Le Collège des médecins insiste sur l’efficacité des vaccins contre la rougeole



Il est dommage que la désinformation à propos de la rougeole a pu faire croire que les vaccins seraient inutiles voir plus nocifs que leurs bénéfices. Maintenant, il y a plus de cas déclarés et c’est un risque pour la santé publique.
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Le Collège des médecins insiste sur l’efficacité des vaccins contre la rougeole


L'apparition de taches rouges sur le corps fait partie des symptômes de la rougeole.

L’apparition de taches rouges sur le corps fait partie des symptômes de la rougeole. Photo: iStock

La Presse canadienne

Le secrétaire du Collège des médecins du Québec, Yves Robert, publie sur le site web de l’organisme un texte qui rappelle l’efficacité de l’immunisation au moment où l’on observe un retour de la rougeole en Amérique du Nord.

Depuis le début de l’année, sept cas ont été détectés à Montréal. Les deux personnes ayant le plus récemment contracté la maladie avaient été en contact avec une personne infectée arrivant de l’extérieur.

Les autorités de santé publique de Montréal espèrent juguler une possible éclosion de rougeole dans la métropole, car des centaines de personnes auraient pu être exposées à la maladie entre samedi et mardi derniers.

Les personnes qui sont nées avant 1970 ne sont pas a priori à risque, tout comme celles nées après 1970 qui ont été vaccinées.

La rougeole est une maladie hautement contagieuse qui s’attrape par le contact avec de minuscules gouttelettes infectées dans l’air.

Le Dr Robert écrit que, dans le passé, l’immunisation a permis d’éradiquer la variole et d’endiguer ces autres maladies contre lesquelles on vaccine universellement : la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la rougeole, la rubéole et les oreillons.

Il fait observer que le virus sauvage de la rougeole a la capacité de demeurer muet dans le tissu cérébral de la personne infectée. Il devient donc possible que plusieurs années après la maladie aiguë, il y ait dégénérescence du cerveau, ce qu’on appelle une panencéphalite sclérosante subaiguë.

Yves Robert dénonce que des gens et des organisations aient créé des doutes dans le public à propos de la vaccination. Il affirme que ces doutes sont nourris par l’absence de culture scientifique.

Il conclut son texte en se demandant comment une société peut en arriver à accepter qu’une maladie ou des morts évitables réapparaissent.

La dernière grande épidémie de rougeole au Québec remonte à 1989. Plus de 10 000 cas avaient alors été signalés.

Le vaccin contre la rougeole est jugé efficace à 85 % après la première dose et à 95 % après la seconde.

https://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► Combien de bactéries sont échangées lors d’un baiser


80 millions de bactéries échangées lors d’un baiser de 10 secondes. Alors que pensez des baisers plus longs et langoureux. Heureusement, que donner beaucoup de baiser ne fait que renforcer notre immunisation …
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Combien de bactéries sont échangées lors d’un baiser

 

 

Céline Deluzarche
Journaliste

 

La bouche abrite en moyenne 700 variétés de bactéries différentes. Une variété déterminée en grande partie par l’âge, l’alimentation et la génétique, mais aussi… par les embrassades avec ses partenaires.

Surnommé « french kiss », le baiser avec la langue est pratiqué par 90 % des cultures dans le monde. Et ce geste est tout sauf anodin pour notre microbiote buccal. Selon une étude néerlandaise publiée en 2014 dans le journal Microbiome, pas moins de 80 millions de bactéries sont échangées lors d’un baiser de 10 secondes. Les chercheurs ont interrogé 21 couples sur leurs habitudes en matière de baisers, fréquence, durée… puis ont prélevé des échantillons sur la langue et dans leur salive afin d’analyser la composition. Ils ont ensuite fait boire à un des membres du couple un yaourt contenant des probiotiques, et ont constaté que la quantité de bactéries probiotiques avait été multipliée par trois dans la salive du receveur. Ils en ont ensuite déduit le chiffre de 80 millions.

Le baiser : une immunisation contre les maladies ?

Autre observation allant dans le même sens : les couples qui s’embrassent souvent (au moins neuf fois par jour) finissent par acquérir un microbiote salivaire quasi identique.

« Plus vous êtes en couple longtemps avec quelqu’un, plus vous aurez de chances de partager une collection similaire de bactéries sur la langue », souligne Remco Kort, l’auteur principal de l’étude. Par ailleurs, certaines bactéries s’échangeraient plus facilement que d’autres, qui restent « collées » à la langue.

Si la quantité de microbes échangés vous effraye, sachez qu’il faut au contraire s’en réjouir.

« De nombreuses études montrent que lorsque la diversité des bactéries s’accroît chez un individu, cela s’avère une bonne chose », assure Remco Kort.

Le baiser agirait ainsi comme une sorte « d’immunisation », en exposant l’organisme à un plus grand nombre de micro-organismes.

« De ce point de vue, le baiser est un bon moyen de rester en bonne santé », sourit le chercheur.

Encore faut-il que la personne que vous embrassez ne soit pas malade ou n’ait pas une hygiène buccale qui laisse à désirer.

https://www.futura-sciences.com/

Ces bactéries vous protègent de la grippe


Je suis encore enrhumée, une fois en début décembre par une de mes petites filles et présentement par sa petite soeur, et ma fille, rien… Elle n’est jamais malade. C’est injuste !. Il semble que certaines personnes possèdent un groupe de bactéries spécifiques, et seraient donc moins susceptibles d’être contaminées par la grippe. Serait-ce une piste à suivre …
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Ces bactéries vous protègent de la grippe

 

Nathalie Mayer
Journaliste

La grippe reste une cause majeure de mortalité dans le monde. Et l’efficacité des campagnes de vaccination n’est pas optimale. Alors, des chercheurs envisagent d’autres moyens de nous protéger en dopant le microbiote de nos voies respiratoires.

La grippe est contagieuse. Elle se propage rapidement d’une personne à l’autre par le biais des microgouttelettes contaminées que nous libérons dans l’air lorsque nous toussons ou que nous éternuons ou bien encore, par le biais de notre salive lorsque nous nous embrassons. Le virus se propage d’autant mieux qu’il a la fâcheuse tendance à rester actif plusieurs heures sur les surfaces inertes.

Pourtant, certains semblent presque naturellement immunisés. Des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis) pensent avoir compris pourquoi. Leur étude lie des bactéries présentes dans notre nez et notre gorge à notre sensibilité au virus de la grippe. En comparant la composition bactérienne d’échantillons recueillis sur des personnes sorties indemnes de contacts étroits avec des malades et celle de personnes atteintes de la grippe, ils ont pu identifier cinq groupes de bactéries qui pourraient s’avérer intéressants en la matière.

Elles sont nombreuses, les bactéries qui vivent dans notre nez et dans notre gorge. Selon des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis), elles influenceraient notre sensibilité au virus de la grippe. © Gerhard Seybert, Fotolia

Elles sont nombreuses, les bactéries qui vivent dans notre nez et dans notre gorge. Selon des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis), elles influenceraient notre sensibilité au virus de la grippe. © Gerhard Seybert, Fotolia

Doper son microbiote pour éviter la grippe ?

« Si vous portez certaines communautés de bactéries, vous présentez moins de risque de contracter la grippe », déclare Betsy Foxman, épidémiologiste à l’université du Michigan.

Une découverte porteuse d’espoir. Serait-il possible de doper le microbiote d’une personne afin de la rendre plus résistante aux attaques du virus ?

« Nos travaux ne permettent pas de conclure. La route s’annonce longue et nous n’en sommes qu’au début », reconnaît-elle.

Des études similaires sur des populations différentes, un suivi poussé des infections bactériennes secondaires ? Ou des essais fonctionnels bactériens ? Ce sont quelques-unes des idées de l’épidémiologiste pour explorer plus avant le sujet.

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