30 ans après leur séparation, une mère et son fils se retrouvent et veulent se marier


Je ne suis pas juge, mais cela me semble quand même inconcevable, si la mère n’avait pas été sa mère biologique, mais adoptive, même si c’est bizarre, la situation ne serait pas la même. Et avoir un enfant ?? Génétiquement, je pense que ce serait une très mauvaise chose pour l’enfant qui risque de naitre avec des lacunes. Je peux comprendre leur attirance jusqu’à un certain point, surtout après une si longue séparation, mais en temps que mère, je trouve ce comportement est très malsain
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30 ans après leur séparation, une mère et son fils se retrouvent et veulent se marier

 

La relation mère/fils et devenue une véritable relation de couple.

La relation mère/fils et devenue une véritable relation de couple.

Photo :AFP

ROYAUME-UNI – L’affaire, dérangeante, fait la une des tabloïds britanniques. Kim West avait donné son fils à sa naissance pour qu’il soit adopté. Trente ans plus tard, ils sont littéralement tombés amoureux l’un de l’autre.

 

Elle l’avait laissé aux services sociaux pour qu’il soit adopté. Trente ans plus tard, Kim West, 51 ans, et son fils Ben Ford, 32 ans, ont renoué les liens à la faveur d’un échange de courriers. Avant de pousser beaucoup plus loin leur relation, puisqu’ils vivent désormais en couple et veulent avoir un enfant ensemble.

« Comme si nous nous étions toujours connus »

Cette affaire troublante fait aujourd’hui la Une de tous les tabloïds britanniques. Tout commence il y a un peu plus de deux ans quand Ben, qui avait grandi aux Etats-Unis, a décidé d’entrer en contact avec sa mère biologique, qui résidait elle de l’autre côté de l’Atlantique. Ensemble, ils échangent des courriers, des e-mails puis des appels téléphoniques avant, quelques mois plus tard, que le fils ne décide de franchir le pas.

« Fin janvier 2014, quelqu’un toque à ma porte, et Ben était là », se souvient sa mère dans les colonnes de The New Day.

Leur rencontre se passe bien :

« C’est comme si nous nous étions toujours connus », raconte le fils aujourd’hui.

La relation fusionnelle devient même bientôt érotique, chacun nourrissant un désir profond de l’autre. Troublée par ces pensées, Kim, tente de les expliquer et découvre, au hasard de ses recherches sur Internet, l’existence d’un syndrome appelé « Attraction sexuelle génétique » (ASG), observé parfois entre personnes génétiquement proches séparées à la naissance. Une chambre d’hôtel et une bouteille de champagne plus tard, les deux échangent leur premier baiser.

Ils veulent se marier et avoir un enfant

Aujourd’hui, plus rien ne semble pouvoir les séparer, et le couple affirme qu’il ne s’agit pas d’un inceste mais bien d’une ASG .

« Je sais que beaucoup de gens pensent que nous sommes dégoûtants, que nous devrions contrôler nos pulsions. Mais quand vous êtes confronté à un amour brûlant au point que vous êtes prêt à tout abandonner, il faut vous battre pour lui. Cela n’arrive qu’une fois dans une vie, et Ben et moi n’avons pas l’intention d’y renoncer », se justifie Kim.

Au contraire, tous deux semblent vouloir franchir encore une étape dans leur romance, puisqu’ils assurent vouloir se marier. Avant, pourquoi pas, de concevoir un enfant ensemble.

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Pédophilie: ces femmes qui pardonnent


Donner son pardon à son conjoint pour avoir été infidèle est une chose, mais de pédophilie me paraît plutôt difficile voir quasi-impossible. Que ces actes soient faits auprès d’enfants étrangers où sur ses propres enfants, laissent de grandes cicatrices. Que ce soit tabou où non, c’est un acte horrible qui semble souvent lié à l’alcool et ou à des drogues. J’ai comme l’impression que celles qui pardonnent à leur conjoint, ce sont les enfants qui en sorte perdant et que les agresseurs ont plus d’aide que leurs victimes. Pour ma part, je pense que j’aurais cessé tout lien avec un conjoint pédophile, car les vraies victimes sont les enfants
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Pédophilie: ces femmes qui pardonnent

 

Trois histoires, trois femmes qui ont un point en commun : elles ont pardonné à... (Photomontage La Presse)

Photomontage La Presse

Michèle Ouimet
La Presse

Trois histoires, trois femmes qui ont un point en commun : elles ont pardonné à leur mari, reconnu coupable d’agressions sexuelles. Dans la foulée de l’affaire Jian Ghomeshi, alors que la tendance est à la dénonciation, elles ont choisi l’absolution. Pourquoi ? Et à quel prix ? La Presse les a rencontrées. Histoires d’agressions, de pleurs et de pardon.

Louise, le pardon envers et contre tous

 

Quand le chum de Louise* lui a avoué qu’il avait agressé sa fille, c’est comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête. Non seulement elle n’avait rien vu, mais elle avait jugé sa fille. Elle trouvait qu’elle était du «genre à se promener nue devant [son] chum».

Elle n’a pas cru sa fille quand la DPJ a frappé à sa porte pour lui dire qu’elle avait reçu une plainte pour agression sexuelle. Et elle l’a ignorée quand elle a fui la maison pour se réfugier chez ses grands-parents parce qu’elle avait peur de son beau-père.

«J’avais deux versions, explique Louise, celle de ma fille et celle de mon chum.»

Elle a cru son chum.

***

Marc buvait et fumait du pot. Il commençait à boire du vin à 11h le matin. Il «calait» une bouteille et il fumait du pot à la chaîne, un joint après l’autre.

Quand il a tout avoué, Louise s’est effondrée. Il n’avait pas le choix, il venait d’échouer au test du polygraphe.

«Ça m’a fait tellement mal. C’est venu me chercher là. Quand on dit un coeur brisé…»

Louise se tait, le temps de refouler ses larmes.

«Tu fais quoi avec ça? Comment tu veux que je pardonne? Ma fille d’un bord, mon chum de l’autre. Ça fait 14 ans qu’on est ensemble. On a eu trois enfants. Tu te dis, c’est 14 ans de ma vie qui viennent de partir.»

J’ai rencontré Louise chez elle. L’appartement est petit, encombré. Outre ses trois enfants, deux garçons et une fille âgés de 9 à 11 ans, Louise a six gerboises, un chien et un lézard. Des poches de hockey sont empilées dans un coin, un paquet de cigarettes traîne sur la table. Sur le mur, un grand tableau avec des photos, des instantanés de vie de famille, témoins silencieux des temps heureux, avant les accusations, avant que le ciel ne tombe sur la tête de Louise.

Quand Marc s’est fait arrêter, les voisins l’ont su. Ils ont placardé d’affiches l’immeuble résidentiel où ils vivaient, les autos et les abribus. Sur l’affiche, une photo de Marc avec son adresse et le mot pédophile en grosses lettres. Les voisins ont aussi crevé les pneus de leur voiture, un 24 décembre, la veille de Noël.

Dans l’autobus scolaire, les enfants ont subi les sarcasmes de leurs camarades. Catherine, l’aînée, s’en souvient.

«Ils me disaient que mon père était un pédophile. Je leur criais: « C’est pas vrai! « »

Un de ses fils s’est automutilé. Il voulait mourir.

Marc a été condamné à trois ans de prison. Sa demande de libération a été refusée. La Commission des libérations conditionnelles a noté que

les nombreux délits avaient «perduré pendant plusieurs années et causé des dommages graves» à la victime. La Commission ajoute que Marc ne reconnaît pas ses problèmes sexuels, qu’il n’a fait «aucun travail en profondeur» pour régler son problème de toxicomanie et que ses «remords et regrets ne sont pas sentis».

Louise ne voit plus ses parents ni sa fille qui, aujourd’hui, a 17 ans.

«Ils ont coupé les liens. Mes parents m’ont dit que j’étais une dépendante affective, une pourriture, que Marc m’avait ensorcelée et qu’il me manipulait même en prison.»

Louise et Marc ont été chassés du camping où ils avaient leurs habitudes.

«On s’est fait intimider. Une quinzaine de personnes nous ont entourés. Ils étaient très agressifs, ils voulaient battre Marc. Ils nous criaient: « On n’a pas besoin d’un gars de même sur le terrain!  » On n’est jamais revenus.»

Pourquoi a-t-elle pardonné?

«Marc n’a jamais blâmé ma fille. Il a assumé ses fautes. Il consommait et il était dépressif. C’est le père de mes enfants, un bon père. Je l’aime. Il a dérapé, c’est tout. Je ne voulais pas jeter en l’air 14 ans de ma vie.»

Louise a payé les pots cassés. Et elle continue de les payer. Elle a perdu ses amis, sa mère, sa fille.

«On a tout perdu parce que j’ai pris pour lui. On me disait: « Tu ne devrais pas être avec lui, mais avec ta fille. » On m’a jugée. On m’a traitée de niaiseuse et de sans-dessein.»

Louise persiste et signe, envers et contre tous. Et elle n’a aucun regret.

«C’est ma décision. Acceptez-la ou acceptez-la pas, mais mêlez-vous-en pas!»

* Les noms et certains détails ont été modifiés pour préserver l’anonymat des personnes concernées.

Lucie, le pardon avant les enfants

 

Il est 8h du matin, la sonnette retentit dans la maison. Sur le palier, deux policiers. Pierre ouvre la porte. Il ne comprend pas. Il entend le mot mandat. Les policiers le menottent.

Sa femme Lucie* est abasourdie. Elle leur dit:

«Mais voyons! C’est une erreur!»

«Je suis tombée des nues. J’ai appelé au bureau pour leur dire que je ne rentrais pas. D’autres policiers sont entrés dans la maison. Ils ont fouillé partout. Ils sont partis avec l’ordinateur.»

Lucie se retrouve seule dans le silence de sa maison. Elle n’a aucune nouvelle de son mari, elle ignore où il se trouve. Pour tuer le temps et chasser l’angoisse, elle fait du ménage.

«J’ai passé la balayeuse partout.»

Pierre l’appelle en fin de journée. Elle ne se souvient pas de l’heure, mais il faisait noir. Elle va le chercher au poste de police.

Le retour à la maison se fait en silence.

«On a parlé ici, dans la cuisine. J’étais sur les nerfs, lui aussi, j’étais fâchée, ébranlée. Qu’est-ce qui va arriver à notre couple?»

***

Lucie et Pierre se sont rencontrés à l’âge de 20 ans. Mariés depuis plus de 30 ans, deux enfants, deux filles, un bonheur tranquille tricoté jour après jour. Puis, le coup de tonnerre qui a tout fait chavirer. Pierre est accusé d’agressions sexuelles sur deux mineures. Il travaille pour une équipe sportive de haut niveau. Sa fille, athlète, fait partie de la même équipe que les victimes.

Pierre buvait. Beaucoup.

«Je prenais deux bouteilles de vin par jour. J’essayais de dealer avec ce qui se passait. J’étais mal, mais c’est elle [la victime] qui poussait l’affaire.»

L’histoire sort dans les médias. La famille est bouleversée.

«Quand ça passe dans les journaux, c’est terrible, dit Lucie. Tout le monde le sait, les voisins, les collègues, la famille.»

Pierre plaide coupable. Il est condamné à un an de prison.

Assise dans sa cuisine, Lucie raconte les détails de cette histoire qui a chamboulé sa vie. Elle a souvent les yeux dans l’eau, même si les événements se sont déroulés à la fin des années 2000. Elle s’accroche à sa tasse de café comme à une bouée de sauvetage. Son mari l’interrompt souvent en lui disant: «Juste un instant, Lucie!»

Elle se tait et laisse son mari rectifier ce qu’elle vient de dire.

Cette affaire a déchiré la famille.

«Mes deux filles m’ont dit: « Tu demandes le divorce, sinon on coupe les liens. »

J’ai refusé. J’étais mariée pour le meilleur et pour le pire. Je leur ai dit:

« Je vais me retrouver seule, pis c’est pas avec vous que je vais vivre! »

Je n’étais pas prête à balancer 30 ans de mariage. Mes filles venaient gérer ma vie. Je leur ai dit

« Non! » Elles sont tombées des nues, elles étaient insultées. Elles ne s’attendaient pas à cette réponse. Je leur ai lancé: « Prenez la porte! » Une de mes filles m’a crié: « T’es une ostie de folle! » »

«Je n’avais plus de mari, plus d’enfants. Ça n’avait pas d’allure. Tes enfants qui te revirent de bord! C’est ça que j’ai trouvé le plus dur. Ça ne se pouvait pas.»

Ses filles sont entrées dans la maison pendant son absence pour prendre des albums de photos. Lucie a fait changer les serrures.

Son mari était en prison et ses filles l’avaient rejetée. Lucie était perdue.

«J’ai appelé Relais famille [organisme communautaire qui aide les familles des détenus]. J’ai pleuré pendant 10 minutes. Au bout du fil, on m’a dit: « Vous avez de la peine. » Je me suis remise à pleurer pendant 10 autres minutes!»

Pendant que Pierre était en prison, ils s’envoyaient des lettres d’amour.

«On se parlait profondément, explique Lucie. Tout ça nous a rapprochés. Je l’aime.»

«Je ne pensais pas que tu étais aussi forte», ajoute Pierre.

Lucie recevait parfois des lettres d’une de ses filles, des lettres «très dures, très crues».

«Elle avait une telle rage au coeur», dit Lucie.

Cinq ans après le tsunami qui a broyé leur vie, l’une des filles leur a tendu la main. Pierre était sorti de prison, la poussière était retombée. Lucie et Pierre étaient grands-parents depuis peu. Les liens se sont retissés, mais la trame reste fragile.

* Les noms et certains détails ont été modifiés pour préserver l’anonymat des personnes concernées.

Nicole, le cheminement vers le pardon

 

Ce sont les aveux de sa fille qui ont tout déclenché.

«Elle m’a dit: « Je me sens comme la maîtresse de ton mari. Je commence à être tannée! » J’étais sous le choc. Ça m’a gelée en dedans. Mon monde a chaviré.»

Nicole* a confronté son mari.

«Louis a tout avoué sur-le-champ. Il a craqué et il a pleuré. Je lui ai demandé de quitter la maison. J’en ai parlé à ma famille et j’ai alerté la police.»

Les attouchements ont commencé quand Amélie avait 10 ans. Nicole et Louis n’ont pas eu d’enfants ensemble. Louis en avait déjà deux, Nicole, aussi. Deux filles.

Louis broyait du noir. Il travaillait trop, il ne voyait presque pas ses enfants et il consommait de la coke. Il vivait dans un brouillard qui l’anesthésiait.

À l’heure du coucher, il bordait sa belle-fille. De caresses en bisous, les mains de Louis s’égaraient.

«Quand je sortais de la chambre, je me disais: « Tabarnac! Ostie! C’est la dernière fois ».

Mais si je faisais une ligne de coke, je résistais pas. J’ai tellement essayé d’arrêter!»

Nicole, elle, ne se doutait de rien.

«Quand j’ai rencontré Nicole, elle savait pas que j’étais défait en dedans. Moi aussi, je le savais pas. La déprime, la détresse. J’étais down, je filais pas, je me cherchais.»

Amélie a retiré sa plainte lorsqu’elle a su que Louis risquait la prison.

J’ai rencontré Nicole et Louis dans un café. Ils sont venus ensemble raconter leur histoire. Quand Nicole parle, il l’écoute sans l’interrompre, les yeux fixés sur son déjeuner. Quand il prend la parole, c’est pour faire son mea-culpa et étaler sa faute.

***

Louis a consulté, Nicole aussi. Ils se voyaient de temps en temps, puis les rencontres se sont multipliées.

«J’étais encore amoureuse de lui. L’homme que j’aimais existait toujours. Je le voyais cheminer.»

Quatre ans après les attouchements, Louis et Nicole ont recommencé à vivre ensemble, même si la petite soeur d’Amélie était dans le décor.

«On a établi des règles. Les portes des chambres ne devaient jamais être fermées. Je lui faisais confiance», précise Nicole.

Amélie a quitté la maison à 17 ans. Elle a déposé une plainte à la police cinq ans après les agressions, car elle croyait que sa soeur de 10 ans était en danger. La DPJ a débarqué, la police aussi. Louis a été arrêté. Il a plaidé coupable. Il a été condamné à deux ans moins un jour de prison.

Le choc, un deuxième choc.

Son expérience en prison a été traumatisante.

«Quand les détenus voient une tête grise en protection, ils comprennent que ce n’est pas pour un délit économique. Les délinquants sexuels sont isolés.»

Il s’est fait tabasser.

 «Ils se sont ramassés 25 ou 30 autour de moi. J’ai mangé une méchante volée. Des coups de poing, des coups de pied. Ils hurlaient: « On va le passer, le vieux câlisse de pédo! » J’ai entendu un gardien crier dans son micro: «Rentrez dans vos cellules!» J’étais à moitié mort. J’ai eu un choc post-traumatique.»

Nicole et Louis se regardent, complices.

Pendant que son mari était en prison, Nicole devait affronter la tempête.

Sa fille l’a reniée, sa famille aussi. Seuls ses parents l’ont soutenue.

«Ma fille ne veut plus rien savoir de moi. Mais c’est ma fille, je vais toujours l’aimer.»

«J’ai choisi Louis parce qu’il s’est rebâti. Il a reconnu ses erreurs et il a refait sa vie. Ça vaut son pesant d’or.»

«Je suis plus ostracisée que Louis. J’ai perdu mes amis, ils m’ont jugée. Le vide s’est fait autour de moi. Lui, on le traite comme un malade. Il est étiqueté, il a purgé sa peine. Moi, je suis celle qui a été incapable de protéger ses enfants et qui est revenue avec l’agresseur de sa fille. C’est l’ultime tabou. Je suis une victime collatérale, une victime dont on ne parle jamais.»

«Moi aussi, je suis en prison, mais pas entre quatre murs.»

Et contrairement à Louis, sa condamnation n’a pas de fin.

* Les noms et certains détails ont été modifiés pour préserver l’anonymat des personnes concernées.

Un tabou puissant

 

Ce sont surtout des femmes qui accompagnent un proche qui a commis un acte criminel.

«Les hommes ont plutôt tendance à rejeter le délinquant, explique la coordonnatrice de Relais famille, Claudie Bourget*. Ils sont moins ouverts à l’accompagnement.»

Relais famille est le seul organisme du Québec qui s’occupe des proches qui sont seuls, isolés, sans personne pour les soutenir ou les conseiller. La plupart du temps, les crimes sont d’ordre sexuel: viol, séquestration, agressions, attouchements, voyeurisme.

«Dans les journaux, on traite ces hommes comme des monstres. Les proches vivent beaucoup de culpabilité et d’isolement», précise Claudie Bourget.

Les femmes qui décident de rester avec leur mari accusé d’agressions sexuelles sont jugées, ostracisées. Le tabou est puissant. Elles paient pour la faute de leur mari. Elles deviennent des victimes collatérales.

«Elles sont prisonnières du tabou social», précise Claudie Bourget.

Relais famille est un organisme communautaire qui se démène avec un budget minimaliste de 40 000$ par année. La coordonnatrice est la seule salariée. Les autres sont bénévoles.

* Claudie Bourget vient de quitter Relais Famille. Patricia Moniz l’a remplacée.

Les agressions en chiffres

 

1 femme sur 3 a été victime d’agression sexuelle.

1 homme sur 6 sera victime d’agression sexuelle au cours de sa vie.

Les deux tiers des victimes ont moins de 18 ans.

1 femme sur 7 est agressée sexuellement par son conjoint.

90% des agressions ne sont pas déclarées à la police.

8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur.

82% des victimes sont des femmes.

Source: ministère de la Santé et des Services sociaux

http://www.lapresse.ca/

«L’effet Nathalie Simard» aura été de courte durée


Beaucoup se souviennent de Nathalie Simard quand elle a dénoncé son gérant Guy Cloutier. Cela a donné à plusieurs victimes de faire le pas et dénoncer à leur tour. Avec les années, les dénonciations ont diminuées et pourtant, les agressions sexuelles chez les enfants sont toujours aussi fréquentes
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«L’effet Nathalie Simard» aura été de courte durée

 

Nathalie Simard a brisé le silence à propos... (Archives La Presse)

Nathalie Simard a brisé le silence à propos de son ex-imprésario en 2004. Durant les deux années suivantes, le taux de dénonciations pour agression sexuelle a grimpé en flèche.

ARCHIVES LA PRESSE

Février 2004. La chanteuse Nathalie Simard porte plainte à la Sûreté du Québec contre son ex-agent Guy Cloutier. Un mois plus tard, le populaire imprésario arrive, menotte aux poings, au palais de justice de Montréal.

> Les victimes doivent «briser le silence»

> «Je l’aime encore, même s’il n’y a aucune raison de l’aimer»

Son arrestation fait l’effet d’une bombe. Au départ: le doute.

Pourquoi cet homme riche, père de famille de surcroît, s’en serait-il pris à des enfants? Puis, la vérité éclate. Cloutier reconnaît avoir agressé son ancienne protégée et un autre mineur. La première fois, l’enfant-vedette avait 11 ans.

Au cours des deux années suivantes, des femmes qui ont longtemps gardé le silence s’inspirent de la chanteuse et portent plainte contre leur agresseur. Le taux de dénonciations grimpe en flèche. Dix ans plus tard, l’«effet Nathalie Simard» se fait-il encore sentir?

Premier constat: la hausse des dénonciations a été éphémère. Les taux d’infractions sexuelles enregistrés ces dernières années par les corps policiers du Québec sont les plus bas depuis 10 ans.

Les signalements d’agressions sexuelles retenus par la Direction de la protection de la jeunesse affichent aussi une légère baisse.

Y a-t-il moins de crimes sexuels commis au Québec pour autant? Y a-t-il moins de jeunes victimes?

«Malheureusement non», répondent sans détour tous les intervenants interviewés par La Presse.

«Les dénonciations, ce n’est que la pointe de l’iceberg», confirme la directrice du développement de l’expertise au Centre d’expertise Marie-Vincent, Mélanie M. Gagnon.

Une agression sexuelle sur 10 est signalée aux services policiers, selon plusieurs études réalisées au Canada sur le sujet.

«On ne peut pas dire que les abus sexuels sur des enfants sont moins fréquents qu’avant. C’est encore trop présent», lance Mme Gagnon, qui voit passer annuellement au centre quelque 250 enfants de moins de douze ans victimes d’agressions sexuelles.

Ce centre montréalais, créé à l’époque de l’éclatement de l’affaire Cloutier, est unique au Canada. Il offre sous un même toit tous les services dont les jeunes victimes ont besoin.

Il y a dix ans, les services n’étaient pas adaptés à cette clientèle, indique Mme Gagnon. Les petits devaient rencontrer les enquêteurs dans un poste de police, souvent dans les mêmes locaux que les agresseurs. Ils devaient se rendre à l’hôpital pour subir des examens.

Aujourd’hui, un médecin du CHU Sainte-Justine se déplace au Centre Marie-Vincent. La police et la DPJ aussi. Les enfants suivent ensuite une thérapie sur place.

«Ça sécurise l’enfant de savoir qu’il revient toujours au même endroit», explique Mme Gagnon.

Autre changement majeur: il y a quelques années à peine, la DPJ n’avait pas le droit d’intervenir auprès d’une famille sur la seule base d’un «risque» d’agression, explique Marie-Jo L’Espérance, travailleuse sociale chargée de l’évaluation des signalements d’agressions sexuelles au Centre jeunesse de Montréal.

Par exemple, lorsque la DPJ apprenait qu’une mère de famille avait un nouveau conjoint pédophile, elle n’avait pas les pouvoirs légaux d’agir. Il fallait attendre que le pire survienne.

Le problème a été résolu en 2007 alors qu’un nouveau motif de signalement – le risque sérieux d’agressions sexuelles – a été créé grâce à un changement à la Loi sur la protection de la jeunesse.

Voilà pour les notes d’espoir. Sur une note plus pessimiste, la majorité des petites victimes sont agressées par un proche. Plus troublant encore, selon Mme Gagnon, la moitié des mamans qui viennent consulter avec leur enfant ont elles-mêmes été agressées durant leur enfance.

«Prétendue excuse» de l’agresseur

Michèle Roy, du Mouvement contre le viol et l’inceste, voit aussi beaucoup de jeunes femmes franchir les portes de son organisme. Elles sont dans la vingtaine. Elles ont été agressées dans leur enfance par un père, un beau-père ou un proche.

«Faites le calcul. Ces filles-là ont été agressées alors que l’affaire Guy Cloutier battait son plein. Leur père ou leur beau-père ne pouvaient pas ignorer que c’était un crime. On en parlait partout», déplore l’intervenante d’expérience.

«Dans les années 1950, la prétendue excuse du père abuseur était que sa femme ne voulait plus faire l’amour et qu’elle était toujours enceinte, alors il se tournait vers sa propre fille, se rappelle Mme Roy. J’avais l’impression qu’on avait évolué sur cette question, qu’il y avait eu une prise de conscience. Il faut croire que non.»

Les victimes attendent en moyenne 13 ans avant de demander de l’aide, selon les données du Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS).

«Ça signifie que c’est encore tabou, surtout lorsque ça se passe à l’intérieur de la famille», dit Chantal Robitaille, intervenante au CALACS de Châteauguay.

Briser des tabous

L’affaire Cloutier a permis de briser des tabous concernant les agresseurs.

«Les gens ont tendance à penser que les viols surviennent juste le soir dans le fond d’une ruelle et qu’ils sont commis par des inconnus, alors que c’est vraiment dans l’entourage que ça arrive», souligne Maude Chalvin, du Regroupement québécois des CALACS.

Autre point positif: le réseau d’aide aux victimes est mieux financé et plus connu, indique Arlène Gaudreault de l’Association québécoise Plaidoyer-Victimes.

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États-Unis: projet de loi pour rendre l’avortement illégal après un viol


Destruction de preuve .. pis quoi encore, heureusement que ce projet de loi ne sera surement pas adopté … C’est vraiment de prendre les victimes pour des criminelles ..
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États-Unis: projet de loi pour rendre l’avortement illégal après un viol

Un projet de loi déposé au Nouveau-Mexique souhaite faire interdire l’avortement en cas de viol, qui serait alors perçu comme une « destruction de preuve ».

« La destruction de preuve doit inclure le fait d’obtenir ou de faciliter, ou de contraindre ou d’obliger une tierce personne à avorter d’un foetus résultant d’une pénétration sexuelle criminelle ou d’un inceste avec l’intention de détruire la preuve du crime », peut-on lire dans le projet de loi, présenté mercredi par une élue républicaine.

En vertu du projet de loi, l’avortement après un viol serait passible d’une peine de trois ans de prison.

Toutefois, la loi a peu de chance d’être adoptée, puisque le parlement du Nouveau-Mexique est majoritairement démocrate.

Les groupes de défense des droits civils n’ont pas tardé à condamner l’initiative républicaine. Le groupe Progress Now New Mexico a estimé qu’une telle loi ferait des victimes de viol et d’inceste, non seulement des criminelles, mais sinon des « incubatrices de preuves pour l’État ».

Radio-Canada.ca avec AFP

http://actualites.ca.msn.com

Une bourde sur le viol remet l’avortement sur le devant de la scène


Un viol légitime c’est quoi ça ? Dans sa définition légitime, adjectif
Sens 1 Reconnu par la loi. Anglais legitimate
Sens 2 Conforme à la loi. Synonyme légal
Sens 3 Justifié. Synonyme juste
Depuis quand un viol peut-être ne pas être un vrai viol ? Qu’on soit pour ou contre l’avortement .. un viol restera toujours un viol car il fait appel a la violence et le non consentement d’une personne ..
Si on va dans ce sens, les hommes qui se font violer n’est donc pas un vrai viol vu qu’ils ne peuvent avoir d’enfant ????
C’est vraiment avoir un esprit étroit d’énoncer de tel propos
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Une bourde sur le viol remet l’avortement sur le devant de la scène

 

Todd Akin, candidat républicain pour le siège du Sénat au Missouri, s’est excusé lundi, évoquant une «erreur».

PHOTO: AP

FABIENNE FAUR
Agence France-Presse
Washington

La bourde d’un élu républicain américain, qui avait affirmé qu’une femme victime d’un «viol légitime» ne peut pas tomber enceinte, a suscité lundi sarcasmes et colère, illustrant l’obsession anti-avortement d’une partie des conservateurs américains, élus en tête.

Todd Akin, un élu républicain du Missouri candidat au Sénat, a affirmé dimanche que lorsqu’une femme est victime d’un «viol légitime», elle tombe rarement enceinte, grâce à des réactions biologiques naturelles de défense.

L’élu, membre de la commission des Sciences de la Chambre des représentants, a affirmé sur la chaîne KTVI :«De ce que j’entends de la bouche des docteurs, la grossesse après un viol est très rare (…). S’il s’agit d’un véritable viol, le corps de la femme essaie par tous les moyens de bloquer tout ça».

«Un viol « légitime », ah bon? et la preuve est … C’est quoi exactement?», ironisait lundi un intervenant sur le blog duWashington Post, en évoquant après «les procès en sorcellerie».

«On vous jette à l’eau. Vous flottez, vous êtes coupables. Vous coulez, vous êtes innocents».

L’élu s’est pour sa part excusé lundi, évoquant une «erreur».

«Soyons clairs: un viol (…) est un acte diabolique, commis par de violents prédateurs».

Mais sa déclaration initiale a vite remis en lumière la question de l’avortement, sujet permanent de conflit aux États-Unis, exacerbé par les enjeux électoraux de la présidentielle de novembre.

Saisissant la balle au bond, le président Barack Obama a jugé ces déclarations «choquantes»:

«L’opinion exprimée (par M. Akin) est choquante. Un viol est un viol», a-t-il affirmé lors d’un point presse à la Maison-Blanche.

Son rival Mitt Romney n’a pas été en reste: les déclarations de M. Akin sont «insultantes, impardonnables et franchement, fausses. Comme des millions d’Américains, je les trouve insultantes», a-t-il déclaré au National Review Online.

«Beaucoup de conservateurs le croient»

Ces affirmations sont «médicalement fausses, choquantes et dangereuses», a pour sa part réagi dans un communiqué l’Association américaine des obstétriciens et gynécologues (ACOG).

«Chaque année aux États-Unis, entre 10 000 et 15 000 avortements suivent une grossesse après un viol ou un inceste et un nombre inconnu de grossesses sont menées à leur terme», ajoute l’ACOG selon qui suggérer qu’une femme violée contrôle sa fertilité «va à l’encontre des vérités biologiques de base».

Les déclarations de M. Akin sont «scandaleuses, insensibles et mal informées», a jugé auprès de l’AFP Brenda Smith, professeur de droit à l’American University de Washington, spécialiste de la loi et du viol. Selon Mme Smith, l’élu du Missouri «croit à ce qu’il dit et beaucoup de conservateurs le croient».

Les associations anti-avortement s’en sont d’ailleurs immédiatement saisies pour brandir leur drapeau: Family Research Council a ainsi souligné lundi que «pendant ses 12 ans au Congrès, Todd Akin a soutenu les lois qui honorent la vie humaine».

«Personne ne conteste que le viol soit un crime abominable», a pour sa part affirmé l’organisation Susan B. Anthony, accusant les démocrates d’utiliser «un rideau de fumée pour cacher leurs bilans pro-avortement».

Les sites internet des défenseurs de l’avortement ironisaient au contraire, rappelant d’anciennes déclarations républicaines du même acabit: l’élu Henry Aldridge estimait en 1995 que les «fluides ne coulent pas» quand les femmes sont «vraiment violées» et son collègue Stephen Freind croyait savoir en 1988 que la femme violée produisait «certaines sécrétions» qui empêchait la grossesse, rappelait le site Buzzfeed.

Un commentaire sur Twitter de @vampsicola estimait que «dans un monde parfait, ces commentaires (de M. Akin) auraient été un suicide politique mais dans la réalité, beaucoup de gens vont voter pour lui».

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