Une pilule informatisée pour se préparer à la chaleur aux Jeux de Tokyo


Avec les changements climatiques, les Jeux olympiques et paralympiques se préparent aux chaleurs à Tokyo en 2020. Avec une petite pilule informatiser qui donnera des informations lors d’un entrainement ou une compétition sur la chaleur corporelle pour préparer la course en fonction des données
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Une pilule informatisée pour se préparer à la chaleur aux Jeux de Tokyo

 

Après s'être écroulé à l'arrivée du 50 km des Jeux de Rio en 2016, le Canadien Evan Dunfee, 4e, reçoit de l'eau des officiels.

Après s’être écroulé à l’arrivée du 50 km des Jeux de Rio en 2016, le Canadien Evan Dunfee, 4e, reçoit de l’eau des officiels. Photo : Getty Images/JEWEL SAMAD

L’équipe olympique canadienne des Jeux de Tokyo de 2020 se prépare à faire face à la chaleur étouffante de la capitale nippone grâce à une pilule informatisée capable de mesurer la température corporelle.

RADIO-CANADA AVEC LA PRESSE CANADIENNE

Développée par une entreprise française, cette technologie permet aux athlètes de mieux réguler leur température durant l’entraînement ou la compétition.

« Nous pouvons prendre quelqu’un comme [le marcheur olympique] Evan Dunfee, lui faire avaler la pilule, puis le laisser faire un entraînement d’une heure et revenir. Nous pouvons alors télécharger l’information contenue dans la pilule : sa température interne prise toutes les 30 secondes pendant l’ensemble de son entraînement », explique Trent Stellingwerff, un spécialiste de la science du sport qui travaille pour l’équipe canadienne.

« Les deux facteurs principaux qui influencent la température corporelle sont l’indice humidex, la chaleur ambiante combinée à l’humidité et évidemment l’intensité de l’exercice », ajoute-t-il.

La technologie Bluetooth permet à Stellingwerff d’obtenir immédiatement les données contenues dans la pilule grâce à un appareil portatif, qui n’est pas sans rappeler le fameux tricordeur de Star Trek.

La pilule contient jusqu’à 16 heures d’enregistrement des données corporelles qui peuvent être transmises sans-fil (et au travers de la paroi abdominale) par la suite.

Dunfee, 4e au 50 km des Jeux de Rio, sera l’un des d’athlètes canadiens qui testeront cette technologie aux Championnats d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (NACAC), qui auront lieu du 10 au 12 août à Toronto.

« Cette pilule changera la manière dont nous comprenons la réponse du corps à la chaleur parce que nous obtiendrons une quantité d’informations qu’il était impossible d’avoir auparavant », dit Dunfee.

Il suffit d’avaler la pilule et juste après la course ou l’entraînement, Trent va venir à nous, tenir l’appareil contre notre estomac et télécharger toutes les données. C’est plutôt fou! Evan Dunfee

Dunfee et Stellingwerff disent que la pilule leur permettra d’apprendre jusqu’à quelle température corporelle les athlètes d’endurance peuvent aller avant que leur corps commence à cesser de fonctionner. Ensuite, ils pourront planifier la course en fonction des données recueillies.

« Ça ira comme suit : « Alors, nous avons fait ton profil de chaleur corporelle et s’il fait 40 degrés Celsius avec 90 % d’humidité à Tokyo, voici le rythme que tu devrais avoir pour la première moitié de la course. Et s’il fait 30 degrés Celsius, alors nous pouvons être un peu plus dynamiques et nous pouvons probablement aller à ce rythme » », dit Stellingwerff.

C’est un peu de la science, ça reste des décisions éclairées, mais c’est toujours un peu une forme d’art. Trent Stellingwerff

La chaleur étouffante qui pourrait s’abattre sur Tokyo aux Jeux de 2020 a été au cœur des discussions des organisateurs après qu’une vague de chaleur sans précédent eut frappé le Japon le mois dernier. Au moins 116 personnes sont mortes et le mercure a monté jusqu’à 41 degrés le 23 juillet, la température la plus haute jamais enregistrée au Japon.

En plus de cette pilule informatisée, d’autres technologies sont à l’essai auprès des athlètes canadiens, dont un timbre mesurant le taux de sodium, de glucose et de protéines dans l’organisme grâce à la sueur.

« Nous pouvons donc utiliser quantité de choses pour avoir la meilleure idée possible de comment nous nous adaptons à la chaleur », poursuit Dunfee.

Un thermomètre montre la température (43,6 degrés Celcius) qui règne sur le chantier de construction du nouveau stade olympique national de Tokyo, en juillet dernier.

Un thermomètre montre la température qui règne sur le chantier de construction du nouveau stade olympique national de Tokyo, en juillet dernier. Photo : Getty Images/KAZUHIRO NOGI

Stellingwerff souligne qu’être bien préparé pour la chaleur de Tokyo sera encore plus important pour les athlètes paralympiques, puisque les blessures à la colonne vertébrale inhibent la capacité de suer.

« Si vous ne pouvez pas suer, vous ne pouvez pas dissiper la chaleur. Et si vous ne pouvez pas dissiper la chaleur, il y a un potentiel que le corps entre dans une spirale qui est rapidement impossible de contrôler », insiste-t-il.

La meilleure arme contre la chaleur sera l’acclimatation, conclut le spécialiste. Ainsi, la majorité des athlètes canadiens s’envoleront pour le Japon plusieurs semaines avant leur compétition.

Les Jeux olympiques de Tokyo auront lieu du 24 juillet au 9 août 2020 et les Jeux paralympiques suivront du 25 août au 6 septembre. En 1964, les premiers Jeux de Tokyo avaient eu lieu en octobre afin d’éviter les mois les plus chauds du calendrier.

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Canicule 101 : ce qu’il faut savoir


Il fait chaud … quand on n’a pas l’air climatisé, il est difficile d’être a l’aise a une tellement température. Ce n’est pas le temps de faire le grand ménage,  même il est conseillée de minimiser les efforts .. Alors aussi bien en profité pour un petit cour rapidos presto sur la canicule
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Canicule 101 : ce qu’il faut savoir

 

 

Un avertissement de chaleur et d’humidité accablantes a été émis par Environnement Canada pour une grande partie du Québec et de l’Ontario. Selon l’agence fédérale, une masse d’air chaud et surtout très humide recouvre les régions concernées.

Ces conditions atmosphériques sont déterminées par la valeur combinée de la température et du taux d’humidité, l’humidex.

L’indice humidex a été développé par des météorologues canadiens en 1965. Cet indice, qu’on donne sous forme de température équivalente, indique de quelle manière le temps chaud et humide est perçu par la moyenne des gens.

Lorsque l’air est humide et qu’il n’y a pas de vent, la sueur sur notre corps ne s’évapore pas bien, et une température, par exemple de 26 degrés Celsius, qui normalement serait assez confortable, nous semble plus chaude ou plus inconfortable. Si l’air est sec et qu’il fait chaud, la sueur sur notre corps s’évapore bien, de sorte que nous ne ressentons pas, ou très peu, cet effet de l’humidité.

L’humidex combine donc la température et l’humidité en une seule valeur, de manière à refléter la température perçue. Il reflète mieux combien l’air est étouffant que la température ou l’humidité prises séparément.

Le smog s’invite aussi

Ces conditions météorologiques pourraient également entraîner une détérioration graduelle de la qualité de l’air et entraîner la formation de smog, un mélange toxique de gaz et de particules fines qui prend la forme d’une brume brunâtre épaisse.

Environnement Canada surveille la situation de près et publiera des avertissements appropriés pour les régions concernées, le cas échéant.

Personnes à risque

Les personnes qui risquent le plus de souffrir de problèmes de santé liés à la chaleur sont :

  • les personnes âgées
  • les personnes atteintes d’une maladie chronique (ex.: cardiovasculaire ou respiratoire)
  • les personnes souffrant de problèmes de santé mentale
  • les enfants de 4 ans et moins

S’exposer à ces conditions météo intenses peut aussi causer des crampes musculaires, de l’épuisement et des coups de chaleur.

Il est donc important de rester dans des endroits climatisés ou ombragés, de boire beaucoup d’eau et de réduire au minimum les efforts physiques.

Saviez-vous que?

Les cheveux allongent sous l’effet de l’humidité. L’écart entre l’air sec et l’air saturé d’humidité peut faire une différence d’environ 3 % dans la longueur des cheveux. À l’air humide, les cheveux naturellement bouclés frisent davantage, tandis que dans les mêmes conditions, les cheveux raides s’aplatissent. C’est que dans les deux cas, ils allongent.

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