Les chimpanzés ne survivent plus que dans des «ghettos forestiers»


Les animaux qui ont besoin de la forêt pour vivre, sont souvent confinés dans de plus petits territoires à cause de la déforestation, l’urbanisation, l’agriculture et les industries. C’est ce que rencontre une espèce de chimpanzé.
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Les chimpanzés ne survivent plus que dans des «ghettos forestiers»

Comme beaucoup d'autres gros animaux, la principale menace... (PHOTO AP)

Comme beaucoup d’autres gros animaux, la principale menace qui pèse sur les chimpanzés est la perte de leur habitat.

Agence France-Presse
Paris

Sous la pression de l’urbanisation et de la chasse, les chimpanzés ne survivent plus que dans des ilôts de nature de plus en plus petits, se sont alarmés mardi des primatologues spécialistes de ce plus proche parent des humains.

Les quatre sous-espèces du primate africain sont menacées d’extinction et l’une d’entre elles – le chimpanzé verus – a perdu plus de 80% de sa population en trois générations.

Après une réunion en Allemagne, 40 experts du monde entier ont lancé un appel pour sauver cet animal qui partage près de 99% des gènes de l’homme.

«Nous étudions des communautés de chimpanzés depuis des décennies et nous avons tous vu nos groupes d’étude devenir de plus en plus isolés», ont-ils souligné dans un communiqué.

«Les chimpanzés en sont réduits à vivre dans des ghettos forestiers», ont-ils ajouté.

Comme beaucoup d’autres gros animaux, la principale menace qui pèse sur ces singes est la perte de leur habitat, réduit par l’extension des villes qui abritent une population en hausse, les industries minières, la déforestation ou l’agriculture.

Les chimpanzés sont aussi chassés pour leur viande ou abattus par les fermiers qui veulent protéger leurs cultures.

Anne Pusey a travaillé dans le parc national de Gombe, en Tanzanie, pendant 40 ans.

Mais ce parc où la primatologue Jane Goodall a mené les travaux qui l’ont rendue célèbre «est devenu une petite île entourée par des terres agricoles denses, conduisant à la réduction de deux des trois communautés (de chimpanzés) dans le parc et à la disparition d’une communauté à l’extérieur», a-t-elle regretté dans le communiqué de l’Institut Max Planck.

Les primatologues réunis en Allemagne ont toutefois noté que la présence permanente de chercheurs sur le terrain permettait de maintenir un nombre plus élevé de singes en comparaison à d’autres zones.

Ils ont ainsi appelé à ce que ces groupes en meilleure santé bénéficient d’une «protection spéciale intense» de la part des chercheurs et des autorités locales, «avant qu’il ne soit trop tard».

«Plus d’investissements doivent être faits dans la recherche pour que nous puissions comprendre vraiment la diversité de ces populations avant qu’il ne soit trop tard», ont-ils ajouté.

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Un tribunal australien invoque le climat pour rejeter un projet de mine de charbon


Enfin, si le gouvernement ne bouge pas pour le climat, un tribunal en Australie rejeté un projet de mine de charbon. La cour a bien sûr s’est appuyé sur des études, mais aussi sur les répercussions sur le réchauffement climatique relié au charbon.
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Un tribunal australien invoque le climat pour rejeter un projet de mine de charbon

 

L'Australie est un des premiers producteurs de charbon... (Photo GREG WOOD, archives AGENCE FRANCE-PRESSE)

L’Australie est un des premiers producteurs de charbon au monde, et son premier exportateur, alimentant les centrales électriques de Chine, d’Inde, de Corée du Sud ou encore du Japon.

PHOTO GREG WOOD, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

 

Agence France-Presse
Sydney

Un tribunal australien a rendu vendredi une décision potentiellement lourde de conséquences pour l’industrie minière en invoquant le réchauffement climatique et l’Accord de Paris pour rejeter un projet de mine de charbon.

Le tribunal des affaires foncières et environnementales de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, dans l’ouest de l’Australie, a estimé que le projet de mine de charbon à ciel ouvert de Rocky Hill, situé à Gloucester, à 220 km au nord de Sydney, intervenait « au mauvais endroit, au mauvais moment ».

La décision rendue par le juge Brian Preston se distingue en particulier par le fait qu’elle ne s’appuie pas seulement sur les études d’impact local du projet de la société Gloucester Resources, mais aussi sur les répercussions secondaires en termes de réchauffement climatique liées à l’utilisation du charbon.

« Au mauvais endroit parce qu’une mine de charbon à ciel ouvert dans ce paysage spectaculaire et culturel […] aura des impacts importants en termes visuel, social et en termes d’aménagements », peut-on lire dans la décision.

« Au mauvais moment parce que les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la mine de charbon et des produits du charbon accroîtront les concentrations mondiales de GES au moment où ce qui est nécessaire et urgent, pour atteindre les objectifs climatiques qui ont été agréés, est une baisse rapide et profonde des émissions de GES », écrit le juge.  

« Il faut éviter ces conséquences graves. Le projet doit être refusé », poursuit-il. « Toutes les ressources naturelles ne doivent pas nécessairement être exploitées. »

La décision invoque à de multiples reprises l’Accord de Paris sur le climat et la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, et des climatologues avaient été appelés à témoigner.

Ainsi le chercheur Will Steffen a-t-il rappelé au tribunal que la température moyenne de surface avait augmenté en Australie d’un degré au cours du dernier siècle. 

Les organisations environnementales avaient fait du dossier de la mine de Rocky Hill un « jugement de référence » pour le droit australien en espérant qu’il constituerait un précédent.

L’Australie est un des premiers producteurs de charbon au monde, et son premier exportateur, alimentant les centrales électriques de Chine, d’Inde, de Corée du Sud ou encore du Japon.

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L’administration Trump va abroger la mesure phare d’Obama sur le climat


Depuis que Donald Trump est au pouvoir aux États-Unis, on a l’impression qu’il veut tout effacer du passage de Barack Obama de l’histoire présidentielle, enfin, c’est ce que je ressent. C’est ce qu’il arrive encore présentement avec le fait de relancer l’industrie minière et conserver le titre du 2 e plus grand émetteur de gaz à effets de serre en annulant les efforts de l’ancien Président Obama
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L’administration Trump va abroger la mesure phare d’Obama sur le climat

 

Une centrale thermique.... (Photo archives AP)

 

Une centrale thermique.

PHOTO ARCHIVES AP

CYRIL JULIEN
Agence France-Presse
Washington

 

L’administration Trump va abroger une mesure phare de l’ex-président Barack Obama sur le climat, mettant en oeuvre une promesse de campagne du candidat républicain pour la relance de l’industrie minière américaine qui est dénoncée par les écologistes.

Cette décision intervient alors que Donald Trump a déjà annoncé début juin sa décision de quitter l’accord de Paris sur le climat, estimant qu’il était défavorable aux États-Unis. Cet accord avait été signé en décembre 2015 par 195 pays, dont les États-Unis de Barack Obama, pour limiter la hausse du réchauffement climatique.

Le président républicain va cette fois revenir sur le «Clean Power Plan» (plan pour une énergie propre) signé par son prédécesseur démocrate en août 2015. Cette mesure avait pour but d’accélérer la transition énergétique et d’imposer aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 32% d’ici 2030 par rapport à 2005.

Le Plan entraînerait la fermeture de nombreuses centrales à charbon, les plus anciennes et les plus polluantes. Il est cependant bloqué depuis février 2016 par la Cour suprême, saisie par une trentaine d’États majoritairement républicains.

Conflit d’intérêts 

«La guerre contre le charbon est finie», a lancé lundi le chef de l’Agence américaine de protection de l’Environnement (EPA), Scott Pruitt, lors d’un discours dans le Kentucky, une terre minière de l’est du pays.

«Demain (mardi) à Washington, je signerai un projet de décision pour abroger le soi-disant Clean Power Plan de la précédente administration», a dit M. Pruitt, un climato-sceptique qui a combattu les initiatives environnementales de M. Obama.

Ce plan, a-t-il affirmé, «était fait pour désigner les vainqueurs et les perdants (…) La précédente administration utilisait tout son pouvoir et son autorité pour faire que l’EPA désigne les vainqueurs et les perdants et la façon dont on fabrique de l’énergie dans ce pays. C’est mal».

En 2015, alors procureur général de l’Oklahoma, il avait estimé que ce plan était «une tentative illégale d’accroître le pouvoir des bureaucrates fédéraux sur la politique énergétique des Etats».

Cette décision est «l’une des plus grosses attaques contre la santé publique, notre climat et la sécurité de chaque communauté aux États-Unis», a dénoncé Michael Brune du Sierra Club, l’une des plus importantes ONG environnementale américaine.

Selon lui, le Clean Power Plan «empêcherait des milliers de morts prématurées et des dizaines de crises d’asthme chez les enfants chaque année».

Ken Kimmell, le président du Union of Concerned Scientists, a estimé que l’annonce du chef de l’EPA était «entachée par un conflit d’intérêts».

«M. Pruitt a participé à cette affaire en tant qu’avocat pour l’une des parties, puis comme juge et juré à l’EPA et désormais comme bourreau» du plan Obama, a-t-il expliqué.

L’association rappelle qu’avant la signature du plan climat, «aucune règle n’existait pour limiter» les émissions de dioxyde de carbone des centrales thermiques, qui sont «la première cause du réchauffement climatique».

Réglementations «inutiles» 

Donald Trump avait signé en mars le «décret sur l’indépendance énergétique», qui ordonnait un réexamen du plan climat de son prédécesseur.

Il estimait que beaucoup de réglementations environnementales étaient «inutiles et destructrices d’emplois» et que l’EPA avait outrepassé ses prérogatives en limitant les émissions polluantes.

Il a plusieurs fois mis en doute la réalité du réchauffement de la planète et le rôle des activités humaines dans ce dernier, et promis de relancer l’industrie du charbon pour redonner du travail aux mineurs. Selon l’Association nationale des mines, l’abrogation du Plan sauverait 27 700 emplois de mineurs et près de 100 000 sur l’ensemble de la chaîne d’utilisation du charbon.

Le charbon reste une composante importante du paysage énergétique américain mais ce minerai ne représentait plus en 2015 que 21% de la génération d’énergie aux États-Unis, contre 32% pour le gaz naturel, 28% pour le pétrole et dérivés, 11% pour les énergies renouvelables et 9% pour le nucléaire, selon les chiffres de l’agence américaine pour l’énergie (EIA).

Sur la seule année 2015, la production de charbon américaine a diminué de plus de 10%, tombant à ses plus bas niveaux depuis 1986, et le nombre d’emplois dans ce secteur est passé de 88 000 en 2008 à 66 000 en 2015, selon l’EIA.

Les États-Unis sont toutefois le deuxième plus gros émetteur de gaz à effets de serre derrière la Chine.

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