Une tortue du Jurassique écrasée par un dinosaure découverte en Suisse


Le triste sort d’une tortue écrasée par un dinosaure herbivore,il y a 150 millions d’années à la marée basse. C’est d’être là au mauvais moment.
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Une tortue du Jurassique écrasée par un dinosaure découverte en Suisse


Un dinosaure aurait écrasé une carapace de tortue marine durant le Jurassique supérieur, il y a environ 150 millions d'années, d'après des fouilles réalisées dans le Jura suisse, autrefois un milieu côtier. © Christian Püntener et al., 2019, Swiss Journal of Geosciences

Un dinosaure aurait écrasé une carapace de tortue marine durant le Jurassique supérieur, il y a environ 150 millions d’années, d’après des fouilles réalisées dans le Jura suisse, autrefois un milieu côtier. © Christian Püntener et al., 2019, Swiss Journal of Geosciences

« Paléontologie A16 » est le nom donné à un site de fouilles paléontologiques, où l’on a pu trouver des centaines d’empreintes de dinosaures et de nombreux fossiles de tortues. Originellement destiné à devenir « l’autoroute A16 », ce lieu est situé dans la partie suisse du Jura. Pourtant, durant l’époque du Jurassique supérieur, il abritait un environnement côtier.

C’est ce qui a permis de découvrir une carapace de Plesiochelys bigleri quasiment complète. Son état de préservation suggère que la tortue est morte à marée basse et rapidement enterrée, d’après une étude publiée sur PaleorXiv. Elle n’a donc rien senti lorsqu’un dinosaure sauropode l’a écrasée, enfonçant son corps d’environ 7,5 cm. Cette découverte est la première preuve de l’existence de tortues sur ces côtes, et laisse penser qu’elles cohabitaient avec des sauropodes et des théropodes, dont les empreintes couvrent le site.

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Une nouvelle espèce de lézard découverte dans l’estomac d’un dinosaure !


Un microraptor zhaoianus est de la même famille que le vélociraptor a été découvert en Chine avec le contenu de son estomac presqu’intact. Il s’agit d’un lézard qui était inconnu des scientifiques. Avec d’autres découvertes du même genre, ils ont pu découvrir le régime alimentaire de ces dinosaures.
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Une nouvelle espèce de lézard découverte dans l’estomac d’un dinosaure !

Fossile de microraptor avec un lézard

Un fossile de microraptor découvert avec un fossile ingéré de lézard.

JINGMAI O’CONNOR

Par Joël Ignasse

La découverte de ce lézard permet de mieux comprendre le régime alimentaire de ces petits dinosaures.

Microraptor zhaoianus est un petit dinosaure à plumes qui appartient à la famille des Dromaeosauridae qui compte dans ces membres le célèbre vélociraptor et d’autres microraptors connus pour leur capacité au vol. Un de ces fossiles a été retrouvé dans la province du Liaoning au nord-est de la Chine avec une proie presque entière dans son estomac.

Un représentant de la faune de Jehol

La proie en question est un lézard qui a été baptisé Indrasaurus wangi et il est le représentant d’une espèce inconnue jusqu’alors. Il possède un type de dents encore jamais observé chez les fossiles de reptiles découverts dans la même zone et qui, avec de nombreux autres animaux, forment la faune de Jehol. Depuis deux décennies, les paléontologues extraient en effet des roches du Liaoning des dizaines de fossiles de reptiles donc mais aussi de mammifères, d’oiseaux et de dinosaures à plumes. La plupart de ces spécimens appartiennent au Crétacé inférieur, il y a plus de 100 à 130 millions d’années. Toutefois dans ces mêmes sites, les paléontologues ont aussi retrouvé des fossiles datés d’environ 160 millions d’années, une période correspondant au Jurassique. 

Des dinosaures au régime alimentaire varié

Il s’agit du quatrième cas documenté d’un microraptor retrouvé avec le contenu de son estomac. On sait maintenant que ce dinosaure se nourrissait de mammifères, de poissons, d’oiseaux et de lézards. Ce qui conforte l’idée que c’était un prédateur opportuniste, estiment ses découvreurs dans la revue Current Biology. Le lézard a été retrouvé presque complet avec son squelette bien conservé, ce qui indique qu’il a été avalé entier, la tête la première. Une technique qu’utilisent de nos jours les oiseaux carnivores et certains reptiles. Dans la faune de Jehol, d’autres animaux ont été retrouvés avec le contenu de leur bol alimentaire. En tout, les scientifiques dénombrent une vingtaine de fossiles qui permettent de dresser un premier aperçu des interactions trophiques de l’époque. Dans la majorité des cas, ce sont les poissons qui semblent constituer la proie préférentielle.

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Incroyable : les bébés ptérodactyles savaient voler à peine sortis de l’œuf !


Les oiseaux fraîchement éclos doivent attendre d’avoir une taille presqu’adulte pour voler. Il semble que les ptérodactyles eussent leurs ailes assez développés pour prendre la voie des airs dès leurs naissances.
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Incroyable : les bébés ptérodactyles savaient voler à peine sortis de l’œuf !

Nathalie Mayer
Journaliste

Des fossiles d’embryons de ptérodactyles ont été récemment trouvés en Chine et en Argentine. Leur analyse mène à une conclusion pour le moins surprenante : à peine sortis de l’œuf, les bébés ptérodactyles étaient capables de prendre leur envol. 

Les oiseaux ne peuvent voler qu’à partir du moment où ils ont atteint une taille quasiment adulte. Une règle qui vaut pour tous les vertébrés volants. Des fossiles d’embryons de ptérodactyles aux ailes peu développées trouvés en Chine laissaient même supposer que la règle a toujours valu, quelle que soit la période de l’histoire.

Mais aujourd’hui, des chercheurs de l’université de Leicester (Royaume-Uni) réfutent cette théorie. Selon eux, les ptérodactyles — ces reptiles volants qui vivaient au Jurassique et qui sont aujourd’hui disparus — avaient développé une capacité remarquable : ils pouvaient voler dès leur naissance.

Selon les chercheurs de l’université de Leicester (Royaume-Uni), la capacité des ptérodactyles à voler dès leur sortie de l’œuf pourrait expliquer la grande taille de leurs ailes. © Ghedoghedo, Wikipedia, CC by-sa 3.0

Selon les chercheurs de l’université de Leicester (Royaume-Uni), la capacité des ptérodactyles à voler dès leur sortie de l’œuf pourrait expliquer la grande taille de leurs ailes. © Ghedoghedo, Wikipedia, CC by-sa 3.0

Voler pour échapper aux prédateurs

Ces spécialistes de la reproduction aviaire et reptilienne ont comparé les embryons de ptérodactyles fossilisés trouvés en Chine avec des données sur la croissance prénatale chez les oiseaux et les crocodiles. Ils en ont conclu que ces reptiles n’en étaient qu’à un stade très précoce de leur évolution. Loin de l’éclosion.

Mais d’autres fossiles d’embryons — trouvés en Chine et en Argentine — décédés juste avant leur naissance prouvent cette fois que les ptérodactyles avaient la capacité de voler à peine sortis de l’œuf. Une capacité hors du commun qui leur a permis, d’une part, d’échapper à certains prédateurs — d’autant que leurs parents ne semblaient enclins ni à les protéger ni même à les nourrir — mais d’autre part, qui a causé pas mal de décès, le vol restant tout de même un mode de déplacement dangereux, notamment lorsque la météo devient mauvaise.

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Ce dinosaure de 24 tonnes marchait avec des “talons hauts”


Vous imaginez un dinosaure de 15 mètres de hauteur et pesant 24 tonnes en talons hauts ? C’est un peu comme les éléphants. Comment leurs pieds ont pu supporter leur propre poids ?
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Ce dinosaure de 24 tonnes marchait avec des “talons hauts”


Un dinosaure à talons hauts?

par Brice Louvet, rédacteur scientifique17 mai 2019, 18 h 27 min


Une récente étude signée de l’Université du Queensland (Australie) suggère queRhoetosaurus brownei, un dinosaure de 24 tonnes, marchait probablement avec des “talons hauts”. Les détails de l’étude sont publiés dans le Journal of Morphology.

Sept mètres de haut, 15 mètres de long, 24 tonnes sur la balance, Rhoetosaurus brownei est un monstre du Jurassique moyen. Le plus gros du Queensland à cette époque (160 à 170 millions d’années). Une équipe de chercheurs s’est récemment penchée sur l’animal dans le but d’en apprendre davantage sur la manière dont cet animal pouvait se déplacer. Après avoir analysé les os de son pied, les chercheurs se sont dans un premier temps rendu compte que Rhoetosaurus marchait avec un talon surélevé. S’est alors posée la question suivante : comment ce pied pouvait-il supporter le poids d’un animal aussi lourd ?

De gros coussinets

Pour le savoir, le paléontologue Andréas Jannel et son équipe, de l’Université du Queensland, ont créé une réplique du pied du dinosaure obtenue grâce aux quelques ossements retrouvés dans les années 70. En la manipulant, les chercheurs ont alors compris que le seul moyen pour l’animal de déplacer sa carcasse était qu’il y ait, sous ses talons, un énorme coussin d’amortissement.

«Nous avons également utilisé des techniques de modélisation 3D pour évaluer les différentes postures du pied qui auraient permis à Rhoetosaurus de supporter son poids, explique le chercheur. Nos recherches suggèrent que même si Rhoetosaurus se tenait sur la pointe des pieds, le talon était amorti par un coussinet charnu. Nous voyons une chose semblable sous les pieds des éléphants, mais ce dinosaure était au moins cinq fois plus lourd. Les forces impliquées étaient donc beaucoup plus grandes».

dinosaure

Le pied arrière fossilisé d’un spécimen de Rhoetosaurus brownei en vue dorsale. Crédits : Jay P. Nair & Andréas Jannel.

Un élément clé de l’évolution des sauropodes

Pour les chercheurs, ce “coussin amortisseur” soutenant le talon surélevé est une innovation clé au cours de l’évolution des sauropodes, qui a probablement fait son apparition au cours du Jurassique inférieur.

 «Les avantages d’un coussinet en tissu mou ont peut-être contribué à faciliter la tendance aux énormes tailles corporelles observées plus tard chez ces dinosaures», peut-on lire.

Rappelons par ailleurs que malgré sa taille, Rhoetosaurus brownei n’est pas le plus gros dinosaure a avoir évolué sur Terre. Le plus massif était sans doute l’Argentinosaurus, qui foulait notre planète il y a environ 100 à 93 millions d’années (Amérique du Sud). Les estimations de son poids varient selon les spécialistes, allant de 70 tonnes selon le Natural History Museum de Londres à 90 tonnes selon le Musée américain d’histoire naturelle de New York. Il était également le plus long, avec environ 45 mètres estimés pour certains adultes.

Source

https://sciencepost.fr/

Un nouveau ptérosaure du jurassique découvert en Angleterre


Un nouveau ptérosaure, enfin, ce ptérosaure vivant il y a plus 166 millions d’années était connu depuis plus de 200 ans, mais confondu avec une autre espèce. C’est d’autres fossiles que les paléontologues ont remarquer une mâchoire très différentes des autres et l’ont donc reclasser comme une nouvelle espèce.
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Un nouveau ptérosaure du jurassique découvert en Angleterre

 

ptérosaure

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Une impression d’artiste de Klobiodon rochei, un ptérosaure qui évoluait il y a environ 166 millions d’années. Crédits : Mark Witton

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Une équipe de paléontologues de l’Université de Portsmouth annonce la découverte des restes fossilisés d’une nouvelle espèce de ptérosaure. Cet ancien reptile volant évoluait il y a environ 166 millions d’années

 Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Acta Palaeontologica Polonica.

Les ptérosaures, ce sont ces grands reptiles volants qui dominaient le ciel à l’époque des dinosaures. Beaucoup d’espèces ont été découvertes, mais celle-ci revêt un caractère particulier. Ce nouveau ptérosaure – baptisé Klobiodon rochei – qui évoluait dans le centre-sud de l’Angleterre il y a environ 166 millions d’années, présentait en effet une gueule pleine de dents pointues. Peu d’espèces de ptérosaures du Jurassique moyen en étaient pourvues, notent les chercheurs. Celles-ci mesuraient environ 2,6 centimètres, verrouillées dans la gueule de l’animal qui pêchait à l’époque poissons et calmars.

« Sa configuration dentaire unique permet de le distinguer des autres ptérosaures »

« Klobiodon nous est connu depuis des siècles, archivé dans un tiroir de musée et vu par des dizaines ou des centaines de scientifiques, mais son importance a été négligée car elle a été confondue avec une autre espèce depuis les années 1800 », a indiqué le paléontologue Michael O’Sullivan de l’Université de Portsmouth.

De nouveaux ossements, découverts dans une couche d’ardoise située à environ 16 km de la ville d’Oxford, ont finalement amené les chercheurs à comprendre qu’il s’agissait finalement d’une toute nouvelle espèce.

 « Seule la mâchoire inférieure de Klobiodon rochei est connue, mais sa configuration dentaire est unique et permet de le distinguer des autres ptérosaures », poursuit le chercheur.

Un environnement bien différent

Klobiodon, qui présentait une envergure d’environ 2 mètres, évoluait à l’époque dans un climat beaucoup plus chaud qu’aujourd’hui. Il y a 166 millions d’années, la Grande-Bretagne n’était pas encore une île gigantesque, mais se composait d’une série de petites îles tropicales (le niveau de la mer était beaucoup plus élevé). K. rochei n’était bien sûr pas seul. Ce dernier fréquentait, par exemple, la même région que l’une des plus célèbres espèces de dinosaures d’Angleterre, le Megalosaurus. Ces redoutables théropodes, qui ressemblaient un peu au T. Rex apparu bien plus tard, pouvaient mesurer 6 à 7 mètres de long et 3 mètres de haut.

On rappelle qu’il y a quelques jours, une équipe de paléontologues de l’Université de Californie du Sud (USC, États-Unis) annonçait en effet avoir découvert la trace d’une dent de requin coincée dans une vertèbre d’un ptéranodon, l’un des plus grands ptérosaures de toute l’histoire (7,5 mètres d’envergure). Ainsi ces reptiles – aussi aériens étaient-ils – restaient malgré tout vulnérables aux créatures venues des profondeurs. Ce fut également probablement le cas pour le Klobiodon rocheiqui fréquentait les côtes anglaises.

Source

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Un reptile préhistorique vieux de 180 millions d’années enceinte d’octuplés


Les ichtyosaures ont été très productifs que plusieurs d’entre eux étant vivipares avaient des oeufs dans leur ventre. Le plus jeune ichtyosaure qui a été trouvé date d’environ 180 millions d’années et portait 8 oeufs. Je serais curieuse de voir en dedans de l’oeuf
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Un reptile préhistorique vieux de 180 millions d’années enceinte d’octuplés

 

Ichtyosaure enceinte avec octuplets. Crédit: (c) Nobumichi Tamura

par Brice Louvet

Une équipe de paléontologues annonce la découverte d’une partie du squelette d’un ichtyosaure vieux de 180 millions d’années avec les restes de six à huit petits embryons retrouvés entre ses côtes.

Les ichtyosaures étaient des reptiles aquatiques qui dominaient les mers jurassiques. Ils mesuraient entre un et dix mètres de longueur en moyenne, étaient piscivores et vivipares. Ils se nourrissant d’autres reptiles, de poissons et d’invertébrés marins tels que les bélemnites semblables à des calmars. Les fossiles d’ichthyosaures sont assez communs au Royaume-Uni. Cependant, seulement cinq spécimens d’ichtyosaures ont ici été retrouvés avec des embryons « à l’intérieur » (et aucun avec autant).

Le nouveau spécimen, en plus d’être le premier ichthyosaure embryonnaire enregistré dans le Yorkshire, est également géologiquement le plus jeune des spécimens porteurs d’embryons britanniques, provenant du stade toarcien du Jurassique, âgé d’environ 180 millions d’années (les autres étaient datés à entre 190 et 200 millions d’années). Le fossile reposait depuis 2010 chez un collectionneur de fossiles, Martin Rigby qui, soupçonnant la présence d’embryons, fit appel aux paléontologues Mike Boyd et Dean Lomax, de l’Université de Manchester.

Le spécimen est coupé en deux, ce qui expose plusieurs grandes côtes (de la femelle) et plusieurs chaînes de vertèbres et divers petits os indéterminés. Les chercheurs pensent qu’il y a entre ces petits os au moins six embryons présents, mais probablement huit.

« Nous avons également envisagé la possibilité que les minuscules restes puissent être contenus dans l’estomac, bien qu’il semblait hautement improbable qu’un ichtyosaure avale six à huit embryons avortés ou des ichtyosaures nouveau-nés en même temps, note Mike Boyd. Ce ne semble pas avoir été le cas, parce que les embryons ne présentent aucune érosion par les acides gastriques et que les embryons ne sont associés à aucun contenu stomacal commun chez les ichtyosaures du Jurassique précoce, comme les restes de bélemnites semblables à des calmars ».

Huit espèces différentes d’ichtyosaures ont été documentées avec des embryons. L’ichtyosaure le plus fréquemment trouvé avec des embryons est Stenopterygius. Plus d’une centaine de ces spécimens ont été retrouvés avec des embryons (de 1 à 11) dans la région de Holzmaden et ses environs, en Allemagne.

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Quand Léonard de Vinci décodait les fossiles


Léonard de Vinci, en plus d’être peintre de grand talent, excellait dans d’autres domaines. Entre autres, il s’intéressait un peu aux fossiles. D’après un des croquis des fossiles marins, il viendrait changer une théorie sur les soins parentaux sur les oeufs des nouveaux nés. Ces soins auraient commencé 200 millions d’années plus tôt
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Quand Léonard de Vinci décodait les fossiles

 

 

Par Delphine Bossy, Futura

 

Un tableau de Léonard de Vinci, Salvator Mundi, s’est vendu aux enchères à un prix record de 382 millions euros le 15 novembre 2017. Mais Léonard de Vinci n’était pas que peintre, c’était aussi un inventeur de génie qui s’intéressait à différents domaines scientifiques. En travaillant brièvement sur des fossiles, il a même soulevé un grand mystère, comme nous l’évoquions dans Futura en 2012. Certains croquis du peintre sont les premières preuves d’observation de terriers hexagonaux fossilisés datant du Cambrien. Une théorie suggère qu’il s’agirait du plus ancien réseau de nids observé, mettant en lumière les premiers signes de soins parentaux.

Article de Delphine Bossy paru le 22 novembre 2012

Le soin parental est un signe de l’évolution. Les plus vieilles traces de comportement parental animal remontent à plus de 200 millions d’années. Défini pour la première fois en 1936, le soin parental caractérise l’ensemble des activités suivantes : l’édification du nid, l’incubation, les conduites alimentaires, la protection contre les prédateurs et l’apprentissage. S’il n’y a, à ce jour, aucune trace antérieure à 280 millions d’années, les paléontologues définissent souvent le Jurassique comme l’ère d’évolution des soins parentaux.

Léonard de Vinci pourrait bien avoir ébranlé cette hypothèse. Il y a 500 ans, l’artiste s’était sommairement intéressé aux fossiles. Une attention qui aura par inadvertance pointé un mystère encore non résolu. La coupable ? Une page manuscrite couverte de croquis de fossiles marins et, entre eux, un schéma de réseau hexagonal. Les paléontologues pensent que le dessin, première trace d’observation de ce type de fossile, représenterait un réseau de protection des œufs d’une espèce animale inconnue datant du début du Cambrien (soit de 542 millions d’années).

 

Le croquis du réseau hexagonal de Léonard de Vinci au milieu d'autres croquis de fossiles marins pourrait bien représenter le fossile du Paleodictyon, issu des sédiments marins du début du Cambrien. © Baucon, 2010

Le croquis du réseau hexagonal de Léonard de Vinci au milieu d’autres croquis de fossiles marins pourrait bien représenter le fossile du Paleodictyon, issu des sédiments marins du début du Cambrien. © Baucon, 2010

Les paléontologues supposent que le fossile appelé Paleodictyon est l’empreinte de terriers creusés par un animal dont l’identité est complètement inconnue. Vivant dans les sédiments du plancher océanique, l’animal n’a jamais été observé fossilisé. En effet, seuls certains exemples de terriers hexagonaux ont été retrouvés et datent du Cambrien. D’après le chercheur Mark McMenamin, cette géométrie pourrait montrer que les organismes ont commencé à s’occuper de leurs nouveau-nés des millions d’années plus tôt qu’on le pensait.

Les soins parentaux dès le début du Cambrien

Le chercheur base sa théorie sur des terriers fossiles trouvés dans l’État du Nevada aux États-Unis et au Mexique. Datés du début du Cambrien, c’est-à-dire la période où les organismes ont commencé à apparaître et à se diversifier, les fossiles ressemblent donc à des terriers hexagonaux d’une dizaine de micromètres de diamètre formant un essaim d’environ 2 cm. En regardant en détail la structure, Mark McMenamin a remarqué que l’essaim était entrecoupé de boulettes organiques de 250 à 500 micromètres, trop larges pour avoir été générées par l’espèce qui aurait aménagé ces hexagones. 

Le Paleodictyon est un réseau de terriers fossilisés provenant des sédiments du plancher des océans du début du Cambrien, voilà 542 millions d'années. D'après Mark McMenamin, ces terriers seraient des nids, ce qui signifierait que les soins parentaux des adultes sur leurs œufs et nouveau-nés auraient commencé 200 millions d'années plus tôt qu'on pensait. La pièce de monnaie de 24 mm (quarter dollar) donne la comparaison de taille. © Rona Peter & Seilacher Adolf, Wikipédia, DP

Le Paleodictyon est un réseau de terriers fossilisés provenant des sédiments du plancher des océans du début du Cambrien, voilà 542 millions d’années. D’après Mark McMenamin, ces terriers seraient des nids, ce qui signifierait que les soins parentaux des adultes sur leurs œufs et nouveau-nés auraient commencé 200 millions d’années plus tôt qu’on pensait. La pièce de monnaie de 24 mm (quarter dollar) donne la comparaison de taille. © Rona Peter & Seilacher Adolf, Wikipédia, DP

La théorie du chercheur est qu’une espèce adulte inconnue a déposé les boulettes pour former un essaim autour du nid de ses œufs.

« Les nouveau-nés se sont nourris de ces pelotes organiques décomposées par les bactéries. »

 Ainsi, malgré leur complexité, Mark McMenamin pense que les terriers sont créés par les nouveau-nés. L’idée est que le nouveau-né se nourrit, grossit et quitte le nid lorsqu’il n’y a plus de nourriture. Le chercheur a en effet remarqué que les nids au centre étaient plus petits qu’en périphérie de l’essaim. Ceci suggère que les terriers sont occupés assez brièvement, et que le juvénile se développe au fur et à mesure.

Toutefois, cette théorie ne fait pas l’unanimité.

« L’idée est certes spectaculaire mais McMenamin est connu pour de telles idées », déclare Gabriela Mangano, spécialiste canadienne des terriers du Cambrien.

Mark McMenamin devrait construire une image 3D des structures hexagonales pour déterminer si ces terriers sont réellement des nids : c’est l’avis de Duncan McIlroy.

« Je chercherais une structure faisant partie d’un grand réseau permanent créé par l’adulte », explique-t-il.

Ainsi, si les Paleodictyons pouvaient bien être des nids, ce qui serait une grande découverte, il sera difficile de le prouver sans trouver d’œufs fossilisés à l’intérieur. 

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Le plésiosaure qui se nourrissait comme une baleine


Avoir de telles dents, il est surprenant que cet animal marin préhistorique se nourrissait comme les baleines d’aujourd’hui. Faut dire que la façon que sont disposées ses dents, il n’avait pas tellement choix de manger des petites crevettes, des coquillages et de petits poissons
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Le plésiosaure qui se nourrissait comme une baleine

 

Morturneria seymourensis

Reconstruction artistique de Morturneria seymourensis.

S. J. GODFREY/TEXAS TECH UNIVERSITY

Par Joël Ignasse

C’est le premier reptile marin identifié à avoir adopté un mode d’alimentation par filtration.

Le fossile de ce plésiosaure a été découvert en 1984, sur l’île de Seymour en Antarctique, par Sankar Chatterjee, actuellement conservateur au musée de l’université Texas Tech. La patience est décidément une vertu puisque 30 ans plus tard, une nouvelle étude de son crâne révèle une étonnante adaptation de cet animal.

Un amateur de Krill

Les plésiosaures étaient des reptiles marins qui vivaient dans les mers et les océans du Jurassique et du Crétacé. A la même époque, les dinosaures occupaient la plupart des niches écologiques sur la terre ferme. Les deux groupes se sont éteints en même temps, il y a environ 65 millions d’années. Depuis lors, aucune créature semblable aux plésiosaures n’a existé et les paléontologues étudient toujours ces animaux avec intérêt et notamment la façon dont ils nageaient. La plupart d’entre eux étaient dotés d’un (très) long cou, de quatre membres-nageoires et d’une mâchoire munie de dents robustes et coniques.

Mais ce n’est pas le cas de Morturneria seymourensis dont les dents sont longues, minces et orientées vers l’extérieur comme le montre la reconstitution que les chercheurs ont réalisée. Une mâchoire pas du tout adaptée à la capture et à l’ingestion des grosses proies qui constituent la nourriture des autres plésiosaures. Pour eux, qui publient leurs analyses dans le Journal of Vertebrate Paleontology, Mortumeria devait avoir un mode d’alimentation bien particulier : par filtration, comme chez les baleines à fanons.

L’animal devait ingérer de grandes quantité d’eau contenant du Krill (des sortes de minuscules crevettes), des petits poissons ou des coquillages. Puis rejeter l’eau à travers ses dents qui retenaient la nourriture qu’il lui suffisait ensuite d’ingurgiter. Ce mode d’alimentation n’avait jamais été observé jusqu’à présent chez un reptile marin ; c’est un cas frappant d’évolution convergente. Face aux même contraintes environnementales certaines espèces, parfois très éloignées sur l’arbre évolutif, peuvent adopter les mêmes solutions – comme pour les dauphins et les requins, étrangement ressemblant, même si les uns sont des mammifères et les autres des poissons. 

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Le Chilesaurus, «l’un des dinosaures les plus intrigants», révèle ses secrets


Un dinosaure avait le physique d’un prédateur carnivore, mais il serait en réalité un herbivore, ce qui serait selon les chercheurs, un animal avant vécu dans la période de Jurassique serait peut-être un ancêtre qui aurait donné deux groupes un carnivore et l’autre végétarien
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Le Chilesaurus, «l’un des dinosaures les plus intrigants», révèle ses secrets

 

Le Chilesaurus a la tête d'un carnivore, mais... (Photo tirée de Twitter)

Le Chilesaurus a la tête d’un carnivore, mais les dents plates d’un herbivore, ce qui intrigue les chercheurs.

PHOTO TIRÉE DE TWITTER

 

Agence France-Presse
Paris

Le Chilesaurus, un herbivore à l’allure de terrible carnivore, pourrait être le «chaînon manquant» entre deux grandes familles de dinosaures, selon une étude parue mercredi qui prône une révision complète de leur généalogie.

«Le Chilesaurus contribue réellement à combler un écart évolutif entre deux grands groupes de dinosaures (les théropodes et les ornithischiens, ndlr)», explique à l’AFP Paul Barrett du musée d’histoire naturelle de Londres, coauteur de l’étude.

«Cette découverte nous aide à comprendre comment un type de dinosaure s’est transformé en un autre type, complètement différent», ajoute-t-il

L’animal qualifié de «l’un des dinosaures les plus déroutants et les plus fascinants jamais découverts» par le chercheur a été mis au jour dans le sud du Chili en février 2004 par un garçon de 7 ans.

L’enfant accompagnait ses parents géologues dans les Andes quand il est tombé par hasard sur des fossiles présents dans des roches de la fin de la période du Jurassique, il y a environ 150 millions d’années.

Le Chilesaurus a tout de suite intrigué les chercheurs par ses caractéristiques inhabituelles:

il a «presque l’air d’avoir été conçu à partir de plusieurs animaux différents», s’amuse Paul Barrett.

Par exemple, il a la tête d’un carnivore, mais les dents plates d’un herbivore (indispensables pour broyer la matière végétale).

À l’occasion d’une étude précédente publiée en 2015, des chercheurs avaient placé le nouveau venu dans la famille des théropodes, dont il a l’allure, parmi lesquels figurent les fameux carnivores Tyrannosaurus et Vélociraptor.

Mais après avoir étudié plus de 450 caractéristiques anatomiques de dinosaures primitifs, Paul Barrett et son collègue Matthew Baron de l’Université de Cambridge sont affirmatifs: c’est un ornithischien, un dinosaure au «bassin d’oiseau» (mais sans pour autant avoir de lien de parenté avec eux).

Il rejoint dans ce groupe le Tricératops, l’Iguanodon et le Stégosaures, selon leur travaux publiés dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B.

Les chercheurs pensent pouvoir également lui attribuer le titre de «chaînon manquant» entre les dinosaures herbivores et les théropodes.

«Ces deux groupes ont partagé une ascendance commune datant de 220 à 225 millions d’années», explique Paul Barrett. «Cet ancêtre commun a donné deux groupes: l’un est devenu les théropodes mangeurs de viande, l’autre les Ornithischiens végétariens».

Selon l’étude, le Chilesaurus serait «un membre très précoce» des ornithischiens. Il en possède le bassin et les dents plates, mais pas le bec, ce qui pourrait en faire un spécimen de transition entre les deux familles.

«Le Chilesaurus montre comment un animal qui ressemble à un mangeur de viande à deux pattes peut se transformer en quelque chose qui commence à devenir un mangeur de plantes», explique Paul Barrett.

Cette découverte vient conforter une précédente étude des deux chercheurs publiée en mars qui remettait en cause la classification des dinosaures.

Depuis plus de 100 ans, on répartit les dinosaures en deux grands groupes: les Saurischiens (qui comportent les Théropodes) et les Ornithischiens.

Les deux chercheurs avaient remis en cause cette classification en affirmant que les théropodes et ornithischiens appartenaient au même groupe.

«Chilesaurus nous conforte dans l’idée que ce réarrangement est correct car il possède des caractéristiques des deux groupes», note le chercheur.

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Un crocodile baptisé «Lemmy» en hommage au leader de Motörhead


Un chanteur bassiste connu en Angleterre et probablement ailleurs pour être considéré comme un des pionniers du heavy metal a été choisi pour que son nom puisse désigner un crocodile primitif vivant à l’époque de Jurassique
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Un crocodile baptisé «Lemmy» en hommage au leader de Motörhead

 

Lemmysuchus, qui vivait durant la période du Jurassique,... (PHOTO AFP)

Lemmysuchus, qui vivait durant la période du Jurassique, «était l’un des plus grands prédateurs côtiers de l’époque», selon le musée.

PHOTO AFP

 

Agence France-Presse
Paris

Lemmy Kilmister, leader du groupe britannique de heavy metal Motörhead, a désormais son fossile: un groupe de scientifiques fans du musicien disparu en 2015 a officiellement donné son nom à un redoutable crocodile primitif préhistorique.

À l’occasion d’une nouvelle description scientifique d’un fossile marin, des chercheurs du Natural History Museum (NHM) de Londres ont décidé de le baptiser «Lemmysuchus» – ce qui signifie le «crocodile de Lemmy», en hommage au chanteur et bassiste, a annoncé mercredi le musée dans un communiqué.

Le fossile a été trouvé au début du XXe siècle près de Peterborough en Angleterre. Il a été réétudié récemment par une équipe de chercheurs. Une doctorante en paléontologie, Michela Johnson, a découvert qu’il n’avait pas été correctement classifié.

Lemmysuchus, qui vivait durant la période du Jurassique (-200 millions à -145 millions d’années), mesurait environ 5,8 mètres de long, et son crâne plus d’un mètre.

«C’était l’un des plus grands prédateurs côtiers de l’époque», selon le musée.

Lemmy Kilmister... (AFP) - image 2.0

Lemmy Kilmister

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Ses dents larges étaient parfaites pour broyer les proies comme les tortues.

Lorna Steel, conservatrice au musée londonien et fan de Lemmy, a suggéré que le fossile prenne le nom du rocker au look inimitable (favoris, longues moustaches, tête couverte d’un chapeau noir).

«Bien que Lemmy soit mort à la fin 2015, nous aimons à penser qu’il aurait trinqué à Lemmysuchus, une des plus méchantes créatures marines qui aient jamais habité la Terre», explique-t-elle. «En tant que fan de longue date de Motörhead, je suis ravie d’avoir la possibilité d’immortaliser cette star du rock de cette façon».

Fêtard invétéré, Ian «Lemmy» Kilmister est mort fin décembre 2015 d’un cancer à l’âge de 70 ans.

Il était considéré comme l’un des pionniers du heavy metal. Il préférait cependant qualifier Motörhead, formé en 1975, de groupe de rock’n roll.

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