Le Saviez-Vous ► En quoi les tempêtes solaires affectent-elles la vie sur Terre ?


Le Soleil, cette grosse boule de feu que nous aimons tant. Elle est quand même agité avec ses fusions et ces explosions nucléaires dans son ventre sans compter les vagues solaires qui n’a pas semblé changer grand chose sur terre, enfin avant que la technologie soit aussi présente dans nos vies. Imaginé aujourd’hui, ce qui se passerait si cela se reproduisait dans les pays fort dépendant de la technologie ? Imaginé aujourd’hui, ce qui se passerait si cela se reproduisait dans les pays fort dépendant de la technologie ?
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En quoi les tempêtes solaires affectent-elles la vie sur Terre ?

Il y a des évènements Terminateur dans la vie de notre soleil qui peuvent engendrer un tsunami solaire – des ondes colossales et ultra-rapides de plasma brûlant pur qui rendent fous les pôles magnétiques du soleil et qui les inversent littéralement.

Ça a l’air effrayant ! D’ailleurs, tu savais que le soleil est littéralement une boule d’innombrables explosions nucléaires ? Et la vague du tsunami solaire est une énorme vague de plasma qui s’échappe de la surface du soleil. Imagine un mur de lumière flamboyante qui est huit fois plus haut que le diamètre de la Terre ! Et imagine-le se déplacer à 250 km/s. C’est difficile à croire… Tu as déjà vu comme la foudre est rapide ? Cette vague monstrueuse est 2,5 fois plus rapide que ça.

– L’un des deux principaux composants du soleil est un gaz appelé hydrogène. Cet élément constitue à lui seul environ 75% de toute la masse de l’Univers et remplit le noyau du Soleil.


– Chaque seconde, le soleil transforme 620 millions de tonnes d’hydrogène en hélium. Ouf, ça pourrait gonfler pas mal de ballons tout ça ! Ce procédé libère une quantité d’énergie à peu près égale à l’explosion de 92 milliards de mégatonnes de TNT.


– Tout le processus se déroule uniquement dans la partie la plus lourde, la plus chaude et la plus pressurisée du soleil – son noyau.


– Toute la masse et l’énergie dans le noyau du soleil sont contenues par sa propre force gravitationnelle, mais ni l’hydrogène ni l’hélium ne peut rester sous sa forme gazeuse dans de telles conditions.


– La première fois que les astronomes ont découvert un tsunami solaire, en 1997, ils ne pouvaient pas croire que leurs données étaient justes. Ils pensaient que ce qu’ils voyaient n’était qu’une ombre soudaine, ou un dysfonctionnement de la technologie, mais c’était bien une vague.


– Le soleil et la Terre, comme tout autre grand corps dans l’espace, peuvent être imaginés comme des aimants. Comme tu le sais sans doute, chaque aimant a deux faces opposées – positive et négative.


– Nous vivons à une époque où les chercheurs ont de plus grandes possibilités. La moitié du cycle solaire est passée en avril 2014. On l’a appelée le « maximum solaire » : le point où l’activité des taches solaires de notre soleil était à son maximum.


– Pour être exact, un pôle du soleil a déjà changé de charge. En fait, à la fin d’un cycle solaire, le soleil a deux pôles positifs.


– Les événements Terminateur ont été découverts grâce à un examen minutieux des données recueillies au cours des 140 dernières années. Le plus intéressant à leur sujet, ce sont les explosions d’ultraviolets extrêmes ; elles sont un signe du processus d’un événement Terminateur.


– Ce n’est pas seulement le soleil qui peut changer ses pôles magnétiques, mais aussi la Terre. La dernière fois que cela s’est produit, c’était il y a plus de 780 000 ans, et on peut à peine prévoir ce qui arrivera la prochaine fois.


– Nous avons besoin de la navigation, de nos satellites orbitaux et de l’électricité, qui pourraient tous être endommagés si le champ magnétique de la Terre s’affaiblissait.


– Quoi qu’il en soit, le champ magnétique se stabilisera bientôt, et ça ne va pas provoquer une vraie catastrophe comme certains le disent – juste un défi pour la connaissance que l’humanité a de la planète où nous vivons.

HORODATAGE :

De quoi est fait le Soleil ? ☀️ 0:46

La vague du tsunami solaire 2:48

Quelle est la cause de ces tsunamis ? 3:45

Le maximum solaire et le minimum solaire 4:39

Événements Terminateur 5:38

D’où vient alors toute cette panique au sujet des cycles solaires ? 7:08

Et si la Terre changeait ses pôles magnétiques ? 8:07

Musique par Epidemic Sound https://www.epidemicsound.com/


Après les pailles en plastique, les ballons appelés à disparaître


Les ballons seront peut-être un nouvel enjeu écologique comme les sacs et pailles de plastiques. Même si les ballons ne sont parmi les pires débris plus nombreux et dangereux pour les animaux marins, il y a quand même du danger pour eux sans compter qu’ils sont souvent accompagnés d’un cordon. De plus ces ballons qu’on voit s’envoler sont remplis d’hélium, une énergie non renouvelable. Dans le fond, ce qui importe, c’est qu’ils ne s’envolent pas pour éviter le drame chez les oiseaux et autres animaux.
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Après les pailles en plastique, les ballons appelés à disparaître?

 

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s'envoler... (Photo Nati Harnik, archives Associated Press)

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s’envoler des ballons dérangent depuis longtemps les écologistes, qui affirment que les débris qui retombent sur la terre peuvent se révéler mortels pour les oiseaux de mer et les tortues qui les mangent.

PHOTO NATI HARNIK, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

 

CANDICE CHOI
Associated Press
New York

Maintenant que les pailles en plastique semblent vouées à l’extinction, l’amour des Américains pour les ballons pourrait-il être en voie de se dégonfler?

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s’envoler des ballons dérangent depuis longtemps les écologistes, qui affirment que les débris qui retombent sur la terre peuvent se révéler mortels pour les oiseaux de mer et les tortues qui les mangent.

Maintenant que les entreprises semblent déterminées à faire disparaître les pailles de plastique, il est permis de croire que ce sera au tour des ballons de faire l’objet d’un examen plus approfondi, même s’ils ne représentent qu’une très petite partie de la pollution de l’environnement.

Cette année, l’université Clemson, une puissance du football universitaire américain, a décidé de mettre fin à sa tradition de lancer 10 000 ballons avant chaque match, dans le cadre de ses efforts de développement durable. En Virginie, une campagne qui préconise des alternatives aux envolées de ballons lors des mariages se développe. Et une ville du Rhode Island a carrément interdit la vente de tous les ballons au début de l’année, invoquant les dangers qu’ils représentent pour la vie marine.

«Il existe toutes sortes d’alternatives aux ballons, de nombreuses façons de s’exprimer», assure Kenneth Lacoste, un dirigeant de la ville de New Shoreham, dans le Rhode Island. Il mentionne les affiches, les piñatas et le papier décoré.

Dans la foulée des efforts pour limiter les sacs en plastique, la pression des écologistes à l’endroit des pailles a pris de l’ampleur ces derniers mois, en partie parce qu’elles sont essentiellement jugées inutiles.

Des entreprises comme Starbucks et Disney ont promis d’éliminer progressivement les pailles en plastique, qui peuvent être difficiles à recycler en raison de leur taille et qui finissent souvent comme déchets dans l’océan. Une poignée de villes américaines ont récemment adopté ou envisagent des interdictions. Et la campagne pourrait attirer l’attention vers d’autres éléments que les gens n’ont peut-être pas considérés – comme les ballons de fête.

«La question de la paille a vraiment élargi le débat concernant les débris marins», a dit Emma Tonge, de la National Oceanic and Atmospheric Administration, une agence fédérale américaine.

Les gens pourraient ne pas réaliser que les ballons représentent un danger, dit-elle, en raison de leur image «légère et fantaisiste».

Les ballons ne font pas partie des dix principaux types de débris trouvés lors des opérations de nettoyage des côtes, mais Mme Tonge dit qu’ils sont courants et particulièrement dangereux pour les animaux marins, qui peuvent également s’enchevêtrer dans des cordons de ballons.

Chelsea Rochman, une professeure adjointe d’écologie à l’Université de Toronto, estime que les gens devraient penser systématiquement au gaspillage et à la pollution, mais que les efforts visant à attirer l’attention sur des produits spécifiques ne devraient pas être considérés comme trop insignifiants.

«Si on disait ça de tout, on ne ferait rien», dit-elle.

Selon le Balloon Council, qui représente l’industrie et préconise une gestion responsable de ses produits afin de «préserver l’intégrité de la communauté des ballons professionnels», quelques États restreignent déjà dans une certaine mesure les envolées de ballons. Cela signifie de ne jamais les relâcher intentionnellement, et de s’assurer que les cordes sont attachées à un poids afin que les ballons ne s’envolent pas accidentellement.

Lorna O’Hara, la directrice générale du Balloon Council, ne nie pas que les créatures marines puissent confondre les ballons avec les méduses et les manger. Mais elle dit que cela ne signifie pas que les ballons causent nécessairement leur mort.

Le groupe Clean Virginia Waterways pense toujours que les ballons peuvent être dangereux. Inclus dans son rapport de l’année dernière: une photo d’un oiseau qui file dans le ciel avec un ballon dégonflé traînant derrière.

Le rapport évoque la «préoccupation croissante» au sujet des ballons, qui utilisent également souvent de l’hélium, une ressource non renouvelable. Il note la difficulté de changer une norme sociale et souligne que le seul fait de taper «félicitations» dans une publication sur Facebook entraîne une animation de ballons. Il prétend même que les médias jouent un rôle et que certains groupes procèdent à des envolées de ballons «pour que les journalistes couvrent l’événement».

«Nous ne voulons pas dire ne pas les utiliser du tout. Nous disons simplement ne pas les lancer», explique Laura McKay du programme de gestion de la zone côtière de Virginie.

Certains États tels que la Californie interdisent les envolées de ballons pour d’autres raisons. Pacific Gas & Electric, qui dessert le nord et le centre de la Californie, affirme que les ballons métalliques ont causé 203 pannes d’électricité au cours des cinq premiers mois de l’année, en hausse de 22 % par rapport à l’année précédente.

M. Lacoste pense que d’autres villes, en particulier celles situées le long des côtes, interdiront également les ballons au fur et à mesure que les gens prendront conscience des problèmes environnementaux. Il rappelle que les sacs en plastique étaient autrefois considérés comme inoffensifs, mais de nombreux endroits les interdisent maintenant.

http://www.lapresse.ca/

Un gigantesque champ d’hélium est découvert en Tanzanie


L’hélium est un gaz important en médecine, il est aussi utilisé les vaisseaux spatiaux, pour des ballons Cette découverte est surprenante par sa quantité et que personne ne cherchait a cet endroit. Espérons que cela profitera a l’économie du pays
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Un gigantesque champ d’hélium est découvert en Tanzanie

 

Des chercheurs ont trouvé un gigantesque champ d’hélium en Tanzanie, dans l’est de l’Afrique.

Ce gaz précieux est essentiel aux vaisseaux spatiaux, aux appareils d’imagerie par résonance magnétique et à l’énergie nucléaire, selon un communiqué de l’université britannique Oxford.

Les ballons gonflables sont aussi remplis d’hélium.

Le communiqué ajoute que c’est la première fois qu’on trouve de l’hélium intentionnellement. Le gaz est habituellement découvert en petites quantités, lors de forage d’hydrocarbures.

Des experts indépendants ont calculé que ce champ contient environ 54 milliards de pieds cubes d’hélium. La consommation mondiale annuelle est d’environ huit milliards de pieds cubes.

Le communiqué explique que l’hélium emprisonné dans des roches anciennes a été libéré par l’intense chaleur volcanique de la région, formant des champs pétrolifères relativement peu profonds.

L’hélium a été découvert à l’aide d’une nouvelle technique qui pourrait maintenant être utilisée ailleurs.

La quantité d’hélium trouvée serait suffisante pour 1,2 million d’appareils d’imagerie par résonance magnétique.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Une galaxie doyenne de l’univers identifiée


 

Ce n’est pas jeune comme galaxie, mais ce qui est étonnant, c’est que c’est Hubble qui l’a détecté. C’est quand même étonnant et difficile à concevoir quand on y pense. Une étoile, une galaxie peut être tellement loin mais que cela peut prendre des milliards d’années pour être vu de notre position
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Une galaxie doyenne de l’univers identifiée

 

Vue d’artiste de z8_GND_5296 (Crédits photo : V. Tilvi, S.L. Finkelstein, C. Papovich, NAZA, ESA, A. Aloisi, The Hubble heritage, HST, STSd, and AURA)

Parmi les nombreuses candidates détectées par Hubble, une seule a été confirmée par spectroscopie. Elle aurait 13 milliards d’années. Cela veut dire qu’elle était déjà là 700 millions d’années seulement après le Big-Bang.

La plus vieille galaxie connue de l’Univers a au moins 13 milliards d’années. Pour dire les choses autrement, si l’histoire de l’Univers était représentée sur un mètre, elle se situerait au cinquième centimètre. La vénérable z8_GND_5296, c’est son petit nom, a décroché ce titre de doyenne après une étude menée par des astronomes américains sur plusieurs candidates détectées ces dernières années par le télescope spatial Hubble. Elle est la seule à avoir passé avec succès le «test spectroscopique» de la caméra infrarouge Mosfire du télescope Keck, à Hawaï. Une démarche qui a permis de valider son âge, expliquent Steven Finkelstein et ses collègues dans un article paru dans la revue Nature.

En quoi consistait ce test? Pour le comprendre, il est nécessaire de revenir un instant sur la notion d’âge en astronomie. Lorsqu’on évoque une galaxie «vieille de 13 milliards d’années», on ne parle pas d’une galaxie mourante ou toute ratatinée mais d’un amas d’étoiles dont la lumière a mis 13 milliards d’années à nous parvenir. Comme cet amas est extrêmement loin de nous, nous n’en connaissons que cet état jouvenceau, une photographie prise, en l’occurrence, 700 millions d’années seulement après le big bang. Si cette galaxie existe encore aujourd’hui, elle aurait «au moins 13 milliards d’années». En d’autres termes, les plus «vieux» objets astronomiques sont les plus lointains.

Beaucoup d’éléments plus lourds que l’hélium et l’hydrogène

Conséquence immédiate: déterminer l’âge astronomique d’une galaxie revient à estimer sa distance. Or, plus une galaxie est loin, plus la lumière qui nous en parvient est décalée vers le rouge. Le «test spectroscopique» consiste à utiliser une lumière particulière bien identifiée émise par une galaxie, le rayonnement de l’hydrogène par exemple, et à mesurer son décalage vers le rouge. Sur les 43 galaxies étudiées par les chercheurs, seule z8_GND_5296 émettait ce type de lumière.

«Cela ne veut pas dire que les autres candidates ne sont pas des galaxies aussi lointaines, mais elles sont probablement trop poussiéreuses pour que ce rayonnement ait réussi à s’échapper», explique Pierre-Alain Duc, astrophysicien au CEA.

Cette grande quantité de poussières laisse suggérer que les éléments plus lourds que l’hélium et l’hydrogène étaient beaucoup plus communs qu’on ne l’imaginait dans l’Univers primitif. La doyenne elle-même semble plongée dans un nuage similaire de matière.

«  Nous arrivons aux limites des instruments actuels » François Hammer, astronome à l’Observatoire de Paris

D’autre part, notre plus lointaine ancêtre cosmique se distingue aussi par sa grande activité.

«Elle forme cent fois plus d’étoiles que notre Voie lactée, souligne le chercheur. C’est la première fois qu’une galaxie aussi lointaine présente un tel taux de formation stellaire.»

Or, les modèles cosmologiques actuels peinent à expliquer la présence de tant d’éléments lourds et d’une si grande activité des galaxies.

Néanmoins, la révision des modèles ne se fera pas tout de suite. Il faudra que ces résultats soient confirmés par de nouvelles mesures et des observations similaires sur d’autres galaxies très lointaines. Mais la course à ces galaxies anciennes devient de plus en plus compliquée.

«Nous arrivons aux limites des instruments actuels», souligne François Hammer, astronome à l’Observatoire de Paris.

De nouveaux instruments, notamment le futur télescope spatial James Webb ou l’E-ELT (European Extremely Large Telescope), devraient permettre de poursuivre ces travaux d’archéologie spatiale.

À ce jour, un seul objet astronomique plus lointain que cette galaxie a été identifié: une étoile surprise en pleine explosion. Le flash associé a été émis seulement 625 millions d’années après la naissance de l’Univers. Cette étoile faisait probablement partie d’une galaxie, mais celle-ci n’a jamais pu être observée. Et n’a donc pas (encore) été en mesure de livrer ses secrets.

http://www.lefigaro.fr/

Le saviez-vous ►Mai 1937. Atterrissant à New York lors d’un orage, le zeppelin Hindenburg s’embrase. Fin du rêve nazi.


Le ballon dirigeable  le zeppelin Hindenburg alimenté d’hydrogène et non d’hélium comme aujourd’hui, a marqué l’histoire laissant des victimes qui ont vu une mort atroce venir
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Mai 1937. Atterrissant à New York lors d’un orage, le zeppelin Hindenburg s’embrase. Fin du rêve nazi.

 

FRÉDÉRIC LEWINO ET GWENDOLINE DOS SANTOS

Une étincelle met le feu aux 190 000 m3 d’hydrogène qui brûlent en 34 secondes. La catastrophe fait 35 victimes.

Ne faut-il pas être suicidaire pour embarquer à bord d’un cigare bourré de 190 000 m3 d’hydrogène ?

Quand Adolf Hitler voit un zeppelin survoler le stade olympique de Berlin, il confie au cinéaste Veit Harlan :

« Jamais je ne monterai dans cet engin. C’est un cercueil volant ! Je ne traverserai l’océan que le jour où les avions seront capables de le faire. Ce cigare géant est rempli de gaz parce que les Américains ne veulent pas nous vendre de l’hélium. Tôt ou tard, il explosera. »

Hitler refuse même qu’on baptise le zeppelin de son nom !

Pour une fois, le Führer voit juste, car le 6 mai 1937, le Hindenburg explose lors de son atterrissage à Lakehurst, près de New York. À ce moment, le zeppelin a déjà accumulé 6 000 heures de vol au cours de nombreuses traversées transatlantiques entre l’Allemagneet New York, mais aussi Rio, au Brésil. Il a ainsi parcouru 337 000 kilomètres et transporté 1 600 passagers sans jamais connaître d’accident.

Carcasse calcinée

Le 3 mai, le Hindenburg s’envole de Berlin pour rallier New York. Aucun incident notable à signaler durant la traversée d’une soixantaine d’heures. Les passagers partagent de petites cabines dotées de deux couchettes et d’un lavabo escamotable. Les repas sont pris dans une salle à manger occupée par deux longues tables. Lors des premières traversées, un musicien jouait sur un piano en aluminium, gainé de cuir de porc, spécialement fabriqué pour le Hindenburg. Clayderman avait été le premier pianiste engagé, mais les passagers l’avaient jeté à l’eau en cours de route… Les hommes disposent même d’un fumoir qui possède le seul briquet du bord. Le barman est chargé de vérifier qu’aucun « tête en l’air » ne quitte la pièce avec un cigare au bec.

Le 6 mai, juste avant l’atterrissage, un violent orage s’abat sur New York, ce qui retarde l’approche du zeppelin jusqu’à son mât d’arrimage. Profitant d’une légère accalmie, le commandant du cigare volant décide de tenter l’atterrissage alors que l’air est saturé en électricité statique. Le Titanic volant tangue à 60 mètres d’altitude, il s’approche du mât d’arrimage. Par trois fois, il lâche du lest. L’équipage jette les amarres, au sol, deux cents marins et ouvriers s’apprêtent à les attraper. Soudain, un léger nuage de fumée jaillit de l’arrière du dirigeable, suivi immédiatement d’une immense flamme. En quelques secondes, le navire céleste s’embrase.

Le commentateur d’une radio qui relate en direct l’atterrissage pousse un cri de terreur. Il observe le personnel au sol qui court pour tenter d’échapper au monstre enflammé. À bord du zeppelin, il y a 36 passagers et 61 membres d’équipage. Quelques-uns sautent pour s’écraser sur la piste. D’autres attendent que l’appareil touche le sol, mais meurent écrasés par la masse en flammes. Trente-quatre secondes après l’explosion initiale, le Hindenburg n’est plus qu’une carcasse calcinée échouée sur le sol d’où s’échappent quelques heureux survivants. La catastrophe fait trente-cinq victimes, dont vingt et un membres d’équipage, un membre du personnel au sol et treize passagers. Le capitaine Lehmann est mortellement brûlé. Les images de la catastrophe font le tour de la terre à la vitesse d’un feu de brousse, condamnant définitivement ce moyen de transport.

Substances explosives et inflammables

Comme pour toute catastrophe aérienne, une enquête est immédiatement diligentée pour en connaître l’origine. En fait, il y a une double enquête, l’une menée par les États-Unis et dont les conclusions seront rendues publiques quelques mois plus tard, l’autre par une commission allemande et dont seulement une partie des conclusions sera publiée. Les Américains penchent pour une décharge électrique générée par le temps orageux. Mais aucune preuve matérielle ne peut être fournie. Les Allemands soutiennent également la thèse d’une décharge électrique qui se serait produite lorsqu’un des filins d’amarrage mouillés aurait touché le sol. Laquelle aurait enflammé une poche d’hydrogène qui s’était accumulé dans la partie haute du dirigeable après une fuite dans un des seize ballons gonflés à l’hydrogène.

En 1997, un expert américain, conseillé par la Nasa, découvre que, pour renforcer le zeppelin, sa carène et la structure en bois avaient été recouvertes de substances explosives et inflammables. Lors d’une reconstitution, il montre que ces substances s’enflamment spontanément dans les conditions atmosphériques telles que celles qui régnaient le 6 mai 1937. En 2008, un autre ingénieur américain, ayant aussi refait l’enquête, explique que le capitaine du Hindenburg, pressé d’atterrir, aurait effectué un virage trop court qui a provoqué la rupture d’un câble. Celui-ci aurait crevé l’un des ballons d’hydrogène, entraînant la fuite fatale.

Un sabotage est également évoqué. À l’époque, ce ne sont pas les mobiles qui manquent. Et chacun d’avoir sa théorie. Un membre de l’équipage, Eric Spehl, est accusé d’avoir posé une bombe. D’autres affirment qu’un individu aurait tiré une balle incendiaire avec un fusil à lunette. Durant des décennies encore, l’origine de la catastrophe fera débat. Mais s’il y a une chose certaine, c’est que plus jamais un dirigeable ne sera gonflé à l’hydrogène. Que de l’hélium ininflammable !

http://www.lepoint.fr/