Le Saviez-Vous ► Gare à l’allergie au soleil


Il a ceux qui sont sensibles au soleil qui généralement touche les personnes à peau claire. Et il y a aussi ceux qui ont une allergie au soleil qui peut être génétique ou provoquer par certains médicaments.
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Gare à l’allergie au soleil

 

Gare à l'allergie au soleil

Jeudi 2 août 2018.

La sensibilité et l’allergie au soleil sont deux affections cutanées différentes. L’allergie au soleil, plus fréquente qu’il n’y paraît, toucherait 10 à 15% de la population mondiale.

L’allergie au soleil existe réellement

L’allergie au soleil, de son nom médical lucite, existe réellement. D’après une récente étude réalisée par le site She Knows, 10 à 15% de la population mondiale serait même touchée par cette maladie. Il ne faut d’ailleurs pas la confondre avec la sensibilité au soleil, qui se caractérise par une peau fragile qui marque rapidement en cas de forte exposition aux rayons ultra-violets (UV). Autrement dit, la sensibilité au soleil concerne principalement des personnes à la peau claire, qui deviennent rouge écrevisse après quelques heures d’exposition au soleil et ce, malgré une protection solaire.

L’allergie au soleil, également dénommée « éruption lumineuse polymorphe ou photosensibilité  », est provoquée par un processus génétique ou médicamenteux.

L’Organisation mondiale de la santé explique que lorsqu’elles sont exposées au soleil, les cellules cutanées se modifient. L’allergie au soleil apparaît lorsque le système immunitaire d’une personne ne reconnaît pas ces modifications. En rejetant ces cellules cutanées modifiées, le système immunitaire donc provoque la maladie.

L’allergie au soleil n’est pas permanente

Si vous avez développé une allergie au soleil à la suite d’une prise médicamenteuse régulière, vous serez sûrement soulagé d’apprendre que cette affection est le plus souvent éphémère. Il arrive fréquemment qu’une allergie au soleil apparaisse soudainement avant de disparaître après une ou deux années. Dans tous les cas, si vous en constatez des symptômes sur votre corps ou sur celui d’un proche, n’hésitez pas à consulter un médecin.

Plusieurs mesures préventives permettent également d’éviter de contracter une allergie au soleil voire d’en limiter les effets. Quelle que soit la couleur de votre peau, même pour les plus brunes, pensez à vous protéger avec de la crème solaire durant la période estivale. Vous pouvez également éviter de vous exposer aux heures les plus chaudes de la journée, soit généralement entre 11h30 et 15h30. Sachez enfin que plusieurs médicaments interdisent de s’exposer au soleil lors du traitement. Lire les précautions d’utilisation de ces produits pourrait donc aussi aider. 

Flore Desbois

https://www.passeportsante.net/

Les plaquettes sanguines jouent aussi un rôle de défense


On a toujours appris quand un virus, une bactérie, ou autre intrus rentrait dans le corps, que les globules blancs sont les premiers répondants. En réalité, se sont les plaquettes sanguines Armé de cette nouvelle connaissance, les chercheurs croient qu’il serait possible de diminuer les plaquettes sanguines pour des maladie auto-immunes, arthrite rhumatoïde ou encore le lupus.
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Les plaquettes sanguines jouent aussi un rôle de défense

 

Représentation du sang humain

Un millilitre de sang comprend plus d’un milliard de globules rouges, 400 millions de plaquettes et environ 5 millions de globules blancs. Photo : iStock

Les plaquettes du sang jouent un rôle insoupçonné à ce jour dans la réponse immunitaire du corps humain, ont établi des chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval à Québec.

Un texte d’Alain Labelle

Le rôle central des plaquettes sanguines dans la coagulation du sang et la cicatrisation est bien connu.

Le Pr Éric Boilard et ses collègues affirment qu’elles font office de premières répondantes immunitaires lorsqu’un virus, une bactérie ou un allergène entre dans la circulation sanguine.

Le saviez-vous?
Les plaquettes sanguines, également appelées thrombocytes, sont des cellules dépourvues de noyau fabriquées au niveau de la moelle osseuse. Elles sont l’un des éléments qui composent le sang avec les globules rouges et blancs. Un taux normal de plaquettes permet d’éviter une hémorragie (taux trop bas) ou encore des caillots dans le sang (taux trop élevé).

Illustration d'une plaquette sanguine

Illustration d’une plaquette sanguine Photo : iStock/royaltystockphoto

La réponse inflammatoire

Lorsqu’un corps étranger apparaît pour la première fois dans le sang, il entraîne la formation d’anticorps qui se collent par la suite à l’intrus, formant des complexes antigène-anticorps qui déclenchent une réponse inflammatoire.

La médecine savait déjà que les plaquettes sanguines possèdent des récepteurs qui reconnaissent ces complexes antigène-anticorps. C’est d’ailleurs cette connaissance qui a mené l’équipe québécoise à les soupçonner de participer au processus inflammatoire.

Pour établir ce rôle, l’équipe a créé dans le sang de souris des complexes antigène-anticorps à l’aide d’un virus, d’une toxine bactérienne et d’une protéine allergène.

Les résultats montrent que, dans les trois cas, la réponse a été similaire. Les rongeurs ont montré les symptômes classiques de l’état de choc septique ou anaphylactique :

  • une baisse de la température corporelle;
  • des tremblements;
  • une altération des fonctions cardiaques;
  • une vasodilatation;
  • une perte de conscience.

Les chercheurs ont ensuite refait les mêmes tests avec des souris chez lesquelles ils avaient éliminé presque toutes les plaquettes ainsi qu’avec des souris dépourvues de récepteurs des complexes antigène-anticorps sur les plaquettes.

Ces souris n’ont eu aucune réaction physiologique.

Cela démontre clairement le rôle clé des plaquettes dans le processus. Ce sont les plaquettes, et non les globules blancs, qui sont les premiers acteurs à entrer en scène dans la réponse immunitaire. Éric Boilard

Les chercheurs ont ainsi établi que l’état de choc des souris résultait de la libération de sérotonine par les plaquettes.

Il s’agit de la même molécule que le neurotransmetteur du cerveau, mais celle retrouvée dans les plaquettes est produite par des cellules de l’intestin. Éric Boilard

« Les plaquettes entreposent la sérotonine. « Elles renferment 90 % de toute la sérotonine du corps et elles la libèrent dans certaines conditions », précise Éric Boilard.

Le saviez-vous?

Un millilitre de sang comprend plus d’un milliard de globules rouges, 400 millions de plaquettes et environ 5 millions de globules blancs.

De nouveaux traitements

Cette découverte ouvre la porte à de nouvelles façons de traiter les patients en état de choc septique résultant d’infections virales ou bactériennes ainsi que les personnes atteintes de maladies auto-immunes comme l’arthrite rhumatoïde et le lupus.

Concrètement, ces travaux permettent d’établir que la transfusion de plaquettes aux patients en état de choc septique ou anaphylactique pourrait aggraver leur état en augmentant la quantité de sérotonine dans le sang.

La transfusion demeure importante, surtout que ces patients présentent souvent des taux de plaquettes très bas, mais pour prévenir cette éventualité il faudrait bloquer le récepteur du complexe antigène-anticorps sur les plaquettes avant la transfusion.

Éric Boilard

L’équipe évalue maintenant le rôle du récepteur des complexes antigène-anticorps des plaquettes dans les maladies auto-immunes comme l’arthrite et le lupus.

On pense qu’en bloquant ce récepteur, il serait possible d’améliorer l’état des malades sans affecter les autres fonctions des plaquettes. Éric Boilard

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences(PNAS).

http://ici.radio-canada.ca/