Ce béton se nettoie tout seul


Un plancher en béton hydrophobe serait idéal pour n’importe quelle cuisine, dans les hôpitaux et bien d’autres endroits.
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Ce béton se nettoie tout seul


Julie Kern
Rédactrice scientifique

Des scientifiques chinois ont développé un béton hydrophobe grâce à un mélange d’huile et d’un polymère de silicone. Des propriétés autonettoyantes qui pourront intéresser autant les hôpitaux que les allergiques au ménage.

La feuille de lotus est célèbre pour ses propriétés hydrophobes : l’eau forme des gouttelettes qui glissent rapidement de la feuille si elle est penchée. Une propriété qui intéresse depuis longtemps les chercheurs en matériaux. Des scientifiques de l’University of Science and Technology of China sont parvenus à rendre le béton, pourtant particulièrement poreux, superhydrophobe comme une feuille de lotus.

Les propriétés autonettoyantes du béton développé par les scientifiques de l’University of Science and Technology of China. © American Chemical Society

Un cocktail superhydrophobe

Ce nouveau matériau est un mélange de béton classique avec un cocktail d’huile, d’émulsifiant et de polymère de silicone appelé polydimethylsiloxane (PDMS). Grâce à l’émulsifiant, l’huile forme des milliers de gouttelettes renfermant ce PDMS. Lors d’une étape de séchage et de chauffage, l’huile s’évapore du béton, laissant chacun de ses pores, d’environ 15 µm de diamètre, remplis de PDMS qui lui confère ses propriétés autonettoyantes. Il repousse les particules de poussières mais aussi les liquides, du lait en passant par la sauce soja.

Mais ce n’est pas tout, le béton ainsi traité est également est bon isolant thermique et phonique. Les propriétés autonettoyantes résistent à la chaleur et aux traitements chimiques. Selon ses créateurs, ce béton hydrophobe pourrait faire gagner du temps au personnel d’entretien dans les bureaux, mais aussi améliorer les conditions d’hygiènes dans les hôpitaux.

https://www.futura-sciences.com

Le Saviez-vous ► L’incroyable sable qu’on ne peut pas mouiller


Un sable bien particulier, qui n’est pas de naturel, mais bien fabriqué par l’homme. Ce sable magique a une particularité d’être sec même dans l’eau
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L’incroyable sable qu’on ne peut pas mouiller

 

Sous l’eau, il se comporte comme un fluide et forme des structures pâteuses. Mais ramené à la surface, il prend instantanément la forme d’une poudre sèche.

« MAGIQUE ». Le comportement de cette matière est si étrange que des boutiques le commercialisent en tant que jouet scientifique sous le nom de « sable magique ». En effet, cette poudre sableuse colorée se transforme instantanément en une sorte de pâte aux reflets métallisés si on la plonge dans l’eau. Mais sitôt ramenée à la surface, cette matière redevient aussitôt granuleuse, car parfaitement sèche, comme le montre cette vidéo saisissante :

 

Démonstration des propriétés du « sable magique ».

Délicatement déposé dans le récipient plein d’eau, ce sable qui flotte à la surface constitue une pellicule imperméable. Comme le montre la vidéo, il est alors possible de plonger le doigt dans le verre d’eau et de le ressortir sec, pour peu que la quantité de « sable magique » soit suffisante et que l’on ne descende trop profondément dans le récipient.

Un sable hydrophobe 

Ces étranges propriétés, ce sable les doit à un traitement particulier à l’issue duquel, chacun de ses grains est enrobé d’un revêtement imperméable. Pour ce faire, le sable est soigneusement séché puis soumis à des vapeurs de composés chimiques, et notamment de triméthylsilanol. En présence d’eau, ce revêtement très hydrophobe (qui repousse l’eau) a pour effet de faire adhérer très fortement les grains de sable entre eux.

On observe alors la formation de ces structures pâteuses qui, à l’intérieur, ne contiennent pratiquement pas d’eau. Ces dernière doivent leur aspect « métallisé » aux bulles d’air qu’elles retiennent à leur surface.

USAGES. À l’origine, ce sable a été pensé pour « éponger » les fuites de produits pétroliers à la surface de l’eau. En effet, s’ils ne se mélange pas à l’eau, ce sable a en revanche une bonne affinité pour les hydrocarbures qu’il peut agglomérer en boulettes suffisamment lourdes pour couler au fond des océans.

Toutefois, son coût de fabrication trop élevé le rend mal adapté à cet usage.

 Outre son utilisation ludique, ce sable est un matériau de choix pour ériger des digues temporaires (en cas d’inondation par exemple), pour imperméabiliser le fond de bassins de rétention d’eau et éviter les infiltrations. Il constitue aussi un bon isolant thermique insensible au gel (du fait de l’absence d’eau dans sa structure) d’où son emploi occasionnel pour protéger les racines de certaines plantes.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Science et technologie → Le lotus, de la spiritualité à l’hypertechnologie


La fleur de Lotus est devenue ma fleur préférée depuis que mon plus jeune fils lors d’une promenade a été dans la rivière des Outaouais pour me cueillir cette fleur. Son parfum léger est fantastique, et que dire de cette plante qui croit dans l’eau. Elle est tellement spécial que les chercheurs s’intéresse a cette capacité de repousser l’eau malgré son environnement
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Science et technologie → Le lotus, de la spiritualité à l’hypertechnologie

Lotus en floraison

Lotus en floraison

Le lotus est une plante qui a un caractère sacré, c’est un symbole d’éternité et de divinité. Mais aujourd’hui, c’est la science qui s’intéresse au lotus. Tout passionne les chercheurs dans cette plante : sa façon de croître, de respirer, ses relations avec l’eau. Ce qu’on cherche à faire c’est le copier, reproduire ses qualités exceptionnelles dans les objets qui nous entourent. Voici donc qu’après le sacré, le lotus est devenu un symbole du tangible.

La fleur qui n’aimait pas l’eau

L’une des principales caractéristiques qui intéressent les chercheurs est la relation que le lotus entretient avec l’eau. Le lotus est hydrophobe, il repousse les gouttes d’eau et n’est jamais mouillé.
L’hydrophobie du lotus se comprend au niveau microscopique: ses feuilles sont recouvertes d’un vaste réseau de microstructures et de nanostructures qui empêchent les gouttes d’eau de s’incruster. L’eau perle à la surface de la plante et s’écoule vers le sol.

Des chercheurs tentent actuellement de percer le mystère de cette technologie botanique pour l’appliquer à des inventions humaines, comme des matériaux hautement hydrofuges.

http://www.radio-canada.ca