Des conditions propices à la vie sur une lune de Saturne


Sur l’ Encelade, une des lunes de Saturne, la sonde Cassini à découvert dans des vapeurs dégager de cette lune qu’il y aurait des éléments propice à la vie.
Nuage

 

Des conditions propices à la vie sur une lune de Saturne

 

Photo : NASA

La sonde américaine Cassini a détecté de l’hydrogène dans un panache de vapeur émanant de fissures dans l’épaisse couche de glace d’Encelade, une lune de Saturne.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Selon la NASA, des réactions hydrothermales entre des roches chaudes et l’océan se trouvant sous la surface gelée de la lune sont la seule source plausible de la présence de cet hydrogène.

Bien que nous n’ayons pas détecté la vie, nous avons trouvé une source d’alimentation de la vie. Hunter Waite, Southwest Research Institute

Sur la Terre, ce processus procure l’énergie aux écosystèmes qui se développent à proximité des cheminées hydrothermales au fond des océans où il y a une activité volcanique.

Cette illustration montre la sonde Cassini traversant un geyser dans la région du pôle Sud d’Encelade.   Photo : NASA/JPL-Caltech

Les instruments de la sonde ont détecté cet hydrogène moléculaire en 2015, lorsqu’elle avait traversé un geyser en s’approchant à environ 50 kilomètres de la surface du pôle Sud d’Encelade.

Les analyses montrent que la vapeur et les particules observées à ce moment contenaient jusqu’à 1,4 % d’hydrogène et 0,8 % de dioxyde de carbone. Ces éléments sont essentiels à la méthanogénèse, une réaction chimique permettant sur Terre à des microbes de vivre dans des profondeurs océaniques que les rayons du Soleil ne peuvent atteindre.

Cette observation représente une percée importante pour évaluer l’habitabilité d’Encelade. Jeffrey Seewald, Woods Hole Oceanographic Institution

Par le passé, Cassini avait déjà détecté sur Encelade la présence d’un vaste océan sous une épaisse couche de glace au fond duquel se trouve un socle rocheux. La sonde est en orbite autour de Saturne depuis 2004.

Le détail de cette découverte est l’objet d’un article publié dans la revue Science.

Cassini quittera l’orbite de Saturne le 15 septembre pour plonger dans son atmosphère tout en envoyant ses dernières données sur les champs magnétiques. Elle révélera même la composition de son atmosphère, encore méconnue, avant de se consumer, telle une météorite, et de disparaître à jamais.

Saviez-vous que?

Les températures à la surface d’Encelade sont de l’ordre de -193 degrés Celsius. Toutefois, près des failles, celles-ci montent à -133 degrés Celsius. Cela laisse supposer que son intérieur pourrait être plus chaud. Avec la présence d’eau, deux des conditions nécessaires à la présence de la vie sont réunies, même si les scientifiques estiment que celle-ci pourrait n’être que microbienne.

http://ici.radio-canada.ca

Le saviez-vous ►Mai 1937. Atterrissant à New York lors d’un orage, le zeppelin Hindenburg s’embrase. Fin du rêve nazi.


Le ballon dirigeable  le zeppelin Hindenburg alimenté d’hydrogène et non d’hélium comme aujourd’hui, a marqué l’histoire laissant des victimes qui ont vu une mort atroce venir
Nuage

 

Mai 1937. Atterrissant à New York lors d’un orage, le zeppelin Hindenburg s’embrase. Fin du rêve nazi.

 

FRÉDÉRIC LEWINO ET GWENDOLINE DOS SANTOS

Une étincelle met le feu aux 190 000 m3 d’hydrogène qui brûlent en 34 secondes. La catastrophe fait 35 victimes.

Ne faut-il pas être suicidaire pour embarquer à bord d’un cigare bourré de 190 000 m3 d’hydrogène ?

Quand Adolf Hitler voit un zeppelin survoler le stade olympique de Berlin, il confie au cinéaste Veit Harlan :

« Jamais je ne monterai dans cet engin. C’est un cercueil volant ! Je ne traverserai l’océan que le jour où les avions seront capables de le faire. Ce cigare géant est rempli de gaz parce que les Américains ne veulent pas nous vendre de l’hélium. Tôt ou tard, il explosera. »

Hitler refuse même qu’on baptise le zeppelin de son nom !

Pour une fois, le Führer voit juste, car le 6 mai 1937, le Hindenburg explose lors de son atterrissage à Lakehurst, près de New York. À ce moment, le zeppelin a déjà accumulé 6 000 heures de vol au cours de nombreuses traversées transatlantiques entre l’Allemagneet New York, mais aussi Rio, au Brésil. Il a ainsi parcouru 337 000 kilomètres et transporté 1 600 passagers sans jamais connaître d’accident.

Carcasse calcinée

Le 3 mai, le Hindenburg s’envole de Berlin pour rallier New York. Aucun incident notable à signaler durant la traversée d’une soixantaine d’heures. Les passagers partagent de petites cabines dotées de deux couchettes et d’un lavabo escamotable. Les repas sont pris dans une salle à manger occupée par deux longues tables. Lors des premières traversées, un musicien jouait sur un piano en aluminium, gainé de cuir de porc, spécialement fabriqué pour le Hindenburg. Clayderman avait été le premier pianiste engagé, mais les passagers l’avaient jeté à l’eau en cours de route… Les hommes disposent même d’un fumoir qui possède le seul briquet du bord. Le barman est chargé de vérifier qu’aucun « tête en l’air » ne quitte la pièce avec un cigare au bec.

Le 6 mai, juste avant l’atterrissage, un violent orage s’abat sur New York, ce qui retarde l’approche du zeppelin jusqu’à son mât d’arrimage. Profitant d’une légère accalmie, le commandant du cigare volant décide de tenter l’atterrissage alors que l’air est saturé en électricité statique. Le Titanic volant tangue à 60 mètres d’altitude, il s’approche du mât d’arrimage. Par trois fois, il lâche du lest. L’équipage jette les amarres, au sol, deux cents marins et ouvriers s’apprêtent à les attraper. Soudain, un léger nuage de fumée jaillit de l’arrière du dirigeable, suivi immédiatement d’une immense flamme. En quelques secondes, le navire céleste s’embrase.

Le commentateur d’une radio qui relate en direct l’atterrissage pousse un cri de terreur. Il observe le personnel au sol qui court pour tenter d’échapper au monstre enflammé. À bord du zeppelin, il y a 36 passagers et 61 membres d’équipage. Quelques-uns sautent pour s’écraser sur la piste. D’autres attendent que l’appareil touche le sol, mais meurent écrasés par la masse en flammes. Trente-quatre secondes après l’explosion initiale, le Hindenburg n’est plus qu’une carcasse calcinée échouée sur le sol d’où s’échappent quelques heureux survivants. La catastrophe fait trente-cinq victimes, dont vingt et un membres d’équipage, un membre du personnel au sol et treize passagers. Le capitaine Lehmann est mortellement brûlé. Les images de la catastrophe font le tour de la terre à la vitesse d’un feu de brousse, condamnant définitivement ce moyen de transport.

Substances explosives et inflammables

Comme pour toute catastrophe aérienne, une enquête est immédiatement diligentée pour en connaître l’origine. En fait, il y a une double enquête, l’une menée par les États-Unis et dont les conclusions seront rendues publiques quelques mois plus tard, l’autre par une commission allemande et dont seulement une partie des conclusions sera publiée. Les Américains penchent pour une décharge électrique générée par le temps orageux. Mais aucune preuve matérielle ne peut être fournie. Les Allemands soutiennent également la thèse d’une décharge électrique qui se serait produite lorsqu’un des filins d’amarrage mouillés aurait touché le sol. Laquelle aurait enflammé une poche d’hydrogène qui s’était accumulé dans la partie haute du dirigeable après une fuite dans un des seize ballons gonflés à l’hydrogène.

En 1997, un expert américain, conseillé par la Nasa, découvre que, pour renforcer le zeppelin, sa carène et la structure en bois avaient été recouvertes de substances explosives et inflammables. Lors d’une reconstitution, il montre que ces substances s’enflamment spontanément dans les conditions atmosphériques telles que celles qui régnaient le 6 mai 1937. En 2008, un autre ingénieur américain, ayant aussi refait l’enquête, explique que le capitaine du Hindenburg, pressé d’atterrir, aurait effectué un virage trop court qui a provoqué la rupture d’un câble. Celui-ci aurait crevé l’un des ballons d’hydrogène, entraînant la fuite fatale.

Un sabotage est également évoqué. À l’époque, ce ne sont pas les mobiles qui manquent. Et chacun d’avoir sa théorie. Un membre de l’équipage, Eric Spehl, est accusé d’avoir posé une bombe. D’autres affirment qu’un individu aurait tiré une balle incendiaire avec un fusil à lunette. Durant des décennies encore, l’origine de la catastrophe fera débat. Mais s’il y a une chose certaine, c’est que plus jamais un dirigeable ne sera gonflé à l’hydrogène. Que de l’hélium ininflammable !

http://www.lepoint.fr/