Le «parfait bébé aryen» du IIIe Reich était une petite fille juive


Si Hitler avait su que le bébé parfait était en réalité une Juive, il aurait surement mis au pilori le photographe, le ministre de la propagande Joseph Goebbels. Preuve que la race n’a pas d’importance ! Dommage, par contre, avec les actualités d’aujourd’hui, l’histoire n’aura pas donné de leçon autant d’un côté comme de l’autre
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Le «parfait bébé aryen» du IIIe Reich était une petite fille juive

 

Hessy Taft, née Levinsons, en couverture d’un magazine nazi. Capture d’écran d’une vidéo Youtube.

Hessy Taft a récemment fait don au mémorial de Yad Vashem de Jérusalem d’une couverture de magazine sur laquelle elle apparaît. Une image d’elle bébé qu’un photographe professionnel avait fait exprès d’envoyer aux nazis dans le cadre d’un concours pour trouver «le plus beau bébé aryen».

«Maintenant, je peux en rire. Mais si les nazis avaient su qui j’étais vraiment à l’époque, je ne serais pas en vie aujourd’hui».

Hessy Taft et ses proches ont gardé le secret pendant des années. Mais son don le mois dernier au Mémorial de Yad Vashem de Jérusalem, raconté ce mardi dans la presse israélienne et anglosaxonne, met en lumière son étonnante histoire.

Il y a quelques jours, Hessa Taft a en effet offert au mémorial des victimes juives de la Shoah une copie d’une couverture de magazine nazi, représentant un bébé aux joues rondes et aux yeux grand ouverts. Ce bébé, c’est elle, en 1935. A l’époque, comme le raconte le site du Musée Mémorial de l’Holocauste à Washington, Hessy Levinsons, née en 1934 en Allemagne de parents juifs originaires de Lettonie, est photographiée par un professionnel à la demande de sa mère, qui veut garder un simple souvenir des jeunes années de son enfant. Quelques mois plus tard, elle se rend compte avec effroi que la photo de sa fille figure en une du magazine nazi «Sonne ins Haus» (Du soleil dans la maison) daté du 24 janvier 1935, un des rares journaux à être autorisés à l’époque.

Terrorisée à l’idée des conséquences que cette publication peut avoir si les nazis se rend compte que le bébé en «une» est juif, elle se précipite chez le photographe. Ce dernier lui explique que le régime lui a demandé d’envoyer des photos de bébés pour un concours destiner à trouver celui représentant le parfait exemple de la race aryenne. Le professionnel avoue qu’il savait pertinemment que Hessy était juive et qu’il a envoyé cette photo pour ridiculiser le régime hitlérien. L’histoire, selon le journal allemand Bild, raconte même que le ministre de la propagande Joseph Goebbels aurait personnellement choisi la photo de l’enfant.

«Une petite revanche»

A cette époque, l’image a un tel succès que des cartes postales sont même créées à son effigie. La photo figure même sur les devantures de certains magasins de vêtements pour enfants. Mais Hessy est loin de profiter de cette popularité inattendue. Ses parents, qui ont trop peur qu’on la reconnaisse et qu’on la questionne sur son identité, font en sorte qu’elle reste le plus possible à la maison. En 1936, son père est arrêté pendant quelques jours par la gestapo. La famille décide ensuite de quitter l’Allemagne. Elle se réfugie en Lettonie, puis en France avant de partir pour Cuba et de s’installer finalement aux États-Unis, à la fin des années 1940.

Hessy Taft, aujourd’hui âgée de 80 ans, est professeur de chimie à New York. En remettant au mémorial de Yad Vashem une copie de cette couverture de magazine, elle a fait part de son émotion au journal Bild en se rémémorant cette histoire:

«C’est pour moi une petite revanche. Une satisfaction, en quelque sorte».

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De drôles de souvenirs vendus à prix d’or


Je trouve sadique ce commerce sur les horreurs de l’histoire, Je ne vois pas l’intérêt pour un particulier d’acheter ce genre de chose sauf si c’est pour approuver les manières de faire de ces sombres personnages .. Les seuls endroits ou on devrait garder ces choses seraient dans des musées ou des université pour apprendre de l’histoire et y retenir les lecons .. mais a part cela c’est vraiment vicieux de vendre et d’acheter au près du public
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De drôles de souvenirs vendus à prix d’or

Le bulletin scolaire de Goebbels, les brouillons du “boucher d’Auschwitz”, les gobelets des SS, une quantité d’objets ayant appartenu aux nazis s’arrachent lors de ventes aux enchères aux Etats-Unis, relate Der Spiegel.

Le national-socialisme a encore une valeur à Stamford, dans le Connecticut. Les deux feuillets de texte écrits par Albert Speer, ancien ministre de l’Armement du Reich, lors de son procès à Nuremberg, en 1945, y sont proposés à 10 000 dollars. Un prix somme toute modeste : les brouillons griffonnés par Josef Mengele, le médecin des camps de concentration [le “boucher d’Auschwitz”], pendant son exil en Amérique latine, ont été arrachés par un collectionneur privé pour 300 000 dollars. En vente également, la correspondance entre Joseph Goebbels, alors jeune chef de la propagande d’Hitler, avec son Führer, des bulletins scolaires et même des poèmes et des tragédies signées Goebbels.

Chez Alexander Autographs, la maison d’enchères de Stamford, une bourgade située au nord-est de New York, le marché des reliques nazies est florissant. Le IIIe Reich renaît sur tout un étage du bâtiment en fond de cour : gobelets à l’effigie des SS, assiettes décorées du portrait du Führer, documents jaunis. La plupart des objets proviennent d’Allemagne. Les acheteurs, eux, sont curieusement, ces temps-ci, des Russes fortunés.

“Les gens veulent des souvenirs”, explique Bill Panagopoulos, le propriétaire des lieux.

 Cet ancien pompier de 53 ans pétri de bon sens exerce depuis vingt-cinq ans ce commerce de symboles militaires et d’objets historiques.

Sur le thème de l’époque nazie, son catalogue propose aussi une écritoire en laiton avec ses encriers et son set à buvards, qui aurait servi à Hitler en 1938 pour signer les accords de Munich [qui ont ouvert la voie à Hitler pour annexer la Tchécoslovaquie], un meuble ancien qui proviendrait de Berghof, à Berchtesgaden [résidence secondaire d’Hitler dans les Alpes bavaroises], ou encore une tablette en bois figurant deux oies en plein vol au-dessus de la berge encombrée de roseaux d’un lac. Selon les indications portées sur l’objet, il s’agirait du premier prix décerné à l’issue d’une partie de chasse à la volaille sauvage organisée par le commandement du camp de concentration de Dachau [en Bavière].

M. Panagopoulos affirme ne guère apprécier tous ces objets, qui distillent “un mauvais karma”. Sans doute est-il sincère : sa famille est d’origine grecque, et le village natal de ses parents a été brûlé par les troupes allemandes pendant la guerre.

Mais M. Panagopoulos est un commerçant né sur le sol américain, donc très attaché à la liberté d’opinion et à l’économie libérale. Le thème de la Seconde Guerre mondiale serait devenu très populaire aux Etats-Unis. Pour nombre d’historiens, ce business est assez obscène, et pourtant, rétorque notre homme, “les acheteurs ne sont pas des néonazis”.

Certains objets, tel le journal du “docteur” Mengele écrit à Auschwitz sont plutôt achetés par des familles juives aisées, relate le commissaire-priseur. Nombre de ces pièces ont été envoyées d’Europe par les héritiers des nazis. Et la marchandise ne manque pas, précise M. Panagopoulos.

Même si les universités et les musées sont invités à acheter certaines pièces, les institutions publiques s’exécutent rarement faute de budget. C’est ainsi qu’échapperont sans doute aux chercheurs des legs importants tels que les déclarations manuscrites d’Adolf Eichmann, l’organisateur de l’Holocauste, lors de son procès en Israël, ou encore un document que Klaus Barbie, le sulfureux chef de la Gestapo à Lyon, aurait écrit lors de son arrestation, en 1983.

Qui a souhaité vendre ce blabla propagandiste ? La maison Alexander Autographs n’en dit mot, excepté que ces documents proviennent d’Europe. Mais il y a fort à parier qu’ils appartenaient à François Genoud, le banquier suisse du nazisme, décédé en 1996. C’est cet admirateur du IIIe Reich qui a lancé le commerce des souvenirs liés à ses idoles nazies, autant pour préserver ces reliques que pour gagner de l’argent.

Le commissaire-priseur propose aussi un livre de comptabilité qui a enregistré de substantielles rémunérations. Il atteste de sommes versées aux médecins personnels d’Adolf Hitler, Theodor Morell et Karl Brandt, ou encore au maréchal Wilhelm Keitel [commandant des forces armées allemandes].

Le dernier enregistrement comptable date de la mi-avril 1945. L’ouvrage pourrait provenir de la chancellerie du Reich [détruite en 1945 par l’Armée rouge] mais peut aussi être une copie ou un faux. Les historiens se pencheraient volontiers sur la question. Mais il n’est pas certain qu’ils aient l’occasion de voir ce cahier

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