Un patient traité par radiothérapie provoque une pollution radioactive


 

Personnellement, je ne veux pas être incinéré. Ceux qui par contre choisissent cette méthode lors de la disposition de leur corps, il faut espérer que le personnel du crématorium soit averti si pour cause médicale du défunt, il y a un danger pour eux. Comme le cas de cet homme qui a subit des traitements radioactifs et que son corps n’avaient pas complètement éliminé le produit radioactif alors qu’il était incinéré sans que le personnel en soit averti.
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Un patient traité par radiothérapie provoque une pollution radioactive

Céline Deluzarche

Journaliste

 

Les employés d’un crématorium aux États-Unis ont eu une grosse frayeur lorsqu’ils ont appris avoir été exposés à de très importantes doses de radiation suite à l’incinération d’un patient. Atteint d’un cancer du pancréas, celui-ci avait été traité avec un produit radioactif en intraveineuse quelques jours avant sa mort. Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme à la suite de ce cas qui pourrait se multiplier.

Le malheureux patient ne pensait sans doute pas provoquer une telle histoire. Dans l’Arizona, aux États-Unis, un crématorium a été accidentellement contaminé après avoir brûlé le corps d’un défunt traité par radiothérapie avant sa mort. Le cas est rapporté par des médecins de la Mayo Clinic dans une étude publiée par la revue JAMA, le 26 février dernier.

Un produit radioactif administré en intraveineuse

Atteint d’un cancer du pancréas, le patient âgé de 69 ans est traité au Lutétium Lu 177-Dotatate dans un hôpital spécialisé. Ce produit, autorisé aux États-Unis depuis 2018 (et approuvé par la Commission européenne en 2017 sous la marque Lutathéra®) est un anticancéreux administré par radiothérapie interne vectorisée (RIV) : le patient est perfusé avec un peptide irradié par le radioisotope Lutétium-177, qui se lie à la tumeur et relâche son énergie de manière ciblée avant d’être éliminé par les urines.

Deux jours après le début de sa radiothérapie, le patient se sent un peu souffrant et se rend dans un autre hôpital où il va brutalement décéder quelques jours plus tard. Cependant, comme le Lu 177-Dotatate présente une demi-vie de 6,65 jours et que la crémation a lieu à peine 5 jours après la mort, il est encore présent en assez grande quantité dans le corps du patient.

Une dose de radioactivité effarante un mois après la crémation

Le problème est que personne n’a averti le crématorium de la radiothérapie suivie par le défunt. Celui-ci procède donc normalement à sa crémation. Un mois plus tard, les médecins de l’hôpital où le patient avait été traité au 177 Lu-Dotatate sont enfin avertis de sa mort. Ils alertent immédiatement les responsables du crématorium qui procèdent alors à des vérifications. Ils ne vont pas être déçus : plus d’un mois après le décès, le compteur Geiger mesure, au niveau du four et des filtres, une dose de radiation de 7,5 mR/h (équivalent à 0,075 millisievert), alors que la limite maximale fixée par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire français (IRSN) est de 1 mSv pour toute une année.

Le Lutétium Lu 177-Dotatate est un produit de radiothérapie interne injecté en intraveineuse. © filin174 - Fotolia

Le Lutétium Lu 177-Dotatate est un produit de radiothérapie interne injecté en intraveineuse. © filin174 – Fotolia

    Fort heureusement, le niveau de radiation diminue rapidement au fur et à mesure que l’on s’éloigne, ce qui n’a pas mis en danger outre mesure le voisinage. Le personnel, en revanche, a subi un niveau élevé d’exposition et s’est donc vu prescrire des tests urinaires pour vérifier une possible présence de Lutétium, qui s’est avérée finalement négative.

    L’un des employés présentait cependant des traces d’un autre composé radioactif, le technétium 99m, lui aussi, utilisé comme marqueur radioactif dans les radiothérapies. Une présence « sans doute issue de la crémation d’un autre patient ayant eu recours à ce produit », avancent les auteurs de l’étude de JAMA.

    Le personnel des crématoriums plus exposé aux radiations que les patients eux-mêmes

    Les médecins en appellent donc à une meilleure régulation, actuellement inexistante ou très disparate.

    « Si la réglementation en matière d’innocuité est bien établie pour l’administration radiopharmaceutique chez les patients vivants, les produits radiopharmaceutiques présentent un danger souvent négligé en matière d’innocuité post-mortem, mettent ainsi en garde les auteurs de l’étude. La crémation d’un patient exposé volatilise le produit radiopharmaceutique, qui peut alors être inhalé par les travailleurs ou rejeté dans la communauté adjacente, et entraîner une exposition plus importante que celle d’un patient vivant ». Un comble !

    En France, 216.400 personnes atteintes de cancer ont été traitées par radiothérapie en 2017, selon l’Institut national du cancer. Mais la radiothérapie interne, telle que le RIV, ne représente que 0,8 % des cas. Il n’empêche que les crématoriums doivent faire face à de plus en plus de casse-têtes médicaux. En 2016, l’un des fours d’un crématorium de Saint-Étienne avait ainsi explosé lors de l’incinération d’un défunt portant un pacemaker que le médecin avait « oublié » de signaler.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Un patient traité avec un produit radioactif pour son cancer a provoqué la contamination d’un crématorium dans l’Arizona.

  • Le personnel a été directement exposé à d’importantes doses de radiation.

  • Il n’existe pour l’instant aucune règlementation précise concernant la radiothérapie pour la sécurité post-mortem comme c’est, par exemple, le cas pour les pacemakers. 

https://fr.cdn.v5.futura-sciences.com

Le Saviez-Vous ► Que se passe-t-il pendant une crémation ?


Non, pas pour moi ! Je veux être dans une boite sans plus sous terre. L’incinération, c’est trop chaud !!
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Que se passe-t-il pendant une crémation ?

 

crématorium

Crédits : Alexas_Fotos/Pixabay

par Manon Rprs

Devenue une pratique courante lors de la fin de vie, l’incinération, ou la crémation, est une véritable alternative à l’inhumation pour la génération actuelle. La crémation détruit-elle tout notre squelette ? Que reste-t-il après ?Découvrez les réponses à des questions que l’on n’ose poser qu’à demi-mot.

La crémation d’un corps le réduit en cendres par le feu, une pratique répandue qui n’est pourtant pas sans intriguer. Contrairement à d’autres pays où l’on brûle les défunts en public, comme en Inde, le système de crémation en France empêche les proches d’assister à ce processus, parfois cachés derrière une vitre. Mais alors, comment un four crématoire peut-il transformer un corps en fines cendres ? Que se passe-t-il concrètement ?

La crémation : le processus technique

Lorsque le corps entre dans le four, la température est à 600-650 degrés. Le corps va s’y loger pendant 1 h 30 (à 2 h, selon la corpulence) et la température va ensuite progresser. Le four atteindra au minimum 850 °C et pourra même aller jusqu’à 1 000 °C. Pour autant, le résultat de cette crémation ne sera pas simplement poussière. On y trouvera des métaux, comme ceux utilisés pour les prothèses, les couronnes dentaires et autres plombages. Aussi, les os sont fragmentés mais pas complètement en cendres. Auparavant, ils étaient remis aux proches de cette façon pour qu’ils les mettent directement dans une urne. Aujourd’hui, et ce depuis le décret de 1976, les os doivent être « pulvérisés » et réduit en « poudre fine », avec un objet similaire à une houe de paysan puis avec une autre machine à la fin de la crémation. La famille reçoit ensuite une urne avec les cendres, souvent le jour même.

Précisons qu’une chambre crématoire ne brûlera qu’un seul corps à la fois, ne pouvant en supporter davantage. De rares exceptions peuvent être faites, notamment en cas de décès d’une mère avec un enfant mort-né.

Concernant les métaux, un aimant les récupéra après la crémation. Par ailleurs, vous en avez peut-être eu vent, certains crématoriums revendaient l’or récupéré, notamment en Suisse où l’argent était ensuite réutilisé pour financer les cimetières. Cette pratique fait débat.

Sources : santeplusmag.com ; nouvelobs.com

https://lesavaistu.fr/

Le Taj Mahal est menacé de destruction à cause de la pollution


Je crois que le Taj Mahal en Inde est aussi connu que la tour Eifel à Paris. Ce mausolée construit dans les années 1650 de marbre blanc et de pierre semi-précieuse. Malheureusement, le Taj Mahal n’a pas été bien entretenu et a perdu son teint dû à la pollution causé par les usines à charbon, des voitures, l’incinération des morts près des bâtiments, des rivières polluées …
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Le Taj Mahal est menacé de destruction à cause de la pollution

 

Taj Mahal matin

Alors, brûme matinale ou smog ? Crédits : Pixabay

par Louison

En juillet 2018, la Cour suprême d’Inde émettait un message très clair :

“Soit nous fermons et demandons la démolition du Taj, soit vous le restaurez ».

La raison de cette menace ? L’absence de restauration décente et de moyens, qui entachent la beauté de la structure.

Aujourd’hui, de plus en plus de clichés du Taj Mahal sont pris alors que celui est passé à une teinte jaunâtre. C’est loin du blanc, du doré et du rose qui sont ses couleurs habituelles selon le moment de la journée. La raison cette dégradation accélérée ? La pollution environnante.

    Les origines du Taj Mahal

    Situé dans la ville d’Agra, dans l’État d’Uttar Pradesh au nord de l’Inde, le Taj Mahal est l’une des 7 merveilles du monde selon le classement de la New Seven Wonders Foundation. Il a été construit par l’empereur Shah Jahan pour témoigner de son chagrin après la mort de sa première femme, Mumtaz Mahal. Le palais est donc un gigantesque mausolée.

    Le Taj Mahal a été construit en marbre blanc translucide, amené à Agra depuis la région du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde. Il a ensuite été incrusté de pierres semi-précieuses, dont le jaspe, le jade, le turquoise, le lapis-lazuli, le saphir et la cornaline. L’ensemble a été achevé en 1653.

    Mais depuis quelques années, le palais s’assombrit

    Même le marbre s’oxyde naturellement : de ce fait, le palais est devenu plus sombre que ce qu’il était à l’époque. Mais cela ne suffit pas à expliquer l’état dans lequel il se trouve aujourd’hui. Les 3 principaux responsables sont les suivants :

    • les pluies acides

    • la suie

    • les polluants atmosphériques

      En effet, les villes indiennes sont connues pour être parmi les plus polluées du monde. En 2017, la capitale de l’Inde atteignait un taux de particules fines PM 2,5 de 1 000 microgrammes par mètre cube d’air. À titre comparatif, Paris est généralement à 35 microgrammes par mètre cube d’air de moyenne annuelle ces dernières années. L’OMS recommande de descendre en dessous des 25 microgrammes pour ce type de particules.

      Taj mahal

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      Crédits : Pxhere

      L’Inde est l’un des plus gros producteurs de tissus du monde. C’est un pays qui fonctionne encore grâce à des usines à charbon, dont les tanneries sont encore actives et dont les habitants achètent de plus en plus de voitures.

      New Delhi inquiète d’ailleurs énormément les climatologues. Ils craignent que la ville devienne tellement toxique que des smogs similaires à ceux de Londres au XXe siècle finissent par se produire. Si c’était le cas, la densité bien supérieure de la population rendrait la situation catastrophique.

      Les traditions ont la vie dure

      En Inde, il est courant que les morts soient incinérés. En effet, il s’agit d’une tradition hindoue. Le problème, c’est que ces feux sont souvent faits à proximité des bâtiments. Pourquoi ? Car la zone autour du Taj Mahal est censée être protégée contre le trop-plein de pollution, donc l’air y est plus respirable (la zone Taj Trapezium)… Cette situation est contradictoire, mais cause de gros dégâts aux murs et aux statues.

      La pollution de la rivière est en cause

      Les villes – mais aussi les rivières – indiennes méritent le titre d’endroits parmi les plus pollués du monde. Les eaux usées et les déchets industriels non traités se déversent dans la rivière Yamuna, créant des eaux riches en nutriments et en vie bactérienne. Tout cela est ensuite capté par le vent et déposé dans les pierres de plus en plus poreuses du palais. Cette situation permet aux micro-organismes de la rivière de prospérer et de colorer les pierres en vert.

      Une autre source de pollution a été pointée du doigt : les excréments d’insectes. Les eaux polluées de la rivière sont une aubaine pour eux aussi. Cependant, même s’il est prouvé que cela a un impact, ce n’est sûrement pas la source principale de pollution.

      Le point de non-retour est-il atteint ?

      Heureusement non, en se basant sur le précédent cas de la cathédrale de Saint-Paul de Londres construite en pierre poreuse aussi. Les scientifiques semblent penser que des actions décisives peuvent encore être entreprises pour sauver le monument

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      Source

      https://sciencepost.fr/

      Et si votre corps mort servait d’engrais?


      Avec le reportage sur les salons funéraires, la semaine dernière, il y a de quoi à se demander si ce n’est pas une manière faire plus d’argent. Quoique le procédé plus écologique est sans doute intéressant
      Nuage

       

      Et si votre corps mort servait d’engrais?

       

      Arlington National Cemetery, le 5 avril 2012.  | Tim Evanson via Flickr CC License by

      Arlington National Cemetery, le 5 avril 2012. | Tim Evanson via Flickr CC License by

      Repéré par Camille Jourdan

      Repéré sur New York Times

      C’est ce que propose le procédé d’aquamation, en vogue aux Etats-Unis.

       

      On s’est tous déjà posé la question: «moi, je ne voudrais pas finir brûlé», ou «moi, c’est hors de question de finir bouffée par des asticots». Comme s’il n’y avait que deux solutions: l’incinération, ou l’inhumation. D’autres options existent pourtant. Le blog de Slate Globule et téléscope en parlait déjà il y a plusieurs années. Cette fois, c’est le New York Times qui aborde le sujet, et parle de l’aquamation.

      Aqua-quoi? Ce procédé, de son petit nom scientifique «hydrolise alcaline», gagne du terrain aux Etats-Unis: la Californie vient de devenir le 15e Etat à réglementer les règles de ce nouveau commerce funéraire. La méthode n’est pourtant, elle, pas si nouvelle, puisqu’elle était utilisée autrefois pour se débarrasser des restes d’animaux. Comment ça marche? Il s’agit en fait d’un procédé physico-chimique:

      le corps est plongé dans un mélange d’eau et d’alcali, «un sel dérivé d’un métal alcalin (généralement de l’hydroxide de sodium, de l’hydroxide de potassium, ou une combinaison des deux)», précise le New York Times.

      Le tout est placé dans une machine qui fait monter la température autour de 100°C. Pour résumer, le corps est dissout:

      «[La] machine utilise un bain chimique pour dissoudre les protéines, le sang et les graisses, ne laissant qu’un liquide couleur café, les os réduits en poudre, et les implants métalliques, comme les plombages dentaires.»

      Beaucoup plus écologique

       

      Décrit comme ça, ça n’a rien de ragoûtant. Mais pour les centres funéraires adeptes du système, les avantages sont nombreux.

      «L’inhumation est morte, assure l’un des concepteurs des machines à aquamation, elle est vouée à disparaître. Ce n’est pas une méthode durable. Trop de gens et pas assez de terres.»

      Outre d’être un remède aux cimetières surpeuplés, l’aquamation est également bien plus écologique, avec une empreinte carbone réduite à «un dixième» de celle de la crémation, avance le New York Times. Quant aux restes liquides du corps humain, ils feraient un excellent engrais:

      «Les experts estiment que ce fluide est stérile, et qu’il contient de nombreux nutriments.»

      Les restes osseux, eux, peuvent être rendus à la famille.

      Le site Funéraire Info relève toutefois quelques barrières à l’arrivée de ce procédé en France. L’homologation, d’abord, «qui pourrait prendre de nombreuses années». Autre obstacle:

      «Pour être optimale, une aquamation doit se pratiquer sur un corps nu, ou recouvert d’un tissu naturel biodégradable, et sans cercueil. Celui-ci étant obligatoire en France, une exception ouvrirait la voie à moult contestations.»

      La durée de l’aquamation peut également poser problème; si cela prend moins de trois heures pour des personnes de petite corpulence, la dissolution d’un corps plus imposant pourrait durer plus de dix heures… De quoi allonger les files d’attente qui existent déjà dans certains funérariums.

      Les familles elles-mêmes ne sont peut-être pas encore prêtes. Mais les mentalités changent: en quelques décennies, la crémation a gagné du terrain sur l’inhumation. Qui sait, peut-être que les restes de nos arrières-petits-enfants finiront tous par nourrir les plantes des fermes voisines.

      http://www.slate.fr

      Même morts, les humains affectent l’environnement


      C’est normal de mettre des morts dans un cimetière, le problème, c’est que la quantité de corps et des composés chimiques s autre que le non-naturel pourrait causer un problème un jour ou l’autre. Personnellement, j’aimerais une boite biodégradable sans embaument.
      Nuage

       

      Même morts, les humains affectent l’environnement

       

      CIMETIERE

      Dans l’au-delà, les humains continuent à imprimer leur marque sur la nature, soulignent des chercheurs, qui ont mis en garde, mercredi dans une réunion scientifique à Vienne, contre l’impact sur les sols des corps en décomposition.

      Que les défunts soient inhumés ou incinérés, ils laissent du fer, du zinc, du soufre, du calcium ou du phosphore dans un sol qui, plus tard, accueillera peut-être des cultures, une forêt ou un parc. Autant de nutriments importants, mais qui se trouvent concentrés autour des cimetières et des lieux accueillant des cendres.

      Inversement, les corps peuvent aussi contenir des produits nocifs – le mercure des soins dentaires, par exemple.

      « Ces traces persistent longtemps, des siècles voire des millénaires, » explique Ladislav Smejda, de l’Université tchèque des Sciences de la vie à Prague, qui a présenté ces recherches peu communes à Vienne à la réunion de l’Union européenne des géosciences.

      Leur impact va aussi s’accroître avec la croissance démographique mondiale.

      « La manière dont nous gérons nos morts aujourd’hui affectera notre environnement pour très très longtemps », a prévenu le chercheur. « Ce n’est peut-être pas encore un problème, mais avec la croissance de la population, cela pourrait devenir un sujet pressant. »

      Lui et son équipe ont utilisé des spectroscopes à rayons X pour analyser les composés chimiques de sols de cimetières et de jardins du souvenir conçus pour accueillir les cendres. Utilisant des carcasses d’animaux, ils ont aussi mesuré l’impact de la décomposition à l’air libre.

      Dans ces trois cas, les sols contenaient des concentrations chimiques « significativement » supérieures à leurs environs, selon le chercheur.

      Ces concentrations peuvent être considérées comme « quelque chose de +non naturel+. C’est un impact humain, nous changeons des niveaux naturels », a-t-il dit à l’AFP.

      Mais « pouvons-nous trouver une idée qui nous permettrait de répartir ces éléments à travers de plus grands espaces? », s’interroge-t-il.

      « Il y a sans doute du potentiel pour inventer de nouveaux modes d’inhumation ou des traitements plus écologiques », ajoute-t-il, concédant que le sujet puisse être quelque peu « tabou ». « C’est un sujet très complexe, nous sommes juste au début du débat », juge-t-il.

      http://quebec.huffingtonpost.ca

      Que deviennent les prothèses après la mort des patients ?


      Avec les avancés médicales, pour pallier à des handicaps ou par maladie, des prothèses en tous genre sont mit à des patients. Lors de la mort, ces prothèses ne peuvent pas toujours laissé sur la personne surtout les appareils qui possède une pile quand la personne décédée choisit la crémation
      Nuage

       

      Que deviennent les prothèses après la mort des patients ?

       

      Après la mort, différentes options existent selon le type de prothèse et selon que la personne est enterrée ou incinérée. THE TIMES/SIPA

      Après la mort, différentes options existent selon le type de prothèse et selon que la personne est enterrée ou incinérée. THE TIMES/SIPA

      Par Hugo Jalinière

      Bras, jambe, genou, hanche et autres pacemakers… Que deviennent les prothèses lorsque leurs porteurs décèdent ?

      PROTHÈSES. Bras, jambe, genou, hanche, mais aussi pacemakers et autres défibrillateurs, la médecine contemporaine a considérablement développé le recours à toutes sortes de prothèses et autres dispositifs implantables. Que ce soit pour trouver des solutions à des problèmes articulaires ou pallier des amputations ou des insuffisances cardiaques, le développement de ces dispositifs médicaux a révolutionné les pratiques thérapeutique et le confort des patients. Mais que deviennent ces corps « étrangers » lorsque leur porteur décèdent ?

      Pas les mêmes problèmes selon qu’on est incinéré ou enterré…

      Différentes options existent selon le type de prothèse dont on parle et selon que la personne est enterrée ou incinérée. Lorsqu’une personne est enterrée, la plupart du temps les prothèses sont laissées en place, qu’il s’agisse de prothèses articulaires (hanche, genou…), mammaires ou de pacemakers et autres défibrillateurs cardiaques. En effet elles ne posent pas de problème d’un point de vue environnemental et les enlever nécessiterait une opération post-mortem non justifiée.

      Pour ce qui est des prothèses amovibles de membre (main, bras, jambe…), le choix revient en principe à la famille du défunt, à moins que celui-ci ait laissé des consignes. Ces prothèses peuvent ainsi être récupérées par des organismes qui les recyclent ou les mettent à disposition de populations pauvres n’ayant pas accès à ce type de soin souvent très couteux. C’est le cas par exemple de l’association américaine Standing With Hope.

      Crémation, recyclage… ou explosion !

      En cas d’incinération des défunts, les choses demandent un peu plus d’attention. En effet trois cas de figure sont possibles : la prothèse peut être totalement désintégrée lors de la crémation (c’est le cas des prothèses mammaires par exemple).

      En revanche, certains matériaux (titane, acier, cobalt…), utilisés par exemple pour les prothèses de hanche, de genou ou pour les broches résistent aux fortes chaleurs (de 800 °C à 1000 °C) du crématorium. Dans ce cas, de plus en plus, des sociétés proposent aux crématoriums de récupérer ces éléments après l’incinération pour les recycler.

      La société OrthoMetal propose ainsi depuis 15 ans d’effectuer la collecte et le recyclage des métaux auprès de crématoriums dans le monde entier (voir la vidéo ci-dessous).

       

      EXPLOSION. Un troisième cas de figure se présente enfin. Celui des dispositifs dotés d’une pile ou d’une batterie intégrée comme les pacemakers ou les défibrillateurs cardiaques. Pour ceux-là, il convient d’être vigilant, car la chaleur du four crématoire peut les faire littéralement exploser et occasionner des dégâts importants. Lorsqu’un patient décède à l’hôpital, en clinique, ou à domicile un médecin doit établir un certificat de décès. En matière de crémation, le médecin doit ainsi préciser si le défunt est porteur d’un appareil contenant une pile (stimulateur cardiaque, défibrillateur, pompe physiologique, etc).

      Un encadrement législatif très clair

      Parfois, il se peut que le médecin oublie malheureusement de procéder à cette vérification de la présence ou non d’un appareil contenant une pile… ce qui peut être lourd de conséquences. Cette situation est clairement encadrée par la loi. Ainsi, selon l’article R 2213-15 du Code des collectivités territoriales :

      « si la personne décédée était porteuse d’une prothèse fonctionnant au moyen d’une pile, un médecin ou un thanatopracteur atteste de la récupération de l’appareil avant la mise en bière ».

      Si le patient décédé porte une telle prothèse, le retrait est en effet obligatoire pour permettre la crémation.

      La moitié des crématoriums au Royaume-Uni a connu au moins un cas d’explosion

      Malgré cette législation, de nombreux cas d’explosion dans les crématoriums ont été recensés ces dix dernières années. En effet, tout comme la proportion de personnes se faisant incinérer à leur mort, le nombre de pacemakers implantés a fortement augmenté. Une étude publiée en 2002 établissait déjà que la moitié des crématoriums du Royaume-Uni avait connu un cas d’explosion au moment de la crémation en raison d’un dispositif à pile laissé dans le corps du défunt.

      http://www.sciencesetavenir.fr/

      Royaume-Uni Les fœtus de bébés avortés servent à chauffer les hôpitaux


      Je trouve cela pas mal glauque de brûler des foetus suite a des avortements (probablement provoqués ou naturels). En plus du mensonge qu’on a fait a aux parents c’est inadmissible.
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      Royaume-Uni

      Les fœtus de bébés avortés servent à chauffer les hôpitaux

       

      Les fœtus de bébés avortés servent à chauffer les hôpitaux

      Crédit photo : Archives TVA Nouvelles

      De milliers de fœtus retirés à la suite d’un avortement ont été brûlés avec d’autres déchets de plusieurs hôpitaux du Royaume-Uni, notamment dans des incinérateurs ayant servi à chauffer l’hôpital.

      Dans son enquête, l’émission d’investigation Dispatches, diffusée sur le Canal 4, a découvert que dans les deux dernières années, au moins 15 500 restes fœtaux ont été incinérés par 27 hôpitaux. Au moins deux hôpitaux ont même incinéré les corps de bébés de moins de 13 semaines de gestation dans leur plan de «déchets pour énergie», afin de chauffer l’hôpital.

      Pourtant, on a indiqué aux parents que les restes avaient été incinérés dans un centre funéraire. Le ministre de la Santé britannique Dan Poulter a ordonné un bannissement immédiat de cette pratique et a dit aux médias du Royaume-Uni que c’était «totalement inacceptable».

      Un porte-parole de l’hôpital Ipswich, qui a été accusé d’avoir incinéré les fœtus avec d’autres déchets d’hôpitaux, a nié la véracité de l’enquête.

      http://tvanouvelles.ca/

      Chine Un bébé déclaré «mort» se réveille avant son incinération


      C’est d’être sauvé in extrémis. Ce bébé a pu avoir la vie sauf grâce a ses pleurs. Je pense que les employés des pompes funèbres vont y regarder deux fois avant d’incinérer un bébé
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      Chine

      Un bébé déclaré «mort» se réveille avant son incinération

       

      Un bébé déclaré «mort» se réveille avant son incinération

      Crédit photo : archives, Reuters

      Agence France-Presse

      Un nourrisson chinois, qui avait été déclaré mort par un hôpital, a échappé à l’incinération en éclatant en sanglots dans les locaux d’une entreprise de pompes funèbres, ont rapporté jeudi des médias chinois.

      Les parents du bébé, âgé de moins d’un mois et gravement malade, avaient accepté de mettre fin à son traitement médical dans un hôpital pédiatrique provincial de l’Anhui (est de la Chine), ont indiqué des sources hospitalières à l’agence Chine nouvelle.

      L’acte de décès avait été délivré, et le bébé, de sexe masculin, avait été remis à une entreprise de pompes funèbres – dont des employés ont finalement été alertés par les cris du nourrisson.

      Chine nouvelle n’a pas précisé combien de temps il y a passé avant qu’on ne découvre qu’il était toujours en vie, ni quand était prévue l’incinération.

      Le bébé a été immédiatement renvoyé à l’hôpital où il se trouvait toujours sous traitement mercredi soir, ont indiqué plusieurs médias, dont les Nouvelles de Pékin.

      «Puisque le bébé montrait des signes de vie, nous avons repris la transfusion», a déclaré à Chine nouvelle un membre du personnel soignant.

      Le bébé était né avec «une malformation congénitale du système respiratoire», a précisé l’agence de presse officielle.

      Un docteur a été suspendu et une infirmière renvoyée, tandis qu’une enquête était lancée suite à l’incident, a ajouté Chine nouvelle, citant l’hôpital.

      http://tvanouvelles.ca

      Cimetières cherchent dépouilles


      Alors qu’on croyait que les cimetières auraient toujours des clients, aujourd’hui, c’est tout autre chose. Mais cependant, je ne comprend pas que des gens dont leur proches a été incinéré vont enterrer les cendres  des endroits inusités
      Nuage

       

      Cimetières cherchent dépouilles

       

      Selon les plus récentes données, la moitié des... (Photo: André Pichette, La Presse)

      Selon les plus récentes données, la moitié des morts sont incinérés au Québec. Et comme la loi n’encadre pas la disposition des cendres, beaucoup se retrouvent ailleurs que dans la terre.

      PHOTO: ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

      GABRIELLE DUCHAINE
      La Presse

      Les cimetières cherchent désespérément des morts. Même si la population vieillit, de moins en moins de dépouilles y sont enterrées chaque année. Résultat: des cimetières n’ont plus assez d’argent pour assurer l’entretien des lieux. Alors que certains se lancent dans toutes sortes de campagnes pour convaincre les gens de se faire enterrer chez eux, d’autres doivent désormais se résoudre à quêter pour survivre.

      Il n’y a pas si longtemps encore, les terrains du cimetière de Saint-Eustache trouvaient preneur si rapidement qu’on craignait de manquer de place. Ce temps est révolu. Aujourd’hui, c’est de clients qu’on manque. La situation est devenue si grave que l’administration de l’endroit, vieux de 220 ans, n’a même pas les moyens de refaire l’asphalte dans les sentiers, faute de revenus.

      «Si ça continue, le cimetière va devenir de plus en plus abandonné, prévient la responsable Francine Doucette. On n’a même pas les moyens d’avoir un employé à temps plein.»

      Mme Doucette remarque une diminution marquée du nombre de mises en terre depuis quelques années, les familles préférant faire incinérer leur proche et laisser les cendres au salon funéraire, les apporter à la maison ou les disperser au gré du vent.

      Une situation alarmante

      Selon des chiffres avancés par la Fédération des coopératives funéraires du Québec, 61% des défunts se sont retrouvés au cimetière en 2012 contre 65% en 2010. Mais la vice-présidente de l’Association des cimetières catholiques du Québec, Monique Morin, évalue plutôt la diminution de la clientèle à plus de 30% dans les petits cimetières. Un chiffre corroboré par des vérifications à plusieurs endroits.

      «C’est l’étape suivant la baisse de la pratique religieuse. L’Église catholique ne s’est pas adaptée à la nouvelle réalité. Elle rebute un peu la clientèle, croit le directeur général de la Fédération des coopératives funéraires, Alain Leclerc. On n’a qu’à se promener dans les campagnes du Québec pour voir qu’il y a des centaines de cimetières qui tombent à l’abandon. L’entreprise privée et la montée de la crémation leur font compétition.»

      Dans certains endroits, la crise a atteint des proportions alarmantes.

      «Les cimetières vivent avec les défunts, note Monique Morin. S’il n’y a pas de défunts, c’est sûr que ça décline.»

      Certains affronteront des années très difficiles, prévient-elle.

      À Deux-Montagnes, par exemple, la paroisse qui gère trois cimetières n’a pu faire autrement que de quêter. Une première dans son histoire.

      «On a écrit aux familles qui sont déjà propriétaires d’un terrain pour leur demander des dons», raconte la responsable du cimetière, Lise Maillé. En tout, une centaine de lettres ont été envoyées. «La réponse est bonne», affirme Mme Maillé. Malgré cela, les temps sont de plus en plus durs. «On arrive difficilement. On voudrait faire des embellissements, mais on manque d’argent.» Même son de cloche au cimetière d’Alma. «Si on n’est vraiment plus capable, on va demander de l’aide à l’archevêché et à la Ville», dit la responsable, Dorisse Tremblay.

      La moitié des morts incinérés

      Selon les plus récentes données, la moitié des morts sont incinérés au Québec. Et comme la loi n’encadre pas la disposition des cendres, beaucoup se retrouvent ailleurs que dans la terre.

      «Les gens font tout et n’importe quoi avec les cendres. Ils les amènent chez eux, les laissent à la maison funéraire, les jettent dans les rivières», raconte Mme Morin.

      «Plusieurs considèrent que c’est trop cher de payer 200$ pour faire creuser un trou, ajoute Francine Doucette. La culture est en train de changer.»

      Ainsi, le cimetière Saint-Eustache fait régulièrement de la publicité dans les journaux locaux.

      «Mais c’est difficile d’expliquer dans une pub les avantages de venir chez nous», précise la responsable.

      D’autres endroits commencent à offrir des services semblables à ceux des maisons funéraires en construisant notamment des columbariums.

      «Reste que c’est beaucoup moins payant de conserver une urne que d’enterrer un cercueil», note Alain Leclerc.

      Les cimetières cherchent désespérément des... (Photo: André Pichette, La Presse) - image 2.0

      PHOTO: ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

      Des cendres abandonnées

      Plusieurs fois par année, des gens se présentent dans des cimetières afin de se débarrasser de cendres humaines trouvées dans les endroits les plus inusités. En jardinant dans leur cour, en rénovant leur sous-sol et parfois même en pêchant dans une rivière.

      Il y a deux ans, des employés du cimetière de Saint-Eustache ont par exemple découvert au petit matin une urne déposée pendant la nuit sur un monument collectif.

      «Il n’y avait pas de nom dessus. On l’a gardée au columbarium durant quelques mois, au cas où quelqu’un viendrait la réclamer. Puis, on l’a enterrée dans la fosse commune. On n’a jamais su qui c’était, raconte la responsable Francine Doucette. Au moins, ceux qui nous l’ont amenée ne l’ont pas jetée à la poubelle.»

      Au cimetière Mont-Marie, à Lévis, des gens ont déjà apporté une urne déterrée en plantant des carottes dans le jardin de leur nouvelle maison. Et d’autres ont trouvé des cendres en rénovant leur sous-sol.

      «On les prend et on les enterre sans savoir qui sont les morts, dit la directrice générale Monique Morin. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg. Ça va continuer comme ça tant qu’il n’y aura pas de loi pour encadrer la disposition des cendres.»

      Toujours à Lévis, une femme apportait chaque hiver les cendres de son mari en Floride avec elle. Lorsque la dame est morte, sa nièce a voulu faire enterrer le couple ensemble. Il lui a fallu plusieurs jours avant de retrouver l’urne de son oncle. Sa tante l’avait laissée dans la boîte à gants de l’auto au retour de son dernier voyage.

      En 2009, l’histoire de deux pêcheurs qui avaient trouvé un sac de plastique rempli de cendres humaines flottant sur la rivière des Outaouais avait fait la manchette. En ouvrant le sac en question, ils en ont découvert un deuxième contenant les restes, avec une étiquette où figurait le nom du défunt, la date du décès et le nom de la maison funéraire. Les pêcheurs ont tenté en vain d’entrer en contact avec la maison funéraire et la famille. C’est finalement la police qui a pris le paquet en charge.

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      Des cercueils pas comme les autres


      Je trouve intéressant les œuvres de cet artisan Bon, certain trouverons cela morbide, mais c’est une activité comme une autre et pourquoi qu’une tombe servirais juste pour les enterrements surtout qu’il semble que l’industrie des tombes … éprouvent quelques baisse de clientèle ..
      Nuage

       

      Des cercueils pas comme les autres

       

      Un drôle de trip, fabriquer des cercueils? Kent... (Photo: François Roy, La Presse)

      Un drôle de trip, fabriquer des cercueils? Kent Leclerc hausse les épaules. «C’est sûr qu’il y a un côté morbide. Les gens pensent que c’est bizarre. Mais la mort c’est standard. C’est comme les taxes. Ça arrive à tout le monde.»

      PHOTO: FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

      JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE
      La Presse

      Qui dit novembre dit mois des morts. Et qui dit mort dit pompes funèbres. Rencontre avec Kent Leclerc, un fabricant de cercueils pas comme les autres.

      Petit, Kent Leclerc était déjà différent. Alors que la plupart de ses amis jouaient au ballon, lui était obsédé par Dracula et Frankenstein.

      «Walt Disney, ça ne m’intéressait pas, dit-il. J’ai toujours trippé sur le morbide.»

      Avec l’âge, rien n’a changé. Cet ancien photographe continue d’être fasciné par la mort. Tellement fasciné, qu’il a même fondé sa propre fabrique de cercueils, Kustom Koffins, une petite entreprise qu’il dirige de chez lui, dans le quartier Rosemont.

      «Au départ, c’est parce que j’en voulais un chez moi, raconte-t-il. Après, quand mes amis ont vu ce que j’avais fait, ils m’ont demandé d’en faire un pareil pour eux. Ça a commencé comme ça. Un après l’autre…»

      Autodidacte, Kent Leclerc a appris à fabriquer des cercueils sur Google. Mais il n’a pas tardé à développer son propre style, inspiré des vieux westerns. Contrairement aux cercueils qu’on trouve habituellement dans les salons funéraires, les siens ne sont pas rectangulaires, mais de forme hexagonale.

      «Comme les croque-morts dans les vieux films de cowboys» précise-t-il. Le tout est ensuite recouvert de tissu, à l’intérieur comme à l’extérieur. Une technique assez originale, qui lui permet de donner de la personnalité à ses «oeuvres».

      «Un cercueil générique, c’est déprimant, lance ce grand excentrique, passionné d’antiquités et de culture gothique. Moi j’aime la mort avec du style.»

      Kent Leclerc fabrique en moyenne de trois à cinq cercueils par semaine. Quand il ne loue pas pour le cinéma, le théâtre ou des partys d’Halloween, il vend à d’autres «bizarres», qui appartiennent pour la plupart à la scène gothique, rockabilly ou fétichiste. Et, non, il ne fournit pas les chaînes.

      Fait à noter: ses cercueils ne sont pas tous de grandeur nature. Il en fabrique de tous les formats et surtout, pour tous les usages. Tables à café, bibliothèques, valises, haut-parleurs et amplificateurs en forme de cercueils font partie de sa production régulière.

      Mais son plus gros vendeur c’est le «cercueil pour chat», souligne-t-il, le plus sérieusement du monde.

      Pour les vrais morts, c’est une autre histoire. Même si «le marché est là», comme il dit, Kent Leclerc n’a jamais trop poussé de ce côté. En cinq ans, ses cercueils n’ont servi qu’à trois enterrements.

      La première fois, c’était une commande spéciale. Un homme cherchait quelque chose d’original pour sa femme décédée.

      «On a choisi le tissu ensemble. Il m’a montré une photo de sa femme. Ça m’a donné des frissons», dit-il, encore ému par l’expérience.

      La deuxième fois, c’est quand il a vendu ses produits à une Enterprise de pompes funèbres. Les deux cercueils ont trouvé preneurs. Mais quand la compagnie est venue le voir pour lui en commander d’autres, Kent a reculé d’un pas. Fabriquer des cercueils oui, mais en série? Pas sûr.

      Il faut savoir que Kent Leclerc fabrique tous ses cercueils lui-même, dans sa cour arrière. Quand les voisins se sont plaint du bruit, il est passée de la scie mécanique à la scie à main.

      «C’est cool, ça me rend plus proche des gens qui en fabriquaient dans le temps».

      Alors pour ce qui est d’augmenter la production, pas sûr. L’homme de 43 ans, qui se décrit comme un artisan plutôt que comme un homme d’affaires, se trouve très bien comme il est.

      «Je ne me vois pas faire du 9 à 5. Je suis satisfait de mes horaires. Je gagne ce qu’il faut pour vivre. J’ai encore beaucoup de fun, je ne voudrais pas que ça tombe dans la corvée.»

      Pas vendeur pour deux sous, Kent Leclerc a toujours fonctionné par le bouche à oreille. Il compte toutefois assister à un congrès de pompes funèbres l’automne prochain à Toronto, question de présenter ses produits.

      D’ici là, peut-être aura-t-il développé sa nouvelle ligne d’urnes… en forme de cercueils. Ironique, dites-vous? Pas autant que ses dernières volontés.

      «Avant je pensais que je voulais être enterré dans un cercueil en léopard, dit-il. Mais finalement j’ai changé d’idée. Tu vas trouver ça weird, mais je veux être incinéré…»

      PHOTO: FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

      Fabricant de cercueils : une mort annoncée?

      Au Québec, on comptait 10 fabricants de cercueils il y a cinq ans. Aujourd’hui, il n’en reste que six. Si la tendance se maintient, ce chiffre pourrait chuter encore.

      Avec la popularité croissante de la crémation, la demande est effectivement en baisse. De plus en plus de gens se contentent de l’urne, ou louent un cercueil le temps de l’exposition au salon funéraire.

      «Aujourd’hui, 80% de mes clients se font incinérer, confirme Philippe Rajotte, du Complexe funéraire Rajotte. Là-dessus, j’en ai près de la moitié qui louent le cercueil au lieu de l’acheter.»

      Tradition familiale oblige: Philippe Rajotte ne tient que des cercueils fabriqués au Québec. Ses principaux fournisseurs sont Cercueils Magog et Fourniture funéraires Victoriaville, les deux importants fabricants de cercueils au Québec, en plus de l’américaine Batesville. Avec les moeurs funéraires qui changent, il constate toutefois que ses fournisseurs «patinent». Pour se renouveler, certaines ont commencé à offrir des produits dans l’air du temps, comme des cercueils écolo biodégradables.

      En vain. «Ça ne marche pas pantoute, dit l’entrepreneur en pompes funébres. Le monde trouve que ça fait trop rustique. Il est peut-être trop tôt. Il va falloir attendre la prochaine génération. Après les boomers, qui ne sont pas les moins pollueurs.»

      Il y a aussi la concurrence chinoise, qui nuit énormément à l’industrie québécoise depuis le milieu des années 2000. Leurs cercueils bas de gamme, offerts au prix d’une location, sont une alternative intéressante pour les familles moins nanties. Dans certains cas, même pas besoin de passer par le salon funéraire: on peut acheter directement du fournisseur.

      Pour rester concurentiels, les fabricants de cercueils québécois se sont lancés dans l’exportation. Fournitures funéraires Victoriaville par exemple, vend au Canada et aux États-Unis. La forte croissance de décès, annoncée au Canada pour 2015, freinera peut-être leur déclin.

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