Redécouverte du plus ancien manuscrit jamais retrouvé de Champlain


Samuel de Champlain était un navigateur et explorateur pour le roi Henri IV. Un manuscrit découvert dans les archives de la Bibliothèque nationale de France. Ce manuscrit serait le plus ancien écrit par Champlain en plus il serait complet. Dans ce manuscrit, il détaillait les possibilités d’implanter une colonie en Amérique du Nord. Il fit des propositions (Canada et États-Unis) Québec (la ville) n’était pas dans ces propositions, mais croyant qu’il était mieux d’être près du fleuve pour aller vers la Chine.
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Redécouverte du plus ancien manuscrit jamais retrouvé de Champlain

 

Samuel de Champlain... (IMAGE TIRÉE DE WIKIPEDIA)

Samuel de Champlain

GABRIEL BÉLAND
La Presse

(Québec) Un mystérieux manuscrit de 1602 qui détaille, au bénéfice du roi, les contours d’une future colonie française en Amérique aurait-il été écrit de la main même de Samuel de Champlain, fondateur de Québec?

C’est ce que croit l’historien français Éric Thierry, qui vient de retrouver le document inédit de 30 pages dans les archives de la Bibliothèque nationale de France. M. Thierry va présenter sa trouvaille vendredi dans le cadre des Rendez-vous d’histoire de Québec.

La découverte n’est pas banale : il s’agirait du plus ancien document retrouvé écrit de la main de Champlain, l’autre étant une carte de la Nouvelle-France qui date de 1607 et qui est conservée à la bibliothèque du Congrès, à Washington.

«Les autres écrits de Champlain, ce sont soit des copies, soit des lettres écrites par un secrétaire. Des documents de sa main, il n’y en a que deux avec le manuscrit que j’ai retrouvé. Et le manuscrit est le plus complet, une trentaine de pages», explique M. Thierry, qui est un spécialiste de la Nouvelle-France et qui a édité les oeuvres complètes de Champlain chez Septentrion.

Contenu du manuscrit

Le document en question nous offre un aperçu inédit des démarches qui ont mené à la colonisation française en Amérique du Nord. La lettre de 1602 ou 1603 précède le premier voyage de Samuel de Champlain dans le fleuve Saint-Laurent. Elle était adressée au roi Henri IV.

Que raconte Champlain à son souverain? Il lui expose les différents scénarios pour l’établissement d’une colonie française en Amérique du Nord, explique Éric Thierry dans un entretien téléphonique.

«À cette époque, Champlain vit à la cour du roi Henri IV, à Paris. Le roi l’a chargé de collecter toutes les informations disponibles sur l’Amérique, parce qu’en 1602, on craint la reprise d’une guerre entre la France et l’Espagne.»

«Henri IV aimerait bien créer une colonie française en Amérique du Nord, de laquelle les Français pourraient attaquer les colonies espagnoles, d’où viennent l’or et l’argent qui rendent l’Espagne particulièrement puissante», poursuit l’historien.

Une photo du manuscrit de 1602 ou 1603 attribué à Samuel de Champlain.

PHOTO FOURNIE PAR LES RENDEZ-VOUS D’HISTOIRE DE QUÉBEC

À la cour, Champlain a accès à la bibliothèque royale. Il peut donc consulter les cartes anglaises et hollandaises qui s’y trouvent. Ami du gouverneur de Dieppe, il fréquente également ce port normand et tend l’oreille aux récits des pêcheurs et navigateurs qui y mouillent. C’est avec tous ces renseignements qu’il écrit sa lettre au roi.

Dans la lettre, il mentionne quatre lieux possibles pour l’établissement d’une colonie française : la baie de Chesapeake, en Virginie, l’embouchure de la rivière Kennebec ou celle de la rivière Penobscot, dans le Maine, et finalement la baie de Fundy.

Le Saint-Laurent vers la Chine

Le fleuve Saint-Laurent, où Champlain fondera finalement Québec en 1608, ne fait pas partie des candidats pour le peuplement. Mais l’explorateur suggère à Henri IV que ce fleuve pourrait être utile aux Français en leur offrant un passage tant convoité vers la Chine.

«L’accès à la Chine, c’est le grand projet de Champlain. Pendant toute sa vie, il va tenter de confirmer ses hypothèses. Et le manuscrit montre qu’il faisait ces hypothèses dès 1602, 1603. De là tout son intérêt», explique M. Thierry.

Champlain est aussi convaincu que la rivière Saguenay mène à la Chine.

«Il va essayer de confirmer ça dès son premier voyage en 1603, quand il va tenter de remonter le Saguenay. Bon, il ne réussira pas à aller très, très loin. Mais il va croire à cette hypothèse toute sa vie.»

Pour ce qui est du Saint-Laurent, Champlain est persuadé que sa source se trouve dans le lac de Zubgara, un plan d’eau que l’on retrouvait sur les cartes de la fin du XVIe siècle. Selon la théorie de l’explorateur, ce lac, situé à l’ouest du continent, donnait naissance à un fleuve qui allait se jeter dans le golfe de Californie.

Une redécouverte

Éric Thierry va présenter le manuscrit vendredi, à 14h, à la Maison de la littérature de Québec. L’historien précise avoir redécouvert le document. Un autre historien, Charles de la Roncière, l’avait repéré en 1904 et attribué à Samuel de Champlain.

«Mais comme il n’avait jamais vraiment travaillé sur Champlain, il ne l’a jamais publié. C’est donc un manuscrit qui n’a pas été exploité par les historiens canadiens comme Marcel Trudel, qui ne connaissait pas ce document.»

Éric Thierry caresse le projet de publier une édition critique du manuscrit au Septentrion.

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Henri IV à nouveau sans tête?


Difficile d’être un roi défunt qui a perdu sa tête. Des têtes il y en a mais lesquels ont été couronnés de leur vivant … De quoi a en perdre la tête
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Henri IV à nouveau sans tête?

 

La tête momifiée du roi Henri IV?

La tête momifiée du roi Henri IV? Photo :  AFP/BELLET-GABET

La controverse sur l’authenticité de la tête retrouvée en 2008 et qui serait celle du roi Henri IV se poursuit. Une récente analyse génétique remet en cause l’authenticité des reliques attribuées à deux rois de France, du sang séché de Louis XVI et la tête momifiée d’Henri IV.

Les travaux reposent essentiellement sur l’analyse ADN de trois représentants vivants de la Maison de Bourbon ayant pour ancêtre commun Louis XIII, le fils d’Henri IV.

Cette tête avait pourtant été authentifiée comme étant celle d’Henri IV en 2010 par une équipe d’une vingtaine d’experts conduite par le légiste et anthropologue Philippe Charlier, sur la base de recoupements scientifiques et historiques. L’historien et journaliste Philippe Delorme, qui soutient les présents travaux, remettait déjà en doute ces conclusions.

Or, celui-ci s’est associé au généticien belge Jean-Jacques Cassiman, de l’Université de Louvain, pour les démonter une fois pour toutes. Ils ont dans un premier temps établi que les trois Bourbons ont le même chromosome Y (transmis en ligne masculine). Or, ce chromosome Y qualifié par Philippe Delorme de « chromosome authentique des Bourbons », n’a pas été retrouvé dans les profils génétiques des deux reliques.

Dans une seconde comparaison, portant cette fois sur l’ADN mitochondrial (transmis par la lignée féminine), le Pr Cassiman estime aussi qu’il est impossible que l’ADN de la tête momifiée provienne d’Henri IV.

Le détail de cette étude est publié dans l’European Journal of Human Genetics.

Henri IV 

Photo :  Philippe Froesch

En 2012, le Dr Charlier avait publié un profil génétique commun trouvé entre la tête momifiée et du sang séché provenant d’un mouchoir qui aurait été trempé dans le sang royal le jour où Louis XVI fut guillotiné, le 21 janvier 1793. La concordance génétique entre les deux reliques validait de fait leur appartenance à deux rois de France séparés par sept générations.

L’équipe qui affirme qu’il s’agit bien du crâne du roi avait même présenté en février dernier une reconstitution faciale réalisée à partir des restes momifiés.

Il est à parier que le débat n’est pas clos.

Le voyage d’une tête

  • Le roi a été assassiné par Ravaillac, un fanatique catholique, le 14 mai 1610, et enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet avec tous les autres rois de France.
  • Toutefois, en 1793, son cercueil a été ouvert par les révolutionnaires et son corps a été jeté dans une fosse commune avec les autres. Puis, à travers les années, après la Révolution, des morceaux de dépouille royale sont réapparus chez des particuliers.
  • Ce n’est qu’au 19e siècle que sa tête refait surface dans la collection privée d’un comte allemand avant qu’on ne reperde sa trace jusqu’en 1919 où, lors d’une vente aux enchères en France, un antiquaire l’achète pour 3 francs. À la mort de ce dernier, la relique aurait été entre les mains de sa soeur.
  • Ensuite, la trace du crâne a de nouveau été perdue, jusqu’à il y a deux ans, où il a été retrouvé chez un retraité de 84 ans qui le gardait en secret depuis 1955.

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Le visage retrouvé d’Henri IV


Un roi qui a eu une fin tragique … mais aussi un après mort mouvementé pour que sa tête ai autant voyager a travers le temps .. Grâce au technique, on peut semble-il voir ce qu’avait l’air le roi avant sa mort …
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Le visage retrouvé d’Henri IV

 

Après avoir perdu la tête, le roi Henri IV de France a retrouvé un visage. Mais est-ce le bon? Les travaux menés par l’équipe de Philippe Charlier, médecin légiste surnommé « l’Indiana Jones des cimetières », ont permis de reconstituer le visage du souverain qui a dirigé les destinées de la France pendant plus de 20 ans, de 1589 à 1610.

La reconstitution faciale a été présentée au musée des Archives nationales à Paris, à l’occasion de la sortie en librairie d’un livre retraçant l’enquête scientifico-historique qui a abouti à l’authentification de la tête momifiée.

Controverse
L’authentification du crâne est cependant remise en question par l’historien et journaliste Philippe Delorme. Il juge ainsi que cette reconstitution relève davantage d’une vision artistique que de quelque chose de scientifique. Un autre livre doit sortir ce printemps pour déboulonner les conclusions des auteurs du livre Henri IV. L’énigme du roi sans tête.

Henri IV

Un visage à recréer

Dans un premier temps, l’infographiste Philippe Froesch, qui a déjà reconstruit les visages de Simon Bolivar et de Pierre III d’Aragon, a utilisé des images en noir et blanc de la tête du roi afin d’établir son volume général.

Pour modéliser la musculature de la face, M. Froesch s’est servi de tables prédéfinies caractérisant un individu de corpulence moyenne, entre 50 et 60 ans, d’origine caucasienne.

L’épaisseur des tissus mous a été réduite au minimum au niveau maxillaire puisque le roi n’avait que cinq dents lors de son assassinat, le 14 mai 1610.

Pour le nez, le spécialiste s’est appuyé sur les travaux de l’unité de contre-terrorisme du FBI.

La tête momifiée du roi Henri IVLa tête momifiée du roi Henri IV  Photo :  AFP/BELLET-GABET

Il ne restait ensuite qu’à définir la couleur de la peau, des yeux, des cheveux, la quantité de rides ou encore la pilosité.

Selon les auteurs du livre, le résultat est très proche des diverses représentations connues du souverain.

Le voyage d’une tête

Le roi a été assassiné par Ravaillac, un fanatique catholique, le 14 mai 1610, et enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet avec tous les autres rois de France.

Un portrait d'Henri IVUn portrait d’Henri IV

Toutefois, en 1793, son cercueil a été ouvert par les révolutionnaires et son corps a été jeté dans une fosse commune avec les autres. Puis, à travers les années, après la Révolution, des morceaux de dépouille royale sont réapparus chez des particuliers.

Ce n’est qu’au 19e siècle que sa tête refait surface dans la collection privée d’un comte allemand avant qu’on ne reperde sa trace jusqu’en 1919 où, lors d’une vente aux enchères en France, un antiquaire l’achète pour 3 francs. À la mort de ce dernier, la relique aurait été entre les mains de sa soeur.

Ensuite, la trace du crâne a de nouveau été perdue, jusqu’à il y a deux ans, où il a été retrouvé chez un retraité de 84 ans qui le gardait en secret depuis 1955.

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L’ADN et l’imagerie 3D au secours des historiens


La médecine légale et tout ce qui l’entoure uni avec l’archéologie devient des aventures sur l’histoire et remettre quand cela est possible, la vérité bien en place comme celui de Richard III, Ramsès III, Henri IV etc
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L’ADN et l’imagerie 3D au secours des historiens

 

Le crâne de Richard III.... (Photo AFP)

Le crâne de Richard III.

PHOTO AFP

LAURENT BANGUET
Agence France-Presse
Paris, France

Il suffit parfois d’un peu d’ADN et d’une bonne dose de rayons X pour faire passer des cadavres de l’ombre à la postérité, tels Richard III d’Angleterre ou Henri IV de France, et élucider des morts aussi mystérieuses que celles du pharaon Ramsès III ou d’Agnès Sorel.

Dernier en date de ces inconnus célèbres formellement identifiés grâce aux progrès récents de la médecine légale, le squelette exhumé voici plusieurs mois sous un parking de Leicester (centre de l’Angleterre). Il s’agit bien de la dépouille du roi Richard III, mort en 1485 à la bataille de Bosworth Field, selon les chercheurs britanniques qui ont effectué une comparaison génétique avec des descendants actuels de sa lignée maternelle.

Outre les causes probables de son décès (deux blessures fatales au crâne), l’autopsie montre que Richard III a subi des «humiliations» violentes, comme un coup d’arme blanche dans la fesse droite, que son régime alimentaire était riche en protéines mais que le souverain n’avait pas le bras atrophié dont Shakespeare l’affuble dans ses pièces.

Fin 2012, c’était la tête du roi de France Henri IV qui avait livré ses secrets à une équipe de scientifiques franco-espagnole réunie autour de Philippe Charlier, médecin légiste et grand spécialiste des énigmes historiques.

Poil d’aisselle

Retrouvée en 2008 après plusieurs siècles de pérégrinations, la tête momifiée de Henri IV, assassiné en 1610, avait déjà été authentifiée sur la base de nombreux recoupements scientifiques et historiques.

En comparant son ADN à du sang séché attribué à son descendant Louis XVI, les chercheurs ont cette fois pu trouver un profil génétique commun entre les deux hommes que sept générations séparent.

Parfois surnommé «l’Indiana Jones des cimetières», le Dr Charlier a notamment brisé le mythe entourant un fragment de côte et autres débris attribués à Jeanne d’Arc. Spectromètres de masse, rayons X, datation au carbone 14, analyses de pollens et même l’intervention de «nez» issus de la parfumerie de luxe ont prouvé qu’il s’agissait en réalité des restes d’une momie égyptienne inhumée avec son chat…

C’est encore Philippe Charlier qui a révélé l’empoisonnement au mercure d’Agnès Sorel, favorite du roi français Charles VII, à partir d’un simple poil d’aisselle. Mais la science n’a pas pu trancher entre une surdose de mercure pour traiter des parasites intestinaux et un assassinat.

Un crime vieux de 3000 ans vient en revanche d’être révélé par les mêmes outils: celui du pharaon Ramsès III.

Par les archives de l’époque, les égyptologues savent que le pharaon a été victime vers 1156 avant JC de la «conspiration du harem», ourdie par l’une de ses épouses, la reine Tiyi.

Mais les textes anciens ne précisent pas comment le souverain a été assassiné, et une radiographie pratiquée sur la momie de Ramsès III dans les années 1960 n’avait rien révélé de probant.

Il aura fallu l’Allemand Albert Zink, rendu célèbre pour avoir fait parler la dépouille d’Ötzi, «l’homme des glaces» découvert en 1991 dans les Alpes à la frontière italo-autrichienne, pour en savoir plus.

Grâce à une technique 3D innovante, Albert Zink et son équipe ont réussi à identifier une blessure grave à la gorge, probablement un coup de couteau qui a tranché net la trachée du pharaon.

De son côté, le Dr Charlier doit prochainement publier les résultats de son étude des fragments du coeur de Richard Ier d’Angleterre, dit Richard «Coeur de Lion», et travaille également sur des squelettes de prétendus vampires de Transylvanie.

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L’ADN de la tête d’Henri IV coïncide avec celui de Louis XVI


L’histoire de la France viens de vérifier des faits historiques sur l’histoire de la royauté … qui certains de ces rois on eu une fin tragique. Cette étude du profil génétique pourrait mettre aussi un nouvel éclairage sur les conséquences de la consanguinité
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L’ADN de la tête d’Henri IV coïncide avec celui de Louis XVI

 

À gauche, un portrait du roi Henri IV,... (Photo : AFP)

À gauche, un portrait du roi Henri IV, et à droite, la tête momifiée du roi de France acquise par le brocanteur français Joseph-Émile Bourdais dans une vente aux enchères en 1919. Elle a été authentifiée scientifiquement en 2010, mais certains contestent cette conclusion.

PHOTO : AFP

Agence France-Presse
Paris

Coup double pour une équipe de scientifiques franco-espagnole rassemblée autour de Philippe Charlier: ils ont trouvé un profil génétique commun entre la tête momifiée d’Henri IV et du sang séché provenant de son descendant, Louis XVI, validant l’authenticité des deux restes royaux.

Ces travaux, dont les résultats sont publiés lundi en ligne par la revue Forensic Science International, «montrent qu’Henri IV et Louis XVI ont le même patrimoine génétique passant par les pères», a expliqué à l’AFP le Dr Charlier, médecin légiste à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, en région parisienne, et grand spécialiste des énigmes historiques.

En confirmant par la génétique «la véracité de l’arbre généalogique entre Henri IV et Louis XVI», l’étude apporte un argument supplémentaire à l’authentification de la tête d’Henri IV, contestée par certains.

Retrouvée en 2008, après plusieurs siècles de pérégrinations, la tête du roi Henri IV avait été authentifiée en 2010, sur la base de nombreux recoupements scientifiques et historiques, par une équipe d’une vingtaine de spécialistes conduite par le Dr Charlier. Mais ils avaient alors échoué à extraire l’ADN.

Quant au sang attribué à Louis XVI, analysé en 2011 par une équipe italo-espagnole pilotée par Carles Laluela-Fox (Institut de biologie évolutive de Barcelone), il a été récupéré dans une sorte de gourde possédée par une famille aristocratique italienne.

Cette gourde aurait contenu un mouchoir qui avait trempé dans le sang royal, le jour où Louis XVI fut guillotiné, le 21 janvier 1793.

Sept générations séparent ces deux rois de France au destin tragique, Louis XVI descendant en ligne directe paternelle d’Henri IV, assassiné par Ravaillac le 14 mai 1610.

L’enfant du miracle

C’est précisément l’ADN «paternel», l’ADN du chromosome Y, qui a parlé, balayant les derniers doutes sur l’authenticité de la tête d’Henri IV, selon le Dr Charlier.

L’Institut de biologie évolutive de Barcelone a travaillé sur un échantillon «provenant du plus profond de la gorge de l’individu» et a pu extraire un ADN partiellement exploitable.

La tête d’Henri IV a été séparée de son corps en 1793, sous le régime de la Terreur, lors de la profanation de la basilique de Saint-Denis, nécropole des rois de France.

Elle n’est réapparue qu’au XIXe siècle dans une collection privée d’un comte allemand, avant d’être acquise en 1919 par un antiquaire de Dinard, puis revendue à un couple de retraités passionnés d’Histoire. Ceux-ci l’ont léguée au chef actuel de la maison de Bourbon, Louis de Bourbon.

La confirmation de la lignée paternelle entre Henri IV et Louis XVI apporte aussi indirectement une réponse aux historiens qui pouvaient douter que Louis XIV soit bien le fils de Louis XIII, et non de Mazarin. «L’enfant du miracle» était né plus de 20 ans après le mariage de Louis XIII, le premier fils d’Henri IV, avec Anne d’Autriche.

Des parcelles du coeur de Louis XIII et de celui de Louis XIV sont conservées à la basilique Saint-Denis, mais l’équipe du Dr Charlier n’a pas été autorisée à les étudier.

Parfois surnommé «l’Indiana Jones des cimetières», le Dr Charlier a notamment révélé l’empoisonnement au mercure d’Agnès Sorel, favorite de Charles VII.

Plus récemment, il a travaillé sur des fragments du coeur de Richard 1er d’Angleterre, dit Richard Coeur de Lion.

 «Les résultats sont imminents», a-t-il déclaré, avant son départ pour la Transylvanie où il doit étudier des squelettes de prétendus vampires.

Quant à l’équipe de Carles Lalueza-Fox, maintenant qu’elle a la confirmation que le sang séché est bien celui de Louis XVI, elle pourrait tenter de déchiffrer le génome complet du dernier monarque absolu de l’Histoire de France et en tirer des informations sur la famille royale, comme la consanguinité ou la susceptibilité aux maladies.

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