Un juge accorde une victoire d’étape à CNN contre la Maison Blanche


Un juge a pris une décision temporaire pour l’annulation de l’accréditation d’un journaliste à la Maison Blanche. Temporaire pourquoi, bonne question, mais j’en ai aucune idée. Quoi qu’il en soit, c’est une bonne nouvelle pour les journalistes. Le Président n’a pas a rejeter les personnes qui posent des questions qui le dérange. Suite à cette nouvelle, le gouvernement américain veut établir de nouvelles règles, probablement pour contourner le droit à l’information sur des sujets brulants.
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Un juge accorde une victoire d’étape à CNN contre la Maison Blanche

Evan Vucci/APDonald Trump pointe le journaliste de CNN, Jim Acosta.

CNN a engrangé une victoire vendredi dans son bras de fer avec la Maison Blanche, la justice ayant ordonné de rendre son accréditation à un journaliste de la chaîne privé d’accès à la présidence après un échange houleux avec Donald Trump.

Le juge Timothy Kelly a pris une décision temporaire, basée sur des questions de procédures et pas sur le fond du dossier. La Maison Blanche a indiqué qu’elle s’y plierait, en rendant «temporairement» son badge à Jim Acosta.

Malgré la portée limitée de la décision, les défenseurs de la liberté de la presse ont salué une victoire pour CNN et plus globalement pour les médias, cibles récurrentes du président Trump, qui les qualifie régulièrement d’«ennemis du peuple».

«C’était un test», a commenté Jim Acosta, de retour à la Maison Blanche après l’audience. «Les journalistes ont besoin de savoir que leurs droits sont sacrés grâce au Premier amendement» de la Constitution américaine, qui garantit la liberté de la presse, a-t-il ajouté.

Ses déboires avaient débuté lors d’une conférence de presse électrique le 7 novembre à la Maison Blanche. Ce reporter chevronné, habitué aux coups d’éclat, avait un temps refusé de rendre son micro, relançant avec insistance le président Trump, qui refusait de répondre à une question sur sa politique migratoire.

Le soir-même, il était prié de rendre son badge d’accès à la présidence. Un porte-parole l’accusait d’avoir porté la main sur la stagiaire venu lui reprendre le micro, un motif abandonné ensuite, au profit d’un grief plus général de comportement «perturbateur».

Ce sont ces incohérences que le juge Timothy Kelly, du tribunal fédéral de Washington, saisi en urgence par la chaîne câblée, a sanctionnées.

«Décorum»

Dans sa décision, le magistrat a estimé que la Maison Blanche aurait dû prévenir Jim Acosta en amont, lui expliquer les motifs de sa décision et lui donner le droit de se défendre.

L’administration «doit respecter les formes si elle veut retirer des accréditations», a-t-il déclaré.

Mais, a-t-il ajouté, «je veux insister sur le fait que je n’ai pas tranché la question d’une violation du Premier amendement».

Cette question, au cœur de la plainte de CNN, sera tranchée ultérieurement. En attendant, les deux camps ont manifesté leur satisfaction.

«Nous nous félicitons de ce résultat et attendons une décision complète dans les prochains jours», a commenté prudemment CNN dans un communiqué, remerciant tous ceux qui lui ont apporté leur soutien.

La plupart des grands médias américains s’étaient joints à la procédure intentée par la chaîne d’informations, y compris sa concurrente Fox News, dont plusieurs commentateurs sont des partisans affichés du président Trump.

«Aujourd’hui, la justice a clairement indiqué qu’il n’existe pas un droit absolu à accéder à la Maison Blanche lié au Premier amendement», a de son côte retenu la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, annonçant la mise en place «de règles et de procédures» pour que les conférences de presse soient désormais «ordonnées et équilibrées».

«Il faut observer un certain décorum à la Maison Blanche», a-t-elle ajouté.

«Démocratie renforcée»

Les efforts de la Maison Blanche pour minimiser son revers n’ont pas tempéré l’enthousiasme des défenseurs des médias.

«C’est une importante victoire pour la liberté de la presse», a commenté Jameel Jaffer, le directeur de l’institut Knight de l’université Columbia. «Nous avons besoin de reporters qui puissent poser des questions difficiles dans les conférences de presse sans craindre de perdre leurs accréditations».

La puissante organisation des droits civiques ACLU a elle souligné que cette décision «rappelle que personne, même pas le président, n’est au dessus des lois». Pour elle, «la démocratie se renforce quand des journalistes portent la contradiction face aux chefs, plutôt que lorsqu’ils se montrent déférents».

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«Mon but était de rester en vie», explique le journaliste Babtchenko


C’est digne d’un film policier. Il y a des journalistes qui ont la vie dure et que la profession est dangereux pour leur vie. Ce journaliste a fini par accepter d’une mise en scène de sa mort, dans le but de trouver semble-t-il, pour trouver des tueurs à gages. Est-ce que cela était nécessaire ? Avec les services secrets, on ne peut pas vraiment en être assuré.
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«Mon but était de rester en vie», explique le journaliste Babtchenko

 

Arkadi Babtchenko s'est adressé à des médias étrangers... (PHOTO REUTERS)

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Arkadi Babtchenko s’est adressé à des médias étrangers lors d’un point de presse jeudi à Kiev.

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ANIA TSOUKANOVA
Agence France-Presse
Kiev

«Mon but était de rester en vie»: le journaliste russe Arkadi Babtchenko est monté au créneau jeudi pour justifier l’incroyable mise en scène de son faux assassinat, qui a suscité une levée de boucliers.

Après le soulagement, la réapparition lors d’une conférence de presse-spectacle mercredi de ce reporter chevronné, donné la veille tué de trois balles dans le dos à l’entrée de chez lui à Kiev où il s’est exilé, a suscité de nombreuses interrogations.

Le procédé a été justifié comme nécessaire pour déjouer une tentative d’assassinat bien réelle organisée, selon Kiev, par les services secrets russes, visant Arkadi Babtchenko mais aussi une trentaine d’autres personnes, en remontant de l’exécutant aux commanditaires.

«Mon but était de rester en vie et d’assurer la sécurité de ma famille. C’est la première chose à laquelle je pensais. Les standards journalistiques, c’est la dernière chose à laquelle je pensais à ce moment», a expliqué le journaliste et écrivain de 41 ans devant la presse.

«Bien sûr que c’est gênant (…) mais je n’avais pas d’autre choix. Mes amis, tous ceux qui disent que cela mine la confiance dans le journalisme, qu’auriez-vous fait à ma place?», a-t-il lancé, expliquant qu’on lui avait dit que sa tête avait été mise à prix.

Premier haut responsable européen à réagir, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, attendu jeudi soir à Kiev, a affirmé que ce coup de théâtre «posait beaucoup de questions», et appelé à «faire la lumière» sur «un événement qui est pour beaucoup de gens incompréhensible dans le cadre de l’État de droit».

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné une simulation «navrante» et «une nouvelle étape dans la guerre de l’information» entre Kiev et Moscou.

Une autre organisation, la Fédération internationale des journalistes (IFJ), a qualifié l’affaire d’«intolérable et inacceptable», tandis que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dénoncé des mesures «extrêmes» à même de «miner la confiance du public» dans les médias.

Cette affaire «va amoindrir encore davantage les niveaux déjà microscopiquement bas de confiance qu’ont les Ukrainiens dans leur gouvernement et leurs médias», estime pour sa part l’historienne Anne Applebaum dans le Washington Post, jugeant que les autorités ukrainiennes ont «brisé un tabou».

«Histoire étrange» 

Dès mercredi soir, Moscou avait dénoncé une «provocation antirusse».

«Cette histoire est, et c’est le moins qu’on puisse dire, étrange. Je ne suis pas sûr qu’ici la fin justifie les moyens», a renchéri jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Arkadi Babtchenko, qui a préparé pendant des semaines la mise en scène avec les services ukrainiens, a assuré jeudi n’avoir «pas cru tout de suite» en la version des services secrets ukrainiens mais avoir été convaincu au bout de plusieurs rencontres.

Il a raconté en détail comment il avait été recouvert de sang de porc par des maquilleurs chez lui. «Et voilà, je suis mort», a-t-il raconté. Commence alors un longue nuit pendant laquelle il est d’abord emmené à la morgue, puis dans un lieu sécurisé.

Interrogé pour savoir s’il allait s’expliquer devant les organisations de journalistes, il a répondu:

«Je prévois de dormir, de me reposer, et même de picoler et de m’endormir ivre, sans penser à rien pendant deux-trois jours».

Un conseiller du ministre de l’Intérieur, le député Anton Guerachtchenko, a expliqué que cette mise en scène était nécessaire pour «remonter et documenter toute la chaîne, du tueur à gages aux organisateurs et aux commanditaires», en les persuadant que «la commande a bien été exécutée».

Selon les services de sécurité, un Ukrainien recruté par les «services de sécurité russes» et présenté comme l’«organisateur» a été arrêté.

Arkadi Babtchenko a quitté la Russie en février 2017, dénonçant un «harcèlement». Il a d’abord vécu en République tchèque et en Israël, avant de s’installer à Kiev où il anime une émission de télévision.

L’annonce de sa fausse mort intervenait moins de deux ans après l’assassinat du journaliste russo-bélarusse Pavel Cheremet, dont la voiture avait explosé en plein centre de Kiev.

M. Babtchenko se disait menacé après avoir dénoncé le rôle de la Russie dans le conflit dans l’est de l’Ukraine, qui a fait plus de 10 000 morts depuis quatre ans.

Il a assuré jeudi «haïr personnellement» Vladimir Poutine: «Cette personne est responsable de plusieurs guerres et de milliers de morts. J’ai enterré mes proches, mes collègues, mes amis et je suis fatigué de le faire».

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Cette journaliste est traitée de «dégoutante» pour s’être affichée enceinte à la télé


Ce n’est peut-être pas toutes les femmes qui porteraient ce genre de robes enceintes, mais de dire qu’elle est dégoutante, c’est d’y aller pas mal fort. Cette journaliste apparaît à la télévision et son ventre n’est pas un obstacle .. Quand on voit un ventre qui abrite un bébé, généralement cela c’est un signe de bonheur et non pas une expression de dégoût
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Cette journaliste est traitée de «dégoutante» pour s’être affichée enceinte à la télé

 

«Achetez-vous des vêtements décents pour une femme enceinte.»

Sur son blogue, Warren a dit qu’elle était normalement «plutôt mince», mais qu’elle est «enceinte, hormonale, sans autorisation à boire du vin et très près de son côté féminin» en ce moment.

«Hier était une mauvaise journée au travail. J’ai écouté les messages sur ma boîte vocale (en pensant avoir reçu une bonne nouvelle…) pas de chance», écrit la journaliste.

«S’il vous plait, allez chez Target et achetez-vous des vêtements décents pour une femme enceinte. Comme ça, vous ne ressemblerez pas à un melon d’eau ligoté sous sa tenue. Target a de très beaux vêtements pour les femmes enceintes au cas où vous n’en auriez pas entendu parler. Vous êtes répugnante à la télévision», a dit la femme sur la boîte vocale de la journaliste.

Laura Warren termine son billet de blogue en mentionnant qu’elle va prendre cette énergie négative et la changer en énergie positive. Elle mentionne aussi qu’elle va continuer à porter des robes qui moulent son ventre et qu’elle va désormais complimenter davantage les gens de son entourage.

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Arrêté pour avoir provoqué une crise d’épilepsie avec un tweet aux États-Unis


C’est le comble ! Provoquer des crises épileptiques via les réseaux sociaux. Ce serait la première fois que ce genre de cyberharcèlement dans le but de causer un dommage physique à une personne, dont un journaliste qui avait critiqué Donald Trump. Bien que le suspect à été arrêté, il semble que ce journaliste a reçu plusieurs fois, par la suite d’autres tweets de ce type.
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Arrêté pour avoir provoqué une crise d’épilepsie avec un tweet aux États-Unis

 

TWITTER

Les autorités américaines ont interpelé un homme soupçonné d’avoir provoqué la crise d’épilepsie d’un journaliste en lui envoyant un message sur Twitter avec une lumière stroboscopique pour le punir de ses critiques visant Donald Trump.

Le 15 décembre, le journaliste de Newsweek Kurt Eichenwald était à son domicile de Dallas lorsqu’il a ouvert un message reçu sur son compte Twitter par un internaute s’identifiant sous le pseudonyme « @jew_goldstein ».

Pour le conseil de Kurt Eichenwald, Steven Liberman, cité par le New York Times, ce serait la première fois qu’un message sur un réseau social est conçu pour causer un dommage physique au destinataire et pas seulement psychologique.

« Tu mérites une crise pour tes messages », disait l’internaute, sur fond de lumière stroboscopique.

Cette lumière est connue pour déclencher des crises chez certains épiléptiques et c’est précisément la réaction qu’elle a provoqué sur Kurt Eichenwald.

Selon son avocat, cité par le New York Times, les suites de la crise ont handicapé le journaliste durant plusieurs jours, notamment pour parler ou se servir de sa main gauche.

Selon l’enquête, l’agresseur faisait référence aux critiques formulés par Kurt Eichenwald contre Donald Trump, ont indiqué des médias américains.

Le ministère de la Justice a indiqué vendredi avoir interpellé un suspect, John Rivello, dont l’ordinateur a mis en évidence des messages faisant référence à ce tweet ainsi que des recherches sur l’épilepsie.

Kurt Eichenwald avait, à plusieurs reprises, évoqué publiquement sa condition d’épileptique.

Le suspect doit être présenté à un juge en vue de son inculpation pour cyber-harcèlement avec l’intention de tuer ou de porter une atteinte physique, un chef d’accusation qui peut lui valoir jusqu’à dix ans de prison.

Depuis son compte Twitter, qui compte plus de 318 000 abonnés, le journaliste a remercié vendredi les autorités et indiqué que plus de 40 personnes lui avaient envoyé des messages avec une lumière stroboscopique depuis l’incident.

 

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Le Saviez-Vous ► Novembre 1889. La journaliste américaine Nellie Bly entame un tour du monde en 72 jours


Battre le records du voyage du monde en 80 jours tirer d’un roman de Jules Vernes? Par une femme en 1889 ? Une journaliste a relevé le défi en 72 jours avec les moyens du temps.
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Novembre 1889. La journaliste américaine Nellie Bly entame un tour du monde en 72 jours

À seulement 25 ans, la jeune fille rêve de battre le record de Phileas Fogg. Joseph Pulitzer accepte de financer sa folle tentative.

 

Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos

Le 14 novembre 1889, Nellie Bly, âgée seulement de 25 ans, entame un tour de la planète en moins de 80 jours. Une femme seule sur les routes du monde !

À 9 heures 40 minutes et 30 secondes, le paquebot Augusta Victoria quitte le quai de New York à destination de Southampton. La jeune reporter du New York World connaît son premier coup de mou. Quelle mouche l’a donc piquée de proposer à son rédacteur en chef d’essayer de battre le record de Phileas Fogg en effectuant le tour du monde en moins de 80 jours ? Puis elle se reprend, saluant depuis le pont ses amis restés à quai.

« Je me sentais perdue. Ma tête tournait et mon coeur donnait l’impression de vouloir éclater. Seulement 75 jours ! Oui, mais il me semblait que c’était une éternité, que le monde avait perdu sa rondeur pour prendre l’allure d’une distance sans fin, et que, bon, je ne reviendrais jamais. »

Mais Nellie se reprend vite. C’est une dure. Elle a déjà réalisé quelques coups journalistiques qui lui ont valu la célébrité. Par exemple, elle a séjourné dix jours dans un asile psychiatrique en se faisant passer pour folle, afin d’en dénoncer les conditions de vie épouvantables. Elle s’est encore introduite dans la maison d’arrêt de Versailles pour interviewer Nabilla sans cotte de maille… Pour l’instant, elle doit affronter le mal de mer. Au cours du dîner, par trois fois elle doit se ruer hors de la table du commandant pour nourrir les poissons. Mais il n’est plus question de faire demi-tour.

« Pouvez-vous partir faire le tour du monde après-demain ? »

 

Ce projet très téméraire d’effectuer le tour du monde lui vient à l’automne 1888. Aussitôt, elle demande un rendez-vous à son rédacteur en chef du New York World, qui lui dit avoir eu exactement la même idée, sauf qu’il envisage d’envoyer un homme. A-t-on jamais vu une femme se balader seule autour du monde ? Et puis comment une femme pourrait-elle voyager sans de nombreux coffres pour emporter sa garde-robe. Mais Nellie n’en démord pas. Elle peut le faire ! Son rédacteur en chef finit par lui donner son accord de principe. Un an plus tard, il l’appelle dans son bureau.

 « Pouvez-vous partir faire le tour du monde après-demain ? »

Du tac au tac, elle répond :

« Je peux partir dans la minute. »

Dans sa poitrine, son coeur bat à tout rompre. Pas le temps de gamberger, il lui faut immédiatement préparer son bagage.

Nellie décide de n’emporter qu’une seule robe, qu’elle se fait tailler sur mesure en moins d’une journée. Elle s’achète également un bagage à main, dans lequel elle entasse son change pour trois mois. À savoir : deux coiffes, trois voiles, une paire de pantoufles, un nécessaire de toilette, de l’encre solide, des stylos, des crayons, du papier, des épingles, des aiguilles et du fil, un peignoir, un blazer de tennis, une petite flasque et une tasse, plusieurs changes de sous-vêtements, des mouchoirs, et un grand pot de crème contre les gerçures. C’est tout, hormis probablement quelques petits accessoires qu’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ne saurait évoquer. Un ami lui conseille d’emporter une arme, mais elle refuse.

« J’étais persuadée que si je me conduisais correctement je trouverais toujours des hommes pour me protéger, qu’ils soient américains, anglais, français ou de toute autre nationalité. »

Nellie emporte encore 200 livres anglaises en or et billets de banque, qu’elle place dans une petite bourse en chamois nouée autour de son cou.

« Cadeau de Noël »

 

Le 22 novembre, après huit jours de traversée, l’Augusta Victoria la dépose à Southampton, d’où elle gagne immédiatement Londres. Pas de temps à perdre, le soir même elle est dans un train qui traverse la Manche sur un ferry. Le lendemain, elle « perd » une journée et demie pour visiter Jules Verne à Amiens. Puis attrape le train pour Brindisi, où elle espère sauter dans un paquebot pour l’Inde ou la Chine.

Manque de pot, le premier qui part a pour destination l’Australie. Tant pis, elle le prend. Il la mène à Port-Saïd, à Aden et arrive à Colombo le 8 décembre. Elle reste en rade cinq jours pour attendre un vapeur qui la mène à Penang en Malaisie, puis à Singapour où elle achète un singe qui la suivra partout.

La voilà enfin à Hong Kong avec trois jours d’avance sur son ordre de marche. C’est là qu’elle entend parler de sa consoeur Elizabeth Bisland, 28 ans, que le magazine Cosmopolitan a envoyée à son tour faire le tour du globe, mais en sens inverse. Elle reste bloquée cinq jours dans la colonie anglaise avant d’embarquer pour Canton, où elle passe le 24 décembre.

« C’est un cadeau de Noël dont je me souviendrai longtemps. Nous avons visité le grand temple de la Mort et entendu des chants bizarres. Nous avons vu des personnes dans de petites pièces avec des morts, leurs offrandes de fruits, de thé. »

Nellie embarque alors à bord de l’Oceanic, de la White Star Line, qui navigue à la vapeur et à la voile. Il fait une escale à Yokohama, puis s’élance à l’assaut du Pacifique pour rallier San Francisco. La traversée dure une quinzaine de jours. Son arrivée est prévue le 19 janvier, mais, à cause du mauvais temps, le navire ne jette l’ancre que deux jours plus tard. Il ne reste plus que le continent américain à traverser. Joseph Pulitzer, le propriétaire du New York World, affrète carrément un train spécial pour que Nellie puisse tenir son engagement de boucler son tour du monde en moins de 75 jours.

Elle arrive à son point de départ, dans le New Jersey, le 25 janvier 1890 à 15 h 51. Soit 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes après son départ. Phileas Fogg peut aller se rhabiller.

Ce tour du monde ne sera pas le dernier exploit de Nellie Bly. À 31 ans, elle épouse un millionnaire de 71 ans, Robert Seaman, qui a fait fortune dans la fabrication de bidons métalliques pour le lait. Une autre sorte de record… Nellie en profite pour breveter le bidon de 55 gallons utilisé pour transporter le pétrole, encore en usage aujourd’hui. Quinze ans plus tard, elle a tellement épuisé son millionnaire qu’elle se retrouve veuve à l’âge de 46 ans. Seule à la tête de l’entreprise de son mari, elle fait faillite, ce qui l’oblige à redevenir journaliste. C’est la Grande Guerre, elle demande à être envoyée sur le front de l’Est. Finalement, elle meurt en 1922, âgée de 57 ans, d’une broncho-pneumonie.

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Le Saviez-Vous ►La tragique histoire de la photo la plus célèbre de tous les temps


J’avais entendu la mauvaise version à propos de cette photo. Et même a titre posthume, il est important de mettre la vérité à jour. Cette photo a eu tellement un grand impact pour le photographe et dans le fond ceux qui l’ont jugé n’ont probablement pas changer grand chose à la famine dans le monde
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La tragique histoire de la photo la plus célèbre de tous les temps

 

Un cliché polémique qui fit en son temps le tour du Monde

Djinnzz,

Qui n’a jamais vu cette célèbre photo de Kevin Carter montrant un enfant soudanais en train de mourir de faim sous les yeux voraces d’un vautour prêt à se jeter sur lui?

Mars 1993. Le photojournaliste alors âgé de 32 ans se rend au Soudan armé de son seul appareil photo, bien décidé à y voir plus clair sur les raisons de la famine et de la guerre civile qui sévissent dans le pays. Alors qu’il se rend dans un village du Sud-Soudan, il tombe sur un enfant aux chairs déformées par la faim en train d’agoniser sous un soleil de plomb. L’image est déjà insoutenable en soi, mais bientôt un charognard vient se poser derrière lui. Splendide. Le photographe tient là une image puissante, symbole de toute l’horreur de la situation soudanaise.Patient, il attend que le vautour déploie ses ailes pour donner encore plus d’impact à son cliché. En vain. Après une bonne demi-heure d’attente, il quitte les lieux, les yeux remplis de larmes. Cet effroyable spectacle vient de changer sa vision du Monde à tout jamais.

Quelques jours plus tard, le New-York Times s’empare du cliché et le publie en page 3 de l’édition du 26 mars 1993. L’image provoque l’émotion, bien sûr, mais également la polémique. Qu’est-il arrivé à l’enfant sur la photo? Le photographe a-t-il fait la moindre action pour l’aider? Des centaines – des milliers! – de lecteurs écrivent au journal pour faire part de leur indignation. Tant et si bien qu’un éditorial est publié peu après pour expliquer que l’enfant, d’après ce qu’ils en savent, a pu regagner un camp de réfugiés. Est-il vivant? Mystère…

kevin-carter

Kevin Carter, le photojournaliste au cœur de la polémique

Le cliché soulève évidemment des questions éthiques liées au rôle du photojournalisme. Le photographe est-il là pour intervenir? A-t-il une obligation de réserves qui l’empêcherait, quelques soient les circonstances, d’intervenir pour changer le cours de l’action qui se déroule sous ses yeux? Épineuse question…

Quoi qu’il en soit, Kevin Carter a le bonheur d’apprendre qu’il remporte le prix Pulitzer l’année suivante grâce à sa photo. Le bonheur? Non, pas vraiment… Ruiné, couvert de dettes, accro à la drogue et surtout tourmenté par toutes les horreurs dont il a été témoin durant ses différentes missions en Afrique, Kevin Carter n’est plus que l’ombre de lui-même. Le 27 juillet 1994, il se donne la mort dans sa voiture et laisse un simple mot pour expliquer son geste:

« Je suis déprimé… sans téléphone… sans argent pour le loyer… sans argent pour la pension alimentaire… sans argent pour mes dettes… sans argent!!! Je suis hanté par les vifs souvenirs de tueries et de cadavres et de colère et de douleur… d’enfants mourant de faim ou blessés, de fous de la gâchette, souvent des policiers, de bourreaux… Je suis parti rejoindre Ken [Ken Oosterbroek, un ami journaliste mort 3 mois plus tôt d’une balle dans la tête en mission en Afrique du Sud, ndlr]avec un peu de chance ».

Le cliché de Kevin Carter montrant l'horreur de la famine au Soudan (Mars 1993)

« La fillette et le vautour », cliché de Kevin Carter montrant l’horreur de la famine au Soudan (Mars 1993)

En 2011, Alberto Rojas, un journaliste espagnol obsédé par le cliché mythique de Kevin Carter, décide de mener sa contre-enquête. Les premiers témoignages qu’ils retrouvent sont accablants pour le photographe: il aurait laissé mourir l’enfant sans avoir rien tenté. Mais Rojas ne s’arrête pas là et s’entête à faire éclater la vérité au grand jour. Se rendant sur les lieux du drame, les langues se délient et il retrouve la trace de l’enfant. Il s’agit en réalité d’un petit garçon qui aurait survécu à la famine mais serait mort une quinzaine d’années plus tard du paludisme. Au moment-même où Kevin Carter attendait patiemment pour prendre le meilleur cliché possible, la propre famille de l’enfant était là, à quelques mètres de lui. Le photographe n’a donc pas laissé mourir un enfant livré à lui-même au milieu du désert comme il était tentant de le penser. Les conclusions de l’enquête d’Alberto Rojas sont sans appel: Kevin Carter ne mérite pas l’acharnement médiatique qui s’est déchaîné contre lui (source).

Six millions de personnes, dont la moitié âgé de moins de 5 ans, meurent chaque année dans le Monde. Mais qui s’en soucie?

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Richard Garneau Une grande voix s’est éteinte


Qu’on aime ou pas le sport, on ne pouvais passer a côté de Richard Garneau et de René Lecavalier .. qui ce dernier est décédé en septembre 1999. On ne se laissait pas d’écouter le commentateur de sport Richard Garneau et ce même si c’était les éternelles soirées de hockey. On peut dire qu’il a eu une magnifique carrière .. et il a captivé par son amour du sport le Québec entier
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Richard Garneau

Une grande voix s’est éteinte

 

Richard Garneau - Une grande voix s'est éteinte

Richard Garneau

Photo Archives / Agence QMI

MONTRÉAL – L’une des voix mythiques du Québec, le journaliste Richard Garneau, est décédé dimanche le 20 janvier vers 5 h 30. Il avait 82 ans.

Richard Garneau était aux soins intensifs de l’Hôpital Royal-Victoria depuis plus de deux semaines. À la fin du mois de décembre, il avait dû subir une opération au cœur à la suite d’un malaise cardiaque. En raison de complications survenues pendant la chirurgie, il est resté dans le coma pendant quatre jours avant de reprendre conscience le 9 janvier.

Commentateur et descripteur émérite, Richard Garneau a été la figure emblématique des Jeux olympiques pendant cinq décennies. Il a couvert toutes les présentations entre 1960 et 2010, hormis les Jeux d’été d’Atlanta, en 1996, et ceux d’hiver de Nagano, en 1998.

Au total, il a été affecté à la description de 23 Jeux olympiques, un fait d’armes unique au monde et exceptionnel qu’il a couronné Jeux d’été de Londres, en 2012.

Il a de plus marqué les belles années de la «Soirée du hockey», où il a partagé l’écran avec René Cavalier, Jean-Maurice Bailly et Lionel Duval.

Originaire de Québec et diplômé de l’Université Laval, il a amorcé sa carrière derrière le micro de la station de radio CHRC, en novembre 1953. Il a fait le saut devant les caméras quatre ans plus tard, alors qu’il fait son entrée à Radio-Canada, en tant que journaliste généraliste.

C’est toutefois en 1960 qu’il a choisi sa vocation et est devenu officiellement commentateur sportif.

«On nous a demandé de nous spécialiser et j’ai choisi les sports, avait-il expliqué en entrevue au «Devoir», en 2002. J’avais le goût de voyager, d’élargir mes horizons. Et le service des sports prenait de l’ampleur, l’occasion était belle.»

Un demi-siècle

Un choix qui s’est avéré déterminant pour l’univers sportif québécois pendant plus d’un demi-siècle. Reconnu à plusieurs reprises pour l’étendue de ses connaissances et la richesse de son vocabulaire, M. Garneau a remporté quatre prix Gémeaux au cours de sa carrière. Ses 23 années passées à la «Soirée du hockey» et ses quatre saisons au «Hockey TVA» lui ont permis d’être intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1999.

Sa prestance, tout comme son élégance, lui a d’ailleurs permis d’être nommé le «Plus bel homme du Canada» en 1967, dans le cadre du concours organisé par Lise Payette.

Outre les Olympiques, Richard Garneau a été la voix de certaines des plus prestigieuses compétitions internationales de son époque, allant des Jeux du Commonwealth aux Jeux panaméricains. Il a aussi été un témoin privilégié de quelques-uns des moments les plus marquants de l’histoire du sport, dont la Série du siècle.

Au cours des dernières années, le commentateur a été affecté à la description du Tour de France, à Évasion. Un autre de ses dadas, avec le patinage artistique.

«Il me restait un rêve, commenter le Tour de France en cyclisme, avait-il avoué au «Devoir». Et depuis, je l’ai réalisé. Quoi demander de plus, alors?»

Il avait aussi animé les Grands prix cyclistes de Québec et Montréal sur la chaîne TVA Sports en septembre 2012.

Ses compétences ont été honorées à maintes occasions. Outre ses prix Gémeaux, il a été élu chevalier de l’Ordre national du Québec en 2005. Il a reçu également du Comité international olympique (CIO) le «Prix Sport Media» en 2004, en reconnaissance pour ses années passées à décrire les Jeux olympiques. En 2006, il a été nommé membre de l’Ordre du Canada.

En parallèle avec sa carrière derrière les caméras, Richard Garneau a rédigé cinq livres, dont un résumé de sa carrière, « À toi… Richard », en 1992. Travailleur passionné, il était encore tout dernièrement en onde les week-ends, à la radio de Radio-Canada.

Tout au long de sa vie, Richard Garneau a été habité par son amour pour le sport :

«À partir du moment où je vois un athlète se transcender devant mes yeux, surpasser ses limites, j’ai toujours cette passion qui m’anime», avait-il déclaré à «Le Journal de Montréal», en 2012.

Cette passion, il l’a transmise devant les caméras durant toute sa carrière, laissant ainsi une indélébile trace dans le paysage médiatique québécois.

http://fr.canoe.ca