le sirop utilisé pour simuler le miel n’éteint pas la flamme, même à une concentration de 100 % », explique-t-il.

14. Le thé pur tache moins que le thé impur?

Il s'agit de thé dans un filtre à café.La vidéo affirme à tort que le thé pur tache moins que le thé impur. Photo : Capture d’écran – Facebook

Non, tous les thés tachent.

On voit une femme placer le contenu de deux sachets de thé dans des filtres à café, puis asperger le tout d’eau froide. Dans un cas, le thé tache instantanément le filtre, mais dans l’autre cas, le filtre reste blanc. Selon la vidéo, le thé qui tache serait impur.

C’est une des affirmations les plus absurdes de la vidéo, selon Joe Schwarcz.

Tous les thés tachent! Si vous regardez une tasse de thé, vous y verrez des taches. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

S’il est vrai que certains thés peuvent tacher plus que d’autres, c’est en raison de leur concentration en tanins, qui varient d’une variété à l’autre. Les tanins se retrouvent naturellement dans le thé, mais aussi dans le vin, à qui ils donnent sa couleur.

15. Le beurre contient-il de l’huile?

On voit que le beurre s'est séparé en deux substances.La vidéo affirme qu’on peut savoir si son beurre contient de l’huile en y ajoutant du sucre. Photo : Capture d’écran – Facebook

C’est possible, mais cela est survenu en Inde.

La vidéo montre que si l’on mélange du sucre avec du beurre fondu et que le mélange devient rose, c’est qu’il contient de l’huile.

La compagnie First Media a indiqué à Radio-Canada que ce segment de la vidéo fait référence à la présence de margarine, qui est à base d’huile végétale, dans le ghee, un beurre clarifié très utilisé en Inde. L’entreprise cite en référence un article du Times of India(Nouvelle fenêtre) qui explique comment vérifier la présence d’huile végétale dans le ghee, en utilisant du sucre.

16. Les légumes sont-ils recouverts de cire?

C'est un poivron trempé dans de l'eau.La vidéo explique que certains aliments peuvent être enduits de cire. Photo : Capture d’écran – Facebook

Oui, mais cette cire est comestible.

La vidéo montre comment retirer la cire qui recouvre des poivrons en trempant ceux-ci dans l’eau chaude.

Les fruits et légumes peuvent effectivement être recouverts de cire pour les protéger durant le transport et l’entreposage, mais l’usage de cette substance est approuvé par les autorités, et la cire est souvent d’origine végétale.

« Ce n’est pas une situation inhabituelle. Les pommes, les oranges et les citrons sont souvent recouverts de cire et c’est pour empêcher l’eau de s’évaporer », mentionne Joe Schwarcz.

On peut effectivement retirer la cire en plongeant l’aliment dans l’eau chaude, mais le chimiste croit qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter.

On sous-entend qu’il y a un problème avec cette cire et que ce serait toxique. Cela n’est tout simplement pas vrai. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

L’ACIA exige que les producteurs(Nouvelle fenêtre) indiquent la composition de l’enduit de cire sur les fruits et légumes si ces enduits contiennent des substances allergènes.

Du contenu de « divertissement », répond la compagnie

La compagnie First Media répond que sa vidéo « ne prétend pas que tous les produits alimentaires » sont concernés par ces allégations ni que cela s’applique à tous les manufacturiers du secteur alimentaire.

Une porte-parole de la compagnie souligne aussi que, bien que la vidéo ait été produite à Los Angeles, leurs sources d’informations proviennent principalement du sud de l’Asie.

La porte-parole de la compagnie ajoute que la vidéo ne fait aucune recommandation en matière de santé ou de nutrition, et que ce contenu est produit à des fins « d’information et de divertissement ».

Qui est First Media?

L’entreprise First Media gère plusieurs pages Facebook et une chaîne télévisée liées à la santé, à l’alimentation, à la famille et aux conseils de beauté. Elle affirme avoir plus de 100 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et générer chaque mois 1,5 milliard de visionnements sur ses vidéos. Sa vidéo la plus populaire a été vue plus de 446 millions de fois.

First Media n’en est pas à son premier contenu douteux. En 2017, l’entreprise a publié une vidéo sur Facebook qui affirmait que l’on peut réparer une assiette en porcelaine cassée en la trempant dans du lait. La vidéo a cumulé 330 millions de visionnements.

Une autre, publiée en 2018, affirme qu’en recouvrant une briquette de charbon de beurre d’arachide, puis en la congelant, on peut la transformer en cristal. Celle-ci a été vue 441 millions de fois.

Faut-il avoir peur de ce que l’on mange?

En conclusion, le chimiste Joe Schwarcz considère que ces vidéos sont créées dans le but de devenir virales et qu’elles suscitent inutilement de la peur.

Ils essaient d’horrifier le public avec cela. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

Le scientifique souligne toutefois que cette vidéo peut aider à prendre conscience que l’on mange beaucoup d’aliments transformés. Même si ceux-ci sont propres à la consommation, Joe Schwarcz croit que l’on a tout avantage à privilégier les aliments frais.

https://ici.radio-canada.ca

Le Saviez-Vous ► 5 idées reçues sur ce qui rend nos chats heureux


Il n’y a pas un chat de pareil. Pour en avoir eu plusieurs au cours des années, ils ont tous un tempérament différent. Le plus remarquable a été Virgule, un chat roux, qui était plutôt collant, et quand il voulait des câlins, c’était du harcèlement, alors que ma Fripouille, c’est tout le contraire. C’est seulement quand elle le veut et juste sur la tête et dans le cou. Ne pas voir les signes d’agacements, gare à nos doigts
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5 idées reçues sur ce qui rend nos chats heureux

 

chat heureux

Ce qui nous fait plaisir à nous ne fait pas toujours le bonheur de notre chat… La preuve : voici 5 idées reçues sur ce qui rend heureux les félins.

1. Le chat aime le lait

C’est vrai, le chat aime le lait. Mais ce n’est pas toujours bon pour lui, bien au contraire. Si certains le digèrent bien à petite dose, d’autres, au contraire, ne l’assimilent plus du tout une fois devenus adultes. Allergique ou intolérant aux protéines du lait, le chat peut développer des rougeurs, démangeaisons, otites, troubles digestifs, etc.  Pour faire plaisir à son chat, mieux vaut donc lui donner un lait spécial pour chats, mais toujours avec modération.

2. Le chat aime les câlins

Certains chats sont plus câlins que d’autres. Il y en a qui détestent les câlins. Le contact physique peut même leur causer un très grand stress. Il ne faut donc jamais forcer un chat au contact. Et même si votre chat semble apprécier ces moments de tendresse, il faut savoir respecter ses humeurs et ne pas insister s’il vous fait comprendre que ce n’est pas le moment de le papouiller.

3. Le chat aime avoir une alimentation variée

On pense parfois que comme nous, les chats aiment qu’on varie leur alimentation. Mais cela n’est pas vrai : pour leur santé, il vaut mieux que leur nourriture soit toujours la même afin de leur éviter des troubles digestifs. Une alimentation adaptée à leurs besoins, mise à disposition toute la journée plutôt que fractionnée en deux repas, est recommandée.

4. Le chat aime tout ce qui est sucré

Le chat ne connaît pas la saveur sucrée donc il ne l’aime pas spécialement. En effet, dans la nature, le chat n’a pas vocation à chasser ou à manger un aliment sucré. Ses papilles gustatives sont bien différentes des nôtres. Lécher le fond d’un yaourt n’a certainement pas le même goût pour lui que pour nous, et cela ne lui procure pas le même plaisir. Mieux vaut donc ne pas lui donner de sucreries, cela sera d’autant mieux pour sa santé.

5. Le chat aime partir à l’aventure

Les chats ayant un accès à l’extérieur aiment pouvoir partir à la quête de leur environnement. Ils peuvent parcourir jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres chaque jour. Au cours de leurs périples, ils font des rencontres, chassent, mangent, dorment… Et tout cela contribue à leur équilibre. Cependant, ce n’est pas parce qu’un chat est baroudeur qu’il aime être transporté. Ne pensez pas forcément lui faire plaisir si vous décidez de l’emmener avec vous en voyage : la plupart des chats n’aiment pas qu’on change leurs habitudes. En bref, si le chat aime partir pour ses aventures, ne lui imposez pas les vôtres.

https://wamiz.com/

Les Rice Krispies pourraient aider à comprendre les glaciers


Les céréales Rice Krispies n’ont pas beaucoup à donné sur le point nutritif, mais peuvent être très utile en laboratoire pour étudier les glaciers. Il est clair qu’un glacier en labo est un gros problème à surmonter, alors que le riz soufflé avec du lait, offre des avantages qui peuvent aider à comprendre certains phénomènes naturels.
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Les Rice Krispies pourraient aider à comprendre les glaciers

 

Les Rice Krispies ont des propriétés semblables à la neige sèche | Amy via Flickr CC License by

Les Rice Krispies ont des propriétés semblables à la neige sèche | Amy via Flickr CC License by

Repéré par Barthélemy Dont

Repéré sur Atlas Obscura

Des scientifiques australiens étudient les effondrements de milieux poreux en versant du lait sur des céréales.

Les Rice Krispies sont l’une de mes madeleines de Proust. Non pas que ces céréales soient particulièrement bonnes, d’ailleurs elles n’ont pas vraiment de goût. Ce qu’elles ont par contre, c’est une consistance toute particulière. Faites de riz soufflé, les Rice Krispies ont des parois très fines qui, lorsque l’on ajoute du lait dans son bol, produisent un petit craquement qui me ramène en enfance. Il se trouve que ce craquement, en plus de rendre nostalgique, pourrait servir la science.

Étudier un phénomène naturel en laboratoire peut être un vrai challenge.

«Nous n’avons pas assez de place pour mettre un barrage de cent mètres dans notre laboratoire», explique le docteur Itai Einav, un professeur de géomécanique de l’université de Sydney.

Pour remédier à ce problème, son équipe a décidé d’utiliser des Rice Krispies qui, selon elle, ressemblent beaucoup à de la neige sèche et à de la roche crustale (l’un des matériaux qui constituent la croûte terrestre).

Séisme et petit dej’

La neige sèche et la roche crustale sont des matériaux considérés comme des «milieux poreux et fragiles».

«C’est le nom scientifique, explique Dr Einav, mais je les appelle ”matériaux croustillants”.».

Ce n’est pas la première fois que ces scientifiques se servent de riz soufflé pour étudier de la roche ou de la neige s’effondrer sous une haute pression. Mais la nouveauté c’est que cette fois-ci ils ont aussi utilisé… du lait.

Certains effondrements se produisent non pas seulement sous la pression, mais aussi à cause d’une grande quantité de liquide qui vient fragiliser le milieu. C’est le cas par exemple des glaciers ou des barrages rocheux. Étudier ces phénomènes est particulièrement difficile parce qu’à si grande échelle, ils sont extrêmement lents à se développer. L’équipe du Dr Einav a alors eu l’idée d’ajouter du lait aux céréales, pour simuler ce type d’effondrement en accéléré.

Des céréales ont donc été disposées dans un tube et misent sous pression. Du lait a ensuite été ajouté dans le bas du tube. L’équipe a ainsi pu observer des sortes de mini-séismes (qu’elle a surnommés «ricequake», ou tremblement de riz) très semblables aux cryoséismes, des tremblement de glace qui agitent chaque jour l’Antarctique. Cette expérience ne peut bien évidemment pas se transposer telle quelle à la réalité, mais Einav estime qu’elle pourrait «partiellement expliquer certains phénomènes naturels».

http://www.slate.fr/

L’évolution des buveurs de lait


Au cours des 10 000 ans et avec la domestication des vaches une évolution chez l’humain a permis une tolérance au lactose et cette évolution continue chez des peuples qui étaient pourtant intolérants
Nuage

 

L’évolution des buveurs de lait

 

La « tolérance au lactose » c'est-à-dire la capacité... (PHOTO MATHIEU WADDELL, ARCHIVES LA PRESSE)

La « tolérance au lactose » c’est-à-dire la capacité à boire du lait à l’âge adulte, est un phénomène unique aux Homo sapiens : c’est tout au plus au cours des 10 000 dernières années, avec la domestication des vaches et des chèvres, que des mutations ont permis à nos ancêtres de réussir cet « exploit », unique parmi les mammifères.

PHOTO MATHIEU WADDELL, ARCHIVES LA PRESSE

 

Agence Science Presse

L’évolution biologique est toujours en marche, même chez les humains : de génération en génération, des Chiliens sont en train de développer la capacité de digérer le lait de chèvre, là où leurs aïeux en étaient incapables.

La « tolérance au lactose » c’est-à-dire la capacité à boire du lait à l’âge adulte, est un phénomène unique aux Homo sapiens : c’est tout au plus au cours des 10 000 dernières années, avec la domestication des vaches et des chèvres, que des mutations ont permis à nos ancêtres de réussir cet « exploit », unique parmi les mammifères.

Mais pas tous nos ancêtres, puisque l’intolérance au lactose reste, à des degrés divers, répandue chez 60 % de la population mondiale. Beaucoup moins en Europe (10 %), mais beaucoup plus ailleurs. Y compris parmi les populations amérindiennes.

Une équipe dirigée par Nicolás Montalva, de l’Université Mayor à Santiago, avait étudié en 2015 un petit groupe de la région de Coquimbo, semi-aride et pauvre en terres agricoles, et y avait découvert que 40 % des gens étaient désormais tolérants au lactose. Le chercheur vient de refaire son étude avec un plus gros groupe (450 personnes) et arrive à peu près aux mêmes résultats, en pointant cette fois le fait que ce sont très probablement les marqueurs génétiques d’origine européenne qui en sont la cause.

C’est qu’au Chili, la tradition de traire des vaches ou des chèvres n’est arrivée qu’avec les premiers colons européens, il y a 500 ans. Ils ont probablement apporté avec eux des gènes de tolérance au lactose, et ce serait ces gènes qui, petit à petit, continueraient de se répandre dans la population locale.

https://www.lapresse.ca/

Partager votre glace avec votre chien est une mauvaise idée


J’aime les animaux domestiques, mais jamais je ne partagerais une crème glacée avec un chien ou même un chat. On ne sait pas où ils mettent leur nez, et ou ils ont léché en faisant un brin de toilette. Beurk ! Et même aucun animal ne me lèche le visage.
Nuage

 

Partager votre glace avec votre chien est une mauvaise idée

 

A s'en lécher les babines  | James Barker via Unsplash CC License by

A s’en lécher les babines | James Barker via Unsplash CC License by

Repéré par Nina Pareja

Repéré sur The Guardian

Même pour faire une belle photo Instagram.

 

Tout a commencé, comme souvent, avec une vidéo: une femme partage son cornet de glace avec son petit chien et la sphère Instagram s’emballe. Les uns la trouve répugnante, les autres avouent aussi faire pareil. La scène avait pourtant tout pour être idéale: un pique-nique au soleil, une fille et son amoureux, plus le petit chien trop mignon.

«Il y a beaucoup de gens qui font ça. Je le vois tout le temps à la plage, mais je ne le ferais pas», comente Sarah Wright au Guardian, rédactrice au magazine Your Dog.

Elle raconte que son chien, un terrier, aurait une légère tendance à «mettre son nez partout: le plus cela sent mieux c’est». Est-ce pire de le laisser lécher sa glace ou son nez?

Elle reconnaît que «mon chien me lèche la figure et je m’en moque. C’est plus comme un bonjour».

Sauf que ce qu’on oublie c’est qu’en plus de lécher votre visage, votre chien lèche des crottes… De chiens, de renards, d’oies, tout ce qui se trouve dans le parc.

 Le porte-parole d’une association canine a expliqué au Guardian: «Il y a des bactéries dans la salive du chien. Il faut juste être un peu prudent. C’est le propriétaire qui choisit ce qu’il veut partager avec son chien, mais il pourrait contrarier son estomac!»

En revanche, l’association des vétérinaires anglais est formelle. Il est strictement déconseillé de partager sa nourriture, aussi bien pour la santé des animaux de compagnie que celle des humains.

Le lait, loin d’être une bonne idée

De plus la glace n’est vraiment pas conseillée pour votre meilleur ami à quatre pattes, en raison du sucre qu’elle contient et aussi parce que beaucoup de chiens sont intolérants au lactose. Sarah Wright ajoute que c’est aussi très mauvais pour le poids, quelques douzaines de léchouilles de glace équivaudraient à «deux ou trois cheeseburgers» pour les humains.

Selon Jacob Van Nieuwkoop, le directeur d’une entreprise pour chien, les yaourts glacés sont beaucoup moins dangereux car ils peuvent permettre de «restaurer les bactéries de l’intestin»; ce serait une source de probiotiques.

Sinon, vous pouvez toujours donner à votre chien de la nourriture faite pour lui –il y aurait même des glaces pour chiens

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http://www.slate.fr/

Préparez-vous pour l’«internet des vaches»


L’intelligence artificielle va devenir agriculteur au Canada.Il semble que cette technologie pourra améliorer le rendement a des coûts moins chers, analysé le lait, surveiller les vaches … et encore bien des choses. Le hic, il y aura moins d’emploi pour les saisonniers
Nuage

 

 

Préparez-vous pour l’«internet des vaches»

 

GETTY IMAGES

L’intelligence artificielle arrive à la ferme.

Ross Marowits

    La Presse canadienne

Préparez-vous pour l’«internet des vaches».

Des générations d’agriculteurs misent sur la transmission d’un savoir-faire et d’une expertise familiale pour cultiver des aliments, mais le secteur s’approche d’un point de rupture marqué par une technologie canadienne d’intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle aide déjà les producteurs agricoles à travers le pays pour améliorer les rendements, réduire les coûts et minimiser les impacts sur l’environnement.

Par exemple, au lieu d’étendre des fertilisants partout sur des acres de champs ou d’arroser d’herbicides des vergers entiers, les producteurs peuvent maintenant cibler des endroits précis pour maximiser les interventions.

SomaDetect Inc., de Fredericton au Nouveau-Brunswick, se prépare à distribuer l’automne prochain des systèmes commerciaux qui vont permettre d’analyser le lait à la ferme.

Le producteur obtiendra des rapports produits à l’aide de l’intelligence artificielle pour l’aider à maximiser sa rentabilité. Ils pourront aussi surveiller leurs troupeaux grâce à l’«internet des vaches».

Des senseurs installés dans chaque box de l’étable permettent d’identifier chacune des vaches, d’analyser leur lait et d’informer rapidement le producteur avec des données sur la teneur en protéines et en gras, la présence de maladie, le taux d’hormones liées à la reproduction et la présence de résidus antibiotiques.

«Nous en sommes à la quatrième révolution en agriculture et l’intelligence artificielle est absolument essentielle», soutient la cofondatrice de l’entreprise Bethany Deshpande.

Cependant, Mme Deshpande reconnaît que la technologie en est à ses balbutiements alors que les agriculteurs commencent à peine à se familiariser avec le potentiel d’amélioration qu’elle peut générer sur leurs opérations.

La firme montréalaise Motorleaf Inc. a mis au point un système capable d’accumuler des données sur la production en serrepuis à se servir de l’intelligence artificielle et d’algorithmes d’apprentissage machine pour identifier des courbes de croissance à l’intérieur de la serre.

Ces informations peuvent ensuite permettre d’aider à prévoir la valeur des futures récoltes.

Pour le président Alastair Monk, qui a cofondé Motorleaf il y a deux ans avec l’ingénieur agricole Ramen Dutta, c’est comme fournir un assistant virtuel aux cultivateurs.

«Tous ces ingrédients sont mélangés dans une grande soupe et au bout de la chaîne il sort un algorithme spécifique à la serre, qui permet de prendre des décisions éclairées plutôt que d’y aller au hasard et de prendre des risques», décrit M. Monk.

La prévision des récoltes est cruciale pour les maraîchers, car elle indique le volume disponible en prévente.

Les méthodes traditionnelles procurent des résultats variables de 20 à 30 pour cent par rapport à la véritable récolte parce que les cultivateurs font leur estimation totale en multipliant le nombre de légumes, de feuilles et de fleurs dans une petite partie de leur production.

Les serres californiennes SunSelect, qui produisent des tomates, ont abandonné les prédictions manuelles après que l’algorithme de Motorleaf leur a permis de doubler la précision des estimations hebdomadaires. L’entreprise a ainsi pu réaliser d’importantes économies, selon Motorleaf.

Les systèmes utilisant l’apprentissage machine sont capables de réaliser des millions de calculs pour déceler des caractéristiques imperceptibles pour l’humain et qui sont nécessaires pour l’ensemencement ciblé, les véhicules autonomes et la robotique, décrit Graham Taylor, professeur associé en génie à l’Université de Guelph et membre de la faculté du Vector Institute spécialisé en intelligence artificielle.

L’utilisation de l’intelligence artificielle en agriculture attire l’attention un peu partout sur la planète en raison du besoin de nourrir de plus en plus de gens tout en devant s’adapter à des pénuries d’eau et aux changements climatiques.

Une combinaison de drones et d’intelligence artificielle a aidé à soulager la pression sur les récoltes de pistaches et d’amandes en Californie en permettant d’irriguer seulement les endroits précis où cela était nécessaire, donne en exemple le président de la torontoise Deveron UAS, David MacMillan.

Cette même technologie peut servir aux larges champs de maïs en Ontario ou au Québec pour cibler l’utilisation de fertilisants.

Deveron UAS a tissé l’un des plus grands réseaux de drones en Amérique du Nord.

Le gouvernement fédéral a prévu une enveloppe de 950 millions $ pour financer des innovations technologiques mises de l’avant par des «supergrappes» et stimuler la coopération entre les institutions d’enseignement et les entreprises.

L’une des «supergrappes», formée dans les Prairies, est dédiée à l’agriculture et a pour but d’aider à faire du Canada un grand producteur de protéines végétales.

Ces nouveaux moyens techniques pourraient cependant entraîner la disparition de nombreux emplois agricoles. Les robots peuvent déjà traire les vaches, récolter des pommes et désherber.

https://quebec.huffingtonpost.ca/