Les vertus de l’hypocrisie


Ce n’est pas une question de partie politique, mais d’une blague fait au sommet de l’OTAN sur Donald Trump par Justin Trudeau. On en fait la manchette dans beaucoup de médias, on en fait un drame monumental. Personnellement, je n’aime pas les blagues sur les autres que j’aime ou pas peu importe les raisons. Cependant, comme on me l’a fait remarquer, comment se fait-il que personne n’arrête Donald Trump pour ses blagues déplacées, ses insultes. N’a t.il pas rit d’un journaliste handicapé pendant un de ses discours public ? Comment se fait-il que le président des États-Unis n’a aucune culture en vocabulaire, et ni de savoir vivre ? Lui, il ne s’excuse pas ! Il boude …
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Les vertus de l’hypocrisie

PHOTO ADRIAN DENNIS, AGENCE FRANCE-PRESSE

Les dirigeants des pays de l’OTAN étaient réunis mercredi à Watford, près de Londres.


Ils ne disent pas grand-chose. Rien de scandaleux, rien de grossier. Ce ne sont pas tant les mots que les rires qui fascinent dans cette vidéo virale. Les regards complices. Le ton sarcastique. Et cet air entendu. L’air de dire : « Non, mais, entre vous et moi, quel imbécile, tout de même… »

ISABELLE HACHEY
LA PRESSE

C’était mardi soir, à Londres. Après une intense journée de négociations au sommet de l’OTAN, les leaders de ce monde avaient été invités à une réception au palais de Buckingham. Sans doute avaient-ils besoin de décompresser.

Ce soir-là, donc, Justin Trudeau, Boris Johnson, Emmanuel Macron, le premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, et la princesse Anne se retrouvent autour d’un verre. Et se mettent à railler Donald Trump, sans se savoir filmés.

Le résultat, diffusé mercredi matin par la CBC, a été partagé des millions de fois de par le monde. On comprend que les leaders se moquent des conférences de presse interminables et chaotiques dont semble se délecter le président des États-Unis.

Ils ne disent pas grand-chose. Presque rien. Et pourtant, on a l’impression qu’ils disent tout. Enfin, les masques tombent. L’hypocrisie des grands de ce monde apparaît au grand jour. Pour une fois, on les entend dire les vraies affaires.

Pour une fois, on est cette mouche sur le mur, celle qui passe inaperçue, mais ne laisse rien lui échapper. On se sent un peu comme si on avait assisté à une scène extraordinaire, celle du défoulement collectif d’une bande de leaders internationaux à bout de nerfs.

Ils le nieront, bien sûr. En réalité, on ne saura jamais précisément ce qui s’est dit dans les salons feutrés du palais de Buckingham. Le monde ne retiendra qu’une impression : entre eux, les dirigeants de la planète ne se gênent pas pour rire de Donald Trump. Même Boris Johnson semble bien se marrer, c’est tout dire.

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La journée avait donc été tendue. Les leaders avaient croisé le fer sur les dépenses des pays membres de l’OTAN, sur le rôle de la Chine et sur celui de la Turquie au sein de l’Alliance.

Les choses ont été particulièrement corsées pour Emmanuel Macron, qui a tenu tête à Donald Trump dans une autre conférence de presse impromptue convoquée par le président des États-Unis.

Devant un parterre de journalistes, Donald Trump a été questionné sur le rapatriement des djihadistes occidentaux qui croupissent dans des prisons syriennes.

Il s’est alors tourné vers Emmanuel Macron pour lui lancer à la blague :

« Voudriez-vous de beaux combattants de l’État islamique ? Je peux vous les donner. Vous pouvez prendre tous ceux que vous voulez ! »

Le président de la République est resté de marbre. Comment aurait-il pu esquisser ne serait-ce qu’un sourire, après Charlie Hebdo, après le Bataclan ?

Comment aurait-il pu la trouver bien bonne dans une ville, Londres, qui vient tout juste d’être frappée par un autre attentat ?

De cette journée, le monde se rappellera une vidéo où des leaders ne disent presque rien. Il oubliera la blague déplacée, odieuse du président le plus puissant de la planète.

Parce que… bof, c’est Donald Trump, que voulez-vous ? Il est comme ça. Déplacé. Odieux.

***

Contrarié par la vidéo, Donald Trump a annulé son ultime conférence de presse, hier, pour rentrer directement à Washington.

Il a traité Justin Trudeau de « visage à deux faces ».

Peut-être le premier ministre du Canada a-t-il gaffé. Peut-être aurait-il dû faire preuve de prudence et réaliser que dans un tel événement, les convives risquent d’être filmés à leur insu.

Peut-être ne devrait-il pas rire, même en privé, de son puissant voisin. Les enjeux sont trop élevés.

Le Canada n’a pas les moyens de tester la susceptibilité de Donald Trump. Des milliers de gens risquent de perdre leur emploi si, pour laver l’humiliation subie, le président s’avisait d’imposer des tarifs sur des importations canadiennes.

Il en serait fort capable. Il l’a même déjà fait.

Bref, Justin Trudeau aurait avantage à ne jamais baisser la garde. Et à être hypocrite en toutes circonstances.

N’a-t-on pas déjà dit que « la diplomatie est la dentelle de l’hypocrisie » ?

La diplomatie, au fond, c’est un vernis, un respect des formes et des conventions. Hypocrite, sans doute, mais crucial pour réguler les rapports entre les nations.

Le malheur, c’est que Donald Trump en est viscéralement incapable.

Il balance tout ce qui lui passe par la tête sur Twitter, dans un flot étourdissant d’injures envers des chefs d’État, des journalistes, des ennemis politiques…

Un jour, il accuse le Mexique d’envoyer des violeurs et des criminels aux États-Unis. Le lendemain, il qualifie Haïti et les nations africaines de « trous à rats ».

Ensuite, il annule sa visite au Danemark parce que sa « méchante » première ministre a jugé absurde son idée d’acheter le Groenland.

Sur Twitter, il traite les gens de « maniaques », de « faibles », de « clowns », de « malhonnêtes », d’« idiots », de « fous », de « pitoyables » et de bien d’autres choses encore.

Jamais un président des États-Unis n’a enfreint les règles de bienséance de la sorte. Lorsque Richard Nixon a traité Trudeau père de « trou de cul », cela avait fait les manchettes ; près de 50 ans plus tard, on s’en souvient encore.

Noyées dans un torrent quotidien d’insultes, celles de Donald Trump ne risquent pas de passer à l’histoire. On pourrait s’en consoler, si ce n’était pas aussi effroyable.

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Trump évoque la guerre de 1812 lors d’un échange corsé avec Trudeau


Le ton monte entre le Canada et les États-Unis sur des taxes de l’acier et l’aluminium que Donald Trump à augmenter au nom de la sécurité nationale. Et il a pris pour excuse que le Canada aurait fait brûler la Maison Blanche pendant la guerre 1812. Et encore là Donald Trump, ne connait pas sa propre histoire, car ce sont les Anglais qui ont mit le feu, pas nous ! Et puis même si cela aurait été le cas, nous sommes en 2018
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Trump évoque la guerre de 1812 lors d’un échange corsé avec Trudeau

 

Trump évoque la guerre de 1812 lors d'un échange corsé avec Trudeau

Justin TrudeauPhoto d’archives, AFP

La tension a monté d’un cran entre Donald Trump et Justin Trudeau lors d’un appel téléphonique où la question des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium provenant du Canada était abordée, le 25 mai dernier.

Selon ce que des sources ont indiqué à CNN, le premier ministre du Canada a demandé au président américain en quoi ces tarifs constituaient un enjeu de «sécurité nationale». Donald Trump aurait alors répliqué : «N’avez-vous pas déjà incendié la Maison-Blanche?», faisant référence à la guerre de 1812.

Le hic, c’est que ce sont les Britanniques qui ont mis le feu aux bâtiments gouvernementaux de Washington lors de la guerre de 1812. L’offensive des Anglais était une réponse à l’attaque des Américains à York, la capitale du Haut-Canada, qui était à l’époque une colonie du Royaume-Uni.

Contactés par CNN, la Maison-Blanche et le Conseil national de sécurité américain (NSC) n’ont pas voulu commenter ces informations.

Le président américain a finalement imposé par proclamation, jeudi dernier, l’application de surtaxes de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium provenant du Canada et de l’Union européenne, au nom de la sécurité nationale des États-Unis. Ottawa a répliqué en imposant des tarifs similaires, tant sur les deux métaux que sur d’autres produits de consommation. Ces mesures entreront en vigueur le 1er juillet.

«L’idée que nous représentons une menace à la sécurité nationale des États-Unis est insultante et inacceptable», a déploré le premier ministre au cours d’un long entretien diffusé dimanche matin à l’émission «Meet the Press» de la chaine américaine NBC.

Le premier ministre canadien et le président américain se rencontreront au Sommet du G7 qui commence vendredi dans Charlevoix.

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Trump avoue avoir inventé des faits lors d’une rencontre avec Trudeau


Donald Trump ment tout le temps et qu’il l’avoue, cela montre comment il est  pitoyable. Cela doit être difficile d’aborder des sujets tels que les échanges commerciaux avec les États-Unis. Comment un Président peut aborder un sujet qu’il ne connait même pas et affirmer des choses qu’il ne sait pas vraiment. Le Canada et les États-Unis étant ayant des relations de longues dates surtout à cause de l’emplacement géographique, sont plus difficiles avec Donald Trump qui lui-même accuse a qui mieux mieux qui triche avec les USA
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Trump avoue avoir inventé des faits lors d’une rencontre avec Trudeau

 

 

MM. Trudeau et Trump se sont rencontrés à... (ARCHIVES PC)

MM. Trudeau et Trump se sont rencontrés à la Maison-Blanche en octobre, lorsque la conversation décrite mercredi soir est censée s’être déroulée.

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Agence France-Presse
Saint-Louis

Le président américain Donald Trump s’est vanté d’avoir affirmé au premier ministre Justin Trudeau que Washington affichait un déficit commercial avec Ottawa alors qu’il n’en avait «aucune idée», a rapporté tard mercredi soir le Washington Post.

S’exprimant dans une soirée de levée de fonds mercredi soir dans le Missouri, M. Trump a raconté cette anecdote, dont le journal a obtenu un enregistrement audio.

«Trudeau est venu me voir. C’est un bon gars, Justin. Il a dit « Non, non, nous n’avons pas de déficit commercial avec vous, nous n’en avons aucun »», a raconté le président en imitant le premier ministre canadien, selon la retranscription du Washington Post.

«J’ai dit « Faux, Justin, vous en avez un ». Je ne savais même pas… Je n’en avais aucune idée. J’ai simplement dit « tu as tort »», a poursuivi M. Trump. «Vous savez pourquoi? Parce que nous sommes tellement stupides… Et je pensais qu’ils étaient malins».

«J’ai dit « Eh bien dans ce cas, mon sentiment est différent (…) mais je n’y crois pas »», a ajouté le président, affirmant avoir alors «envoyé un de nos gars, son gars, mon gars, ils sont sortis et j’ai dit « Vérifiez parce que je n’arrive pas à y croire »».

Il est revenu sur le sujet jeudi matin en tweetant : «Nous avons bien un déficit Commercial avec le Canada comme nous en avons avec presque tous les pays (certains sont énormes)».

Et de poursuivre: «PM Justin Trudeau du Canada, un gars très bien, n’aime pas dire que le Canada a un excédent face aux USA (en négociation), mais c’est le cas… c’est le cas pour presque tous… et c’est comme ça que je sais!»

D’après les statistiques américaines, les États-Unis présentaient un excédent commercial (biens et services) avec le Canada de 12,5 milliards de dollars en 2016, pour 627,8 milliards de dollars d’échanges. Dans le détail, ils affichaient un déficit de 12,1 milliards dans les biens et un excédent de 24,6 milliards dans les services.

«Selon leurs propres statistiques, les États-Unis ont un excédent commercial avec le Canada», a remarqué Adam Austen, porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, citant les chiffres du gouvernement américain.

«Le Canada et les États-Unis ont une relation commerciale équilibrée et mutuellement bénéfique», a-t-il souligné.

Du reste, le cabinet de Justin Trudeau a refusé de commenter les propos que M. Trump auraient tenus mercredi soir.

MM. Trudeau et Trump se sont rencontrés à la Maison-Blanche en octobre, lorsque la conversation décrite mercredi soir est censée s’être déroulée.

Dans le Missouri, le milliardaire a également décoché des flèches notamment à l’encontre d’alliés des États-Unis.

Selon le Washington Post, Trump a affirmé que l’Union européenne, le Japon et la Corée du Sud, mais aussi la Chine, avaient escroqué les États-Unis et les travailleurs américains.

«Nos alliés s’intéressent à eux-mêmes», a-t-il dit. «Ils n’en ont rien à faire de nous».

Il a par ailleurs laissé entendre que, si aucun accord commercial n’était possible avec Séoul, Washington pourrait retirer ses forces armées déployées en Corée du Sud.

Il a enfin critiqué ceux qui souhaitent conserver le traité de libre-échange nord-américain (ALENA) avec le Canada et le Mexique, qui est en cours de renégociation à son insistance. Selon lui, Mexico est «trop gâté» et Ottawa a utilisé la ruse contre Washington.

«Le meilleur accord est d’y mettre un terme et de passer un nouvel accord», a-t-il dit au sujet de l’ALENA.

Le président américain a également salué sa décision de rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, critiquant au passage ses prédécesseurs à la Maison-Blanche Barack Obama et George W. Bush.

«Personne n’aurait fait ce que j’ai fait», s’est-il vanté.

Par ailleurs, celui qui occupait le poste d’ambassadeur des États-Unis au Canada jusqu’en janvier, Bruce Heyman, a déclaré jeudi sur Twitter que «mentir à vos amis ne fait qu’abîmer la relation. Le Canada a toujours été là pour nous. Comment peut-on tout simplement endommager cette relation? Vous (M. Trump) devriez avoir honte!» Il accuse ensuite le président de «tout simplement sacrifier le Canada. C’est vraiment mal.»

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