Pourquoi les enfants de 2 à 6 ans aiment-ils (à ce point) les dinosaures ?


Au Québec, il y a deux émissions pour enfant, Dinodan, et Dinodana qui ne sont pas des dessins animés, mais adapté pour les enfants, qui parlent des dinosaures et de leurs caractéristiques J’ai surpris une fois, lors d’une activité à la bibliothèque pour les enfants de 5 ans et moins, Mlle qui est expliquait avec les jouets de dinosaures a une petite fille et à sa mère, les noms des dinosaures, s’ils étaient herbivores ou carnivores etc .. Enfin bref, même si les enfants ont de l’intérêt pour les dinosaures pendant un certain temps, cela aide à leur développement cognitif et leurs connaissances
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Pourquoi les enfants de 2 à 6 ans aiment-ils (à ce point) les dinosaures ?

 

Dinosaure ( Yohann Legrand sur Flickr)

Les enfants âgés de 2 à 6 ans sont nombreux à développer un « intérêt intense » pour les dinosaures. Une fascination liée à des ressorts psychologiques.

 

Par Marlène Thomas

Il est rare de ne pas compter dans son entourage un enfant fasciné par les dinosaures. Il ne jure que par le T-Rex, collectionne sans fin les figurines des différentes espèces et se repasse en boucle les dessins animés « Le Petit dinosaure » ou « Denver ».

Tel un vrai petit génie, il impressionne également les adultes en citant sans problème une vingtaine de noms scientifiques de dinosaures et les différentes périodes de l’ère mésozoïque.

Les scientifiques nomment cette obsession des jeunes enfants pour les dinosaures « intérêts intenses » (en anglais « EIIs » soit extremely intense interests), comme le rapporte un article de The Cut, publié le 6 décembre.

D’après une étude scientifique de 2007, près d’un tiers des enfants âgés de 2 à 6 ans en développent et ces passions ardentes peuvent parfois durer plus longtemps.

Les chercheurs des universités de Yale, du Queensland et de Virginie ont établi que « l’intérêt intense » le plus commun est celui pour les véhicules (avions, trains, voitures). Juste après viennent les dinosaures.

« Des enfants intelligents »

Selon Kelli Chen, ergothérapeute en pédopsychiatrie à l’hôpital Johns Hopkins, contacté par le média américain, « les intérêts intenses sont un fort stimulant pour les enfants » et sont bénéfiques pour le développement cognitif, surtout lorsqu’ils concernent un domaine conceptuel. Ils peuvent aider les plus jeunes à développer leurs connaissances, leur ténacité, mais aussi leur capacité d’attention et de traitement de l’information, a révélé une étude de 2008, publiée sur Science Direct. « En bref, ils font de meilleurs apprenants et des enfants plus intelligents « , poursuit le pédopsychiatre. 

« Explorer un sujet et le maîtriser est bénéfique, car c’est ainsi que nous formons des carrières en tant qu’adultes. La principale occupation d’un enfant est le jeu, alors ils se débrouillent pour jouer à travers le prisme de cette chose qui les intéresse. « 

L’impact Jurassic Park 

Les bienfaits de ces passions ne font aucun doute dans la communauté scientifique, mais le mystère demeure quant à ce qui éveille cet intérêt.

Alain Cabot, fondateur et directeur du parc de Mèze (plus grand musée d’Europe consacré aux dinosaures), affirmait lors d’une interview donnée en 2012, à Atlantico qu’ « avant les années 90, les dinosaures étaient un sujet qui n’intéressait globalement que la communauté scientifique. L’engouement du grand public, et plus particulièrement des enfants, pour les dinosaures a ainsi été quasi inexistant jusqu’à cette période. »

Après l’apparition du film d’animation « Petit dinosaure » et du dessin animé « Denver«  en 1988, la sortie en 1993 du film « Jurassic Park » de Steven Spielberg a eu un impact indéniable.

« En tant que témoin privilégié, je peux affirmer sans exagération que ce film est responsable à lui seul, ou presque, de l’intérêt soudain des jeunes publics pour ces créatures disparues. Peu après les médias ont emboîté le pas en consacrant énormément de documentaires, d’émissions ou de dessins animés sur la question, installant ainsi de manière durable les dinosaures dans l’inconscient collectif. »

Après le déferlement de cette vague de dinosaures sur les années 90 et le début des années 2000, l’amour pour ces reptiles n’a pas disparu, balayant ainsi la thèse générationnelle :

« L’obsession pour tout ce qui est dinosaure n’est pas moins répandue aujourd’hui que lorsque vous étiez enfant. La seule différence réside dans les chiffres : rien qu’en 2016, plus de trente nouveaux dinosaures ont été découverts, ce qui porte la liste des favoris à plus de 700 », souligne la journaliste de The Cut, Kate Morgan.

La curiosité des enfants se voit ainsi entretenue par ces nouvelles découvertes.

Antidote aux angoisses

Contacté par Rue89, Pascal Hachet, psychologue clinicien, auteur de « Dinosaures sur le divan. Psychanalyse de Jurassic Park », avance d’autres hypothèses sur les raisons de cette fascination.

« Ce sont des animaux fascinants, souvent gigantesques, parfois féroces, qui ne laissent personne indifférent. Cet engouement, partagé par les adultes, pousse les enfants à s’y intéresser via des petites figurines, des livres, des films ou des jeux vidéo. »

Ces créatures ont surtout la particularité d’apparaître à l’enfant comme une figure à la fois inquiétante et rassurante.

 « Ils permettent de donner un support aux peurs des enfants et sont une sorte d’antidote dans la mesure où ils n’existent plus. Ils ne risquent pas de venir leur tirer les pieds dans leurs lits ! Le tyrannosaure est un peu comme un grand copain, un protecteur, à l’instar d’un adulte qui peut être sévère, mais est capable de le protéger. »

Apprendre leurs noms, leurs caractéristiques est aussi une manière pour les plus jeunes d’apprivoiser les émotions qu’ils ressentent en les découvrant.

‘ »Quand les choses sont nommées, elles font moins peur », souligne le psychologue.

Un retour aux origines 

En poussant plus loin l’analyse, Pascal Hachet émet l’hypothèse qu’à travers les dinosaures, les enfants interrogent leurs origines et les influences transgénérationnelles.

Les dinosaures deviennent attrayants en étant à la fois une figure lointaine et familière.

« Ils représentent leurs aïeux, qui, comme les animaux préhistoriques, appartiennent à une ère précise et ont disparu. » 

Dans le film « Jurassic Park » de Steven Spielberg, le psychologue a remarqué que plusieurs des protagonistes développaient les mêmes symptômes que les personnes exposées à des secrets de famille.

Par exemple, le paléontologue, Alan Grant (Sam Neill), est obsédé par les recherches scientifiques et a développé une haine des enfants.

Passion éphémère

Si Erin, 6 ans, citée dans l’article de The Cut, était déterminée à porter un costume d’Ozraptor pour Halloween, son intérêt pour les dinosaures pourrait assez rapidement s’évaporer. Dans une étude publiée en 2007, les chercheurs qui ont suivi les parents de 177 enfants ont constaté que les « intérêts intenses » ne duraient qu’entre six mois et trois ans.

La progressive disparition de « l’intérêt intense » s’explique assez paradoxalement par l’entrée de l’enfant dans « un environnement éducatif traditionnel, ils sont censés acquérir un éventail de connaissances dans divers sujets, ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour une spécialisation », note la journaliste Kate Morgan.

Le second élément à prendre en compte pour justifier ce déclin est la composante sociale. L’enfant va côtoyer quotidiennement d’autres personnes qui ne seront pas forcément passionnées par les dinosaures.

Les retours positifs des proches sur les connaissances du jeune sur ce sujet auraient tendance à renforcer sa passion, tandis qu’à l’école, il sera davantage félicité, par exemple, pour sa capacité à se sociabiliser.

https://www.nouvelobs.com/

À quoi ressembleraient les cris de dinosaures et de monstres des films dans la réalité?


Quoique les paléontologistes ne savent pas vraiment quelques sortes de cris faisaient les dinosaures quand ils chassaient, les films comme Jurassic Park ont pour but de montrer les dinosaures comme sanguinaires, les cris faits avec des bruitages sont pour donner le sentiment de peur, d’urgence de fuir
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À quoi ressembleraient les cris de dinosaures et de monstres des films dans la réalité?

Entrez la légende de la vidéo ici

Repéré par Vincent Manilève

Repéré sur YouTube

Les films ne sont pas scientifiquement pertinents, ils privilégient la peur à véhiculer aux téléspectateurs.

Lorsque l’on a grandi avec les films Jurassic Park, certains sons provoquent immédiatement en nous une sensation de terreur. Difficile ainsi d’oublier les cris de vélociraptors, annonciateurs d’un danger imminent pour les héros de la quadrilogie. Mais ces cris sont-ils authentiques, les dinosaures du  émettaient-ils vraiment ce genre de sons terrifiants? Pas vraiment, si l’on en croit une vidéo du site The Verge, qui a enquêté sur la véracité des sons émis par les dinosaures et autres monstres imaginaires (comme King Kong) dans les films. Alessandra Potenza apporte une réponse en deux-temps.

Tout d’abord, il faut savoir que les cinéastes ne cherchent pas à être scientifiquement parfaits quand ils tournent un film.

«Nous savons que nous ne faisons pas un documentaire», explique le docteur Stuart Sumida, paléontologiste qui a travaillé sur le film Kong: Skull Island.

En fait, ce qui compte, c’est que le monstre en entier s’intègre dans le monde créé autour de lui. Dans le cas de Kong, les reptiles géants ont des cris terrifiants parce qu’ils représentent le mal, la violence.

Entrez la légende de la vidéo ici

Le cas des dinosaures de Jurassic Park est légèrement différent puis que ces animaux ont existé (mais pas toujours sous la forme que l’on croit, comme les vélociraptors), même si des choses irréalistes subsistent: aucun prédateur ne crie lorsqu’il chasse, ce que l’on voit pourtant avec le T-Rex et ses petits camarades. Il est important de se rappeler que les paléontologistes n’ont aucune trace d’organes vocaux des dinosaures, et donc qu’il est très difficile de cerner les bruits qu’ils produisaient.

«Pour trouver des indices, les scientifiques ont cherché du côté des animaux vivants les plus proches des dinosaures, les oiseaux et la famille des crocodiles», explique la journaliste.

Les autruches font des sons dans une fréquence basse, tout comme les crocodiles, ce qui est différent en soi des sons beaucoup plus stridents et aigus que l’on entend dans Jurassic Park. Bien sûr, tous les dinosaures sont différents, mais la prochaine fois qu’un film de monstres vous effraie, n’oubliez pas qu’il ne s’agit que d’une histoire de bruitages. 

http://www.slate.fr

Découverte inédite dans le "Jurassic park" australien


Ça prend des découvertes comme ils ont fait en Australie, pour qu’une gazière recule leur projet. Quoiqu’il en soit, des empreintes de divers dinosaures ont été trouvées datant de 140 millions d’années
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Découverte inédite dans le « Jurassic park » australien

 

© afp.

Le « Jurassic parc » australien a failli disparaître au nom de l’exploitation gazière mais des chercheurs ont découvert 21 types différents d’empreintes de dinosaures dans des roches datant jusqu’à 140 millions d’années.

Une équipe de paléontologues de l’Université du Queensland et de l’Université James Cook ont examiné des milliers d’empreintes sur 25 kilomètres dans la région reculée de Waldamany, en Australie occidentale.

« Sans précédent »

Steve Salisbury, principal auteur d’une étude publiée par le Memoir of the Society of Vertebrate Paleontology, a expliqué lundi qu’il s’agissait de l’assemblage d’empreintes le plus divers de la planète.

« C’est sans précédent dans le monde ».

« Dinosaures non aviaires »

« C’est très important, c’est la trace de dinosaures non aviaires dans la partie occidentale du continent et notre seul aperçu de la faune des dinosaures australiens pendant la première moitié du Crétacé inférieur », a-t-il dit. « C’est un endroit magique, c’est le Jurassic Park australien, dans un paysage sauvage spectaculaire ».

Quatre groupes de dinosaures

Parmi ces 21 types de traces différentes, les chercheurs ont identifié quatre principaux groupes de dinosaures.

« Il y a cinq types différents d’empreintes de dinosaures prédateurs, au mois six types d’empreintes de sauropodes herbivores à long cou, quatre types de traces d’ornithopodes herbivores bipèdes, et six types de traces de dinosaures à armure ».

http://www.7sur7.be/

Des chercheurs espèrent ressusciter le mammouth d’ici deux ans


Pourquoi vouloir ressusciter un mammouth, (enfin, c’est d’ajouter la génétique d’un mammouth laineux aux embryons d’éléphants actuel) alors qu’il serait vraiment mieux de sauver les espèces existantes … Si les éléphants sont en grand danger face au braconnage, les mammouths pourraient l’être encore plus
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Des chercheurs espèrent ressusciter le mammouth d’ici deux ans

 

Le HuffPost  |  Par Gregory Rozieres

Dans quelques années, « Jurassic Park » sera peut-être devenu réalité, mais peuplé de mammouths et de dodos. Car si la science semble avoir fait une croix sur la possibilité de cloner des dinosaures, l’idée de faire revivre des espèces disparues plus récemment (de-extinction) suit son chemin.

Lors d’une conférence organisée par l’Association américaine pour l’avancement de la science, le chef d’une équipe de scientifiques d’Harvard a affirmé qu’un embryon hybride entre un éléphant d’Asie et un mammouth laineux sera créé dans les deux ans, rapporte le Guardian ce mercredi 16 février.

Le généticien en question, George Church, cherche à faire revivre les mammouths, disparus il y a 4000 ans, depuis 2015. L’année dernière, il espérait arriver à créer un embryon viable d’ici cinq ans, dans une interview au Huffington Post. En 12 mois, il a donc diminué son estimation de deux années.

L’idée ne consiste pas à ressusciter le mammouth au sens propre, mais à créer une nouvelle espèce hybride qui pourrait vivre dans les environnements où évoluaient ces pachydermes. Objectif: repeupler certaines zones, par exemple en Sibérie, afin de stabiliser le milieu et d’endiguer le réchauffement climatique.

George Church précisait au Huffington Post avoir obtenu des résultats positifs sur la température du sol en soumettant des parcelles de terrain  » à un traitement similaire à celui qu’aurait engendré la présence de mammouths ».

Des ciseaux à ADN révolutionnaires

On est encore loin de ce lointain rêve, qui est par ailleurs assez critiqué. Pour l’instant, les chercheurs d’Harvard n’ont travaillé que sur des cellules, pas sur un embryon entier. Ils ont utilisé la technique d’édition génétique révolutionnaire Crispr-Cas9. Grâce à ce « ciseau à ADN » low cost, facile à utiliser et très efficace, ils ont réussi à faire 45 modifications dans une cellule d’éléphant, en y incorporant des gènes du disparu mammouth. Il y a un an, ils n’en étaient qu’à 15 modifications.

Un nouveau matériel génétique qui devrait notamment entraîner chez cet « éléphant OGM » des oreilles plus petites, une graisse plus importante ou encore de plus longs poils, précise George Church. La prochaine étape, en plus de réaliser plus de modifications génétiques pour coller le plus possible aux traits des mammouths, consiste à modifier non pas des cellules isolées, mais un véritable embryon. Un travail qui devrait leur prendre deux ans.

Encore une fois, on est loin de la science fiction. Des chercheurs ont récemment, grâce à ces mêmes ciseaux à ADN, créé des embryons de vaches génétiquement modifiées pour être résistantes à la tuberculose. Elles sont nées et ont vécu trois mois, la durée de l’expérience, sans problème majeur.

Vers un utérus artificiel ?

mammouths

Pour autant, George Church précise que le passage de simple embryon à petit mammouth velu prendra ensuite plusieurs années. Car il y a un petit problème.

« Il ne serait pas raisonnable de mettre une femelle reproductrice d’une espèce menacée dans une situation risquée », a précisé le généticien.

En effet, s’il existe encore des milliers d’éléphants d’Asie, ces animaux sont menacés d’extinction. Du coup, les chercheurs réfléchissent à une solution alternative et radicale: faire grandir ces éléphants-mammouths dans un utérus artificiel.

Si le Guardian précise que d’autres experts estiment que ce genre de technologie ne sera pas au point avant la prochaine décennie, George Church est, comme toujours, optimiste. Dans son laboratoire, son équipe aurait réussi à faire grandir des embryons de souris pendant dix jours dans un utérus artificiel, soit la moitié du temps de gestation normal des rongeurs.

Evidemment, les travaux de George Church posent de nombreuses questions et soulèvent plusieurs critiques.

Interrogé par le Guardian, le professeur de zoologie Matthew Cobb affirme que cette idée d’utérus artificiel « semble ambitieuse à tout le moins, l’animal qui en sortirait aurait été privé de toutes les interactions pré-natales avec sa mère ».

Un projet critiqué et incertain

« Qu’arrivera-t-il une fois que l’hybride éléphant-mammouth sera né? Comment sera-t-il accueilli par les éléphants? », demande également le zoologiste, qui rappelle que les deux espèces sont des animaux très sociaux, où le rapport à l’autre est important.

À la question de l’isolement social de ces animaux OGM, George Church répliquait en 2016 que « la solution, c’est d’en créer tout un troupeau », tout simplement.

Autre problème: et si ces animaux réintroduits dans la nature ne survivaient pas à leur environnement? Après tout, s’ils se sont éteints il n’y a pas si longtemps, les causes de leur extinction sont peut-être encore présentes. Peut-être également que les changements qui ont eu lieu depuis leur disparition font que ces espèces ne seront pas adaptées au monde actuel.

À ce sujet, une étude a été publiée en mai 2016 dans la revue Biological Conservation. En prenant l’exemple de trois espèces d’oiseaux disparues, les chercheurs expliquaient que leur environnement historique ne serait pas à même de les accueillir convenablement.

Il y a aussi des questions d’ordre éthique plus large, concernant l’idée même de modifier des espèces et de créer des hybrides génétiquement modifiés. Mais il faut dire que sur cette thématique, George Church est un habitué. En dehors des mammouths, le généticien est notamment connu pour avoir organisé une réunion polémique traitant de, entièrement fabriqué en laboratoire.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

La résurrection des mammouths se fera peut-être plus rapidement que vous ne le pensez


 Est-ce que j’ai des préjugés face à la manipulation de la génétique pour donner aux éléphants d’Asie, des caractéristiques propres aux mammouths ? Oui !!! Ils veulent faire comme pour les bisons alors qu’ils étaient une espèce presqu’éteinte ont pu grossir le troupeau de milliers d’animaux. Mais le bison existait et existe encore. Est-ce que le fait que les éléphants d’Asie résistant au froid pourront aider a diminuer les conséquences des changements climatiques ? Faut voir ….
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La résurrection des mammouths se fera peut-être plus rapidement que vous ne le pensez

MAMMOUTH 1

Par Lila Shapiro

De toutes les possibilités offertes par CRISPR-Cas9, une nouvelle méthode controversée de réécriture de l’ADN, les plus fascinantes sont peut-être les tentatives de faire renaître des animaux disparus. Parmi les espèces candidates à la dé-extinction, comme l’ont baptisé les Anglo-Saxons, citons par exemple le pigeon voyageur (dont le dernier est mort en captivité en 1914), le dodo (observé pour la dernière fois en 1662) ou le lamantin (disparu en 1768, 27 ans seulement après sa découverte par les Européens).

Et ces projets ne sont pas chimériques.

Le docteur George Church, biologiste moléculaire en charge de projets de ce type à Harvard, estime qu’une version du mammouth laineux (disparu il y a environ 4 000 ans) pourrait voir le jour dans sept ans à peine. Comme les autres partisans de la dé-extinction, il espère que ces animaux joueront un rôle clé dans le ralentissement ou l’inversion du changement climatique.

Si, comme la plupart des gens, vous avez vu Jurassic Park, vous connaissez à peu près le processus. Des scientifiques commenceraient par récupérer de l’ADN sur les restes congelés d’un mammouth laineux, conservé pendant des millénaires dans les glaces de la toundra. Ils épisseraient ensuite cet ADN dans le génome d’un éléphant d’Asie, comme cela a été fait cette année dans le laboratoire du Dr Church. Selon lui, les deux espèces sont tellement proches qu’elles pourraient se reproduire entre elles si les mammouths existaient encore. Une fois leur ADN manipulé pour le rapprocher de celui de leurs cousins d’autrefois, les éléphants d’Asie seraient en mesure de donner le jour à un hybride plus gros et plus poilu.

Un mois après l’annonce du succès de cette tentative d’épissage génétique, un groupe de scientifiques internationaux a publié un article présentant leur travail de séquençage de tout le génome du mammouth laineux, lequel fournira une “feuille de route” pour rapprocher les chromosomes de l’éléphant d’Asie de ceux du mammouth. Grâce à CRISPR, ces modifications sont plus rapides, plus simples et moins coûteux que jamais. Cette méthode permet aux chercheurs de modifier, supprimer ou remplacer les gènes de n’importe quel animal ou plante, à la manière du “rechercher et remplacer” d’un logiciel de traitement de texte.

Le Dr Church et d’autres spécialistes affirment que ces travaux ne se limitent certainement pas à la création d’une sorte de Mammouth Park. Leur espoir est que ces éléphants d’Asie adaptés au froid puissent repeupler les immenses étendues de toundra et de forêts boréales d’Eurasie et d’Amérique du Nord, un objectif qui, selon eux, permettra à la fois de protéger cette espèce menacée et de faire revivre au cœur de la toundra une ancienne zone de prairies, qui pourrait empêcher la fonte du permafrost sibérien.

Bien sûr, les critiques ne manquent pas. Stuart Pimm, professeur d’écologie de conservation à l’université Duke, l’a qualifié de “fantaisie moléculaire” dans un éditorial pour le National Geographic.

“Dans le pire des cas”, écrit-il, “cette idée donne l’impression aux organismes de financement et aux doyens d’université de sauver le monde. Elle permet aux développeurs sans scrupules d’occulter leur avidité en promettant de s’attaquer aux problèmes plus tard. Elle nous détourne aussi de l’objectif de garantir la biodiversité de notre planète pour les générations futures.”

Lors d’une discussion avec le Dr Church, le Huffington Post a fait le point sur les éventuels bénéfices des tentatives de dé-extinction dans la lutte contre le changement climatique, les inévitables dilemmes éthiques posés par ces travaux, et les réponses qu’il apporte aux critiques (cette interview a été condensée).

Quoi de neuf dans le monde de la dé-extinction?

Nous présentons désormais cela comme une tentative d’améliorer la diversité et les capacités de survie actuelles grâce à l’exploitation d’ADN préhistorique. Il s’agit donc moins de ressusciter une espèce entière que de faire progresser les espèces d’aujourd’hui. D’un point de vue tout à fait pratique, nous sommes obligés de procéder à nos manipulations sur un hôte, alors autant l’aider au passage!

Mon exemple préféré, c’est l’éléphant d’Asie. Son existence est menacée par deux dangers majeurs. Il est en train de s’éteindre, comme le mammouth avant lui, principalement à cause des humains, qui aggravent tous ses problèmes existants.

L’idée centrale du projet est d’incorporer des techniques moléculaires modernes dans des projets de préservation de l’environnement: faire revivre des allèles de mammouth, de simples fragments d’ADN qui peuvent rendre l’espèce actuelle résistante au froid, par exemple.

mammouth 2

Pour transformer un éléphant d’Asie en mammouth, on commence par trois grandes adaptations:

– Oxygénation du sang face aux basses températures.

– Graisse sous-cutanée: isolation et résistance au manque de nourriture.

– Épais pelage pour mieux faire face aux éléments.

Comment tout cela fonctionne-t-il? Imaginons que vous réussissiez à implanter les gènes d’un mammouth laineux chez un éléphant. Est-il qu’il va tout naturellement migrer vers le nord?

Il y a un précédent: le bison. Cette espèce était quasiment éteinte dans le monde entier. Il n’en restait que quelques centaines. Il fallait donc mettre au point un projet qui toucherait des territoires situés aussi bien en Russie qu’en Europe et en Amérique du Nord. Aujourd’hui, il y en a 500 000. On peut donc les installer dans des ranchs ou des territoires protégés, par exemple. Dans le cas du mammouth, ce sera sûrement encore plus simple, parce qu’ils vivront plus au nord, là où il y a encore moins de population et moins de demande pour l’occupation des territoires. Ce n’est pas comme si on comptait bâtir une ville ou une usine en Sibérie.

Tout cela aurait un effet positif sur l’environnement. Cela contribuerait à restaurer des écosystèmes riches, reposant sur l’herbe et les mammouths laineux, en lieu et place des écosystèmes actuels, basés sur les arbres et la mousse, que de nombreux écologistes trouvent bien plus pauvres.

Croyez-vous que ces projets puissent représenter l’une des clés de l’inversion du changement climatique?

Ils devront s’articuler autour de plusieurs axes. Mais ce projet pourrait être l’un des axes principaux, étant donné que la quantité de CO2 accumulée dans la toundra arctique est environ deux fois et demi supérieure à celle de toutes les autres forêts du monde. Si cette toundra fond, tout ce CO2 sera relâché dans l’atmosphère, ce qui équivaudrait à brûler deux fois toutes les forêts du monde.

Toute démarche pour stabiliser ce milieu est donc bonne à prendre. Pour ce qui est des éléphants, nous avons procédé à des expériences en soumettant des parcelles de terrain à un traitement similaire à celui qu’aurait engendré la présence de mammouths, en abattant des arbres et en creusant des trous dans la neige avec des tanks et des tracteurs. En conséquence de quoi, la température du sol a baissé de 8 à 12°C, ce qui permettrait de stabiliser les émissions de CO2 et nous ferait gagner quelques décennies pour trouver d’autres solutions.

Comment s’est développée l’idée de ressusciter des espèces éteintes?

D’abord avec Jurassic Park. Puis des percées dans le séquençage de l’ADN nous ont permis de décoder des génomes vieux de 7 000 ans, à des coûts abordables. Aujourd’hui, nous disposons de tout le génome de ces espèces très anciennes et, dans certains cas, d’hôtes qui s’en rapprochent énormément.

Cela s’est fait en trois étapes. D’abord l’idée de base, puis la mise au point de nouvelles méthodes de séquençage – mon équipe a contribué à en développer certaines – et, enfin, de nouvelles méthodes de synthèse telles que CRISPR, qui nous permettent de tester les idées nées de ce séquençage.

Comment avez-vous réagi en voyant “Jurassic Park” dans les années 1990? Cela vous semblait-il réaliste?

J’ai lu le livre de Crichton en 1990, et vu le film en 1993. Jolie surprise, l’“ADN de dinosaure” mentionné dans le livre venait en fait d’un fragment d’ADN bactérien (et non pas d’ADN de dinosaure) que j’avais étudié en 1978 pour la thèse de mon doctorat. En 1990, mon laboratoire de recherche avait trois ans, l’idée de séquencer de l’ADN ancien en avait six, et celle de manipuler un génome par recombinaison homologue d’une lignée germinale animale fêtait son premier anniversaire.

Tout cela me semblait possible, d’autant que mon laboratoire était spécialisé dans les nouvelles technologies de séquençage et d’ingénierie des génomes.

En quoi est-ce que CRISPR a changé la donne?

Par rapport aux méthodes précédentes, l’usage de CRISPR divise les coûts par mille, ce qui change tout. La différence n’est pas seulement quantitative. Elle ouvre des horizons complètement nouveaux. Grâce à CRISPR, nous avons déjà fait quinze modifications génétiques dans le génome de l’éléphant. Avant, cela aurait été très difficile.

Maintenant, le point de blocage n’est plus CRISPR mais la culture des embryons et le fait de s’assurer que leur développement se passe normalement. C’est ce qui nous ralentit en ce moment.

Sergey Brimov, un écologiste russe qui compte parmi les principaux partisans de la dé-extinction des mammouths laineux, a un jour écrit que “le problème majeur [était] de venir à bout des préjugés”.

C’est presque toujours le cas.

Quels sont, selon vous, les préjugés actuels sur la question de la résurrection d’espèces disparues?

Je pense que certaines personnes ont pour vocation d’explorer de nouveaux mondes. J’en fais partie. Déjà, rien que pour mettre au point de nouvelles méthodes de séquençage et de synthèse, nous sommes obligés de sortir des modes de pensée conventionnels. En fait, je ne crois pas qu’il soit nécessaire que chacun apprenne à penser différemment. En général, il suffit de quelques personnes pour mettre se préoccuper des détails et présenter des projets convaincants.

Je pense qu’il est difficile de changer les mentalités tant qu’on n’a pas implanté de l’ADN de mammouth chez quelques éléphants d’Asie et que l’on voit bien qu’ils deviennent plus poilus, mieux adaptés au froid, etc. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut suggérer de passer à la vitesse supérieure. C’est là qu’il faut vraiment commencer à convaincre.

Ça ne peut pas faire de mal d’en parler dès à présent, parce que les choses pourraient aller bien plus vite qu’on ne le croit. Certaines de ces technologies ont plutôt tendance à dépasser les prévisions.

Quand pourrait-on voir naître les premiers éléphants laineux?

L’usage de CRISPR s’est finalement montré plus facile que prévu. Pour ce qui est de la culture des embryons, c’est plus difficile à prévoir. Je dirais qu’il nous faudra sûrement cinq ans pour mettre au point toute la partie développement de l’embryon, puis au moins deux ans pour procéder à une gestation complète. La première naissance pourrait donc avoir lieu d’ici sept à dix ans. Ce n’est pas loin du tout.

Comment les appellera-t-on?à

Pour ma part, je les appelle des éléphants d’Asie résistants au froid. La partie qui tient indiscutablement du mammouth laineux, c’est l’ADN dont nous nous inspirons et que nous injectons littéralement par ordinateur dans le génome de l’éléphant d’Asie. Le nom de l’espèce hybride sera choisi par consensus, cela ne dépend pas de moi. Je ne compte pas les qualifier de mammouths, sauf si les gens insistent là-dessus. Ce sont des éléphants avec de l’ADN de mammouth.

Selon vous, quels sont les principaux problèmes éthiques?

Qu’on parle de médecine humaine ou d’intervention sur l’écosystème, tout tourne quasiment autour de la sécurité et de l’efficacité. D’abord pour les personnes et, tout de suite après, pour les autres espèces.

Dans ce cas précis, on entend des choses comme: “Ils vont se sentir bien seuls.” Eh bien, la solution, c’est d’en créer tout un troupeau, comme on l’a fait avec le bison. On pourrait facilement créer des dizaines de milliers de ces éléphants. Une autre question qui se pose est de savoir si leur environnement n’a pas disparu. La cause de leur extinction n’est–elle pas encore d’actualité? Pour moi, la partie septentrionale de la Sibérie est probablement suffisamment froide. De fait, le climat actuel n’est pas trop chaud pour les éléphants d’Asie, mais trop froid. Fait-on du mal aux espèces actuellement en danger? Je pense que notre intention est seulement de les aider.

Qu’avez-vous à répondre à ceux qui qualifient ce projet de “fantaisie moléculaire”? Ou qui considèrent qu’il nous détourne des efforts nécessaires pour protéger la biodiversité actuelle?

C’est très vague, comme critique. Nous avons là une manière très spécifique de protéger la biodiversité des éléphants d’Asie. S’il existe une meilleure manière de procéder, je ne demande qu’à l’entendre. Nous essayons de réduire le taux de mortalité dû au virus de l’herpès chez les bébés, et de leur donner une meilleure résistance au froid afin d’élargir leur habitat potentiel. À mes yeux, ce n’est ni une distraction ni un projet fantaisiste. C’est un objectif concret.

Une autre critique du même genre consiste à dire que ce projet détourne à son profit des financements qui iraient normalement à d’autres, ou fait croire aux gens qu’il est inutile de protéger les espèces actuelles parce qu’on pourra toujours les ressusciter ensuite. Sauf qu’en réalité, nous n’allons pas ressusciter des espèces disparues mais renforcer celles qui existent. Nous pourrions envisager une dé-extinction totale à l’avenir, mais seulement parce que le procédé est peu coûteux et présente des avantages.

Nous n’allons pas nous contenter de sauver les éléphants d’Asie. Si on peut se fier aux expériences écologiques, alors il existe parmi les espèces disparues des clé de voûte qui pourraient permettre de stabiliser toute une série d’autres espèces – plantes, microbes et animaux comme le mammouth. On peut trouver ça fantaisiste, mais cette stratégie de préservation de l’environnement a un objectif précis.

Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Guillemette Allard-Bares pour Fast for Word.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

«Jurassic World»: est-il vraiment impossible de faire renaître les dinosaures?


Quand la science prétend pourvoir faire mieux que la nature, il faut appeler le 911 !!Quelle arrogance ! On voit ce que cela fait quand l’homme change le cours des choses. D’autres par contre sont plus réaliste et avouent que même s’ils ont beaucoup d’informations, il faut maintenant la comprendre. Les génomes d’animaux d’aujourd’hui sont déchiffrés, mais reste a savoir comment cela fonctionne, alors que dire des animaux de la préhistoire
Nuage

 

«Jurassic World»: est-il vraiment impossible de faire renaître les dinosaures?

 

«Jurassic World» © Universal

«Jurassic World» © Universal

Rachel E. Gross

En tous cas, la technologie nécessaire existe déjà.

Au début du film Jurassic World, les personnages nous apprennent que le clonage des dinos est passé de mode –déjà. Brontosaures? Bien barbants. Tricératops? Trop rasoirs. Les «procédés scientifiques» à l’origine des merveilles du premier film (extraire de l’ADN retrouvé dans des moustiques préhistoriques, combler les trous avec des gènes de grenouilles, puis battre le tout pour créer un dinosaure en chair et en os) sont déjà dépassés.

«Il faut bien le reconnaître», déclare Claire Dearing, la directrice de Jurassic World (jouée par Bryce Dallas Howard): «de nos jours, les dinosaures n’impressionnent plus personne».

Que faire, donc, pour remettre des étoiles dans les yeux des masses désabusées? Réponse: élaborer une créature plus grande, plus impressionnante, plus majestueuse; un dinosaure capable de transcender les lois de la nature. Armés de leurs tubes à essai et de leur folie des grandeurs, les scientifiques s’attellent à leur création originale. Ils bardent le génome du tyrannosaure d’ADN de seiche et de grenouille reinette pour créer leur Mathusalem sur mesure: l’Indominus rex. Après tout, pourquoi imiter Mère Nature lorsque vous pouvez la surpasser?

A ce stade, votre radar à inepties scientifiques est sans doute en alerte. Mais la question demeure: est-il vraiment impossible de créer un mastodonte préhistorique en utilisant un patchwork d’ADN de différents animaux?

L’avènement du pouletosaure

La création d’un dinosaure est une entreprise bien moins fantaisiste qu’elle pouvait le paraître à l’époque du premier film. Depuis 1993, les mondes de la génétique préhistorique et de la biologie du développement ont fait des pas de géants. Certains scientifiques parlent même d’inverser l’évolution de poulets afin de les transformer en dinosaures– on pense notamment à Jack Horner, le paléontologue ayant inspiré le personnage d’Alan Grant dans Jurassic Park, qui a officié comme consultant ès dinosaures auprès des créateurs de Jurassic World. En théorie, il est possible «d’inverser l’évolution» des poulets afin d’avoir accès à des gènes préhistoriques à la base de plusieurs caractéristiques des dinosaures: leurs dents, leurs écailles, leurs serres… Résultat: le pouletosaure!

Mais dans ce scénario, on se contente de travailler avec les moyens du bord: un génome de poulet comportant quelques vestiges de leur évolution. Le fait de mélanger des éléments issus d’espèces complètement différentes nécessiterait un peu plus d’imagination. 

Mammouth laineix; au Royal BC Museum de Victoria (Canada). Via Wikipedia, License CC.

Il suffit d’interroger les scientifiques qui cherchent aujourd’hui à recréer le mammouth laineux– et ce via l’épissage de gènes du mammouth présents dans le génome de l’éléphant moderne.

Ou encore ceux qui tentent de faire revivre la tourte voyageuse (espèce aujourd’hui disparue) en greffant son ADN sur celui d’un pigeon.

La bonne nouvelle?

«Ce n’est pas impossible», explique Robert DeSalle, généticien au Sackler Institute for Comparative Genomics et co-auteur deThe Science of Jurassic Park And The Lost World Or, How To Build A Dinosaur: «la technologie nécessaire existe déjà».

Le savoir-faire permettant de combiner des génomes différents n’est pas qu’une affaire de science-fiction. Voilà plusieurs années que nous créons des mutants hybrides: nous les appelons «OGM». 

Chaque jour, des millions de personnes avalent des fraises comportant des gènes antigel de poisson (flet) ou des oranges porteuses de gènes protecteurs hérités du cochon. Et la faune n’est pas épargnée: voilà plusieurs décennies que les chercheurs colorient des embryons de poissons zèbres et de geckos léopards avec des protéines vert fluorescent provenant de méduses et de coraux pour mieux suivre leur développement. Mais alors, où sont les rhinosaures? Où est le Clairodactyle, cet hybride doté d’une faculté rare: pouvoir voler sur de longues distances en talons hauts?

Dinos > fraises

Le seul petit problème, c’est que les dinos sont un peu plus complexes que les fraises. Pour créer un légume ou un fruit OGM, il suffit d’isoler le gène de la caractéristique recherchée. Pour créer un parc à la Jurassic World, il faudrait reproduire des caractéristiques impliquant plusieurs centaines de gènes.

Prenez le camouflage, qui est l’un des atouts (attention spoilers!) de l’Indominus rex (à la grande surprise de ses dresseurs). La capacité à se fondre dans l’environnement requiert plusieurs mutations de gènes associés au système nerveux, à la peau, aux hormones et à la sensibilité thermique.

«Il s’agit sans doute de toute une gamme de gènes», affirme Beth Shapiro, professeur d’écologie et de biologie de l’évolution à l’université de Californie à Santa Cruz et auteure de How to Clone a Mammoth: The Science of De-Extinction.

Autrement dit, ce n’est pas une simple affaire de copier-coller génétique.

«Lorsque les génomes évoluent, ils ne le font pas en circuit fermé», explique Shapiro. «Ils évoluent dans le contexte du génome dans son ensemble».

Une grande partie des gènes manipulés sont pleiotropiques– ce qui signifie que leurs informations codées correspondent à plusieurs caractéristiques somatiques différentes. 

Je ne peux pas couper le gène des ailes, l’insérer dans un éléphant et m’attendre à créer un éléphant ailé

Beth Shapiro

Et ce n’est pas comme si chacun d’entre eux étaient situés au même endroit: ils se trouvent aux quatre coins du génome. On comprend ainsi un peu mieux la difficulté d’une telle entreprise. Shapiro explique que cela revient peu ou prou au fait d’essayer de remplacer les pattes avants d’un éléphant par des ailes.

«Je ne peux pas couper le gène des ailes, l’insérer dans un éléphant et m’attendre à créer un éléphant ailé», résume-t-elle non sans un soupçon d’exaspération. «Le gène des ailes, ça n’existe pas».

Une autre raison –plus importante encore– permet d’expliquer l’échec de telles tentatives. Nous avons certes séquencé des centaines de génomes animaux, mais nous ne savons pas encore comment chacun d’eux fonctionnent dans sa globalité. En un sens, nous disposons du vocabulaire permettant décrire le langage de la biologie, mais nous n’avons pas encore maîtrisé la grammaire.

DeSalle: «Nous avons accès aux séquences du génome du poulet depuis une décennie, mais lorsqu’il s’agit de les comprendre, on est pas encore sorti du poulailler». 

Jurassic World est donc dans le vrai: dans la réalité, le fait d’injecter une caractéristique complexe dans un génome étranger reviendrait à implanter une espèce étrangère dans l’écosystème fragile d’une île. (Il s’agit d’ailleurs là d’un parfait résumé de l’intrigue de Jurassic Park). Quelles que soient les précautions prises, personne ne peut prédire la chaîne d’interactions complexes qui en découlerait. Seule conséquence prévisible: la destruction d’un système dans son ensemble –et une bonne inspiration pour un film à grand spectacle.

«On parle ici de mêler et d’associer des génomes séparés par des centaines de millions d’années d’évolution», explique David Blockstein, chargé de recherches au sein du National Council for Science and the Environment et directeur du Passenger Pigeon Project (projet sur la tourte voyageuse). «Difficile d’imaginer que cela puisse fonctionner».

Mais Jurassic Park n’a jamais eu pour but de faire toute la lumière sur l’aspect scientifique de la résurrection d’espèces disparues. Son but premier était d’imaginer l’impossible. Regarder Jurassic World, c’est éprouver à nouveau le frisson que nous avons ressenti en voyant le monstre de Frankenstein s’animer, ou en voyant le protagoniste d’H.G. Wells mettre en marche sa machine à voyager dans le temps. L’espace d’un instant, l’homme dépasse sa propre condition, son esprit toise de haut l’ensemble de la création, aussi indomptable que… eh bien, que l’Indominus rex.

Et puis l’instant d’après, il se fait bouffer

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http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Pourquoi redonner vie aux dinosaures est-il impossible ?


Pourquoi faire revenir des dinosaures alors que tant d’espèces en voie de disparition ont besoin d’un coup de pouce. Heureusement que l’ADN de ces animaux préhistoriques ne sont pas exploitables, avec quelques savants fous. Qui sait ce qui aurait pu arriver
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Pourquoi redonner vie aux dinosaures est-il impossible ?

 

ambre

On se souvient tous du film Jurassic park, dans lequel les scientifiques ont prélevé du sang présent dans des moustiques piégés dans l’ambre afin de prélever l’ADN présent pour recréer des dinosaures.

Bien que logique, prélever l’ADN de dinosaure est malheureusement impossible à réaliser.

Peu probable.

L’ADN est une molécule présente dans toutes les cellules vivantes, il est donc très facile de le récupérer. Cependant, en tant que molécule, l’ADN a une durée d’existence dans le temps. Même piégée dans de l’ambre, elle finit par se dégrader, et comme elle est très fragile cela se passe très vite. Il est par conséquent impossible de retrouver de l’ADN vieux de plusieurs millions d’années.

Mais dans certaines conditions comme un froid extrême, le phénomène de dégradation est ralenti ce qui a permis la reconstitution de la quasi totalité du génome de l’homme de Neandertal disparu depuis 50 000 ans, et il peut en être de même pour le mammouth disparu il y a 3 700 ans.

Les scientifiques ont pu estimer qu’au bout de 1,5 millions d’années une molécule d’ADN devient inexploitable, il est donc logique que les dinosaures vieux de 65 millions d’années ne nous révéleront jamais leurs génomes.

De plus, ces manipulations génétiques doivent faire face à d’autres problèmes notamment la contamination des échantillons par l’homme ou par des bactéries.

Sources, références et liens pour en savoir plus :

http://omnilogie.fr

Le Saviez-Vous ► 5 films de science-fiction crédibles scientifiquement


Combien de fois que nous voyons dans plusieurs domaines de la science, des découvertes, de nouvelles technologies qui nous rappellent quelque chose vue dans un film et que nous constatons que la fiction est devenue une réalité
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5 films de science-fiction crédibles scientifiquement

5 films de science-fiction crédibles scientifiquement

Photo Paramount

Stéphanie Godbout

Une invasion d’extraterrestres, une expédition à bord d’une navette spatiale qui tourne à la catastrophe, des dinosaures qui revivent sous nos yeux…

Hollywood regorge d’imagination et dispose de budgets faramineux pour nous divertir et nous en mettre plein la vue. Mais où tracer la ligne entre ce qui est vrai et ce qui est faux? Voici notre petite liste des films de science-fiction les plus crédibles.

Gattaca (2009)

Nommé par la NASA comme étant le film de science-fiction le plus réaliste à ce jour, Gattaca transporte les cinéphiles dans un univers bâti sur la sélection génétique.

Le titre même du film se compose d’ailleurs des lettres AGCT, les quatre nucléotides qui constituent l’ADN. Dans un monde où les candidats au travail sont choisis sur le potentiel génétique, les protagonistes du film tenteront de changer le cours des choses.

C’est ainsi que Jérôme, membre de l’élite génétique victime d’un accident qui le laisse handicapé, prêtera son identité à Vincent, un «non-valide».

Ce futur eugénique serait-il purement imaginé? Pensons notamment à la compagnie Life Length qui a récemment commercialisé un test sanguin permettant de connaître son espérance de vie ou encore aux tests génétiques prénataux permettant de détecter des anomalies… la réalité s’approche de la fiction.

Gravity (2013)

Lauréat de 7 Oscars, Gravity a fait voyager les spectateurs… et renvoyer les astronautes dans l’espace.

Jean-François Clervoy, de l’Agence spatiale européenne a passé 975 heures en apesanteur au cours de trois voyages spatiaux dans lesquels il était chargé de réparer Hubble, a été ébloui par le réalisme du film.

Selon Clervoy, l’acoustique, l’éclairage, les scaphandres, les sorties extravéhiculaires, les mouvements dans l’apesanteur, l’inertie des corps, les lois de la physique, la façon de saisir un objet, la vision de la Terre… représenteraient l’astronautique comme elle se vit aujourd’hui.

L’astronaute de la NASA, Garrett Reisman, est du même avis: il s’agit du film à propos de l’espace le plus réaliste. Clervoy et Reisman s’entendent néanmoins sur une chose; la petite tenue portée par Sandra Bullock est plus sexy que celle que les astronautes portent lors de vraies missions.

Jurassic Park (1993)

Premier film à avoir amassé 900 millions de dollars au box-office, Jurassic Park est l’un des plus grands films du cinéma.

Basé sur le roman homonyme de Michael Crichton, le long-métrage réalisé par Steven Spielberg fascine par le réalisme des images de synthèse des dinosaures.

Est-ce que la vraisemblance avec le monde réel se limite à la représentation des espèces? Pour l’écriture de Jurassic Park, Crichton s’est inspiré de trouvailles scientifiques.

Bien que quelques éléments du film diffèrent de la réalité, comme dans la prémisse de l’œuvre, des scientifiques ont déjà mis la main sur un moustique vieux de 46 millions d’années, préservé dans un bloc d’argile, et dont l’estomac contenait encore du sang, dont l’ADN pourrait potentiellement être extraite.

La brebis Dolly, un biologiste japonais qui utilise les techniques de clonage pour faire naître un mammouth… la réalité n’est pas si loin de la fiction.

Metropolis (1927)

Qualifié de chef d’œuvre du cinéma expressionniste de science-fiction, Metropolis relate l’histoire d’une ville divisée en deux: dans la basse ville, des ouvriers affaiblis travaillent jour et nuit sur des machines qui permettent d’assurer le confort des plus riches, habitant les hauteurs de la métropole.

Tandis qu’une femme prénommée Maria tentera de mener les ouvriers à la révolte, le dirigeant de la ville développe un robot à l’image de cette dernière afin de terroriser le peuple et maintenir l’ordre.

Figurant dans le palmarès des films de science-fiction les plus réalistes de la NASA, Metropolis met en garde contre le développement de l’intelligence artificielle et la perte de contrôle de l’Homme sur ses inventions technologiques.

Près de 90 ans après la sortie du film, le sujet est plus que jamais d’actualité.

Contact (1997)

Contact, basé sur le roman du même nom de Carl Sagan, un scientifique et astronome américain renommé, raconte l’histoire d’Ellie Arroway, une brillante astronome qui reçoit la première réponse radio venue de l’espace.

Elle devra faire face au scepticisme de la communauté scientifique tout en essayant de se tailler une place pour être choisie pour explorer l’inconnu.

Interrogé sur la vraisemblance du film, l’astronaute Thomas D. Jones admet qu’avec toutes les connaissances acquises aujourd’hui sur la physique et la théorie quantique, le film est des plus crédibles.

Selon lui, le film montre ce qui pourrait un jour arriver.

http://fr.canoe.ca

Top 10 des réactions les plus stupéfiantes à la photo de Spielberg avec un tricératops (mort)


    Moi, ce qui me dérangeait de cette blague, c’est que cela entraine a la réputation envers une personne (colère, frustration, etc.)  qui en sommes ne sont pas du tout fondée. Mais pour les réactions, c’est à se dresser les cheveux sur la tête. Il y a des gens qui ont un grand manque d’éducation de l’histoire de la vie sur Terre. C’est inimaginable
    Nuage

     

    Top 10 des réactions les plus stupéfiantes à la photo de Spielberg avec un tricératops (mort)

    Source photo : Facebook / Jay Branscomb

    Il y a quelques jours, l’humoriste Jay Branscomb a publié sur son mur Facebook une photo où on voit Steven Spielberg poser gaiement devant un tricératops au sol avec en légende :

    « Une photo scandaleuse d’un chasseur posant gaiement à côté d’un tricératops qu’il vient de massacrer. Merci de partager pour que le monde puisse montrer du doigt et faire honte à cet homme malhonnête ».

    11 000 commentaires enflammés plus tard, on peut faire un bilan : non, tout le monde n’a pas reconnu Spielberg, tout le monde ne connait pas Jurassic Park, mais tout le monde a quelque chose à dire :

  • Ceux qui ont un doute

    joke

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Ceux qui ont reconnu ce cher Steven mais qui ont quelques soucis avec l’orthographe

    stephen

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Celui qui s’inquiète un peu quand même

    Ils ne sont pas une espèce protégée ?

    list

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Celui qui va à contre courant

    Moi je dis fuck à vous tous bande de haineux, vous êtes justes jaloux parce qu’il va avoir une putain de tête de rhinocéros sur sa cheminée

    8

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Celui en colère

    Oh mon dieu ! Ce mec est tellement méchant. Tuer une créature aussi mignonne. Ils sont menacés donc il devrait arrêter ! Qu’est ce que cet animal lui a fait ? J’espère qu’il va avoir des problèmes avec la loi. La police du Dakota du nord ne fait-elle donc rien ?

    12

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Celle qui défend les herbivores, les carnivores eux on s’en tape

    Et c’est un herbivore ! Quelle sorte de monstre tue un herbivore ?

    14

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Celle qui a vu l’entourloupe mais qui n’a pas compris que c’était une blague

    Désolée mais j’ai un peu pitié du pauvre type qui a écrit ça en premier lieu !!??!! Mais où était-il tout ce temps???

    17

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Le révolté, mais où va le monde ?

    Allez tuons des choses parce que nous le pouvons. Qui a besoin des tricératops, des lions ou des abeilles, pour ce que ça compte ?

    bee

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Celui qui en profite pour parler de créationnisme

    Ils ne sont pas réels et n’ont jamais été mentionnés dans la bible

    bible

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Celle qui a compris la joke mais qui a un peu de mal avec les dates

    Cet animal n’existe plus depuis des centaines d’années. Connards.

    mille

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Celui à qui on la fait pas !

    photoshop

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

  • Et puis celui qui ne comprend pas même quand on lui explique

    Je me fiche que ce soit Steven Spielberg, il n’aurait pas du tuer cet animal

    Steven-Spielberg-Triceratops-840x538

    Source photo : facebook de Jay Branscomb

 

http://www.topito.com

"Jurassic Cat" : quand les dinosaures sont remplacés… par des chats


Voyons un chat peut-il faire aussi peur qu’un Vélociraptor ? A moins d’être d’être à la hauteur d’une souris, dans ce cas, mieux vaut fuir
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« Jurassic Cat » : quand les dinosaures sont remplacés… par des chats

 

 

Deux enfants se cachent dans une cuisine, terrorisés par des… chats ! Et oui, les petits félins au gros potentiel buzz sont les stars de cette parodie du film « Jurassic Park ».

On se souvient de la scène mythique de la cuisine dans le film « Jurassik Park » de Steven Spielberg (1993). Les deux enfants sont alors poursuivis par un redoutable Velociraptor. Qui, lors d’une promenade tranquille à la campagne, ne s’est pas remémoré la célèbre réplique « N’allez pas dans les hautes herbes ! ». Osons le dire : depuis Jurassic Park, les Velociraptors sont devenus une véritable hantise.

Pour remédier à cette situation, une boîte de production thaïlandaise a eu la bonne idée de parodier la fameuse scène de la cuisine. Les deux Velociraptors sont ici remplacés par… des chats. Les bruitages, la musique angoissante… Tout a été conservé mais se trouve démystifié par les doux miaulements des petits félins.

 

 

http://www.linternaute.com/