Pourquoi tout nous tombe sur les nerfs?


Sommes-nous rendu une société intolérante ? Le stress, l’impatience face aux bruits, à l’attente, aux enfants, la rage au volant et la liste est longue. Nous avons tellement d’informations en une seule journée, on interagie avec les gens avec un bref instant qu’il est frustrant de ne pas avoir de réponse dans l’immédiat. On ne sait plus attendre avec un monde qui tourne autour beaucoup plus vite. Faut-il réapprendre la courtoisie, la patience, le lâcher-prise ?
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Pourquoi tout nous tombe sur les nerfs?

 

Sommes-nous devenus plus intolérants face aux petites choses irritantes de la... (Photo thinkstock)

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OLIVIA LÉVY
La Presse

Sommes-nous devenus plus intolérants face aux petites choses irritantes de la vie ? Le bruit des voisins est insupportable ? Les bouchons de circulation sont atroces ? Les transports en commun bondés ? Le quotidien est devenu un véritable enfer ? Pourquoi ? La faute au stress ? Au manque de temps ? Au manque de savoir-vivre ?

L’IMPATIENCE

Pour la Dre Johanne Lévesque, neuropsychologue, nous vivons désormais dans une société de l’instantané. Attendre est devenu impossible, voire intolérable.

« Le côté instantané des communications fait en sorte qu’on est de plus en plus impatient. Regardez dans quel état vous êtes quand vous n’avez pas de réponse instantanée à un courriel ou à un texto ! »

Elle explique que d’un point de vue cérébral, il y aurait un déséquilibre de la dopamine.

« C’est le messager chimique responsable de l’inhibition, de l’attente. La dopamine est aussi le neurotransmetteur le plus important dans le plaisir et la motivation. Comme on n’est plus habitué à patienter, 15 minutes vont sembler une éternité parce que désormais, la production de dopamine n’est déclenchée que pour des événements agréables et stimulants », affirme la neuropsychologue.

La peur de manquer quelque chose nous rend aussi plus impatients. Les gens s’activent sans cesse pour ne rien manquer et sont toujours connectés à leurs cellulaires.

« Il y a 100 ans, l’être humain recevait en une année la même quantité d’information qu’on reçoit aujourd’hui en une journée ! », soutient la Dre Johanne Lévesque.

LES COLÈRES SPONTANÉES

« Sur le stress chronique, ce qu’on sait, c’est que si vous prenez un rat [on ne fait pas de tests sur ce sujet sur les humains], et que vous le stressez tous les jours, qu’est-ce qui va arriver ? Sa réponse de stress biologique va diminuer, car il va s’habituer à ce même stress quotidien, mais il va y avoir un prix à payer : il va devenir 10 fois plus réactif à tout nouveau  » stresseur « , explique Sonia Lupien, fondatrice et directrice du Centre d’études sur le stress humain (CESH). Et chez l’humain, ce sera pareil. On va réagir au quart de tour à des choses qui nous laissaient indifférents. On appelle ça les colères spontanées, c’est un indice que le cerveau envoie, et qui signifie qu’il y a un stress chronique. »

 Les rages au volant sont un bel exemple de colères spontanées.

L’AUGMENTATION DES INTERFÉRENCES

« On n’a jamais été autant en interaction les uns avec les autres. En étant aussi proches, il est évident que le bruit des voisins va nous déranger. Les études démontrent qu’il y a plus de stress en milieu urbain que rural, car il y a plus d’interférences, ce qui pourrait expliquer cette sensibilité et irritabilité face aux autres », soutient Sonia Lupien.

Elle cite les recherches du Dr Irwin Sarazon qui a conclu que le stress résultait d’une interférence. Par exemple, lors d’un concert, si une personne de grande taille s’assoit devant et vous bloque la vue, c’est une interférence. C’est désagréable, ça gâche votre plaisir et ça vous cause du stress.

« Si vous êtes déjà à un niveau de stress élevé et que vous êtes dérangé par des interférences à répétition, vous serez évidemment plus irritable, mais le sujet n’a pas été étudié de cette façon », explique Sonia Lupien.

La spécialiste du stress estime que le festival des cônes orange n’est autre que de l’interférence cognitive à temps plein sur des milliers de gens.

« C’est un laboratoire humain sur le stress. Jour après jour, les gens se retrouvent devant des situations imprévisibles et se disent : où vais-je encore rester pris et quel sera mon retard ? C’est la recette parfaite où on joue avec nos nerfs. »

MANQUE DE SAVOIR-VIVRE

Il n’y a aucun doute, il y a un manque de civilité et de courtoisie au quotidien. La politesse est en déclin.

« Quand on sort de chez soi, on se rend compte qu’il y a des décalages dans le savoir-vivre. On se demande si la politesse se transmet encore ou qu’elle est chose du passé », déplore Julie Blais Comeau, spécialiste de l’étiquette.

Sur les trottoirs, elle remarque que les gens ont la tête penchée sur leur téléphone intelligent, écouteurs dans leurs oreilles, ne voient et n’entendent plus rien et foncent donc dans les passants !

« Il y a des campagnes de publicité qui ont pour thème la courtoisie au volant et dans les transports en commun. Pourquoi ? Parce qu’on a oublié les règles de base ! Il faut nous les rappeler à coups de publicité ! Vous imaginez ! On ne met plus les clignotants, on dépasse n’importe comment, on se bat pour entrer dans l’autobus et dans la rue les voitures éclaboussent les passants ! »

Elle suggère le retour des cours de respect et de civilité à l’école.

PERFORMANCE, PRESSION ET MANQUE DE TEMPS

« Dans le contexte actuel de la conciliation travail-famille, les gens manquent de temps. Le travail déborde sur les moments passés en famille, car les exigences sont plus élevées, les échéances plus serrées, on demande d’être très performants, et c’est stressant. Le marché du travail est précaire et les revenus incertains, alors les employés sont sous pression », explique Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences de l’administration, TELUQ.

Du côté de la famille, la professeure indique que les ruptures familiales sont de plus en plus nombreuses et qu’on demande aux enfants d’être toujours plus performants.

LES EMPLOYÉS EN MAL DE RECONNAISSANCE

En ressources humaines, Diane-Gabrielle Tremblay observe qu’il y a une grande absence de reconnaissance.

« J’entends souvent dans les enquêtes que le travail accompli n’est jamais reconnu à sa juste valeur alors que ça ne coûte rien de féliciter ses employés à qui on en demande toujours plus ! Pourquoi les cadres ne donnent pas cette reconnaissance tant demandée et qui fait toute la différence ? », s’interroge-t-elle. 

Le télétravail, une ou deux fois par semaine est une des pistes de solution pour avoir des employés plus heureux et donc moins irritables, au quotidien.

« Les études sont très positives et démontrent que les gens ne sont pas dérangés, qu’ils ne perdent pas de temps dans les transports et veulent conserver ce qu’ils considèrent comme un avantage. C’est dommage, car on ne considère pas assez le télétravail, alors qu’il y a un vrai intérêt, un taux de performance élevé et moins de stress », estime Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’école des sciences de l’administration, TELUQ.

ON TOLÈRE MOINS LES ENFANTS

« Dans une société vieillissante, on perçoit les enfants comme le choix des adultes qui en sont les uniques responsables. C’est très néo-libéral comme approche alors que dans d’autres cultures, les enfants font partie de la vie de la collectivité, tout le monde participe à leur bien-être, l’État, la municipalité et ils sont, en quelque sorte, la responsabilité de tous, ce qui n’est pas le cas ici, constate Stéphanie Gaudet, professeure de sociologie à l’Université d’Ottawa. Nous vivons dans une société qui individualise tous nos choix, c’est certain qu’on est plus intolérant parce qu’on se dit, quand on voit des enfants agités, qu’il n’est pas normal que les parents ne les contrôlent pas, car ils ont fait le choix d’en avoir ! »

LE MODE DE VIE EN SOLO

28 % des Canadiens 33 % des Québécois.

On vit plus que jamais seul, c’est le mode de vie

« Évidemment, ça a un impact sur notre façon d’être, car cette individualité fait en sorte qu’on tolère moins les autres », observe la professeure.

LA CULTURE MARCHANDE

« La culture marchande fait ressortir le côté individualiste. Je suis un client, j’ai payé pour mon billet d’avion, j’ai droit à avoir un vol calme, car quand on paye pour un service, on veut qu’il soit adéquat. […] La culture de la consommation est valorisée, de nombreux ménages canadiens sont endettés, notre mode de vie fait en sorte qu’on n’a pas de marge de manoeuvre pour faire face aux imprévus de la vie : un enfant en difficulté, des parents malades et tout déraille. Toute l’organisation de la société n’aide pas les individus. C’est chacun pour soi, chacun à sa place, ça manque d’humanité », se désole la sociologue.

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>Comment rester calme ou éviter de s’énerver ?

Le fameux « lâcher-prise » est de mise. On ne peut pas tout faire et tout maîtriser, tout le temps ! Il faut faire des choix et accepter ses limites. Si les colères spontanées deviennent récurrentes, c’est peut-être le temps de prendre un moment de réflexion.

« Il faut diminuer notre réponse au stress, aller faire une marche et perdre l’énergie mobilisée, car c’est ce qui fait en sorte que nous sommes tendus. Fondamentalement, il va falloir un jour changer de mode de vie, car quand vous êtes en colère, dites-vous que la seule personne qui souffre, c’est vous » estime Sonia Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain.

http://www.lapresse.ca

Lâcher-prise


Au moment de lâcher prise, on prend une décision de reprendre notre vie en main. Se permettre des erreurs de jugements sur des gens que l’on croyait intègre et de se dégager des personnes nuisibles qui nous fait perdre notre jugement, et nous décourage
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Lâcher-prise

 

« Il y a de grand changement à vivre une fois que vous apprendrez le pouvoir du lâcher-prise. Arrêter de permettre à n’importe qui ou quoi que ce soit de contrôler, limiter, réprimer ou de vous décourager d’être votre véritable soi ! Aujourd’hui est le vôtre à façonner – possédez-le – libérez-vous des gens et des choses qui empoisonne ou dilue votre esprit. »

Steve Maraboli

Lâcher prise


Lâcher prise est un temps d’arrêt pour mieux reprendre notre vie en main, de cesser d’avoir l’âme miette pour une situation, une personne …
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Lâcher prise

 

 

 » Si on vous demande de lâcher prise,
ce n’est pas pour que vous tombiez mais pour que vous décolliez « 

Christine Pichon

Enseignement


La vie a de bon et de mauvais côtés. Nous pouvons apprendre du mauvais pour grandir et s’améliorer, et ce, même si cela est souvent difficile, car nous acquérons de l’expérience tout au long des années
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Enseignement

 

Tout ce qui vous ennuie vous enseigne la patience,
Quiconque vous abandonne vous enseigne comment vous tenir sur vos propres pieds,
Tout ce qui vous met en colère vous enseigne le pardon et la compassion,
Tout ce qui a du pouvoir sur vous vous enseigne comment reprendre votre pouvoir,
Tout ce que vous haïssez vous enseigne l’amour inconditionnel,
Tout ce dont vous avez peur vous enseigne le courage de dépasser votre peur,
Tout ce que vous ne pouvez pas contrôler vous enseigne comment lâcher prise.

Jackson Kiddard

Lâcher prise


Il est bon de s’accrocher à nos rêves, nos buts, de vouloir résoudre des problèmes, surmonter des obstacles, mais quelques fois, il faut aussi laisser aller les choses
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Lâcher prise

 

 

 

« S’accrocher demande peu de forces, lâcher prise en demande beaucoup plus. »

J. C. Watts

Apprendre à lâcher prise


Ce n’est pas facile de lâcher prise sur diverses situations qui nous énerve, pourtant nous n’y pouvons rien sur les facteurs externes. Même si, nous ruminons sans cesse, cela ne changera rien, mais nous rendra plus malheureux. Ce que nous avons comme contrôle c’est nous et de l’attitude que nous avons faces aux évènements
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Apprendre à lâcher prise

 

Apprendre à lâcher prise

Il est futile de croire que l’on peut contrôler les événements extérieurs.Photo Fotolia

Frédéric Gingras

 

Parce que c’est un des défis les plus durs à relever pour quelqu’un, mais qu’il en vaut la peine, aujourd’hui je vous parle du «lâcher prise», ou du pouvoir de l’abandon.

L’être humain aime le contrôle. Nous avons l’illusion, la plupart du temps, ou plutôt nous aimons le croire, que nous avons le contrôle total de notre vie. Cela nous rassure la nuit de se dire, à tort pourtant, que nous tenons les rênes de notre propre destinée.

Je ne vous dis pas que le destin existe. Je laisse ce discours aux voyantes et à la section horoscope du journal. Ce que je dis, c’est que, finalement, on n’a que très peu de contrôle réel sur notre vie. Qu’il y a beaucoup trop de variables externes pour même tenter d’avoir ce genre de contrôle omniprésent et que ce désir n’est né, essentiellement, que de notre ego et de sa quête éternelle de contrôle égoïste sur toute chose.

Certes, on peut décider de se dépêcher pour arriver tôt au travail. Cependant, et ce, malgré tous les efforts que nous déployons pour arriver une heure à l’avance, nous ne contrôlons pas la météo; nous ne contrôlons pas les autres automobilistes; nous ne contrôlons pas la position des chantiers de construction; nous ne contrôlons pas les éventuels bris mécaniques de notre véhicule. Pourtant, malgré le fait que ce retard, ce matin d’octobre, n’est absolument pas de notre faute, nous rageons intérieurement, les dents serrées, alors que le métro tombe en panne, nous promettant au moins dix minutes de retard sur notre horaire de la journée.

Certes, nous pouvons vouloir vraiment séduire une femme; mettre toutes les chances de notre côté, la faire rire, lui offrir une soirée mémorable et être l’homme le plus charmant du monde, mais au final, rien ne nous garantit qu’elle finira dans nos bras. Même si on le veut vraiment; même si on a tout fait pour y arriver. Et c’est correct; c’est normal. Parfois, elle n’est simplement pas intéressée par nous, c’est la vie, que voulez-vous.

Pourquoi tant de gens gaspillent-ils de l’énergie sur ce qu’ils ne peuvent pas contrôler?

Personnellement, mon conseil, c’est:

Contrôle ce sur quoi tu as un réel contrôle. Pour le reste, lâche prise, tu te fais du mal.

Et quelle est la seule chose sur laquelle nous avons un contrôle? Nous. Juste nous. Seulement nous.

Notre façon de voir le monde, notre façon de penser, notre façon de dire les choses, notre façon de réagir aux événements, notre façon de percevoir les actions d’autrui, bref, notre façon de voir et de vivre notre vie.

Donc, même si cette charmante et séduisante femme nous refuse un deuxième rendez-vous, cela ne nous sert à rien de tomber dans la misère et le pathétisme. On n’y peut rien. Ce serait comme rager et maudire notre vie parce qu’il y a sept nuages dans le ciel au lieu de huit, un matin.

Par contre, si on n’a aucun contrôle sur sa décision de nous rejeter, telle une vieille carcasse de poisson, on peut choisir comment on va réagir à son rejet. Et ça, c’est le réel pouvoir personnel.

http://fr.canoe.ca

Savoir pardonner


Il y a des pardons plus facile que d’autres a donner mais il y en a d’autres qui viennent s’accrocher a nous pour élire domicile en nous apportant ses copains : rancune, haine, vengeance, …  C’est important pour notre bien-être de s’en débarrasser …
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Savoir pardonner

 

 

Savoir que pardonner, ce n’est pas oublier ou ne veut pas dire «réconcilier».

Personne n’attend de vous que vous redeveniez ami ni cherchiez à excuser l’autre. Entre croyances culturelles ou religieuses, les interprétations peuvent varier.

Néanmoins, pardonner est avant un acte de bonté envers vous-même-même : c’est VOUS qui décidez de ne plus vous laisser pourrir par cette haine qui vous hante, vous décidez de lâcher prise, vous refusez d’entretenir votre colère, votre amertume, vos regrets qui, de toutes façons vous empêchent de vous sentir bien

Pardonner, c’est se libérer soi-même

Michel Poulaert

Le détachement


Lâcher prise, des mots tout a fait compréhensible mais combien difficile a mettre en action ou inaction dépendant des cas .. Pourtant, a certaines occasions, certains évènements, certains faits du passé devraient s’appliquer cette notion de lâcher prise, trouver un bon équilibre …
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Le détachement

 

 

Le concept du lâcher prise peut-être déroutant pour un grand nombre d’entre-nous. Quand en faisons-nous trop ou essayons-nous trop fort de contrôler les gens et les résultats ? Quand en faisons-nous trop peu ? Quand ce que nous faisons est-il une partie appropriée de la préoccupation de soi ? Quelle est notre responsabilité et qu’est-ce qui ne l’est pas ?

Quelquefois, nous pouvons tellement lâcher prise que nous négligeons la responsabilité de nous-mêmes ou des autres. D’autres fois, nous pouvons traverser la ligne entre prendre soin de nous-mêmes et contrôler les autres et les événements.

Il n’y a pas de règlement. Mais nous ne sommes pas obligés de nous rendre fous ; nous n’avons pas à avoir si peur. Si nous sentons le besoin de faire une action en particulier, nous pouvons l’accomplir. Si aucune action ne semble à propos ni inspirée, n’agissons pas.

Avoir et fixer des limites saines – des frontières saines – n’est pas une mince affaire. Nous pouvons nous accorder la permission de faire des expériences, de faire des erreurs, d’apprendre, de grandir.

Nous pouvons parler aux gens, poser des questions et nous questionner. S’il y a quelque chose que nous devons faire ou apprendre, cela deviendra évident. Les leçons ne disparaissent pas. Si nous prenons suffisamment soin de nous-mêmes, nous le verrons. Si nous sommes trop directifs, nous en viendrons à comprendre cela aussi. Les choses s’arrangeront. La voie deviendra claire.

Je viserai donc l’équilibre entre la responsabilité de soi, la responsabilité envers autrui et le lâcher prise.

Anonyme