Deux lanceurs d’alerte arrêtés après avoir révélé plus de 500 actes pédophiles en Afghanistan


Au lieu de stopper la pédophilie chez les garçons, en Afghanistan, on met en prison les deux lanceurs d’alerte. Ces actes sont fait par des professeurs, des directeurs d’école et d’autres personnes d’autorité, tout ce monde qui sont supposé de protéger les enfants et non de les violer. Le pire, c’est qu’on hésite d’aider ces enfants sont soit abandonné et sont soumis pour vendre de la drogue, vendu pour l’esclavage sexuel ou tué parce qu’ils font la honte de la famille. Comment un jeune garçon peut grandir sainement avec de tels sévices ?
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Deux lanceurs d’alerte arrêtés après avoir révélé plus de 500 actes pédophiles en Afghanistan

Des écoliers à vélo dans la banlieue de Herat, au sud de l'Afghanistan. | Hoshang Hashimi / AFP

Des écoliers à vélo dans la banlieue de Herat, au sud de l’Afghanistan. | Hoshang Hashimi / AFP

Repéré par Robin Tutenges

Repéré sur The Guardian

Mohammed Musa et Ehsanullah Hamidi avaient dénoncé des agressions sexuelles et des viols commis sur de jeunes garçons.

Membres d’une organisation de défense des droits humains, Mohammed Musa et Ehsanullah Hamidi ont été arrêtés par les services de renseignement afghans le 21 novembre, alors qu’ils étaient en route pour rencontrer l’ambassadeur de l’Union européenne à Kaboul.

Les deux hommes venaient de révéler l’existence d’un réseau de pédophiles ayant commis des agressions sexuelles et des viols sur au moins 546 écoliers dans la province de Logar, à l’est du pays.

L’organisation Logar Youth avait découvert sur les réseaux sociaux plus de cent vidéos à caractère pédophile, mettant en scène de jeunes garçons. Ces actes auraient été perpétrés par des enseignants, des directeurs d’école et des membres des autorités locales dans six établissements scolaires. À l’échelle nationale, ils pourraient concerner des milliers d’enfants.

Si ces révélations ont obligé le ministère de l’Éducation à lancer en urgence une enquête, une partie de la population et des responsables locaux ont montré une profonde réticence à s’occuper du dossier. Le gouverneur de Logar a par exemple nié l’existence des faits.

Plusieurs organisations internationales ont critiqué l’arrestation de Mohammed Musa et Ehsanullah Hamidi, dont Amnesty International:

«Plutôt que de les punir pour avoir dénoncé ces crimes horribles, les autorités devraient les féliciter pour leur travail et tenir les auteurs présumés pour responsables via des procès équitables, sans recourir à la peine de mort.»

Enfants assassinés

Avant son arrestation, le leader du groupe de défense des droits humains Mohammad Musa a pu échanger avec le New York Times et témoigner du drame qui se déroule dans cette province, à quelques kilomètres au sud de Kaboul.

Il avait alors indiqué que près de vingt-cinq familles avaient fui leur foyer à cause de la honte ressentie après les viols subis par leurs fils.

D’autres garçons ont été rejetés par leurs proches ou soumis au chantage de leurs agresseurs, qui les obligent à «vendre de la drogue ou à se livrer à des activités illégales» contre l’assurance que la vidéo de leur viol ne sera pas publiée.

Certains enfants ont été assassinés, tués par leur famille ou par les talibans, selon lesquels ces violences sexuelles sont anti-islamiques. D’après le Guardian, cinq familles auraient tué leur enfant victime de viol après que leurs visages ont été vus sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux.

Esclavage sexuel

Les agressions sexuelles masculines restent très répandues en Afghanistan, où une tradition séculaire d’esclavage sexuel perdure.

Le bacha bazi, qui signifie littéralement «jouer avec les garçons» en persan afghan, est une pratique encore répandue chez les hommes influents: ils obligent de jeunes garçons à s’habiller en fille, à danser puis à avoir un rapport sexuel avec eux.

Bien que la loi afghane criminalise depuis 2017 cette pratique, punie de trois à cinq ans d’emprisonnement selon que la danse est faite «en public», un rapport des Nations unies publié en 2018 mentionne que «l’impunité des auteurs reste un grave problème» pour le pays.

http://www.slate.fr/

N’aie pas honte


J’aime cette citation ! Cela met en garde d’une certaine façon la surconsommation et de faire comme tout le monde.
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N’aie pas honte

 

 

N’aie pas honte à mettre les mêmes vêtements, à ne pas avoir le dernier portable ou à voyager avec une vieille voiture. La honte c’est faire semblant d’être quelqu’un que tu n’es pas.

José Mujica

Événement traumatique: quand les mots des proches font tout aussi mal


Avez-vous remarqué quand une personne subit un évènement traumatique, les gens ont tendance a essayer de trouver une responsabilité de cette personne. Des commentaires du genre Je te l’avait dit, tu aurais dût m’écouter etc … Malheureusement, ce genre de commentaire est plutôt nuisible envers la victime, qu’elle pourra finir par croire que c’est de sa faute. Nous devrions faire des efforts pour réfléchir aux mots que l’ont dit.
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Événement traumatique: quand les mots des proches font tout aussi mal

 

Plus de 70% des individus seront exposés à un événement traumatique au cours de leur vie.

AARON NETT / EYEEM VIA GETTY IMAGES

Plus de 70% des individus seront exposés à un événement traumatique au cours de leur vie.

François Bilodeau Psychologue clinicien

Insidieux et dévastateurs, les commentaires peuvent profondément bouleverser une victime et contribuer à aggraver les symptômes.

«Voir que tu as décidé de te baigner là, c’est évident que c’était dangereux!»; «Moi, je me serais défendu!»; «T’avais qu’à lui remettre l’argent et ça aurait évité bien des problèmes!»; «Évidemment, quand tu sors à cette heure de la nuit, tout peut arriver!»; «Il ne veut pas s’en sortir, il n’essaie même pas de retourner travailler!»; «Me semble que j’aurais essayé de crier plus fort!» ou même «Quand on est imprudent, c’est ça qui arrive!»…

Un événement est considéré comme traumatique lorsqu’il implique une menace de mort, une menace grave à son intégrité physique ou encore lorsqu’il s’agit de violences sexuelles. Le potentiel traumatique peut émerger lorsque l’individu est la victime principale ou le témoin direct de l’événement traumatique ou bien lorsqu’il apprend que cela est arrivé à un proche.

Plusieurs événements peuvent être catégorisés comme étant traumatique: les actes de violence interpersonnels (exemples: les agressions physiques, les agressions sexuelles, les vols à main armée, les séquestrations, les guerres), les accidents (quasi noyade, les incendies, les accidents de voiture, les accidents de travail ou de sport, les explosions) ou les catastrophes naturelles (les ouragans, les inondations, les tempêtes, les tremblements de terre, les feux de forêt, les tornades).

La probabilité d’être exposé un jour à un événement traumatique est relativement élevée. Une récente enquête canadienne révèle que près de 76% des individus feront l’expérience d’au moins un événement traumatique au cours de sa vie. De ces personnes, entre 25% et 35% développeront un état de stress post-traumatique.

Il existe plusieurs facteurs de risque lié au développement d’une problématique anxieuse après avoir été exposé à un événement traumatique. Parmi ceux-ci se trouvent les réactions indésirables de l’entourage (et celle de la société) face à la victime. Insidieux et dévastateurs, les commentaires peuvent profondément bouleverser une victime et contribuer à aggraver les symptômes. Il s’agit des blessures secondaires.

Les réactions et le soutien de l’entourage

Le soutien de l’entourage est souvent crucial dans la convalescence après avoir été exposé à un événement traumatique. La victime peut se sentir fragile, démunie et confuse. Malheureusement, il arrive parfois que les réactions de l’entourage exacerbent les symptômes post-traumatiques de la victime.

Les réactions négatives de l’entourage peuvent être multiples telles que le fait de ne pas croire ou de minimiser l’expérience de la victime: «Tu exagères! Ce n’est pas possible!»

Il est également probable que les proches portent des commentaires visant à blâmer la personne traumatisée: «C’est ce qui arrive quand on sort tard le soir!» Des commentaires peuvent aussi être portés dû à un manque de compréhension concernant les conséquences liées à un trauma: «Bien voyons, pourquoi ne veux-tu pas te baigner, tu es bien peureux.»

Ce manque de soutien et ces réactions de la part de l’entourage peuvent mener la victime à vivre un sentiment de peine, de honte, de culpabilité, de colère ou un sentiment d’injustice.

C’est normal de réagir ainsi.

Pourquoi mon entourage réagit-il ainsi?

D’abord, ce n’est pas de votre faute. Vous n’êtes pas responsable de ce qui vous arrive et vous n’êtes surtout pas responsable des comportements de vos proches. Les gens qui n’ont jamais vécu un événement traumatique peuvent avoir de la difficulté à comprendre la réalité d’une victime. Parfois, il est plus facile pour l’entourage de nier la réalité que d’accepter de faire face à la détresse que cela a pu causer. Pourquoi? Comment expliquer que les autres me blâment ou minimisent ce que j’ai vécu?

Blâmer la victime a une fonction souvent protectrice pour les autres: cela permet de garder intactes ses croyances fondamentales en un monde sécuritaire.

En ce sens, affirmer que ce sont les comportements de la victime qui sont responsables du traumatisme, permet de préserver l’illusion qu’une telle chose ne peut pas nous arriver.

Pour la société, il est aussi malheureusement plus sécurisant de croire que la victime a fait quelque chose qui a provoqué l’événement, afin de garder intacte la croyance en un monde juste et bon au sein duquel les événements positifs sont plus fréquents que les événements négatifs.

NOEL HENDRICKSON VIA GETTY IMAGESUn manque de soutien de l’entourage ou des comportements négatifs à l’égard de la victime aggravent les symptômes post-traumatiques.

Conseils aux victimes et aux proches

À la suite d’un événement traumatique, il est essentiel que la victime soit soutenue, comprise et entendue. Pour les proches, offrez un soutien émotionnel: écouter la personne, essayer de la comprendre, donner de lui de l’affection et de la tendresse. Plus encore, offrez également un soutien technique: donnez des conseils, rendez service, préparez un repas ou aidez financièrement la personne.

Pour les victimes, n’hésitez pas à communiquer vos besoins à votre entourage et de vous affirmer lorsqu’un commentaire négatif vous est porté.

Il est également important de bien saisir les processus psychologiques associés à un trauma. À cet égard, une lecture incontournable pour mieux comprendre les blessures secondaires et les symptômes post-traumatiques est le livre intitulé: Se relever d’un traumatisme: réapprendre à vivre et à faire confiance.


RÉFÉRENCES

– Brewin, C. R., Andrews, B., & Valentine, J. D. (2000). «Meta-analysis of risk factors for posttraumatic stress disorder in trauma-exposed adults». Journal of consulting and clinical psychology, 68(5), 748.
– Brillon, P. (2013). «Comment aider les victimes souffrant de stress post-traumatique: guide à l’intention des thérapeutes». Les Éditions Québec-Livres.
– Van Ameringen, M., Mancini, C., Patterson, B., & Boyle, M. H. (2008). «Post‐traumatic stress disorder in Canada». CNS neuroscience & therapeutics, 14(3), 171-181.

https://quebec.huffingtonpost.ca

Les écoles invitées à ne pas crier aux poux


Étant donné que l’incubation des lentes de poux est de 7 à 12 jours et que les symptômes apparaissent beaucoup plus tard, il y a de fort risques que la contamination de poux à l’école où à la garderie. Quand on reçoit une lettre d’alerte aux poux, j’ai des souvenirs d’enfance, une famille dont un des membres que je me souviens encore de son nom était stigmatiser par les autres élèves, les enfants disait qu’il ne fallait pas toucher à ce gars, ni boire au même abreuvoir que lui au risque d’attraper des poux. Cela l’a suivi tout son primaire et je ne sais même pas s’il a vraiment été infesté de poux durant ses années. C’est vrai que c’est toute une histoire si un enfant à des poux, mais cela n’est pas une question d’hygiène, cela peut arriver à tous
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Les écoles invitées à ne pas crier aux poux

 

Le ministère de la Santé recommande de ne... (PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE)

Le ministère de la Santé recommande de ne pas avertir les parents que des poux ont été constatés en classe avant que l’infestation ne touche 10% du groupe.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

LOUISE LEDUC
La Presse

Si quelqu’un dans la classe ou dans le groupe de garderie de votre enfant a des poux, devriez-vous être mis au courant? Selon le ministère de la Santé, pas avant que l’infestation ne touche 10% du groupe.

En ce début d’année, une présentation faite à la Commission scolaire de Laval ces derniers jours a fait sourciller des membres du personnel.

Quand des poux sont constatés dans une classe, non, il ne faut pas d’emblée alerter tous les parents et, non, l’enfant ne doit pas être renvoyé à la maison pour qu’il y fasse un traitement.

Vérification faite, aussi bien à la Commission scolaire de Montréal qu’à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (la Commission scolaire de Laval n’a pas rappelé La Presse), on s’en remet en cette rentrée aux lignes directrices pour le contrôle de la pédiculose du cuir chevelu édictées il y a quelques mois par le ministère de la Santé.

Le document gouvernemental ne pourrait pas faire un tour plus complet de la question. Plus de 80 pages bien comptées.

Selon le Ministère, sous la barre d’une réelle éclosion touchant 10% des enfants d’un groupe, les autres parents ne devraient pas être prévenus parce que l’envoi de lettres fait «monter considérablement le niveau d’anxiété et de stigmatisation» et «engendre des traitements prophylactiques inappropriés».

«Politiques sans lentes» à éviter

Les écoles doivent aussi s’abstenir de mettre en place des «politiques sans lentes» visant à exclure les enfants infestés d’un milieu jusqu’à ce que plus aucune lente ne soit trouvée sur leur cuir chevelu.

De telles politiques, est-il écrit, sont inefficaces et elles entraînent «la perte de plusieurs jours de classe pour les élèves, un isolement et une détresse sociale accrue», en plus de susciter «l’embarras, la honte et la stigmatisation ainsi qu’une diminution de l’estime de soi» chez les enfants.

«Par ailleurs, certains parents d’enfants qui avaient des lentes (fréquemment mortes) ont été accusés à tort de négligence et des enfants ont été victimes de ségrégation.»

Les autorités de santé publique font d’ailleurs remarquer que «la majorité des personnes infestées sont contagieuses plusieurs semaines avant que le diagnostic ne soit établi».

Il n’est donc pas indiqué de retirer une personne infestée jusqu’au début de son traitement.

Fait à noter, à divers endroits dans le document, on laisse la porte ouverte à des aménagements et on s’en remet au bon sens des responsables des écoles.

Ainsi, il pourrait y avoir retrait d’une personne infectée, «avec discernement et pendant une courte période», dans des situations particulières telles qu’une infestation massive (des centaines de poux et des lentes vivantes) et persistante.

«Des mesures individualisées permettant de traiter une telle infestation tout en respectant la dignité et les droits fondamentaux de la personne atteinte devraient être mises en place», est-il aussi écrit.

Parce que les poux, ça arrive même dans les meilleures familles!

***

LES POUX EN QUATRE QUESTIONS :

– Les personnes aux cheveux longs sont-elles plus vulnérables?

On dit souvent que les personnes aux cheveux longs de même que celles aux cheveux bruns ou roux ont «des têtes à poux». Sans exclure cette possibilité, le ministère de la Santé relève que «le risque associé à ces caractéristiques soulève encore la controverse». Cependant, «les personnes à peau noire par rapport aux personnes à peau blanche semblent moins touchées par les poux».

– À quel âge est-on le plus à risque ? 

Tous les groupes d’âge sont touchés, mais le groupe des 3 à 11 ans est celui pour lequel le risque est le plus élevé, «avec un pic autour de 8-9 ans».

– Quelle est la période d’incubation?

On estime que la période d’incubation est de 7 à 12 jours. L’ennui, c’est que «l’infestation est souvent asymptomatique» et que l’apparition des symptômes survient après plusieurs semaines. Les enfants sont contagieux «jusqu’à l’élimination des poux et des lentes viables».

– Faut-il vaporiser toute la maison avec un insecticide?

Surtout pas. «Cette mesure est inefficace» et «peut représenter un risque important pour la santé des personnes et des animaux exposés à un produit potentiellement toxique». Inutile aussi de laver la maison au grand complet, mais les peignes et brosses doivent être trempés dans de l’eau chaude à environ 65 °C (150 °F) ou dans un produit contre les poux (non dilué) de 5 à 10 minutes. Les chapeaux, les casquettes et les vêtements doivent être séchés à l’air chaud pendant 20 minutes, nettoyés à sec ou entreposés dans un sac de plastique fermé hermétiquement pendant 10 jours. Et évidemment, il faut aussi s’attaquer aux draps et aux taies d’oreiller.

http://www.lapresse.ca/

Violence conjugale : comment prévenir le pire?


Dernièrement, une jeune femme de 18 ans est morte sous la colère de son petit ami de 22 ans, avec qui elle voulait rompre. La police était avec elle pour qu’elle puisse chercher ses affaires, mais probablement une erreur de procédure, la jeune femme est rentrée en premier. Erreur fatale ! Comment peut-on éviter de telle drame ! Comment les victimes (homme et femme) peuvent se prémunir contre la violence conjugale.
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Violence conjugale : comment prévenir le pire?

 

Le reportage de Sophie Langlois

À la lumière des révélations entourant le meurtre de Daphné Boudreault, une question surgit : comment peut-on prévenir un tel drame? Deux experts dressent le portrait-robot des cas de violence conjugale, tant du côté de la victime que de l’agresseur.

Les victimes de violence conjugale n’ont pas d’âge, s’empresse de dire Sylvie Langlais, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.

 « Ce n’est pas parce que la femme est plus âgée qu’elle a plus d’expérience », précise-t-elle.

Jeunes et moins jeunes ne trouvent pas toutes le chemin vers les refuges, ajoute l’intervenante. Le fait que les maisons pour femmes victimes de violence gardent secrète leur adresse ne facilite pas la démarche. Par contre, selon Sylvie Langlais, le plus gros obstacle – la honte – demeure dans la tête des victimes.

Quand ces femmes découvrent que l’homme qu’elles ont choisi est violent, plusieurs se sentent coupables. Comme intervenant, on leur dit : vous n’êtes pas responsables de cette violence-là, c’est la responsabilité de votre conjoint. Sylvie Langlais, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

Sentiment de culpabilité chez les victimes

C’est d’autant plus difficile pour la victime de tirer la sonnette d’alarme qu’elle se fait souvent accuser de briser le couple, explique l’intervenante.

« Il faut recentrer la personne sur elle-même, parce que c’est comme si elle n’existait plus, dit Mme Langlais. C’est juste lui, centré sur ses besoins. On doit rebâtir les besoins de la victime et ça ne se fait pas du jour au lendemain. »

Si la violence conjugale n’a pas d’âge, elle n’a pas plus de sexe. Même si les victimes qui font la manchette sont des femmes, les hommes aussi peuvent subir la même expérience.

L’homicide conjugal en chiffres

  • 13 : le nombre de victimes au Québec en 2013 (toutes des femmes)
  • 23 % : un ex-conjoint est impliqué près d’une fois sur quatre, au Canada entre 2000 -2011
  • 50 % : la baisse des homicides conjugaux au Québec entre 2004 et 2013

Que faire pour récupérer ses effets personnels?

Lors d’une intervention avec la police, la victime demeure dans la voiture jusqu’à ce que les agents aient sécurisé la résidence, explique Mme Langlais qui a déjà accompagné quelques victimes.

« Si le conjoint est là, il y a un policier qui va rester avec lui dans une autre pièce et un autre policier qui accompagnera la femme le temps qu’elle ramasse ses effets. »

Dans aucun cas, la victime ne devrait entrer en premier dans le logement, recommande l’intervenante

 « C’est le rôle des policiers d’assurer la sécurité des citoyens. »

Colère et peine insurmontable

Que se passe-t-il dans la tête d’un conjoint pour qu’il en vienne à commettre l’irréparable?

« Ces personnes […] vont vivre une peine tellement importante qu’ils vont croire que leur vie est finie, qu’ils ne peuvent vivre sans l’être aimé », illustre Gilles Chamberland, directeur des services professionnels de l’Institut Philippe-Pinel.

La colère contre le conjoint qui veut mettre fin à la relation est proportionnelle à la peine qu’ils vivent, selon ce psychiatre.

 « Les personnes peuvent donc croire que sans leur conjointe, ils vont souffrir pour le reste de leurs jours. Ils vont tenir l’autre pour responsable de leurs souffrances », dit-il.

Dans bien des cas, c’est une période intense, mais moins longue qu’elle peut paraître.

La douleur peut être si intense qu’ils peuvent tuer l’autre personne. D’autres fois, ce sont aussi des désirs suicidaires plus ou moins importants. Gilles Chamberland, directeur des services professionnels de l’Institut Philippe-Pinel

Le Dr Chamberland souligne que la situation peut devenir particulièrement complexe si le conjoint en colère consomme de l’alcool ou des drogues afin d’étouffer sa peine. Il explique que les substances vont faciliter le passage à l’acte en amplifiant la peine et la colère.

Passé violent et maladie mentale

Plus l’ex-conjoint violent vit de la souffrance, plus il va trouver un bouc émissaire chez son ancien partenaire

« C’est là que le désir de vengeance apparaît », prévient le psychiatre.

Verser sa colère sur les réseaux sociaux peut aussi envenimer la situation. Au lieu de soulager, ce genre de défoulement amplifie les émotions.

M. Chamberland affirme que si la personne n’a pas d’antécédents mais un changement de personnalité, on peut avoir affaire à la maladie mentale.

« C’est au début de la vingtaine que se manifeste la schizophrénie, indique le Dr Chamberland. Ça peut être aussi un trouble délirant de jalousie qui évolue depuis longtemps. Des fois, on est surpris de découvrir que la personne est beaucoup plus troublée qu’on croyait. »

Les motifs d’homicides conjugaux au Canada

  • 40 % : intensification d’une dispute
  • 26 % : frustration, colère, désespoir
  • 20 % : jalousie

Pour intervenir dans ce genre de situation, il faut demeurer prudent et évaluer le danger, rappelle le psychiatre. Une personne qui s’isole peut être un signe inquiétant

D’ailleurs, les agents de police peuvent dans une certaine mesure amener une personne souffrante à l’urgence contre son gré. Un examen permettra de déceler et soigner la maladie mentale ou, dans un cas de délinquance ou de frustration, d’aviser la personne et de dresser un portrait de la situation.

Pour les parents qui souhaitent intervenir, Gilles Chamberland conseille de ne pas être intrusif, au risque de voir le jeune se refermer sur lui-même ou de minimiser la situation.

« L’important, c’est de demeurer le plus ouvert possible, de montrer qu’on peut compter sur nous si ça ne va pas. Si on s’aperçoit que la personne n’est pas consciente du danger, là il faut agir, voire appeler les policiers. »

Pour obtenir de l’aide : SOS violence conjugale 1-800-363-9010

http://ici.radio-canada.ca

Le travail


Cette citation me fait penser à une infirmière avec qui j’ai travaillé. J’avais osé dire que je n’étais qu’une préposée aux bénéficiaires. J’ai eu droit un super sermon sur l’importance de mon travail au sein de l’équipe. C’est comme n’importe quel travail ! Imaginez, si demain matin, il n’y avait plus d’éboueurs, de surveillants, de concierges et j’en passe …
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Le travail

 

Il n’y a pas de travail honteux, si on gagne notre vie honnêtement. Il n’y a que les jugements de ceux qui se croient supérieurs

Inconnu

Le tabou de l’homme battu


Il est important que les femmes violentées puissent avoir toute l’aide nécessaire, mais aussi pour les hommes qui sont victimes de violences conjugales. On s’imagine que les hommes battus sont souvent frêles alors qu’en réalité, ce n’est pas toujours le cas. S’ils se défendent, ils peuvent être accusés eux-mêmes d’agresseurs
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Le tabou de l’homme battu

 

L'affaire Galchenyuk a soulevé une question souvent passée... (PHOTO MASTERFILE)

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L’affaire Galchenyuk a soulevé une question souvent passée sous silence: celle des hommes victimes de violence physique ou psychologique de la part d’une amoureuse ou d’un amoureux. Un phénomène réel et complexe.

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Est-ce que le hockeyeur Alex Galchenyuk a été victime de violence conjugale ? Ce sera au Directeur des poursuites criminelles et pénales de juger si des accusations doivent être déposées contre sa compagne. Or, l’affaire a soulevé une question souvent passée sous silence : celle des hommes victimes de violence physique ou psychologique de la part d’une amoureuse ou d’un amoureux. Un phénomène réel, complexe et souvent moqué.

Après des années de réflexion, l’Entraide pour hommes Vallée-du-Richelieu a mis en place, l’été dernier, un service d’aide destiné aux hommes qui subissent de la violence conjugale. Ce n’est pas un luxe, selon Geneviève Landry, qui a été intervenante avant de devenir directrice générale de cet organisme qui a pignon sur rue à Saint-Hyacinthe, Beloeil et Longueuil.

« Je me rends compte depuis longtemps qu’il y a des hommes victimes de violence conjugale », dit-elle.

Geneviève Landry relate l’histoire d’un homme qu’elle choisit d’appeler Steven. Il a été dirigé vers l’organisme parce que sa compagne a porté plainte pour violence conjugale. Après quelques séances, il a amorcé une rencontre en déboutonnant sa chemise devant son intervenante médusée : son torse comporte de nombreuses griffures.

«Steven m’a expliqué que ça faisait huit ans que sa blonde lui lançait des assiettes, le griffait et le mordait au visage. Il m’a dit : « Je m’assois et j’attends que ça passe. »» Geneviève Landry
Directrice de l’Entraide pour hommes Vallée-du-Richelieu

Cet homme est beaucoup plus corpulent que sa compagne. Il encaisse. Une fois, il a répliqué. Sa compagne a porté plainte immédiatement. Geneviève Landry ne cherche pas à excuser le geste fait par Steven, simplement à montrer qu’il était aussi une victime dans cette dynamique infernale.

1 cas sur 5

Il ne fait aucun doute que les femmes demeurent les principales victimes de violence conjugale. Or, dans 18 à 20 % des cas, la victime est un homme. Dénigrement, menaces, humiliation, ceux-ci vivent de la violence psychologique, mais aussi physique. Yves C. Nantel, du Service d’aide aux conjoints, parle de tasses d’eau bouillante lancées au visage, de coups de pied, d’agressions avec un ciseau ou un couteau.

Au Service d’aide aux conjoints, 10 % de la clientèle – exclusivement masculine – a vécu de la violence physique. Paul*, la soixantaine, a vécu pendant une dizaine d’années avec un coloc avec lequel il avait des relations sexuelles occasionnelles.

« On était comme un vieux couple », dit l’homme, qui a subi une intervention chirurgicale au coeur à l’hiver 2015.

Un vieux couple dysfonctionnel : il décrit son ancien colocataire et amant comme une personne manipulatrice, profiteuse et violente.

« Avant l’opération, j’étais capable de le remettre à sa place », assure Paul.

Affaibli par ses problèmes de santé, il a fini par appeler les policiers, qui lui auraient fait réaliser que son amant était dangereux pour lui. Il l’a fait expulser. En décembre, il recevait encore des appels de menaces de cet homme.

L’agresseur peut aussi être l’épouse ou la petite amie. Ce qui brouille complètement les cartes. Un homme victime de violence conjugale est une idée qui va à l’encontre du discours dominant.

« Il n’est pas normal que l’homme se soit fait agresser, c’est un agresseur, caricature Yves C. Nantel, intervenant et coordonnateur au Service d’aide aux conjoints. Ça reste très marginalisé. Cocasse… »

L’idée qu’un homme puisse être battu semble en effet un sujet de rigolade, si on en croit des commentaires glanés sur la page Facebook d’un site sportif où il était question de l’arrestation de la copine d’Alex Galchenyuk dans un dossier traité comme une histoire de violence conjugale. Un grand nombre de messages tendaient aussi à banaliser la situation.

Devant soi-même

Geneviève Landry confirme que ce sujet peut en effet susciter la moquerie.

« Ça va à l’encontre d’une vision de la virilité voulant que l’homme soit fort, indépendant et capable de se défendre tout seul. Ça ne correspond pas à l’image que ces hommes eux-mêmes ont de ce que c’est que d’être un homme », dit-elle.

Les victimes masculines vivent de la honte et mettent beaucoup de temps à révéler les sévices qu’ils subissent.

« Ils doutent d’eux-mêmes, ajoute Yves C. Nantel. Vu qu’il n’y a pas de reconnaissance sociale de la violence conjugale envers les hommes, c’est souvent une collègue ou une soeur qui dit à l’homme qu’il devrait consulter. Eux-mêmes ne savent pas si ce qu’ils vivent est de la violence… »

«La situation de violence envers un homme ou une femme, c’est la même chose, à quelques nuances près.»Yvon Dallaire
Psychologue

« Je trouve que ce que dit Sophie Torrent [auteure de L’homme battu : un tabou au coeur du tabou] est très pertinent, souligne le psychologue Yvon Dallaire. La femme qui est violentée, lorsqu’elle dénonce la situation, gagne un réseau. Des associations autour d’elle vont la défendre et la prendre en charge. Les hommes, lorsqu’ils sont violentés physiquement, ils perdent un statut. Un statut d’homme. »

Devant le système

Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que la violence conjugale faite aux hommes soit reconnue. Il n’est pas certain que les hommes eux-mêmes aient envie de mener ce combat.

« Contrairement aux femmes, les hommes n’ont pas envie d’aller sur la place publique pour faire parler d’eux », estime Yves C. Nantel.

Parce qu’ils ont honte, parce qu’ils ont peur qu’on se moque d’eux ou que leurs enfants subissent des railleries à l’école…

Plus encore, les hommes auraient une confiance « très mitigée » dans un système judiciaire qui, à leurs yeux, a un préjugé favorable aux femmes. Ainsi, ils prendraient très au sérieux une conjointe qui menace de les accuser, eux, de violence conjugale, de se sauver avec les enfants ou d’inventer des histoires d’agression sexuelle sur un enfant…

Yves C. Nantel estime que le système – structuré pour accueillir et soutenir les femmes victimes de violence – se méfie, lui aussi, des hommes victimes de violence conjugale. Des intervenants (souvent des intervenantes) aux policiers, peu de gens sont formés pour faire face à une situation où l’agresseur n’est pas l’homme. Sans compter que, dans bien des cas, la violence est « mutuelle », selon Geneviève Landry.

« Il faut une reconnaissance sociale de ce problème-là. Il faut offrir les services, estime le coordonnateur du Service d’aide aux conjoints. Il faut améliorer tout ce qui relève du dépistage et de l’intervention. »

* Nom fictif

Quatre chiffres pour comprendre

Difficile d’établir un portrait statistique précis de la violence conjugale. Les données que possède le ministère de la Sécurité publique ne sont basées que sur les interventions policières. Les chiffres révèlent toutefois que de plus en plus d’hommes se retrouvent du côté des victimes. Regard sur la situation en quatre statistiques issues du rapport de 2013 sur la criminalité dans un contexte conjugal au Québec.

>>>Consultez le rapport complet.

En hausse?

29,9 %

Le taux de victimes masculines de violence conjugale a grimpé de 29,9 % entre 2004 et 2013. À l’opposé, le taux de victimes féminines a diminué de 1,2 % pendant la même période. Cet écart est toutefois probablement dû au fait que la violence faite aux hommes est de moins en moins taboue.

« Avant les années 20, on ne parlait pas de violence faite aux femmes. Ça a commencé avec le mouvement féministe. Avec raison, on a ouvert un oeil sur la violence domestique subie par les femmes. On est en train d’ouvrir le deuxième oeil avec celle vécue par les hommes », croit Yvon Dallaire, psychologue et notamment auteur du livre La violence faite aux hommes 

Une réalité taboue et complexe. Éric Couto, travailleur social et étudiant au doctorat à l’Université Laval, nuance :

« À ma connaissance, il n’y a pas d’hypothèse admise pour expliquer [une telle hausse], puisque ce qui amène une personne à dénoncer la violence dépend de plusieurs variables. »

Des agressions plus violentes

19,8 %

Lorsque les femmes sont accusées de violence, dans 19,8 % des cas, elles ont commis une agression armée ou ayant causé des lésions corporelles (contre 10,1 % chez les hommes). Cela s’explique souvent par la différence de force physique entre les deux sexes.

« Les femmes vont compenser en utilisant un objet, alors que les hommes vont utiliser leurs poings comme objets de violence », explique le psychologue Yvon Dallaire.

Éric Couto propose une explication similaire et souligne néanmoins que, selon les données disponibles, les femmes sont malgré tout trois fois plus nombreuses à avoir craint pour leur vie dans une situation de violence conjugale.

La pointe de l’iceberg?

111

En 2013, le taux d’hommes victimes de violence conjugale était de 111 par 100 000 habitants. La même année, le taux de femmes qui en ont été victimes était de 415 par 100 000 habitants.

« Selon les chiffres issus du « cycle sur la victimisation » de Statistique Canada, les victimes de violence conjugale qui ont porté plainte à la police sont de l’ordre de 20 % à 25 % pour les femmes et de 7 % à 8 % pour les hommes, expose Éric Couto. Les femmes dénoncent trois fois plus la violence conjugale à la police que les hommes, selon ces chiffres-là. »

« Il faut prendre en considération que la violence physique fait beaucoup moins peur aux hommes que la violence psychologique, juge pour sa part Yvon Dallaire. Dès le plus jeune âge, les hommes sont habitués à se tirailler entre eux. Ils le disent si bien : ils sont capables d’en prendre. Dans une relation où une femme frappe, bien des hommes vont voir ça comme « de l’amour féroce ». Ça peut changer le portrait. »

Les jeunes plus à risque

37,8 %

En 2013, plus du tiers des victimes de crimes contre la personne dans un contexte conjugal (hommes et femmes) étaient âgées de 18 à 29 ans. Et entre 2009 et 2013, c’est chez les adolescents que le taux d’infractions a le plus augmenté. Éric Couto ne s’en étonne pas.

« Depuis le début des années 2000, les 18-40 ans ont toujours été le groupe le plus représenté dans les statistiques sur la violence conjugale, dit-il en rappelant que ceux-ci représentaient 69 % des cas en 2001. Plus on est jeune, plus on est à risque de déclarer vivre ce genre de situation. »

Très souvent, dans les couples, la violence est mutuelle, croit Yvon Dallaire.

« À travers la violence, il y a une grande souffrance, rappelle-t-il. Il y a l’incapacité à exprimer des besoins de façon adaptée. C’est la même chose chez les hommes et chez les femmes, mais, en général, les hommes ne sont pas portés à dénoncer cette violence. »

http://www.lapresse.ca/

Piégé sur le web il s’enlève la vie


Une arnaque de la Côte d’Ivoire, s’est soldée par un suicide, à cause de la honte que cela a ressenti un jeune homme. Même si c’est la pire gaffe que vous avez faite sur Internet, le mieux est de communiqué avec la police et de ne jamais payer au chantage. Mais, la prévention est le meilleur atout que ce soit dans le courriel ou dans les réseaux sociaux
Nuage

 

Piégé sur le web il s’enlève la vie

 

Internet Web Cam on PC

photo courtoisie

Camille Laurin-Desjardins

 

Victime de 19 ans d’une arnaque venue de Côte d’Ivoire

 

Un jeune homme de 19 ans qui s’est senti pris au piège après avoir été victime d’un leurre informatique s’est tragiquement enlevé la vie. Ses parents, qui nagent dans l’incompréhension, n’ont rien su de son désarroi, jusqu’à ce qu’ils le retrouvent pendu dans le cabanon.

«Maxime n’était pas une personne suicidaire, il aimait tellement la vie… Tout est allé tellement vite, ç’a chaviré en un instant», raconte sa mère, Lise Thivierge, qui a du mal à croire que son garçon n’est plus là.

Maxime Forgues avait 19 ans. Il revenait tout juste à la résidence familiale, à Saint-Vallier, dans la région de Québec, pour passer l’été. Le 31 mai, il s’est enlevé la vie, après avoir été victime d’un nouveau type de fraude ivoirienne (plusieurs des fraudeurs agissent à partir de la Côte d’Ivoire) qui frappe la province et qui inquiète la Sûreté du Québec.

Fausse jeune fille

Les arnaqueurs envoient une demande d’amitié sur Facebook à un jeune homme, avec une photo de jeune fille.

«La “fille” a demandé au jeune homme de se déshabiller et de se filmer en train de faire des gestes à caractère obscène», explique l’enquêteur de la SQ Pierre Samson.

Ensuite, les arnaqueurs lui ont renvoyé la vidéo en disant que la jeune fille sur la photo était mineure, et ont demandé un montant d’argent, sans quoi ils allaient envoyer cette vidéo à tous ses contacts. Selon Lise Thivierge, les fraudeurs auraient réclamé 4000 $ à son fils.

«Le jeune a paniqué, continue M. Samson. On a trouvé la vidéo dans son ordinateur.»

La famille de Maxime est dévastée, n’ayant vu aucun signe avant-coureur.

«Il était très vulnérable, explique sa mère, la voix chevrotante. Il venait de finir sa session, et il était exténué.»

La veille du drame, Maxime écoutait la télé avec ses parents. Puis, il s’est installé devant son ordinateur.

«Le samedi matin, je me suis levée à 5 h, et il était dans le sous-sol, à l’ordinateur. J’ai trouvé ça bizarre, c’est très inhabituel. Il m’a dit: “J’avais besoin d’aller voir quelque chose sur l’ordi”.»

Anéanti

Ce n’est qu’en début de soirée que Mme Thivierge a découvert le corps, avec son mari. Par la suite, le frère aîné de Maxime a trouvé des messages de menaces dans son téléphone. Et un homme a appelé sur son cellulaire en demandant de l’argent.

«Je suis dévastée. J’ai de la colère en moi, mais surtout de la tristesse.»

«Il était très brillant, très allumé, ajoute-t-elle, précisant que son fils étudiait en informatique. Je ne comprends pas qu’il se soit laissé entraîner là-dedans. Il a été pris dans un engrenage.»

Maxime était un jeune homme très réservé, qui ne lui parlait pas de ses problèmes.

«Il fallait souvent lui tirer les vers du nez», dit sa mère.

Elle est effondrée de constater que son garçon ait gardé toute cette angoisse pour lui.

«Il s’est senti complètement anéanti. Il était trop fier, trop orgueilleux. Il ne pouvait pas envisager d’affronter le regard des autres, j’imagine. Pourtant, nous ne l’aurions pas jugé», lance-t-elle, des sanglots dans la voix.

«Je suis désolé d’avoir déçu mes amis et ma famille», disait un mot que la famille de Maxime a retrouvé dans son ordinateur.

Mme Thivierge espère que la mort de son fils pourra sensibiliser les jeunes et les amener à davantage de prudence en ligne, car la réputation peut être détruite en un instant.

«C’est important de ne pas accepter des gens qu’on ne connaît pas sur Facebook», dit-elle.

Les réseaux sociaux sont une bombe à retardement

La puissance des médias sociaux est telle qu’elle a dépassé les internautes. Cette véritable bombe à retardement doit être mieux contrôlée pour éviter que d’autres cas semblables se produisent, croient des psychologues.

«C’est même étonnant que nous n’ayons pas vu plus de cas comme ça, déplore la psychologue Diane Thibodeau. Il est plus que temps que nous ayons une grande réflexion sur nos réseaux sociaux.»

Les médias sociaux comme Facebook jouent beaucoup sur l’identité de ses utilisateurs, particulièrement les jeunes.

Honte

Et ils créent une «fausse intimité» en quelques secondes, nous pous-sant à faire des gestes que nous ne ferions jamais en public, explique la psychologue.

Maxime Forgues, 19 ans, a eu peur que cette identité soit révélée; cette honte et cette humiliation l’auraient donc poussé à commettre l’irréparable.

«Je disparais, puisque je ne peux pas faire disparaître les preuves, image Mme Thibodeau. C’est là qu’on entre dans une rage meurtrière ou suicidaire.»

La honte est un puissant déclencheur, surtout chez les jeunes, pour qui l’approbation sociale est si importante.

«Le sentiment de honte, d’humiliation et la crainte du rejet sont une triade qu’on retrouve souvent comme déclencheur du suicide», indique Gaëtan Roussy, psychologue et responsable du Comité de la prévention du suicide de l’Association des psychologues du Québec.

Difficile d’en parler

Et la capacité de faire face à cette honte ou à cette attaque varie chez chaque individu, ajoute Mme Thibodeau.

Maxime Forgues était un garçon réservé, qui ne parlait pas beaucoup, selon sa mère, qui regrette que son fils n’ait parlé de sa détresse à personne.

«Ce n’est pas facile de déceler des signes avant-coureurs dans ce genre de situation, reconnaît M. Roussy. Surtout si le jeune ne communique pas facilement.»

Si c’est le cas, le psychologue recommande aux parents de fixer un moment chaque semaine, par exemple, où les familles peuvent faire le point et communiquer.

«Ça peut être simplement de prendre quelques minutes pour demander: “Comment ça va? As-tu des préoccupations? As-tu besoin de moi?”»

Si vous avez besoin d’aide pour vous ou un de vos proches, contactez le 1 866 APPELLE.

Une fraude courante et dure à contrer

Il est très difficile de coffrer les responsables du type de fraude dont a été victime Maxime Forgues puisqu’elle est très souvent commise outre-mer.

«C’est le crime organisé en Côte d’Ivoire, explique Pierre Samson, enquêteur de la Sûreté du Québec. Ils sont plusieurs à œuvrer dans des cafés Internet pendant une heure. C’est très dur de les retracer, d’autant plus qu’il n’y a pas une bonne collaboration avec les enquêteurs là-bas.»

La police se sent donc souvent impuissante face à ce genre d’arnaque, qui est très répandue au Québec.

«La meilleure chose qu’on puisse faire, c’est de la prévention», dit M. Samson.

Contacter la police

Seulement dans la MRC de Bellechasse, où habitait Maxime, l’enquêteur estime que la SQ a environ une quinzaine de dossiers semblables. Et c’est sans compter tous les cas qui ne sont jamais dénoncés puisque les victimes ont trop honte.

«Nous avons eu un dossier quasi similaire quelques jours auparavant. L’homme a porté plainte et nous sommes en train d’étudier ça», déplore-t-il.

Mais c’est la première fois que l’arnaque se solde de façon aussi tragique, par un suicide, constate la SQ.

«Il ne faut pas embarquer dans ces pièges-là. Dans le moindre doute, il faut contacter la police tout de suite», affirme-t-il.

Ne pas payer

Car même si la victime donne un montant d’argent, espérant ainsi avoir la paix, les fraudeurs en demandent toujours plus.

«Ça n’arrête jamais, ajoute l’enquêteur. J’ai vu une madame qui a “réhypothéqué” sa maison, parce qu’elle s’est fait arnaquer par un faux prince charmant.»

Certaines arnaques peuvent durer très longtemps.

«Les victimes ont toujours l’espoir de se refaire. Une dame qui a porté plainte continuait d’envoyer de l’argent à un homme qui lui avait fait croire qu’il viendrait la rejoindre. Il lui disait qu’il lui manquait un petit montant pour payer telle ou telle chose, et qu’ensuite il pourrait tout lui rembourser. Le montant s’élevait à plus de 250 000 $.»

http://www.journaldequebec.com

Pensée sans langage


J’aimerais savoir ce que pensent les animaux pris dans leur cage ou dans un endroit restreint a voir des gens rire, montré du doigt et faire plein de photos pour des souvenirs
Nuage

 

Pensée sans langage

 

« Le jour où l’on comprendra qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires. »

Boris Cyrulnik

Le conte du pigeon


La dépendance est plus un esclavage qu’une liberté. L’objet de cette dépendance, que ce soit l’alcool, drogue, une personne, un objet .. il n,est pas possible de trouver l’équilibre, une stabilité
Nuage

 

Le conte du pigeon

 

Le conte du pigeon qui aimait tellement l’ambroisie qu’il y perdait l’essentiel de sa vie.

« Une dépendance visible cache le plus souvent une aliénation, plus secrète, plus douloureuse et parfois innommable! »

Il était une fois un pigeon qui adorait l’ambroisie. Il avait découvert cette boisson très jeune et aimait se noyer très souvent dedans. Il avait lu que c’était la boisson préférée des dieux car elle donnait l’immortalité.

A certaines époques, c’était terrible car non seulement il s’egarait, mais détériorait ses relations, agressait ses projets et maltraitait tous ses rêves. Il avait tenté de multiples fois de se séparer de ce leurre qui empoisonnait sa vie, mais vous l’avez certainement deviné, sa dépendance à l’ambroisie était très forte.

Au pays des pigeons, l’attachement à une personne, un objet, une boisson ou même à un rêve est très puissant, très ancré dans le passé et l’histoire familiale de chacun.

Ce pigeon alternait phases d’enthousiasme, dans lesquelles il sentait qu’il pouvait se séparer de sa dépendance:

« Quand je le voudrai, j’arrêterai de boire ! », et phase de déprime, dans lesquelles il se sentait si impuissant qu’il en pleurait et hurlait de rage: « De toute façon je suis foutu, je n’y arriverais jamais… ».

Entre ces deux phases il y avait en lui la honte de rechuter, de retomber dans ces égarements, dans sa folie envers l’ambroisie.

Il avait adhéré à un groupe de parole, où chacun pouvait se dire et avoir le sentiment d’être entendu. Il se reconnaissait tout à fait comme un alcoolique dépendant et sentait bien qu’il aurait du mal à s’engager dans une relation d’amour de longue durée. En effet, comment peut-on s’engager avec un objet d’amour ( au pays des pigeons, on utilise parfois ce langage un peu psychologisant) si on reste toujours dépendant d’un objet d’attachement tel que l’ambroisie? Et puis comment trouver une pigeonne qui accepterait de vivre a trois : lui, elle et l’ambroisie ? Il ne savait pas que beaucoup de pigeonnes sont prêtes à cela.

Un jour il entendit parler d’un praticien en symbolisation qui tentait de réconcilier les pigeons avec ce langage oublié.

Et celui-ci lui dit à peu près ceci :

« Votre attachement à l’ambroisie me paraît important, vital pour vous, même s’il vous détruit et vous empêche de vivre votre vraie vie. Il vous donne au moins une vie de remplacement. Il doit donc être respecté, puisque cet attachement remplit une fonction essentielle dans votre existence ! »

Ce praticien lui proposa de symboliser son attachement à l’ambroisie par un objet rare et précieux. Il l’invita à entourer cet objet de beaucoup de soins, d’attention et, cela va sans doute vous surprendre, d’amour ! Par exemple il lui proposa de l’emmener au cinéma, de lui faire écouter de la musique, de lui offrir des roses, bref de lui donner des marques d’attention et d’amour. Il tenta de lui faire entendre que lutter contre l’ambroisie risquait d’être une errance vouée à l’échec, qu’au contraire tout le travail de changement devait se faire autour de sa relation de dépendance à l’ambroisie. Il put lui dire qu’au fond il vivait à trois depuis des années : lui ( appelé Moi), l’ambroisie ( appelée l’Autre) et sa relation de dépendance à l’ambroisie ( appelée lien de dépendance). Il fut invité à centrer ses efforts sur ce lien de dépendance.

Cela peut vous sembler fou ou complétement incompréhensible, et pourtant ce praticien ne lui proposa rien d’autre.

Si vous acceptez d’entendre au-delà des mots ( et des maux aussi), peut-être sentirez-vous que cette relation de dépendance à l’ambroisie devait être importante, vitale même pour ce pigeon puisqu’il tentait depuis des années de l’étouffer, de la noyer en buvant tout cela en vin ( en vain !).

Vous me direz qu’il pourrait aussi essayer d’en comprendre le sens ou l’origine. Qu’il pourrait demander à sa mère ou à son père s’ils ont perdu quequ’un d’important dans leur vie. S’ils ont eu le sentiment de remplacer un enfant mort, de vivre une vie de remplacement.

Vous voyez qu’il y a beaucoup à explorer dans l’une ou l’autre de ces directions.

Je ne sais comment se structurera la vie de ce pigeon.

Qui voudrait ainsi s’engager, former un couple avec lui et son ambroisie ? Seront-ils jamais prêts, l’un et l’autres, à vivre à quatre (ou à six), si la pigeonne est elle même dépendante d’une dynamique salvatrice qui veut lui faire aider à tout prix les personnes en détresse qu’elle rencontre !


Vous percevez que, dans un couple, il y a donc plusieurs couples qui peuvent être antagonistes, complémentaires ou semblables, et que chacun de ces couples veut croître et se développer à partir d’enjeux différents.

Jacques Salomé : « Contes à aimer, contes à s’aimer » Ed.Albin Michel