Les pirates russes ne ciblaient pas que les États-Unis, mais la planète entière


On se croirait dans un film d’espionnage de grande envergure.Lors des élections présidentielles aux États-Unis on a beaucoup parlé que la Russie aurait été pour quelque chose dans l’élection de Donald Trump. Alors que la réalité semble être encore bien pire
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Les pirates russes ne ciblaient pas que les États-Unis, mais la planète entière

 

La lutte contre la cybercriminalité représente un défi de taille.

Des documents obtenus par l’AP semblent prouver de manière irréfutable les liens étroits qui unissent les pirates russes et le gouvernement de leur pays. Photo : iStock

Donald Trump croit Vladimir Poutine quand celui-ci lui soutient que le Kremlin n’a jamais cherché à interférer avec l’élection présidentielle américaine en 2016. Selon des documents inédits, les objectifs des pirates russes allaient bien au-delà de la campagne de Hillary Clinton.

ASSOCIATED PRESS

Le président des États-Unis semble ensuite se raviser quand il déclare faire confiance aux agences de renseignements de son pays, qui estiment que les preuves de l’ingérence russe sont claires.

Quoi qu’il en soit, les objectifs des pirates russes qui ont mis leur nez dans l’élection présidentielle dépassaient largement la seule campagne de Hillary Clinton : ils ciblaient aussi les courriels d’officiers ukrainiens, d’opposants russes, de sous-traitants de l’armée américaine et des milliers d’autres personnes qui intéressaient le Kremlin, selon des documents inédits obtenus par l’Associated Press.

Liens entre les pirates et Moscou

Ces documents semblent prouver de manière irréfutable les liens étroits qui unissent les pirates russes et le gouvernement de leur pays, exposant au grand jour une opération qui se déroule depuis des années et qui a tenté d’infiltrer les boîtes de courriel de quelque 4700 utilisateurs du service Gmail à travers le monde – du représentant du pape à Kiev jusqu’au groupe Pussy Riot à Moscou.

« C’est une liste de souhaits de ceux qu’on voudrait cibler pour faire avancer les intérêts de la Russie », a affirmé l’expert britannique Keir Giles, à qui l’Associated Press a demandé d’examiner ces documents.

Il est d’avis que les données constituent une « liste maîtresse des gens que la Russie voudrait espionner, gêner, discréditer ou faire taire ».

Les conclusions de l’Associated Press découlent de l’analyse de 19 000 liens malveillants colligés par la firme Secureworks, de dizaines de courriels frauduleux, et d’entrevues avec plus d’une centaine de cibles des pirates.

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Le Saviez-Vous ► Le téléphone rouge a 50 ans, mais n’a jamais existé


Il fut un temps, dans certains films américains, lors de conflits entre pays, on voyait souvent un téléphone rouge. Ce téléphone serait de la pure fiction. Mais, une question demeure, pourquoi fêter quelque chose qui n’a jamais existé ?
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Le téléphone rouge a  50 ans, mais n’a jamais existé

 

Par Florian Reynaud

 

Le téléphone rouge, cette célèbre ligne de communication directe entre le Kremlin et la Maison Blanche fête ce jeudi 20 juin 2013 ses 50 ans. Selon le magazine du Smithsonian, il n’a pourtant jamais existé.

Après la crise des missiles de Cuba, les deux plus grands dirigeants du monde bipolaire décident d’un accord sur une ligne de communication directe entre les deux pays, signé le 20 juin 1963. Le 30 août, la ligne est mise en place, mais point de téléphone rouge comme il est représenté à maintes reprises au cinéma.

Du fait des moyens techniques de l’époque, il s’agissait en réalité d’une ligne télégraphique. Il a fallu attendre plusieurs années avant que le système soit mis à profit, rapporte le site History:

«En 1967, le président Lyndon B. Johnson devient le premier président des Etats-Unis à utiliser le nouveau système durant la guerre des Six Jours au Moyen-Orient. Il s’agissait d’avertir le Président du conseil des ministres de l’Union soviétique Alexis Kossyguine que des avions de la Air Force pouvaient être envoyés en Méditerranée.»

Le président appelait donc un standard télégraphique basé au Pentagone qui était relié à Moscou, mais impossible de juste décrocher son téléphone. Du moins pas pendant 8 ans, rapporte The Week:

«Une ligne téléphonique directe [à la suite de l’installation de satellites] fut mise en place en 1971, et une ligne de fax en 1986.»

Le Smithsonian rapporte qu’en 2008 un système de fibre optique a été mis en place, et est testé régulièrement, mais si le président Reagan fut un grand utilisateur, le téléphone rouge comme l’imagine le cinéma depuis des lustres, est aujourd’hui désuet. En revanche, une nouvelle ligne de communication directe a été approuvée récemment, cette fois-ci en matière de cyberdéfense, rapporte un communiqué de la Maison Blanche:

«Finalement, la Maison Blanche et le Kremlin ont autorisé une ligne de communication vocale sécurisée entre le coordinateur de la cybersécurité américain et le responsable du Conseil de sécurité russe, au cas où il faille gérer une crise liée aux technologies de l’information et de la communication.»

http://www.slate.fr