Aliments de dépanneur: troquer les jujubes contre des fruits


Dans mon coin du monde, il y a les petits dépanneurs qui vendent surtout des bonbons, chocolats, cigarettes, journaux, quelques denrées non-périssables pour dépanner, ainsi que des produits laitiers, boissons gazeuse, bières, etc. Et il y a les plus gros dépanneurs et poste d’essence qui vendent beaucoup plus. Ce sont surtout ceux-là qui peuvent vendre des denrées plus santé, mais la malbouffe est vraiment difficile à combattre.
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Aliments de dépanneur: troquer les jujubes contre des fruits

 

IGA Express fait figure d'ovni dans ce paysage... (Photo Robert Skinner, La Presse)

IGA Express fait figure d’ovni dans ce paysage de camelote alimentaire. La chaîne mise sur les produits frais et santé.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

 

ÉMILIE BILODEAU
La Presse

Trouver des aliments santé lorsqu’on s’arrête au dépanneur, ce n’est pas une mince affaire. Même si ces commerces offrent peu à peu des produits plus sains, les consommateurs devront changer leurs habitudes. Pas si évident dans un milieu qu’on associe presque toujours aux croustilles et aux friandises.

Lorsqu’on pense aux aliments vendus dans les dépanneurs, les chips et les tablettes de chocolat viennent spontanément en tête. Certains endroits, comme les 600 Couche-Tard de la province, proposent également de la pizza, des sous-marins, des hamburgers et des hot-dogs. Ces options de repas, aux qualités nutritives discutables, fonctionnent bien, même très bien, selon Karine Grandmont, gestionnaire marketing chez Couche-Tard.

«On ne sait pas si c’est le fait qu’on est un dépanneur, mais le virage santé est plus lent dans notre milieu. Notre offre de produits est élaborée selon la demande de nos clients et, pour le moment, on ne sent pas vraiment qu’il y a un intérêt pour ce genre d’aliments», précise-t-elle.

Les Couche-Tard ne vendent pas seulement de la malbouffe. Pour qui veut bien manger, il y a des oeufs cuits durs, des noix, des smoothies et du fromage. Plus récemment, les magasins ont ajouté du houmous, des yogourts granolas et des crudités à leur offre alimentaire. Le pain blanc de quelques sandwichs a aussi été changé pour du pain multigrains.

Mme Grandmont admet que l’offre d’aliments sains est encore mince et qu’il y aurait moyen de faire mieux… si les consommateurs en manifestaient le désir.

Dans la région de Québec, une dizaine d’organismes ont mobilisé quatre dépanneurs dans un projet-pilote visant à promouvoir des aliments santé. Les nutritionnistes du projet Aliments sains ici ont réalisé que les commerces offraient déjà des options saines, mais qu’elles étaient peu mises en valeur. En offrant de la visibilité à ces aliments, ils ont constaté que beaucoup de clients continuaient à les bouder.

«Même si on avait identifié les choix santé, les gens qui venaient au dépanneur pour payer leur essence et acheter un sac de chips voyaient rarement nos affiches promotionnelles. Changer des comportements de consommateur, ça prend du temps», Pascale Chaumette, nutritionniste à la Direction de santé publique.

Dans le cadre du projet, Mme Chaumette et ses collègues ont réalisé que les clients qui disaient vouloir bien manger avaient de la difficulté à passer de la parole aux actes.

«Nous avons sondé les élèves d’une école secondaire pour savoir quels aliments ils voulaient retrouver au dépanneur du coin. Ils avaient plein de bonnes idées comme des sushis, des fruits, des légumes, des sandwichs. Quand on a changé l’offre alimentaire, les jeunes ont quand même continué à acheter du chocolat, des croustilles et des bonbons.»

Notons que les résidants du voisinage ont aimé cette nouvelle offre alimentaire et le dépanneur a décidé de conserver les collations et repas santé.

Question de rentabilité

Jacques Nantel, expert du commerce au détail à HEC Montréal, rappelle que plusieurs petits dépanneurs indépendants peinent à être rentables. En troquant les jujubes contre des fruits, les risques pour ces propriétaires de magasins sont grands.

Les loyers des dépanneurs de grandes chaînes sont très élevés, ajoute-t-il. Pour compenser, les commerces misent sur des aliments qui offrent une grande marge de profit… comme les arachides et les boissons gazeuses.

«Un dépanneur se trouve souvent dans un endroit qui coûte cher, comme une bretelle d’autoroute ou une artère commerciale. Les administrateurs veulent rentabiliser leurs pieds carrés», explique M. Nantel.

«Mais en rentrant des aliments périssables comme des fruits et des légumes, la marge nette se voit considérablement réduite.»

IGA Express fait figure d’ovni dans ce paysage de camelote alimentaire. Les plateaux de thon, pita et concombre, les duos de fraises et ananas ou encore les assiettes de fruits séchés, de noix et de raisins ne sont pas cachés dans un recoin de l’une des 20 succursales affiliées à Shell (propriété d’IGA-Sobeys depuis 2011). Au contraire, la chaîne mise sur les produits frais et santé.

Luc Blais, vice-président national, dépanneurs et postes d’essence chez Sobeys, est d’avis que l’industrie n’a d’autre choix que d’entamer ce virage santé, une tendance déjà remarquée aux États-Unis. Pour y arriver, il explique que les IGA Express peuvent compter sur le réseau de distribution des épiceries IGA et aussi sur un logiciel qui permet de mieux analyser les aliments les plus populaires, un outil inestimable lorsqu’on travaille avec des denrées périssables.

«Un des défis, c’est d’optimiser nos heures en magasin pour que le modèle tienne la route économiquement. Dans un dépanneur traditionnel, on retrouve souvent un caissier qui place aussi la marchandise. Si vous rentrez chez IGA Express, vous allez trouver au moins six personnes pour la caisse, pour placer la marchandise et pour cuisiner les aliments.»

Ça coûte plus cher à exploiter, dit M. Blais. Mais ça vaut amplement la peine pour la clientèle grandissante.

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Les supermarchés donnent la main aux banques alimentaires


Les banques alimentaires au Québec viennent de réussir un grand coup pour aider plus de 400 000 personnes, dont près de 150 000 enfants chaque mois. En plus, cela va limiter les gaspillages alimentaires des supermarchés tels que Provigo, Maxi, Metro, Super C, IGA, ainsi que d’autres comme Cascades fournira les boites et le reste sera les subventions pour le transport, essence, réfrigération ….
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Les supermarchés donnent la main aux banques alimentaires

 

D'ici trois ans, les promoteurs du projet espèrent... (PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE)

D’ici trois ans, les promoteurs du projet espèrent atteindre 611 magasins et récupérer ainsi 8 millions de kilos de denrées annuellement.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

 

LIA LÉVESQUE
La Presse Canadienne

Les banques alimentaires du Québec et les grands supermarchés se donnent enfin la main pour récupérer la nourriture invendue afin de venir en aide aux gens dans le besoin et d’éviter en plus le gaspillage.

Un projet-pilote en ce sens avait déjà été lancé et, fort de son succès, la collaboration sera étendue à 611 magasins participants des bannières Provigo, Maxi, Metro, Super C et IGA d’ici trois ans.

L’annonce en a été faite vendredi à Montréal, dans les locaux de la Maison bon accueil, en présence de Dominique Anglade, ministre de l’Économie et députée de la circonscription dans laquelle se trouve la Maison bon accueil, et Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie. Recyc-Québec accorde une subvention de 395 200 $ pour démarrer le projet à plus grande échelle.

«C’est une première au Canada», a soutenu la ministre Charlebois.

Il semble qu’il ait été particulièrement difficile d’assurer le fonctionnement d’un tel système.

Les supermarchés fournissent les denrées; des partenaires comme Cascades fournissent les boîtes de carton et la subvention sert à défrayer les coûts du transport, de l’essence, de l’entreposage, du système de congélation, a expliqué Annie Gauvin, directrice générale des Banques alimentaires du Québec.

Le projet-pilote avait permis de récupérer 2,5 millions de kilogrammes de denrées, dont 500 000 kilos de viande, grâce à la participation de 177 supermarchés.

Dans la prochaine année, 175 autres supermarchés s’ajouteront à la liste.

D’ici trois ans, les promoteurs du projet espèrent atteindre 611 magasins et récupérer ainsi 8 millions de kilos de denrées annuellement.

Les banques alimentaires soulignent de leur côté que les demandes d’aide sont en hausse et qu’elles ne suffisent pas à la tâche.

«Ce projet-là est un projet des plus importants, au niveau économique, au niveau de la sécurité alimentaire pour le Québec, mais aussi c’est un projet qui s’inscrit vraiment dans un projet de société», a lancé Mme Gauvin.

«À chaque mois, on reçoit 1,8 million de demandes. De ces 1,8 million, on répond à 400 000 personnes, 150 000 enfants», a-t-elle souligné.

Même si la subvention octroyée n’est pas récurrente, Mme Gauvin se dit confiante de pouvoir poursuivre dans la même veine lorsqu’elle aura été épuisée.

Le réseau des Banques alimentaires du Québec soutient 30 membres appelés Moisson – des banques alimentaires régionales – qui, à leur tour, approvisionnent 1000 organismes communautaires. Ce sont ces 1000 organismes qui apportent une aide alimentaire à 400 000 personnes, dont près de 150 000 enfants.

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Des épiceries trichent sur les dates d’emballage de viande et de volaille


C’est décourageant, en plus que la viande coûte plus chère, voilà qu’il faut se méfier des dates d’emballage. Les épiceries et supermarchés semblent tricher avec la loi au risque de contaminer ses clients. Une viande que l’on croit fraîche et qu’on met au réfrigérateur plutôt qu’au congélateur risque de se gaspiller car la date de péremption n’est pas bonne
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Des épiceries trichent sur les dates d’emballage de viande et de volaille

 

Exclusif – Si vous vous fiez aux dates d’emballage pour choisir votre viande en épicerie, il y a de fortes chances que vous vous fassiez avoir. Plusieurs commerçants changent les étiquettes des paquets de viande et de volaille afin de faire croire aux consommateurs que leurs produits sont plus frais qu’ils ne le sont réellement.

Une enquête de Julie Vaillancourt et de François Mouton

Un boucher qui travaille chez IGA a accepté de lever le voile sur cette pratique à condition que nous préservions son anonymat.

En théorie, les viandes emballées en magasin doivent être consommées dans un délai de deux à trois jours après la date d’emballage, selon la recommandation du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Mais, à l’IGA où travaille notre collaborateur, on aurait tort de se fier à cette date pour savoir si le produit est encore propre à la consommation. Chaque matin, avant l’ouverture du magasin, on retire la viande des tablettes et… on la remet.

« Quand le produit est périmé, que ça fait trois jours qu’il est là, on vérifie s’il est beau en le sentant et si ça semble acceptable, on le remet en tablette. » — Un boucher chez IGA

extrait

Le problème, c’est qu’au passage, les bouchers apposent une date plus récente sur l’étiquette, explique notre boucher. « Dans notre IGA, on étire la date d’une journée, dans d’autres magasins, on peut lui donner jusqu’à trois jours. »

Cette pratique est illégale. Selon la loi fédérale sur les aliments et les drogues, la date qui figure sur un produit doit nécessairement correspondre au jour où le produit a été emballé pour la première fois.

Selon nos sources, dont un autre boucher qui témoigne également sous le couvert de l’anonymat, trafiquer la date d’emballage n’est pas une pratique exclusive à IGA.

« Tout le monde le fait, tout simplement. Dans tous, tous, tous, tous les magasins que j’ai faits dans ma vie, ils le font tous. »
— Un boucher chez IGA

viande

En caméra cachée dans un IGA

Un de nos collaborateurs a travaillé à la boucherie d’un IGA pendant deux jours, muni d’une caméra cachée. Le 5 novembre, l’emballeuse lui explique que tous les matins, il faut retirer des comptoirs les paquets qui datent de quelques jours afin de leur donner une nouvelle vie.

Ce matin-là, on retirait des étalages les produits datés du 2 novembre.

L’emballeuse dit : « Les produits qui arrivent sur la palette, c’est pour changer la date. »

Notre collaborateur : « J’enlève le 2? »

L’emballeuse répond : « Oui, emballe en date du 3 novembre ».

Ce jour-là, on a donc donné un jour de plus à un produit qui aurait autrement risqué d’être périmé.

Nous avons acheté certains de ces morceaux de viande, et les avons fait analyser afin de mesurer la présence de bactéries. Les deux steaks étaient acceptables. Par contre, les deux morceaux de poulet ont obtenu un taux de bactéries près de quatre fois – et même dans un cas, 35 fois – supérieur à ce qui est acceptable pour la consommation humaine.

viande

Chez Sobey’s, propriétaire de l’enseigne IGA au Québec, on n’a pas voulu commenter les résultats des analyses de laboratoire. Sobey’s fait valoir qu’elle a recours aux services d’une compagnie privée pour inspecter ses établissements en plus de se soumettre aux inspections du MAPAQ.

Quoi qu’il en soit, le directeur principal aux affaires publiques chez Sobey’s Québec, Alain Dumas, condamne la pratique.

« C’est quelque chose qu’on n’approuve pas, c’est quelque chose qu’on ne supporte pas. Ça reste un acte isolé, car ce n’est pas du tout dans les procédures et dans la politique que l’entreprise prône auprès de ses marchands. »
— Alain Dumas, directeur principal aux affaires publiques chez Sobey’s Québec

Des précédents

Pourtant, au cours des deux dernières années, deux autres épiceries IGA que celle où nous avons enquêté ont été prises à changer des dates d’emballage, selon des documents obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

L’IGA de Coteau-du-Lac avait changé la date d’emballage de pépites de saumon fumé, un incident que son propriétaire attribue à un imbroglio avec le MAPAQ. Celui de Saint-Hyacinthe avait modifié la date d’emballage de sacs de moules et de filets de truite saumonée. Le propriétaire dit que c’était par mégarde. Tous deux ont été condamnés à 500 $ d’amende par le MAPAQ.

Quoi qu’il en soit, dès que nous avons contacté Sobey’s, les 285 marchands IGA du Québec ont été sommés de rappeler la loi aux propriétaires ainsi qu’aux gérants.

On leur a demandé de s’assurer que le personnel inscrive bien la date initiale lors du réemballage.

Le MAPAQ déplore que certains marchands fassent du réétiquetage illégal. Sa porte-parole Johanne Mainville, conseillère en salubrité au MAPAQ, explique que le procédé est difficile à dépister .

« Les inspecteurs vérifient les aspects qui sont vérifiables avec les informations dont nous disposons. Ce n’est pas une situation qui est facile à observer parce que forcément, ça ne se fait pas dans des heures où l’inspection se fait », explique-t-elle.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Récupération alimentaire: deuxième vie pour le filet mignon


Je savais depuis longtemps qu’on enfouissait la viande invendue et ce même si elle était encore bonne à la consommation. Je trouve que c’est une très belle initiative de la part des épiceries dans les environs de Montréal. Surtout, que les épiceries et Moissons Montréal qui est un organisme pour donner des repas aux moins bien nantis s’affairent à ce que la viande ne soient pas contaminée. Espérons, maintenant que d’autres villes puissent s’inspirer à donner au lieu de jeter leurs aliments et donnant ainsi une meilleure alimentation plus soutenant pour les moins riches
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Récupération alimentaire: deuxième vie pour le filet mignon

 

Ce sont 26 épiceries qui redonnent leur viande... (PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE)

Ce sont 26 épiceries qui redonnent leur viande encore propre à la consommation au lieu de la jeter ou de la faire transformer en farine animale.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Émilie Bilodeau
La Presse

Vingt-six épiceries de la région de Montréal donnent dorénavant leurs viandes à Moisson Montréal plutôt que s’en débarrasser. Et ce n’est qu’un début.

Au lieu d’aboutir dans les poubelles, la viande de 26 épiceries de la région de Montréal est désormais récupérée pour être remise à des personnes dans le besoin. En moins d’un an, 43 tonnes de viande tout à fait propre à la consommation, l’équivalent de 584 537$, ont été récupérées par l’organisme Moisson Montréal.

Il y a un peu plus d’un an, c’est le groupe Loblaw qui a proposé à Moisson Montréal de lui offrir certaines denrées destinées à l’enfouissement, mais encore bonnes à manger. Comme la banque alimentaire reçoit beaucoup de fruits, de légumes, de produits laitiers, de denrées non périssables, mais très peu de viande (seulement 1% de tous les dons), elle a sauté sur l’occasion.

L’organisme a accepté l’offre de Loblaw (Loblaws, Provigo, Maxi), pourvu que les dons des supermarchés soient constitués d’au minimum 60% de viande, le reste pouvant venir des autres rayons des épiceries.

«Puisqu’on débourse certains montants pour le camion réfrigéré et le camionneur, il fallait un retour sur notre investissement. La viande, c’est une denrée que nous recevions en très petite quantité et qui est chère. Ça justifie donc ces dépenses.»

Dany Michaud
Directeur général de Moisson Montréal

Lorsque la viande arrive à l’entrepôt, Moisson Montréal appose une étiquette pour camoufler le nom des marchands.

«C’était absurde de jeter des produits qui étaient encore bons à manger.»

Bruno Ménard
Vice-président des Marchés Louise Ménard

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le projet a commencé petit, avec seulement six magasins. Progressivement, Moisson Montréal a ajouté des IGA, des Metro et des Super C à son trajet de cueillette d’aliments. Puis, d’ici décembre, 30 nouvelles succursales se joindront au projet de récupération alimentaire.

Avec 339 épiceries sur l’île de Montréal et 1851 autres dans la province*, Moisson Montréal ne veut pas brûler les étapes, mais elle se permet assurément de rêver grand.

Filets mignons et viandes de gibier

Si vous croyez que Moisson Montréal ne reçoit que de la viande hachée, détrompez-vous! Filets mignons, magrets de canard, côtes levées et charcuteries sont congelés dans les épiceries et récupérés par Moisson Montréal au lieu d’être enfouis dans un dépotoir quelconque ou transformés en farine animale.

Et ce n’est pas que la qualité de la viande qui étonne. Moisson Montréal en reçoit aussi une quantité impressionnante. Lors de notre passage chez le IGA de Saint-Lambert, l’épicerie a remis 26 boîtes pleines à craquer de viandes et d’aliments divers. Et ce n’était que l’une des deux collectes hebdomadaires qui se font au supermarché.

Une fois qu’il s’est assuré que la viande ne risquait pas d’être contaminée, Bruno Ménard, vice-président des Marchés Louise Ménard qui comprend le IGA de Saint-Lambert, n’a pas hésité une seconde à se joindre au projet de Moisson Montréal. Les cinq épiceries du groupe remettaient déjà des aliments à des organismes communautaires, mais l’expérience n’était pas tout à fait concluante.

«Il y a trois aspects importants dans ce projet. On redonne à la communauté, on réduit la quantité de matière que l’on envoie au dépotoir et on réalise des économies, car pour une entreprise, ça coûte quelque chose d’enfouir des déchets ou de composter», explique M. Ménard.

Apaiser les inquiétudes

Comme M. Ménard, toutes les épiceries partageaient cette préoccupation avant de se joindre au projet: si la chaîne de froid n’est pas respectée, la viande risque d’être contaminée.

Moisson Montréal a donc établi un protocole rigoureux. La température du camion est mesurée à chaque cueillette d’aliments, un ingénieur fait des tests aléatoires dans l’entrepôt de la banque alimentaire et des échantillons sont envoyés à un laboratoire externe pour s’assurer que la viande soit propre à la consommation.

Pour apaiser les craintes des supermarchés, une étiquette de Moisson Montréal est également apposée sur le nom du marchand. Les organismes qui reçoivent ensuite les viandes s’engagent, par écrit, à les cuisiner aussitôt qu’elles sont dégelées.

Moisson Montréal a voulu prendre toutes les mesures nécessaires pour convaincre plusieurs épiceries qu’il est possible de récupérer leurs viandes sans danger. C’est maintenant chose faite, pour le plus grand bonheur des 26 organismes qui reçoivent cette nourriture.

*Source: ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, en 2013

«La viande qui décolore un peu après 24 heures, elle est peut-être moins attirante aux yeux des clients, mais elle est encore très bonne lorsqu’on la fait cuire.»

Bruno Ménard
Vice-président des IGA Marchés Louise Ménard

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Pas bon pour la vente, mais bon à manger?

Jonathan Rodrigue, responsable du projet de récupération alimentaire chez Moisson Montréal, a élucidé le mystère du cycle de vie de la viande en entamant les pourparlers avec Loblaw.

«Les 48 premières heures, la viande est offerte à plein prix. La troisième journée, certaines épiceries vont offrir un rabais, d’autres vont transformer la viande pour en faire des mets préparés qui vont rester deux autres jours sur les tablettes», explique-t-il.

Après quatre jours, souvent moins, la viande est retirée des étalages et les épiceries s’en débarassent. C’est d’ailleurs à ce moment du cycle de vie que Moisson Montréal est intervenue pour s’assurer que la viande était toujours comestible et récupérable.

«La réflexion était simple. Si la viande est jetée à 17 h, mais qu’un client arrive à 16 h 55, il peut l’acheter sans problème, car elle est bonne à manger. Donc, si on gèle la viande à 17h et qu’on la ressort deux mois plus tard, sera-t-elle encore bonne? Nécessairement, la réponse est oui si on respecte la chaîne de froid», explique Dany Michaud, directeur général de Moisson Montréal.

Du côté des épiceries, on assure que la viande remise à la banque alimentaire est tout à fait propre à la consommation. Or, lorsque le boeuf perd sa couleur rouge ou que la volaille laisse des traces de sang dans sa barquette, les clients se mettent à bouder les produits, souligne Bruno Ménard, vice-président des IGA Marchés Louise Ménard.

«On parle beaucoup de fruits moches. Mais les fruits moches, ce ne sont pas seulement les marchands qui n’en veulent pas. L’idée n’est pas de généraliser, mais lorsqu’un produit est moins beau, le consommateur ne l’achète pas. Et c’est probablement nous qui avons créé cela en offrant de la qualité», admet M. Ménard. Cette philosophie s’applique aussi à la viande.

Le groupe Loblaw explique pour sa part que la viande est plus vulnérable aux bactéries que toute autre denrée. Les épiceries n’ont donc pas le choix de retirer les produits peu de temps après leur mise en marché pour protéger les clients qui auraient la mauvaise idée de conserver leur porc haché ou leurs cubes de boeuf plusieurs jours avant de les faire cuire.

«Lorsqu’un consommateur achète de la viande, on ne sait pas combien de temps il va conserver le produit. En travaillant avec Moisson Montréal, qui remet la viande à des organismes comme des soupes populaires, on sait que le produit va être utilisé aussitôt dégelé», explique Johanne Héroux, directrice de l’investissement communautaire chez Loblaw.

En effet, la viande qui arrive dans les organismes n’attend jamais bien longtemps avant de combler plusieurs appétits.

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Un gâteau de la Saint-Jean… fait en Ontario


Tout cela pour dire que certains aliments qu’on pense qui sont produit au Québec, ne le sont pas nécessairement .. Et vendre un gâteau fait en Ontario pour la fête des Québécois est assez cocasse .. De plus, il semble que les grandes chaines d’épiceries ne font pas vraiment d’effort pour vendre des produits de chez nous
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Un gâteau de la Saint-Jean… fait en Ontario

 

C'est la pâtisserie La Rocca, de Richmond Hill,... (PHOTO ANNE GAUTHIER, LA PRESSE)

C’est la pâtisserie La Rocca, de Richmond Hill, qui produit les gâteaux de la Saint-Jean vendus chez Loblaws.

PHOTO ANNE GAUTHIER, LA PRESSE

MARIE ALLARD
La Presse

Pour célébrer la fête nationale du Québec, Loblaws vend un gâteau bleu et blanc, décoré de fleurs de lys. Ce dessert de la Saint-Jean-Baptiste est fait en… Ontario.

«Nous exploitons un réseau national de plus de 1000 magasins et avons fait le choix de travailler avec un leader dans le domaine des gâteaux, La Rocca», a indiqué Hugues Mousseau, directeur principal des affaires corporatives et communications de Loblaws au Québec.

Ilisa Chacon, directrice du marketing de la pâtisserie La Rocca, de Richmond Hill, près de Toronto, a ri quand La Presse lui a signifié sa surprise de trouver un gâteau de la Saint-Jean-Baptiste produit hors Québec.

«Notre gâteau vient de l’autre côté de la frontière, mais il est très bon», a-t-elle assuré.

Alors que les chaînes de supermarchés font des professions de foi en faveur de l’achat local, ce gâteau est-il l’exception qui confirme la règle? La Presse a visité cette semaine des supermarchés Loblaws, Metro et IGA pour le vérifier.

Cinq gros bacs en bois présentent des fruits et légumes en promotion au Loblaws Angus de Montréal. Leur contenu? Des concombres libanais d’Ontario, des laitues romaines des États-Unis, des poivrons du Mexique, des concombres anglais d’origine incertaine (des États-Unis selon une affiche, du Canada selon leur autocollant) et des tomates de serre du Québec.

Pourquoi si peu de produits d’ici?

«Nous sommes encore un peu tôt dans la saison des récoltes», a fait valoir M. Mousseau. Or, des poivrons et des concombres sont produits en serre toute l’année au Québec, selon André Plante, président du Conseil québécois de l’horticulture. «Et toutes les variétés de laitues sont actuellement disponibles en abondance», a-t-il assuré.

En étant attentif aux étiquettes, on trouve actuellement des fraises, des asperges, des betteraves, des concombres, des courgettes, des échalotes, des laitues, des panais, des poivrons, des radis et des tomates du Québec en épicerie. Ils côtoient parfois les mêmes produits, importés.

Peu de poivrons du Québec

IGA se procure des poivrons chez les Serres Lefort, de Sainte-Clotilde-de-Châteauguay, «mais ils ne sont pas capables d’approvisionner tous mes magasins, a expliqué Anne-Hélène Lavoie, conseillère principale aux communications de Sobeys Québec. C’est sûr qu’on choisit les aliments du Québec dès qu’on le peut. Mais ça prend parfois des plans B.»

«Rendus à la Saint-Jean-Baptiste, on n’a pas de problème d’accès aux tablettes, a indiqué M. Plante. Mais c’est plus difficile au début et à la fin de la saison: les grandes chaînes sont frileuses, elles ont peur des ruptures de stock. Avec le réchauffement climatique, les légumes sont prêts de plus en plus tôt, et on peut livrer la marchandise jusqu’à la première semaine d’octobre.»

Du fromage P’tit Ontario

Le fromage P’tit Québec est en solde cette semaine chez IGA et Loblaws, juste à temps pour la Saint-Jean-Baptiste. Le hic?

«Ce fromage est fait par Kraft Canada en Ontario», indique Laurie Fossat, relationniste chez TACT intelligence-conseil, pour le compte des Aliments du Québec.

Fruits et légumes du Québec offerts actuellement en épicerie

> Asperges

> Betteraves

> Concombres (libanais, anglais)

> Courgettes

> Échalotes

> Fraises

> Laitues (boston, romaine, iceberg, frisée verte et rouge)

> Oignons verts

> Panais

> Poivrons

> Radis

> Tomates

> Brocolis (bientôt)

> Chou-fleur (bientôt)

Plus d’exportations, moins d’importations

La valeur des exportations agroalimentaires du Québec a atteint 6,1 milliards en 2012, un sommet. Cela représente une hausse de 9,1% par rapport à l’année précédente. Ce sont les exportations de confiseries à base de sucre qui ont connu la plus forte croissance (+39% en un an), comme celles des oléagineux non transformés (+54%), qui sont en fait des fèves de soya, dont une partie est produite ailleurs au Canada. Parallèlement, les importations agroalimentaires ont baissé de 7% en 2012, pour atteindre 5,4 milliards. Si bien que le Québec enregistre une balance commerciale positive de 773 millions en agroalimentaire, du jamais vu depuis au moins 10 ans.

Exportations en plus forte croissance en 2012

+54%

Oléagineux non transformés (fèves de soya) :

+39 %

Produits du sucre

+22 %

Préparations à base de céréales et de farine

+14 %

Aliments pour animaux

+13 %

Fruits et légumes, y compris leurs préparations

Source : Activité bioalimentaire au Québec en 2012, ministère de l’Agriculture du Québec (MAPAQ)

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Youppi est mort


En juillet dernier un homard a évité de servir de repas grâce a sa différence et a pu survivre protéger de tout prédateurs. Un homard orange évite de finir dans une assiette Mais aujourd’hui, Youppi est mort laissant un souvenir de sa célébrité lors de son passage dans une épicerie
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Youppi est mort

Youppi est mort

La franchise IGA de Trois-Rivières avait refusé de vendre la bête, baptisée Youppi.

Photo: Le Nouvelliste

Le Nouvelliste

Près de quatre mois après son arrivée au Centre d’interprétation de Baie-du-Febvre, le fameux homard Youppi est décédé.

Le homard, âgé d’environ 3 ans, avait été surnommé Youppi en raison de sa couleur orangée. Le crustacé donnait l’impression d’avoir déjà été cuit, en raison de l’absence de pigments bleus dans sa carapace, un phénomène très rare qui toucherait un homard sur dix millions. Il était rapidement devenu le centre d’attraction à la poissonnerie du marché IGA Jean-XXIII, à Trois-Rivières, où il s’était d’abord retrouvé.

Gracié par le gérant de la poissonnerie, André Charest, il a failli prendre la destination d’un aquarium de Shippagan avant d’atterrir à Baie-du-Febvre. Depuis, les clients de M. Charest continuaient de lui parler du célèbre homard.

«Plusieurs me demandaient comment il allait», raconte-t-il. Lui-même s’était rendu à Baie-du-Febvre.

Le Centre d’interprétation avait installé un aquarium de 66 litres tout spécialement pour le crustacé. Son arrivée avait nécessité un investissement de 3000$. Il devait servir à des fins éducatives.

Sa mort n’est pas passée inaperçue.

«Plusieurs clients m’ont présenté leurs condoléances», blague M. Charest.

Il n’a pas été possible de connaître les circonstances de la mort de Youppi, aujourd’hui, le Centre d’interprétation n’ayant pu être joint.

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