L’Homo erectus aurait disparu en raison de sa paresse


Les capacités d’innovation et d’adaptation des hommes de la préhistoire se voient habituellement dans la façon dont les espèces fabriquent leurs outils en pierre et utilisent les ressources.
C’est une hypothèse que les anthropologues avancent par le fait que l’Homo erectus était paresseux, a été émis par l’étude des outils. Avec les changements de température, ces hommes ne sont pas adaptés et la technologie de leurs outils n’a pas évolué non plus
Nuage

 

L’Homo erectus aurait disparu en raison de sa paresse

Représentation artistique d'un Homo erectus

Représentation artistique d’un Homo erectus  Photo : Smithsonian’s National Museum of Natural History

 

L’Homo erectus, espèce d’humains primitifs disparue, se serait éteint en partie parce qu’il était « paresseux », pensent des anthropologues australiens.

Un texte d’Alain Labelle

Le Dr Ceri Shipton et ses collègues de l’Université nationale d’Australie ont procédé à des fouilles archéologiques concernant les populations humaines anciennes sur le site de Saffaqah, dans la péninsule arabique.

Un homme déterre une pierre taillée.

Le Dr Ceri Shipton travaillant sur le site de Saffaqah.  Photo : ANU

Selon eux, l’Homo erectus utilisait des « stratégies du moindre effort » pour la fabrication d’outils et la collecte de ressources.

Cette « paresse » associée à une incapacité à s’adapter à un climat changeant a probablement joué un rôle dans l’extinction de l’espèce, estime le Dr Shipton.

Je n’ai pas l’impression qu’ils étaient des explorateurs qui regardaient au-delà de l’horizon. Ils n’avaient pas le même sens de l’émerveillement que nous. Ceri Shipton

Les capacités d’innovation et d’adaptation se voient habituellement dans la façon dont les espèces fabriquent leurs outils en pierre et utilisent les ressources.

Pour fabriquer leurs outils en pierre, ils utilisaient des roches qu’ils trouvaient autour de leur camp, qui étaient pour la plupart d’une qualité relativement mauvaise par rapport à ce qu’ont utilisé les fabricants d’outils en pierre plus tard. Ceri Shipton

    Le saviez-vous?

    • L’Homo erectus a vécu il y a 1,9 million d’années, jusqu’à 300 000 ans;

    • Il est appelé ainsi parce qu’il marche complètement droit;

    • Il a domestiqué le feu, sans le créer;

    • Il a créé les premiers outils bifaces;

    • Il vivait en campement et pratiquait la cueillette et la chasse.

        Près du site étudié, les scientifiques ont remarqué un affleurement rocheux de qualité à une courte distance d’une petite colline.

        Selon eux, plutôt que de faire l’effort de remonter la colline, les Homo erectus n’utilisaient que ce qu’ils trouvaient au bas de la colline.

      Lorsque nous avons étudié l’affleurement rocheux, nous n’y avons trouvé aucun signe d’activité, aucun artefact et aucune carrière de pierre.cCeri Shipton

      Selon M. Shipton, le groupe devait connaître la présence de cette ressource, mais comme il possédait déjà une source de pierre, il ne se serait pas déplacé jusqu’à l’autre.

      Un comportement qui contraste avec celui des fabricants d’outils en pierre qui suivront, comme les premiers Homo sapiens et Néandertaliens, qui escaladaient les montagnes pour trouver de la pierre de bonne qualité et la transportaient sur de longues distances pour la tailler.

      L’incapacité à progresser sur le plan technologique, au moment où son environnement devenait désertique, a contribué à la disparition de cette population.

      Les échantillons de sédiments analysés montrent que l’environnement autour d’eux changeait, mais qu’ils continuaient de faire exactement la même chose avec leurs outils.Ceri Shipton

      En l’absence de progrès technologique, les anthropologues pensent qu’ils auraient disparu lorsque l’environnement est devenu trop sec pour eux.

      Le détail de ces travaux est publié dans la revue PLOS ONE (en anglais).

      https://ici.radio-canada.ca/

      Les Hommes faisaient-ils du sport durant la Préhistoire ?


      Du sport pendant la préhistoire ? Peut-être pas tout à fait comme on l’entend, mais ils devaient être très en forme en tout cas pour la chasse. Eux au moins quand ils tuaient un animal, c’était pour se nourrir, vêtir et se défendre. Ils devaient user de stratégie et utiliser avec le temps des outils qui demandaient une force de lancer pour viser la proie. Ils s’adonnaient aussi à la nage, la marche, sûrement la course et plus tard a pagayer.
      Nuage

       

      Les Hommes faisaient-ils du sport durant la Préhistoire ?

       

      chasse préhistoire

      Crédits : Flickr

      par Yohan Demeure

      Les Homo erectus, Homo sapiens ou encore Néandertal étaient loin de pratiquer les sports des Jeux olympiques mais il s’agissait tout de même de grands sportifs dans la mesure ou ceux-ci devaient être en forme pour survivre.

      Homo erectus, qui aurait vécu en Asie entre 1 million d’années et 140 000 ans avant J.C. organisait des expéditions de chasse comme les archéologues l’affirment via les découvertes de restes d’animaux près de fossiles humains.

      Par ailleurs, le caillassage était alors une pratique très rependue et des boules 1 kilo ou de 500 grammes pouvaient provoquer des fractures chez certains animaux de taille moyenne comme les impalas. Ainsi, étant donné que la chasse est actuellement considérée comme une sorte de sport, nous pouvons conclure qu’avec les moyens de l’époque, cette pratique devait être bien plus physique !

      En réalité, la chasse était l’activité principale de l’Homme préhistorique. L’Homme de Néandertal avec son physique imposant n’hésitait pas à chasser le petit gibier à l’arme de jet et préparait des attaques contre des animaux plus imposants tels que le rhinocéros et le mammouth.

      Plus proche de nous, l’Homo sapiens, il y a plus de 15 000 ans, s’imposait un apprentissage drastique pour manier le propulseur, une arme qui s’apparente au tir à l’arc. Ainsi, l’Homme va pouvoir se tenir à bonne distance de sa proie tout en gardant une force de projection et une précision comparable à celles obtenues auparavant, ce qui représente une révolution. De plus, il faut savoir que la vitesse du projectile est multipliée par trois par rapport à un lancer à la main et que la distance de tir pouvait atteindre jusqu’à 100 mètres.

      Par ailleurs, la chasse n’était pas seule preuve d’activité physique puisque 8 000 avant J.C., Homo sapiens pagayait à bord d’une pirogue alors que ses contemporains nageaient.

      Voici une démonstration de tir au propulseur préhistorique par un amateur passionné :

      https://sciencepost.fr/

      Une mystérieuse espèce inscrite dans nos gènes


      On sait que l’homme moderne a des traces des ancêtres de la préhistoire. On croyait aussi que le croisement entre l’homme du Néandertal et l’homme moderne seraient à 100 000 ans,. Cependant avec l’étude d’une protéine de la salive, les premiers croisement serait plus il y a plus de 150 o00 ans et on ajouterait dans les hommes qui ont pu exister jusqu’à maintenant un homo fantôme, dont on ne sait rien du tout
      Nuage

      Une mystérieuse espèce inscrite dans nos gènes

       

      Photo : University at Buffalo/Bob Wilder

      L’histoire évolutive d’une protéine salivaire semble indiquer la présence d’un croisement entre les premiers humains et une espèce « fantôme » qui aurait contribué au matériel génétique des ancêtres des personnes d’origine subsaharienne.

      Explications.

      Un texte d’Alain Labelle


      Les résultats d’un nombre croissant d’études laissent à penser que les premiers humains d’Europe et d’Asie ont eu des contacts intimes avec les Néandertaliens et les Dénisoviens, deux espèces du genre Homo aujourd’hui disparues.

      Les résultats obtenus par Omer Gokcumen et ses collègues du Collège des arts et sciences de l’Université d’État de New York à Buffalo, aux États-Unis, tendent à montrer la même réalité pour les premiers humains en Afrique, mais ceux-ci auraient également échangé du matériel génétique avec une autre espèce inconnue.

      Il semble que les croisements entre les premières espèces du genre Homo n’étaient pas des exceptions, et qu’ils étaient peut-être même la norme. Omer Gokcumen

      Des preuves dans la protéine MUC7

      Ces travaux ont retracé l’évolution d’une protéine mucine appelée MUC7 qui se trouve dans la salive. Lorsque les chercheurs ont remonté dans l’histoire du gène qui code la protéine, ils ont observé la signature d’un mélange archaïque retrouvé dans les populations subsahariennes actuelles.

      Les scientifiques ont découvert cette réalité en cherchant le but et les origines de la protéine MUC7, qui donne au crachat sa consistance gluante et se lie aux microbes, ce qui aide à débarrasser le corps des bactéries pathogènes.

      Dans leur enquête, les chercheurs ont examiné le gène MUC7 dans plus de 2500 génomes de populations humaines modernes.

      C’est à ce moment qu’ils ont découvert que la population subsaharienne possédait une version du gène qui est très différente des versions que l’on trouve chez les autres humains actuels.

      Cette variante subsaharienne est si distincte que les gènes MUC7 des hommes de Néandertal et de Denisovan ressemblent plus à ceux d’autres humains modernes qu’à ceux de la population subsaharienne.

      Un Homo fantôme

      Selon les chercheurs, dont les travaux sont publiés dans le journal Molecular Biology and Evolution, cette variation génétique s’expliquerait par le phénomène d’introgression archaïque par lequel un gène est transféré d’une espèce vers une autre génétiquement assez proche pour qu’il puisse y avoir interfécondation.

      Dans le cas présent, il s’agirait d’une espèce inconnue.

      Ce membre de la famille humaine pourrait être une sous-espèce de l’Homo erectus ou d’un homininé encore inconnu. Nous l’appelons « espèce fantôme » parce que nous ne possédons pas de fossiles de l’espèce. Omer Gokcumen

      En prenant en considération le taux de mutation des gènes durant le processus de l’évolution, les chercheurs ont calculé que les ancêtres des personnes qui portent la variation subsaharienne de MUC7 se sont croisés avec une autre espèce humaine ancienne il y a plus de 150 000 ans après avoir suivi une évolution divergente depuis 1,5 à 2 millions d’années.

      Par comparaison, des anthropologues allemands estimaient que les premiers croisements entre néandertaliens et hommes modernes remonteraient à 100 000 ans.

      http://ici.radio-canada.ca/

      Les premiers «Américains» prennent un bon coup de vieux


      Les traces d’outils indiquent que des hommes du genre Homo vivaient en Amérique 115 000 ans plus tôt que ce que nous pensions. Des indices notent 130 000 ans leur présence sur le continent.  L’histoire n’a jamais de fin et doit encore être révisée., Bref, l’Amérique ne serait pas le Nouveau Monde quand les premiers colons d’Europe sont venu s’installer
      Nuage

       

      Les premiers «Américains» prennent un bon coup de vieux

       

      L'équipe de chercheurs affirme avoir réussi à dater... (PHOTO AFP)

      L’équipe de chercheurs affirme avoir réussi à dater des ossements d’un mastodonte – un ancêtre de l’éléphant – portant les traces d’une intervention humaine.

      PHOTO AFP

      LAURENCE COUSTAL
      Agence France-Presse
      Paris

      Des scientifiques ont daté mercredi de 130 000 ans la présence humaine sur le continent américain, «vieillissant» de plus de 100 000 ans les premiers «Américains» et invitant à repenser l’histoire du peuplement du Nouveau monde.

      Les traces trouvées en Californie «indiquent qu’une espèce d’hominidés vivait en Amérique du Nord 115 000 ans plus tôt que ce que nous pensions», explique Judy Gradwohl la présidente du Natural History Museum de San Diego, établissement ayant piloté une étude publiée mercredi dans la revue Nature.

      L’équipe de chercheurs affirme avoir réussi à dater des outils de pierre et des ossements d’un mastodonte, un ancêtre de l’éléphant aujourd’hui disparu, portant selon eux les traces d’une intervention humaine.

      «Des os et plusieurs dents prouvent clairement que des humains les ont volontairement cassés en faisant preuve d’habilité et d’expérience», explique Steve Holen, coauteur de l’étude, dans un communiqué du Natural History Museum.

      Anthropologues et archéologues sont divisés sur les origines du peuplement du continent américain. Quand les premiers humains sont-ils arrivés? Par où et de quelle façon? Les opinions divergent et les théories sont régulièrement remises en cause.

      Jusqu’à maintenant, la thèse dominante était que les premiers hommes – des Homo sapiens – à avoir foulé le sol du Nouveau monde étaient arrivés d’Asie il y a environ 14 500 ans.

      Des scientifiques avancent que la colonisation a pu se faire par l’intérieur des terres en empruntant un corridor de 1500 km de long, qui reliait la Sibérie orientale au continent nord-américain et en partie noyé aujourd’hui sous le détroit de Béring. Mais d’autres suggèrent que les premiers hommes sont arrivés en longeant le Pacifique depuis l’Alaska, à pied ou par la mer.

      Mais ces hommes arrivés d’Asie ne seraient donc peut-être pas les premiers «Américains», selon cette nouvelle étude.

      Des archéologues fouillent le site Cerutti Mastodon, sur... (AFP) - image 2.0

      Des archéologues fouillent le site Cerutti Mastodon, sur le bord de la Route 54, à San Diego.

      AFP

      Probablement éteints 

      Pour ses auteurs, une espèce du genre Homo non identifiée serait à l’origine des traces de présence humaine retrouvées sur le site archéologique de la région de San Diego, le Cerutti Mastodon, fouillé au début des années 1990.

      Jusqu’à aujourd’hui restées muettes, ces reliques ont pu livrer leur secret grâce à la méthode de datation par l’uranium-thorium qui permet de remonter à des périodes très anciennes.

      «Les technologies de datation ont progressé et nous permettent maintenant de dire avec plus de certitude que les premiers humains étaient là nettement plus tôt que ce qui était communément admis», affirme dans un communiqué Thomas Demere, paléontologue du Natural History Museum et coauteur de l’étude.

      Le fait que des humains primitifs aient dégusté un mastodonte en Californie 115 000 ans avant ce que l’on pensait être la date de l’entrée du premier homme sur le continent soulève bien des questions: qui étaient-ils? Depuis quand étaient-ils là? Comment sont-ils arrivés?

      Ces hommes ayant laissé ces traces ne sont probablement pas des Homo Sapiens, l’homme moderne, puisque ce dernier n’est supposé avoir quitté l’Afrique qu’il y a environ 100 000 ans. Pour les chercheurs, il s’agit plutôt d’un de ses cousins disparus, Homo erectus, Néandertaliens ou même des Denisoviens.

      Les scientifiques n’ayant pas relevé de traces d’ADN sur le site, la famille à laquelle appartiennent ces hominidés, probablement éteints selon les chercheurs, reste un mystère.

      «Les populations fondatrices des Américains pourraient être très diversifiées», estime, dans un commentaire accompagnant l’étude, Erella Hovers, de l’Université hébraïque de Jérusalem.

       Dans un document accompagnant l’étude, remarque-t-elle, les auteurs soutiennent que malgré l’élévation du niveau de la mer, il n’est pas impossible que les populations humaines de l’époque aient pu gagner l’Amérique sur une embarcation.

      http://www.lapresse.ca/

      Le cannibalisme au paléolithique n’était pas uniquement alimentaire


      Le cannibalisme existe au moins depuis l’homme de la préhistoire. Pourquoi manger son semblable, point de vue énergétique bien des animaux sont plus rassasiant que manger une personne humaine. Est-ce vraiment juste une question de nourriture, ou peut-être des rituels ?
      Nuage

       

      Le cannibalisme au paléolithique n’était pas uniquement alimentaire

       

      Une fameuse peinture datant de l'époque du paléolithique a... (ARCHIVES AFP)

      Une fameuse peinture datant de l’époque du paléolithique a été exposée dans un musée à Paris, en 2015.

       

      PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
      Agence France-Presse
      Paris

      Pour comprendre le cannibalisme pratiqué par les hommes préhistoriques, un chercheur a eu l’idée de calculer la valeur nutritionnelle du corps humain. Verdict: elle n’est pas particulièrement riche. Le but recherché n’aurait donc pas été purement alimentaire, en déduit-il.

      S’attaquant à un sujet tabou, James Cole, spécialiste du paléolithique à l’Université de Brighton, a établi un tableau des différentes parties du corps humain indiquant leur poids respectif et leur valeur nutritionnelle exprimée en calories (graisse et protéines).

      De cette table, publiée jeudi dans la revue Scientific Reports, il ressort que le cerveau et la moëlle épinière ne pèsent pas lourd mais sont très caloriques, que les cuisses ont un bon potentiel calorique mais que le tissu adipeux est encore plus riche.

      «Sur le plan des calories, nous correspondons à un animal de notre taille et de notre poids», déclare à l’AFP James Cole. «Mais nous ne sommes pas très nourrissants comparé aux gros animaux que les premiers hommes chassaient et mangeaient», ajoute-t-il. «L’homme est une espèce plutôt maigre». Or le gras est plus calorique que les protéines.

      La viande de mammouth, d’ours, de sanglier, de castor, de bison était nettement plus énergétique, selon un autre tableau comparatif publié par le chercheur.

      Un homme de 66 kilos fournit potentiellement 1300 calories par kilo de muscle. Le mammouth est à 2000 calories par kilo, l’ours à 4000 (trois fois plus que l’homme) tout comme le sanglier et le castor.

      La valeur calorique globale des muscles d’un homme est évaluée à 32.376. Elle est de 3 600 000 pour un mammouth, 1 260 000 pour un rhinocéros laineux, 600 000 pour un ours, 200 100 pour un cheval.

      «Au niveau individuel, l’homme affiche un taux calorique peu élevé. Et même si vous mettez cinq ou six individus, cela procurera toujours moins de calories qu’un seul cheval ou un bison», note James Cole.

      Raisons culturelles et sociales?

      «Qui plus est, l’homme est plus intelligent et son comportement est complexe. Ce devait être plus difficile de tuer six hommes qu’un cheval.»

      «C’est pourquoi je suggère que peut-être que nous ne pouvons pas expliquer les actes de cannibalisme juste par un besoin de nourriture», poursuit-il. Les raisons de cette anthropophagie étaient peut-être «culturelles ou sociales» (défense du territoire…).

      Le Paléolithique est une période qui commence avec l’apparition du genre Homo il y a 3 millions d’années et se termine il y a environ 10 000 ans.

      Des fouilles archéologiques ont permis d’établir que Homo antécesseur, un pré-néandertalien qui vivait il y a près de 1 million d’années (site du Gran Dolina en Espagne), était cannibale. Tout comme Homo Erectus il y a 680 000 ans (site de la Caune de l’Arago à Tautavel en France).

      L’homme de Néandertal, notre cousin disparu, mangeait lui aussi de la viande humaine (site français de Moula-Guercy, site d’El Sidron en Espagne).

      Et l’homme moderne, Homo Sapiens, était lui aussi anthropophage comme le montrent des ossements trouvés dans la grotte de Maszycka en Pologne (15 000 ans environ avant notre ère) et dans la grotte anglaise de Gough (14 700 avant notre ère).

      Les archéologues disposent de plusieurs indices pour repérer le cannibalisme à partir de l’étude des ossements: incisions, marques de découpe, fractures sur des os frais (pour extraire la moëlle osseuse), traces de mâchement humain, absence de la base crânienne (pour extraire le cerveau).

      Pour la plupart de ces sites, le cannibalisme a été expliqué par un besoin de nourriture. Mais pour quelques autres, des motifs rituels ont été mis en avant. Dans la grotte de Gough trois crânes transformés en coupe à boire par Homo Sapiens ont été découverts.

      À Maszycka, il pourrait s’agir d’un cannibalisme lié à la guerre et à Caune de l’Arago, d’une anthropophagie rituelle car le gibier ne manquait pas.

      http://www.lapresse.ca/

      Homo erectus marchait comme nous il y a 1,5 million d’années


      Quand l’homme aurait utilisé marché comme l’homme moderne ? Grâce à des empreintes, la disposition des orteils datant de plus d’un million d’années, les paléontologues ont pu découvrir que l’homo erectus marchait comme nous
      Nuage

       

      Homo erectus marchait comme nous il y a 1,5 million d’années

       

      Des empreintes attribuées à Homo erectus ont été trouvées au nord du Kenya et non loin des berges est du lac Turkana. On voit ici l'une d'entre elles. © Kevin Hatala

      Des empreintes attribuées à Homo erectus ont été trouvées au nord du Kenya et non loin des berges est du lac Turkana. On voit ici l’une d’entre elles. © Kevin Hatala

      Laurent Sacco

      Les empreintes de pas des ancêtres de l’Homme moderne sont rares. Elles sont pourtant précieuses pour tenter de mieux comprendre leur anatomie et, peut-être, leurs comportements sociaux. De telles traces, attribuées à Homo erectus, ont été découvertes au Kenya. Elles sont parfois indiscernables de celles d’Homo sapiens et laissent penser que les individus coopéraient déjà en groupe.

      L’origine de la bipédie chez l’Homme est une question assez complexe. On ne sait pas vraiment quand ni pourquoi elle est apparue chez les hominines, même si l’on peut donner de bons arguments issus de l’anatomie pour estimer à quel point telle espèce était capable d’avoir ce mode de locomotion. Il y a toutefois des débats entre spécialistes, notamment pour déterminer si l’on est en présence d’une bipédie occasionnelle ou pas et, dans cette dernière hypothèse, si elle était vraiment proche ou non de celle de l’Homme moderne.

      Pour essayer d’y voir plus clair, on peut espérer tirer des informations relevant de la biomécanique de la marche à partir de traces de pas enregistrées par des sols qui se sont transformés en roche, parfois depuis plus d’un million d’années.

      Parmi les traces de pas les plus célèbres, il y a bien sûr celles de Laetoli, découvertes en Tanzanie en 1978 et qui sont datées d’environ 3,5 millions d’années. Leurs caractéristiques, bien que montrant une locomotion de bipède, ne sont pas celles d’un membre du genre Homo et on pense qu’elles ont été laissées par un australopithèque. Elles ne permettent pas de savoir si cette locomotion était exceptionnelle ni si elle se faisait sur une courte distance ou non.

      Une reconstitution de la tête d'Homo erectus, présentée au Muséum d'histoire naturelle de Washington.
      Une reconstitution de la tête d’Homo erectus, présentée au Muséum d’histoire naturelle de Washington. © John Gurche

      Des empreintes d’individus bipèdes

      En 2009, d’autres traces de pas fossilisées ont été découvertes, au Kenya cette fois-ci, visiblement attribuables à des hominines faisant partie du genre Homo. Elles sont âgées de 1,5 million d’années, d’après la datation des couches sédimentaires où elles ont été trouvées, sur le site de Rutgers’ Koobi Fora Field, près d’Ileret.

      Pour les paléontologues, ce fut de nouveau une découverte heureuse car les restes fossilisés des pieds humains sont assez rares : les os du pied sont petits et donc facilement avalés par les prédateurs. Comme il n’est pas facile non plus de déduire les caractéristiques des parties molles entourant ces os, ces empreintes permettent d’y voir plus clair quant aux êtres qui les ont laissées.

      Ainsi, alors que les traces de pas retrouvées à Laetoli montraient un gros orteil écarté des autres, ce qui est le propre des primates essentiellement arboricoles, celles du Kenya montraient des empreintes de pieds où les orteils sont parallèles. Cela indique, sans doutes possibles, qu’elles ont été laissées par des hominines pratiquant une locomotion fondamentalement bipède et que l’on pense être des Homo erectus.

      Une comparaison entre un pieds d'Homo sapiens de nos jour avec une empreinte laissée au Kenya par Homo erectus il y a 1,5 million d'années ne permet pas de trouver de différences entre les pieds des deux hominines.
      Une comparaison entre un pieds d’Homo sapiens de nos jours avec une empreinte laissée au Kenya par Homo erectus il y a 1,5 million d’années ne permet pas de trouver de différences entre les pieds des deux hominines. © Kevin Hatala

      97 empreintes laissées par au moins 20 Homo erectus

      Les recherches ont continué autour d’Ileret et une équipe internationale de paléontologues vient de publier à ce sujet un article dans Nature où elle annonce la découverte de 97 empreintes laissées par au moins 20 individus appartenant probablement tous à l’espèce Homo erectus, sur cinq sites différents. Les analyses ont montré qu’au moins un de ces individus a laissé des traces indiscernables de celles qu’aurait laissé un Homo sapiens pieds nus. On peut raisonnablement en déduire qu’Homo erectus disposait de pieds dont l’anatomie et le fonctionnement étaient très similaires à ceux de l’Homme moderne.

      Les chercheurs semblent également parvenus à tirer des informations concernant l’éthologie des Homo erectus. Les caractéristiques des traces retrouvées permettent de penser que l’on était parfois en présence d’adultes de sexe masculin se déplaçant en groupe. Cela suggère qu’ils étaient capables de coopérer, ce qui est un comportement à la base de ceux séparant Homo sapiens des autres primates.

      C’est la première fois que l’on trouve des indices en ce sens chez des Homo erectus dans un temps aussi reculé que 1,5 million d’années.

      http://www.futura-sciences.com/

      Pouvoir manger de la viande crue a changé le visage de l’homme


      Quoiqu’on en dit la viande a eu un impact important pour l’homme, pour l’évolution de son cerveau. Surtout quand l’homme a su travailler la viande crue pour la rendre plus facile à mastiquer, son visage a changer et qui aurait peut-être facilité l’usage de la parole
      Nuage

       

      Pouvoir manger de la viande crue a changé le visage de l’homme

       

      Pouvoir manger de la viande crue a entraîné chez nos ancêtres certains... (Photo archives Le Soleil)

      PHOTO ARCHIVES LE SOLEIL

       

      Agence France-Presse
      Paris

      Pouvoir manger de la viande crue a entraîné chez nos ancêtres certains changements morphologiques importants au niveau du visage, clé de l’amélioration de la parole, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.

      On sait qu’à l’époque de l’Homo erectus, il y a deux millions d’années, l’introduction de la viande a été cruciale pour l’augmentation du volume du cerveau de nos ancêtres.

      Mais, paradoxalement, à partir du moment où il devient carnivore, ses dents se font plus petites et les muscles de la mastication plus chétifs.

      «Si un Homo erectus était allé chez le dentiste, ce dernier aurait vraiment mis du temps à trouver la différence avec l’homme moderne», explique Katherine Zink, de l’Université de Harvard et coauteur de l’étude.

      Selon l’étude publiée mercredi, ce changement au niveau de la mâchoire pourrait facilement s’expliquer si la viande était consommée cuite, mais nos ancêtres ne se sont mis aux fourneaux que bien plus tard, il y a 500 000 ans.

      «Les humains sont incapables de mâcher de la viande crue sans aucun traitement préalable. Si vous donnez à quelqu’un un morceau de viande crue, il mâche et mâche et mâche», explique Katherine Zink.

      Pour élucider ce mystère de l’évolution humaine, Katherine Zink et son collègue Daniel Lieberman ont mesuré l’effort musculaire nécessaire à la mastication pour ce nouveau régime alimentaire à base de viande crue.

      Résultats: mâcher de la viande crue demande bien moins d’effort qu’un gros volume de fibres végétales, mais à une condition: qu’elle soit découpée et écrasée à l’aide d’outils.

      Les dents des chimpanzés sont très semblables aux nôtres, mais ce singe est incapable de travailler la nourriture.

      Il évite de manger de la viande (2/3% de son alimentation) et pour cause: un chimpanzé a été observé passant 11 heures à manger un seul calabus (une espèce de singe).

       «Onze heures ! C’est long pour manger quelque chose de la taille d’un chat», s’amuse Katherine Zink.

      Pour un repas composé d’un tiers de viande de chèvre (tranchée avant dégustation) et d’aliments végétariens préalablement martelés avec des outils de pierre, les chercheurs ont mis en évidence que l’Homo erectus réduisait son temps de mastication de 17 % et la puissance de 26%.

      Avec une mâchoire qui travaille moins, le visage s’affine, les dents se font plus petites ce qui, selon l’étude, peut avoir favorisé l’émergence d’autres facultés comme l’amélioration la parole.

      http://www.lapresse.ca/

      La mâchoire qui refait notre histoire


      Ce n’est pas à tous les jours qu’on peut trouver une mâchoire de 2,8 millions d’années. Ce mandibule découverte en Afrique va probablement occuper les scientifiques sur les changements de l’être humain à travers l’histoire.
      Nuage

       

      La mâchoire qui refait notre histoire

       

      Une mandibule vieille de 2,8 millions d'années 

      Photo :  Brian Villmoare

      Ce n’est qu’un morceau de mâchoire avec cinq dents, mais il en dit long sur l’histoire de l’humanité. C’est que cette mandibule mise au jour en Éthiopie date de 2,8 millions d’années. Elle devient ainsi le plus ancien fossile du genre Homo jamais découvert et repousse par le fait même l’origine des humains de 400 000 ans.

      Cette découverte bouleverse nos connaissances sur l’émergence du genre Homo, estiment les paléontologues dont les travaux sont publiés dans les revues Science et Nature.

      Cette mâchoire inférieure contribue à réduire le fossé dans l’évolution entre l’Australopithèque (Lucy datant de 3,2 millions d’années) et les premières espèces du genre Homo comme l’Homo erectusbou l’Homo habilis.

      « Ce fossile est un excellent exemple d’une transition des espèces dans une période clé de l’évolution humaine. » Auteurs

      L’os de 8 centimètres de long a été trouvé en 2013 dans une zone de fouille appelée Ledi-Geraru dans la région Afar en Éthiopie par une équipe internationale menée notamment par Kaye Reed, de l’Université d’Arizona, et Brian Villmoare, de l’Université du Nevada.

      Les scientifiques cherchent depuis des années des fossiles en Afrique afin de trouver des indices des origines de la lignée Homo, mais sans grand succès puisqu’ils ont découvert très peu de fossiles de la période jugée critique allant de moins 3 millions d’années à moins 2,5 millions d’années.

      Actuellement, les experts ne sont pas d’accord sur la période de l’origine de la lignée Homo qui a abouti à l’émergence des humains modernes, l’Homo Sapiens, il y a environ 200 000 ans.

      Le nouveau fossile apporte des indices importants sur les changements intervenus dans la mâchoire et les dents chez le genre Homo seulement 200 000 ans après la dernière trace connue de l’Australopithecus, à savoir Lucy. Son fossile a été découvert en Éthiopie en 1974 pas très loin de Ledi-Geraru.

      « Des fossiles de la lignée Homo de plus de 2 millions d’années sont très rares et le fait d’avoir un éclairage sur les toutes premières phases de l’évolution de notre lignée est particulièrement emballant. » — Brian Villmoare

      Ces chercheurs notent qu’ils ne sont pas en mesure de dire avec cette seule mâchoire s’il s’agit ou non d’une nouvelle espèce du genre Homo qui aurait abouti en évoluant à l’Homo sapiens.

      Changement climatique

      Des travaux complémentaires publiés dans Science portant sur la géologie et le climat dans la même région d’Éthiopie, où a été trouvé le fossile de Ledi-Gerbera, montrent qu’un changement climatique a rendu l’environnement plus aride il y a 2,8 millions d’années.

      Les scientifiques ont découvert des fossiles de mammifères contemporains montrant qu’il y avait dans cet environnement surtout des espèces vivant dans des habitats dominés par de petits arbustes et la savane où les arbres étaient rares, alors qu’à l’époque de Lucy, qui était encore un grand singe, la végétation était plus verdoyante avec des forêts.

      « Nous pouvons voir des indications de sécheresse dans la faune dominante dans l’environnement de Ledi-Geraru. » — Pr Kaye Reed, Université d’Arizona

      Il est cependant encore trop tôt pour dire si le changement climatique est à l’origine de l’émergence du genre Homo. Il faudra examiner un plus grand nombre de fossiles d’hominidés pour en arriver à cette conclusion.

      L’hypothèse du changement climatique ayant conduit à l’extinction des espèces antérieures à celles du genre Homo et à l’émergence de ce dernier est souvent avancée par les scientifiques.

      Avec la disparition des arbres, les singes ont dû s’adapter à un nouvel environnement. Leur cerveau est devenu plus gros, ce qui leur a permis de fabriquer des outils pour survivre et de moins dépendre de mâchoires puissantes et de grosses dents, estiment les scientifiques.

      http://ici.radio-canada.ca/

      A Java, la gravure sur coquille date de 500.000 ans


      Probablement, les plus vieux dessins datant de plusieurs millénaires ont été retrouvé sur des coquillages.
      Nuage

       

      A Java, la gravure sur coquille date de 500.000 ans

       

      Le coquillage pseudodon avec ses gravures réalisées par des Homo Erectus. Wim Lustenhouwer, VU University Amsterdam Le coquillage pseudodon avec ses gravures réalisées par des Homo Erectus. Wim Lustenhouwer, VU University Amsterdam

      Des coquilles sculptées vieilles d’environ 500.000 ans et réalisées par des Homo erectus ont été découvertes sur l’île de Java.

       

      GRAVURE.  Les premiers hominidés qui ont occupé l’île de Java, en Indonésie utilisaient des coquillages pour fabriquer des outils et réaliser des gravures géométriques révèlent de nouveaux fossiles découverts par des paléontologues de l’université de Leiden, aux Pays-Bas.

      Des coquilles gravées à la dent de requin

       

      Les coquillages, des pseudodons, ont été sculptés il y a entre 430.000 et 540.000 ans par des Homo erectus. Ils ont été retrouvés sur le site de Trinil où des restes d’erectus ont déjà été découverts. L’une des coquilles retrouvées présente un bord lisse et poli ce qui indique qu’elle a sans doute été utilisée comme un outil de coupe ou de raclage.

      COGNITION. D’autres coquilles présentent des traces de gravures géométriques : des traits parallèles ou des droites qui se croisent vraisemblablement gravés à la pointe de la dent de requin. Ces gravures sont considérées comme un signe de capacité cognitive moderne. Cependant, les origines de ces comportements ont été débattues, soulevant des questions quant à savoir si cette innovation est limitée à l’Homo sapiens (c’est-à-dire aux humains modernes) et si elle a une origine africaine unique.

      Les résultats présentés par Josephine Joordens dans la revue Nature suggèrent que l’Homo erectus asiatique était également capable de comportement «moderne».

      javaPrécédentSuivant

      Un coquillage pseudodon avec ses gravures réalisées par des Homo Erectus.Wim Lustenhouwer, VU University Amsterdam

      java

      Détail de gravure sur un coquillage fossile pseudodon.Wim Lustenhouwer, VU University Amsterdam

      java

      Agrandissement d’une gravure.Joordens et al.,

      java

      Le trou dans la coquille se situe exactement à l’endroit où le muscle adducteur y est attaché.Henk Caspers, Naturalis, Leiden, The Netherlands

      http://www.sciencesetavenir.fr