La greffe fécale serait aussi efficace par capsules que par colonoscopie


Être atteint du clostridium difficile peut avoir des conséquences graves pouvant être mortelle. Cette infection intestinale est résistante aux antibiotiques. Donc, il y a maintenant la greffe fécale par colonoscopie, mais on croit avoir trouvé une méthode moins évasive et sans anesthésie. Tout simplement en l’administrant par voie orale inodore et surtout sans goût. Ce procédé serait plus sur, sans anesthésie et moins cher
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La greffe fécale serait aussi efficace par capsules que par colonoscopie

 

La docteure Dina Kao (à gauche), chercheuse principale... (THE CANADIAN PRESS)

La docteure Dina Kao (à gauche), chercheuse principale de l’étude, montre des capsules avec sa collègue. Elle soutient que les capsules comportent de nombreux avantages : elles sont moins chères et moins invasives que la colonoscopie, qui nécessite une anesthésie locale, et le traitement peut commencer dans le cabinet du médecin.

THE CANADIAN PRESS

 

La Presse Canadienne

Des chercheurs canadiens concluent que la bactériothérapie fécale pour soigner une infection intestinale au Clostridium difficile est aussi efficace si elle est administrée par voie orale, en capsule, que si elle est pratiquée par colonoscopie.

La prise d’une capsule contenant un échantillon congelé de la flore intestinale d’un donneur sain serait efficace à 96 pour cent contre une infection intestinale à la bactérie C. difficile, soit le même taux de réussite que la « greffe fécale » par colonoscopie, une méthode plus invasive, conclut l’équipe de l’Université de l’Alberta.

Les capsules sont inodores et insipides, et on élimine ainsi chez le patient une bonne partie du caractère « dégoûtant » qu’il associe souvent à une transplantation dans son intestin de matières fécales provenant d’une autre personne.

La bactériothérapie fécale est utilisée pour restaurer et remplacer la flore intestinale infectée d’un malade. La bactérie C. difficile, résistante aux antibiotiques, peut causer diarrhée, crampes abdominales et autres ennuis gastro-intestinaux. L’infection peut nuire considérablement à la vie quotidienne des malades, et elle s’avère dans certains cas mortelle.

La docteure Dina Kao, chercheuse principale de l’étude, soutient que les capsules comportent de nombreux avantages : elles sont moins chères et moins invasives que la colonoscopie, qui nécessite une anesthésie locale, et le traitement peut commencer dans le cabinet du médecin. Elle estime que ce mode pourrait faire économiser au système de soins de santé au moins 1000 $ par patient traité.

La docteure Kao croit que les capsules, mises au point par un chercheur de l’Université de Calgary, pourraient révolutionner et accroître le recours à la bactériothérapie fécale dans le traitement des infections à C. difficile.

Les résultats de l’étude canadienne sont publiés mardi dans le « Journal de l’Association médicale américaine ».

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Des médicaments à base d’excréments créés à Calgary


Juste imaginer que ce sont des excréments d’un donneur n’est pas très ragoutant mais il semble que ce médicament serait plus efficace que les puissants antibiotiques pour soigner le C difficile
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Des médicaments à base d’excréments créés à Calgary

 

Des médecins canadiens ont mis au point des comprimés contenant les excréments... (PHOTO: ARCHIVES LA PRESSE)

PHOTO: ARCHIVES LA PRESSE

Associated Press
CALGARY

Des médecins canadiens ont mis au point des comprimés contenant les excréments de sujets en santé et qui permettent de soigner des infections intestinales graves.

Les chercheurs canadiens ont testé leur approche chez 27 patients. Tous ont été guéris, après l’échec d’un puissant traitement antibiotique.

Si le sujet est un peu dégoûtant, le problème n’en reste pas moins sérieux. Un demi-million d’Américains souffrent chaque année d’infections au clostridium difficile, et environ 14 000 d’entre eux en meurent.

Un antibiotique très coûteux peut tuer le c. difficile, mais il anéantit également toutes les bactéries bénéfiques retrouvées dans l’intestin, ce qui augmente la vulnérabilité du patient à de nouvelles infections.

De récentes études ont démontré que des transplantations fécales – le transfert des excréments d’un sujet en santé vers un patient malade – peuvent rétablir cet équilibre. Le traitement est toutefois complexe et invasif, et son succès n’est pas toujours assuré.

Le docteur Thomas Louie, un spécialiste des maladies infectieuses de l’université de Calgary, a trouvé une méthode plus efficace. Les selles d’un donneur, habituellement un proche, sont traitées en laboratoire. Elles sont ensuite placées dans des gélules à triple revêtement pour assurer qu’elles ne se dissoudront que dans l’intestin.

«Il ne reste plus de selles, seulement les bactéries des selles, a dit le docteur Louie. Les patients ne mangent pas des excréments.»

De 24 à 34 gélules sont nécessaires pour administrer suffisamment de bactéries au patient, qui les avale lors d’une seule séance. Les gélules se rendent jusqu’au côlon, qu’elles colonisent avec de bonnes bactéries.

Lors d’un congrès médical à San Francisco jeudi, le docteur Louie a présenté le cas de 27 patients soignés de cette manière. Tous avaient eu au moins quatre infections ou rechutes au c.difficile, mais aucun n’avait subi de rechute depuis la prise des gélules.

Le docteur Louie a indiqué que la même approche pourrait être utilisée pour combattre d’autres problèmes intestinaux, et non seulement les infections au c.difficile.

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