Le Saviez-Vous ► 123456 est encore le pire mot de passe de l’année



Je rêve le jour qu’on pourra se passer de mots de passe pour protéger nos données. En attendant, il faut bien être imaginatif. Par contre si votre mot de passe se retrouve dans les 25 premiers sur la liste alors mieux vaut se dépêcher de trouver un mot de passe beaucoup plus sécuritaire.
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123456 est encore le pire mot de passe de l’année

Un cadenas et un mot de passe caché.

Les mots de passe non sécurisés classiques, tels que «qwerty», «111111» et «abc123» font bien sûr partie du palmarès.

PHOTO : GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO / LUKBAR

Radio-Canada

Pour la septième fois de suite, « 123456 » trône au sommet de la liste des pires mots de passe de l’année de la firme de sécurité informatique SplashData.

Produite tous les ans depuis 2010, cette liste compile les mots de passe les plus populaires des fuites de données, qui sont donc les plus faciles à découvrir pour un pirate.

Les mots de passe non sécurisés classiques, tels que « qwerty », « 111111 » et « abc123 » font bien sûr partie du palmarès. Pour la toute première fois, « password », qui était auparavant classé premier, se trouve en dehors du podium, apparaissant en quatrième position. 

Notre espoir en publiant cette liste chaque année est de convaincre les gens de prendre des mesures pour se protéger en ligne, et nous croyons que ces efforts commencent à porter leurs fruits, a déclaré le PDG de SplashData, Morgan Slain, par voie de communiqué. On voit que les gens ont commencé à choisir des mots de passe plus complexes au fil des ans, mais ils ne vont pas encore assez loin puisque les pirates peuvent deviner des motifs alphanumériques simples.

C’est une affirmation qui est appuyée par le déclin de « password », mais aussi par la popularisation de mots de passe qui peuvent sembler plus complexes, mais qui ne le sont pas vraiment. « 1q2w3e4r » et « qwertyuiop » font par exemple leur première apparition sur la liste, mais demeurent des mots de passe facilement devinables.

SplashData estime que près de 10 % des internautes ont utilisé au moins l’un des 25 pires mots de passe de l’année.

La firme a d’ailleurs publié trois trucs simples pour avoir des mots de passe plus solides :

  1. Avoir un mot de passe de 12 caractères et plus avec différents types de symboles.

  2. Se servir d’un mot de passe différent pour chaque service.

  3. Se servir d’un logiciel de gestion de mot de passe, qui peut générer aléatoirement des mots de passe sécuritaires.

Voici la liste des 25 pires mots de passe en 2019, selon SplashData :

  1. 123456

  2. 123456789

  3. qwerty

  4. password

  5. 1234567

  6. 12345678

  7. 12345

  8. iloveyou

  9. 111111

  10. 123123

  11. abc123

  12. qwerty123

  13. 1q2w3e4r

  14. admin

  15. qwertyuiop

  16. 654321

  17. 555555

  18. lovely

  19. 7777777

  20. welcome

  21. 888888

  22. princess

  23. dragon

  24. password1

  25. 123qwe

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Non, tousser ne permet pas de survivre à une crise cardiaque


Personnellement, je ne l’ai pas revu depuis un bout de temps ce fameux faux truc en cas de crise cardiaque, mais il semble qu’il refait encore et encore surface. Si vous le voyez, ne le partager surtout pas, car en cas de crise cardiaque, chaque minute compte, C’est le genre de truc qui eet plus dangereux qu’utiles
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Non, tousser ne permet pas de survivre à une crise cardiaque

On voit une capture d'écran d'une publication Facebook sur les crises cardiaques avec le mot faux.

Une publication sur Facebook prétend à tort que tousser pendant une crise cardiaque peut nous sauver la vie.

PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN – FACEBOOK

Ce conseil qui circule sur Internet depuis au moins 20 ans n’a aucune validité médicale et peut être dangereux.

Bouchra Ouatik

Publié à 4 h 03

Une publication partagée plus de 18 000 fois sur Facebook ces dernières semaines avance que l’on peut s’administrer les premiers soins lors d’une crise cardiaque en toussant très fort.

On y dresse le scénario suivant : une personne est seule chez elle lorsqu’elle commence à éprouver les premiers symptômes d’une crise cardiaque. On explique qu’elle ne pourrait peut-être pas se rendre à temps à l’hôpital. On prétend alors qu’une victime de crise cardiaque peut se sauver la vie en respirant profondément puis en toussant vigoureusement, de façon répétée, toutes les deux secondes. Selon l’auteur, les respirations profondes feraient entrer plus d’oxygène dans les poumons et la toux permettrait de maintenir la circulation sanguine et de rétablir le rythme cardiaque.

On voit une publication Facebook sur les conseils à suivre en cas de crise cardiaque.

Dans cette publication Facebook, on explique qu’il faut tousser et respirer profondément et rapidement pour survivre à une crise cardiaque. Ces conseils n’ont aucune validité médicale.

PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN – FACEBOOK

Des conseils faux et dangereux

Selon le cardiologue montréalais Christopher Labos, cette publication est truffée de faussetés. C’est le cas de la réanimation cardiorespiratoire (RCR) à pratiquer sur soi-même.

« Quand on fait de la RCR, c’est vraiment parce que le patient est inconscient et que son cœur est arrêté. […] Ce n’est pas logique du tout, parce que si on peut tousser, c’est parce qu’on est conscient et qu’on n’a pas besoin de la RCR. »

Le Dr Labos, cardiologue et membre de L’organisation pour la science et la société de l’Université McGill, indique également que la respiration rapide, suggérée dans la publication, peut être dangereuse.

« Si on respire rapidement, ça, c’est de l’hyperventilation. On n’augmente pas le niveau d’oxygène dans le sang. La seule chose qui va arriver, c’est que le niveau de dioxyde de carbone va baisser et on peut perdre connaissance », explique le Dr Labos. « La seule façon d’augmenter le niveau d’oxygène dans le sang, ajoute-t-il, c’est d’être relié à une bonbonne d’oxygène. »

Le conseil de tousser à répétition n’a également aucune utilité lors d’une crise cardiaque.

Si on est en train de faire un infarctus, qui est causé par un blocage dans le cœur, le seul fait de tousser ne va pas changer ça. Le Dr Christopher Labos

    « Un blocage dans une artère du cœur doit être débloqué, soit par des médicaments, soit par une angioplastie, avec un cathéter et des ballons », poursuit le cardiologue.

    Le Dr Labos rappelle que la première chose à faire lorsqu’on ressent les symptômes d’une crise cardiaque est d’appeler les services d’urgence. Il est également recommandé de croquer une aspirine(Nouvelle fenêtre) en attendant l’arrivée des secours, pour aider à dissoudre le caillot sanguin qui bloque l’artère, sauf en cas d’allergie à ce médicament.

    SYMPTÔMES D’UNE CRISE CARDIAQUE

  • Douleur ou inconfort à la poitrine

  • Inconfort dans le haut du corps

  • Sueurs

  • Nausée

  • Essoufflement

  • Étourdissements

    Source : Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada

    Une fausse nouvelle vieille de 20 ans

    Le site de vérifications de fausses nouvelles Snopes(Nouvelle fenêtre) avait déjà démenti une publication presque identique, en anglais, en juin 1999.

C’est une mythologie qui persiste depuis les années 90. Ça suit l’évolution des chaînes de courriel aux publications Facebook et ça va probablement continuer à évoluer avec chaque nouvelle technologie qu’on développe. Le Dr Christopher Labos

Il est possible que cette publication émane de la confusion entre crise cardiaque et arythmie cardiaque, c’est-à-dire une irrégularité de la fréquence cardiaque.

Selon le Dr Labos, dans certains cas d’arythmie, une toux forcée peut aider à rétablir un rythme cardiaque régulier, mais cela est effectué sous supervision médicale

« On stimule le nerf vagal qui fait que le cœur ralentit. On peut alors briser le circuit de cette arythmie. Mais ça, c’est vraiment une circonstance complètement différente du contexte dont on parle ici. »

En 2003, le Dr Tadeusz Petelenz, un cardiologue polonais, avait suggéré d’enseigner cette technique au grand public en cas d’arythmie (Nouvelle fenêtre), mais cette approche avait été reçue avec scepticisme par la communauté médicale.

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Le FBI fait une mise en garde sur les dangers liés aux télévisions intelligentes


Avec les ventes des fêtes, les télévisions connectés peuvent être intéressantes, mais comme toute chose connectées, il est important de comprendre les risques et les moyens pour diminuer les piratages

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Le FBI fait une mise en garde sur les dangers liés aux télévisions intelligentes

Une télécommande pointe un téléviseur.

Les télévisions intelligentes peuvent aussi être un accès à votre maison pour les pirates, selon le FBI de l’Oregon.

PHOTO : GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO / DMITRIMARUTA

Radio-Canada

Alors que bien des gens profitaient du Vendredi fou et du Cyberlundi pour mettre la main sur une télévision intelligente bon marché, la branche orégonaise du Federal Bureau of Investigation (FBI) mettait le public en garde contre les sérieux risques que représentent ces télés de nouvelle génération.

Les téléviseurs connectés sont de plus en plus populaires sur le marché de l’électronique depuis quelques années. Ils fonctionnent de manière semblable aux téléviseurs normaux, mais peuvent se connecter à Internet, offrant un accès instantané à des plateformes de diffusion en continu comme Netflix.

Plusieurs de ces appareils sont également équipés d’un microphone et d’une caméra, qui permettent respectivement d’envoyer des commandes vocales à la télévision et de se faire proposer du contenu plus personnalisé à l’aide de la reconnaissance faciale.

Au-delà du risque que le fabricant de votre télévision et que les développeurs d’applications vous écoutent et vous regardent, cette télévision peut aussi être un accès à votre maison pour les pirates, explique le FBI de l’Oregon dans son communiqué. 

L’agence de renseignement explique que les objets connectés sont généralement moins sécurisés que les ordinateurs, et qu’ils pourraient accorder un accès facile à votre routeur à un pirate.

Dans le pire scénario, [un pirate] pourrait même activer la caméra et le microphone de la télévision située dans votre chambre pour vous espionner, poursuit le communiqué.

Prendre les précautions nécessaires

Le FBI de l’Oregon rappelle qu’il existe plusieurs manières de sécuriser un téléviseur intelligent, en commençant par s’informer sur le web des fonctionnalités de protection de la vie privée du modèle en question. 

L’agence de renseignement suggère, si possible, de modifier le mot de passe par défaut de la télévision et de désactiver le microphone et la caméra. Coller un ruban adhésif pour cacher la caméra est aussi une tactique viable. 

Une autre option est d’acheter une télévision non connectée. Étant donnée toute la controverse entourant les téléviseurs intelligents cela constitue l’option la plus simple (et, dans bien des cas, la moins coûteuse).

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La phobie des trous enfin expliquée


Il existe toute sortes de phobies, dont beaucoup nous sont inconnu. Le fait d’aller sur le Web et pour trouver d’autres personnes souffrant de la même phobie, a quelque chose probablement de réconfortant et de se sentir moins isolé. Le problème avec Internet, c’est que c’est aussi un moyen de provoquer de  »fausses » phobies.
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La phobie des trous enfin expliquée


La tête de lotus nous évoquerait des maladies comme la variole. | Adam via Flickr CC 

La tête de lotus nous évoquerait des maladies comme la variole. | Adam via Flickr CC


Repéré par Robin Tutenges

Repéré sur The Guardian


La trypophobie serait due à une réaction de dégoût instinctive liée à des maladies.

Julia avait environ 11 ans la première fois qu’elle a senti le dégoût l’envahir à la vue de trous, de fissures et de petites crevasses. Persuadée qu’elle était la seule à ressentir une telle réaction incontrôlée face à des orifices, elle a laissé sa peur dicter son quotidien, jusqu’à atteindre la vingtaine, où, en regardant une vidéo sur internet intitulée «Êtes-vous trypophobe?», elle comprit.

En se laissant guider sur le net, Julia en vint à rejoindre un groupe Facebook pour les trypophobes, au sein duquel chacun·e partage ses difficultés à vivre avec ce dégoût pour les trous, qui s’infiltre dans tous les aspects de la vie: nid d’abeilles, tête du lotus avec ses graines, bulles dans la pâte à gâteau –y compris chocolat soufflé.

La trypophobie n’est à ce jour pas reconnue comme une véritable phobie. À la différence de cette dernière, qui se caractérise par la peur vis-à-vis d’une menace précise, réelle ou non, la trypophobie provoque un dégoût qui se traduit par une réaction émotive face à une large gamme d’images, qui ont comme unique point commun leur configuration.

Que sait-on vraiment au sujet de ce rejet des trous? Une récente étude dirigée par Tom Kupfer, chercheur en émotions à la Vrije Universiteit d’Amsterdam, aide à en comprendre l’origine.

Éviter les maladies

L’équipe de recherche suggère que la réaction de dégoût s’est développée chez l’être humain afin d’éviter certains agents pathogènes, qui peuvent causer des maladies. Kupfer estime que les personnes trypophobes assimileraient les trous à une conséquence de ces agents pathogènes et que cette phobie spécifique serait en fait liée à un instinct qui permettrait d’éviter les parasites.

Le dégoût serait d’autant plus grand quand de telles crevasses se donnent à voir sur la chair, à commencer par la peau du visage. Leurs formes géométriques nous évoqueraient les symptômes de maladies infectieuses ou parasitaires telles que la variole, la rougeole, le typhus, la gale voire un état de décomposition.

Propagation via internet

Internet aurait peut-être son rôle à jouer dans la propagation de ces maux, selon un article du Guardian, qui explique que la trypophobie serait surtout une phobie socialement contagieuse, comme d’autres avant elle.

Prenez la maladie des Morgellons, cette affection cutanée restée longtemps inexpliquée, et qui s’est répandue à partir des États-Unis à compter de 2002. Des dizaines de milliers de personnes dans le monde se sont grattées, auscultées et triturées, pensant avoir attrapé cette maladie, qui s’avéra être en définitive une sorte «d’hallucination collective», un syndrome collectif d’origine psychogène.

À l’instar de la maladie des Morgellons, la trypophobie s’est surtout propagée via les réseaux sociaux. Alors, la phobie des trous est-elle, elle aussi, un produit du monde numérique?

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Comment les chats ont conquis l’internet


Le phénomène de chat sur le web est vraiment impressionnant. Il y a des millions de 100 millions de pages vue sur le Web que de chien. Il y a même un festival pour vidéo de chat dont une partie des profits vont a des organismes pour la protection des animaux.

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Comment les chats ont conquis l’internet

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

« Grumpy Cat », en 2015

En mai dernier s’est éteinte la célèbre Grumpy Cat, reine des chats sur le web. Symbole peut-être de la fin d’un âge d’or, mais certainement pas de la fin du règne des chats sur leur royaume virtuel. Portrait d’un amour qui ne veut pas mourir.

VALÉRIE SIMARD
LA PRESSE

On les voit faire la moue, jouer les acrobates, chuter, animer une réunion en veston cravate ou philosopher sur le sens de l’existence. Encore, encore et encore. À une époque où les modes sont éphémères, celle des chats s’accroche à la Toile. « Y a-t-il plus de vidéos de chats ou de porno sur internet ? », demande un internaute sur Reddit, une plateforme qui héberge elle-même son lot de vidéos félines. Bonne question. Aucune étude ne semble (encore) s’être penchée sur le sujet.

« S’il y a un endroit où les chats sont rois, c’est bien l’internet », souligne le sociologue Fabien Loszach, coauteur du livre L’encyclopédie anecdotique du web, qui vient de paraître aux Éditions Cardinal. « L’internet, c’est un peu le parc à chats, illustre-t-il. Ce qui différencie véritablement la socialisation des amateurs de chats de celle des amateurs de chiens, c’est le parc à chiens. Pour les chats, il n’y a pas ça. C’est sur l’internet qu’on va partager des photos de chats, c’est là qu’on va rencontrer d’autres amateurs de félins. »

« J’ai toujours pensé que la raison pour laquelle les vidéos de chats sont si populaires est la même que celle pour laquelle les chats sont populaires », expose Will Braden, directeur du Cat Video Fest, un événement qui organise des projections de vidéos de chats dans de nombreuses villes, dont Montréal. « Nous les aimons, ajoute-t-il, mais ils veulent toujours être un peu distants, gracieux, ils pensent qu’ils sont trop bons pour tout, alors tout le monde s’amuse quand ils tombent. Si tu vois une vidéo d’un chat sur un tabouret qui essaie de sauter sur quelque chose et qui tombe, tu ris. Si tu vois la même chose avec un chien, tu dis : “Oh non, est-ce que le chiot est correct ?” »

Grumpy Cat et les autres

Au cours des années 2000, toute une culture web s’est développée autour des chats, donnant naissance aux « lolcats », des mèmes (généralement des images drôles agrémentées d’un commentaire) mettant en scène des chats, un phénomène qui serait apparu en 2007 avec la première publication sur le web de l’image d’un minet un brin joufflu demandant « I can has cheezburger ? »

Les mèmes de chats ont atteint leur sommet de popularité aux alentours de 2010, avec l’arrivée de Grumpy Cat et de Business Cat, deux vedettes du genre. Sur Google Trends, on constate que le nombre de recherches concernant les mèmes de chats atteint un sommet en 2012. Pour les vidéos, on observe ce sommet en 2014.

Ce sera toujours quelque chose qui est populaire dans le monde du web parce que c’est du contenu qui est très gentil. […] Mais le sommet des chats est vraiment derrière nous, côté mèmes Vincent Houde, coorganisateur du premier festival de mèmes québécois, tenu l’été dernier

À preuve, aucun chat ne figurait parmi les mèmes présentés lors du festival. Aujourd’hui, sa génération pose un regard un brin moqueur (et nostalgique) sur les mèmes de félins, l’oiseau présentant, selon lui, beaucoup plus de possibilités en raison de sa personnalité plus nuancée.

PHOTO TIRÉE DU WEB

« Grumpy Cat ». Traduction libre : « J’ai eu du plaisir une fois ; c’était horrible. »

Il suffit cependant d’observer l’engouement que connaît le Cat Video Fest pour comprendre que les chats n’ont pas battu en retraite. Présenté dans près de 200 villes en Amérique du Nord et une centaine en Europe, le festival, qui propose une sélection des meilleures vidéos de chats, a rapidement affiché complet lors de l’annonce de son passage au Cinéma du Parc à Montréal l’été dernier. Cette année, son directeur Will Braden a vu le nombre de vidéos qui lui ont été soumises augmenter grâce à ce qu’il qualifie de « boost de popularité ».

Il ne croit pas que le succès des chats sur le web soit chose du passé.

« Aussi longtemps que les gens auront des chats, il y aura des vidéos de chats. Peut-être qu’il y aura des hologrammes, qui sait ? », affirme celui qui visionne chaque année entre 10 000 et 12 000 vidéos de minous pour arrêter sa sélection, qui ne se résume pas à de drôles de vidéos.

« Maru se liquéfie » (YouTube, 2019)


Amateur de vidéos félines avant même l’arrivée de YouTube, Will Braden est le réalisateur derrière la très visionnée série Henri le chat noir, qui présente les méditations existentielles d’un chat, à la manière d’un film français un peu prétentieux. Un projet qui est né lors de ses études en cinéma et qui s’est terminé l’an dernier par une vidéo d’au revoir.

Henri 2, Paw de Deux, par Will Braden


En 2012, le deuxième épisode de la série Henri 2, Paw de Deux, a remporté le prix du public lors de la première édition de l’Internet Cat Video Festival, l’ancêtre du festival actuel, qui avait été mis sur pied par le Walker Art Center de Minneapolis. Le regretté critique américain de cinéma Roger Ebert a même qualifié Henri 2, Paw de Deux de « meilleure vidéo de chat jamais faite ».

>> Consultez la chaîne YouTube d’Henri le chat noir

De l’art ?

Forme d’art, les vidéos de chats ? En 2015, les vidéos, mèmes et gifs de chats ont fait l’objet d’une rétrospective très médiatisée au Museum of Moving Image de New York.

Le directeur général du musée, Carl Goodman, avait alors déclaré au New York Times :

« En plaçant cela dans un musée, nous ne disons pas que c’est de l’art, nous ne disons pas que ce n’est pas de l’art, nous disons que c’est important sur le plan culturel. »

« Bien sûr, c’est amusant et c’est idiot. Mais il y a aussi des gens qui font des choses artistiques et ça adonne qu’ils utilisent un chat », remarque Will Braden.

« If it fits, it fits… », Cole et Marmelade (YouTube, 2018)

« Il y a certaines personnes qui vont faire des choses très poussées, très pensées, et ce sont plus elles qu’on pourrait qualifier d’artistes du mème », affirme Vincent Houde.

N’empêche que la valeur artistique n’est généralement pas la raison première pour laquelle les gens consomment du contenu félin. Une étude réalisée en 2015 par Jessica Gall Myrick, chercheuse à l’École des médias de l’Université de l’Indiana, a démontré que, bien qu’il s’agisse pour plusieurs d’une manière de procrastiner, le visionnement de vidéos de chats a un effet positif sur l’humeur et augmente le niveau d’énergie.

>> Consultez l’étude (en anglais)

Les chats auraient même une utilité politique. C’est la « théorie du chat mignon » proposée par le directeur du MIT Center for Civic Media, Ethan Zuckerman. Une théorie enseignée par Fabien Loszach à ses étudiants de l’UQAM, qui veut que les sites et réseaux sociaux développés pour partager du contenu comme les « lolcats » servent aux activistes et aux mouvements sociaux.

« Il dit que le web 1.0 a été inventé pour que les physiciens partagent leurs recherches et que le web 2.0 a été inventé pour que les gens partagent leurs photos de chats, explique Fabien Loszach. Et c’est très bien comme ça parce qu’il y a tellement de monde sur les sites de lolcats que les régimes en place ne peuvent pas fermer ces plateformes-là sans provoquer une espèce de tollé dans la population. »

Les chats, ennemis des régimes totalitaires ? Avouez que vous n’y aviez pas pensé.

2015
En 2015, une année record, le contenu en lien avec les chats a généré 172 millions de pages vues sur le site de Buzzfeed.
Source : Buzzfeed

100 millions
Au cours des cinq dernières années, les chats ont généré 100 millions de plus de pages vues que les chiens sur Buzzfeed.
Source : Buzzfeed

1,6 million
La communauté des chats sur le site de partage Tumblr est estimée à 1,6 million d’utilisateurs.
Source : Tumblr

171 millions
Nyan Cat, la vidéo de chats souvent citée comme étant la plus visionnée de l’internet, a plus de 171 millions de vues sur YouTube.

https://www.lapresse.ca/


Chronologie du phénomène félin sur le web

PHOTO RICHARD VOGEL, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Tardar Sauce, alias Grumpy Cat, en décembre 2015

Ça a commencé par des photos de chats envoyées par courriel, et aujourd’hui, bon nombre de vidéos les mettant en scène comptent des millions de vues. Rétrospective de ce qui est devenu un phénomène de la culture web.

IMAGE LIBRE DE DROIT

Dans son studio, le photographe britannique Harry Pointer fait poser ses chats en orchestrant une mise en scène, images auxquelles il ajoute souvent du texte.

1870
D’accord, l’internet n’existe pas en 1870. C’est toutefois à ce moment que le réputé ancêtre du mème voit le jour. Dans son studio, le photographe britannique Harry Pointer fait poser ses compagnons tigrés en orchestrant une mise en scène, images auxquelles il ajoute souvent du texte, puis il les offre sous forme de carte postale.

IMAGE TIRÉE DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CONGRÈS

La première vidéo de chats connue, réalisée par Thomas Edison

1894
Toujours pas d’internet à ce moment-là. Mais c’est en 1894 qu’aurait vu le jour la première vidéo de chats, réalisée par un certain Thomas Edison. Le clip de 22 secondes montre deux chats qui boxent dans un ring.

>> Visionnez la vidéo

1990
Avant l’arrivée de 4chan, Reddit, Facebook et YouTube, c’est par courriel que les photos de chats voyagent.

IMAGE TIRÉE DE YOUTUBE

Une première vidéo de chat est mise en ligne sur YouTube.

2005
Une première vidéo de chat est mise en ligne sur YouTube. Il s’agit de Pajamas, le chat du cofondateur de la plateforme, qui joue avec une corde.

>> Visionnez la vidéo

IMAGE TIRÉE DE WIKPÉDIA

« Lolcat » est défini par Wikipédia comme « une image combinant une photographie d’un chat avec une légende humoristique et dans un anglais écorché. »

2006
Caturday voit le jour sur 4chan, un forum d’images populaire chez les amoureux des félins. Publier une photo de chat ou un « lolcat » le samedi devient une tradition sur cette plateforme d’abord, puis sur d’autres sites. C’est d’ailleurs en 2006 que le terme « lolcat », défini par Wikipédia comme « une image combinant une photographie d’un chat avec une légende humoristique et dans un anglais écorché », fait son apparition.

IMAGE TIRÉE SU SITE SITE I CAN HAS CHEEZBURGER ?

La première publication mise en ligne sur le site est une photo du chat Happycat demandant : « I can has cheezburger ? »

2007
Le site I Can Has Cheezburger ?, l’un des plus populaires du genre, est lancé par Eric Nakagawa et Kari Unebasami. La première publication mise en ligne est une photo du chat Happycat demandant : « I can has cheezburger ? » Ce site a rendu le « lolcat » plus accessible en offrant un outil permettant de mettre du texte sur une image macro.

2012
La première édition de l’Internet Cat Video Festival voit le jour. Jusqu’en 2015, l’événement est organisé par le Walker Art Center de Minneapolis. Will Braden, réalisateur des vidéos Henri le chat noir, reprend ensuite le flambeau et le festival change de nom pour Cat Video Fest. Une partie des profits est remise à des organismes voués à la protection des animaux.

PHOTO BYRON SMITH, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Le Museum of the Moving Image à New York présente la très médiatisée exposition How Cats Took Over the Internet.

2015
Le Museum of the Moving Image à New York présente la très médiatisée exposition How Cats Took Over the Internet. C’est notamment l’occasion d’explorer des concepts comme l’anthropomorphisme et l’esthétique de la « mignonnerie » (cuteness), deux concepts importants dans l’analyse des vidéos de chats.

2019
Tardar Sauce, mieux connue sous le nom de Grumpy Cat, succombe, le 14 mai, à une infection urinaire. Sa première apparition sur l’internet date de septembre 2012, alors que le frère de sa propriétaire publie une photo d’elle sur le site Reddit. Son expression grincheuse la rend instantanément célèbre. Son visage est repris dans de nombreux mèmes. À sa mort, environ 8,5 millions d’abonnés la suivent sur Facebook.

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La diffusion en continu explose, son empreinte écologique aussi


On veut qu’avec la technologie d’Internet de la vitesse et de la qualité. Les fournisseurs veulent rester dans la compétition et c’est qui séduira un nouvel abonné. Sans compter qu’en ligne sur les réseaux sociaux, on peut voir aussi des vidéo sur demande en offrant des images de plus en plus réelles. Le hic, c’est que tout cela émane beaucoup de CO2. Je doute que nous voulions un retour en arrière, enfin pour la plupart. Il faut donc en temps qu’individu faire des meilleurs choix et les fournisseurs et les grands comme Google, Netflix et compagnie trouvent des solutions plus écologiques.
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La diffusion en continu explose, son empreinte écologique aussi

Une personne, télécommande à la main, s'apprête à utiliser la chaîne de diffusion en continu Netflix, dont on voit le logo sur un grand écran.

Regarder Netflix n’est pas sans conséquence sur l’écologie.

PHOTO : ISTOCK

Radio-Canada

Publié hier à 11 h 38

Regarder une série à la maison sur son ordinateur ou dans les transports sur son téléphone intelligent est-il moins polluant que de regarder un DVD fabriqué à l’autre bout du monde et livré par coursier comme le faisait Netflix à ses débuts? La réponse n’est pas si simple, selon des spécialistes face à l’explosion de la diffusion en continu.

La diffusion vidéo en continu occupe aujourd’hui 60,6 % du trafic global sur Internet, selon le rapport publié le mois dernier par l’entreprise canadienne Sandvine, spécialiste des équipements de réseaux. Google, à qui appartient YouTube, représente 12 % du trafic, et Netflix, 11,4 %.

Si la diffusion numérique est dématérialisée, elle n’est pas immatérielle. Terminaux, réseaux de stockage et de diffusion… Tous consomment de l’énergie.

102 millions de tonnes de CO2

Selon les calculs du Shift Project, un groupe de recherche français qui a publié, en juillet, un rapport sur l’insoutenable usage de la vidéo en ligne, la diffusion en continu représente 1 % des émissions mondiales de CO2, soit la quantité annuelle de CO2 émis par un pays comme l’Espagne.

C’est la vidéo à la demande – avec ses géants Netflix ou Amazon, et bientôt Apple ou Disney – qui domine, représentant 34 % du total, d’après les chiffres du Shift Project. Cela représente 102 millions de tonnes de CO2, soit à peu près les émissions annuelles du Chili, pays qui accueille, en décembre, la grande conférence COP 25 sur le climat.

Viennent ensuite les vidéos pornographiques (27 %) et les autres usages (18 %), qui incluent notamment le secteur en pleine croissance des vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux.

Des fichiers de plus en plus lourds

La vidéo numérique, c’est des fichiers très lourds qui grossissent avec chaque génération de plus haute définition, relève Gary Cook, qui suit le secteur pour l’organisation Greenpeace aux États-Unis.

Ultra HD, 4K, 8K annoncée… Les constructeurs rivalisent.

Mais plus de données signifie plus d’énergie nécessaire pour maintenir le système prêt à diffuser cette vidéo sur votre appareil dans la seconde.

Car la diffusion en continu constitue un ensemble de ressources numériques mobilisées pour une personne regardant une vidéo, contrairement à la télé classique, où un émetteur arrose tous les spectateurs et spectatrices, souligne Laurent Lefevre, de l’Institut national de recherche en sciences du numérique (Inria), situé en France.

Cela met une grosse pression sur trois axes : l’équipement terminal, les réseaux et les centres de données.

D’autant plus que la clientèle veut un service rapide et sans anicroche. Résultat, tout le monde est en train de surdimensionner les équipements, avec pour conséquence un gaspillage de ressources à tous les niveaux, poursuit le chercheur, également directeur adjoint du groupe EcoInfo du CNRS.

Des solutions moins gourmandes en énergie

Les entreprises du secteur travaillent beaucoup à chercher des améliorations techniques à apporter, par exemple le refroidissement des centres de données ou l’encodage pour rendre les vidéos moins lourdes.

Toutefois, les spécialistes nous mettent en garde contre le fameux effet rebond, qui veut que les améliorations des techniques d’utilisation d’une ressource fassent en fait augmenter sa consommation globale.

L’amélioration technologique crée de nouveaux usages, et ces usages influencent eux-mêmes les produits, comme la vidéo sur les réseaux sociaux, désormais utilisée à des fins marketing, comme le souligne Maxime Efoui-Hess, auteur de l’étude du Shift Project.

Sans compter que la culture technophile de l’illimité, les algorithmes de recommandation ou les modes de lecture automatique encouragent le visionnage en rafale.

L’empreinte écologique de la diffusion en continu devrait donc croître exponentiellement, d’autant plus que l’usage d’Internet se répand toujours plus à travers le monde.

Agir collectivement et individuellement

Un retour en arrière technologique étant exclu, les spécialistes recommandent notamment de sensibiliser les différents maillons de la chaîne, y compris les consommateurs et consommatrices.

Pour Gary Cook, de Greenpeace, sur le plan collectif, exiger des géants de l’Internet qu’ils convertissent rapidement leurs centres de données aux énergies renouvelables a été le principal vecteur de changement jusqu’à présent.

Laurent Lefevre suggère aussi que, sur plan individuel, l’on adopte des comportements à l’empreinte environnementale plus réduite.

Le pire est de regarder [une vidéo] sur un téléphone mobile en 3G. Il vaut mieux [la] regarder chez soi avec une connexion en fibre optique. Laurent Lefevre

Le Shift Project, qui plaide pour un débat sur la sobriété numérique, a de son côté mis en ligne son « carbonalyser », une extension de navigateur Internet qui convertit en équivalent CO2 vos activités sur la toile.

Il faut se mettre dans la position de questionner des usages qui, pour l’instant, n’ont pas été abordés à titre collectif, estime Maxime Efoui-Hess.

Avec les informations de Agence France-Presse

https://ici.radio-canada.ca/

Près de 92 % de la population étudiante est plus concentrée en lisant sur papier


Même sans étudier à l’université, je préfère nettement, mieux le papier pour des textes de plusieurs pages que sur un écran. Je trouve cela plus facile à se concentrer ou souligner quelque chose d’important.
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Près de 92 % de la population étudiante est plus concentrée en lisant sur papier


Parmi la population étudiante, 68,85% préfèrent imprimer les textes en format numérique avant de les lire. | Eliott Reyna via Unsplash

Parmi la population étudiante, 68,85% préfèrent imprimer les textes en format numérique avant de les lire. | Eliott Reyna via Unsplash

Frédéric Bernard

Ce support est propice aux annotations.

Assister aux cours et relire régulièrement ses notes est essentiel pour réussir à l’université. S’il est un travail que la population étudiante ne doit pas négliger, c’est bien la consultation des références bibliographiques recommandées par les enseignant·es. Internet facilite grandement l’accès à ces ouvrages. De là à consulter livres et articles scientifiques directement sur écran, il n’y a qu’un pas.

S’il a été démontré que la lecture sur papier s’accompagne d’une meilleure compréhension et d’une mémorisation accrue des informations contenues dans ces textes, reste à savoir quelles sont les préférences personnelles concernant les supports de lecture d’une génération plongée dans le tourbillon des technologies.

Des écrans trop distrayants

Si smartphones et tablettes font partie du quotidien des jeunes, deux études récentes montrent clairement que cette tranche d’âge continuent à accorder la priorité au papier lorsqu’il s’agit de lire des textes. À partir de données collectées auprès de 429 étudiant·es originaires des États-Unis, du Japon, d’Allemagne, de Slovaquie et d’Inde, Baron, Calixte et Havewala ont montré en 2017 que ce public met en avant les avantages du papier.

Près de 92% de la population étudiante dit se concentrer mieux en lisant sur papier et plus de 80% indiquent qu’à prix équivalent, leur préférence va au papier, aussi bien pour leurs cours qu’en ce qui concerne leurs loisirs. Une appétence qui croît avec la longueur des textes. Ces jeunes ont d’ailleurs tendance (environ 60%) à préférer relire un texte sur papier plutôt que sur écran. Ce dernier favorise la dispersion en plusieurs tâches simultanée, ce qui étaye les enjeux de concentration.

L’écran l’emporte par certaines fonctionnalités, mais il provoque fatigue oculaire et distraction.

D’un point de vue qualitatif, les jeunes qui étudient considèrent que le papier facilite plus particulièrement les annotations. Ses propriétés physiques (le tenir, sentir sa texture, tourner ses pages) sont aussi appréciées. Cependant, les mêmes reconnaissent son côté parfois moins pratique, du fait notamment de son poids, et pointent ses coûts environnementaux et financiers potentiellement plus importants.

L’écran l’emporte par certaines propriétés physiques ou fonctionnalités, comme l’éclairage, la facilité de recherche de la définition des mots ou l’accès à des informations complémentaires, sa portabilité, doublée du stockage de plusieurs livres. Ses principaux défauts sont la fatigue oculaire et la distraction qu’il pouvait provoquer.

Des usages numériques raisonnés

Publiée en 2018 à partir de données collectées auprès de 10.293 étudiant·es originaires de vingt-et-un pays répartis sur tous les continents, l’étude de Mizrachi et de ses collègues va dans le même sens. Parmi les jeunes interrogé·es, 78,44% préfèrent parcourir des textes académiques ou documentaires sur papier. Une majorité indique aussi mieux se focaliser sur les informations contenues dans les textes (82,02%) et mieux les retenir (72,37%) lorsqu’elles sont imprimées.

Quand les textes dépassent ou sont équivalents à 7 pages, 72,83% de la population privilégie le papier. Une large majorité préfère aussi annoter les textes sur papier (83,6%) alors que seule une minorité les annote sur écran (24,11%). De plus, 68,85% préfèrent imprimer les textes en format numérique avant de les lire même si cela demande davantage d’effort, de temps et d’argent que de choisir l’option écran.

Ces résultats récents montrent que les personnes qui étudient à travers le monde privilégient le support papier lorsqu’il s’agit de lire, de comprendre et d’intégrer un texte universitaire alors que cette population est dorénavant rompue à l’usage des écrans –ce qui suggère un usage raisonné de ces derniers. Le temps n’est pas encore venu où l’on cessera de recommander le support papier pour la lecture de manuels scolaires ou universitaires.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Quelle est la différence entre le Web et Internet?


Les termes Internet et Web ne sont pas des synonymes. L’un est la structure, un système de réseaux  et l’autre est comme une immense bibliothèque que l’on consulte.
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Quelle est la différence entre le Web et Internet?


Flickr/CC/WOCinTechChat

  • Par  Lucie Ronfaut

C’est en  en 1989 que Tim Berners-Lee a écrit le premier document qui donnera, plus tard, naissance au Web tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Quand on pense au Web, on imagine généralement nos sites préférés: Facebook, Instagram, Youtube, notre service de mail, des sites d’e-commerce que nous aimons fréquenter… Et, souvent, on pense que le Web est synonyme d’Internet, un autre mot utilisé pour désigner toutes ces activités en ligne. Pourtant, les deux termes désignent deux choses très différentes.

● Internet

Internet est un système de réseaux informatiques reliés entre eux. C’est d’ailleurs de là que vient son nom: Internet est la contraction d’«interconnected network», réseau interconnecté en anglais. Il est la structure qui permet d’envoyer des «paquets» d’informations d’un ordinateur à un autre, grâce à un système complexe d’adresses qui font parvenir ces informations au bon endroit. L’ancêtre d’Internet, baptisé ARPANET, a été inventé par le département américain de la Défense dans les années 1960. Il a d’abord été utilisé à des fins militaires, puis pour faciliter la transmission d’informations entre des universités et des centres de recherche. Internet permet l’utilisation de différentes applications, comme le mail ou le pair à pair, utilisé pour le partage de fichier. Or, l’une de ces applications est justement le World Wide Web.

● Le World Wide Web (ou Web)

On considère généralement que le Web est né en 1989. Il s’agit en fait de la date d’écriture du premier document décrivant ce qui sera appelé, par la suite, le World Wide Web. Son inventeur est Tim Berners-Lee, alors physicien au CERN, le Conseil européen pour la recherche nucléaire. Le Web permet de consulter des pages sur des sites, grâce à des navigateurs adaptés, et via des machines comme des ordinateurs ou des smartphones. Il s’agit un peu d’une immense bibliothèque de documents, qui repose sur les fondations complexes d’Internet. Le Web utilise de nombreuses technologies et protocoles pour être simple d’utilisation. C’est par exemple le cas de l’hypertexte, qui permet d’aller d’un site à un autre en cliquant sur un lien, ou les URL, qui identifient simplement l’adresse d’un site ou d’un contenu.

http://www.lefigaro.fr/

Comment utiliser Internet de façon plus écologique ?


La pollution causée par Internet est équivalente à l’aviation. Faut dire que nous des milliards à utiliser des ordinateurs, téléphone mobile, etc … Comme Internet ne fonctionne pas avec de l’énergie renouvelable, il est possible d’appliquer quelques gestes qui peuvent faire la différence.
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Comment utiliser Internet de façon plus écologique ?


par Yohan Demeure, rédacteur scientifique

Depuis la démocratisation de l’utilisation d’Internet dans les années 2000, nous oublions souvent que cette activité est mauvaise pour l’environnement.

Quels sont les bons gestes à adopter pour une utilisation moins polluante ?

L’empreinte écologique d’Internet

En 2017, Greenpeace publiait un dossier sur l’impact environnemental du numérique. Selon l’ONG, le secteur informatique représente environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité. Par ailleurs, la pollution générée par l’industrie d’Internet et son impact sur le climat seraient équivalents à ceux du secteur de l’aviation.

Alors que le nombre d’utilisateurs devrait atteindre les 4 milliards d’ici 2020, la question de la transition énergétique se pose. Évidemment, la chose à faire serait d’atteindre les 100 % d’énergies renouvelables pour alimenter les centres de données et autres infrastructures numériques. En revanche, nous sommes très,très loin de cet idéal.

La pollution engendrée par l’industrie d’Internet serait équivalente à celle de l’aviation !
Crédits : Pixabay

Supprimer les emails et newsletters inutiles

En attendant que les décideurs politiques et les géants du numérique se décident à passer à l’action, chaque citoyen connecté pourrait adopter les bons réflexes. Par exemple, prendre le temps de supprimer ses vieux emails est un de ces gestes. Lorsque l’on sait que la plupart des internautes ne le font pas et que les boîtes mail peuvent stocker des courriers anciens de plusieurs années, cela laisse songeur !

Du côté “suppression”, il y a également la question des newsletters auxquelles les internautes sont abonnés. Dans le cas des newsletters devenues inutiles, pourquoi ne pas les supprimer ? Habituellement, celles-ci contiennent un lien en bas de page permettant une suppression en toute facilité. Il faut savoir qu’il existe également des services dédiés tels que Cleanfox.

Choisir un moteur de recherche responsable

Les autres gestes à adopter concernent les moteurs de recherche. En effet, il existe aujourd’hui plusieurs alternatives écologiques aux moteurs de recherche traditionnels. Citons par exemple Ecosia, reversant 80% de ses bénéfices à un programme de reforestation actif dans plus d’une douzaine de pays. Le moteur de recherche Lilo représente également une alternative, finançant des projets que les internautes peuvent choisir eux-mêmes.

Par ailleurs, rappelons qu’effectuer une recherche sur un moteur consomme de l’énergie, et que s’en passer le plus possible s’avère également intéressant. Ainsi, coller directement l’URL dans la barre de recherche et enregistrer ses meilleures pages web dans les favoris font partie des bonnes habitudes.

Sources : BrutPresse Citron

https://sciencepost.fr/

Le Saviez-Vous ► Qu’est-ce que la nomophobie ?


Avec les smartphone, une nouvelle phobie a fait son apparition et à été nommé en 2018 nomophobie. Cette peur de se retrouver sans téléphone à une époque ultra-connecté. On ne veut rien manqué, on partage tout sur l’Internet. Partout, on voit des gens rivés sur leur téléphone portable que ce soit en autobus, en marchant, en famille, au restaurant, c’est tellement partout qu’on doit interdire le téléphone au volant ou à vélo.
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Qu’est-ce que la nomophobie ?

Symptôme d’une époque ultra-connectée, la nomophobie serait le reflet de nos multiples dépendances numériques. Entre peurs fantasmées et réalités hétéroclites, décryptage d’un phénomène de société difficilement appréhendé.

“Votre temps d’écran était inférieur de 25% la semaine dernière, pour une moyenne de 4h et 12 minutes par jour.”

Comme chaque dimanche, avec une assiduité qui frise la provocation, mon téléphone estime utile de réduire à néant toute mon estime de moi en me rappelant à mon piètre statut de junkie numérique, chiffres et statistiques à l’appui. Le pire, c’est que je ne lui ai rien demandé.

D’autres modèles de smartphones proposent aussi de bloquer l’usage de certaines applis au bout d’un certain temps écoulé ou de passer en mode noir et blanc pour nous inciter à lâcher notre précieux téléphone. L’origine de ces innovations technologiques aux allures de garde-fous électroniques ? La nomophobie ou la peur irraisonnée de se retrouver sans son téléphone portable.

Le “mal du siècle” 

Couronné “mot de l’année” en 2018 par le Cambridge Dictionnary, ce terme résulte de l’ingénieuse contraction de “no mobile phone phobia”, une expression anglo-saxonne découlant du phénomène d’hyper-connectivité ambiant dicté par l’omniprésence d’Internet et des réseaux sociaux. Et pour cause, la nomophobie renvoie à l’ensemble des angoisses plus ou moins envahissantes qui peuvent nous envahir à l’idée d’être privée de notre smartphone adoré, dont 73% des français sont aujourd’hui équipés (source : Baromètre du numérique 2017/ CRÉDOC). Un week-end en rase campagne sans réseau, une soirée avec une batterie à 3% ou pire, une journée entière au bureau avec le portable tombé dans le creux du canapé : autant de situations qui plonge le nomophobe, novice ou avéré, dans un désarroi auréolé de crainte et d’ anxiété.

“Je déteste quand j’oublie mon téléphone chez moi. Je me sens vraiment toute nue quand je ne l’ai pas ! Avec toujours cette sensation désagréable que je vais rater le coup de fil du siècle. Du coup, quand je m’en rend compte dans le métro, dès que j’arrive au bureau, je mets un statut sur Facebook pour prévenir mes contacts. C’est ridicule, je sais, mais je peux pas m’en empêcher”, avoue Sandra, 30 ans.

On reconnaît également le nomophobe à sa capacité à consulter compulsivement son téléphone toutes les 2 minutes ou à scroller inlassablement son écran quand il a le malheur de l’avoir à portée de main.

“Je crois que je suis arrivé à un stade où je ne me rends même plus compte que je suis en train de “checker” mon téléphone. C’est devenu un tic : je regarde l’heure, je vérifie que je n’ai pas de notifications ou j’ouvre compulsivement Instagram, sans même vraiment savoir pourquoi”, confie Tomas, 28 ans.

En 2016, le très en-vue créateur Simon Porte Jacquemus, alors âgé de 26 ans, confiait même dans les colonnes de Stylist avoir frôlé la tendinite du pouce tant il passait du temps sur son smartphone.

Génération nomophobe

Au-delà de l’anecdote, cette confession un brin honteuse du presque trentenaire est symptomatique de ce terrible mal qui ronge sa génération et la suivante, tous sexes et genres confondus. En 2018, une étude OpinonWay/Smerep révélait ainsi que 20% des étudiants passaient plus de 6h par jour sur leur téléphone.

“Bien sûr, les plus vulnérables sont les adolescents et les jeunes adultes chez lesquels se retrouver sans portable signifie risquer de vivre un isolement insupportable.” explique le Dr Anne Marie Lazartigues*, psychiatre et psychothérapeute basée à Paris.

« Quand mon portable a dû partir en réparation, ce qui m’a réellement manqué a été de ne pas pouvoir communiquer avec le monde extérieur. Je voulais prévenir de mon retard ? Pas de téléphone ! Je voulais raconter une anecdote de ma journée ? Pas de téléphone ! Un joli coucher de soleil que j’aurai aimé immortaliser ? Pas de téléphone !” se souvient Katia, 31 ans. “On dit souvent que l’on se coupe du monde lorsque l’on est accro à son téléphone mais, étrangement, je ne m’étais jamais sentie si seule qu’en étant sans. »

Une angoisse de performance qui pousse à vouloir sans cesse être joignable

La nomophobie, un “mal du siècle” qui répondrait à des problématiques sociales, relationnelles mais également professionnelles, 60% des Français consultant leurs mails via leurs smartphones.

“Ayant une angoisse de performance qui les pousse à vouloir sans cesse être joignables, les trentenaires ne peuvent pas non plus se passer d’avoir leur portable en permanence à portée de main”, ajoute la spécialiste.

“J’aimerai bien passer moins de temps sur mon téléphone mais en réalité, je n’ai pas vraiment le choix avec mon travail, je dois vraiment être toujours connecté”, confirme ce responsable en communication politique qui a préféré rester anonyme.

Problème ?

“Cette utilisation compulsive du portable finit par avoir des conséquences néfastes sur la vie sociale, professionnelle ou familiale, ne serait-ce que du fait de son caractère chronophage”, prévient le Dr Lazartigues.

En effet, qui n’a jamais remarqué ses couples qui, en plein dîner en tête-à-tête, bloquent sur leur portable respectif pendant de longues minutes ? Ces réunions d’équipe improductives où tous les participants ont les yeux rivés sur leur écran ? Ces apéros entre amis qui virent aux concours de like et de selfies ?

“Malgré sa dénomination, la nomophobie nous semble entrer davantage dans la catégorie des addictions que dans celle des phobies. D’ailleurs, elle n’est pas reconnue dans les nomenclatures psychiatriques.” précise l’experte.

D’autres spécialistes incitent par ailleurs à la prudence face à ses termes un brin galvaudés qui témoignent des habituelles craintes générées par l’arrivée de nouvelles technologies. Certains soulignent également comment la nomophobie est devenu le parfait alibi d’une foire marketing aux digital detox des plus lucratives.

Dans quels moments utilisez-vous votre téléphone ? Quelle utilité en tirez-vous ? Que se passe-t-il si vous êtes dans l’incapacité de l’utiliser ?

Etre attentif aux difficultés, aux manquements ou encore aux erreurs qui résultent directement de notre usage excessif de téléphone : telle semble être la première façon de désamorcer toute potentielle dérive.

“Il a fallu que je frôle l’accident de voiture parce que je conduisais tout en consultant mon téléphone pour que je commence à me poser des questions. C’est vraiment idiot”, poursuit Tomas.

 Prêtez également attention à votre comportement : dans quels moments utilisez-vous votre téléphone ? Quelle utilité en tirez-vous ? Que se passe-t-il si vous êtes dans l’incapacité de l’utiliser ?

On peut ensuite se fixer progressivement des limites et s’autodiscipliner en se forçant à laisser son doudou numérique dans une autre pièce que celle où l’on dort, à couper les notifications ou à le ranger dans son sac-à-main pendant une réunion de famille.

“C’est bête mais, désormais, j’essaie de faire en sorte que la dernière chose que je regarde avant de m’endormir soit le visage de mon copain à côté de moi et pas une énième story sur Instagram”, rajoute Sandra.

Autre piste de réflexion conseillée par les spécialistes : celle du modèle que l’on souhaite donner à nos charmantes têtes blondes sur les bienfaits d’un usage modéré des nouvelles technologies. Difficile en effet de réprimander votre pré-ado sur son addiction smartphonesque quand vous avez vous-même le nez toujours collé dessus !

À moins que vous ne comptiez sur ce fameux rapport hebdomadaire généré par son téléphone dernier cri qui le rappellera à l’ordre avant même que vous n’ayez eu le temps de le faire. 

*Le Dr Anne Marie Lazartigues, psychiatre, psychotherapeute et sexologue, spécialisée dans les thérapies, reçoit dans son cabinet du 4e arrondissement de Paris.
** Source : Baromètre du numérique 2017/ CRÉDOC

https://www.marieclaire.fr/,