Nos chiens à l’origine de la prochaine pandémie de grippe ?


Il y a des animaux connu qui peuvent transmettre la grippe aux humains. Aux États-Unis, il y a une épidémie de grippe canine. Mieux vaut prendre des précautions quand toutou présente des symptômes de la grippe, car ils croient qu’ils pourront être le prochain vecteur de la transmission du virus vers les humains.
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Nos chiens à l’origine de la prochaine pandémie de grippe ?

 

Nathalie Mayer
Journaliste

 

Une étude montre que nos chiens sont porteurs d’une variété étonnante de virus de la grippe. Aucun cas de transmission à l’Homme n’a toutefois été rapporté. Mais pour combien de temps encore ?

Aux États-Unis, les cas de grippe se multiplient. Les cliniques vétérinaires ne désemplissent plus. Les cliniques vétérinaires ? Oui, car il s’agit là d’une épidémie de grippe canine. Et, à en croire des chercheurs de l’Icahn School of Medicine (New York, États-Unis), mieux vaut la prendre au sérieux. Nos chiens, en effet, pourraient constituer les réservoirs d’une future pandémie humaine.

Rappelons que le virus de la grippe est capable de franchir la barrière des espèces, les hôtes principaux étant les oiseaux et les porcs. Au cours du processus, des recombinaisons virales donnent naissance à de nouvelles variétés de virus. Puis, ces variétés nous atteignent et créent des pandémies, car, sans exposition préalable, notre système immunitaire se trouve démuni.

Aux États-Unis, une épidémie de grippe H3N2 fait rage dans la population canine. À tel point que les vétérinaires mettent en garde. Comme chez les humains, le virus pourrait être fatal aux chiens les plus faibles. © ulkas, Fotolia

Aux États-Unis, une épidémie de grippe H3N2 fait rage dans la population canine. À tel point que les vétérinaires mettent en garde. Comme chez les humains, le virus pourrait être fatal aux chiens les plus faibles. © ulkas, Fotolia

De dangereuses recombinaisons de virus

Les chercheurs américains se sont penchés sur les génomes de virus de la grippe prélevés sur des chiens en Chine ; ces virus contenaient notamment des segments de la souche H1N1 responsable de la pandémie de 2009. Mais ils ont surtout découvert plusieurs nouvelles souches de la grippe issues de réassortiments de gènes et laissant craindre la possibilité d’une transmission à l’Homme.

« L’histoire que nous avons déjà écrite avec le porc, une dizaine d’années avant la pandémie de 2009, semble vouloir se répéter », prévient Adolfo Garcia-Sastre, l’auteur principal de l’étude.

Ainsi, en attendant d’en savoir plus, les chercheurs appellent à prendre toutes les précautions utiles dès l’apparition de symptômes chez nos chiens (traitement, mise en quarantaine, etc.) et même avant (vaccination).

https://www.futura-sciences.com/

Dis-moi comment tu tousses, je te dirai pourquoi tu tousse


La toux peut définir certaines infections, la façon que l’on tousse indique plus clairement le genre de maladie, mais si elle est grave, ce n’est qu’en allant consulter qu’on peut avoir un diagnostique précis
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Dis-moi comment tu tousses, je te dirai pourquoi tu tousse

 

 

Vous toussez comment exactement ? Cette question est très importante, tout comme les précisions apportées dans la réponse. En effet, il existe bien des façons de tousser, et les caractéristiques de la toux mettent sur la piste de sa cause.

La toux est un symptôme indiquant une irritation des voies aériennes supérieures. Reste à savoir pourquoi les voies respiratoires sont irritées ? Quelle est la maladie ou l’affection à l’origine de cette toux ? La toux peut être sèche, grasse, plutôt matinale, par quintes, persistante pendant plusieurs semaines ou ne durant que quelques jours.

Les toux de courte durée (quelques jours)

Toux sèche, avec fièvre et courbature :

C’est certainement une grippe saisonnière ou une grippe A H1N1.

Toux sèche, douloureuse, par quintes, avec une gêne respiratoire :

Il s’agit probablement d’une trachéite infectieuse ou due à l’inhalation de substances toxiques.

Toux grasse, avec frissons, fatigue, maux de tête, courbatures :

Cette toux survient plus facilement en position allongée et en extérieur à l’air frais et sec.

Il s’agit d’une bronchite qui précède souvent un rhume ou une grippe. Cette toux grasse peut donc ensuite devenir sèche et durer plusieurs semaines.

Une toux sèche qui devient grasse, avec une douleur dans la poitrine, une gêne respiratoire, des douleurs musculaires, des maux de tête… :

Il peut s’agir d’une pneumonie, une infection pulmonaire qui survient souvent après une grippe. Sans gravité, il est cependant préférable de consulter.

Les toux de longue durée (plusieurs semaines)

Toutes les toux qui durent plusieurs semaines imposent une consultation !

Toux grasse matinale :

C’est le signe d’une bronchite chronique due au tabagisme. Des crachats accompagnent cette toux, puis des sifflements et un essoufflement. Il faut impérativement consulter !

Toux sèche nocturne :

Si elle est en rapport avec une saison, c’est un asthme allergique.

Toux sèche nocturne en semaine :

Si la toux diminue durant le week-end, il peut s’agir d’un asthme professionnel.

Toux grasse ou sèche en position allongée, avec régurgitation et douleurs dans la gorge :

De tels symptômes indiquent un reflux gastro-oesophagien (brûlure d’estomac avec remontées acides).

Toux sèche :

Sans autre caractéristique, une simple toux sèche peut être un effet indésirable provoqué par des médicaments, notamment ceux utilisés contre l’insuffisance cardiaque ou l’hypertension.

En conclusion, la toux n’est qu’un symptôme banal. En revanche, certaines toux peuvent révéler une maladie grave. Il faut donc consulter dès que la toux dure plusieurs semaines, et si celle-ci s’accompagne de fièvre, de difficultés respiratoires, de crachats, d’un essoufflement, d’un amaigrissement, d’une altération de l’état général.

par Isabelle Eustache

Sources : Fédération française des associations et amicales de malades insuffisants ou handicapés respiratoires, http://www.ffaair.org ; Association Asthme & Allergies ; Guide familial des symptômes, Editions Rogers.

http://www.e-sante.fr/

Portrait de ces virus émergents qui nous menacent


Les maladies comme le Sida, le SRAS, Ebola et autre ont des points communs pour leur progression d’un endroit isolée a une épidémie voir une pandémie
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Portrait de ces virus émergents qui nous menacent

 

Le virux Ebola a fait plus de 1000 morts en Afrique de l’Ouest.

Photo Reuters

PARIS – Sida, SRAS, H1N1, Ebola: régulièrement surgit la menace d’un nouveau virus, favorisé par la pression démographique, l’évolution des modes de vie ou le réchauffement climatique.

«Les maladies virales émergentes sont en augmentation, essentiellement en raison de la densité et de la mobilité des populations», résume Arnaud Fontanet, responsable de l’unité d’Epidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur à Paris.

Même constat pour le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence française de recherche sur le sida qui souligne que les virus émergents «arrivent essentiellement des pays du sud soit d’Asie, soit d’Afrique» et que leur propagation dans le reste du monde est grandement facilitée par les voyages en avion.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 154 nouvelles maladies virales ont été découvertes entre 1940 et 2004 dont les trois-quarts sont des infections transmises de l’animal à l’homme (ou zoonoses) comme dans le cas du virus du sida: transmis à l’homme au début du 20e siècle par des chimpanzés en Afrique, il a été à l’origine de l’une des épidémies les plus meurtrières des cinquante dernières années, avec près de 40 millions de morts.

Les maladies émergentes peuvent également être causées par des «mutations ou des recombinaisons virales» observées notamment dans les virus de la grippe.

Un virus peut enfin «émerger» dans une région où il était jusque là totalement absent, parce que des malades ou des animaux ont traversé des frontières et touché des populations non immunisées, devenant du même coup plus virulent: le meilleur exemple reste celui du virus du Nil occidental, transmis par des moustiques.

Isolé en 1937 en Ouganda, puis signalé au Moyen Orient dans les années 50, il a été introduit en 1999 en Amérique du nord où il s’est rapidement propagé et a fait des centaines de victimes, généralement des suites d’une méningite ou d’une encéphalite.

Mais avant de s’attaquer à l’homme, les virus peuvent rester très longtemps confinés dans un réservoir animal, en général des oiseaux sauvages ou des chauves-souris, relève le Dr Fontanet.

Pour aller au delà, ils ont besoin d’«hôtes intermédiaires» plus proches de l’homme comme le porc, la volaille ou des moustiques, et de conditions favorables.

La grippe aviaire H5N1 est ainsi apparue dans le sud de la Chine, dans des zones fortement peuplées et à forte densité d’élevage de poulets.

Le coronavirus à l’origine du SRAS (ou syndrome respiratoire aigu sévère) qui a provoqué une grave crise sanitaire mondiale en 2003 et fait près de 800 morts principalement en Asie, a pu migrer de la chauve-souris vers l’homme grâce à des civettes sauvages élevées pour fournir des restaurants de Canton.

Réchauffement climatique

La déforestation conduit à rapprocher les animaux sauvages des zones habitées tandis que le réchauffement climatique favorise la multiplication des moustiques dans des régions où ils étaient inconnus jusqu’alors.

C’est notamment le cas des virus de la dengue et du chikungunya véhiculés par deux moustiques, dont le moustique-tigre (ou Aedus albopictus), longtemps cantonné à l’Asie du sud-est, mais qui est désormais implanté sur le continent américain et dans une partie de l’Europe.

Pour le Dr Fontanet, toutes les conditions sont réunies pour le chikungunya, un virus apparu d’abord en Afrique de l’Est et en Inde, et qui frappe désormais les Caraïbes, se propage à l’avenir dans tout le continent américain.

Quant au virus Ebola, découvert en 1976 lors de deux flambées simultanées au Soudan et en République démocratique du Congo (ex-Zaire), il n’inquiétait pas exagérément les spécialistes jusqu’à l’épidémie actuelle.

«Autrefois, l’infection était limitée à quelques villages et il y avait une telle mortalité que le virus s’épuisait et que l’épidémie s’arrêtait d’elle-même», rappelle le Pr Delfraissy.

En touchant les villes de plusieurs pays de l’Ouest de l’Afrique, le virus est devenu une menace pour les populations concernées, confrontés à des systèmes de santé très défaillants, alors même qu’il ne se transmet que par contact direct avec des personnes infectées et non par voie respiratoire, comme ce fut le cas pour le SRAS.

Selon les experts, Ebola a de ce fait peu de chances de s’étendre facilement à d’autres régions du monde.

«En y mettant les moyens et notamment en isolant les malades, l’épidémie devrait pouvoir être contenue dans les 3 à 6 mois», estime le Dr Fontanet.

http://fr.canoe.ca/

Un scientifique fabrique un virus mortel


Je me demande vraiment si c’est une bonne chose de manipuler des virus qui ont fait beaucoup de morts dans le passé Même si c’est pour se prévenir dans un futur des mutations de ces virus dangereux, nul ne sait l’avenir et il suffit d’un malade pour provoquer une pandémie
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Un scientifique fabrique un virus mortel

 

Photo d’illustration. © APA/Science Photo Library

Le chercheur japonais Yoshihiro Kawaoka vient de recréer un virus particulièrement virulent qui a tué près de « 500 000 personnes ».

 

C’est une information relatée ce matin par le quotidien britannique, The Independant. Le Japonais Yoshihiro Kawaoka, chercheur en virologie à l’université du Wisconsin, aux États-Unis, vient de reconstituer une version mutante du virus H1N1, aussi appelé grippe A et qui avait fait 200 000 victimes en 2009 et près de 500 000 en tout. Issu de l’oiseau et du porc, ce virus ne tue presque plus aujourd’hui car notre système immunitaire est capable de se défendre contre lui. La version mutante du H1N1, créée par le scientifique, serait quant à elle capable d’échapper aux anticorps qui permettent normalement de neutraliser le virus et résisterait ainsi au vaccin existant.

Une expérience folle et dangereuse ?

« Il s’est servi d’un virus de la grippe dont on sait qu’il est transmissible à l’homme, et l’a manipulé de telle manière qu’il laisserait la population mondiale sans défense si jamais il s’échappait du laboratoire », s’alarme un scientifique.

Ce n’est pas la première fois qu’un ses travaux est décrié, voire condamné par certains spécialistes. En juin il était parvenu à reconstituer un virus à 97 % similaire à celui de la grippe espagnole qui avait tué entre 50 et 100 millions de personnes en 1918 et 1919.

Anticiper les risques

Pourtant l’objectif de ces études a été validé par le Comité de biosécurité du Wisconsin. Et pour cause, Yoshihiro Kawaoka cherche à identifier les possibles mutations naturelles du virus qui lui permettraient alors d’échapper au système immunitaire.

D’ailleurs, pour John Oxford, professeur en virologie interrogé par le Guardian, de telles souches mutantes existent bel et bien.

« Probablement chez un canard en Sibérie, heureusement pour nous, mais si par hasard elles se rapprochaient, nous serions en danger. »

C’est pourquoi le Japonais souhaiterait anticiper ces risques, en fabriquant des vaccins plus résistants.

Mais le problème réside dans la manipulation de ces dangereux virus en laboratoire.

« Quand le résultat potentiel est une pandémie, même un risque minime doit être fortement considéré », explique l’épidémiologiste américain Marc Lipsitch.

Selon lui et d’autres chercheurs de Harvard et de Yale, en prenant dix laboratoires menant ce type d’expériences pendant dix ans, la probabilité qu’une personne soit infectée est de 20%.

 Des accidents qui font écho aux évènements d’avril 2014, quand l’institut Pasteur a égaré 3 000 tubes contenant le virus du Sras, une maladie respiratoire dangereuse.

http://www.lepoint.fr

Les germes: ennemis ou amis?


Il est vrai qu’il y a beaucoup d’informations et de produits pour lutter contre les microbes, les épidémies mais comme plusieurs disent il ne faut pas être obsédés par les microbes. Car trop aseptisé, on fini par affaiblir le système immunitaire. Mais personnellement, j’ai horreur de voir des gens sortir des toilettes public sans se laver les mains ou tousser et éternuer sans protéger leur bouche et leur nez
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Les germes: ennemis ou amis?

 

ILLUSTRATION RACHEL HOTTE, LA PRESSE

Sophie Allard
La Presse

Ils sont parfois mortels. Mais très souvent inoffensifs. Les germes sont présents par milliards dans la maison, de l’évier à l’oreiller. On tente d’exterminer ces organismes invisibles à l’oeil nu avec une panoplie d’armes en pulvérisateur, toutes plus efficaces les unes que les autres, prétendent les fabricants. Mais peut-on et doit-on les éliminer?

«On est tombés dans l’excès. On veut plus que la propreté, on veut la stérilité. Au Japon, on prétend vendre des pianos avec clavier imprégné d’antibiotiques antiseptiques. On nous propose des jouets avec antibactériens. On nous dit qu’il faut passer notre maison au lance-flammes, sinon on va crouler sous les bactéries», lance Karl Weiss, microbiologiste à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. La grippe H1N1 a exacerbé cette peur irraisonnée des maladies infectieuses. «On a réalisé que, même en santé, on est tous vulnérables», dit-il.

«On a peur des germes depuis que le microscope existe, note Jacques Goulet, professeur au Département des sciences des aliments et de nutrition à l’Université Laval. On a de la difficulté à se faire à l’idée que des organismes aussi petits et nombreux soient partout dans notre environnement.»

Qu’est-ce qu’un germe? C’est un microorganisme: une bactérie, un virus, une mycose ou un parasite.

Selon l’Agence de santé publique du Canada, «les bactéries représentent 60% des matières vivantes sur la terre et elles sont présentes presque partout dans notre environnement».

Seulement près de 50 des milliards de bactéries recensées sont infectieuses, pathogènes. Comme les staphylocoques, listeria, salmonelles et E. coli.

«Les virus sont à l’origine d’un nombre beaucoup plus grand de maladies que les bactéries nuisibles parce qu’ils se propagent plus rapidement.»

Les virus les plus contagieux, comme le rhume, sont embêtants mais pas bien dangereux.

«Une hygiène de base est essentielle, mais on ne doit surtout pas chercher à aseptiser la maison», dit Karl Weiss.

Où se cachent les germes? Dans l’évier de la cuisine, sur l’éponge humide et dans la salle de bains. Mais aussi sur le clavier d’ordinateur, la télécommande, le téléphone et les poignées de porte.

«S’en débarrasser est peine perdue, il en restera toujours un peu, dit Jacques Goulet. Quand il y a 100 millions de germes sur une surface, même si on en tue 99,9% avec un désinfectant, il en reste encore beaucoup. Une bactérie se dédouble toutes les 30 minutes et ces organismes forment un film biologique protecteur. Il devient ensuite difficile de les déloger avec des produits chimiques. Mieux vaut miser sur la prévention.»

Comment?

«On lave les surfaces avec du savon et de l’eau chaude, dit Karl Weiss. Dans les cas extrêmes, par exemple lorsque survient une gastroentérite, on désinfecte avec un peu d’eau de Javel. Si vous cuisinez les mains propres et que vous lavez vos comptoirs immédiatement après, vous avez fait l’essentiel.»

Pour éviter la contamination, on lave ses mains dès son arrivée à la maison et avant de manger.

Jacques Goulet recommande de verser quelques gouttes de jus de citron sur le linge de table et de le changer fréquemment.

«Lorsqu’un linge humide commence à sentir, c’est qu’il y a 1 million de bactéries par centimètre carré ou gramme. L’éponge, c’est le paradis des bactéries!» On peut mettre le linge au lave-vaisselle ou au microondes une minute pour détruire les microbes.

Dans la salle de bains, on baisse le couvercle de la cuvette avant de tirer la chasse d’eau. Les bactéries qui s’échappent peuvent atterrir à six mètres! On change régulièrement sa brosse à dents, on la pose tête vers le haut. On désinfecte le support une fois par mois.

«La salle de bains est un bouillon de culture pour les germes, que l’on nettoie régulièrement ou non», dit Jacques Goulet.

Pourtant, mieux vaut nettoyer avec modération.

 «En présence de germes, notre système immunitaire est stimulé et devient plus efficace», dit Karl Weiss.

Les enfants exposés à des bactéries réduiraient leurs risques de souffrir plus tard d’allergies, d’asthme et même de la maladie de Crohn. Comme quoi un peu de saleté ne fait pas de mal…

49: Germes par pouce carré sur un siège de toilettes

10 000: Germes par pouce carré dans une éponge de cuisine

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Grippe «d’homme» ou «saisonnière»?


Le spectre de la grippe est toujours présente surtout en hiver et aux changements de saisons .. Car nous sommes plus confinée dans des endroits clos, les pièces moins aéré que les grippes cherchant un hôte accueillant a vite trouver une maison …
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Grippe «d’homme» ou «saisonnière»?

 

Grippe  «d'homme» ou «saisonnière»?

La grippe saisonnière frappe généralement entre la fin de l’automne et la fin de février, tandis que la grippe pandémique implique un nouveau virus. Pour ce qui est de la grippe dite «d’homme», elle pourrait n’affecter que les personnes de sexe masculin. Quoique personne ne l’a confirmé!

Photothèque Le Soleil

Jean-François Cliche
Le Soleil

(Québec) «Qu’est-ce que la grippe « saisonnière »? Pourquoi n’y a-t-il presque pas de grippe l’été? Est-ce parce que le virus de la grippe ne se développe qu’avec l’arrivée du froid? Souffre-t-on de la grippe en Haïti ou dans les autres pays chauds?» demande Christiane Baril, de Québec.

On parle de grippe saisonnière parce qu’elle frappe généralement entre la fin de l’automne et la fin de février, mais on aurait tout aussi bien pu l’appeler «grippe ordinaire» ou «commune», car son opposé n’est pas la «grippe désaisonnalisée» – n’en déplaise aux économistes -, mais bien la grippe pandémique. La saisonnière porte d’ailleurs aussi le nom de grippe épidémique.

«La grippe pandémique, normalement, ça implique qu’il y a un nouveau sous-type de virus qui infecte une population donnée, qui n’a pas d’anticorps pour se défendre. Et, deuxième condition, il faut que ce sous-type de virus soit hautement transmissible entre humains», explique le Dr Guy Boivin, infectiologue de l’Université Laval et spécialiste de l’influenza, le virus qui cause la grippe.

(Petite parenthèse: le Dr Boivin ne nous l’a pas dit explicitement, ni même implicitement d’ailleurs, mais on croit comprendre ici que la «grippe d’homme» est une grippe pandémique qui n’affecte qu’une seule personne, de sexe masculin il va sans dire. À moins qu’une pandémie ne soit une grippe d’homme qui est parvenue à se multipler… Enfin, revenons aux choses sérieuses.)

Trois types d’influenza

Il y a trois grands types d’influenza, simplement nommés A, B et C. Ce dernier étant rare, ce sont habituellement les deux autres qui causent la grippe (saisonnière ou pandémique), et c’est le type A, parce qu’il mute plus rapidement, qui a le plus grand potentiel épidémique.

Pour leur part, les «sous-types» auxquels le Dr Boivin fait référence sont déterminés par des protéines logées sur l’enveloppe des virus. On en trouve deux sortes: les hémagglutinines et les neuraminidases – les fameuses lettres H et N que l’on utilise parfois pour nommer des grippes.

Qu’est-ce que ces protéines font là? L’hémagglutinine se fixe sur un récepteur (une sorte de sucre) à la surface des cellules de nos poumons et sert de «clé» au virus pour entrer dans la cellule. Une fois à l’intérieur, le virus prend le contrôle de la cellule et la contraint à produire d’autres virus qui, pour ressortir, auront besoin d’une autre «clé», la neuraminidase. Il existe 16 sortes d’hémagglutinine, désignées simplement de H1 à H16, et neuf sortes de neuraminidase, N1 à N9, mais ces protéines ne sont pas toutes capables d’agir efficacement sur les récepteurs des cellules de poumons humains – seules H1, H2, H3 ainsi que N1 et N2 le peuvent.

Habituellement, la «grippe saisonnière» dont on parle au singulier est en fait un mélange de souches particulières d’influenza B, de A (H1N1) et de A (H3N2). Ce sont d’ailleurs celles-ci que visent les vaccins saisonniers, et ce, depuis des années – même avant l’éclosion de la «grippe porcine» en 2009, que l’on nommait A (H1N1).

Alors comment cette dernière a-t-elle pu être déclarée pandémique, même si le sous-type A (H1N1) était présent auparavant, et même banal?

D’abord, comme l’explique le Dr Boivin, «l’hémagglutinine [cible habituelle des vaccins et des anticorps] est une protéine qui se replie sur elle-même, alors ce sont surtout les parties en surface que notre système immunitaire « voit » et attaque. Et ce sont ces parties-là de la protéine qui mutent le plus rapidement pour contourner nos défenses».

L’intérieur de la protéine repliée mute beaucoup plus lentement, mais nos anticorps n’y ont pas accès. Cela explique pourquoi un même sous-type peut nous infecter année après année.

A (H1N1) et la grippe espagnole

Dans le cas de A (H1N1), il s’agit d’un sous-type apparu avec la pandémie de grippe espagnole de 1918. Une partie des virus sont restés dans la population humaine depuis lors, et nos défenses naturelles ont eu amplement le temps de s’y faire. Cependant, poursuit le Dr Boivin, certains des virus A (H1N1) du début du XXe siècle ont muté pour infecter des porcs, espèce dans laquelle ils ont continué d’évoluer pendant des années, voire des décennies avant de muter une fois de plus, en 2009, pour repasser chez l’humain. Et après tout ce temps, dit le Dr Boivin, cette souche de A (H1N1) – son nom complet est: A/California/7/2009(H1N1), ce qui signifie «souche de A (H1N1) identifiée pour la première fois en Californie, septième lignée de 2009» – avait beaucoup changé.

«Si on voulait être puriste, dit le Dr Boivin, on ne pourrait pas dire que la grippe de 2009 était pandémique, parce que le sous-type A (H1N1) était déjà là, mais c’était quand même un virus porcin pas mal différent de ce qui circulait chez les humains. […] On sait maintenant que la grippe de 2009 équivalait à une bonne épidémie.»

Ceci dit, y a-t-il de la grippe dans les «pays chauds»? Et pourquoi l’influenza frappe-t-elle nos latitudes quand il fait froid?

«On n’a pas de réponse complète à ces questions-là, dit le Dr Boivin. On sait par des études en laboratoire que le virus survit mieux par des températures froides et sèches. On sait aussi qu’en hiver, les gens passent plus de temps à l’intérieur, ce qui augmente la promiscuité et les chances de transmission.

«Mais ça n’explique pas tout : il y a de la grippe à l’année longue dans les zones tropicales.»

On a d’ailleurs longtemps cru que l’Asie du Sud-Est et de l’Est agissait comme une sorte de «camp de base» pour l’influenza, parce que cette région est la plus peuplée du monde – près du tiers de l’humanité y vit – et qu’on y trouve plusieurs mégapoles où le virus peut se transmettre facilement, quelle que soit la saison.

Une étude parue l’automne dernier dans les Proceedings of the National Academy of Science a cependant montré que la grippe est un «virus sans domicile fixe». Ses auteurs ont analysé 105 génomes de A(H3N2) de Hong Kong et 75 autres prélevés dans sept régions – New York, Europe, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande, Hong Kong et Asie du Sud-Est – entre 2003 et 2006 et ont constaté que «les épidémies annuelles ne sont pas parties d’un endroit unique».

Mais il reste quand même, nuance le Dr Boivin, que les chances sont plus grandes pour que les épidémies partent d’Asie pour les raisons énumérées plus haut.

Autres sources

» Justin Bahl et al. «Temporally structured metapopulation dynamics and persistence of influenza A(H3N2) virus in humans», PNAS, 2011.

» Comité consultatif national sur l’immunisation, Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2008-2009, 2008

http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/08vol34/acs-3/index-

fra.php

» Center for Disease Control, Seasonal Flu, 2012, http://www.cdc.gov/flu/

http://www.cyberpresse.ca