Le Canada et États-Unis reculent leur montre en fin de semaine, mais qui a eu l’idée, pourquoi qu’officiellement on change a 2 heures et non à minuit et pourquoi que c’est au début novembre et non en octobre comme avant ? Qu’est-ce qu’on fait avec 1 heure de plus dans notre journée ?
Nuage
Retour à l’heure normale en fin de semaine
Photo : iStockphoto
Le retour à l’heure normale se produit cette année dans la nuit du 2 au 3 novembre. Ainsi, à 2 h du matin, il faudra reculer l’horloge d’une heure. Si ce changement apporte plus de luminosité le matin, il signifie également que la lumière disparaîtra plus rapidement à la fin de l’après-midi.
Le saviez-vous?
- L’idée est née en 1784, où Benjamin Franklin suggère de décaler les heures aux changements de saisons afin d’économiser de l’énergie.
- C’est en 1918 que le Canada décide d’ajouter des heures d’ensoleillement à la période estivale, mais la loi sera mainte fois retirée pour être finalement rétablie pour de bon.
- À partir de mars 1966, le changement se fait à 2 h du matin plutôt qu’à minuit et une minute à travers le Canada (sauf certaines régions de la Saskatchewan) et les États-Unis afin d’éviter des confusions, notamment pour les dates de naissance.
- Depuis mars 2007 au Québec et dans plusieurs provinces, on avance les horloges d’une heure le deuxième dimanche de mars (au lieu du premier dimanche d’avril), et on les recule d’une heure le premier dimanche de novembre (au lieu du dernier dimanche d’octobre). Cette pratique a pour but d’arrimer nos conventions horaires sur celles adoptées aux États-Unis en 2005.
Si le passage à l’heure normale perturbe moins l’organisme que le passage à l’heure d’été qui prive le corps de 60 précieuses minutes de sommeil, ce changement de routine ne se fait quand même pas sans bousculer un peu l’organisme dont le cycle circadien se trouve perturbé.
« Lorsque nous passons plus de temps au lit, notre corps perçoit que nous avons besoin de moins de sommeil par la suite. Les insomniaques déclenchent ainsi un cercle vicieux. »— Colleen Carney, Laboratoire sur le sommeil et la dépression de l’Université Ryerson
La déprime hivernale
Les périodes d’obscurité prolongées peuvent entraîner des effets dépressifs pour plusieurs personnes.
C’est que le corps humain est réglé sur un rythme bien précis pour fonctionner de façon optimale. Par exemple, les heures de début et de fin de sommeil, sa durée, et les horaires des repas représentent des repères importants pour l’organisme.
Le changement d’heure vient donc désorganiser les habitudes du corps, particulièrement les heures de coucher et de lever, considérées comme le paramètre le plus important de notre horloge biologique.
En les modifiant, le sommeil risque de perdre de sa qualité, ce qui peut causer :
- une plus grande fatigue;
- une concentration plus difficile;
- une moins grande motivation au travail;
- un appétit différent;
- de l’irritabilité et des troubles de l’humeur.
Les enfants et les aînés, qui ont le plus besoin de repères temporels, seraient les plus fragiles face à ce décalage deux fois par an.
Les personnes qui éprouvent des troubles de l’humeur ou des baisses d’énergie importantes doivent consulter, un médecin.
Comme c’est le cas à tous les changements d’heure, l’Association des chefs en sécurité incendie du Québec incite la population à vérifier le bon fonctionnement des avertisseurs de fumée et à changer les piles si nécessaire.
Que faire avec une heure en plus?
Un sondage Angus Reid a demandé à des Canadiens ce qu’ils aimeraient faire de ces 60 minutes supplémentaires :
- 50 % des Canadiens utiliseront cette heure supplémentaire pour rattraper le sommeil perdu
- 15 % en profiteront pour réaliser des activités personnelles ou s’adonner à un passe-temps
- 14 % passeront plus de temps en famille ou avec des amis
- 7 % consacreront cette heure aux tâches ménagères et aux emplettes
- 4 % rattraperont du temps au travail
- 4 % feront de l’exercice
- 1 % profiteront de cette heure pour faire du bénévolat