Des squelettes découverts dans le Connecticut éclairent sur la vie des immigrés au XIXe siècle


Des ossements de 4 personnes ont été trouvés dans un cimetière de plus de 600 tombes longtemps oubliés au Connecticut. Ce cimetière était enterré des immigrants irlandais. Surprise, 3 des corps n’étaient pas irlandais mais de l’Europe centrale ou de l’Europe du Sud, alors que le 4e est sans doute un homme qui aurait subit la pendaison. Surprise, 3 des corps n’étaient pas réuni de l’Europe centrale ou de l’Europe du Sud, alors que le 4e est sans doute un homme qui aurait subit la pendaison.
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Des squelettes découverts dans le Connecticut éclairent sur la vie des immigrés au XIXe siècle

Des squelettes découverts dans le Connecticut éclairent sur la vie des immigrés au XIXe siècleL’un des crânes découverts en 2011 sur le site de construction du Yale New Haven Hospital dans le Connecticut.© H. Eckels and G. P. Aronsen

Par Emeline Férard –

Une équipe de spécialistes a analysé quatre squelettes découverts en 2011 sur le site de construction d’un hôpital dans le Connecticut. Trois des défunts, un homme et deux femmes, ont montré une origine inattendue qui livre un nouvel éclairage sur l’immigration au XIXe siècle dans la région.

Huit ans après leur découverte, des squelettes ont commencé à livrer leurs secrets aux Etats-Unis. C’est sur le site de construction d’un hôpital, le Yale New Haven Hospital à New Haven dans le Connecticut, qu’un premier os humain est apparu en juillet 2011. Après avoir lancé des fouilles, les archéologues ont fini par mettre au jour quatre squelettes quasiment complets et intacts.

Il a toutefois fallu attendre qu’une équipe multidisciplinaire mène des analyses poussées pour révéler leur histoire. Selon leur étude récemment publiée dans la revue PLoS ONE, les ossements trouvés empilés appartiennent à deux hommes et deux femmes âgés de 35 à 60 ans et leur présence à cet endroit n’est pas le fruit du hasard.

Un cimetière sous l’hôpital

Des recherches ont en effet confirmé que l’hôpital avait été construit sur un cimetière catholique, plus précisément celui de l’église de Christ Church, la première église catholique romaine de New Haven et la deuxième du Connecticut. Selon les historiens, ce cimetière serait resté actif entre 1834 et 1854 avant d’être abandonné suite à l’ouverture d’un cimetière plus grand.

Après que l’église a changé de nom en 1858, devenant la St. John’s Catholic Church, les pierres tombales ont été retirées, faisant définitivement tomber le cimetière dans l’oubli. Quelque cent ans plus tard, en 1969, l’Université de Yale a racheté la propriété, probablement sans connaitre l’existence des sépultures, aucun document lié à la transaction n’en faisant état.

D’après les archives, le cimetière compterait plus de 600 tombes abritant principalement des membres de la communauté locale de l’époque composée d’immigrés irlandais. Une analyse démographique des données historiques a montré que la mortalité y était élevée et que de nombreux défunts avaient été victimes d’épidémies de dysenterie et de typhoïde notamment.

« Les fidèles de Christ Church menaient des vies stressantes », a expliqué Gary Aronsen, anthropologue de l’Université de Yale qui a participé aux recherches. « The Hill (le quartier où l’église était installée, ndlr) était un quartier surpeuplé où les maladies se répandaient facilement ».

Et ses résidents qui fournissaient la main d’oeuvre pour l’industrie grandissante, devaient remplir des tâches physiques et intenses.

Des ouvriers d’une origine inattendue

Trois des défunts récemment découverts n’ont visiblement pas échappé à cette dure vie de labeur. Tous les ossements ont montré des signes indiquant un travail très physique, notamment des traces d’arthrose, des excroissances osseuses au niveau des vertèbres ou encore une solide musculature. Les chercheurs ont également mis en évidence divers problèmes de santé.

L’homme a présenté plusieurs côtes cassées guéries, résultant probablement d’une mauvaise chute durant l’enfance, ainsi qu’un traumatisme au niveau du crâne. L’étude a en outre révélé que les dents de chaque individu affichaient de petites encoches causées par l’utilisation de flûtes en céramique, très populaires à l’époque.

Toutes ces observations ont renforcé l’idée selon laquelle les défunts devaient être des Irlandais catholiques qui travaillaient en tant qu’ouvriers. Les analyses génétiques ont cependant contredit cette théorie. Elles ont conclu que trois des quatre individus adultes provenaient de l’Europe centrale ou de l’Europe du Sud. Une origine inattendue dans la zone géographique de New Haven et à cette époque.

Les quatre squelettes quasiment complets ont montré les signes d’une vie de dure labeur. – H. Eckels and G. P. Aronsen

« Quand les [résultats] ADN sont revenus, cela nous a vraiment choqués », a confirmé Nicholas Bellantoni, archéologue membre de l’équipe pour The Middletown Press. Si les données historiques mentionnent bien des immigrés prussiens, polonais, allemands ou italiens à New Haven, ils semblaient jusqu’ici représenter une « petite partie de la population », explique l’étude.

Les chercheurs n’ont réussi à trouver aucune correspondance potentielle entre les rapports historiques et les défunts. Mais la présence de ces trois immigrés au sein de cette communauté essentiellement irlandaise et anglo-saxonne témoigne selon eux, de l’importance de leur foi catholique.

 Cela indique que « leur foi les unifiait bien plus que leur langue ou leur nationalité à cette époque », a précisé Gary Aronsen.

« Nous avons tendance à associer le catholicisme américain à l’immigration irlandaise, mais notre travail montre une histoire bien plus complexe et met en lumière la façon dont la religion servait à lier les communautés entre elles », a-t-il poursuivi dans un communiqué. En particulier à une époque où les immigrés catholiques constituaient une minorité souvent persécutée.

Un quatrième défunt identifié ?

Le quatrième squelette qui a bel et bien montré une origine irlandaise a lui livré une toute autre histoire. L’analyse de ses ossements a montré une fracture au niveau des vertèbres du cou. Après revue des données historiques, les chercheurs pensent qu’il pourrait s’agir de James McCaffrey, un ouvrier irlandais itinérant condamné en 1850 à la pendaison après avoir été accusé de meurtre.

« A New Haven en octobre 1849, il a vraisemblablement rendu visite à un couple (Ann et Charles Smith) qui possédait une auberge et une piste de jeu à East Rock. Peu après sa visite, les Smiths ont été retrouvés morts, tuée d’une balle et battu à mort respectivement », relatent les spécialistes dans leur étude. Accusé, McCaffrey aurait fui au Canada avant d’être rattrapé, condamné et exécuté à New Haven.

Pour le moment, il est difficile de confirmer l’identité du quatrième squelette mais les blessures observées au niveau de son cou correspondraient à celles d’une pendaison.

« Il est excessivement rare d’identifier un individu en réalisant ce genre de recherches », a souligné Nicholas Bellantoni. « Le fait que nous ayons la possibilité d’identifier cette personne est passionnante mais il reste du travail à faire ».

Si de nouvelles analyses seront menées au cours des prochains mois, les quatre défunts rejoindront bientôt un nouveau lieu de repos. Au printemps 2020, ils seront inhumés dans le cimetière de St. Mary’s Church à New Haven au cours d’une cérémonie funéraire officielle.

« C’est une question de respect pour les défunts eux-mêmes », a expliqué l’archéologue. « Il est temps maintenant… qu’il soit correctement inhumé, avec une cérémonie catholique ».

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Le visage consterné des Démocrates après le discours de Trump devient un mème


Effectivement, on a l’impression que Donald Trump fait son enfant gâté en piquant ses crises n’ayant pas ce qu’il veut. Il faut dire que ce n’est pas anodin, plus de 5 milliards de dollars pour construire un mur, prétextant que les immigrés sont des violeurs, et décapitent les gens, alors qu’en fait il y plus de crimes violents fait par les Américains. Difficile de raisonner un homme qui a ce qu’il veut peut importe les moyens et qu’il a le pouvoir de mettre ses fonctionnaires en otage
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Le visage consterné des Démocrates après le discours de Trump devient un mème

 

Capture d’écran via Twitter

Repéré par Claire Levenson

«On ne gouverne pas en piquant des crises» a lancé Chuck Schumer, le leader des Démocrates au Sénat

Repéré sur The Hill

Mardi 8 janvier dans le Bureau ovale, Donald Trump a de nouveau défendu la nécessité de son mur à la frontière avec le Mexique (en évoquant, comme il le fait souvent, des cas de «viol», de «décapitation» et de «démembrement»). Même si les immigrés sans papiers commettent en moyenne moins de crimes violents que les Américains, la répétition des cas horribles de meurtres commis par des immigrés illégaux a toujours été au coeur de la stratégie rhétorique du président américain.

Puisque Trump refuse de faire un compromis sur son budget pour le mur (il demande cinq milliards de dollars), le gouvernement américain reste en mode «shutdown», ce qui signifie que cette semaine, des centaines de milliers d’employées et employés fédéraux ne recevront pas le salaire qui leur est normalement dû.

Après le discours de neuf minutes du président, c’était au tour de Nancy Pelosi, la cheffe de la majorité démocrate à la Chambre des représentants et de Chuck Schumer, le leader des Démocrates au Sénat, de répondre.

Nancy Pelosi a demandé au président de «cesser de prendre les Américains en otage» et d’arrêter de vouloir «forcer les contribuables à gâcher des milliards de dollars pour un mur coûteux et inefficace».

De son côté, Chuck Schumer a souligné le caractère capricieux et puéril du président:

«La démocratie américaine ne fonctionne pas comme ça. On ne gouverne pas en piquant des crises. Aucun président ne doit pouvoir taper du poing sur la table et exiger tout ce qu’il veut sous peine de paralyser le gouvernement.»

Cette comparaison avec un enfant colérique était particulièrement adaptée. En effet, pendant leur discours, les deux leaders de l’opposition ressemblaient par moments à deux parents en train de gronder un ado. Sur Twitter, certains n’ont pas manqué de le faire remarquer:

«Nous ne sommes pas en colère, juste déçus. Ton père et moi allons maintenant te parler l’un après l’autre.»

Ou encore:

«Schumer et Pelosi ont trouvé des joints dans ta chambre et ils veulent que tu saches qu’ils sont déçus par les choix que tu as faits.»

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Une immigrée clandestine fait le ménage pour Trump


Les immigrés, les sans-papiers qu’on accuse a qui mieux-mieux sont utilisé quand cela faire l’affaire des mieux nantis, même pour Donald Trump qui pourtant veut les chasser du pays. C’est du courage que cette femme dénonce l’humiliation et les abus sachant qu’elle se retrouvera sans travail.
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Une immigrée clandestine fait le ménage pour Trump

 

The Associated PressDonald Trump

Une femme immigrée clandestine travaille depuis cinq ans dans le club de golf de Bedminster appartenant au groupe de Donald Trump, pour lequel elle réalisé plusieurs tâches ménagères durant ses séjours réguliers, a-t-elle raconté au New York Times.

D’origine guatémaltèque, Victorina Morales a elle-même sollicité le quotidien, pour lequel elle a accepté de témoigner à visage découvert, dans un article publié jeudi.

Mme Morales, qui gagne 13 dollars de l’heure, a déjà fait plusieurs fois le ménage dans la villa que possède Donald Trump dans la résidence.

Avec une autre femme, Sandra Diaz, sans-papiers à l’époque où elle travaillait à Bedminster (New Jersey) dans le même groupe qu’elle, Mme Morales affirme que plusieurs autres employés du golf se trouvaient aux États-Unis en situation irrégulière.

Arrivée illégalement aux États-Unis en 1999, Victorina Morales est entrée au service de la résidence, qui comprend un parcours de golf, après avoir présenté de faux papiers.

Lors de son entretien d’embauche, elle assure avoir dit à celle qui allait devenir sa supérieure que ses papiers étaient faux, une confession qui ne l’a pas empêchée de décrocher un emploi.

Cette femme de ménage de 45 ans explique avoir souhaité raconter son histoire en réaction aux propos très durs de Donald Trump sur les migrants, en particulier ceux venus d’Amérique latine, mais aussi aux quolibets racistes d’un supérieur.

«Nous sommes fatigués des abus, des insultes, de la manière dont il parle de nous alors qu’il sait que nous l’aidons à gagner de l’argent», a déclaré Mme Morales au New York Times. «Nous nous mettons en quatre pour satisfaire tous ces besoins et nous devons supporter qu’il nous humilie.»

La femme de ménage exprimait là un point de vue général sur Donald Trump mais explique avoir été traitée avec respect par l’ancien promoteur immobilier, qu’elle décrit comme exigeant mais poli et susceptible de donner de généreux pourboires.

«Nous avons des dizaines de milliers d’employés dans nos établissements et avons des méthodes de recrutement très strictes», a indiqué à l’AFP une porte-parole de la Trump Organization, le holding de Donald Trump.

«Si un employé a produit de faux documents pour contourner la loi», a-t-elle ajouté, «il sera immédiatement licencié».

Mme Morales a expliqué qu’elle s’attendait à perdre son emploi dès la publication de l’article.

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Donald Trump signe un décret pour éviter la séparation des familles


L’opinion mondiale a fini par entendre raison à Donald Trump, même sa femme et sa fille étaient semble-t-il contre le fait de séparer les enfants aux parents qui ont immigré illégalement. Donald Trump prétend qu’il ne veut pas séparer les familles. Hummm qui le croit sincère ? Reste à savoir ce qu’il fera pour la prochaine étape
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Donald Trump signe un décret pour éviter la séparation des familles

 

The Associated Press

Le président américain Donald Trump a signé mercredi un décret mettant fin à la séparation des familles de migrants ayant franchi clandestinement la frontière avec le Mexique.

“Je n’aimais pas voir des familles être séparées”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature du décret, après avoir annoncé dans la matinée, dans un spectaculaire retournement, qu’il allait mettre fin à cette pratique qui lui a valu de très nombreuses critiques.

Depuis l’annonce début mai d’une «tolérance zéro» du gouvernement sur l’immigration illégale, plus de 2300 enfants et jeunes migrants ont été séparés de leurs familles, après leur arrestation à la frontière, fuyant, pour la plupart, la violence qui ronge l’Amérique centrale.

 

«Nous voulons garder les familles ensemble», a expliqué M. Trump depuis la Maison Blanche.

«Je signerai quelque chose bientôt», a-t-il poursuivi, expliquant espérer que cela serait suivi par une loi.

Auparavant, le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, Paul Ryan, avait annoncé qu’il soumettrait au vote jeudi un projet de loi afin de résoudre la question du statut de ces jeunes sans-papiers.

«Avec notre loi, quand les gens seront poursuivis pour avoir franchi illégalement la frontière, les familles resteront ensemble pendant toute la procédure légale, sous l’autorité de la Sécurité intérieure», a déclaré le «speaker» de la Chambre basse du Congrès où les républicains sont majoritaires.

Le texte devra ensuite passer au Sénat où les républicains disposent d’une faible marge (51-49) avant d’être validé par le président.

Les images de ces milliers d’enfants en pleurs arrêtés puis placés dans des centres, divisés en cages de fer ou dans des camps faits de tentes, ont fait scandale. À New York, une chaîne de télévision a diffusé mercredi des images de cinq fillettes accompagnées d’adultes, parlant espagnol, marchant en pleine nuit vers un centre d’accueil du quartier de Harlem, suggérant que ces enfants sont placés incognito.

De nombreux responsables américains comme étrangers ont appelé le gouvernement à abandonner ces pratiques.

a première ministre britannique Theresa May a jugé «profondément choquantes» ces images «d’enfants détenus dans ce qui semble être des cages».

«Ce qui se passe aux États-Unis est inacceptable», a affirmé à son arrivée au Parlement canadien le premier ministre Justin Trudeau.

«La façon dont nous traitons les plus vulnérables définit qui nous sommes en tant que personnes, pays et communauté internationale», a-t-il indiqué dans un communiqué séparé, à l’occasion de la Journée internationale des réfugiés.

«La dignité de la personne ne dépend pas de son statut de citoyen, de migrant ou de réfugié. Sauver la vie de qui s’échappe de la guerre et de la misère est un acte d’humanité», a également assuré le pape François sur Twitter.

Alors que Washington a annoncé un durcissement de la procédure des demandes d’asile, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a pourtant assuré sur Twitter que les États-Unis «continueront à aider les réfugiés les plus vulnérables, conformément aux valeurs profondes du peuple américain».

Thorbjorn Jagland, le secrétaire général du Conseil de l’Europe a pour sa part estimé que M. Trump n’était plus le «leader moral» de la planète et ne pouvait plus «parler au nom du monde libre», un langage qui tranche avec la réserve habituelle de cette instance chargée de défendre la démocratie et le droit sur le Vieux Continent.

Le quotidien français Le Monde a dénoncé «une véritable prise d’otages» opérée par Donald Trump destinée à «pousser le Congrès à adopter (ses) mesures extrêmement restrictives en matière d’immigration». «C’est aussi un signe envers les migrants «que les États-Unis ont renoncé à toute forme d’humanité envers eux».

La ligne très dure de Donald Trump sur l’immigration — légale ou illégale — ne semble pourtant pas ralentir le flot des arrivées. Les États-Unis sont redevenus l’an dernier le premier pays de demandes d’asile dans l’OCDE avec 330 000 requêtes, devant l’Allemagne, a indiqué mercredi l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Son secrétaire général, José Angel Gurria, en a profité pour déclarer que «la séparation n’est certainement pas dans le meilleur intérêt de l’enfant», ajoutant que “la sécurité de l’État et l’humanité basique ne sont pas incompatibles».

La colère monte aussi dans la société civile. La journaliste de MSNBC Rachel Maddow a été prise de sanglots mardi soir en lisant une information de l’agence Associated Press (AP) selon laquelle les autorités ont mis en place trois centres destinés aux bébés et aux très jeunes enfants de demandeurs d’asile.

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Des fouilles archéologiques près des restes de 6000 Irlandais


Des fouilles archéologiques sont prévues dans un des plus anciens quartiers de Montréal. Une pierre noire commémorative qui souligne les Irlandais immigrés qui sont venus au pays et sont mort du typhus sera déplacé dans un endroit plus approprié
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Des fouilles archéologiques près des restes de 6000 Irlandais

 

OLIVIER ROBICHAUD

Olivier Robichaud journaliste, politique municipale

Le maire Denis Coderre a réitéré sa promesse de créer un site plus propice à la commémoration d’un tel drame.

Denis Coderre se recueille devant le monument Black Rock avec des membres de son équipe.

Des fouilles archéologiques commenceront sous peu près du monument Black Rock, qui marque l’endroit où 6000 immigrants irlandais morts de typhus ont été enterrés. Le maire Denis Coderre a réitéré sa promesse de créer un site plus propice à la commémoration d’un tel drame.

Au bout du chemin des Irlandais, dans Pointe-Saint-Charles, se dresse une énorme pierre noire avec une inscription en anglais, qui se traduit

«Pour empêcher la profanation des restes de 6000 immigrants qui sont morts de la fièvre des vaisseaux entre 1847 et 1849, cette pierre est érigée par les travailleurs de MM. Peto, Brassey et Betts, employés pour la construction du pont Victoria en 1859».

Ces restes avaient été découverts par les travailleurs, Irlandais pour la plupart, pendant la construction du pont. Une décennie plus tôt, l’endroit accueillait des camps de fiévreux principalement occupés par des réfugiés qui fuyaient la Grande Famine en Irlande. Des milliers de personnes sont mortes et ont été enterrées aux extrémités du camp. Même le maire de Montréal, John Easton Mills, qui a visité les camps, est mort de typhus en 1847.

Or, ce monument se trouve aujourd’hui sur un simple terre-plein, au milieu de la rue Bridge.

«De l’avis de tous, le site commémoratif actuel […] ne convient pas à une mission aussi symbolique et importante», souligne le maire de Montréal, Denis Coderre.

La communauté irlandaise souhaite depuis longtemps déménager la pierre au terrain situé en face du monument, actuellement occupé par un stationnement. Mais cet endroit a été acquis par Hydro-Québec afin d’y construire un nouveau poste électrique.

Vendredi, M. Coderre a annoncé la formation d’un comité de travail avec Hydro-Québec afin d’intégrer le monument Black Rock au projet de poste électrique. Selon la société d’État, des fouilles archéologiques commenceront à la mi-octobre. La date exacte n’a pas encore été déterminée puisque le contrat est en cours de négociation.

Les artéfacts trouvés seraient mis en valeur dans le nouveau monument.

«La communauté irlandaise attend ceci depuis longtemps. Nous faisons un grand pas en avant», affirme Daniel Doyle, ex-président de l’organisme United Irish Societies of Montreal et candidat d’Équipe Denis Coderre dans le district qui comprend Pointe-Saint-Charles.

La découverte éventuelle de corps pourrait compliquer les travaux. Selon la Fondation du parc du monument irlandais de Montréal, les corps ont été enterrés sur un large périmètre et l’emplacement des fosses n’est pas connu avec exactitude. En 1942, certains corps ont été découverts par accident et inhumés ailleurs.

Vendredi, M. Coderre n’était pas en mesure de dire ce qui arrivera si les archéologues exhument des restes humains. Des protocoles stricts sont en place pour de tels cas aux niveaux fédéral et provincial, notamment pour déterminer si ces restes doivent être remis à une nation autochtone. Des permis d’exhumation pourraient aussi être nécessaires.

http://quebec.huffingtonpost.ca