Le Saviez-Vous ► Au Moyen Âge, les médecines alternatives concurrençaient déjà la médecine scientifique


Faut croire qu’avec les siècles et la science médicale qui avance, il y a encore des croyances populaires, et des charlatans qui feront croire n’importe quoi au gens crédules qui espèrent guérir d’une maladie. Quoique certains domaine de la médecine alternative qui fonctionne.
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Au Moyen Âge, les médecines alternatives concurrençaient déjà la médecine scientifique


Médecin laissant couler le sang d'un patient. | Peter Isotalo via Wikimedia Commons

Médecin laissant couler le sang d’un patient. | Peter Isotalo via Wikimedia Commons

Estela Bonnaffoux et Nonfiction

Homéopathie, acupuncture, ostéopathie… des «fakemeds» dénoncées comme fausses médecines. Déjà à l’époque médiévale, les médecins étaient confrontés à des pratiques concurrentes.

Homéopathie, acupuncture, ostéopathie… ces médecines dites alternatives, complémentaires ou parallèles, sont depuis plusieurs mois dénoncées par des professionnel·les de santé, qui les qualifient de «FakeMeds», «fausses médecines». Ce débat n’est pas neuf: déjà à l’époque médiévale, les médecins étaient confrontés à des pratiques concurrentes. Comme aujourd’hui, elles avaient leurs partisans et leurs détracteurs.

La médecine: un moyen parmi d’autres

Au Moyen Âge, on ne fait pas nécessairement appel au médecin lorsqu’on tombe malade. Dans les zones rurales, on préfère souvent des soins qu’on pense plus efficaces, plus rapides ou plus économiques. On peut porter sur soi des talismans qui apportent la guérison, ou des amulettes qui protègent des maladies. La prière fait aussi partie des pratiques thérapeutiques: il est rare qu’on s’adresse directement à Dieu, mais on n’hésite pas à implorer différents saints, en fonction du martyre qu’ils ont subi. Parce qu’elle a réussi à s’extirper du ventre du dragon qui l’avait avalée, sainte Marguerite d’Antioche est ainsi associée aux accouchements.

Les malades se tournent aussi vers des guérisseurs et guérisseuses, souvent illettrées, mais qui ont acquis un savoir oral et empirique, fondé sur l’observation et l’expérience. Rebouteux qui redressent les os, bergers qui connaissent les plantes médicinales, femmes expérimentées qui accouchent leurs voisines… Le profil de ces soignant·es est extrêmement varié et leur pratique peu encadrée, malgré les ordonnances royales visant à la contrôler. De quoi agacer le médecin, qui avec l’essor des universités au XIIIe siècle, cherche de plus en plus à se définir comme un scientifique (vir scientificus).

Les médecins les détestent

Les textes expriment donc une certaine méfiance envers les individus qui n’ont pas reçu de formation médicale. Exemple avec les vetulae (littéralement les «petites vieilles») : détentrices de recettes pas si éloignées de nos remèdes de grand-mère, elles ressemblent quand même beaucoup à des sorcières, comme le suggère (pas très) subtilement Sebastian Brant dans sa Nef des fous (1494):

«Nous sommes si abusés que nous croyons le conseil d’une vieille et ses herbes cuites sur les rivages de la Thessalieplutôt que les bons médecins.»

Même constat chez Henri de Mondeville, chirurgien du XIVe siècle: le peuple est tellement crédule qu’il fait confiance au premier venu capable de s’improviser médecin. En effet, les charlatans qui se vantent de pouvoir tout guérir ne manquent pas. Certains sont dangereux: Grégoire de Tours (539-594) rapporte qu’un dénommé Didier étirait les membres de ses patients paralytiques jusqu’à ce que les malheureux soient «guéris ou morts»… D’autres paraissent plus inoffensifs, comme ces imposteurs décrits par le médecin Antonio Guaineri au début du XVesiècle:

«Ils affirment qu’à partir des urines non seulement ils savent si la femme est enceinte, mais encore si elle l’avait déjà été auparavant, combien d’enfants elle a, si elle a eu un autre mari, si son père et sa mère sont encore en vie, et bien d’autres affirmations de ce genre!»

Plus précis que nos tests de grossesse actuels… Plus sérieusement, les charlatans copient ici la marque de fabrique des médecins, l’uroscopie, c’est-à-dire l’observation des urines. C’était bien la peine de suivre tous ces cours à la fac de médecine.

Le savoir populaire, une «fakemed»?

On l’a compris, les médecins ne voient pas toujours d’un très bon œil ceux qui leur font concurrence. Mais ils ne rejettent pas en bloc les remèdes magiques ou populaires. C’est le cas de Gilbert l’Anglais au XIIIe siècle:

«La veille de la Saint Jean-Baptiste, un homme âgé d’au moins 20 ans doit, avant la troisième heure du jour, arracher avec la racine, d’abord la grande consoude, puis la petite consoude, tout en récitant trois fois le Notre Père. […] En silence, il doit tracer, avec leur sève, les mots suivants sur un parchemin: “Le seigneur a dit croissez † uehihoch † et multipliez-vous chabathay † et remplissez la terre amath”.»

Comble de l’efficacité, ce talisman permet même de choisir le sexe de son futur enfant! Vous voulez un garçon? Il suffit que Monsieur le porte pendant les galipettes. Et vice versa si on souhaite une fille.

Alors, méthode miracle? Pas du tout, selon Antonio Guaineri, qui reprend, pour la forme, le remède de Gilbert, «même s’il est complètement inefficace». Il admet malgré tout qu’il est possible qu’il fonctionne, à condition d’y croire (un peu notre effet placebo). Et le médecin italien d’ajouter plus loin que les malades peuvent bien se soigner à coup d’incantations si cela leur chante… mais qu’elles ne sont pas du ressort de l’homme de science. Troublant écho d’une querelle sans cesse réactivée et qui oppose différentes conceptions du soin.

http://www.slate.fr/

Plaidoyer pour interdire des produits homéopathiques présentés comme des substituts aux vaccins


Je ne suis pas une adepte de l’homéopathie, ce que j’ai essayé n’a pas eu d’effet escompté. Cependant, je respecte ce qui y voit des solutions naturelles qui leur font du bien, mais de là a prétendre qu’un produit homéopathique peut remplacer un vaccin pour protéger des maladies infectieuses, c’est vraiment exagéré et des trop gros risques pour les enfants.
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Plaidoyer pour interdire des produits homéopathiques présentés comme des substituts aux vaccins

 

Des flacons de produits homéopathiques

Plus de 8500 traitements homéopathiques sont approuvés par Santé Canada. Photo: Associated Press / Josh Reynolds

 

Radio-Canada

La récente mise en garde de Santé Canada selon laquelle les remèdes homéopathiques ne sont pas une solution de rechange aux vaccins ne va pas assez loin, affirment des professionnels de la santé au moment où le pays connaît une résurgence de la rougeole.

Au début du mois, Santé Canada a dit s’inquiéter de fausses allégations faites dans la commercialisation de produits homéopathiques connus sous le nom de nosodes, présentés comme substituts aux vaccins traditionnels pour prévenir les maladies infectieuses.

Le gouvernement fédéral enquête d’ailleurs sur des rapports selon lesquels certains homéopathes et naturopathes de la Colombie-Britannique ont fait la promotion de vaccins qu’ils disent naturels en vantant leurs supposées vertus préventives, même si aucune preuve scientifique n’étaie ces informations.

Les nosodes sont des préparations biologiques dérivées d’un élément de maladie ou de tissus pathologiques.

« Les nosodes ne sont pas approuvés par Santé Canada comme remplacement des vaccins et ne l’ont jamais été. Rien ne prouve leur efficacité dans la prévention ou le traitement des maladies infectieuses », a précisé Santé Canada dans un avis émis au début du mois.

Aucun produit homéopathique ne devrait être promu comme solution de rechange aux vaccins, car il n’existe aucun substitut aux vaccins. Extrait d’un avis de Santé Canada émis le 6 mars 2019

L’avis ajoutait que les enfants qui ont reçu des nosodes au lieu de vaccins « risquent de développer des maladies infantiles graves et potentiellement mortelles, comme la rougeole, les oreillons, la rubéole, la poliomyélite et la coqueluche ».

Le ministère a émis cet avis dans la foulée de l’éclosion de nouveaux cas de rougeole – une maladie qui avait été éradiquée il y a plus de 20 ans – au Canada, essentiellement en Colombie-Britannique.

Santé Canada oblige les fabricants de nosodes à indiquer sur l’étiquette de leurs produits qu’ils ne sont « ni un vaccin ni une solution de rechange à la vaccination », que leur efficacité « n’a pas été prouvée pour la prévention d’une infection » et que leur utilisation est déconseillée pour les enfants.

Des produits pourtant autorisés par Santé Canada

Il reste que Santé Canada a approuvé la mise en vente des nosodes à titre de produits de santé naturels, dont l’approbation est soumise à des critères beaucoup moins stricts.

« Il est absurde que ces produits soient homologués par Santé Canada », déplore le directeur de la division des maladies infectieuses de l’Université McMaster à Hamilton, le Dr Mark Loeb, qui a mené une étude comparative entre les vaccins, les nosodes et des placebos.

Les résultats, publiés dans la revue Vaccine en novembre dernier, n’ont révélé « absolument aucune réponse anticorps » aux remèdes homéopathiques ou aux placebos, comparativement à « une réponse robuste au vaccin », a mentionné le Dr Loeb, en entrevue au réseau CBC.

Santé Canada doit cesser d’homologuer les nosodes homéopathiques et non se contenter d’avertir les gens contre les risques qu’ils posent, argue-t-il.

Même si Santé Canada interdit la promotion des remèdes homéopathiques comme solutions de rechange aux vaccins, le fait qu’il les autorise est nuisible, renchérit Timothy Caulfield, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit et politiques de la santé à l’Université de l’Alberta. C’est d’autant plus vrai, affirme le chercheur, que les vaccins font l’objet d’une importante campagne de désinformation.

« C’est ce genre de gage de légitimité qui peut être utilisé par ceux qui commercialisent l’homéopathie », souligne-t-il.

Une campagne antivaccination qui inquiète

L’hésitation d’un nombre grandissant de parents à l’égard des vaccins accroît le besoin d’une réglementation plus stricte à l’endroit de produits de santé non éprouvés, soutient M. Caulfield.

La semaine dernière, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, a fait part de sa vive inquiétude face à la réapparition de la rougeole et d’autres maladies graves et contagieuses évitables par la vaccination.

Elle déplorait notamment la désinformation sur la vaccination ciblant les parents qu’elle constate dans les médias sociaux.

L’Agence de la santé publique du Canada note que les collectivités ont besoin d’un taux de vaccination de 95 % pour être adéquatement protégées contre la rougeole.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’une des pires menaces à la santé mondiale cette année est l’hésitation à se faire vacciner.

Avec les informations de Nicole Ireland, de CBC News

https://ici.radio-canada.ca/

Des scientifiques de McGill dénoncent l’Oscillococcinum, un «remède de charlatan» contre la grippe


Il y a des gens qui ne jure que par l’homéopathie, pour ma part, j’ai des doutes, du moins pour la grippe. Si vraiment l’Oscillococcinum est fait a base de foie de canard très diluée, je ne voie pas comment il pourrait aider à récupérer plus vite
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Des scientifiques de McGill dénoncent l’Oscillococcinum, un «remède de charlatan» contre la grippe

 

RYAN REMIORZ/PC

Un produit qui «ne fonctionne pas (et) ne peut pas fonctionner selon nos connaissances scientifiques».

  • Morgan Lowrie

  • La Presse Canadienne

Une organisation liée à l’Université McGill, dédiée à la communication scientifique et à la promotion de la pensée critique, s’attaque à un remède homéopathique populaire contre les symptômes de la grippe qu’elle qualifie de «remède de charlatan».

Dans un sondage mené le mois dernier auprès de 150 pharmacies montréalaises, le «McGill Office for Science and Society» conclut que les deux tiers de ces commerces tiennent en stock de l’Oscillococcinum. Un produit qui «ne fonctionne pas (et) ne peut pas fonctionner selon nos connaissances scientifiques», peut-on lire dans le texte publié sur le site de l’organisation.

Ce produit qui prétend réduire la durée des symptômes de la grippe coûtait 37,99 $, pour une boîte de 30 doses, dans une pharmacie Jean Coutu de Montréal mercredi.

L’Oscillococcinum est une pilule homéopathique fabriquée à partir du cœur et du foie d’un canard. Le produit est dilué jusqu’à ce qu’il ne reste aucune trace des organes, selon Jonathan Jarry, un communicateur scientifique qui a participé au sondage.

Titulaire d’une maîtrise en biologie moléculaire, M. Jarry dit avoir ciblé précisément l’Oscillococcinum, parce qu’il représente à son avis le cas le plus «flagrant» de produit homéopathique sur le marché. «Rien dans l’homéopathie n’a vraiment de sens ou de valeur scientifique, mais ce cas-ci, en raison de sa dilution si élevée, est particulièrement ridicule», a-t-il expliqué.

L’homéopathie, qui remonte à 1796, est fondée sur l’idée selon laquelle une maladie peut être soignée en ingérant une faible dose d’une substance qui déclenche les mêmes symptômes chez une personne en santé.
Contrairement à d’autres médicaments à base de plantes ou d’autres remèdes alternatifs, les défenseurs de l’homéopathie croient que plus un produit est dilué, plus il est puissant. Un principe qui «viole les lois fondamentales de la physique, de la biologie et de la chimie»,
dénonce Jonathan Jarry.

M. Jarry évoque des études menées à l’étranger, notamment une revue de littérature scientifique sur l’homéopathie publiée en 2015 par le Conseil australien de la santé et de la recherche médicale, qui concluait qu’«il n’existe aucun problème de santé pour lequel on retrouve une preuve fiable de l’efficacité de l’homéopathie».

Boiron Canada se défend

Malgré tout, Boiron Canada, le fabricant d’Oscillococcinum, prétend que des médecins, des pharmaciens et des patients recommandent et utilisent ce produit depuis des décennies, car il fonctionne.

L’entreprise a fourni des liens vers deux essais cliniques menés en 1989 et en 1998, qui ont démontré que les patients à qui le produit a été administré ont récupéré plus vite que ceux qui ont ingéré un placebo.

«Nous soutenons pleinement la décision (des pharmacies) de respecter le droit fondamental de chaque Canadien de choisir les produits qui répondent le mieux à leurs besoins personnels de santé, et nous continuerons à proposer des options fiables avec nos remèdes homéopathiques», a déclaré le fabricant dans un communiqué.

Jonathan Jarry prévient que les produits homéopathiques coûtent cher et qu’ils pourraient pousser des consommateurs à retarder pour de mauvaises raisons leur quête d’un véritable traitement médical. Il se demande pourquoi ces produits sont vendus par des pharmaciens québécois, dont le code de déontologie les oblige à protéger le public en leur offrant un traitement efficace.

 

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Des parents en cour pour avoir traité leur fils malade avec des smoothies


Je peux comprendre qu’avant d’aller à l’hôpital avec un enfant, on attend un peu et on essaie certaines choses, mais la médecine conventionnelle ne devrait jamais passer avant la médecine naturelle
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Des parents en cour pour avoir traité leur fils malade avec des smoothies

 

Lorsque leur garçon est tombé malade, les parents... (Photos Robert Skinner, archives La Presse)

Lorsque leur garçon est tombé malade, les parents d’Ezekiel croyaient qu’il souffrait d’une laryngite. Ils lui ont donné des remèdes naturels et des smoothies maison.

PHOTOS ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

 

DELON SHURTZ
La Presse Canadienne
LETHBRIDGE

Un jury en Alberta a entendu, mercredi, comment des parents ont donné à leur enfant malade des traitements homéopathiques pour guérir une méningite.

David Stephan, 32 ans, et sa femme Collet Stephan, 35 ans, ont plaidé non coupables à une accusation de ne pas avoir fourni les choses nécessaires à l’existence d’un enfant de moins de 16 ans. Le petit Ezekiel, 19 mois, est décédé en mars 2012.

Le procureur de la Couronne Clayton Giles a allégué que le couple, qui est propriétaire de la compagnie de suppléments alimentaires Truehope Nutritional Support, n’en a pas fait suffisamment pour soigner l’enfant.

Lorsque leur garçon est tombé malade, les parents d’Ezekiel croyaient qu’il souffrait d’une laryngite.

Ils lui ont donné des remèdes naturels et des smoothies maison contenant notamment du poivre, du gingembre, des oignons et du raifort.

Terrie Meynders, une infirmière qui est également une amie de la famille, a témoigné au procès qui se tient à Lethbridge.

Elle a raconté que Collet Stephan l’avait appelée pour qu’elle ausculte Ezekiel.

«Ce n’était pas clair à mes yeux qu’il était si sérieusement malade», a expliqué Mme Meynders, qui a toutefois recommandé aux parents d’aller consulter un médecin.

Elle dit avoir d’ailleurs évoqué une possible méningite virale.

Le couple a plutôt décidé de consulter un naturopathe.

Au cours d’un entretien avec la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui a été enregistré le 15 mars 2012, Collet Stephan a dit que le corps d’Ezekiel était si raide qu’elle n’avait pas été en mesure de l’asseoir dans son siège d’auto. Le couple a plutôt installé un matelas à l’arrière de la voiture pour conduire le jeune enfant chez le naturopathe.

David Stephan a raconté à un représentant de la GRC qu’ils avaient prévu donner plus de remèdes naturels à Ezekiel. Ils s’étaient mis d’accord pour le conduire à l’hôpital si sa condition ne s’améliorait pas.

Le couple a déclaré qu’Ezekiel semblait bien répondre aux nouveaux traitements et qu’il était plus calme. Il aurait d’ailleurs passé une meilleure nuit que les précédentes à son retour à la maison.

Son état de santé s’est toutefois dégradé par la suite.

«D’un coup, sa respiration est devenue anormale», a rapporté sa mère à la GRC.

Les parents ont alors appelé le 911 et ont tenté de réanimer leur bébé pendant qu’une ambulance tentait de les rejoindre dans une communauté voisine. Au cours des manoeuvres de réanimation, l’enfant a arrêté de respirer à plusieurs reprises.

«Il était bleu au moment où nous avons atteint l’ambulance», a laissé tomber Collet Stephan à un agent de la GRC.

Après cinq jours à l’Hôpital pour enfants de l’Alberta, les médecins ont cessé de maintenir le jeune Ezekiel en vie artificiellement.

http://www.lapresse.ca/

9 conseils pour faire face aux crampes musculaires


Des crampes sont généralement douloureuses ça vient tout d’un coup, souvent sans prévenir. Il est possible de les éviter, mais il se peut qu’une consultation médicale soit nécessaire
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9 conseils pour faire face aux crampes musculaires

Qui n’a jamais été brutalement interrompu en marchant ou même en pleine nuit par une douleur dans le mollet? Les crampes sont bénignes mais peuvent vite devenir handicapantes. Que faire pour les prévenir mais aussi que faire lorsqu’elles sont déjà là?

Les crampes: d’où ça vient?

C’est quoi: des contractions musculaires soudaines et douloureuses, qui se manifestent pendant un effort ou au repos, principalement au niveau des mollets et des cuisses.

Les causes:  elles font suite à un effort physique important, un manque d’échauffement, d’hydratation et d’oligo-éléments (calcium, magnésium, potassium…), un problème de posture (chaussures inadaptées, maintien d’une position anormale…), une surcharge de toxines dans le corps, une mauvaise circulation veineuse…

Le déclenchement: lorsque le muscle se contracte, des échanges de sels minéraux se produisent. Une perturbation de ces échanges mais aussi l’accumulation d’acide lactique et de toxines dans le muscle le rigidifient et la crampe survient.

Ce qu’il faut éviter

Le froid, notamment chez les nageurs en eau froide. Il diminue la circulation sanguine et prive le muscle d’oxygène, créant un effet d’anaérobie et l’accumulation d’acide lactique. Cela induit une fatigue et la survenue de crampes.

Les efforts trop intenses et prolongés et le surmenage physique ont un effet similaire.

La chaleur humide, surtout chez le sportif et le travailleur manuel de force qui ne pensent pas toujours à se réhydrater.

La prise excessive de café, thé, alcool, tabac, de boissons énergisantes qui retarde l’élimination des toxines. Toutes les boissons à base de caféine déshydratent.

La prise de médicaments comme les anti-cholestérol, anti-asthmatiques, diurétiques, laxatifs, traitements contre le cancer.

Bien s’hydrater

Pour prévenir les crampes, il est indispensable de bien boire, au moins 1,5l par jour.

Pourquoi: quand le muscle est mal hydraté, il se ‘dessèche’, n’a plus accès à une partie des sels minéraux dont il a besoin (potassium, magnésium, calcium…) et se contracte brutalement.

Quand on fait du sport: le corps élimine beaucoup d’eau et de sels minéraux par la sueur. Il est alors important de boire régulièrement avant, pendant et après l’effort au moins un litre supplémentaire. Buvez de préférence par petites gorgées toutes les 20 minutes.

Attention: en favorisant leur élimination, certains médicaments comme les diurétiques ou laxatifs provoquent un déséquilibre en sels minéraux... et c’est la crampe.

Les aliments anti-crampes

Buvez de l’eau riche en magnésium (Hépar…) qui participe à la relaxation des muscles. Vous le retrouvez aussi en bonne quantité dans les lentilles, légumes verts et secs, céréales complètes, chocolat noir.

Pensez aussi aux jus de fruits frais qui facilitent l’élimination des toxines dans l’organisme, surtout si vous faites du sport.

Mangez du miel riche en sels minéraux à raison de 3 c. à soupe/jour sous la forme qui vous convient (tartines…).

Pensez à tous les produits laitiers, aux fruits secs riches en calcium et potassium (abricots…) et consommez 1 banane/jour*.

A consommer avec modération: les viandes rouges, les abats et les charcuteries riches en azote, des toxines difficiles à éliminer par l’organisme.

A faire quand on fait du sport

Etirez-vous avant et après l’effort 10min avec des rotations du tronc, en levant lesjambes et en pliant les genoux.

Boire régulièrement avant, pendant et après l’effort par petites gorgées toutes les 20min.

N’allez pas au-delà de vos capacités physiques. Si vous sentez que votre corps ne suit plus, cessez l’entraînement.

Bien choisir son matériel et sa tenue de sport. Une selle trop basse sur un vélo, une raquette avec un manche trop petit entraînent un mauvais positionnement et des crampes.  Des baskets mal compensées, des chaussures de marche trop serrées… ont le même effet. Sans oublier qu’une tenue de sport doit être protectrice face au froid et à l’humidité. Couvrez-vous au moins pendant l’échauffement.

Homéopathie: ce qui marche

Pour prévenir: Si vous avez tendance à avoir des crampes régulièrement, le traitement de fond en homéopathie est: Cuprum metallicum 15CH et Magnesia phosphorica 7CH. 5 granules de chaque matin et soir pendant au moins 3 mois.

Au moment de la crampe: Prendre 5 granules de Cuprum metallicum 5CH toutes les 10 minutes la première heure puis 5 granules 3 fois/jour pendant 2 ou 3 jours.

Un conseil: en cas de crampes fréquentes, une consultation médicale s’impose.

Les gestes à tenir en cas de crampes

Arrêtez tout effort. Asseyez ou allongez vous.

Etirez le muscle contracté: allongez-vous, attrapez vos orteils et tirez votre jambe (avec le muscle contracté) vers vous. Poussez le pied vers le haut. Vous pouvez utiliser une serviette pour le faire.

Cet étirement doit être lent, progressif, doux et maintenu quelques minutes. A recommencer jusqu’à la disparition de la crampe.

Massez avec douceur le muscle. Vous pouvez compléter ce geste avec un baume comme Décontractil® ou Algipan® ou de l’huile d’arnica.

Buvez de l’eau minéralisée (Hépar par exemple riche en magnésium) et sucrée.

Appliquez des compresses chaudes sur le muscle contracté.

Pourquoi des crampes la nuit?

Au repos, les toxines accumulées dans le sang stagnent et peuvent déclencher une crampe au niveau du mollet ou du pied.

Elles seraient provoquées par une insuffisance veineuse, une grossesse, des rhumatismes, un manque de calcium, potassium et magnésium, un diabète…

En prévention: relevez le bas de votre lit en y glissant un coussin. Buvez suffisamment d’eau avant de vous coucher. Prenez 5 granules au coucher de Cuprum metallicum 5CH pendant 3 mois.

Remède de grand-mère: placez et laissez un savon de Marseille au fond du lit. Les scientifiques ne savent pas vraiment pourquoi, mais ça marche! Une hypothèse serait que le savon de Marseille est élaboré à base de potasse et qu’il y aurait un échange d’ions de potassium avec la peau.

Les personnes âgées très touchées

Les personnes âgées sont plus facilement sujettes aux crampes. Elles peuvent survenir de jour comme de nuit sans raison évidente.

Les possibles causes: un manque d’hydratation car elles ont tendance à ‘oublier’ de boire, ou une mauvaise alimentation (manque de sels minéraux, notamment potassium, calcium, magnésium).

Un problème médical. En cas de crampes répétées, il est préférable de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une raison de santé, comme une hypokaliémie (perte de potassium en excès) fréquente avec l’âge, une importante insuffisance veineuse, une artérite des membres inférieurs, des problèmes rhumatismaux, un diabète

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Remerciements au Docteur Patrick BACQUAERT, Médecin Chef de l’IRBMS

Institut régional du bien-être, de la médecine et du sport

Publié par Florence Massin, journaliste santé et validé par Dr Patrick Bacquaert, médecin chef de l’Institut régional du bien-être, de la médecine et du sport

http://www.medisite.fr/