Les papillons donnent un dernier spectacle avant la migration


    Si vous n’avez pas vu de papillons cet été, il est grand temps d’ouvrir les yeux. Sur 3 000 espèces de papillons au Québec, il n’y a que 8 espèces diurnes font le trajet aller-retour vers le sud.C’est-à-dire Canada, États-Unis et Mexique. Cette année, il semble que le temps à été assez favorable a nos insectes préférés. De plus pour le papillon monarque, la campagne de sensibilisation pour l’asclépiade a été profitables. Cette plante, longtemps jugée comme mauvaise herbe, est maintenant reconnue pour faire partie de l’alimentation du monarque.
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    Les papillons donnent un dernier spectacle avant la migration

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Des papillons migrateurs, dont la belle-dame, offrent un spectacle de fin d’été inattendu et éblouissant.

    Une profusion de papillons migrateurs facilement observables dans la grande région métropolitaine au cours des dernières semaines nous offre un spectacle de fin d’été inattendu et éblouissant. C’est le cas surtout de la belle-dame, mais aussi de la vanesse de Virginie, du vulcain et, évidemment, du monarque.

    PIERRE GINGRAS

    COLLABORATION SPÉCIALE

    Les bonnes conditions printanières lors de la migration vers le nord et un été sans grande sécheresse ont favorisé plusieurs de nos papillons migrateurs, qui sont actuellement légion dans nos jardins et nos parcs.

    Si le comportement du monarque est bien connu, les papillons migrateurs restent l’exception parmi les 3000 espèces que compte le Québec. Seulement huit espèces de papillons diurnes font le trajet aller-retour vers le sud. Comme chez le monarque, la dernière génération née au Québec est la seule à se rendre directement sur les lieux d’hivernage, soit le sud des États-Unis ou le nord du Mexique, explique le nouveau directeur de l’Insectarium de Montréal, l’entomologiste Maxim Larrivée.

    Le retour au Québec s’effectue toujours en plusieurs générations, habituellement deux ou trois. Les tempêtes, les ouragans, le froid extrême et la sécheresse, qui privent les papillons de nectar de fleurs durant leur voyage, peuvent affecter des populations entières.

    PHOTO TIRÉE DE WIKIPEDIA COMMONS

    Sur les 3000 espèces de papillons que compte le Québec, seules huit espèces diurnes sont migratrices. La vanesse de Virginie est l’une d’elles.

    La belle-dame de par le monde

    D’une envergure de 4 à 7 cm — deux fois moins que le monarque —, la belle-dame présente des ailes brun et orange, aux extrémités noir et blanc. C’est le papillon le plus répandu au monde et l’un des plus abondants. Il se compte souvent par millions en période migratoire, en groupes assez denses pour être détectés par radar.

    Selon Maxim Larrivée, les précipitations régulières l’hiver dernier au Texas ont été très favorables à cette espèce, qui a pu se reproduire en grand nombre. Les conditions météorologiques ont aussi été très propices lors de sa progression vers le nord. Cet été, l’absence de longues périodes de sécheresse au Québec a aussi favorisé l’insecte. La situation est similaire outre-Atlantique. En août, au Royaume-Uni, la population de « painted ladies » atteignait presque des records.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Une belle-dame récolte du nectar dans un jardin de Boucherville.

    La belle-dame est répandue partout dans le monde, sauf en Australie et au pôle Sud. Elle est présente jusqu’en Islande. 

    Un mystère résolu

    S’il a fallu attendre les années 70 avant que le Torontois Fred Urquhart ne trouve l’endroit où le papillon monarque hivernait, ce n’est que depuis une dizaine d’années que le mystère de la migration de la belle-dame a été éclairci. Au Royaume-Uni, par exemple, on ignorait ce qu’il advenait des papillons l’automne.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La belle-dame attend que les vents soient propices avant de s’envoler vers le sud.

    On a découvert que l’insecte attendait les vents favorables pour prendre rapidement de l’altitude, au moins jusqu’à 500 mètres, et voler par étapes jusqu’en Afrique.

    « C’est le même phénomène au Québec. La belle-dame butine dans nos fleurs en attendant les conditions parfaites pour le départ. Et en l’espace de 24 à 48 heures, jusqu’à 75 % des papillons vont disparaître », explique le directeur de l’Insectarium. Cette migration s’échelonne sur un à deux mois.

    Et le monarque ?

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

    Des monarques sur les lieux d’hivernage dans le sanctuaire El Rosario, dans l’État du Michoacán, dans le nord du Mexique

    Malmenée depuis des années, la population de monarque prend du mieux. Le territoire occupé par le papillon dans les aires protégées des montagnes du Michoacán, dans le nord du Mexique, a pris de l’ampleur et les conditions météo depuis le début du printemps ont favorisé la reproduction. Les autorités mexicaines ont aussi fait des efforts pour réduire l’abattage illégal d’arbres sur le territoire du monarque. Plus au nord, maintes campagnes auprès du public en vue de favoriser l’espèce portent leurs fruits. Considérée il n’y a pas très longtemps comme une mauvaise herbe à éliminer systématiquement, l’asclépiade, nourriture exclusive de la chenille du monarque, commence à trouver une place au jardin. Le public est d’ailleurs toujours invité à participer au programme Mission monarque, notamment pour compter les papillons dans différentes régions.

    https://www.lapresse.ca/

Un vent d’espoir pour le monarque


On comptait 1 milliards de papillon Monarque, puis le nombre a baissé à 100 millions a cause de la sécheresse aux États-Unis qui causaient des pertes importantes d’une plante dont ces papillons on besoin pour leur migration du Mexique, États-Unis, jusqu’au Canada, ce qui fait 4 000 km. L’an dernier fût une bonne année pour eux, ils ont augmenter leur population d’environs 250 millions.
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Un vent d’espoir pour le monarque

Un vent d’espoir pour le monarquePhoto: iStock/Getty ImagesLe nombre de papillons monarques a chuté à moins de 100 millions en 2014.

Le papillon monarque, symbole de la Commission de coopération environnementale (CCE), prend de l’altitude après avoir donné des sueurs froides aux conservateurs de la nature.

En effet, en l’espace de 20 ans la population a connu une baisse dramatique de plus de 90% dans les aires d’hivernage.

« On comptait environ 1 milliard d’individus et ils sont descendus à moins 100 millions en 2014 », indique Maxim Larrivée, chercheur à l’Insectarium de Montréal.

Un déclin aussi important soulève toujours de vives inquiétudes chez les chercheurs, car toute espèce qui perd plus de 90% de sa population court de sérieux risques d’extinction.

L’une des causes? Une période de sécheresse sans précédent s’est abattue sur les États-Unis et les asclépiades en ont beaucoup souffert. Or, la plante asclépiade fournit aux monarques le précieux nectar qui lui permet de faire le plein d’énergie au cours de leur incroyable migration. Aujourd’hui, on calcule le nombre de monarques à 250 millions d’individus.

« Cette augmentation s’explique en partie par les conditions climatiques qui ont été excellentes tout au long du cycle de vie l’an dernier tant lors de la migration printanière, de la reproduction estivale et de la migration automnale ».

La température n’a pas été trop humide et les vents ont été favorable au sud des États-Unis.

« Il est aussi très probable que l’intensification des efforts de conservation concertés du Canada, des États-Unis et du Mexique depuis 2014 ont contribué positivement à la hausse de la population ».

Selon notre chercheur, même si le nombre de papillons a augmenté, il faut rester vigilant. « Toutefois, si l’on réussit à maintenir ce chiffre et même plus d’ici dix ans, cela sera une très belle histoire de conservation. »

Des mystères élucidés

Car l’incroyable odyssée de 4000 km qu’entreprend ce papillon pesant à peine 0,5 g vers les états du Michoacán et de Mexico est parsemée d’obstacles. Un périple également étonnant dont on soulève de plus en plus le voile sur les mystères entourant les méthodes de navigation de cet insecte. Par exemple, on sait que le monarque est guidé par la position du soleil et qu’il possède un capteur de champ magnétique terrestre.

Mais une découverte toute récente apporte d’autres éclaircissements aussi intéressants.

« On croit qu’une trace chimique dans l’urine d’un papillon permettrait aux générations futures de suivre cette trace lors de leur migration, particulièrement pour détecter et retrouver les sites d’hivernage au Mexique. »

En attendant que notre joli papillon nous révèle tous ses secrets, on peut observer les monarques dans les parcs-natures de Montréal, le long du fleuve Saint-Laurent, à l’île Sainte-Hélène ou au Jardin botanique. Sans oublier tous les champs ouverts et incultes émaillés d’asclépiades. On peut aussi créer une oasis pour les monarques en cultivant de l’asclépiade commune et des plantes nectarifères.

Pour de plus d’informations : http://m.espacepourlavie.ca/oasis-pour-les-monarques ou www.mission-monarque.org

https://journalmetro.com

Les papillons monarques menacés par la coupe de bois au Mexique


Cette année, j’ai vu des papillons blancs, bleu poudre, et jaune, mais pas de monarque. En fait, c’est la première année que je n’ai pas vu ces papillons, leur habitat en danger ainsi que la plante à laquelle elles se nourrissent
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Les papillons monarques menacés par la coupe de bois au Mexique

 

Les papillons monarques menacés par la coupe de bois au Mexique

Marco Ugarte / The Associated Press

MEXICO – U

Une nouvelle étude sur les zones d’hivernage des papillons monarques, dans le centre du Mexique, soutient que l’exploitation forestière à petite échelle est pire que prévue et pourrait contribuer aux menaces compliquant les caractéristiques uniques de migration de ces insectes.

La principale zone d’hivernage, forte de 13 550 hectares, a jusqu’à présent perdu 16,6 hectares de pins et de sapins en 2013, dont environ la moitié en raison de coupes illégales, mentionne l’étude d’Omar Vidal, le directeur de la division mexicaine du Fonds mondial pour la vie sauvage (WWF), et d’autres auteurs. Les autres pertes sont imputées aux sécheresses ou à des coupes visant à combattre des maladies.

Le gouvernement mexicain s’est fermement positionné en faveur de la protection des zones à monarques au cours des dernières années, fermant des scieries et s’en prenant aux fardiers, aux exploitant commerciaux et à leur équipement. Au final, la réserve pour papillons a franchi un point important, en 2012, lorsque des photographies aériennes n’ont pratiquement pas permis de trouver des traces de déforestation en raison de la coupe commerciale, par rapport à l’année précédente.

Cette constatation avait été accueillie comme un signe que les responsables avaient mis fin à la coupe forestière, un phénomène qui, à son plus fort en 2005, entraînait des pertes allant jusqu’à 461 hectares par année dans la réserve.

Mais une analyse comparative de photos aériennes prises à plus d’une décennie d’intervalle montre que la coupe à petite échelle n’a jamais disparu. Trop faible pour être détectée d’année en année, l’étude a révélé des pertes en comparant les photos de 2001, lors de la première surveillance aérienne, à celles de 2011.

«La coupe à petite échelle est un problème grave et en croissance pour la conservation des sanctuaires de monarques», mentionne le rapport.

Le document attribue près de la moitié des pertes de 2012 dues aux coupes, soit quatre hectares, à la coupe à petite échelle, souvent effectuée par des résidents des villages des montagnes s’en allant chercher du bois de chauffage ou pour couper des poutres et des planches afin de construire des bâtiments.

Quelque 27 000 personnes vivent dans les petites communautés agraires qui parsèment, et souvent possèdent, les terres de la réserve. Si les bûcherons commerciaux peuvent être attrapés et poursuivis, traiter avec les résidents locaux appauvris qui utilisent ou vendent occasionnellement du bois de leurs terres pourrait être beaucoup plus difficile à combattre.

«L’un des principaux facteurs qui nous permettront d’éliminer ce problème sont les municipalités elles-mêmes», a dit le chef des réserves nature du Mexique, Luis Fueyo.

M. Vidal affirme quant à lui que les municipalités doivent être davantage compensées pour ne pas abattre les arbres, ainsi que pour protéger et reboiser la région.

Les forêts de pins et de sapins de la réserve, tout juste à l’ouest de Mexico, servent en quelque sorte de couverture aux millions de papillons qui y migrent chaque année en provenance des États-Unis et du Canada, les protégeant de la pluie et des températures froides alors qu’ils se regroupent en immenses bouquets sur les troncs.

La migration des monarques est d’ailleurs sérieusement menacée. Un rapport remontant à mars précise que le nombre de papillons se rendant au Mexique cette année a chuté de 59 pour cent, soit le plus bas niveau depuis le début de l’enregistrement des données, il y a 20 ans.

ll s’agit de la troisième année de recul consécutive pour les papillons orange et noirs. Six des sept dernières années ont révélé des pertes, et il n’y a désormais plus qu’un quinzième du nombre de papillons recensés en 1997.

La réserve forestière totale s’étend sur 56 259 hectares de sommets montagneux et de vallées, mais moins du tiers de cette superficie se trouve dans la zone centrale fortement protégée. Quelque 42 707 hectares sont dans des régions moins protégées, et souvent exploitées, où les entreprises, les résidences et les réseaux routiers sont permis.

Homero Aridjis, un écologiste et défenseur de la réserve de longue date, précise qu’il faut en faire davantage dans la zone tampon.

«En plus de faire bien plus respecter l’exploitation forestière de toute sorte ou taille dans la zone centrale, la zone tampon doit aussi être protégée, puisque les colonies ont souvent changé d’emplacement, et que la zone centrale ne peut pas exister telle une île d’arbres entourés de bâtiments, de routes et de champs», dit-il.

Les essaims de papillons ne reviennent pas nécessairement aux mêmes endroits à chaque année. Parfois, pour des raisons encore inconnues, il se rassemblent sur d’autres sommets montagneux, à des kilomètres des précédents lieux.

Tous les experts soulignent par ailleurs que la déforestation au Mexique n’est pas la seule menace.

La disparition progressive de la seule plante utilisée par les papillons pour pondre, aux États-Unis, les asclépias, en raison de l’utilisation de pesticides et de changements dans l’usage des terres, est sans doute encore plus dangereuse pour ces insectes ailés. Pour M. Vidal, si le Mexique est aux prises avec ses propres problèmes, les États-Unis doivent aussi en faire plus pour garantir la santé des monarques.

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