Doha repeint ses routes en bleu pour lutter contre la chaleur


On sait que le bitume noir en été peut devenir vraiment chaud et cause de l’usure plus vite des pneus. Dans une ville du Qatar, on teste des rues peintes en bleu. Il semble que cela puisse diminuer beaucoup le l’impact des rayons du soleil. Et peut donc abaisser la température du bitume de 15 à 20 C. Ailleurs, on a essayé un revêtement blanc, mais d’autres préfèrent être plus naturel par des plantes et des arbres. Peut-être combiner la couleur des rues et des plantes pourraient faire une nette différence ?
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Doha repeint ses routes en bleu pour lutter contre la chaleur

 

Céline Deluzarche

Journaliste

 

Dans une ville où les températures dépassent les 50 °C l’été, tous les moyens sont bons pour rafraîchir l’atmosphère. La capitale qatarie teste un revêtement bleu réfléchissant, permettant non seulement de lutter contre la chaleur, mais aussi de réduire la pollution et la consommation de carburant. Les initiatives de ce type se multiplient dans le monde, depuis la fausse neige aspergée dans les rues jusqu’aux mini-jardins perchés sur le toit des bus.

Les températures dans la capitale du Qatar peuvent aisément dépasser les 50 °C l’été. Afin de lutter contre les îlots de chaleur, les autorités de Doha ont décidé de mener une expérience pilote en repeignant les routes avec une peinture bleue « refroidissante ». Contrairement au bitume noir classique, qui absorbe 80 à 95 % du rayonnement solaire, ce revêtement développé par l’entreprise japonaise Japanese Oriental Company réfléchit 50 % des rayons. Il serait ainsi capable d’abaisser la température du bitume de 15 °C à 20 °C d’après Ashghal, l’autorité qatarie qui mène ce projet.

« En abaissant la température, ce revêtement refroidissant permet de ralentir les réactions chimiques à l’origine de la pollution », indique le journal Qatar Tribune.

Ce bitume spécial réduit également le frottement avec les pneus, ce qui réduit la consommation de carburant, diminue les émissions polluantes, et prolonge sa durée de vie.

« Le bitume de couleur permet aussi d’améliorer la sécurité des piétons en rendant les voitures plus visibles et en réfléchissant la lumière des lampadaires la nuit », rapporte le journal.

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Deux cents mètres de routes ont été repeints le long de l’avenue Abdullah bin Jassim Street, et 200 autres mètres ont été aménagés sur une piste cyclable et une voie piétonne près du village culturel de Katara. Les tests dureront 18 mois. S’ils s’avèrent concluants, d’autres routes bleues pourraient voir le jour au Qatar, indiquent les autorités.

Du dioxyde de titane pour refroidir les rues

Le Qatar n’est pas le seul à adopter cette tactique. En 2017, Los Angeles avait testé une peinture blanche sur quelques routes afin de réduire la chaleur étouffante régnant dans la ville l’été. Cette année, la municipalité dégaine une toute nouvelle technique : une sorte de « neige » à base de dioxyde de titane, un colorant blanc couramment utilisé dans les produits alimentaires, les médicaments ou le dentifrice.

Même les chiens et les chats adorent

D’après Greg Spotts, directeur adjoint au service des voies communales, ce produit réduit la température de 5,5 °C en surface.

« Même les chiens et les chats adorent. Ils traversent la rue juste pour l’essayer ! », assure-t-il au journal The Guardian.

Ces initiatives ont toutefois un coût : environ 60 euros le mètre carré pour la neige au dioxyde de titane.

Une prime accordée aux habitants pour installer des plantes grimpantes

Il y a pourtant beaucoup moins cher pour rafraîchir les villes : la végétalisation.

« Outre l’aspect esthétique, le végétal en ville a plusieurs bienfaits : réduction de l’effet d’îlot de chaleur, fixation du CO2, limitation de la pollution atmosphérique et développement de la biodiversité », souligne l’Ademe.

Non seulement les arbres créent des zones d’ombre bien agréables en cas de canicule, mais ils créent un effet de climatisation naturelle grâce à l’évaporation de l’eau par les feuilles. Un concept qui plaît tellement aux municipalités qu’elles ne savent plus quoi inventer pour mettre du vert en ville. Bordeaux a promis la plantation de 20.000 arbres d’ici 2025. Bruxelles verse une prime à chaque plante grimpante sur la façade d’une habitation visible de la rue. À Madrid et Singapour, ce sont carrément les bus qui ont été affublés d’un mini-jardin sur leur toit.

À Doha, on préfère visiblement le bleu au vert. Mais au fait, pourquoi du bleu et pas du rose, du beige ou du jaune ? Cette couleur a simplement été jugée « plus jolie pour les yeux », confie le journal Gulf Times.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Doha teste un revêtement bleu réfléchissant 50 % du rayonnement solaire afin de diminuer la température du bitume.
  • Ce revêtement spécial permet en outre de diminuer les émissions polluantes et d’améliorer la sécurité.
  • Les initiatives pour lutter contre la chaleur urbaine se multiplient dans les villes, depuis Los Angeles qui teste une sorte de neige à base de dioxyde de titane jusqu’à Madrid qui végétalise le toit de ses bus.

 

https://www.futura-sciences.com

Arracher l’asphalte pour mieux gérer l’eau


Je trouve que c’est une très bonne idée, de déminéralisation en enlevant de la asphalte pour faire plus d’espaces verts. Cela devrait s’étendre à bien des endroits pour éviter que l’eau s’accumulent dans les égouts. D’ailleurs avec les inondations, les maisons qui ont été détruites et probablement les propriétaires ne pourront reconstruire. Il serait bon de faire des espaces verts avec des arbres et plantes dont celles qui aideraient les abeilles et les papillons monarques. Les stationnements qui sont des ilots de chaleurs devraient être revues pour mieux gérer l’environnement et laisser la terre absorbée naturellement l’eau
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Arracher l’asphalte pour mieux gérer l’eau

Des citoyens ont participé au désasphaltage d'une partie... (PHOTO FOURNIE PAR LE CONSEIL RÉGIONAL DE L'ENVIRONNEMENT DE LA MONTÉRÉGIE)

Des citoyens ont participé au désasphaltage d’une partie du stationnement du Centre Raphaël-Barrette, à Salaberry-de-Valleyfield.

PHOTO FOURNIE PAR LE CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA MONTÉRÉGIE

JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
La Presse

Obstacles à l’absorption de l’eau de pluie, îlots de chaleur, faible esthétisme : les grands espaces asphaltés sont nuisibles à bien des égards. Pourquoi ne pas les transformer en espaces verts ? C’est ce qu’ont fait des citoyens de Salaberry-de-Valleyfield, dans un stationnement, il y a une dizaine de jours.

« Ça va être rafraîchissant ! », s’enthousiasme Elizabeth Gaulin, après avoir arraché de ses propres mains une partie du stationnement asphalté entourant le Centre Raphaël-Barrette.

« C’est un îlot de chaleur, un vrai », dit-elle à propos de ce grand espace sans arbre, qui fut jadis une cour d’école, mais qui retrouvera bientôt un peu de verdure, au pied de son lieu de travail.

Le lieu fait l’objet d’une « déminéralisation » dans le cadre du programme Sous les pavés, du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM).

Une telle transformation comporte plusieurs « bénéfices », dont la diminution des îlots de chaleur, mais son objectif principal est de « mieux gérer les eaux de pluie », explique Jolène Labbé, chargée de projet au CEUM.

L’urbanisation ayant contribué à « imperméabiliser » les sols, jusqu’à 55 % de la pluie qui tombe en ville ruisselle et finit dans les égouts ou dans les cours d’eau, ce qui est particulièrement problématique quand ceux-ci sont « saturés », comme c’est le cas actuellement dans plusieurs régions du Québec, explique-t-elle.

La déminéralisation est aussi une mesure d’adaptation aux changements climatiques, qui devraient entraîner une augmentation de l’intensité et de la quantité des précipitations au Québec, rappelle le CEUM.

« On ne va pas régler tous les problèmes avec un [seul] petit projet comme ça, mais s’il y a 10 petits projets dans une communauté, [cela peut faire une différence]. » – Jolène Labbé, chargée de projet au CEUM

Sous les pavés prévoit déminéraliser cette année sept autres espaces comme celui de Salaberry-de-Valleyfield, notamment dans Chaudière-Appalaches, l’Outaouais, la Mauricie et l’île de Montréal.

Un premier espace avait été déminéralisé dans le cadre d’un projet-pilote en 2017 dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal, puis un deuxième a suivi l’an dernier à Gatineau, où le retrait de 90 m2 de surface perméable permet d’éviter l’envoi dans les égouts de 122 m3 d’eau et 31 kg de polluants chaque année, calcule le CEUM.

Impliquer les citoyens

Sous les pavés ne se contente pas de rétablir un peu de verdure au milieu du béton et de l’asphalte, il s’agit d’un programme d’« urbanisme participatif », où les citoyens concernés sont impliqués dès le départ.

« On arrive avec une page blanche au départ », explique Benoît Péran, du Conseil régional de l’environnement de la Montérégie, qui porte le projet de Salaberry-de-Valleyfield.


Les habitants du quartier ont été appelés à soumettre leurs idées, en lien avec « les problèmes et les besoins » du lieu concerné, que les responsables du projet ont ensuite « traduites en plan ».

Puis, les citoyens mettent la main à la pâte en procédant eux-mêmes au désasphaltage.

C’est ainsi qu’en moins d’une heure, le 4 mai, 250 m2de bitume autour du Centre Raphaël-Barrette ont été arrachés par une trentaine de bénévoles.

Certains reviendront dans une dizaine de jours pour l’aménagement de l’espace, qui comprendra des arbres, des plantes, un sentier, un banc et un îlot à monarques, papillons grandement menacés.

« Pour une fois, c’est un beau projet dans un quartier défavorisé », se réjouit Louis-Philippe Boucher.

L’homme de 46 ans, natif du quartier et qui travaille au CLSC du coin, apprécie les « vertus écolos, mais esthétiques aussi » du projet.

La déminéralisation de l’espace de Salaberry-de-Valleyfield a nécessité un investissement d’environ 18 000 $, estime Benoît Péran, sans compter la participation de la Ville, qui assume l’excavation, le transport du bitume et la plantation des arbres, qu’elle fournit.

Il souhaite que ce soit « une petite étincelle » qui transformera ce « lieu de passage » inhospitalier en un endroit où les gens du secteur viendront « s’asseoir, faire une marche », et qui donnera naissance à d’autres projets du genre.

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal offre d’ailleurs « beaucoup d’outils » sur son site internet pour les entreprises, les organismes, les municipalités ou même les particuliers qui souhaiteraient transformer certaines de leurs surfaces minéralisées en un espace de verdure, explique Jolène Labbé.

L’organisme prévoit aussi publier un guide sur le sujet, en septembre.

Le financement du programme Sous les pavés est assuré jusqu’en janvier 2020.

Consultez la « boîte à outils » de Sous les pavés

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Le gazon n’est pas si vert, conclut une étude


Depuis que j’ai vu aux nouvelles, il y a quelques années, un couple faire son jardin en avant de la maison au lieu d’avoir un gazon, je doute de l’utilité d’avoir un beau gazon qui demande des soins comme la tonte et certains mettent des produits chimiques pour éviter d’avoir des mauvaises herbes. Point de vue écologique, cela affecte les insectes pollinisateurs et qu’il serait mieux dans bien des cas de remplacer une pelouse par une végétation basse qui est bon pour l’écosystème
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Le gazon n’est pas si vert, conclut une étude

 

JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
La Presse

Il est peut-être vert, mais il en fait bien peu pour l’environnement. Le gazon arrive bon dernier en matière de « performance écologique » des espaces verts, conclut une étude que La Presse a obtenue. La bonne nouvelle, c’est que le potentiel d’amélioration est immense. Et il pourrait se faire à coût nul.

Lutte contre les îlots de chaleur, amélioration de la qualité de l’air, enrichissement de la biodiversité, prévention des inondations : les espaces verts jouent plusieurs rôles écologiques.

Mais les surfaces gazonnées sont celles qui « offrent les moins bonnes performances », conclut une étude obtenue par La Presse et qui sera dévoilée à l’occasion du Sommet sur les infrastructures naturelles et les phytotechnologies, qui se tient aujourd’hui au Stade olympique de Montréal.

Le constat le plus frappant concerne les îlots de chaleur : les chercheurs ont relevé que la température au sol, par temps ensoleillé, pouvait être supérieure de 20 °C sur une surface gazonnée à celle sur les trois autres types de « végétation basse » étudiés.

Les « champs herbacés non entretenus », les « friches arbustives non entretenues » et les « haies arbustives entretenues » abritent également une plus grande quantité et un plus grand nombre d’espèces d’invertébrés que le gazon.

Pis encore : « la tonte du gazon a pour effet de faire disparaître la quasi-totalité des [rares] invertébrés », affirme l’étude, qui a noté un « faible rétablissement » quatre semaines après la tonte.

« Une grande partie des insectes éliminés par la tonte des gazons sont des pollinisateurs naturels. »– Jérôme Dupras, coauteur de l’étude et professeur au département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais, en entrevue avec La Presse

Ces invertébrés entrent également dans la chaîne alimentaire de plusieurs petits animaux, comme les oiseaux et les chauves-souris ; leur présence ajoute donc « une couche de biodiversité », ajoute Jérôme Dupras, par ailleurs bassiste des Cowboys Fringants.

Il s’agit de l’une des premières études sur la question, affirme Jérôme Dupras, qui a trouvé « très peu de littérature scientifique sur la végétation basse ».

IMPACT « MAJEUR », COÛT « NUL »

Il y a 68 000 hectares de terrain ayant « le potentiel d’améliorer la quantité et la qualité des services écosystémiques » sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui regroupe 82 municipalités, sur lequel s’est penchée l’étude.

Elle exclut donc plusieurs surfaces minéralisées qui pourraient être reverdies, soulignent les auteurs, qui recommandent à la CMM d’inclure l’aménagement d’autres zones de végétation basse que des surfaces gazonnées dans sa planification d’infrastructures naturelles.

« On aurait un impact majeur sur les îlots de chaleur, le contrôle des eaux [et] la biodiversité. » – Jérôme Dupras

L’augmentation des espaces verts à haute performance écologique offrirait également « une résilience face aux changements globaux », estime le chercheur.

Il cite l’exemple des espèces invasives, dont la « colonisation de nouveaux milieux est favorisée par des écosystèmes fragiles ».

Déjà, diverses études ont évalué que les infrastructures naturelles fournissaient des services écosystémiques d’une valeur de 2 milliards de dollars par année sur le territoire de la CMM, rappellent les chercheurs, somme qui pourrait être décuplée si le potentiel était mieux exploité.

Améliorer l’aménagement des espaces verts « peut se faire à coût nul », s’enthousiasme Jérôme Dupras.

« Ça coûte cher en termes de main-d’oeuvre et d’équipements de faire des tontes de gazon », illustre-t-il.

FACILE POUR LES PARTICULIERS

L’étude ne recommande pas de renoncer à toutes nos pelouses verdoyantes.

« C’est culturel, dit Jérôme Dupras. On ne va pas évacuer complètement le gazon. »

D’autant que le gazon a tout de même certaines utilités, surtout récréatives.

Mais sans renoncer au gazon, il est possible d’améliorer la performance écologique des espaces verts, même pour les particuliers, explique le chercheur, qui suggère d’ajouter des « graminées », par exemple.

« En diversifiant les types de végétation, on vient diversifier les niches écologiques. Ça peut rester à caractère ornemental. Ça va aider les pollinisateurs, les oiseaux. »– Jérôme Dupras

Simplement « retarder les épisodes de tonte » du gazon peut aussi faire une différence, ajoute-t-il, tout comme mettre des fleurs sur son balcon quand on n’a pas de terrain.

Jérôme Dupras espère aussi que les municipalités aideront leurs citoyens à améliorer la performance de leurs espaces verts, en procédant à des dons d’arbustes ou en leur fournissant des « trousses à outils ».

« Quand on donne des outils simples aux gens, on voit qu’ils se les approprient. »

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Ce ne sont pas les températures extrêmes qui tuent


Les villes avec leur béton et leurs bâtiments, les vagues de chaleur sont pires qu’avant. Nos villes attirent la chaleur, et même la nuit nous sommes incapable de refroidir. Beaucoup sont mort ou ont été hospitalisé faute de fraicheur un peu partout à travers le monde. C’est surtout des personnes seules, ou malades et pauvres qui sont les plus à risques.
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Ce ne sont pas les températures extrêmes qui tuent

 

Les personnes âgées souffrent toujours plus pendant la canicule. | Harnel Hasanovic via Unsplash License by

Les personnes âgées souffrent toujours plus pendant la canicule. | Harnel Hasanovic via Unsplash License by

Repéré par Nina Pareja

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Vox

Le risque dépend plutôt de l’environnement dans lequel vous évoluez et de sa capacité de refroidissement.

Au Japon, ces deux dernières semaines, la canicule a conduit au décès de quatre-vingts personnes et à l’hospitalisation de 35.000 autres. Dans la ville de Kumagaya, au nord de Tokyo, le record national de température a été pulvérisé en début de semaine avec un thermomètre affichant 41,1°C. La barre des 40°C a été légèrement franchie à Tokyo et la canicule devrait se prolonger jusqu’à début août.

Ailleurs dans le monde, les températures sont au plus haut. 2018 devrait devenir la quatrième année la plus chaude de l’histoire. Aux États-Unis, l’été est loin d’être terminé mais neuf records de température ont déjà été battus et dix égalés. Le 6 juillet, il faisait 48°C à Chino en Californie. Dans un village à Oman, au Moyen-Orient, il a fait 42°C pendant cinquante-et-une heures consécutives. En Australie, les températures ont dépassé les 24°C alors que c’est le milieu de l’hiver.

On souffre plus en ville

Souvent, les vagues de chaleur sont plus fortes dans les zones urbaines denses. Le bitume, le béton, l’acier et le verre combinés à l’été peuvent créer des îlots de chaleur à même de provoquer des différences de ressenti d’une dizaine de degrés.

De couleur sombre, les sols absorbent entre 80% et 95% des rayons du soleil: c’est comme quand on porte un t-shirt noir, on a plus chaud. Quand il fait 40°C à Los Angeles, au-dessus des routes, il peut parfois faire 60°C. Face à cela, la ville californienne a décidé de recouvrir ses rues d’un revêtement blanc, appelé CoolSeal, ce qui permettrait de réduire la température ressentie de 5 à 7°C.

Dans les zones urbaines, les températures élevées peuvent accélérer la formation de polluants comme l’ozone, ce qui est suceptible d’enflammer les poumons. Et puisque la chaleur est relâchée par le béton la nuit, les températures ne diminuent pas suffisamment et il est impossible de se refroidir. D’autant plus que les changements climatiques induisent des nuits qui se réchauffent plus vite.

Par ailleurs, nous ne sommes pas toutes et tous habitués de la même façon aux températures élevées. Si le thermomètre affiche 40°C à Phoenix en Arizona, cela n’a rien d’exceptionnel, mais quelque 32°C à Portland dans l’Oregon peut envoyer du monde à l’hôpital.

Impossibilité de se refroidir

Sans climatisation, les maisons peuvent surchauffer et mettre leurs habitants et habitantes face à des risques plus élevés de crise cardiaque, quand le corps atteint une température interne de 40°C. En période de chaleur, les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires ou de pression artérielle souffrent plus car leurs médicaments ont souvent un effet déshydratant.

Au Japon comme au Canada, les individus hospitalisés à cause de la chaleur sont ceux dont la santé était déjà fragile ou qui ne parviennent pas à se refroidir. Selon la radio publique américaine NPR, la plupart des soixante-dix cas de décès au Canada sont des personnes âgées vivant seules dans leur appartement sans climatisation et présentant des problèmes cardiaques. Même constat au Japon.

David Kaiser, qui travaille pour le département de santé canadien, a confirmé à la radio que la grande majorité des gens emmenés à l’hôpital avaient plus de 60 ans, la plupart entre 65 et 85. 60% étaient des hommes, en grande partie sous traitement médical.

Au Pakistan, la vague de chaleur a été mortelle à Karachi, faisant soixante-cinq morts. Mais pour expliquer ce nombre, il faut prendre en compte l’énorme panne de courant survenue quelques jours plus tôt. Comme en 2015 où 1.300 personnes avaient trouvé la mort, ce sont les plus âgées et les plus pauvres qui sont touchées. Au Japon également, de nombreuses inondations ont endommagé le courant de dizaines de milliers d’habitations la semaine précédant la vague de chaleur.

http://www.slate.fr/

Réchauffement climatique : des signaux toujours plus alarmants


En fait, je ne comprends pas vraiment comment des gens peuvent douter que nous sommes en pleins dans les changements climatiques avec tout ce que la planète vit depuis quelques années, et on voit pourtant les conséquences qui sont de plus fréquentes, et destructrices que ce soit le feu, inondations, chaleur intense, tornades etc
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Réchauffement climatique : des signaux toujours plus alarmants

 

Le XXIe siècle compte déjà 16 des 17 années les... (PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

Le XXIe siècle compte déjà 16 des 17 années les plus chaudes depuis le début des mesures en 1880.

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

 
Changements climatiques

Tout sur les changements climatiques »

DOMINIQUE SCHROEDER
Agence France-Presse

Concentration record en CO2, montée des eaux, recul des glaces : toujours plus alarmants, les indicateurs clé du réchauffement planétaire soulignent l’urgence d’agir alors que s’ouvre lundi à Bonn la 23e conférence de l’ONU sur le changement climatique.

Records de chaleur

La planète a battu en 2016 son troisième record annuel consécutif de chaleur, avec une température supérieure d’environ 1,1 °C à la moyenne de l’ère préindustrielle, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Le XXIe siècle compte déjà 16 des 17 années les plus chaudes depuis le début des mesures en 1880.

En Arctique, l’étendue maximale des glaces a été en 2016 la plus faible en 37 ans d’observation par satellite. En Antarctique, la banquise a été également très inférieure à la moyenne de la période 1981-2010.

La fonte des glaciers alpins s’est poursuivie, pour la 37e année de suite.

Sous l’effet des « îlots de chaleur » générés par le béton et l’asphalte, les grandes villes pourraient gagner jusqu’à 8 °C supplémentaires d’ici 2100. Et même avec une hausse limitée à 2 °C – l’ambition de l’accord de Paris – des villes comme Djakarta, Lagos, Caracas ou Manille dépasseront le seuil de « chaleur létale » la moitié de l’année.

403,3 parties par million

Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (GES) – dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d’azote – ont atteint de nouveaux sommets en 2016.

« Alors qu’elle était de 400 parties par million [ppm] en 2015, la teneur de l’atmosphère en dioxyde de carbone […] a atteint 403,3 ppm en 2016 » et « représente désormais 145 % de ce qu’elle était à l’époque préindustrielle », selon l’OMM. C’est le plus haut niveau en 800 000 ans.

Pour avoir la meilleure chance de rester sous 2 °C, la concentration moyenne de GES ne doit pas dépasser en 2100 les 450 ppm CO2eq (équivalent CO2 en partie par million).

Les chercheurs alertent aussi sur la forte hausse des émissions de méthane depuis dix ans, résultat notamment de l’exploitation des énergies fossiles et des activités agricoles.

+3,3 mm par an

Le niveau des océans continue à monter d’environ 3,3 mm par an, et le phénomène semble s’accélérer : le niveau des mers a crû de 25 à 30 % plus vite entre 2004 et 2015, par rapport à 1993-2004.

Cette hausse risque de s’intensifier à mesure que glaciers et calottes glaciaires fondent (Antarctique, Groenland).

La fonte de la calotte glaciaire du Groenland est à l’origine de 25 % de cette hausse, contre 5 % il y a 20 ans. Les glaces du Groenland devraient fondre plus rapidement dans les prochaines années, malgré un récent ralentissement.

La hausse, variable selon les régions du globe, a été en moyenne de 20 cm au XXe siècle et pourrait atteindre jusqu’à près d’un mètre à l’horizon 2100.

Catastrophes naturelles

Le réchauffement favorise déjà des événements météorologiques extrêmes, en particulier des sécheresses et des vagues de chaleur.

Selon certains climatologues, le nombre de sécheresses, incendies de forêt, inondations et ouragans liés au dérèglement, a doublé depuis 1990.

La violence des typhons sur la Chine, Taïwan, le Japon et les deux Corées, devrait s’en trouver accrue. Les typhons ont déjà gagné 12 à 15 % d’intensité sur l’Est et le Sud-Est de l’Asie ces 35 dernières années.

Dans le même temps, la fréquence des tempêtes extrêmes a triplé sur le Sahel du fait du réchauffement.

Même si la hausse du thermomètre mondial est limitée à 2 °C, les vagues de chaleur meurtrières vont devenir plus fréquentes, notamment dans les zones tropicales.

Selon la Banque mondiale, les pertes liées aux cataclysmes naturels atteignent déjà 520 milliards de dollars par an et font basculer chaque année 26 millions de personnes dans la pauvreté.

1688 espèces affectées

Sur les 8688 espèces menacées ou quasi-menacées, 19 % (1688) sont déjà affectées par le réchauffement, du fait des températures et phénomènes extrêmes.

Les récifs coralliens ont subi ces trois dernières années un blanchissement massif et une mortalité record.

Un réchauffement au-delà de 1,5 degré entraînerait aussi un bouleversement des écosystèmes du bassin méditerranéen inédit depuis 10 000 ans.

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