Le Brésil, ce pays où des chiens et des chats ont leurs hôtels, se "marient" et mangent bio


Au Brésil, les animaux de compagnie ont des meilleurs soins, sont souvent mieux traités que des humains. Le monde des affaires a compris que choyer un animal comme un humain pouvait être très rentable. Bien que les animaux apportent de nombreux services sur nos émotions, je crois qu’humaniser un animal fini par apporter des comportements déviants.
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Le Brésil, ce pays où des chiens et des chats ont leurs hôtels, se « marient » et mangent bio

 

Certains animaux de compagnie sont de plus en plus humanisés au Brésil .

Certains animaux de compagnie sont de plus en plus humanisés au Brésil .

Dans le plus grand pays d’Amérique du Sud, il n’est pas rare que chats et chiens soient traités comme des êtres humains par leur propriétaire. Un phénomène qui interpelle et questionne. Imaginez un monde où ces animaux de compagnie sont vêtus des pattes à la tête comme de véritables petits humains.

Un monde dans lequel les boulangeries pour humains côtoient celles pour canins. Où le prix d’une consultation médicale est plus élevé, et le service meilleur, pour une bête à quatre pattes, que pour ses amis homo sapiens.

Un monde enfin, où les anniversaires et mariages d’animaux de compagnie ont la cote et qui propose des chambres d’hôtels douillettes vouées à la procréation canine. Ce monde existe. Il suffit de traverser l’Atlantique pour le découvrir.

Quatrième population d’animaux de compagnie au monde

Le Brésil, l’un des pays les plus inégalitaires au monde, compte la quatrième population d’animaux de compagnie et la deuxième plus grande population de chiens et de chats de la planète : plus de 52 millions de chiens et 22 millions de chats.

Certes, avec une population de plus de 200 millions d’habitants, ce chiffre est à relativiser, mais il est en tout cas indéniable que l’animal de compagnie bénéficie d’un statut à part : plus de la moitié des familles brésiliennes en possède.

Un énorme potentiel financier

Les industriels ont bien perçu le potentiel financier de ce secteur. Selon l’associação brasileira da indústria de produtos para animais de estimação, le marché des animaux de compagnie a généré un chiffre d’affaires de 18,9 milliards de reals en 2016 (4,7 milliards d’euros), soit une croissance de 4,9 %.

0,37 % du PIB national serait assuré par ce marché. Un chiffre d’affaires qui classe le Brésil à la troisième place mondiale, derrière les États-Unis et le Royaume Uni. A titre de comparaison, la France est à la cinquième place du classement.

Des animaux traités comme des enfants

Un chiffre d’affaires qui croît, tout comme l’humanisation des animaux.

« Environ 30 % de ma clientèle humanise son animal de compagnie », témoigne Thaïs Vianna, responsable d’une clinique vétérinaire dans le quartier Villa Mariana de São Paulo.

Une réalité qui profite à certains secteurs. Le nombre de consultations nutritionnelles a bondi au sein du cabinet de la jeune femme.

« Depuis trois ans, de plus en plus de personnes souhaitent donner à leur chien la même nourriture qu’elles consomment : bio et à base de produits frais », note-t-elle.

Un constat que confirme Daniela Ramos, vétérinaire comportementaliste à São Paulo. « Les propriétaires interprètent les comportements de leurs animaux et imaginent ce qu’ils pensent. Ils s’occupent de leur animal non pas en fonction des besoins naturels de celui-ci, mais en fonction de leurs propres désirs. Les chiens par exemple sont punis avec les mêmes méthodes que celles employées par les Brésiliens pour éduquer leurs enfants », souligne-t-elle.

« Les gens n’ont plus de temps à accorder à d’autres personnes »

La spécialiste pointe la modernité croissante de son pays pour expliquer ce phénomène.

« Le monde moderne est trop rapide, trop compétitif, trop matérialiste. Les gens n’ont plus le temps à accorder à d’autres personnes. Les animaux les remplacent et finissent par être traités et aimés comme s’ils étaient des humains. »

Daniela Ramos estime toutefois que cette attention portée à l’animal a également des vertus positives. L’animal est de plus en plus présent dans certains lieux de vie comme les hôpitaux ou les entreprises, et améliore le quotidien et le moral de leurs amis humains.

JULIE PHILIPPE

https://www.ladepeche.fr

Ne traitez plus vos animaux de compagnie comme vos enfants


On peut aimer un animal domestique sans l’humaniser, mais ce n’est pas un enfant. Ce qui je crois, le plus grave, c’est quand un animal passe en avant des personnes comme nos enfants, nos parents, et même des amis
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Ne traitez plus vos animaux de compagnie comme vos enfants

Le lien entre chiens et humains peut être presque maternel | John Veldboom via Flickr CC License by

Le lien entre chiens et humains peut être presque maternel | John Veldboom via Flickr CC License by

Repéré par Valerie Dekimpe

Les animaux de compagnie restent toute leur vie dépendants de leur maître. Alors que les enfants grandissent grâce à leurs parents avant de devenir indépendants.

Traiter son animal de compagnie comme un enfant, est-ce mignon ou ridicule? Selon un édito dans New York Magazine, ce n’est pas une bonne idée. Se comporter comme un parent face à un animal domestique est un signe préoccupant de déconnexion avec la réalité.

«Ça pourrait bien être une gentille illusion de penser que votre animal est votre ‘’enfant’’. Donner un nom inapproprié à la relation que vous avez avec votre mascotte, ce n’est pas juste une petite gaffe. C’est un retrait du monde réel», écrit le journaliste M.A. Wallace.

Aux États-Unis, l’humanisation des animaux de compagnie n’est pas un phénomène rare. Selon une étude réalisée en 2011 par une marque de nourriture pour chiens, 81% des Américains voient leurs chiens comme membres de la famille. 58% ont l’habitude de se nommer «maman» et «papa» face à leur animal.

Se faire les yeux doux

Les amoureux des chiens diront que ce lien presque maternel entre chiens et humains n’est pas surprenant. Une étude datant de 2015 a démontré que lorsqu’un chien fixe son propriétaire dans les yeux, il active la même réponse hormonale qui permet aux humains de nouer un lien avec un nouveau né. Le niveau d’ocytocine, l’hormone de l’attachement, augmente chez les chiens et leurs propriétaires lorsqu’ils se font les yeux doux.

Interpeller quelqu’un qui traite son animal domestique comme un enfant est ainsi devenu mal poli. Mais pour le New York magazine, ce comportement témoigne d’une anxiété profonde de la part d’adultes face à leur avenir. En contrôlant les animaux, cela rassure car ils ont le sentiment qu’ils ne peuvent pas nous trahir. Cela permet d’assouvir le désir de stabilité de certains.

La relation avec un animal ne pourra donc jamais être comparable à la relation parents/enfants car ces derniers sont des êtres qui vont finir par se détacher et surpasser leurs géniteurs.

«Les animaux de compagnie sont des Tamagotchi biologiques et leur dépendance est absolu, construite pour assurer leur obédience perpétuelle. Vous ne pouvez pas ‘’élever’’ votre mascotte parce que vous n’êtes pas en train de lui apprendre comment vous quitter et devenir un être indépendant»,  conclut Wallace.

http://www.slate.fr/

Avant de condamner


Si nous avions un peu plus de civilité entre nous, apprendre a discuter pour mieux comprendre .. et surtout enlever nos œillères ainsi ne pas rester centrer sur notre moi
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Avant de condamner

 

« Si nous savons comprendre avant de condamner, nous serons sur la voie de l’humanisation des relations humaines.  »

Edgar Morin