Une découverte alarmante dans le sang d’un astronaute


Le corps humain n’est pas fait pour vivre à l’extérieur de la Terre. Un séjour prolongé dans l’espace occasionne certains changements indésirables. Dernièrement, ils étaient loin de se douter que des caillots de sang pussent se former chez les astronautes qui font de longs séjours. Si des anticoagulants ne suffisent pas, il faut espérer d’arriver à temps pour des soins, ou espérer qu’il y a un médecin à bord, ce qui ne sera pas évident pour des voyages  vers Mars
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Une découverte alarmante dans le sang d’un astronaute

Cette découverte prouve l’importance de mener des recherches plus approfondies sur les risques encourus par les astronautes dans l’espace. | Niketh Vellanki via Unsplash

Cette découverte prouve l’importance de mener des recherches plus approfondies sur les risques encourus par les astronautes dans l’espace. | Niketh Vellanki via Unsplash

Repéré par Odile Romelot

Repéré sur The Atlantic

Les astronautes de la station spatiale internationale ont découvert un risque supplémentaire aux séjours passés dans l’espace.

Les astronautes ne sont pas que des personnes qui ont la chance de vérifier visuellement que la Terre est ronde. Ce sont aussi des sujets d’étude primordiaux lorsque l’on cherche à savoir quels effets l’espace produit sur le corps humain.

Sur Terre, les astronautes sont régulièrement soumis à des batteries de tests pour mesurer leurs signes vitaux et leur état physique. Dans l’espace, les cosmonautes s’occupent eux-mêmes de réaliser ces tests. Lors d’une échographie, l’un d’eux s’est rendu compte qu’un caillot de sang s’était formé dans l’une de ses veines, à la surprise du spécialiste qui l’assistait en temps réel depuis la Terre.

«Nous ne nous y attendions pas», confirme Karina Marshall-Goebel, scientifique principale à la NASA et autrice de d’une étude consacrée à ce sujet. «Cela n’a jamais été rapporté auparavant.»

D’autres médecins de la NASA sont intervenus pour soigner l’astronaute à distance, à l’aide d’anticoagulants.

Ce n’est pas la première fois que l’on remarque des effets secondaires importants chez les personnes qui passent du temps en orbite: des nerfs optiques gonflés, des yeux un peu aplatis et une vision détériorée en raison de l’augmentation de la pression intracrânienne.

De la nécessité de mener des études sur les astronautes

Pour comprendre comment ce caillot de sang avait réussi à se former, les scientifiques ont étudié la veine jugulaire de onze astronautes, neuf hommes et deux femmes qui effectuaient une mission à bord de l’ISS, la station spatiale internationale. Leur débit sanguin a été mesuré, en position assise, couchée et inclinée. Puis il a été demandé aux participant·es de refaire les mêmes tests dans l’espace.

Les scientifiques ont constaté que le flux sanguin s’était arrêté chez cinq des onze astronautes. Pourtant, il n’est pas courant que le sang stagne dans ce genre de veines. Habituellement, cela se passe plutôt dans les jambes, lorsqu’on reste trop longtemps assis sans bouger.

Parfois, le caillot de sang se dissout tout seul ou à l’aide d’anticoagulants. Mais d’autres fois, il peut causer d’importants blocages. Dans le cas de deux astronautes, les chercheurs se sont rendus compte que leur sang avait commencé à faire demi-tour dans la veine jugulaire, probablement parce qu’il était bloqué en aval.

Karina Marshall-Goebel émet l’hypothèse que les organes soient remontés à l’intérieur de leurs corps, provoquant des dysfonctionnements de leur circulation sanguine. Une fois revenu·es sur terre, les astronautes n’ont plus eu de caillots de sang problématiques et leur santé est revenue à la normale.

Cette découverte a toutefois montré l’importance de mener des recherches plus approfondies sur les risques encourus par les astronautes dans l’espace. Car s’il ne faut que quelques heures pour revenir sur Terre en partant de l’ISS, il faudrait des mois pour rentrer de Mars par exemple. Sans compter que les astronautes maintiennent une excellente forme physique, ce qui n’est pas nécessairement le cas de toutes les personnes prêtes à payer pour participer au projet SpaceX.

http://www.slate.fr/

«Une petite bouchée pour l’homme»: de la viande imprimée dans l’ISS


De la viande créer avec l’imprimante 3D a la Station spatiale internationale grâce à un projet russe. Pour alimenter en viande une équipe, il faudra bien sur une imprimante plus complexe

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«Une petite bouchée pour l’homme»: de la viande imprimée dans l’ISS


«Une petite bouchée pour l’homme»: de la viande imprimée dans l’ISSPhoto: Getty Images/iStockphotoLa Station Spatiale Internationale

La perspective de cosmonautes savourant un rôti dans l’espace est devenue un peu moins théorique après la création de viande à bord de la Station spatiale internationale (ISS) à l’aide d’une imprimante 3D.

L’imprimante utilisée a permis de produire artificiellement des tissus de boeuf, de lapin et de poisson en utilisant des champs magnétiques en microgravité, a expliqué mercredi une entreprise russe de technologies médicales partie prenante à l’expérience.

Les test ont été menés en septembre par le cosmonaute Oleg Skripotchka au sein du segment russe de l’ISS.

L’imprimante 3D utilisée est de fabrication russe, tandis que les cellules biologiques ont été fournies par des compagnies américaines et israéliennes.

Selon les meneurs du projet, il s’agit de la première fois qu’une petite quantité de viande artificielle est créée en conditions d’apesanteur.

oleg skripochka conduisant experience culture impression steak boeuf

Le cosmonaute Oleg Skripochka conduisant l’expérience visant à “cultiver un steak de bœuf”, à bord de la Station spatiale internationale, le 26 septembre 2019. Crédits : Rocosmos

«C’est une petite bouchée pour l’homme, mais une grosse bouchée pour l’humanité», a déclaré lors d’une conférence de presse Ioussef Khessouani du laboratoire moscovite 3D Bioprinting Solutions, détournant la célèbre phrase de Neil Armstrong sur la Lune.

«C’est pour nous une première expérience de collaboration scientifique internationale dans l’espace», a-t-il ajouté.

Ce laboratoire a été fondé par Invitro, une entreprise pharmaceutique russe. Le projet a été en partie financé par l’agence spatiale russe Roskosmos.

«Il s’agit véritablement d’une percée à la fois pour Roskosmos et pour la Russie dans son ensemble», a affirmé Nikolaï Bourdeïny, un haut responsable du secteur spatial.

Les occupants de l’ISS consomment de la viande à bord mais celle-ci a d’abord été emballée sous vide ou séchée sur Terre. Cette nouvelle technologie pourrait à terme servir aux voyages dans l’espace lointain, selon le cosmonaute russe Oleg Kononenko.

«Si nous nous envolons vers d’autres planètes du système solaire, on ne peut pas emporter une grande quantité de nourriture avec nous», a-t-il relevé auprès de l’AFP. «Dans tous les cas, il faudra cultiver et produire la nourriture à bord du vaisseau».

La création de quantités plus larges de viande à bord de l’ISS nécessitera toutefois un équipement plus complexe que l’imprimante actuelle, a expliqué M. Khessouani.

D’autres agences spatiales mènent aussi des expériences sur la production artificielle de tissus car leur fabrication est plus facile dans l’espace que dans des conditions de gravité.

Une imprimante 3D américaine a été transportée vers la Station spatiale internationale en juillet pour produire des tissus humains. Elle est également utilisée par l’agence spatiale européenne.

https://journalmetro.com/

Ces mini-cerveaux humains ont été connec­tés à des robots et envoyés dans l’es­pace


C’est glauque !! Point vue éthique, je ne suis pas certaine, s’ils devraient continuer ce genre d’expérience. Des mimi-cerveau fait en laboratoire, mit dans des robots puis partir dans l’espace émet des ondes cérébrales comme des bébés prématurées.
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Ces mini-cerveaux humains ont été connec­tés à des robots et envoyés dans l’es­pace

par  Mathilda Caron 

D’après une étude publiée dans la revue scien­ti­fique Cell, des cher­cheurs de l’uni­ver­sité de Cali­for­nie, à San Diego, ont créé des « mini-cerveaux » humains pour les placer dans des robots. Ils les ont ensuite envoyés dans l’es­pace, ajou­tait le New York Times le 29 août 2019.

Ces orga­noïdes ont été déve­lop­pés à partir de cellules souches dans le labo­ra­toire du biolo­giste Alys­son Muotri. Connec­tés à des robots en forme d’arai­gnées, ils se déve­loppent désor­mais d’une manière inat­ten­due dans la Station spatiale inter­na­tio­nale (ISS). L’équipe de cher­cheurs a décou­vert qu’ils trans­met­taient des ondes céré­brales simi­laires à celles d’un bébé préma­tu­ré…

« Mes collègues me disaient que ces choses ne seraient jamais conscientes », raconte Muotri. « Main­te­nant, je n’en suis pas si sûr », confie-t-il. Cette étrange décou­verte amène­rait les scien­ti­fiques à revoir les limites de leurs recherches sur ces « mini-cerveaux » et les problèmes éthiques qu’ils posent.

Source : Cell

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Les moisissures de la Station spatiale internationale survivent à 200 fois la dose de rayonnement qui tuerait un être humain


Les moisissures sont tenaces et très résistantes même aux fortes radiations, elles sont présente dans la Station spatiale internationale. Ce qui pourrait causer des problèmes lors des voyages et coloniser d’autres planètes ce qui serait peut-être désastreux.

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Les moisissures de la Station spatiale internationale survivent à 200 fois la dose de rayonnement qui tuerait un être humain

ISS Station spatiale internationale

La Station spatiale internationale (ISS). | NASA


Jonathan Paian

Toutes et tous craignons de voir apparaître ces petites taches noires sur le mur et le plafond, dans la salle de bain ou toute autre zone humide. En plus de ne pas être idéales pour la santé, les moisissures sont difficiles à éliminer complètement. D’ailleurs, elles sont si résistantes qu’elles peuvent survivre aux conditions difficiles de l’espace.

Lors de la Conférence scientifique d’astrobiologie 2019 à Seattle (Washington), des chercheurs ont rapporté que les spores des moisissures sont capables de survivre à des doses de rayonnement 200 fois plus élevées que celles qui tueraient un humain. Une telle résistance pourrait rendre difficile l’élimination des risques de moisissure pour la santé des astronautes. Elles pourraient aussi un jour menacer d’autres zones du Système solaire, par exemple en étant transportées directement depuis la Terre.

Les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) sont déjà constamment aux prises avec des moisissures qui se développent sur les murs et l’équipement de la station. Mais ces moisissures se trouvent dans une structure protégée en orbite terrestre basse, où l’intensité du rayonnement est faible. À l’extérieur de la station, les doses sont plus élevées, et elles le seraient encore plus sur la coque d’un vaisseau spatial se dirigeant vers Mars ou au-delà.

De ce fait, pour savoir ce qui pourrait se produire dans un tel scénario de voyage interplanétaire, Marta Cortesão, microbiologiste au Centre aérospatial allemand (DLR) à Cologne et ses collègues, ont envoyé des rayons X et des ions lourds sur un champignon de moisissure commun appelé Aspergillus niger, qui est abondant dans l’ISS.

Dans le cadre de l’expérience, les chercheurs ont envoyé des quantités très élevées de radiations, beaucoup plus que ce que l’on rencontre sur un vaisseau spatial à destination de Mars (0.6 gray par an) ou à la surface de Mars (0.2 gray par an). Le gray est une mesure de la quantité d’énergie de rayonnement absorbée.

L’équipe de recherche a alors découvert que les spores pouvaient survivre à des doses de rayonnement de 500 à 1000 gray, selon le type de rayonnement auquel elles étaient exposées. L’Homme, en revanche, a déjà du mal à supporter des rayonnements à des doses de 0.5 gray, et 5 gray représente déjà la dose mortelle.

Cortesão a également découvert que les spores ont survécu à de grandes quantités de rayonnement ultraviolet à haute énergie, qui est couramment utilisé comme désinfectant dans les hôpitaux et qui a été proposé pour stériliser les surfaces des engins spatiaux.

moisissures spores iss

Des moisissures se formant à l’intérieur de la Station spatiale internationale, où les vêtements d’exercice sont suspendus pour sécher. Crédits : NASA

Cortesão met en garde contre le fait que ses recherches ne portaient que sur les rayonnements et n’incluaient pas tous les aspects de l’environnement hostile de l’espace extérieur. Par contre, au moins une étude antérieure suggère que les spores de moisissures résistent encore mieux au rayonnement dans le vide, dit-elle. En attendant, une chose est certaine :

« Nous aurons des spores avec nous à coup sûr lors de nos voyages dans l’espace. Les champignons sont oubliés depuis 20 ou 30 ans, mais il est temps d’y retourner » dit Cortesão.

https://trustmyscience.com/

La NASA louera la Station spatiale internationale à des touristes


En 2020 donc, l’an prochain, il sera possible d’être un touriste spatial dans la Station spatiale internationale. Avec la modique somme de $ 35,000 par nuit donc un total de $1,050,000. Il sera fourni pour ce modeste prix la nourriture, les toilettes et tout le nécessaire pour la vie dans l’espace, sauf les clients ne pourront pas faire de sortie à l’extérieur de l’ISS. Un montant sera ajouter Internet pour ceux qui le veulent à raison de $50 par gigaoctet. Personnellement, j’aimerais mieux avoir accès à la réalité augmentée que de voyager dans l’espace.
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La NASA louera la Station spatiale internationale à des touristes

La NASA louera la Station spatiale internationale à des touristesPhoto: NASA via AFPLa station spatiale internationale

Vingt ans après la Russie, la Nasa veut se faire rémunérer dès 2020 pour accueillir des touristes de l’espace et des entreprises dans la Station spatiale internationale (ISS), dont elle cherche à se désengager financièrement.

«La Nasa ouvre la Station spatiale internationale aux opportunités commerciales», a annoncé Jeff DeWit, le directeur financier de l’agence spatiale américaine, au Nasdaq à New York.

«La Nasa autorisera jusqu’à deux missions courtes d’astronautes privés par an», a précisé Robyn Gatens, une responsable de la Nasa gérant l’ISS.

Soit des séjours jusqu’à 30 jours, a précisé la Nasa. Potentiellement, jusqu’à une douzaine de personnes pourraient ainsi séjourner à bord de l’ISS par an… Mais pas effectuer de sortie, dans le vide spatial.

Ils pourront être de n’importe quelle nationalité.

Mais ces astronautes privés, comme la Nasa préfère les appeler, devront être transportés exclusivement par les deux sociétés américaines qui développent en ce moment des véhicules pour la Nasa: SpaceX, avec la capsule Crew Dragon, et Boeing, qui construit la capsule Starliner.

Ces sociétés choisiront les clients et leur factureront le voyage, qui sera la partie la plus coûteuse de l’aventure: de l’ordre de 58 millions de dollars par aller-retour, soit le tarif moyen facturé à la Nasa par ces deux sociétés pour transporter ses propres astronautes.

Ni Dragon ni Starliner ne sont encore prêtes. En théorie, les capsules concurrentes doivent être opérationnelles à la fin de 2019, mais le calendrier dépend encore de la réussite de plusieurs tests. 2020 sera donc le plus tôt pour ces missions privées.

Les touristes paieront la Nasa pour le séjour en orbite: la nourriture, l’eau, les toilettes et tout le système de support de la vie à bord, développé depuis des décennies par les contribuables américains.

Le coût facturé: environ 35 000 dollars par nuit et par astronaute, selon Jeff DeWit.

L’internet ne sera pas inclus: 50 dollars par gigaoctet.

L’ISS n’appartient pas à la Nasa: la station a été construite avec la Russie depuis 1998, et d’autres nations participent et envoient des astronautes.

Mais les Etats-Unis ont financé et contrôlent la majorité des modules.

Ces touristes de l’espace ne seront pas les premiers: l’homme d’affaires américain Dennis Tito fut le premier, en 2001. Il avait payé la Russie environ 20 millions de dollars à l’époque. Quelques autres l’avaient suivi, jusqu’au Canadien Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, en 2009.

Depuis 2011, les fusées Soyouz sont le seul taxi humain vers l’ISS, et ont exclusivement acheminé des astronautes d’agences spatiales (en plus des cosmonautes russes). Il y a en permanence entre trois et six membres d’équipage à bord: en ce moment, trois Américains, deux Russes et un Canadien s’y trouvent.

La Russie prévoit d’ailleurs de reprendre ces vols de touristes fin 2021.

Le changement de politique annoncé vendredi inclut aussi l’ouverture des parties américaines de la station à des entreprises privées pour des «activités commerciales et marketing».

Cela inclut les start-ups qui développent la fabrication de matériaux en apesanteur, par exemple. Les fibres optiques sont d’une qualité inégalée lorsqu’elles sont fabriquées en apesanteur.

La Nasa a publié une première grille de prix vendredi, par kilogramme de fret.

L’idée est de développer l’économie de l’espace dans l’espoir de voir le secteur privé reprendre un jour l’ISS, que les Etats-Unis devraient arrêter de financer à la fin des années 2020.

«Nous voulons devenir locataire, et non plus propriétaire», avait expliqué Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa, en avril à des journalistes.

L’agence spatiale veut dégager des moyens financiers pour la mission Artémis de retour sur la Lune en 2024, et l’envoi des premiers humains sur Mars, peut-être dans la décennie suivante.

Mais la rentabilité d’activités commerciales en orbite terrestre reste à prouver, en raison du coût encore très élevé du transport.

Pour l’agence spatiale, nécessité semble faire loi.

Lorsque la Russie avait annoncé l’envoi de Dennis Tito, la Nasa s’était initialement opposée… et avait fini par présenter une facture aux Russes.

https://journalmetro.com/

La station spatiale internationale est pleine de bactéries !


Les astronautes qui séjournent dans la station spatiale internationale, n’y vont pas seuls. Ils amènent avec eux des petits amis à leur insu dont certains pourraient causer des problèmes de santé. Bien que les bactéries et champignons peuvent aussi fonctionner autrement dans l’espace, rien ne dis qu’à la longue, ils pourraient s’affaiblir ou devenir plus dévastateurs. Cela me fait penser à la colonisation dont des colons on contaminer des autochtones qui n’avaient pas d’immunité contre certaines maladies.
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La station spatiale internationale est pleine de bactéries !

 

Tracy Caldwell Dyson dans l'ISS Cupola.

par Yohan Demeure, rédacteur scientifique

Des chercheurs ont examiné la Station spatiale internationale (ISS) durant des mois afin de déterminer la quantité de bactéries présentes à bord. Or des bactéries, il y en a énormément. Quels sont les risques ?

Une grande variété de bactéries

L’étude pilotée par le docteur Kasthuri Venkateswarana du Jet Propulsion Laboratory (États-Unis) et la docteure Aleksandra Checinska Sielaff de l’Université d’État de Washington aura porté sur 14 mois. Il s’agissait de déterminer la quantité de bactéries et autres champignons présents à bord de l’ISS. Et force est de constater qu’il y a de la vie sur l’ISS, selon les résultats publiés dans la revue Microbiome le 8 avril 2019.

Les chercheurs ont déterminé la présence de 133 populations de bactéries diverses et 81 populations de champignons. Parmi ces organismes, certains sont inoffensifs, mais d’autres pourraient représenter un danger. En effet, les célèbres Staphylococcus représentent à eux seuls 26 % de la population bactériologique de l’ISS. Citons également la présence de protéobactéries Pantoea (23 %), connues pour engendrer des maladies chez les végétaux mais pouvant également toucher les humains. Quant aux Bacillus, ceux-ci sont présents à hauteur de 11 %.

Des staphylocoques présents dans l’ISS !
Crédits : Wikipedia

Quels impacts sur les humains ?

Selon les meneurs de l’étude, il a été par le passé démontré que certains microbes présents dans les espaces intérieurs sur Terre pouvaient avoir des conséquences sur la santé humaine. Ainsi, lorsque les astronautes effectuent des vols spatiaux,leur immunité est altérée et ces derniers n’ont pas accès aux mêmes ressources médicales que celles présentes sur notre planète. Rappelons que la plupart des bactéries présentes sur l’ISS ont été apportées par les astronautes eux-mêmes.

Ceux que les chercheurs nomment les “agents pathogènes opportunistes” font donc l’objet d’interrogations, mais les certitudes sont finalement peu nombreuses. Le fait est que les bactéries pourraient réellement engendrer des maladies chez les astronautes de l’ISS. En revanche, cela dépend de plusieurs facteurs tels que l’état de santé de chaque personne, mais surtout du fonctionnement des organismes dans l’environnement spatial, bien différent de celui de la Terre.

Cette étude constitue le premier catalogue complet de bactéries et de champignons retrouvés au sein de systèmes fermés dans l’espace. Ces recherches pourront être utilisées affin d’aider à développer des mesures de sécurité répondant aux exigences de la NASA en matière d’habitation humaine dans les espaces lointains.

Sources : ZME SciencePresse Citron

https://sciencepost.fr/

Nasa : après un an dans l’espace, l’astronaute Scott Kelly n’est plus le même


Pour comprendre ce qui se passe dans le corps humain lors d’un séjour prolongé dans l’espace, quoi de mieux d’avoir des jumeaux identiques pour faire des comparaisons. Mark et Scott Kelly se sont prêtés à cette expérience. L’un est resté sur la terre et l’autre à séjournée sur ISS. Alors que leur condition était similaire avant le départ de Scott, que des différences ont été notés au retour de l’espace de ce dernier en rapport à son frère. Certains résultats ont surpris les scientifiques, et leur étude n’est pas encore terminée.
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Nasa : après un an dans l’espace, l’astronaute Scott Kelly n’est plus le même

 

Imaginez envoyer un astronaute dans l’espace pendant un an et pouvoir comparer les réactions de son corps avec celles de son jumeau resté sur Terre. C’est exactement ce qu’a fait la Nasa, qui vient de publier les résultats d’une étude permettant de donner une meilleure idée des conséquences sur les humains de longs séjours dans l’espace.

Cette étude va « guider la recherche biomédicale spatiale et permettre des voyages plus sûrs vers Mars », s’est réjoui Steven Platts, directeur adjoint du programme de la Nasa consacré aux missions habitées.

L’arrivée du premier humain sur Mars, après un vol de plusieurs mois, est prévue par l’agence américaine en 2033.

L’astronaute américain Scott Kelly, 50 ans, a passé un an dans la Station spatiale internationale(ISS), pendant que son frère Mark Kelly, ancien astronaute lui-même, restait sur la terre ferme. Les chercheurs ont observé attentivement les changements provoqués par leurs environnements respectifs sur leur corps. Les résultats, publiés dans la prestigieuse revue Science, montrent que la plupart des modifications provoquées par un voyage spatial disparaissent peu à peu après le retour sur la Planète bleue.

Logo de The Twins Study, la vaste étude menée par la Nasa sur les deux jumeaux astronautes. © Nasa

Logo de The Twins Study, la vaste étude menée par la Nasa sur les deux jumeaux astronautes. © Nasa

Une étude sur l’adaptation du corps humaine réagit dans l’espace

L’étude est « l’appréciation la plus complète que nous ayons jamais eue de la réponse du corps humain à un vol dans l’espace », selon Susan Bailey, de l’université de l’État du Colorado.

Utilisant Mark comme référence, les 84 chercheurs, issus de 12 universités différentes, ont documenté les conséquences moléculaires, cognitives et physiologiques des 340 jours consécutifs passés par Scott dans l’espace, entre 2015 et 2016. L’intérêt de l’exercice ? 

« Parce qu’ils sont jumeaux, ils ont essentiellement le même code génétique », explique Andy Feinberg, de l’université Johns Hopkins. « De ce fait, toutes les différences constatées durant le vol spatial » peuvent être attribuées à ce voyage, souligne Susan Bailey.

Scott, qui a comme son frère participé par le passé à plusieurs missions de la navette spatiale américaine, a été examiné avant, pendant et après son voyage. Du sang, de l’urine et des échantillons de selles ont été rapportés sur Terre à bord de vaisseaux ravitailleurs. Parallèlement, les chercheurs ont également surveillé Mark, dénommé « référent génétique terrestre ».

Scott Kelly a témoigné de sa fatigue à son retour.

« C’était comme si j’avais la grippe », a-t-il raconté, faisant part de douleurs articulaires et musculaires. « J’étais nauséeux, étourdi. »

« Des milliers de changements moléculaires et génétiques surviennent lorsque quelqu’un va dans l’espace », expose Michael Snyder, de l’université de Stanford. Mais « pratiquement tout cela revient à la normale dans les six mois, a-t-il expliqué. C’est rassurant de savoir que lorsque vous rentrez, les choses rentrent globalement dans l’ordre ».

Quels changements ont été observés par la Nasa ?

Des mesures de l’épaisseur de la paroi de l’artère carotide des deux frères ont été prises. Un épaississement peut être l’indicateur de maladies cardiovasculaires ou de risques d’accident vasculaire cérébral (AVC).

« Notre découverte principale est que la paroi de l’artère carotide de Scott s’est épaissie lors du vol, et est restée ainsi pendant toute la durée de la mission », a expliqué Stuart Lee, du centre spatial Johnson de la Nasa.

 Le même changement n’a pas été observée chez Mark. Scott a également perdu 7 % de sa masse corporelle pendant qu’il se trouvait dans l’ISS, tandis que celle de Mark a elle augmenté de 4 % sur la même période.

Un vaccin contre la grippe leur a été administré, déclenchant la même réaction immunitaire chez les deux frères. Les jumeaux ont également été soumis à une batterie de tests cognitifs avant, pendant et après la mission. Ceux-ci ont montré que les performances de Mark avaient décliné à son retour, en termes de vitesse et de justesse.

En anglais, graphique résumant ce que les chercheurs ont appris et découverts dans le cadre de The Twins Study. © Nasa

En anglais, graphique résumant ce que les chercheurs ont appris et découverts dans le cadre de The Twins Study. © Nasa

L’influence de l’espace sur les gènes humains

Chris Mason, généticien au Weill Cornell Medicine, s’est lui penché sur l’influence de l’environnement si particulier qu’est l’espace sur les gènes humains.

 La « vaste majorité, plus de 90 % » des changements observés, ont disparu une fois de retour sur Terre, dit-il.

L’une des observations les plus intéressantes a été faite par l’équipe de Susan Bailey, qui s’est penchée sur les télomères. Ces derniers se trouvent à l’extrémité des chromosomes et raccourcissent habituellement avec l’âge, ce qui fait d’eux un marqueur de la vieillesse. Avant la mission, ceux de Mark et Scott étaient très similaires. Mais les chercheurs ont été surpris de constater chez Scott une « élongation des télomères » pendant son séjour dans l’ISS. Les scientifiques cherchent à déterminer si l’exposition plus élevée aux radiations dans l’espace, une inflammation ou encore le stress, pourraient être la cause de cet allongement.

Attention, cette découverte « ne peut pas vraiment être vue comme la fontaine de jouvence » ou comme la preuve que les humains pourraient « vivre plus longtemps dans l’espace », a toutefois prévenu Susan Bailey.

La longueur des télomères a en effet « très rapidement » décru après le retour sur Terre de Scott.

La Nasa, qui prépare les missions habitées vers Mars, a dévoilé les premiers résultats de l’expérience médicale à laquelle se sont prêtés les deux frères jumeaux Scott et Mark Kelly. Et ils ne sont pas encourageants : l’expression des gènes est modifiée chez l’un et pas chez l’autre. Les chercheurs avouent avoir été surpris par l’ensemble des résultats.

C’est dans une décennie environ que Mars devrait voir débarquer à sa surface les tout premiers explorateurs humains. Sur Terre, nombre d’ingénieurs, de techniciens et de chercheurs, dans diverses disciplines scientifiques, s’affairent pour préparer ce voyage très délicat  sur cette planète voisine qui nous fascine depuis des temps immémoriaux.

Mais le voyage vers Mars est long. Il faut, à l’heure actuelle, autour de six mois pour parcourir les dizaines de millions de kilomètres qui nous séparent de la Planète rouge. Quelles peuvent être les conséquences physiologiques et aussi psychologiques pour l’équipage ?, s’interrogent les scientifiques. Comment se comporte l’être humain dans cette situation, loin, très loin de la Terre ? Pour le moment, il reste encore beaucoup d’inconnues, tandis que les études sur les effets d’un séjour prolongé dans l’espace se multiplient. L’une des plus avancées vient de livrer ses premiers résultats. Et ils sont pour le moins surprenants.

Comparer les génomes des frères jumeaux Kelly

Tout d’abord, il faut préciser que ce ne sont vraiment que les premiers résultats qui ont été dévoilés ce 26 janvier, lors d’un colloque de scientifiques du Human Research Program de la Nasa au Texas, et dans la revue Nature. Au centre de ces recherches, deux jumeaux : Scott et Mark Kelly. Ils ont donc quasiment les mêmes génomes et aussi (presque) les mêmes activités. En effet, ce sont tous les deux des astronautes expérimentés. L’un, Scott, est même le codétenteur du record du plus long séjour dans l’espace, avec 340 jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS), entre 2015 et 2016. Au total, il cumule 520 jours. Son frère Mark a, quant à lui, passé 54 jours dans l’espace, à travers différentes missions à bord des navettes spatiales.

Les deux frères jumeaux Mark (à gauche) et Scott (à droite) Kelly. © Nasa

Les deux frères jumeaux Mark (à gauche) et Scott (à droite) Kelly. © Nasa

L’expérience qui est menée avec eux, loin d’être terminée, s’emploie entre autres à comparer le génome de Scott, qui est donc resté près d’un an dans l’espace, avec celui de son frère resté sur Terre, au même moment. Les mesures réalisées avant, pendant et après montrent des changements de l’expression des gènes, de la méthylation de l’ADN et de plusieurs marqueurs biologiques, comme la flore intestinale.

C’est simple, « presque tout le monde rapporte avoir vu des différences », raconte Christopher Mason (Weill Cornell Medicine, New York), l’un des généticiens qui a participé à l’étude.

Alors, est-ce dû au séjour dans l’espace ou plus simplement à divers facteurs naturels ?

Le séjour dans l’espace a modifié les génomes

Dans le cas de Scott, ses télomères sont plus longs que ceux de Mark.

« C’est exactement le contraire de ce que nous pensions » a déclaré la biologiste spécialiste des rayonnements Susan Bailey (Colorado State University), après avoir vérifié les résultats auprès d’un second laboratoire.

Puis, de retour sur Terre, leurs longueurs sont revenues au niveau d’avant son départ. Pour éclaircir cette énigme, les génomes de 10 astronautes déjà partis ou qui partiront d’ici 2018 sont étudiés parallèlement.

Pour ce qui est de la méthylation, les scientifiques ont constaté qu’elle avait diminué chez Scott lorsqu’il était dans l’espace, alors qu’elle avait augmenté chez Mark au même moment. Puis après le retour du premier, les niveaux sont revenus à ceux d’avant le départ. Ce que cela signifie, les généticiens de l’équipe comme Andrew Feinberg, de l’école de médecine de l’université John Hopkins, avouent encore l’ignorer.

Enfin, les signatures d’expression des gènes chez les deux hommes diffèrent aussi. Bien que cela soit le produit de multiples facteurs sur Terre, comme l’environnement, l’alimentation, le sommeil, etc., les changements semblent plus forts que la normale chez Scott. Pour les spécialistes qui l’ont suivi, cela peut être imputable aux conditions éprouvées dans l’espace, la nourriture lyophilisée par exemple, et le sommeil, parfois difficile à trouver. Rappelons que, pour les habitants de l’ISS, le Soleil se lève toutes les 90 minutes et que le corps, bien qu’attaché pour dormir, ressent l’apesanteur.

Ces résultats, déjà très riches de données, seront suivis d’autres au cours des prochains mois et années. L’enjeu pour la Nasa est bien sûr de comprendre les effets sur le corps humain d’un long voyage dans l’espace, et aussi de mettre en place une médecine personnalisée qui permettrait de prévenir les maladies pour des futurs candidats au départ vers la Lune, Mars et au-delà.

https://www.futura-sciences.com/

Une étrange bactérie découverte sur l’ISS


Des bactéries ont été découvertes à l’extérieur de l’ISS. Sommes-nous en face des premières rencontre avec les extraterrestres ? Pas certains, car ils pourraient venir par des objets quelconques. Si elles sont terrestres, elles seraient capables de séjourner à un environnement extrême autant par le froid que la chaleur et les rayons UV. De toute manière, ce n’est pas la première fois que des bactéries connues ont séjournées dans l’espace à l’insu des cosmonautes
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Une étrange bactérie découverte sur l’ISS

 

Xavier Demeersman
Journaliste

 

Des bactéries ont été découvertes à l’extérieur de la Station spatiale internationale (ISS). Les scientifiques russes qui ont étudié les échantillons rapportés sur Terre s’interrogent sur leur origine : terrestre ou extraterrestre ?

Le cosmonaute Anton Chkaplerov a rapporté à l’agence d’information russe Tass que des bactéries vivantes ont été découvertes à l’extérieur de la Station spatiale internationale (ISS). L’échantillon, qui a été rapporté sur Terre pour être étudié, a été collecté avec des cotons-tiges lors de l’un des examens réguliers de la surface externe du vaisseau orbital par ses passagers. Ces bactéries ont été trouvées dans des dépôts de déchets de carburant déchargés par les moteurs.

« Il s’avère maintenant que ces échantillons révèlent des bactéries qui étaient absentes sur le module de l’ISS lors de son lancement, a-t-il déclaré. Elles se sont donc déplacées dans l’espace pour venir s’accrocher sur la partie extérieure du revêtement de la Station. Il semble qu’elles ne présentent aucun danger », a-t-il ajouté, se voulant rassurant.

L’astronaute Shane Kimbrough photographié par Thomas Pesquet lors de leur sortie dans l’espace le 13 janvier 2017. © ESA

L’astronaute Shane Kimbrough photographié par Thomas Pesquet lors de leur sortie dans l’espace le 13 janvier 2017. © ESA

A-t-on découvert les premières formes de vie extraterrestre ?

Quelle est l’origine de ces bactéries ? Comment sont-elles arrivées là ? Certains estiment qu’il s’agirait peut-être des premières formes de vie extraterrestre découvertes. Pour l’instant, les chercheurs pensent plutôt à une origine accidentelle humaine. Il est probable qu’elles soient arrivées à bord de la Station spatiale avec du matériel (comme des tablettes), apporté pour être testé sur de longues périodes dans l’environnement spatial, a indiqué Tass.

Quand bien même ces organismes ne seraient pas d’origine extraterrestre, découvrir des colonies de bactéries qui survivent dans un milieu aussi hostile pour l’Homme que l’espace reste extraordinaire. Là-haut, en dehors de l’atmosphère terrestre, à quelque 400 km au-dessus de la terre ferme, elles ont ainsi résisté à des températures pouvant atteindre 121 °C au Soleil et -157 °C à l’ombre…

Le saviez-vous ?

Des cosmonautes ont révélé en mai dernier, à l’agence d’information russe Tass, que des recherches sur des prélèvements réalisés entre 2010 et 2016 avaient montré que pléthore de micro-organismes étaient retrouvés accrochés sur les parois externes de la Station spatiale internationale (ISS). Parmi les plus surprenants, citons des planctons originaires de la mer de Barents ou encore une espèce qui ne vit que dans le sol de Madagascar… Étonnant ! Comment ces petites bêtes sont-elles arrivées là ? Les scientifiques russes proposent qu’elles aient été propulsées par des courants ascendants jusque dans l’ionosphère.

Des bactéries ont déjà été découvertes à l’extérieur de la Station spatiale précédemment mais, à chaque fois, leur origine terrestre a été établie. En décembre prochain, Anton Chkaplerov regagnera l’ISS.

POUR EN SAVOIR PLUS

Une bactérie inconnue découverte dans l’ISS

Article de Jean-Luc Goudet publié le 26 mai 2017

Une bactérie piégée dans un filtre installé dans la Station spatiale internationale a été repérée par une équipe du JPL et son espèce n’était pas connue. Elle n’est bien sûr pas « extraterrestre » comme l’ont titré certains journaux mais a dû grimper à bord avec un objet quelconque. Tels les bateaux qui apportaient dans les îles lointaines des rats et des microbes, les vaisseaux spatiaux embarquent un peuple invisible.

Elle fait beaucoup parler d’elle en Inde car elle a été baptisée en l’honneur de A. P. J. Abdul Kalam, décédé en 2015, qui fut ingénieur aéronautique mais aussi président de ce pays de 2002 à 2007. Son nom : Solibacillus kalamii sp. nov. Le « sp. nov. » rappelle que c’est une espèce nouvelle mais qu’elle est apparentée à un genre déjà connu, en l’occurrence Solibacillus.

Cette bactérie est aussi devenue mondialement populaire car elle a été découverte non pas sur Terre mais dans la Station spatiale internationale. Kasthuri Venkateswaran et son équipe du JPL (Jet Propulsion Laboratory) l’ont en effet dénichée dans un filtre à particules fines resté 40 mois en service dans l’ISS. Ces chercheurs, américains et indiens, décrivent leur trouvaille dans la revue International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology.

Elle a bien résisté à ce séjour, donc aux rayonnements, plus élevés qu’au sol, et à la microgravité. Le travail de cette équipe de biologistes est justement d’étudier ces micro-organismes ayant longuement vécu dans l’ISS (voir ce communiqué du JPL, en anglais). On peut espérer qu’ils délivrent un jour quelque secret permettant aux astronautes de mieux tenir le coup lors de longs voyages spatiaux. Cependant, les chercheurs n’annoncent aucune caractéristique particulière dans leur description de Solibacillus kalamii.

 

Une colonie de Solibacillus kalamii observée au microscope optique à contraste de phase. La barre d'échelle mesure 10 micromètres, soit un centième de millimètre. © Kasthuri Venkateswaran et al., International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology

Une colonie de Solibacillus kalamii observée au microscope optique à contraste de phase. La barre d’échelle mesure 10 micromètres, soit un centième de millimètre. © Kasthuri Venkateswaran et al., International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology

Des micro-organismes vivent dans l’ISS

Le fait de découvrir un micro-organisme dans l’ISS n’a rien de surprenant. Des études, réalisées notamment par des équipes japonaises dans le module Kibo, ont montré tout un peuple invisible de bactéries et de champignons microscopiques. Il est surveillé, tout d’abord pour des raisons sanitaires. Maintenir en permanence, durant des années, six Hommes dans un espace confiné ne peut pas se faire de manière stérile…

De plus, le fret en tout genre qui est apporté dans la Station est inévitablement accompagné de micro-organismes. L’épisode nous rappelle que les vols habités n’embarquent pas que des humains. Tout un écosystème les accompagne et se retrouvera un jour dans les colonies installées sur la Lune, dans l’espace ou sur Mars.

Enfin, que cette bactérie soit inconnue n’est pas étonnant non plus. Une récente extrapolation, sur la base des données recueillies par le Earth Microbiome Project (recensement des bactéries mondiales), le Human Microbiome Project (étude de la flore bactérienne portée par les humains) et les deux expéditions Tara Oceans, parvenait à une estimation de mille milliards d’espèces de bactéries (1012), alors que nous n’en connaissons que dix millions (107). Devant l’une d’elles, nous n’avons donc qu’une chance sur cent mille de tomber sur une espèce déjà rencontrée…

http://www.futura-sciences.com

Thomas Pesquet : depuis l’espace, l’astronaute est témoin de la pollution humaine


J’ose imaginer la sensation de regarder la Terre depuis l’espace. C’est de réaliser sa petitesse dans ce grand univers. Mais, malgré la beauté de notre planète, quand les activités humaines, la pollution se voient aussi loin qu’une station spatiale, il faut vraiment prendre conscience de ce que nous avons, si nous ne laissons faire, nous allons perdre beaucoup plus que notre maison, notre environnement …
Nuage

 

Thomas Pesquet : depuis l’espace, l’astronaute est témoin de la pollution humaine

 

Thomas Pesquet en direct sur Europe 1 depuis l'ISS

L’astronaute de l’ESA Thomas Pesquet était en direct sur Europe 1 le jeudi 12 janvier 2017.

© EUROPE 1

Olivier Lascar Rédacteur en chef du pôle digital de Sciences et Avenir

L’astronaute de l’Agence spatiale européenne Thomas Pesquet était l’invité d’Europe 1 ce jeudi 12 janvier 2017. Il a raconté comment la pollution humaine est visible depuis la Station spatiale internationale.

On appelle cela le « overview effect ». Autrement dit la réaction au spectacle de la Terre, vue dans son entièreté depuis l’espace. Avant son départ le 17 novembre 2016 pour la Station spatiale internationale (l’ISS, qui orbite à 400 km au-dessus de nos têtes), l’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) Thomas Pesquet avait bien essayé d’imaginer ce que cet « overview effect » pourrait provoquer en lui – il l’avait notamment raconté dans un entretien avec des journalistes, un mois avant le décollage. Maintenant qu’il est bel et bien l’un des 6 occupants de l’ISS, le Français a témoigné, dans un entretien en direct pour Europe 1 diffusé jeudi 12 janvier 2016 à 7H50, de la façon dont il réagit en observant la planète Bleue depuis son nid d’aigle.

« On se sent minuscule quand on regarde la Terre de l’espace », a expliqué l’astronaute au journaliste Thomas Sotto. « On observe les forêts immenses de l’Amérique du Sud, les déserts de l’Afrique, décrit-il. La beauté de la planète rayonne dans la nuit. Elle est tellement belle, il faut la faire durer le plus longtemps possible. Il faut la protéger. J’en étais conscient avant la mission mais je le serai encore cent fois plus au retour. »

La sortie extravéhiculaire de Thomas Pesquet est prévue pour le 13 janvier 2017

 

Et la pollution ? Est-elle visible depuis l’espace ? Oui, répond celui qui est aussi pilote de ligne :

« On voit des embouchures de fleuves très sales, noires ou marron. On voit parfois des fumées, des zones qui sont dans le brouillard, comme Pékin qui est très difficile à photographier (…). On voit les coupes dans la forêt d’Amazonie. On voit l’activité humaine, et ça fait vraiment réfléchir. La Terre est un formidable vaisseau spatial, avec toutes les ressources dont on a besoin pour voler très longtemps dans l’espace. Il faut faire en sorte que le vol dure. » 

Thomas Pesquet a donné cet entretien à Europe 1 la vieille de sa sortie dans l’espace : le vendredi 13 janvier 2017, il doit effectuer une sortie extravéhiculaire pour installer de nouvelles batteries sur l’ISS.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Éclipses, fusées et satellites, tout ce qui va se passer dans l’espace en 2017


En 2017, le ciel n’est pas supposé de tomber sur notre tête, il va quand même se passer beaucoup de choses dans l’espace pour cette nouvelle année
Nuage

 

Éclipses, fusées et satellites, tout ce qui va se passer dans l’espace en 2017

 

Le HuffPost  |  Par Gregory Rozieres

ESPACE – En 2016, il s’est passé de nombreuses choses au-dessus de nos têtes. Certaines réjouissantes comme l’arrivée de la sonde Juno autour de Jupiter. D’autres, à l’instar de l’écrasement de l’atterrisseur européen de la mission ExoMars ou de l’explosion d’une fusée de SpaceX, un peu moins.

2017 devrait également compter de nombreux rendez-vous spatiaux et astronomiques. Le HuffPost fait le point sur les grands rendez-vous spatiaux de l’année.

 

13 janvier : sortie dans l’espace de Thomas Pesquet

ESA

L’astronaute français va sortir de la Station spatiale internationale pour y installer de nouvelles batteries. Il pourrait rester en combinaison dans le vide spatial plus de 7 heures. Ce sera le 11e astronaute européen à réaliser une sortie extravéhiculaire sur l’ISS. Le retour sur Terre de Thomas Pesquet est prévu en mai 2017.

Premier trimestre : test du lanceur de SpaceX destiné à aller sur Mars

SpaceX

C’est la fusée, ou plutôt le propulseur qui devrait envoyer, à terme, l’homme sur Mars, selon SpaceX. Initialement prévu pour fin 2016, mais retardé à cause de l’explosion de septembre, le lanceur de la société d’Elon Musk Falcon Heavy devrait être testé dans le premier trimestre de l’année.

Cette fusée géante est en réalité composée, pour faire simple, de trois Falcon 9, le lanceur utilisé actuellement par la société pour ravitailler la Station spatiale internationale.

21 août : éclipse solaire totale (aux États-Unis)

Manoj.dayyala

Ce sera la première éclipse totale pour les États-Unis du XXI siècle.

Deuxième semestre : La Chine se pose sur la Lune

DR

Dans le deuxième semestre, la Chine devrait envoyer sa sonde Chang’e 5 sur notre satellite naturel. Ce serait la première fois qu’un vaisseau chinois se pose sur la lune, y collecte des matériaux et échantillons et rentre sur Terre. La sonde Chang’e 3 s’était déjà posée sur la lune en 2013. La Chine souhaite poser un rover sur la Lune d’ici 2020.

15 septembre : la chute finale de la sonde Cassini

nasa

Depuis le 30 novembre, la sonde américaine observe au plus près les anneaux de Saturne. Elle va continuer de s’en rapprocher puis, en avril, va une nouvelle et dernière fois changer de trajectoire. Une modification qui lui sera finalement fatale, le 15 septembre 2017. Car sa nouvelle orbite va l’envoyer entre les anneaux intérieurs et à moins de 2000 km de l’atmosphère de Saturne. Durant ses derniers instants, Cassini va tenter d’analyser comme elle peut ce qu’elle voit, avant d’enfin pénétrer dans l’atmosphère de Saturne et d’y finir sa vie.

Décembre 2017 : TESS, le chasseur d’exoplanète

Nasa

D’ici la fin de l’année, la Nasa devrait lancer son Transiting Exoplanet Survey Satellite. En orbite autour de la Terre, TESS va tenter de trouver dans l’espace des exoplanètes, à l’instar du télescope spatial Kepler qui a déjà découvert des milliers de planètes en dehors de notre système solaire.

500.000 étoiles devraient être analysées, bien plus brillantes que celles surveillées par Kepler, selon la Nasa, parmi lesquelles les 1000 naines rouges les plus proches. Le lancement pourrait toutefois être différé à juin 2018.

Décembre 2017 : Cheops, le chasseur de planètes européen

Si tout se passe bien, l’ESA, l’agence spatiale européenne, devrait elle aussi lancer un satellite à la recherche d’exoplanètes, CHEOPS, pour CHaracterising ExOPlanet Satellite. Cette fois, le but ne sera pas d’observer de nouvelles étoiles, mais de regarder plus en profondeur celles dont les chercheurs savent qu’elles abritent des exoplanètes.

Avec une technologie de pointe, le satellite va permettre par exemple de connaître la taille de ces planètes avec une précision accrue. Car si l’on a déjà repéré de nombreuses exoplanètes, leurs caractéristiques ne sont encore que des estimations très imprécises. Or, ce que veulent les chercheurs, c’est pouvoir analyser le plus en détail possible ces astres.

Dans l’année : une société privée sur la Lune

Moon Express

Il n’y a pas de date de lancement fixée, mais une chose est sûre: Moon Express a bien obtenu l’autorisation du gouvernement américain pour se poser sur la Lune. Le PDG de la société privée, Bob Richards, souhaite à terme exploiter les ressources minières lunaires, même si les missions de retour d’échantillons ne sont pas prévues avant 2020, précise le site Nom de Zeus. Pour autant, nombreux sont ceux qui doutent de la capacité de la société à réaliser une chose pareille, voire même à simplement se poser sur la Lune.

http://quebec.huffingtonpost.ca/