Le Saviez-Vous ► Les animaux, "héros" oubliés de la conquête spatiale


Plusieurs pays ont envoyé des animaux dans l’espace. C’est l’URSS et les États-Unis qui ont entamer les premiers pas de la conquête vers l’espace. Il y a eu un chien, chat, singe, ver, souris, rat, lapin. Presque tous ces animaux sont revenus vivants sur terre.
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Les animaux, « héros » oubliés de la conquête spatiale

 

Chat

Lors d’une exposition en 1964, un chat est exposé dans la même position adoptée par Félicette lors de son vol.

© AFP

Par Sciences et Avenir avec AFP

Avant qu’il n’ose se lancer, l’homme a envoyé nombre d’animaux dans l’espace. Avec à la clé des découvertes intéressantes.

Laïka et Félicette ne sont pas les seuls animaux à avoir été utilisés comme cobayes pour la conquête de l’espace. Nombreux sont ceux qui ont précédé l’humain dans cette aventure, avant que Iouri Gagarine ne décolle à son tour en 1960.

Le duel entre Américains et Soviétiques pour la conquête de l’espace

En 1948, le macaque rhésus Albert 1er est le premier mammifère à découvrir l’apesanteur dans une fusée américaine volant à 63 kilomètres d’altitude. Un an auparavant, les États-Unis avaient déjà envoyé des drosophiles à 100 kilomètres d’altitude, dans une fusée V2. Puis est venu le tour de Laïka, cette petite chienne restée célèbre qui a décollé le 3 novembre 1957 revêtue d’une combinaison bardée de capteurs. Elle a quitté la Terre à bord de la capsule soviétique Spoutnik-2. Officiellement, l’animal a bien supporté sa mission à 1.600 kilomètres d’altitude, censée avoir duré entre sept et dix jours. En réalité, elle est morte au bout de quelques heures à cause d’un dysfonctionnement du système de régulation thermique qui causa sa déshydratation. Sa tombe céleste tournera autour de la Terre jusqu’au 14 août 1958, date à laquelle elle se consume dans l’atmosphère. La mission Spoutnik-2 est donc un échec partiel, mais ses enseignements permettent d’envoyer d’autres animaux en orbite, et surtout de les ramener vivants.

En août 1960, l’URSS envoie une véritable arche de Noé : deux chiennes, un lapin, quarante souris, deux rats, des mouches mais aussi des plantes. L »équipage » effectue une série de révolutions autour de la Terre. C’est le premier vol orbital dont les passagers reviennent vivants. L’une des chiennes, Strelka, met bas six mois après son atterrissage et un de ses chiots est offert à la fille de John Fitzgerald Kennedy par Nikita Khrouchtchev.

En janvier 1961, les Etats-Unis répliquent en envoyant dans l’espace le chimpanzé Ham dont le vol définit la trajectoire suivie par le premier Américain dans l’espace, Alan Shepard, un mois après la mission historique de Iouri Gagarine du 12 avril 1961. En novembre 1961, un congénère de Ham nommé Enos devient le premier et le seul animal à être placé en orbite complète par les Américains. L’objectif était de tester la capsule à bord de laquelle devait prendre place John Glenn pour le premier vol orbital américain, en février 1962.

Alan Shepard et Ham Crédit : NASA / AFP

Des animaux envoyés encore envoyés dans l’espace en 2013

Outre les Etats-Unis et la Russie, d’autres pays ont envoyé des animaux dans l’espace. En octobre 1963, la France est le premier pays à envoyer un chat dans l’espace nommé Félicette après avoir envoyé le rat Hector en 1961 (voir photo ci-dessous). En 2001, la Chine envoie à son tour en orbite un vaisseau spatial avec divers animaux à bord. Depuis, Pékin a rejoint le groupe restreint des puissances spatiales, en envoyant en 2003 par ses propres moyens des taïkonautes. Encore plus récemment, l’Iran a testé en 2010 une fusée de conception locale qui avait à son bord plusieurs animaux vivants, dont un rat, des tortues et des vers. En 2013, le pays a envoyé deux singes.

Crédit : AFP

Des retombées scientifiques intéressantes

L’envoi de ces animaux dans l’espace a permis de faire quelques découvertes scientifiques intéressantes. Ainsi, en septembre 2007, des tardigrades, animaux microscopiques connus pour leur robustesse, ont survécu au vide et aux radiations de l’espace. A leur retour, la plupart de ces minuscules invertébrés ne présentaient aucune altération biologique, et se sont même reproduits normalement, suggérant une réparation de leur ADN détérioré par les rayons ultraviolets.

En 2014, des scientifiques japonais réalisent des fécondations in vitro avec du sperme de souris stocké pendant neuf mois dans la Station spatiale internationale (ISS). La naissance de 73 souriceaux en bonne santé montre une régénération de l’ADN endommagé après la fertilisation, une expérience qui selon les chercheurs pourrait avoir des retombées importantes pour de futures colonies humaines dans l’espace.

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Le Saviez-vous ► Le 3 novembre 1957, la chienne Laïka était envoyée dans l’espace


Il y a 60 ans aujourd’hui, le premier animal envoyé dans l’espace par l’URSS pour montrer leur supériorité sur les Etats-Unis en quête spatiale est une chienne n’appartenant à personne. L’entraînement pour un animal était assez drastique, même, je dirais de la cruauté animale. Elle n’a pas survécu à cause des radiations solaires et elle est morte de déshydratation
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Le 3 novembre 1957, la chienne Laïka était envoyée dans l’espace

 

Laïka

Laïka a décollé le 3 novembre 1957 depuis le Kazakhstan.

© TASS / AFP

Il y a 60 ans, jour pour jour, l’URSS envoyait la chienne Laïka dans l’espace. Un voyage sans retour.

« Je lui ai demandé de nous pardonner et j’ai pleuré en la caressant une dernière fois », se souvient Adilia Kotovskaïa, biologiste russe.

 Le lendemain, le 3 novembre 1957, la chienne Laïka (qui signifie « aboyer » en russe), âgée de 3 ans, s’envolait pour un voyage sans retour et devenait le premier être vivant envoyé dans l’espace. Ainsi, un mois après la mise en orbite du premier Spoutnik soviétique, le deuxième satellite artificiel de l’Histoire décolle vers l’espace avec l’animal depuis le futur cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Laïka, ramassée dans les rues de Moscou, ne survivra que quelques heures à son périple, la technologie pour la récupérer étant encore inexistante.

Des chiens entraînés dans des capsules pressurisées

Pour le numéro un soviétique de l’époque, Nikita Khrouchtchev, l’objectif était de montrer la supériorité de l’URSS sur les Etats-Unis juste avant les commémorations du 40e anniversaire de la Révolution bolchevique, le 7 novembre.

 « Ses neuf tours de la Terre ont fait de Laïka le premier cosmonaute de la planète, sacrifié au nom du succès de futures missions spatiales », souligne Adilia Kotovskaïa, aujourd’hui âgée de 90 ans, toujours fière d’avoir contribué à entraîner les animaux pour les missions spatiales.

La biologiste se souvient que des chiens, tous récupérés dans la rue, avaient été envoyés auparavant à des altitudes suborbitales pour des durées de quelques minutes « pour vérifier qu’il était possible de survivre dans l’apesanteur ».

« Il fallait désormais en envoyer un dans l’espace », raconte-t-elle à l’AFP à Moscou. Pour s’habituer au vol spatial dans une capsule pressurisée de 80 centimètres de long, les chiens avaient été placés dans des cages de plus en plus petites, se souvient la scientifique. Ils passaient par une centrifugeuse simulant l’accélération subie au décollage d’une fusée, étaient soumis à des bruits imitant l’intérieur d’un vaisseau et étaient nourris avec des « repas spatiaux » sous forme de gelée. « 

On sélectionnait des chiennes, parce qu’elles n’ont pas besoin de lever la patte pour uriner et ont donc besoin de moins de place que les mâles, et bâtardes parce qu’elles sont plus débrouillardes et peu exigeantes », explique la spécialiste, aujourd’hui à la tête d’un laboratoire à l’Institut des problèmes médico-biologiques à Moscou.

D’un coup, la température dans la capsule grimpe

Le 3 novembre 1957, le lancement du Spoutnik avec Laïka « ne laissait rien présager de mauvais », se souvient Adilia Kotovskaïa.

 « Certes, lors de la montée de la fusée, le rythme cardiaque de Laïka a augmenté considérablement ».

Au bout de trois heures la chienne a récupéré son rythme normal. Mais tout à coup, après la neuvième rotation autour de la Terre, la température à l’intérieur de la capsule de Laïka commence à augmenter et dépasse 40°C, faute de protection suffisante contre les radiations solaires.

La chienne meurt alors en quelques heures à cause de la déshydratation. Cependant, la radio soviétique a continué malgré tout à publier des rapports quotidiens sur « la bonne santé de Laïka », devenue héroïne planétaire. Selon la version officielle, longtemps soutenue par Moscou, Laïka a trouvé la mort grâce à un poison qu’elle a reçu avec sa nourriture pour éviter une mort douloureuse lors du retour de l’engin dans l’atmosphère.

Le 19 août 1960, un vol spatial ramène vivantes deux chiennes envoyées dans l’espace, Belka et Strelka suivi en 1961 par le Soviétique Iouri Gagarine. Trois ans plus tard, le 18 octobre 1963, une chatte nommée Félicette décolle depuis la base d’Hammaguir, au Sahara à bord d’une fusée Véronique.

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Le Saviez-Vous ► Il y a 60 ans, Spoutnik


Il y a 60 ans, l’URSS a pris de court les États-Unis en envoyant Spoutnik, le premier satellite artificiel, ce qui a permis plus tard aux Américains d’envoyer Explorer 1. Et tout le monde se souvient de Laïka, un chien qui a sacrifier sa vie pour partir avec Spoutnik 2. Depuis, les années suivantes, la technologie et la télécommunication n’a cesser d’évoluer pour le meilleur et pour le pire
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Il y a 60 ans, Spoutnik

 

 

Photo : Archives

Le 4 octobre 1957, l’Union soviétique lance la sonde Spoutnik

C’est le premier objet de confection humaine à échapper à l’attraction terrestre.

Cette percée technologique majeure donne une longueur d’avance à l’URSS dans ce qui allait devenir une véritable course spatiale avec les États-Unis. Une course qui a atteint son apogée en juillet 1969, avec les premiers pas de l’Américain Neil Armstrong sur la Lune.

Cette sphère métallique de la grosseur d’un ballon de plage, hérissée de quatre antennes, a été lancée à partir du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.

Le lendemain de la mise en orbite, les journaux internationaux parlent de l’événement comme d’un exploit scientifique majeur, mais, en URSS, le quotidien officiel La Pravda n’y consacre que quelques lignes.

Si les Soviétiques prennent du temps à réaliser l’importance de leur exploit, la nouvelle frappe les États-Unis comme une bombe.

Spoutnik 1 s’est consumé dans l’atmosphère terrestre le 4 janvier 1958.

De missile à fusée

Le scientifique Sergueï Korolev est considéré comme le père du programme spatial soviétique. Décédé en 1996, il expliquait en entrevue que ce lancement n’était pas inscrit au calendrier spatial de son pays.

Après plusieurs accidents lors de tests du missile militaire R7 durant l’été 57, et un délai de six mois rendu nécessaire après la destruction de la tête du missile, le chercheur Korolev propose de mettre en orbite un premier satellite artificiel.

Il décide, avec l’accord du Kremlin, de construire un satellite plus simple à partir du missile : deux hémisphères, un émetteur radio, des antennes et un système d’alimentation.

Ainsi, en l’espace de deux mois, le Spoutnik était prêt, alors que la création de la fusée avait pris trois ans.

Le lancement du satellite était initialement prévu le 6 octobre, mais il a été devancé à la suite d’informations voulant que les Américains puissent procéder à un lancement dès le 5 octobre.

Les efforts américains

Les Américains redoublent ensuite d’efforts. Le 1er février 1958, ils lancent leur premier satellite, Explorer 1.

Selon plusieurs experts, comme l’ancien astronaute américain Thomas Stafford, la réponse à Spoutnik a permis aux Américains d’accomplir en peu de temps de grandes percées technologiques, qui auraient pris des dizaines d’années dans un autre contexte.

Spoutnik 2

Le 3 novembre 1957, l’URSS lance le Spoutnik 2, avec à son bord la chienne Laïka, qui devient ainsi le premier être vivant à être envoyé dans l’espace. Elle meurt environ 7 heures après le lancement.

Depuis ce jour, une quarantaine de pays ont fabriqué et ont envoyé dans l’espace des satellites. Ceux-ci ont permis des prodiges dans le domaine des télécommunications, mais ont aussi laissé des tonnes de déchets graviter autour de notre planète.

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Le Saviez-Vous ► 10 métiers de chiens


Les chiens ne sont pas juste des animaux de compagnie, ils sont réputés pour aider l’homme à diverses tâches, certaines races sont plus prédisposées à accomplir des tâches précises.
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10 métiers de chiens

Traîneau à chiens

Ils sont enjoués, affectueux. Ils réclament votre attention quotidienne. On parle bien sûr des chiens. Mais certains représentants de la race canine sont au service de l’homme. Ils travaillent de longues heures sans jamais réclamer de salaire, sauf peut-être une caresse et une petite friandise. On parle des chiens d’utilité.

Le chien guide

 

Chien guide

Peut-être le plus connu. Le chien guide aide les personnes à mobilité réduite et les non-voyants à se déplacer dans leur environnement, voire dans la rue. Dressé pour servir, il est toujours attentif à son environnement et évitera des situations fâcheuses, en plus de guider son maître à bon port. Au Canada, trois races sont privilégiées pour jouer ce rôle : le labrador retriever, le labernois et le bouvier bernois. Mais des représentants d’autres races peuvent devenir chiens guide, à condition d’être bien dressés.

Le chien de compagnie

 

Chien de compagnie

Ici, toutes les races, ou presque, sont les bienvenues. On parle de chiens dociles et affectueux, qui peuvent aider leurs maîtres… Ils sont généralement sommairement dressés et rendront de menus services. Ils deviendront même des confidents. Parfois, la relation humain-animal est tellement étroite que la bête n’hésitera pas à mettre sa vie en péril pour sauver celle de son protecteur.

Le chien policier

 

Chien policier

Ce sont des chiens qui, généralement, sont dressés pour détecter des explosifs, de la drogue, des produits inflammables (après incendie), voire immobiliser des suspects lors d’une chasse à l’homme. Après entrainement, on leur confie des missions spécifiques. Ce sont souvent de véritables enquêteurs à quatre pattes qui  rendent de fiers services à la société. Les bergers allemands, belges et de Beauce, les dobermans, les rottweilers et le golden retriever sont particulièrement adaptés pour ces missions.

Le chien de recherche et de sauvetage

 

Chien de sauvetage

Ce chien, comme son nom l’indique, sera mis à contribution lors de disparition de personnes (en forêt et en mer, par exemple), ou lors d’effondrement, de catastrophes naturelles ou de séismes. Ils ont pour mission de retrouver des personnes égarées ou enfouies sur des débris. À maintes reprises, les médias ont démontré leur efficacité. Golden retriever, labrador et berger allemand sont souvent utilisés. Mais le prérequis est d’avoir un bon odorat.

Le chien d’avalanche

 

Chien d'avalanche

Il n’est pas donné à tous de se tremper le museau dans la neige pour retrouver une personne enfouie sous la neige. Le chien d’avalanche est souvent un berger allemand ou un malinois. Héliporté sur les lieux de l’avalanche, il se mettra rapidement à la recherche de victimes et, dès qu‘il en localise une, il se met à aboyer, remue la queue et gratte la neige.

Le chien de garde

 

Chien de garde

Sélectionnés parmi les grands chiens de berge (allemands, belges), les dogues, les dobermans ou les rottweilers, les chiens de garde ont pour mandat de protéger un lieu, une personne, contre des individus mal intentionnés. Leur utilisation est règlementée dans certains pays et de nombreuses nations en comptent dans leurs rangs militaires. En général, ils sont entièrement dédiés à la tâche qui leur est confiée et ils n’hésitent pas à se montrer menaçants, si la situation le commande.

Le chien d’attelage

 

Traîneau à chiens

Même si de nombreux grands chiens peuvent tirer un traîneau ou un kart, le husky est particulièrement adapté à cette tâche. Il tirera, parfois sur de longues distances, un traîneau pour transporter personne et objets à bon port. Il semble infatigable et s’adapte à des températures très basses. Mais ne deviens pas chien de traîneau qui veut. Il faut que la bête ait un grand sens social face à ses congénères. Quand on mène une personne, ce n’est pas le moment de se battre… entre chiens.

Le chien de chasse

 

Chien de chasse

Celui-là, ça fait longtemps qu’il travaille. Les familles des terriers, les teckels, les chiens d’élan, et les laïkas, pour ne nommer que celles-là, sont bien adaptées à cette tâche. Leur mission consiste à traquer une bête pour l’amener à portée de tir des chasseurs ou de rapporter le gibier tué par un chasseur. Et chaque race à sa spécialité.

Le chien de guerre

 

Chien de guerre

Son usage a changé avec le développement de la technologie, mais le chien de guerre est utilisé depuis l’Antiquité. On l’emploie ces grands chiens comme  chien de combat, de garde, comme « facteur » pour transporter le courrier, comme pisteur ou détecteur d’explosifs. Les Russes ont même employé des chiens pour détruire des tanks. Mais leur méthode était pour le moins barbare. À chaque tentative de détruire un tank ennemi, une bête était sacrifiée.

Le chien de berger

 

Chien de berger

Lui aussi est mis à contribution depuis des millénaires. Le chien de berger garde les moutons, les rassemble et les protège contre certains prédateurs. Ils sont de moins en moins utilisés, mais de nombreuses espèces peuvent accomplir cette mission avec succès.

Le chien truffier

 

Chien truffier

Lui, il a une tâche agréable. Comme son nom l’indique, il cherche des truffes enfouies dans la terre. Il a donc l’odorat particulièrement formé pour détecter les produits sucrés. Il ne faut donc pas le récompenser en lui donnant du chocolat… Mais il aura besoin de beaucoup d’eau.

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L’odeur de l’espace recréée par un scientifique


Quelle odeur a l’espace .. framboise peut-être .. ? Si l’odeur de notre galaxie demeure un mystère celle des stations spatiales est plutôt nauséabonde .. Pensez-y des gens qui passent un certains temps sans prendre une bonne douche sans compter le reste d’odeur qui peut planer .. on rentre … de reculons
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L’odeur de l’espace recréée par un scientifique

 

Les stations et vaisseaux spatiaux sont des lieux idéals pour la formation de mauvaises odeurs.

Les stations et vaisseaux spatiaux sont des lieux idéals pour la formation de mauvaises odeurs. Crédits photo : HO/AFP

Un scientifique britannique serait parvenu à reproduire l’odeur à bord de la station spatiale Mir, un «mélange de transpiration et d’essence». La Nasa s’intéresse à ses travaux et aimerait préparer les futurs astronautes à l’odeur de l’espace.

Avec son flair 1000 fois plus développé que celui des humains, la chienne Laïka, qui était le premier être vivant envoyé en orbite en 1957, a dû vivre un moment pénible. Car évoluer dans l’espace serait une épreuve aussi pour l’odorat, à en croire les travaux du scientifique britannique Steve Pearce. Celui-ci a recréé l’odeur à bord de la station spatiale Mir lors d’une exposition olfactive.

Pour s’en faire une idée, il faut imaginer «l’odeur de transpiration des pieds, un corps qui dégage un parfum rance et mélanger le tout avec du dissolvant et de l’essence», explique-t-il dans une interview sur Discovery Space 

 La Nasa, qui a entendu parler de l’expérience menée par le chimiste, lui a demandé de reproduire cette odeur pour l’utiliser dans le cadre des entraînements d’acclimatation.

«Presque comme un vestiaire de footballeurs»

 

Jean-François Clervoy a effectué trois voyages dans l'espace. Crédits photo: capture d'écran.
Jean-François Clervoy a effectué trois voyages dans l’espace. Crédits photo: capture d’écran.

Les astronautes ne pouvant pas se doucher et l’air circulant en circuit fermé, les stations et vaisseaux spatiaux sont des lieux idéals pour la formation d’odeurs désagréables.

«Nous ne réalisons pas que ça sent mauvais à bord», raconte au Figaro l’astronaute parti trois fois dans l’espace, Jean-François Clervoy. «Mais, au retour sur Terre, quand un astronaute de l’équipe de soutien au sol entre dans la capsule, il a souvent un mouvement de recul! Ça sent l’humain, presque comme dans un vestiaire de footballeurs.»

Pour limiter les sources potentielles de mauvaises odeurs, les équipes évitent certains plats à bord.

 «Nous pouvons emmener des fruits frais pour les premiers jours de mission. Les bananes sont souvent proscrites, car elles pourrissent très vite. Certains commandants de bord demandent aussi d’éviter la salade de thon.»

«Lors de mon deuxième voyage dans l’espace , en 1997, nous nous sommes rendus à bord de la station spatiale Mir, qui avait à l’époque un problème de circuit de régulation thermique. Ça sentait la cave humide, certains de mes collègues ne pouvaient pas y rester plus que de quelques minutes sans se sentir mal», poursuit l’astronaute.

«Celui qui prend l’avion ne connaît pas l’odeur du ciel»

 

S’il est possible de chercher à connaître l’odeur à bord des vaisseaux spatiaux, celle de l’espace reste mystérieuse. Les astronautes respirent en effet un oxygène ramené de la Terre.

«Celui qui prend l’avion ne connaît pas l’odeur du ciel», explique Bernardo Patti, le responsable du programme ISS à l’Agence spatiale européenne (ESA), au Figaro. Car l’espace, lui, est composé majoritairement de vide, de poussières et de débris. «Comment savoir si le vide a une odeur», s’interroge Brigitte Godard, médecin rattachée à l’ESA.

Certains scientifiques assurent toutefois qu’un vaste nuage évoluant au milieu de notre galaxie aurait, grâce à la présence de formiate d’éthyle, une odeur de rhum et de framboise.

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